[0001] L'invention concerne un interrupteur plan, destiné à ouvrir ou au contraire à fermer
un circuit électrique de commande, d'actionnement d'un dispositif ou d'autorisation
de fonctionnement d'un dispositif.
[0002] L'invention concerne également un dispositif de détection de présence d'un corps
pesant ou d'un individu, intégrant un tel interrupteur.
[0003] Un tel détecteur de présence trouve différents domaines d'application. Parmi ceux-ci,
on peut notamment mentionner les systèmes de sécurité, dans lesquels la réalisation
de certaines actions ou l'activation d'organes, de machines, d'installation, et de
manière générale de tout dispositif, ne peut être autorisée qu'en présence de l'opérateur,
dont la détection est ainsi déterminée.
[0004] Tel est le cas notamment pour les engins de levage et autres chariots élévateurs,
pour lesquels des normes tant nationales que communautaires sont entrées en vigueur,
imposant pour des raisons de sécurité, la mise en oeuvre de détecteur de présence
en vue de permettre leur progression ou leur actionnement.
[0005] D'autres domaines techniques sont cependant d'application pour de tels interrupteurs,
notamment au niveau des ascenseurs, mais également au niveau des bennes à ordures,
ou à déchets.
[0006] Ainsi, il est bien connu que celles-ci sont munies à l'arrière de marches de faibles
dimensions, sur lesquelles sont susceptibles de monter un ou plusieurs opérateurs
pour de faibles distances de progression de la benne, afin d'éviter de monter et de
redescendre de la cabine du camion portant lesdites bennes, dans un souci de gain
de temps. Cependant, pour des raisons de sécurité, la vitesse du camion pendant ces
phases particulières de jonction entre deux zones de collecte proches est en principe
limitée, par exemple à 35 km/h. Aussi, et pour plafonner cette vitesse, on peut munir
lesdites marches d'un détecteur de présente du ou des opérateurs, induisant alors
la limitation effective de la vitesse du camion à une valeur déterminée.
ETAT ANTERIEUR DE LA TECHNIQUE
[0007] On connaît des tapis sensibles de sécurité fonctionnant comme détecteur et utilisés
principalement pour détecter la présence de personnes ou d'objets dans une zone dangereuse,
pour envoyer des impulsions de commande ou pour envoyer des impulsions de comptage.
[0008] De tels tapis sensibles sont constitués de deux surfaces de contact parallèles et
conductrices de l'électricité, séparées l'une de l'autre part des éléments compressibles,
lesdites surfaces présentant sur leur faces opposées à celles destinées à venir coopérer
pour fermer un circuit électrique, un revêtement en vinyle ou en polyuréthane. L'un
desdits revêtements peut même présenter une surface anti-glisse typiquement constituée
par des reliefs.
[0009] Lorsqu'une pression est exercée sur la surface supérieure du tapis sensible ainsi
constitué, les éléments compressibles s'affaissent, permettant alors la réalisation
d'un contact électrique entre les deux plaques conductrices, et corollairement, assurant
la fermeture du circuit électrique.
[0010] De tels tapis sont par exemple décrits dans le document EP-A-1 437 752.
[0011] Cependant, avec un tel type de dispositif de détection de présence, notamment appliqué
sur des chariots élévateurs, on observe la réalisation de contacts électriques intempestifs
en raison des trépidations inhérentes au revêtement sur lequel sont appelés à progresser
lesdits chariots élévateurs.
[0012] En outre, afin d'assurer une conduction satisfaisante, les contacteurs électriques
sont généralement réalisés en cuivre, surenchérissant les coûts de fabrication.
[0013] Le document EP-A-0 395 784 décrit également un dispositif de détection du type en
question. On peut cependant relever que les moyens d'écartements des plaques conductrices
préconisés dans celui-ci sont constitués de bandes étendues, notamment de section
triangulaire, affectant alors de manière importante la sensibilité de détection du
dispositif. En effet, ces bandes plient sous l'effet de la charge, et en raison de
la nature du matériau qui les constitue, le contact entre les deux plaques conductrices
requiert une pression relativement importante.
