[0001] L'invention concerne le domaine de la commande à distance, sans fil et par radiofréquences,
des actionneurs entraînant un équipement mobile du bâtiment de type fermeture (porte,
portail ou fenêtre), protection solaire, écran de projection multimédia, trappe de
ventilation.
[0002] Plus particulièrement, l'invention concerne un procédé de commande synchronisée d'actionneurs
entraînant un équipement mobile du bâtiment de type fermeture (porte, portail ou fenêtre),
protection solaire, écran de projection multimédia, trappe de ventilation, un procédé
de correction de commande, un procédé de programmation et une installation pour la
commande de tels actionneurs.
[0003] L'objet de l'invention est de permettre une réaction plus rapide et homogène des
actionneurs, y compris dans des situations d'environnement radio perturbé par des
parasites ou par une distance en limite de portée.
[0004] L'invention s'applique en particulier au cas d'émetteurs et de récepteurs de télécommande
pour lesquels l'appui sur une touche de commande de l'émetteur provoque l'émission
répétée d'un signal contenant, dans une trame, plusieurs informations dont celle de
la commande activée. La durée de l'émission conditionne une action réalisée par le
récepteur de télécommande. Les autres informations contenues dans la trame sont par
exemple un identifiant permettant au récepteur de télécommande de reconnaître l'émetteur,
et donc d'interpréter et/ou d'exécuter l'ordre s'il s'agit d'un émetteur autorisé.
Il peut également s'agir d'un code d'authentification de type tournant.
[0005] Un exemple de manoeuvre par appui prolongé sur une touche de télécommande radio est
donné dans le brevet US 6,359,399 à la colonne 5, lignes 33-48 : l'activation de l'actionneur
par le récepteur a lieu tant que celui-ci reçoit un signal, et de son côté l'émetteur
transmet ledit signal tant que l'utilisateur appuie sur un bouton de commande.
[0006] Cependant un problème lié à la transmission radio est la possibilité d'interférences
produisant une mauvaise réception d'un signal émis. Il semble que la demande de brevet
JP 2002-97879 (Sanwa) décrive une problématique proche.
[0007] En outre, et sans qu'il soit question d'interférences, se pose aussi le problème
dans de telles installations d'un émetteur destiné à une commande générale de plusieurs
récepteurs. Certains de ces récepteurs éloignés peuvent être en limite de portée,
et la probabilité de non-réception de certaines trames répétées devient élevée.
[0008] Les conséquences les plus significatives d'une mauvaise réception sont alors particulièrement
apparentes dans le cas de manoeuvre d'un ensemble de produits: par exemple, tous les
actionneurs ne démarrent pas simultanément si ceux raccordés à des récepteurs éloignés
de l'émetteur ne reçoivent pas correctement la ou les premières trames. De même, probablement
les mêmes produits risquent de s'arrêter prématurément si les dernières trames ne
sont pas reçues correctement. Alors que le problème est pratiquement imperceptible
lorsqu'il s'agit d'une commande unitaire, il est clairement mis en évidence par les
écarts de positionnement entre produits mobiles lors d'une commande générale. D'où
une source d'insatisfaction visuelle pour l'utilisateur, et plus encore pour l'architecte,
très attentif à l'harmonie de la façade.
[0009] On connaît du brevet US 5,469,152 un dispositif de commande d'un appareil audio dans
lequel un appui sur une touche de commande est interprété de manière différente selon
que sa durée est inférieure ou supérieure à deux secondes.
[0010] En remédiant aux inconvénients mentionnés plus haut, l'invention présente de plus
l'avantage de permettre une programmation plus rapide de l'installation, quand un
installateur professionnel dispose d'un outil de programmation spécifique.
[0011] Le procédé de commande est caractérisé en ce qu'il comprend :
- une étape d'insertion dans la trame émise d'une information temporelle représentative
de la durée de génération de la commande,
- une étape d'extraction de cette information temporelle,
- une étape de calcul de l'instant de début d'application et/ou de fin d'application
de la commande, utilisant l'information temporelle.
[0012] L'information temporelle peut être un numéro de trame ou un nombre représentatif
de la durée de génération de la commande.
[0013] L'étape de calcul de l'instant de début d'application et/ou de fin d'application
d'une commande utilisant l'information temporelle peut comprendre une étape de calcul
de l'instant théorique du début de génération de la commande et l'instant de début
d'application de la commande peut être déterminé en appliquant un décalage temporel
prédéterminé à cet instant.
