[0001] La présente invention concerne une fenêtre, porte-fenêtre, ou analogue, dite à châssis
respirant, comprenant :
- un premier cadre apte à assurer une fonction d'ouvrant, comportant une feuillure extérieure
pour un vitrage dit extérieur et une feuillure intérieure pour un vitrage dit intérieur
confinant une lame d'air entre ces derniers,
- un deuxième cadre apte à assurer une fonction de dormant dans lequel le premier cadre
est destiné à être positionné selon une position de fermeture de la fenêtre, porte-fenêtre
ou analogue,
- des moyens pour établir une connexion fluidique entre la lame d'air et l'extérieur,
dans ladite position de fermeture au moins, comprenant au moins un passage fluidique
dont une extrémité s'ouvre sur une surface du premier cadre en contact avec l'extérieur,
et dont l'autre extrémité s'ouvre dans la lame d'air.
[0002] L'art antérieur enseigne de telles fenêtres, portes-fenêtres ou analogue. Généralement,
ce type de fenêtre ou porte-fenêtre dit à châssis respirant concerne les fenêtres
de type à ouvrant battant ou oscillo-battant, et offre des possibilités multiples
en matière d'isolation thermique, phonique, ou de la lumière. Par exemple, dans la
lame d'air entre le vitrage dit extérieur et le vitrage dit intérieur, on peut y placer
un moyen d'occultation de la lumière, notamment un store à lames. Par le terme fenêtres,
portes-fenêtres ou analogue, on entend toutes fenêtres ou portes-fenêtres dont l'ouvrant
est fonctionnel mobile ou dont l'ouvrant a été définitivement fixé en position de
fermeture, et/ou dont le vitrage extérieur et/ou intérieur a été remplacé par un panneau
occultant. Le châssis est dit respirant afin de permettre à la lame d'air une relation
fluidique avec l'extérieur, c'est à dire par définition avec le milieu ambiant situé
du côté du vitrage ou du panneau dit extérieur, tout en évitant une circulation d'air
traversant la surface de la lame comprise entre les deux vitrages intérieur et extérieur.
En usage, courant, de telles fenêtres ou portes-fenêtres séparent l'intérieur de l'extérieur
d'une construction, et la mise en relation fluidique de la lame d'air avec l'extérieur
permet essentiellement un équilibre des pressions dans la lame d'air, et d'éviter
ou d'atténuer les risques de condensation à l'intérieur de celle-ci. Le vitrage intérieur
peut être un double vitrage destiné à une bonne isolation thermique, et le vitrage
extérieur peut être un vitrage unique épais destiné à une bonne isolation phonique
de la fenêtre ou porte-fenêtre.
[0003] Plus particulièrement, on connaît les documents
FR 2 784 709 ou
FR 2 784 710 qui décrivent de telles fenêtres à châssis respirant. Ces fenêtres comprennent, selon
le document
FR 2 784 709, d'une part dans le cadre de l'ouvrant au moins un passage ou un orifice disposé
dans l'intervalle des vitrages extérieur et intérieur pour permettre l'équilibrage
de pression entre la zone inter-vitrages et l'extérieur et, d'autre part, dans le
dormant, au moins un passage ou orifice qui met ladite zone inter-vitrages suffisamment
en communication avec l'extérieur de la fenêtre pour établir cet équilibrage de pression
ou circulation d'air. Selon le document
FR 2 784 710, ledit au moins un passage ou orifice aménagé dans le cadre de l'ouvrant débouche
dans la zone inter-vitrages et dans une chambre périphérique qui est délimitée par
le cadre de l'ouvrant et le dormant, cette chambre périphérique communiquant par des
moyens appropriés avec l'ambiance extérieure de la fenêtre.
[0004] De telles fenêtres ou portes-fenêtres à châssis respirant présentent l'inconvénient
de nécessiter des usinages spécifiques et des étanchéités dans la feuillure entre
l'ouvrant et le dormant. En outre, un tel dispositif de châssis respirant présente
l'inconvénient d'interagir avec la quincaillerie et les drainages du cadre respirant.
Il y a lieu de noter que le cheminement des orifices ou passages de respiration est
long et complexe, occasionnant ainsi des pertes de charge devant être compensées par
des sections de passage fluidique plus grandes.
[0005] La présente invention vise à pallier ces inconvénients et à apporter d'autres avantages.