[0014] Au surplus, de tels tapis présentent l'inconvénient d'être de confort limité, susceptible
de se traduire à la longue pour les opérateurs ou utilisateurs par l'apparition de
syndromes de plus en plus souvent observés dans le monde du travail, liés aux traumatismes
ou troubles musculo - squelettiques, se manifestant notamment au niveau du bassin.
De tels troubles ou traumatismes musculo - squelettiques sont inhérents traditionnellement
à la répétition d'un geste identique de manière continue selon des cadences élevées.
[0015] S'agissant par exemple des chariots élévateurs, le bassin joue un rôle évident d'élément
amortisseur, et l'un des problèmes que vise à résoudre l'invention réside dans la
diminution du rôle d'amortissement dévolu au bassin, pour ainsi annuler sinon limiter
ces troubles ou traumatismes musculo - squelettiques.
EXPOSE DE L'INVENTION
[0016] L'invention vise donc tout d'abord un interrupteur plan destiné à fermer ou ouvrir
un circuit électrique, ledit interrupteur étant constitué d'une plaque conductrice
de l'électricité pourvue de saillies multiples, orientées sensiblement perpendiculairement
au plan général de la plaque, ladite plaque étant connectée au circuit électrique,
et noyée dans une couche de caoutchouc ou d'élastomère, partie au moins desdites saillies
affleurant au niveau de l'une des faces de la structure ainsi réalisée, destinée à
coopérer avec le support ou avec un élément complémentaire contribuant à la constitution
dudit circuit.
[0017] Selon l'invention, cette plaque conductrice est constituée d'une tôle perforée, définissant
une multitude d'orifices outre lesdites saillies. Une telle plaque conductrice présente
donc simultanément des propriétés de rigidité et de flexibilité, l'autorisant à plier
sous l'action d'une charge, pour ainsi permettre aux saillies affleurant de la couche
en caoutchouc ou en élastomère de venir en contact électrique avec le support ou avec
un élément complémentaire contribuant à la constitution dudit circuit.
[0018] En outre, la face en question de ladite structure comporte des pions ou plots de
garde, répartis sensiblement selon toute cette surface et dont la hauteur excède la
longueur des saillies en affleurement.
[0019] Ainsi, un tel interrupteur plan peut avantageusement être positionné sur le châssis
métallique d'une machine, d'une installation ou d'un véhicule, porté au potentiel
zéro, c'est à dire à la masse, la plaque étant quant à elle portée sur à un potentiel
différent de zéro.
[0020] Ce faisant, la mise en contact de la plaque, par l'intermédiaire des saillies en
affleurement avec le châssis métallique provoque la fermeture du circuit et corollairement
l'activation éventuelle d'autres organes annexes ou le fonctionnement d'un chariot
élévateur.
[0021] Selon l'invention, l'autre face de la structure, c'est à dire celle opposée à la
face munie des pions ou plots de garde, est pourvue de reliefs, avantageusement issus
de moulage, et destinés à conférer à la structure des propriétés anti-glisses, outre
à optimiser le cas échéant la capacité d'amortissement de l'interrupteur plan, ces
reliefs pouvant être de toute forme, et étant avantageusement régulièrement répartis
sur la face en question.
[0022] Selon l'invention, les pions ou plots de garde sont situés à l'aplomb de toutes ou
partie des zones dépourvues de relief de la face opposée.
[0023] Selon l'invention, cet interrupteur plan peut comporter une partie inférieure (définie
précédemment comme étant l'élément complémentaire), constituée d'une plaque conductrice
uniforme et plane, surmoulée de caoutchouc ou d'élastomère, à l'exception de l'une
de ses deux faces principales, ladite plaque étant également connectée au circuit
électrique, dont mention a été faite précédemment.