[0014] L'étape d'insertion dans la trame émise d'une information temporelle représentative
de la durée de génération de la commande peut comprendre en outre l'insertion d'une
indication de fin de génération de la commande et l'étape de calcul de l'instant de
début d'application et/ou de fin d'application d'une commande utilisant l'information
temporelle peut comprendre :
- une étape d'activation de l'actionneur selon la commande reçue et de mesure de la
durée d'activation,
- une étape de réception d'une indication de fin de génération de la commande,
- une étape d'extraction de données permettant la détermination de la durée de génération
de la commande jusqu'à la fin de génération de la commande,
- une étape de comparaison de la durée de génération de la commande jusqu'à la fin de
la génération de la commande avec la durée d'activation.
[0015] Selon le résultat de l'étape de comparaison :
- une étape de prolongation de la durée d'application de la commande peut être engagée
lorsque la durée d'activation est plus faible que la durée de génération de la commande,
ou
- une étape de correction peut mettre fin à l'application de la commande en cours et
provoque l'application temporaire d'une commande d'effet inverse.
[0016] La durée de l'étape de prolongation ou la durée de l'étape de correction est égale
à la différence absolue des grandeurs comparées lors de l'étape de comparaison.
[0017] Le procédé de programmation pour une unité de programmation d'actionneurs entraînant
un équipement mobile du bâtiment de type fermeture (porte, portail ou fenêtre), protection
solaire, écran de projection multimédia, trappe de ventilation est caractérisé en
ce qu'il comprend les étapes du procédé de commande selon l'invention, et en ce que
l'information temporelle contenue dans la trame initiale présente une valeur particulière.
[0018] Dans le procédé de programmation la valeur particulière peut correspondre au moins
à la durée de génération d'une commande nécessaire à valider la réception d'une commande
de programmation.
[0019] L'installation comprend un émetteur de télécommande par radiofréquences, un récepteur
de télécommande par radiofréquences raccordé à un actionneur entraînant un équipement
mobile du bâtiment de type fermeture (porte, portail ou fenêtre), protection solaire,
écran de projection multimédia, trappe de ventilation, dans laquelle l'appui prolongé
sur une touche de commande de l'émetteur provoque l'émission répétée d'une trame contenant
le code de la touche de commande appuyée et dans laquelle la réception desdites trames
provoque une action du récepteur sur l'actionneur en relation avec la durée de la
réception des trames, et est caractérisée en ce que l'émetteur comprend un programme
insérant une information temporelle relative à la durée de l'appui dans chaque trame
relative à un même appui sur une touche de commande de l'émetteur et en ce que le
récepteur comprend un programme extrayant cette information temporelle et l'exploitant
pour établir la commande à appliquer à l'actionneur selon le procédé de l'invention.
[0020] L'invention et ses différents modes de réalisation seront mieux compris par la description
de ceux-ci et des figures annexées dans lesquelles
[0021] La figure 1 représente une installation dans laquelle est utilisé le procédé selon
l'invention.
[0022] La figure 2 représente un exemple de trame d'émission de commande.
[0023] La figure 3 représente une trame d'émission dans une installation selon l'invention.
[0024] Les figures 4A à 4D représentent différentes variantes de trames de commande.
[0025] La figure 5 représente un schéma-bloc du procédé de commande selon l'invention.
[0026] La figure 6 représente un schéma-bloc d'un procédé de synchronisation.
[0027] La figure 7 représente un schéma-bloc d'une variante de procédé de synchronisation.
[0028] La figure 8 représente un schéma-bloc d'une variante du procédé de correction.
[0029] La figure 9 représente une étape d'un procédé de programmation.
[0030] Une installation INS dans laquelle est utilisé le procédé selon l'invention est tout
d'abord décrite en référence à la figure 1.
[0031] L'émetteur nomade de télécommande constitue une unité de transmission TRU comprenant
un clavier de commande KBU, un microcontrôleur CPU et un émetteur radio-fréquences
RFU, muni d'une antenne d'émission ANT. Le clavier KBU comprend trois touches de commande
comme une touche de montée UP, une touche d'arrêt ST et une touche de descente DN,
agissant par exemple sur des contacts électriques, non représentés. Le clavier est
raccordé au microcontrôleur CPU par un premier bus BUS1. Le microcontrôleur est raccordé
à l'émetteur RFU par un deuxième bus BUS2. L'émetteur de télécommande nomade est alimenté
par une pile BAT, dont le pôle négatif est raccordé à la masse électrique GND de l'unité
de transmission TRU.