Plus précisément, elle consiste en une fenêtre, porte-fenêtre, ou analogue, dite à
châssis respirant, comprenant :
- un premier cadre apte à assurer une fonction d'ouvrant, comportant une feuillure extérieure
pour un vitrage dit extérieur et une feuillure intérieure pour un vitrage dit intérieur
confinant une lame d'air entre ces derniers,
- un deuxième cadre apte à assurer une fonction de dormant dans lequel le premier cadre
est destiné à être positionné selon une position de fermeture de la fenêtre, porte-fenêtre
ou analogue,
- des moyens pour établir une connexion fluidique entre la lame d'air et l'extérieur,
dans ladite position de fermeture au moins, comprenant au moins un passage fluidique
dont une extrémité s'ouvre sur une surface du premier cadre en contact avec l'extérieur,
et dont l'autre extrémité s'ouvre dans la lame d'air,
caractérisée en ce que :
- ledit au moins un passage fluidique est formé dans un joint profilé en traverse basse
de maintien du vitrage extérieur, et en ce que ladite fenêtre, porte-fenêtre, ou analogue
comprend :
- un joint d'étanchéité périphérique de ladite lame d'air, composé d'un premier demi-joint
fixé à un profilé intérieur dudit premier cadre, et d'un deuxième demi-joint intégré
dans ledit joint profilé en traverse basse de maintien du vitrage extérieur,
- ledit joint profilé en traverse basse de maintien du vitrage extérieur comportant
au moins une ouverture, formant ladite extrémité dudit au moins un passage fluidique
s'ouvrant sur une surface du premier cadre en contact avec l'extérieur, et débouchant
à l'extérieur sur une face verticale du joint profilé en traverse basse de maintien
du vitrage extérieur, au dessus du deuxième cadre.
L'établissement d'une respiration directe à travers l'ouvrant, permet d'éviter d'avoir
à travailler ou usiner le dormant, et permet de simplifier le dispositif de respiration
en le rendant plus direct. La fenêtre selon l'invention présente en outre l'avantage
de ne pas nécessiter de correspondance, donc d'ajustement pour le dispositif de respiration,
entre l'ouvrant et le dormant. La fenêtre selon l'invention fournit une respiration
la plus à l'extérieur possible du fait d'un passage à travers l'ouvrant entre la lame
et l'extérieur. La fenêtre selon l'invention permet d'éviter tout usinage du dormant
relativement au dispositif de respiration, d'où une simplification de fabrication
et ainsi notamment un gain de temps de fabrication et une diminution des risques de
malfaçon. La fenêtre selon l'invention présente l'avantage de ne nécessiter aucune
étanchéité entre l'ouvrant et le dormant, ni aucun usinage ni aucune étanchéité dans
la feuillure entre l'ouvrant et le dormant. Le passage fluidique formé dans un joint
profilé en traverse basse de maintien du vitrage extérieur, permet d'éviter de travailler
le cadre de l'ouvrant pour y former les passages de respiration, ou de travailler
le vitrage, et ainsi de simplifier la fabrication de ces derniers, en situant les
passages fluidiques dans le joint de vitrage, plus particulièrement le joint horizontal
inférieur. Une telle configuration permet de rendre le principe de respiration sous
la maîtrise du fournisseur gammiste, c'est à dire du concepteur de la fenêtre qui
connaît tous les éléments à prendre en considération pour déterminer les données de
respiration. On appelle joint d'étanchéité périphérique de la lame d'air, le joint
composé des demi-joints formant étanchéité périphérique contre les surfaces des vitrages
internes à la lame d'air, et entre eux, les passages fluidiques qui mettent en communication
la lame d'air avec l'extérieur étant déterminés et n'empêchant pas la fonction d'étanchéité
périphérique, une telle étanchéité devant exister en présence des passages fluidiques,
notamment en vue de supprimer une circulation d'air qui serait apte à traverser la
lame d'air dans sa hauteur, et également en vue de permettre un contrôle desdits passages
fluidiques de respiration de la lame d'air, par exemple pour filtrer l'air entrant
dans la lame.
Selon une caractéristique avantageuse, ledit joint profilé en traverse basse de maintien
du vitrage extérieur comporte des moyens de support du vitrage extérieur.
Ceci permet d'assurer la continuité du flux de respiration à travers les passages
fluidiques en évitant un écrasement du joint sous le poids du vitrage assumé par les
moyens de support, par exemple sous la forme de cales surmoulées en extrémité de joint
sur le côté inférieur de l'ouvrant.
Selon une caractéristique avantageuse, ledit joint profilé en traverse basse de maintien
du vitrage extérieur comporte des moyens de filtre anti-poussières.