[0024] Cette plaque conductrice uniforme est destinée à entrer en contact avec les saillies
en affleurement de la structure précitée, lorsqu'une pression suffisante est exercée
sur la face supérieure de ladite structure, propre à induire la courbure ou pliure
de la face munie des pions ou plots de garde, et ainsi provoquer le contact entre
les saillies en affleurement et la plaque uniforme de la partie inférieure, nonobstant
les pions ou plots de garde. Typiquement, la pression requise est comprise entre 2
et 7 daN pour un appui de section voisine de 50 cm
2. Ce faisant, on confère à la structure une sensibilité suffisante en fonction des
applications envisagées, puisque comme déjà indiqué, c'est la plaque conductrice munie
de saillies qui se courbe ou qui plie, alors même que les plots ou pions ne subissent
quasiment pas d'écrasement.
[0025] La partie inférieure est solidarisée à la partie supérieure au niveau de leur périphérie
respective, avantageusement par collage après emboîtage de l'une dans l'autre, lesdites
parties étant sensiblement de mêmes longueur et largeur, à la zone d'emboîtage près.
[0026] En outre, et afin d'optimiser l'étanchéité de la structure alors obtenue, on rapporte
au niveau de cette zone périphérique un cordon en silicone, en contact respectif avec
les deux parties.
[0027] Afin en outre d'optimiser ce collage, les matériaux de surmoulage des parties respectivement
inférieure et supérieure sont de même nature.
[0028] Avantageusement, la face inférieure de la partie inférieure, donc opposée à la zone
non surmoulée, présente des alvéoles, préférentiellement issues de moulage, assurant
la fonction d'amortisseurs, ces alvéoles étant susceptibles d'adopter toute section
transversale, et notamment carrée ou polygonale.
[0029] Cette structure est avantageusement mise en oeuvre dans le cas d'un dispositif de
détection de présence d'un corps ou d'un individu, à finalité de renforcement de la
sécurité des dispositifs auxquels il est intégré.
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0030] La manière dont l'invention peut être réalisée, et les avantages qui en découlent,
ressortiront mieux de l'exemple de réalisation qui suit, donné à titre indicatif et
non limitatif à l'appui des figures annexées.
La figure 1 est une représentation schématique vue du dessus d'un dispositif de détection
de la présence d'un corps ou d'un individu conforme à la présente invention, dont
la figure 2 est une vue du dessous.
La figure 3 est une représentation schématique en section transversale du dispositif
de détection des figures 1 et 2, dont la figure 4 est une vue plus détaillée.
La figure 5 illustre la tôle perforée mise en oeuvre au sein de la partie supérieure
du dispositif de présence des figures précédentes.
La figure 6 illustre la plaque uniforme mise en oeuvre au sein de la partie inférieure
du dispositif de présence des figures précédentes.
MODE DE REALISATION DETAILLE DE L'INVENTION
[0031] La forme de réalisation décrite en relation avec les figures annexées concerne un
dispositif de détection de présence complet, c'est à dire incluant une partie supérieure
(1) et une partie inférieure (2), ce dispositif étant destiné à remplir la fonction
de tapis sensible, notamment pour un chariot élévateur, c'est à dire d'être placé
au niveau du positionnement de l'opérateur dudit chariot en conditions normales d'utilisation,
ledit tapis étant relié électriquement aux organes d'activation dudit chariot, pour
en interdire le fonctionnement si aucune présence n'est détectée.
[0032] Il est bien entendu cependant que l'invention ne saurait se limiter à cette seule
forme de réalisation ou d'application.
[0033] Selon donc ce mode de réalisation particulier, le dispositif de détection comporte
une partie supérieure (1), solidarisée à une partie inférieure (2), l'ensemble constituant
une structure sensiblement plane, dont l'épaisseur est relativement faible au regard
des dimensions de sa longueur et de sa largeur, ainsi qu'on peut par exemple l'observer
sur la figure 3. Ainsi, dans l'exemple décrit, le tapis sensible présente une hauteur
voisine de 20 mm, alors même que sa largeur et sa longueur peuvent être beaucoup plus
importantes.