[0032] Le clavier KBU est également raccordé, à l'aide du premier bus BUS1, à une unité
de contrôle de réveil WCU, dont le but est d'activer les moyens de traitement constitués
par le microcontrôleur CPU et par l'émetteur radio-fréquences RFU lorsqu'une touche
du clavier est enfoncée. Dans le montage de la figure 1, cette unité provoque la fermeture
d'un interrupteur SW reliant le pôle positif de la pile BAT au fil d'alimentation
positive VDD des moyens de traitement. Ainsi, le pôle positif de la pile BAT n'est
donc connecté en permanence qu'au fil d'alimentation positive VCC du clavier et de
l'unité de contrôle de réveil WCU.
[0033] Dans des variantes de réalisation, connues de l'homme du métier, l'unité de contrôle
est incluse dans le même circuit intégré que le micro-contrôleur ou encore agit sur
un signal de réveil du microcontrôleur et/ou de l'émetteur plutôt que sur leur alimentation.
L'émetteur peut aussi être réveillé dans un deuxième temps par le microcontrôleur.
[0034] Le signal émis par l'antenne ANT constitue une onde radio ou signal RFW, qui est
capté et interprété par une unité de réception RCU, laquelle pilote un actionneur
ACT qui entraîne un élément mobile du bâtiment MOB. L'unité de réception est reliée
au secteur alternatif 230 V 50 Hz ou à une source d'énergie électrique, non représentée.
[0035] L'unité de réception RCU comprend un récepteur radiofréquences RFR, une horloge CK
permettant de calculer des temporisations, différents moyens de calcul CALC1 et CALC2
activés respectivement en début de réception et en fin de réception.
[0036] Une même unité de réception RCU peut être commandée par différentes unités de transmission
TRU, et inversement, une même unité de transmission TRU peut commander plusieurs unités
de réception RCU, en particulier des unités éloignées, ce qui pose les problèmes évoqués
plus haut.
[0037] Certains paramètres d'une unité de réception sont ajustables à partir de l'unité
de transmission. Par exemple, il est possible d'entrer dans un mode particulier de
programmation par un appui particulier sur les touches du clavier. Ainsi, un appui
simultané sur les touches de montée UP et de descente DN provoque l'émission répétée
d'une commande particulière de programmation PROG. Quand l'unité de réception RCU
reçoit cette commande PROG pendant une durée supérieure à un seuil donné (par exemple
10 secondes), elle entre dans un mode de programmation. Le mode de programmation concerne
par exemple la mémorisation de positions spécifiques de l'actionneur ACT, telles des
positions de fin de course. Le seuil de durée s'explique par la nécessité d'exclure
toute commande intempestive (erreur de manipulation, jeu d'un enfant etc.).
[0038] Il est intéressant de pouvoir entrer en mode de programmation en utilisant une unité
de transmission standard, telle TRU, comportant un nombre réduit de touches et économique.
Il est cependant possible que l'installateur professionnel dispose d'une unité de
programmation plus élaborée, comportant par exemple des touches spécifiques de programmation.
Ainsi l'appui sur une seule de ces touches permet d'émettre la commande PROG, au moyen
d'un signal radio. Cependant, comme c'est le récepteur, et non l'émetteur, qui s'assure
que la durée de la commande PROG est supérieure au seuil fixé, le gain en temps est
nul pour l'installateur. Dans l'installation selon l'invention, l'installateur dispose
d'une unité de programmation PRU émettant un signal radio RFP permettant d'obvier
à cet inconvénient.
[0039] Il existe au moins un mode de fonctionnement de l'installation dans lequel l'activation
de l'actionneur n'est normalement poursuivie que tant qu'est maintenue appuyée une
touche de commande et que le signal correspondant à cette commande est émis, de manière
continûment répétée.
[0040] La figure 2 donne l'exemple d'une telle action et représente schématiquement le signal
émis ou reçu.
[0041] L'action de commande de l'utilisateur (appui sur la touche UP) commence à l'instant
CAT11 et se termine à l'instant CAT12 (relâché de la touche UP). La différence entre
ces deux instants représente la durée d'appui CAT. Pendant cette durée, une trame
contenant le code de la commande de montée UPC est émise de manière répétée, par exemple
toutes les 140 millisecondes. La trame contient d'autres informations binaires, comme
un numéro d'identification ID de l'unité de transmission.
[0042] Sur la figure 2, 8 trames ont été émises par l'unité de transmission TRU pendant
l'appui de la touche de commande de montée UP. Cependant, toutes ces trames ne sont
pas reçues par l'unité de réception RCU, si celle-ci est éloignée ou si la transmission
est parasitée. Les trames émises et non reçues sont représentées en trait pointillé.