Les moyens de filtre anti-poussières incorporés au profilé intercalaire permettent
un remplacement du filtre en vue de la maintenance le cas échéant afin de toujours
assurer la fonction respiration de la lame d'air, avantageusement sans démontage des
remplissages (vitrages ou analogues), permettant d'éviter de remettre en cause l'étanchéité
principale du châssis respirant. Par filtre anti-poussières, on entend ici tout filtre
de type connu, assurant également notamment la fonction d'empêcher les insectes de
pénétrer dans la lame d'air, et plus largement n'étant pas réactif à l'humidité et
pouvant de manière avantageuse assurer une fonction d'atténuation acoustique.
Les filtres peuvent avantageusement être un élément marquant du produit en intégrant
une esthétique particulière pouvant véhiculer la technicité du produit et une marque
commerciale par exemple.
Selon une caractéristique avantageuse, ledit joint profilé en traverse basse de maintien
du vitrage extérieur adopte une section creuse, lesdits moyens de support du vitrage
extérieur étant insérés dans le profil creux du joint, en au moins deux endroits de
la longueur dudit joint profilé en traverse basse.
Selon une caractéristique avantageuse, ledit joint profilé en traverse basse de maintien
du vitrage extérieur comporte une avancée destinée à empêcher la pénétration de l'eau
par ladite au moins une ouverture s'ouvrant sur une surface du premier cadre en contact
avec l'extérieur.
Selon une caractéristique avantageuse, ledit joint profilé en traverse basse de maintien
du vitrage extérieur adopte une section de forme générale rectangulaire, comportant
en partie supérieure un logement apte à recevoir un bord du vitrage extérieur.
Selon une caractéristique avantageuse, ledit logement est muni de lèvres d'étanchéité
intérieure et extérieure destinées à entrer en contact avec le vitrage extérieur.
Selon une caractéristique avantageuse, une dimension horizontale de la section rectangulaire
du joint profilé est déterminée en sorte de présenter une surface en vis à vis de
la périphérie de la lame d'air,
- ladite surface comportant au moins une ouverture formant l'extrémité dudit au moins
un passage fluidique s'ouvrant dans la lame d'air, et
- ladite surface entrant dans la constitution, avec la lèvre intérieure du logement
en appui contre la surface intérieure du vitrage intérieur, du demi-joint d'étanchéité
complémentaire du demi-joint en vue de former le joint d'étanchéité périphérique.
[0006] Selon une caractéristique avantageuse, ledit au moins un passage fluidique se développe
dans un espace intérieur de la section du joint profilé en traverse basse de maintien
du vitrage extérieur, sous une paroi de ladite section formant ladite surface comportant
au moins une ouverture et le logement apte à recevoir un bord du vitrage extérieur.
[0007] Selon une caractéristique avantageuse, le joint profilé en traverse basse de maintien
du vitrage extérieur comprend un aménagement interne, défini par une forme appropriée
de la section creuse dudit joint, au moyen de nervure et/ou d'épaulement, en vue de
permettre de glisser et de maintenir en place un filtre filant sous les ouvertures.
[0008] Selon une caractéristique avantageuse, le joint profilé en traverse basse de maintien
du vitrage extérieur, comporte sur sa face externe verticale, une lèvre d'étanchéité
continue sur la longueur du joint profilé, destinée à venir au contact du dormant
lorsque l'ouvrant est fermé.
[0009] D'autres caractéristiques et avantages apparaîtront à la lecture qui suit d'un exemple
de mode de réalisation d'une fenêtre, porte fenêtre ou analogue à châssis respirant
selon l'invention, accompagnée des dessins annexés, exemple donné à titre illustratif
non limitatif.
[0010] La figure 1 représente une vue en coupe verticale de la partie inférieure d'une fenêtre
à châssis respirant de l'art antérieur.
[0011] La figure 2 représente une vue en coupe verticale de la partie inférieure d'un exemple
de mode de réalisation d'une fenêtre à châssis respirant selon l'invention.
[0012] Les figures 3 et 4 représentent des détails de la figure 2.
[0013] La figure 5 représente une vue en coupe horizontale de la partie latérale d'une fenêtre
selon l'invention, et selon l'exemple de la figure 2.