[0034] La partie supérieure (1) est fondamentalement constituée d'une tôle perforée (3),
définissant une multitude d'orifices, mais surtout un certain nombre de saillies (4),
orientées sensiblement perpendiculairement par rapport au plan général de ladite tôle,
et dont partie au moins est dirigée en direction de la partie inférieure (2).
[0035] Cette tôle est réalisée en tout matériau conducteur de l'électricité. Elle peut ainsi
être réalisée en acier, de type F12T3S1, ayant subi un traitement anti-corrosion à
haute teneur en zinc, ou en en acier inoxydable, tel que par exemple en inox 304L
(IUP - ARCELOR), c'est à dire en acier inoxydable austénitique, présentant de bonnes
propriétés de lutte contre la corrosion.
[0036] Cette tôle perforée (3) présente en outre une découpe au niveau de l'une de ses faces
latérales, définissant une cosse (5), destinée à permettre la connexion électrique
de la tôle à un câble ou fil électrique d'un circuit électrique de commande ou de
traitement.
[0037] Selon l'invention, cette tôle (3), d'épaisseur typique de 0.25 mm, est noyée par
surmoulage dans une couche d'élastomère (6).
[0038] Plus précisément, la couche en élastomère (6) injectée au moyen d'une presse, vient
recouvrir toute la surface supérieure de la tôle (3). En revanche, la face inférieure
de ladite tôle, c'est à dire celle destinée à coopérer avec la partie inférieure (2)
du détecteur de présence, ne reçoit qu'un simple voile caoutchouc ou élastomérique.
Ce faisant, et en jouant sur le retrait connu du caoutchouc ou de l'élastomère lors
de leur refroidissement après injection, les saillies (4) de la tôle (3) affleurent
légèrement, typiquement d'une distance comprise entre 0.05 et 0.2 mm au niveau de
la face inférieure de la partie supérieure (1).
[0039] Corollairement, cette face inférieure est munie par surmoulage au moyen du matériau
caoutchouc ou élastomère mentionné précédemment, de pions ou plots de garde (7), régulièrement
répartis, ainsi qu'on peut l'observer en traits discontinus sur la figure 1, et s'étendant
sur une distance supérieure à celle de la distance d'affleurement des saillies (4)
au niveau de ladite face, ainsi qu'on peut l'observer sur la figure 4.
[0040] En l'espèce, la hauteur des plots ou pions de garde (7) mesurée par rapport à la
partie plane de la face inférieure de ladite partie supérieure (1) est voisine de
0.6 mm.
[0041] En outre, et selon une caractéristique avantageuse de l'invention, la face supérieure
de ladite partie supérieure (1) présente des zones en relief (8), également avantageusement
issues de moulage, qui dans l'exemple décrit sont de forme en calotte sphérique. Ainsi
qu'on peut l'observer sur les figures 1 et 4, ces reliefs sont également régulièrement
répartis.
[0042] Ces zones en relief (8) sont tout d'abord destinées à conférer au tapis sensible
des propriétés anti-glisses. Mais elles favorisent également la capacité d'absorption
des trépidations, et donc en général d'amortissement du tapis, dans l'objectif de
lutter contre les troubles musculo - squelettiques évoqués dans les inconvénients
des dispositifs de l'état antérieur de la technique.
[0043] Selon une caractéristique de l'invention, les pions ou plots de garde (7) de la face
inférieure de la partie supérieure (1) sont situés sensiblement à l'aplomb des zones
(9) de la face supérieure dépourvues de ces zones en relief (8). Cette caractéristique
apparaît très nettement sur la figure 1.
[0044] L'élastomère mis en oeuvre pour le surmoulage de cette tôle perforée (3) est constituée
dans l'exemple décrit, par un nitrile d'une dureté de 50 Shore A. Ce matériau présente
la particularité d'être particulièrement résistant aux milieux agressifs et notamment
acides, outre à l'abrasion, favorisant dès lors la pérennité du produit. Au surplus,
la dureté choisie lui confère une capacité d'amortissement relativement importante,
favorisant la lutte contre les troubles musculo - squelettiques.