C'est le cas des trames de rang 5 et 6 sur la figure. Ainsi, à l'instant T0, l'unité
de réception constate qu'elle ne reçoit plus le signal, et enclenche une temporisation
de durée DLN, afin de s'assurer que le signal a effectivement disparu. La durée de
cette temporisation peut couvrir plusieurs trames. Dans le cas représenté, la temporisation
DLN permet donc d'éviter les effets de la rupture de transmission et d'obtenir une
durée de réception très proche de la durée effective de l'appui. Il est clair que
si aucun signal n'est reçu pendant la temporisation DLN, alors il est possible de
mettre en oeuvre une manoeuvre de sens inverse correspondant à cette durée qui aurait
alors à tort prolongé la manoeuvre précédente. Par contre, si les trames de rang 7
et 8 ne sont pas reçues, et non les trames de rang 5 et 6, alors le procédé schématisé
en figure 2 déduira au mieux que l'émission s'est achevée sur la sixième trame.
[0043] L'invention permet de remédier à ce type d'inconvénient de l'installation par des
procédés et moyens appropriés pour l'insertion, la reconnaissance et l'exploitation
d'une indication temporelle dans la trame émise. Cette information temporelle est
un numéro de trame et/ou un nombre représentatif de la durée d'appui.
[0044] En soi, il est connu dans l'état de la technique de numéroter des trames d'émission.
Le brevet US 5,090,029 utilise une telle numérotation dans un procédé de communication
partageant une même ressource réseau avec des créneaux temporels alloués aux différents
participants, ce qui est le propre des systèmes dits CDMA (« Code Division Multiple
Access »). Ceux-ci se repèrent par rapport au numéro de trame. La demande de brevet
US 2002/0164029 quant à elle utilise le numéro de trame pour le cryptage ou le décryptage
d'informations, ou tout simplement pour reconstituer correctement un message complet
quand il est découpé par paquets au moment de la transmission par des voies différentes.
[0045] Il est également connu dans l'état de la technique de fournir une indication temporelle
(heure d'émission ou « Time Stamp ») dans une trame, notamment dans les cas de télécommunication
par paquets. Le brevet US 6,449,290 combine le comptage de trames et le contenu temporel.
Le brevet US 4,894,823, cité dans le précédent, décrit un réseau dans lequel chaque
paquet de trames contient une trame de début contenant une indication temporelle d'entrée
dans le noeud du réseau et mise à jour au moment de la ré-émission par le noeud du
réseau.
[0046] La figure 3 représente un flux de trames dans le cas d'une installation selon l'invention.
Les trames sont cette fois munies d'une indication temporelle comme il sera vu dans
la figure 4 qui sera commentée plus loin. Comme dans le cas de la figure 2, l'appui
sur la touche de commande de montée UP commence à l'instant CAP21 et se termine à
l'instant CAP22. 8 trames sont émises pendant cette action de l'utilisateur dans l'exemple
représenté. Cependant il y a mauvaise réception à la fois pour les deux premières
trames et pour la huitième.
[0047] Selon un premier mode, l'invention est d'abord utilisée pour permettre une bonne
synchronisation du démarrage de tous les actionneurs. Pour pallier à une possible
défaillance de la transmission, le concepteur a prévu que le démarrage de tout actionneur
ait lieu à l'issue de la quatrième trame émise (pour une trame de 140 ms, cela revient
à supporter un retard de l'ordre de la demi-seconde). A cette valeur est associée
une temporisation DLY.
[0048] A l'instant T1, le récepteur a donc reçu sa première trame. A partir de l'indication
temporelle contenue dans cette trame, il calcule l'instant théorique de début d'émission
TSTART, proche de l'instant réel CAT21 d'appui sur la touche de commande. De la valeur
de la durée de la temporisation DLY, il calcule le temps restant avant d'activer la
commande UPC à appliquer à l'actionneur. Les durées peuvent être exprimées en nombre
de trames : par exemple la durée DLY correspond à un nombre entier NSTART de périodes
de trames, ici NSTART = 4, mais il est aussi possible de prendre une valeur non entière.
En pratique, la temporisation correspond à un compteur dont le contenu initial est
fixé non pas par la valeur théorique de DLY mais par cette valeur diminuée du temps
déjà écoulé entre TSTART et l'instant T1 de traitement de la première trame reçue.