[0014] La fenêtre de l'art antérieur représentée sur la figure 1 comprend :
- un premier cadre 1 apte à assurer une fonction d'ouvrant, comportant une feuillure
extérieure 26 pour un vitrage 2 dit extérieur et une feuillure intérieure pour un
vitrage 3 dit intérieur confinant une lame d'air 4 entre ces derniers,
- un deuxième cadre 5 apte à assurer une fonction de dormant dans lequel le premier
cadre 1 est destiné à être positionné selon une position de fermeture de la fenêtre,
position représentée sur la figure 1,
- des moyens 6 pour établir une connexion fluidique entre la lame d'air 4 et l'extérieur
7 dans la position de fermeture.
[0015] Comme expliqué plus haut, les moyens 6 pour établir une connexion fluidique entre
la lame d'air 4 et l'extérieur 7 comprennent des passages 8 traversant le premier
cadre 1 de l'ouvrant 16 et le deuxième cadre 5 ou dormant, ces passages 8 comprenant
au moins un conduit 10 fixé au dormant, débouchant à une extrémité sur une ouverture
12 du profilé inférieur du dormant, et destiné à l'autre extrémité à se trouver en
correspondance d'une ouverture 11 réalisées dans un profilé 15 de l'ouvrant 1, qui
porte la feuillure extérieure 26 dans laquelle est logé le vitrage extérieur, l'ouverture
11 étant en communication fluidique avec la lame d'air 4, comme représenté sur la
figure 1, par un passage 14 dans l'ouvrant traversant un joint d'étanchéité 13 de
la lame d'air 4 et le profilé 15 de l'ouvrant à rupture de pont thermique entrant
dans la constitution du cadre 1 de l'ouvrant et en contact avec le dormant, comme
représenté sur la figure 1 en position de fermeture de la fenêtre.
[0016] La fenêtre représentée partiellement sur la figure 2 reprend des éléments de l'état
de la technique semblables à ceux de la figure 1 afin de mieux faire ressortir l'invention
de l'art antérieur. Ces éléments de la figure 2 fonctionnellement similaires à ceux
de la figure 1 portent la même référence numérique additionnée du nombre 400.
[0017] La fenêtre représentée sur la figure 2 comprend :
- un premier 401 cadre apte à assurer une fonction d'ouvrant, comportant une feuillure
extérieure 426 pour un vitrage 402 dit extérieur et une feuillure intérieure pour
un vitrage 403 dit intérieur confinant une lame d'air 404 entre ces derniers,
- un deuxième 405 cadre apte à assurer une fonction de dormant dans lequel le premier
cadre est destiné à être positionné selon une position de fermeture de la fenêtre,
- des moyens 406 pour établir une connexion fluidique entre la lame d'air et l'extérieur
407, dans la position de fermeture au moins, comprenant au moins un passage fluidique
420 dont une extrémité 421 s'ouvre sur une surface du premier cadre en contact avec
l'extérieur, et dont l'autre extrémité 422 s'ouvre dans la lame d'air,
- ledit au moins un passage fluidique 420 étant formé dans un joint 450 profilé en traverse
basse de maintien du vitrage extérieur 402,
- un joint d'étanchéité 413 périphérique de la lame d'air 404, composé d'un premier
demi-joint 452 fixé à un profilé 428 intérieur du premier cadre 401, et d'un deuxième
demi-joint 453 intégré dans le joint 450 profilé en traverse basse de maintien du
vitrage extérieur 402,
- ledit joint 450 profilé en traverse basse de maintien du vitrage extérieur 402 comportant
au moins une ouverture 421, formant l'extrémité dudit au moins un passage fluidique
420 s'ouvrant sur une surface du premier cadre 401 en contact avec l'extérieur, et
débouchant à l'extérieur 407 sur une face verticale du joint 450 profilé en traverse
basse de maintien du vitrage extérieur, au dessus du deuxième cadre 405, comme représenté
sur la figure 2.
[0018] Comme pour la figure 1, le cadre 401 du dormant 416 comprend de manière connue un
profilé intérieur 428 et un profilé extérieur 451 à rupture de pont thermique fixé
au profilé intérieur 428, comme représenté sur la figure 2. Le profilé 451 sera décrit
plus précisément plus loin.
[0019] Il sera noté qu'avec un tel dispositif, la fonction respiration est rendue indépendante
du cadre porteur de l'ouvrant comprenant le profilé à rupture de pont thermique 451
et le profilé intérieur par exemple métallique 428, et du dormant 405, pour être confinée
au niveau du joint 450 profilé en traverse basse de maintien du vitrage extérieur
402. La respiration de la lame d'air est assurée que l'ouvrant soit en position ouverte
ou en position de fermeture sur le dormant.