[0045] Selon la forme de réalisation décrite, le dispositif de détection de présence comporte
également une partie inférieure (2) décrite ci-après plus en détail.
[0046] Tout d'abord, celle-ci présente une longueur et une largeur sensiblement identiques
à celles de la partie supérieure (1). Avantageusement, elle vient s'emboîter dans
ladite partie supérieure, celle-ci étant alors munie d'un rebord périphérique, propre
à définir la zone de réception de la partie inférieure.
[0047] La partie inférieure (2) comprend fondamentalement une plaque conductrice de l'électricité
(10), plane, uniforme et continue. Elle est réalisée en métal et présente une épaisseur
typique de 1 millimètre, afin de lui conférer une certaine rigidité, compte tenu de
sa fonction décrite ci-après plus en détail, et de son intégration dans le dispositif
de détection de présence de l'invention.
[0048] Cette plaque inférieure (10), de dimensions (longueur et largeur) sensiblement équivalentes
à celles de la tôle perforée (3) de la partie supérieure (1), présente comme celle-ci,
une découpe (11) définissant une cosse, destinée à être reliée également à un fil
ou câble électrique du circuit électrique mentionné précédemment.
[0049] Cette plaque inférieure (10) est également surmoulée, avantageusement du même matériau
que le matériau de surmoulage de la tôle perforée (3) de la partie supérieure (1),
ce surmoulage cependant n'étant pas présent au niveau de la face supérieure (11) de
ladite plaque, c'est à dire de la face destinée à coopérer avec la partie supérieure
(1) du dispositif de détection.
[0050] La partie inférieure (2) présente au niveau de la face opposée à la face (11) de
la plaque (10) un certain nombre d'alvéoles (12), également issues de moulage.
[0051] Ces alvéoles sont relativement profondes au regard de l'épaisseur du dispositif de
détection, et présentent une section transversale carrée ou polygonale. Elles sont
destinées à conférer audit dispositif de détection ses caractéristiques d'amortissement,
tout particulièrement recherchées dans le cadre de la présente invention. Il convient
de souligner à cet égard que le choix du matériau de surmoulage, tel que celui mentionné
précédemment contribue de manière importante à cet amortissement, dans la mesure où
sa dureté limitée confère à l'ensemble une certaine souplesse, favorisant l'écrasement
du tapis, et donc sa fonction de filtre des trépidations et autres vibrations.
[0052] La partie inférieure ainsi réalisée est assemblée à la partie supérieure par collage
au niveau du bord périphérique des parties respectives.
[0053] La colle mise en oeuvre peut être de toute nature, compatible avec le matériau caoutchouc
ou élastomère mis en oeuvre, et dans l'exemple décrit, peut être constitué d'une colle
cyano-acrylate à prise lente, telle que commercialisée par la société Permabond sous
la référence C737.
[0054] Une fois la colle appliquée au niveau de la périphérie, on effectue un pressage à
froid avec éventuellement une phase de chauffage (40 à 50 °c pendant une dizaine de
minutes) pour accélérer la prise de la colle.
[0055] Ce faisant, on assure par ce collage l'étanchéité de la structure ainsi réalisée,
permettant de s'affranchir des éventuels phénomènes de corrosion susceptibles d'affecter
les éléments métalliques conducteurs faisant fonction d'inserts, notamment la tôle
perforée (3) et la plaque métallique (10) intégrée à l'intérieur de ladite structure.
[0056] Cependant, afin d'optimiser encore cette étanchéité, il est possible de rapporter
après cette phase de collage un cordon en silicone (13) au niveau de la périphérie
de la structure, ledit cordon étant en contact avec les parties supérieure et inférieure.
[0057] Au surplus, les cosses (5) et (11) respectivement définies au niveau de la tôle perforée
(3) que de la plaque uniforme (10) sont étamées, favorisant la soudure du fil ou câble
électrique auquel elles sont respectivement destinées à être solidarisées, et évitant
la pénétration du matériau de surmoulage à ce niveau. En effet, l'étape de surmoulage
intervient postérieurement à la fixation desdits fils ou câbles électriques sur les
inserts métalliques respectifs.