[0049] La figure 5 décrit le procédé de commande selon le premier mode de l'invention sous
forme de schéma-bloc. Une première action de l'utilisateur UA1 (à l'instant CAT11
ou CAT21) consiste à appuyer sur une touche de commande du clavier de l'unité de transmission
TRU. Cette action a pour effet d'alimenter les moyens de traitement s'il s'agit d'une
unité nomade et/ou de réveiller le microcontrôleur, à l'étape 501. A l'étape 502,
un numéro de trame FN est inséré dans le contenu de la trame qui contient la commande
correspondant à la touche activée, et cette trame est émise au moyen de l'émetteur
radiofréquences RFU. Alternativement, c'est une information de durée d'appui CAT (éventuellement
nulle pour la première trame) qui est insérée au lieu d'un numéro de trame. Alternativement,
les deux informations sont insérées dans le contenu de la trame à émettre.
[0050] A l'étape 503, l'étape 502 est répétée tant qu'il y a appui sur la touche de commande.
Dans les trames émises, seul le numéro de trame et/ou la durée de l'appui changent
donc d'une trame à la suivante. De manière simple, le numéro de trame subit une incrémentation
unitaire, mais une autre loi de variation est applicable, pourvu qu'elle puisse être
interprétée par le récepteur.
[0051] Une nouvelle action UA2 de l'utilisateur est de relâcher la touche de commande (à
l'instant CAT12 ou CAT22). Dans un cas simple, l'unité de transmission passe alors
directement à l'étape 506 qui cesse d'alimenter les moyens de traitement ou passe
en mode de sommeil.
[0052] Cependant, une réalisation préférée de l'invention consiste à appliquer l'étape 504
dans laquelle est émise une trame de commande spécifique. Cette trame de commande
spécifique contient un code particulier de commande (X, Y) qui se substitue au code
de la commande émise (UPC, DNC), le code X se substituant au code UPC et le code Y
se substituant au code DNC, pour indiquer que la touche est relâchée. Alternativement,
la trame de commande spécifique maintient le code de la commande précédemment activée,
mais contient un indicateur SB de changement d'état. Par exemple, la trame contient
un bit SB à l'état 1 tant que la touche est enfoncée, et à l'état 0 quand la touche
est relâchée.
[0053] La trame contient également un numéro de trame de fin d'appui FN*. Le numéro FN*
peut être initialisé à 1, mais il peut aussi être égal au numéro de trame FN, compté
depuis l'origine de l'émission. La trame de fin d'appui peut aussi contenir l'information
de durée d'appui CAT.
[0054] A l'étape 505, on répète une ou plusieurs fois l'étape précédente, avec incrémentation
du numéro de trame de fin FN*. L'information de durée d'appui ne change plus lors
de ces émissions répétées. Après un nombre prédéterminé M d'émissions, l'unité de
transmission passe à l'étape 506, qui termine l'émission.
[0055] L'invention dans son premier mode de réalisation privilégie donc l'émission d'une
et préférentiellement plusieurs trames après que la touche de commande a été relâchée.
Cette émission apparaît sur la figure 3 sous forme de la trame UPC*. Une trame de
fin d'appui se distingue d'une trame de commande.
[0056] La figure 4A représente une trame de commande F11 correspondant au flux de trames
émises pendant que la touche de commande de montée UP est appuyée. La trame contient
le code de la commande de montée UPC, un identifiant ID ou d'autres informations binaires
nécessaires à l'authentification, et un numéro de trame FN. La figure 4A représente
aussi une trame de commande spécifique F12 correspondant au flux de trames émises
pendant que la touche de commande de montée UP est relâchée. La trame contient le
code de la commande complémentaire X de la commande de montée UPC, et un numéro de
trame de fin FN*. Le contenu du numéro de trame de fin est initialisé avec la commande
X ou incrémente le dernier numéro FN de la commande UPC.
[0057] La figure 4B représente une trame de commande F21 correspondant au flux de trames
émises pendant que la touche de commande de montée UP est appuyée. La trame contient
le code de la commande de montée UPC, un identifiant ID ou d'autres informations binaires
nécessaires à l'authentification, et une information de durée d'appui CAT, nulle s'il
s'agit de la première trame. La figure 4B représente aussi une trame de commande spécifique
F22 correspondant au flux de trames émises pendant que la touche de commande de montée
UP est relâchée. La trame contient le code de la commande complémentaire X de la commande
de montée UPC, et l'information (alors constante) de la durée d'appui CAT.
[0058] La figure 4C diffère de la figure 4A en ce que le code de la commande UPC contenu
dans une trame de commande F31 est maintenu dans une trame de fin d'appui F32. Par
contre, la trame contient un indicateur SB à l'état haut quand il y a appui, et à
l'état bas quand l'appui est relâché.
[0059] La figure 4D diffère de la même façon de la figure 4B.
[0060] La figure 6 décrit le procédé de synchronisation représenté à la figure 3, et débutant
avec la réception RF1 d'une première trame reçue. Ce procédé est exécuté par chaque
unité semblable à l'unité de réception RCU et pour laquelle l'unité de transmission
TRU est une unité autorisée. Pour simplifier, les étapes d'authentification ne sont
pas représentées.