[0020] Il est à noter que la fenêtre selon la figure 2, peut comporter, ou pas, une étanchéité
460 entre l'ouvrant 416 et le dormant 405, ce dernier pouvant comporter de manière
appropriée et connue des trous 435 d'évacuation d'eau si nécessaire.
[0021] L'exemple de mode de réalisation d'une fenêtre selon l'invention représenté sur les
figures 2 à 4 diffère essentiellement de l'exemple de l'art antérieur selon la figure
1 en ce que les passages fluidiques 420 sont formés dans un joint 450 profilé en traverse
basse de maintien du vitrage extérieur 402. Afin d'améliorer la compréhension de l'invention,
la fenêtre représentée partiellement sur les figures 2 et 5 reprend des éléments de
l'état de la technique semblables à ceux de la figure 1. Ces éléments des figures
2 et 5 fonctionnellement similaires à ceux de la figure 1 portent la même référence
numérique additionnée du nombre 400.
[0022] Ainsi, les différences essentielles entre l'exemple de la figure 2 et celui de l'art
antérieur de la figure 1 résident :
- en l'absence de tout passage ou conduit de respiration de la lame d'air 404 traversant
le dormant 405, ainsi que l'espace 425 compris entre le dormant 405 et l'ouvrant 416,
- en l'absence avantageuse de tout passage ou conduit de respiration de la lame d'air
404 traversant le profilé 451 à rupture de pont thermique du cadre 401 de l'ouvrant
416,
- en la présence avantageuse de passages fluidiques 420 formés dans un joint 450 profilé
en traverse basse spécifique de maintien du vitrage extérieur 402 comme expliqué plus
haut et ci-dessous, selon un moyen essentiel de l'invention,
- en la modification du joint d'étanchéité périphérique 413 de la lame d'air 404, qui
est maintenant composé d'un demi-joint 452 fixé au profilé 428 intérieur du cadre
401 de l'ouvrant 416, et d'un demi-joint 453 intégré dans le joint 450 profilé en
traverse basse de maintien du vitrage extérieur 402,
- en une modification du profilé extérieur 451 à rupture de pont thermique du cadre
401 de l'ouvrant 416, le profilé extérieur 451 adoptant une forme appropriée pour
loger le joint 450 profilé en traverse basse de maintien du vitrage extérieur 402,
comme cela va être expliqué ci-dessous,
[0023] Le joint 450 profilé en traverse basse de maintien du vitrage extérieur 402 adopte
une section de forme générale rectangulaire, comportant en partie supérieure un logement
454 apte à recevoir le vitrage, ledit logement 454 étant muni de lèvres d'étanchéité
intérieure 471 et extérieure 472 destinées à entrer en contact avec le vitrage extérieur
402, la dimension horizontale de la section rectangulaire du joint 450 profilé étant
déterminée en sorte de présenter une surface 455 en vis à vis de la périphérie de
la lame d'air 404, cette surface 455 possédant des ouvertures 422 de respiration de
la lame d'air et entrant dans la constitution, avec la lèvre intérieure du logement
454 en appui contre la face intérieure du vitrage intérieur, du demi-joint d'étanchéité
453 complémentaire du demi-joint 452 en vue de former le joint périphérique 413. La
dimension verticale de la section rectangulaire du joint 450 profilé est quant à elle
déterminée en sorte de permettre la réalisation de passages fluidiques 420 de section
suffisante pour la respiration de la lame d'air 404 dont la ou les ouvertures 421
vers l'extérieur débouchent à l'extérieur 407 sur la face verticale du joint 450,
au dessus du montant 405, plus précisément au dessus de la battée du dormant 405 qui
entre en contact avec l'ouvrant en position de fermeture de ce dernier, comme représenté
sur la figure 2. Le joint 450 comportera avantageusement une avancée 456 destinée
à empêcher la pénétration de l'eau par la ou les ouvertures 421, comme illustré sur
la figure 2. L'avancée 456 pourra être continue sur la longueur du joint 450. Comme
représenté sur les figures 2 ou 4, le logement 454 destiné à loger un bord du vitrage
extérieur, peut adopter une section transversale en forme de U ou de V. Les passages
fluidiques 420 se développent dans l'espace intérieur de la section du joint 450,
sous la paroi de ladite section formant la surface 455 et le logement en 454 en U
ou en V.