[0058] En outre, des gaines thermorétractables voire même des double gaines sont insérées
par dessus ces cosses et les fils ou câbles auxquels elles sont soudées afin d'optimiser
encore l'étanchéité de la structure.
[0059] Ce faisant, compte tenu d'une part, du matériau de surmoulage employé, d'autre part
de la répartition des pions ou plots de garde, et de la structure relative des éléments
conducteurs, lorsqu'une pression suffisante est exercée sur le tapis sensible ainsi
défini, ladite pression étant inhérente à la présence d'un opérateur ou d'un objet,
un contact s'établit entre partie des saillies (4) et la plaque métallique uniforme
(10), en raison de la courbure de la tôle (3), assurant alors la fermeture du circuit
électrique auquel l'ensemble est relié, et corollairement, autorisant ou au contraire
interdisant, l'activation de l'organe, du dispositif ou de l'installation, et dans
le cas d'espèce du chariot élévateur, au sein duquel le dispositif de détection ainsi
défini est intégré.
[0060] En effet, la pression engendrée induit la courbure partielle de la partie supérieure
(1) et donc de la tôle (3), et corollairement la descente des saillies (4) en contact
de la plaque (10), nonobstant la présence des pions ou plots de garde (7), dont la
fonction est justement d'empêcher ces contacts intempestifs, mais dont la répartition
et les dimensions sont choisies pour permettre la réalisation de tels contacts électriques
pour une pression, donc une force, et corollairement pour une masse donnée.
[0061] Si, dans l'exemple décrit, le détecteur de présence comporte une partie supérieure
et une partie inférieure, l'invention concerne également un détecteur de présence
limitativement constitué de la seule partie supérieure, dès lors que des contraintes,
notamment d'étanchéité n'interviennent pas. Il suffit pour le bon fonctionnement du
dispositif qu'il soit positionné sur un châssis métallique conducteur, porté à la
masse, le dispositif étant lui même porté à un potentiel différent de zéro, dans le
cadre du circuit électrique en question.
[0062] Par ailleurs, si dans l'exemple décrit, la face supérieure de la partie supérieure
(1) est munie de reliefs (8), il convient de souligner que la présence de tels reliefs
n'est pas impérative pour le fonctionnement du dispositif de l'invention.
[0063] De la même manière, le dispositif de l'invention peut être dépourvu de la structure
alvéolaire de sa partie inférieure, celle-ci remplissant essentiellement un rôle d'amortissement
et donc de confort. S'agissant du confort, on peut également utilement jouer sur la
dureté du caoutchouc ou de l'élastomère de surmoulage.
[0064] On conçoit dès lors les nombreuses applications du dispositif de détection de l'invention.
[0065] Ainsi, outre celles liées à la sécurité, déjà mentionnées, on peut également citer,
compte tenu de l'étanchéité conférée audit dispositif, celles liées au milieu aquatique,
en qualité de contact chronométrique dans le cadre des manifestations sportives. Le
nageur doit en effet appuyer sur un contacteur lorsqu'il termine l'épreuve afin d'engendrer
l'interruption du chronomètre.
[0066] Mais ce dispositif de détection peut également être immergé au fond des piscines,
afin de détecter un nageur ou toute personne en train de se noyer, et corollairement
provoquer le déclenchement d'un signal d'alarme.
[0067] De tels détecteurs de présence, de coût de fabrication réduit, peuvent dès lors être
réalisés pour des surfaces importantes, et être placés dans des lieux sensibles, tels
que des agences bancaires et autres lieux de même nature.
[0068] De nombreux avantages résultent du dispositif de détection de l'invention. Outre
ceux déjà mentionnés précédemment, on peut également citer sa durée de vie et sa fiabilité
élevées en raison des matériaux mis en oeuvre, outre de son mode de réalisation.