[0061] Dans une étape 601, la commande contenue dans cette première trame est extraite,
décodée et interprétée. Mais elle n'est pas exécutée immédiatement.
[0062] A l'étape suivante 602, l'unité de réception RCU extrait de la trame l'information
temporelle constituée soit par le numéro de trame FN, soit par l'information de durée
d'appui CAT.
[0063] L'étape 603 active le calcul précédemment décrit de l'instant théorique de début
d'émission TSTART. L'unité de réception sait alors quelle durée doit être mesurée
entre l'instant en cours et l'instant d'activation de la commande.
[0064] A l'étape 604, l'unité de réception attend que la durée ci-dessus soit écoulée. Eventuellement,
d'autres trames reçues pendant cette temporisation viennent en confirmer ou corriger
la durée.
[0065] A l'étape 605, le délai étant atteint, l'actionneur ACT est activé, dans le sens
correspondant à la commande reçue. Tous les actionneurs raccordés à différentes unités
démarrent donc sensiblement au même instant, même pour des unités éloignées n'ayant
pas reçu plusieurs trames.
[0066] A l'étape 606, l'activation est maintenue tant que le signal est reçu.
[0067] Les deux étapes suivantes correspondent au cas où le procédé se comporte comme représenté
en figure 2 lors d'une altération de la transmission alors que la commande est déjà
activée.
[0068] La non réception radio du signal est représentée par la flèche RF2.
[0069] Cette non réception engage l'étape 607 dans laquelle une temporisation DLN est activée.
[0070] L'étape 608 teste la réception d'un signal pendant l'écoulement de cette temporisation.
La non réception d'une nouvelle trame pendant cette durée sera considérée comme un
arrêt effectif d'émission lors du début de la temporisation DLN. Et l'unité de réception
cesse alors d'activer l'actionneur.
[0071] Préférentiellement, la durée DLN est choisie égale à la durée DLY : ainsi le retard
pris pour le démarrage est automatiquement compensé.
[0072] Cependant, la situation peut être aussi différenciée selon que le signal reçu provient
d'une unité de transmission TRU commandée par un automatisme ou commandée par un utilisateur
humain.
[0073] Dans le premier cas, il est préférable de compenser la durée de temporisation DLY
par la durée de temporisation DLN. Dans le second cas, l'utilisateur arrête d'appuyer
sur la touche de commande quand il est dans la situation voulue. Le retard pris au
démarrage est sans incidence sur la situation actuelle. Il est alors préférable de
simplement compenser DLN si nécessaire, par un mouvement inverse de même durée.
[0074] L'étape 609 est engagée si pendant la temporisation DLN un nouveau signal valide
est capté. L'étape comprend un test de validité de l'appartenance du signal au flux
de trame précédent. Ce test a lieu non seulement sur le code de la commande émise,
mais aussi et surtout sur l'indication temporelle contenue dans la trame. A partir
de cette indication temporelle (numéro de trame et/ou durée d'appui) et du temps écoulé
dans la temporisation DLN, l'unité de réception RCU détermine si la nouvelle trame
reçue appartient bien au flux de trame précédent, interrompu par de mauvaises conditions,
ou s'il s'agit d'une nouvelle commande. S'il s'agit toujours de la poursuite d'une
même commande, on repasse à l'étape 606. Sinon, il s'agit d'une nouvelle commande,
qui est traitée comme telle, avec éventuellement l'arrêt de l'actionneur.
[0075] La figure 7 représente un procédé de synchronisation selon un second mode de réalisation
de l'invention, dans lequel on ne souhaite pas obtenir un fonctionnement synchronisé
d'actionneurs obéissant à une même commande générale, mais dans lequel on souhaite
que les éléments mobiles MOB entraînés par ces actionneurs subissent un déplacement
identique, ou au moins très similaire, à l'issue d'une commande. L'identité des déplacements
est alors obtenue par correction en fin de mouvement.
[0076] Cette correction intègre à la fois les effets d'une mauvaise réception en début d'émission
et d'une mauvaise réception en fin d'émission.
[0077] Dans la figure 7, l'information temporelle est constituée par le numéro de trame
de commande FN et par le numéro de trame de fin de commande FN*.
[0078] A l'étape 701, la commande reçue est interprétée, comme à l'étape 601.
[0079] A l'étape 702, on extrait le numéro de trame, qui est utilisé à l'étape 703 pour
déterminer l'instant théorique de début d'émission TSTART.