[0024] Comme représenté sur la figure 2, le profilé à rupture de pont thermique 451 extérieur
du cadre 401 de l'ouvrant 416 adopte une section appropriée pour permettre une fixation
du joint 450 profilé en traverse basse par emboîtement et/ou clipage, comme représenté
sur la figure 2. Une telle configuration permet une ouverture de respiration de la
lame d'air 404 sur le fond de celle-ci sans avoir à réaliser de trou de respiration
dans le demi-joint d'étanchéité périphérique 452, ou le joint d'étanchéité périphérique
13 de l'art antérieur.
[0025] Le joint 450 profilé en traverse basse peut par exemple adopter une section creuse,
comme représenté sur les figures 2 ou 4, des éléments supports 457 aptes à supporter
le poids du vitrage extérieur 402 étant alors insérés dans le profil creux du joint
450, par exemple par surmoulage, en au moins deux endroits de la longueur du joint
450, en vue d'éviter un écrasement de ce dernier sous le poids du vitrage 402 et ainsi
d'assurer une section suffisante des passages fluidiques 420 de respiration de la
lame d'air 404. La section transversale d'un tel joint 450 peut adopter des parois
d'épaisseur constante comme représenté sur les figures 2, 4, et 5.
[0026] En outre un filtre 433 anti-poussières au moins peut être avantageusement inséré
dans le joint 450, par exemple sous l'ouverture 422 débouchant dans la lame d'air,
comme représenté sur la figure 2. Les moyens de filtre 433 anti-poussières sont avantageusement
disposés en travers des passages fluidiques 420, de préférence contre les ouvertures
422 du joint 450, comme représenté sur la figure 2. Le filtre 433 peut avantageusement
être un filtre filant, notamment de type filtre inox mécano connu, qui permet non
seulement d'arrêter les poussières mais également et plus largement les insectes afin
que tous ces objets ne pénètrent pas dans la lame d'air 404. Un aménagement interne
au joint 450, par une forme appropriée de la section creuse de ce dernier, au moyen
de nervure 480 et/ou d'épaulement 481 par exemple, peut être réalisé en vue de permettre
de glisser et de maintenir en place un filtre filant 433 sous les ouvertures 422 du
joint 450, comme représenté sur la figure 2.
[0027] Les ouvertures 422 et 421 peuvent être obtenues au moulage du joint par exemple,
et adopter une section de passage circulaire par exemple. La figure 3 représente un
exemple d'élément support rigide 457 sous la forme d'un tronçon de profilé assurant
la hauteur du joint 450 avec en partie supérieure le maintien du vitrage par des nervures
en forme de V comme illustré, et la largeur du joint 450 afin d'assurer une fixation
rigide de ce dernier sur le profilé 451 à rupture de pont thermique. Le ou les éléments
support rigide 457 ne seront pas alignés avec les ouvertures 422 et 421 afin de garantir
le passage libre de celles-ci.
[0028] De manière alternative, le joint 450 profilé en traverse basse peut adopter une section
pleine (non représentée) dans laquelle sont ménagées des conduits traversant en sorte
de former les passages fluidiques 420 de respiration de la lame d'air 404. Une section
pleine du joint 450 pourrait suffire à supporter le poids de vitrage sous une déformation
suffisamment faible pour garantir la section des passages fluidiques, mais il est
possible d'envisager de tuber lesdits passages fluidiques avec un manchon rigide.
Le joint 450 profilé en traverse basse à section transversale pleine peut comporter
tout insert rigide lui conférant une rigidité appropriée à sa fixation.
[0029] Le joint 450 peut comporter sur sa face externe en vis à vis de la battée du dormant
405 lorsque l'ouvrant est en position de fermeture, une lèvre d'étanchéité 460 continue
sur la longueur du joint 450, destinée à venir au contact de ladite battée lorsque
l'ouvrant est fermé, comme représenté sur la figure 2.
[0030] Le demi-joint 452 assure l'étanchéité entre la lame d'air 404 et le côté intérieur
de la fenêtre par l'intermédiaire d'une fixation dans le profilé intérieur 428 du
cadre de l'ouvrant, par exemple par emboîtement comme représenté sur la figure 2 ou
4. Le demi-joint 452 assure l'étanchéité de la lame d'air 404, en coopération avec
le demi-joint 453 du joint 450, au niveau de la jonction de ces deux demi-joints,
par exemple à une distance égale de la surface intérieure du vitrage extérieur 402
et de la surface intérieure du vitrage intérieur 403, comme représenté sur la figure
2 ou 5. L'étanchéité entre les deux demi-joints 452 et 453 se fait au contact de ces
derniers avantageusement dans un plan parallèle aux vitrages, comme représenté sur
les figures 2 et 5.