[0069] En outre, ces dispositifs sont sans danger, puisqu'ils peuvent fonctionner en basse
tension, typiquement 12, 24 et 48 volts avec un faible ampérage de 0,2 à 0,3 A.
[0070] De plus, de tels détecteurs peuvent présenter une surface utile, c'est à dire propre
à engendrer un signal voisine de 100 % de leur surface totale.
[0071] Enfin, ils sont susceptibles d'être utilisés dans de nombreuses circonstances et
dans des milieux agressifs, là encore, en raison du choix des constituants.
1. Interrupteur plan destiné à fermer ou ouvrir un circuit électrique, comprenant une
plaque (3) conductrice de l'électricité noyée dans une couche de caoutchouc ou d'élastomère
et connectée audit circuit électrique, pourvue de saillies multiples (4), orientées
sensiblement perpendiculairement par rapport au plan général de la plaque et destinées
à coopérer avec le support ou avec un élément complémentaire contribuant à constituer
le circuit électrique, caractérisé en ce que la plaque conductrice (3) est constituée d'une tôle perforée, définissant une multitude
d'orifices outre lesdites saillies (4), en ce que partie au moins desdites saillies (4) affleure au niveau de l'une des faces de la
structure ainsi réalisée, et en ce que ladite face est munie de pions ou plots de garde (7), répartis sensiblement selon
toute sa surface et dont la hauteur excède la longueur des saillies (4) en affleurement.
2. Interrupteur plan selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'autre face dudit interrupteur, c'est à dire celle opposée à la face munie des pions
ou plots de garde (7), est pourvue de reliefs (8).
3. Interrupteur plan selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que les pions ou plots de garde (7) sont situés à l'aplomb de toutes ou partie de zones
(9) dépourvues de relief (8) de la face opposée.
4. Interrupteur plan selon l'une des revendications 2 et 3, caractérisé en ce que les reliefs (8) sont issus de moulage, et sont de toute forme.
5. Interrupteur plan selon l'une des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que les reliefs (8) sont régulièrement répartis sur la face en question.
6. Interrupteur plan selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'il comporte une partie inférieure (2), constituée d'une plaque conductrice de l'électricité
uniforme et plane (10), surmoulée de caoutchouc ou d'élastomère, à l'exception de
l'une de ses deux faces principales, ladite plaque étant également connectée au circuit
électrique, et étant destinée à entrer en contact avec les saillies en affleurement
(4) de la plaque conductrice (3) lorsqu'une pression suffisante est exercée sur la
face supérieure de l'interrupteur, propre à induire la courbure de la face munie des
pions ou plots de garde (7), et ainsi provoquer le contact entre partie au moins des
saillies en affleurement (4) et la plaque (10) de la partie inférieure, nonobstant
les pions ou plots de garde, et ainsi fermer le circuit électrique.
7. Interrupteur plan selon la revendication 6, caractérisé en ce que la partie inférieure (2) est solidarisée par collage à la partie supérieure (1) constituée
par la plaque (3) munie des saillies au niveau de leur périphérie.
8. Interrupteur plan selon l'une des revendications 6 et 7, caractérisé en ce que les matériaux de surmoulage des parties respectivement inférieure et supérieure sont
de même nature.
9. Interrupteur plan selon l'une des revendications 6 à 8, caractérisé en ce que la face inférieure de la partie inférieure (2), donc opposée à la zone non surmoulée
de la plaque conductrice (10), présente des alvéoles (12), assurant la fonction d'amortisseurs,
ces alvéoles étant susceptibles d'adopter toute section transversale, et notamment
carrée ou polygonale.
10. Interrupteur plan selon la revendication 9, caractérisé en ce que les alvéoles (12) sont issues de moulage
11. Dispositif de détection de la présence d'un corps pesant ou d'un individu, caractérisé en ce qu'il intègre un interrupteur selon l'une des revendications 1 à 10, assurant la fermeture
ou l'ouverture d'un circuit électrique commandant l'actionnement de tout organe, dispositif
ou installation.