[0080] Contrairement au procédé de la figure 6, on active cette fois directement l'actionneur
à l'étape 704 selon la commande reçue. Lors de cette étape 704, l'unité de réception
active également une mesure de la durée d'activation de l'actionneur AAT, à l'aide
de l'horloge CK. On peut permuter l'ordre des étapes 703 et 704.
[0081] A l'étape 705 est reçu un signal interprété comme constituant une trame de fin de
commande (du type F12 ou F32). Le numéro de trame de fin de commande FN* est extrait
à l'étape 706, ce qui permet de calculer l'instant théorique de fin d'émission TSTOP.
[0082] Les différentes phases ci-dessus sont également représentées dans la partie droite
de la figure 3, dans laquelle la première trame de fin de commande UPC* est reçue
correctement. L'interprétation a lieu à l'instant T3 à partir duquel est repéré l'instant
TSTOP et lors duquel est mesurée la duré d'activation de l'actionneur AAT.
[0083] A l'étape 707 du procédé de correction, l'unité de réception RCU calcule la durée
théorique de la commande TCT (différence des instants théoriques de fin d'émission
TSTOP et de début d'émission TSTART) et la compare à la durée d'activation de l'actionneur
AAT.
[0084] On exécute l'étape 709 si la durée théorique de commande est supérieure à la durée
d'activation. Il faut alors prolonger cette dernière d'une valeur égale à la différence.
[0085] On exécute l'étape 710 si la durée théorique de commande est inférieure à la durée
d'activation. Il faut alors arrêter la manoeuvre en cours et engager une manoeuvre
inverse de l'actionneur d'une durée égale à la différence.
[0086] La figure 8 représente une variante du procédé de sychronisation décrit ci-dessus.
Dans cette variante, l'information temporelle utilisée est l'indication de la durée
d'appui sur la touche de commande CAT. La variante s'applique donc à des trames comme
représenté sur la figure 4B ou la figure 4D.
[0087] Après une étape 801 d'interprétation de la commande reçue dans une première trame
correctement reçue, l'actionneur est directement activé selon la commande reçue, au
cours de l'étape suivante 802. Comme dans l'étape 705, cette activation de l'actionneur
s'accompagne de celle d'une horloge mesurant la durée de l'activation AAT.
[0088] A l'étape 803, une nouvelle trame est reçue, contenant cette fois une indication
de fin de commande, comme les trames F22 ou F42 de la figure 4. L'unité de réception
passe alors à l'étape 805 dans laquelle est extraite l'information temporelle CAT
contenue dans cette trame de fin de commande. Elle dispose alors de la durée réelle
d'appui, qui est comparée à la durée d'activation AAT au cours de l'étape 805. A l'étape
806, si la durée CAT d'appui sur la touche est supérieure à la durée d'activation
de l'actionneur AAT, alors la commande en cours est prolongée d'une durée égale à
la différence.
[0089] A l'étape 807, si la durée CAT d'appui sur la touche est inférieure à la durée d'activation
de l'actionneur AAT, alors la commande en cours est arrêtée. L'unité de réception
active ensuite une commande de sens inverse, et de durée égale à la différence. Les
étapes 806 et 807 comprennent donc le calcul de l'instant de fin d'application de
la commande appliquée à l'étape 802.
[0090] La figure 9 représente maintenant un procédé de programmation selon un troisième
mode d'exécution de l'invention. Le procédé s'applique à l'unité de programmation
PRU, et plus particulièrement aux commandes de programmation pouvant être émises à
partir de cette unité tout en étant compatibles avec des commandes de programmation
émises à partir d'unités de transmission TRU. L'appui sur une touche particulière
de PRU provoque l'émission de la commande PROG. Le procédé de programmation diffère
du procédé d'émission de la figure 5 par le seul contenu de l'étape 502. Sur la figure
9, l'étape 902 correspondante est seule représentée, les étapes 901 et 903-906 étant
semblables aux étapes 501 et 503-506 de la figure 5.
[0091] A l'étape 902, l'indication temporelle introduite dans la trame est volontairement
décalée d'une quantité équivalente au temps d'appui nécessaire pour la validation
de la commande PROG par le récepteur. Par exemple, l'information initiale de durée
d'appui est introduite comme étant égale à 10 secondes, bien que l'appui vienne de
commencer. Ou encore le nombre de trames est fixé à la valeur initiale 100 (pour des
trames de durée 100 ms). Dans les étapes suivantes, c'est cette valeur initiale différente
de la valeur initiale normale qui est incrémentée.