[0031] Sur la figure 5, représentant une coupe horizontale de la fenêtre de la figure 2,
le joint 450 profilé en traverse basse a été remplacé par un profilé d'étanchéité
459 médian interne et une parclose externe 458 assurant tous deux en combinaison le
maintien du vitrage extérieur 402. Cette configuration selon la figure 5 se retrouve
en coupe verticale de la partie supérieure de l'ouvrant (non représentée). Le profilé
d'étanchéité 459 médian interne adopte une forme voisine de celle du joint 450, destinée
à remplir l'espace compris entre la surface intérieure du vitrage extérieur 402 et
le profilé interne 428 de l'ouvrant 416, et destinée à assurer l'étanchéité de la
lame d'air 404, en coopération avec le demi-joint d'étanchéité 452, pour former le
joint d'étanchéité périphérique 413. La structure du profilé d'étanchéité 459 peut
adopter à cet effet par exemple une forme à section transversale tubulaire sensiblement
rectangulaire comportant à un angle extérieur de la section, un joint à lèvre intégré
destiné à plaquer contre la surface intérieure du vitrage extérieur 402, pour faire
étanchéité avec celle-ci, comme représenté sur la figure 5. Il est à noter que le
profilé d'étanchéité 459 ne comporte pas de logement 454 en U ou en V ni de passage
fluidique 420. Contrairement au joint 450, le profilé d'étanchéité 459 est entièrement
disposé entre les deux vitrages intérieur 403 et extérieur 402 et ne comporte pas
de partie en contact direct avec l'extérieur 407. Le profilé extérieur 451 à rupture
de pont thermique de l'ouvrant 416 peut adopter une section identique sur les quatre
côtés de l'ouvrant. La parclose 458 de fixation du vitrage extérieur 402 latéral et
supérieur peut être de toute forme connue et appropriée pour être alignée avec le
joint 450. Cette parclose 458 peut être dotée d'un joint d'étanchéité 465 recouvrant
sa surface extérieure, comme représenté sur la figure 5, afin de former au moyen d'un
seul joint monobloc associé à la parclose, un joint d'étanchéité contre la battée
du dormant en position de fermeture de l'ouvrant.
[0032] Le joint 450 profilé en traverse basse, comme le profilé d'étanchéité 459, et le
demi-joint 452, peuvent être réalisés en matière plastique de type caoutchouc ou analogue,
par exemple un caoutchouc EPDM, moulé, extrudé, etc.
[0033] Les profilés constitutifs du dormant 405, intérieur et extérieur, sont généralement
en alliage métallique ou en matériaux plastiques, séparés par des barrettes à rupture
de pont thermique dans le cas d'utilisation d'alliage métallique, et les profilés
constitutifs de l'ouvrant 416, intérieur 428 et extérieur 415, peuvent être respectivement
métalliques et en matière plastique, afin d'obtenir des profilés à rupture de pont
thermique pour le dormant et pour l'ouvrant.
[0034] L'invention s'applique à toute fenêtre, porte-fenêtre, ou analogue dit à châssis
respirant.
1. Fenêtre, porte-fenêtre, ou analogue, dite à châssis respirant, comprenant :
- un premier (401) cadre apte à assurer une fonction d'ouvrant, comportant une feuillure
extérieure (426) pour un vitrage (402) dit extérieur et une feuillure intérieure pour
un vitrage (403) dit intérieur confinant une lame d'air (404) entre ces derniers,
- un deuxième (405) cadre apte à assurer une fonction de dormant dans lequel le premier
cadre est destiné à être positionné selon une position de fermeture de la fenêtre,
porte-fenêtre ou analogue,
- des moyens (406) pour établir une connexion fluidique entre la lame d'air et l'extérieur
(407), dans ladite position de fermeture au moins, comprenant au moins un passage
fluidique (420) dont une extrémité (421) s'ouvre sur une surface du premier cadre
en contact avec l'extérieur, et dont l'autre extrémité (422) s'ouvre dans la lame
d'air,
caractérisée en ce que
- ledit au moins un passage fluidique (420) est formé dans un joint (450) profilé
en traverse basse de maintien du vitrage extérieur (402), et en ce que ladite fenêtre, porte-fenêtre, ou analogue comprend :
- un joint d'étanchéité (413) périphérique de ladite lame d'air, composé d'un premier
demi-joint (452) fixé à un profilé (428) intérieur dudit premier cadre (401), et d'un
deuxième demi-joint (453) intégré dans ledit joint (450) profilé en traverse basse
de maintien du vitrage extérieur (402),
- ledit joint (450) profilé en traverse basse de maintien du vitrage extérieur (402)
comportant au moins une ouverture (421), formant ladite extrémité dudit au moins un
passage fluidique s'ouvrant sur une surface du premier cadre en contact avec l'extérieur,
et débouchant à l'extérieur (407) sur une face verticale du joint (450) profilé en
traverse basse de maintien du vitrage extérieur, au dessus du deuxième cadre (405).
2. Fenêtre, porte-fenêtre, ou analogue, suivant la revendication 1, caractérisée en ce que ledit joint (450) profilé en traverse basse de maintien du vitrage extérieur (402)
comporte des moyens de support (457) du vitrage extérieur (402).
3. Fenêtre, porte-fenêtre, ou analogue, suivant la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que ledit joint (450) profilé en traverse basse de maintien du vitrage extérieur (402)
comporte des moyens de filtre (433) anti-poussières.
4. Fenêtre, porte-fenêtre, ou analogue, suivant la revendication 2 ou 3, caractérisée en ce que ledit joint (450) profilé en traverse basse de maintien du vitrage extérieur (402)
adopte une section creuse, lesdits moyens de support (457) du vitrage extérieur (402)
étant insérés dans le profil creux du joint (450), en au moins deux endroits de la
longueur dudit joint (450) profilé en traverse basse.
5. Fenêtre, porte-fenêtre, ou analogue, suivant l'une quelconque des revendications 1
à 4, caractérisée en ce que ledit joint (450) profilé en traverse basse de maintien du vitrage extérieur (402)
comporte une avancée (456) destinée à empêcher la pénétration de l'eau par ladite
au moins une ouverture (421) s'ouvrant sur une surface du premier cadre (401) en contact
avec l'extérieur (407).
6. Fenêtre, porte-fenêtre, ou analogue, suivant l'une quelconque des revendications 1
à 5, caractérisée en ce que ledit joint (450) profilé en traverse basse de maintien du vitrage extérieur (402)
adopte une section de forme générale rectangulaire, comportant en partie supérieure
un logement (454) apte à recevoir un bord du vitrage extérieur (402).
7. Fenêtre, porte-fenêtre, ou analogue, suivant la revendication 6, caractérisée en ce que ledit logement (454) est muni de lèvres d'étanchéité intérieure (471) et extérieure
(472) destinées à entrer en contact avec le vitrage extérieur (402).
8. Fenêtre, porte-fenêtre, ou analogue, suivant la revendication 7,
caractérisée en ce qu'une dimension horizontale de la section rectangulaire du joint (450) profilé est déterminée
en sorte de présenter une surface (455) en vis à vis de la périphérie de la lame d'air
(404),
- ladite surface (455) comportant au moins une ouverture (422) formant l'extrémité
dudit au moins un passage fluidique s'ouvrant dans la lame d'air (404), et
- ladite surface (455) entrant dans la constitution, avec la lèvre intérieure (471)
du logement (454) en appui contre la surface intérieure du vitrage intérieur, du demi-joint
d'étanchéité (453) complémentaire du demi-joint (452) en vue de former le joint d'étanchéité
(413) périphérique.
9. Fenêtre, porte-fenêtre, ou analogue, suivant la revendication 8, caractérisée en ce que ledit au moins un passage fluidique (420) se développe dans un espace intérieur de
la section du joint (450) profilé en traverse basse de maintien du vitrage extérieur
(402), sous une paroi de ladite section formant ladite surface (455) comportant au
moins une ouverture (422) et le logement (454) apte à recevoir un bord du vitrage
extérieur (402).
10. Fenêtre, porte-fenêtre, ou analogue, suivant les revendications 3, 4, et 8, caractérisée en ce qu'il comprend un aménagement interne au joint (450) profilé en traverse basse de maintien
du vitrage extérieur (402), formé par une forme appropriée de la section creuse dudit
joint (450), au moyen de nervure (480) et/ou d'épaulement (481), en vue de permettre
de glisser et de maintenir en place un filtre filant (433) sous les ouvertures (422).
11. Fenêtre, porte-fenêtre, ou analogue, suivant l'une quelconque des revendications 1
à 10, caractérisée en ce que le joint (450) profilé en traverse basse de maintien du vitrage extérieur (402),
comporte sur sa face externe verticale, une lèvre d'étanchéité (460) continue sur
la longueur du joint (450) profilé, destinée à venir au contact du dormant (405) lorsque
l'ouvrant (416) est fermé.