[0092] Ainsi, l'unité de réception RCU recevant un tel signal et munie des moyens et procédés
décrits précédemment, considère que la durée d'appui satisfait le critère voulu et
accepte immédiatement la commande de programmation PROG.
1. Procédé de commande d'actionneurs entraînant un équipement mobile du bâtiment de type
fermeture (porte, portail ou fenêtre), protection solaire, écran de projection multimédia,
trappe de ventilation comprenant la génération d'une commande à exécuter, l'émission
d'un signal répétant une trame comportant le code de la commande à exécuter et la
réception de ce signal pour l'application de la commande à l'actionneur tant que dure
la génération de la commande,
caractérisé en ce qu'il comprend :
- une étape d'insertion dans la trame émise d'une information temporelle représentative
de la durée de génération de la commande,
- une étape d'extraction de cette information temporelle,
- une étape de calcul de l'instant de début d'application et/ou de fin d'application
de la commande, utilisant l'information temporelle.
2. Procédé de commande selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'information temporelle est un numéro de trame.
3. Procédé de commande selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'information temporelle est un nombre représentatif de la durée de génération de
la commande.
4. Procédé de synchronisation de commande d'actionneurs selon l'une des revendications
précédentes, caractérisé en ce que l'étape de calcul de l'instant de début d'application et/ou de fin d'application
d'une commande utilisant l'information temporelle comprend une étape de calcul de
l'instant théorique du début de génération de la commande et en ce que l'instant de début d'application de la commande est déterminé en appliquant un décalage
temporel prédéterminé à cet instant.
5. Procédé de synchronisation de commande d'actionneurs selon la revendication précédente,
caractérisé en ce que l'étape d'insertion dans la trame émise d'une information temporelle représentative
de la durée de génération de la commande comprend en outre l'insertion d'une indication
de fin de génération de la commande (504, 505), et
en ce que l'étape de calcul de l'instant de début d'application et/ou de fin d'application
d'une commande utilisant l'information temporelle comprend :
- une étape (704, 802) d'activation de l'actionneur selon la commande reçue et de
mesure de la durée d'activation,
- une étape (705, 803) de réception d'une indication de fin de génération de la commande,
- une étape (706, 804) d'extraction de données (FN*, CAT) permettant la détermination
de la durée de génération de la commande jusqu'à la fin de génération de la commande
(TCT, CAT),
- une étape (708, 805) de comparaison de la durée de génération de la commande jusqu'à
la fin de la génération de la commande (TCT, CAT) avec la durée d'activation (AAT).
6. Procédé de synchronisation de commande d'actionneurs selon la revendication précédente,
caractérisé en ce que selon le résultat de l'étape de comparaison (708, 805) :
- une étape (709, 806) de prolongation de la durée d'application de la commande est
engagée lorsque la durée d'activation est plus faible que la durée de génération de
la commande, ou
- une étape de correction (710, 807) met fin à l'application de la commande en cours
et provoque l'application temporaire d'une commande d'effet inverse.
7. Procédé de synchronisation de commande d'actionneurs selon la revendication précédente,
caractérisé en ce que la durée de l'étape de prolongation ou la durée de l'étape de correction est égale
à la différence absolue des grandeurs comparées lors de l'étape de comparaison.
8. Procédé de programmation pour une unité de programmation d'actionneurs entraînant
un équipement mobile du bâtiment de type fermeture (porte, portail ou fenêtre), protection
solaire, écran de projection multimédia, trappe de ventilation, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes du procédé de la revendication 1, et en ce que l'information temporelle contenue dans la trame initiale présente une valeur particulière.
9. Procédé de programmation selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la valeur particulière correspond au moins à la durée de génération d'une commande
nécessaire à valider la réception d'une commande de programmation.
10. Installation comprenant un émetteur de télécommande par radiofréquences, un récepteur
de télécommande par radiofréquences raccordé à un actionneur entraînant un équipement
mobile du bâtiment de type fermeture (porte, portail ou fenêtre), protection solaire,
écran de projection multimédia, trappe de ventilation, dans laquelle l'appui prolongé
sur une touche de commande de l'émetteur provoque l'émission répétée d'une trame contenant
le code de la touche de commande appuyée et dans laquelle la réception desdites trames
provoque une action du récepteur sur l'actionneur en relation avec la durée de la
réception des trames,
caractérisée en ce que l'émetteur comprend un programme insérant une information temporelle relative à la
durée de l'appui dans chaque trame relative à un même appui sur une touche de commande
de l'émetteur et en ce que le récepteur comprend un programme extrayant cette information temporelle et l'exploitant
pour établir la commande à appliquer à l'actionneur selon l'un des procédés des revendications
1 à 9.