[0001] La présente invention est relative aux machines de cintrage avec étirage.
[0002] Plus particulièrement, l'invention concerne une machine de cintrage avec étirage
comprenant :
- un bâti rigide adapté pour être solidarisé avec un sabot de cintrage,
- et au moins un dispositif de support adapté pour porter un mors de serrage pour tenir
une pièce à cintrer en l'allongeant et en la plaquant progressivement contre le sabot
de cintrage.
[0003] Le document
EP-A-1 230 996 décrit une telle machine de cintrage, dans laquelle une tourelle est montée pivotante
autour d'un axe vertical et coulissante par rapport au bâti, tandis que le dispositif
de support est monté pivotant sur la tourelle autour d'un axe horizontal.
[0004] Cette machine connue présente notamment l'inconvénient d'être peu adaptable à une
grande variété de pièces à former, du fait de la liberté de mouvement relativement
limitée du dispositif de support qui porte le mors de serrage.
[0005] La présente invention a notamment pour but de pallier cet inconvénient.
[0006] A cet effet, selon l'invention, une machine de cintrage du genre en question est
caractérisée en ce que ledit dispositif de support est monté sur un bras qui s'étend
selon une direction longitudinale entre des première et deuxième extrémités, la première
extrémité dudit bras étant montée pivotante selon les premier et deuxième axes de
rotation par rapport au bâti, et ledit dispositif de support est mobile le long du
bras dans la direction longitudinale.
[0007] Grâce à ces dispositions, on augmente considérablement la liberté de mouvement de
l'organe de support, de sorte que la machine de cintrage est adaptable à des situations
plus variées, permettant notamment de cintrer des pièces plus complexes ou plus longues.
[0008] Dans divers modes de réalisation de l'invention, on peut éventuellement avoir recours
en outre à l'une et/ou à l'autre des dispositions suivantes :
- la première extrémité du bras est montée pivotante autour du premier axe de rotation
sur une tourelle qui est elle-même montée pivotante autour du deuxième axe de rotation
sur le bâti ;
- la machine de cintrage comporte un premier motoréducteur électrique relié directement
au bras pour commander le pivotement dudit bras par rapport à la tourelle et un deuxième
motoréducteur électrique relié directement à la tourelle pour commander le pivotement
de ladite tourelle par rapport au bâti ;
- le dispositif de support comporte un coulisseau qui est guidé en coulissement le long
du bras et qui porte le mors de serrage ;
- la machine de cintrage comporte un ensemble vis-écrou entraîné par un moteur électrique
pour commander un déplacement du coulisseau le long du bras ;
- le bras comporte une gouttière dans laquelle est logée une vis sans fin, le coulisseau
portant un écrou qui est vissé sur la vis sans fin ;
- le coulisseau est relié au mors de serrage par une articulation libre permettant audit
mors de serrage de pivoter librement par rapport au coulisseau autour de troisième
et quatrième axes de rotation perpendiculaires à la direction longitudinale ;
- les troisième et quatrième axes de rotation sont perpendiculaires entre eux ;
- l'articulation comporte un premier organe de support relié au coulisseau (formé le
cas échéant par une portion du coulisseau), un deuxième organe de support monté librement
pivotant sur le premier organe de support autour du troisième axe de rotation, et
un troisième organe de support monté librement pivotant sur le deuxième organe de
support autour du quatrième axe de rotation ;
- le premier organe de support est monté pivotant sur le coulisseau autour d'un cinquième
axe de rotation parallèle à ladite direction longitudinale ;
- le dispositif de support comporte un troisième motoréducteur électrique commandant
le pivotement du premier organe de support autour du cinquième axe de rotation ;
- le troisième motoréducteur est décalé par rapport au cinquième axe de rotation et
est relié par une transmission à un arbre creux monté pivotant sur le coulisseau,
ledit arbre creux portant le premier organe de support et comprenant un passage traversant
qui débouche de part et d'autre du coulisseau, le mors de serrage comportant un passage
traversant qui débouche vers le passage traversant dudit arbre creux ;
- le premier organe de support comprend une fourche qui présente une base vers le coulisseau
et deux branches qui s'étendent à l'opposé dudit coulisseau, le deuxième organe de
support étant monté librement pivotant sur les branches de la fourche ;
- la base de la fourche présente un passage permettant une communication entre les passages
traversants du mors de serrage et de l'arbre creux ;
- le deuxième organe de support comprend un cadre ouvert vers la base de la fourche
et à l'opposé de ladite base, le troisième organe de support étant monté librement
pivotant dans ledit cadre autour du quatrième axe de rotation ;
- le mors de serrage est commandé par un vérin traversant le cadre et disposé selon
le quatrième axe de rotation ;
- le troisième organe de support présente un passage traversant dans lequel est logé
le mors de serrage ;
- le mors de serrage comporte un carter emboîté dans le passage traversant du troisième
organe de support, ledit carter présentant au moins un épaulement situé vers la base
de la fourche, ledit épaulement étant en butée contre le troisième organe de support
en direction opposée à ladite base de la fourche ;
- le dispositif de support comporte des moyens d'indexation pour mettre le mors de serrage
dans une position prédéterminée entre deux opérations de cintrage ;
- le dispositif de support comporte un premier pignon solidaire du deuxième organe de
support, ledit premier pignon étant en prise avec un deuxième pignon de plus grand
diamètre qui porte un doigt d'indexation, et ledit doigt d'indexation étant disposé
entre deux poussoirs commandés par des vérins adaptés pour déplacer les poussoirs
l'un vers l'autre en mettant le doigt d'indexation dans une position prédéterminée
;
- le bâti porte un bras supplémentaire monté pivotant sur ledit bâti autour de deux
axes de rotation, un dispositif de support supplémentaire monté mobile le long du
bras et portant un mors de serrage supplémentaire.
[0009] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la
description suivante d'un de ses modes de réalisation, donné à titre d'exemple non
limitatif, en regard du dessin joint.
[0010] Sur les dessins :
- la figure 1 est une vue en perspective d'une machine de cintrage selon une forme de
réalisation de l'invention, en position de repos,
- la figure 2 est une vue de détail en perspective d'un des bras de la machine de cintrage
de la figure 1,
- la figure 3 est une vue de détail en perspective d'un dispositif de support monté
coulissant sur le bras de la figure 3,
- la figure 4 est une vue éclatée du dispositif de support de la figure 3,
- la figure 5 est une vue en coupe transversale d'une partie du dispositif de support
de la figure 4,
- la figure 6 est une vue de détail en perspective et écorchée d'une partie du dispositif
de support de la figure 3,
- la figure 7 est une vue de détail en perspective montrant le dispositif de serrage
amovible porté par le dispositif de support des figures 3 à 6,
- la figure 8 est un schéma bloc du dispositif de commande de la machine de cintrage
de la figure 1,
- et la figure 9 est une vue similaire à la figure 1, montrant la machine de cintrage
en cours d'utilisation.
[0011] Sur les différentes figures, les mêmes références désignent des éléments identiques
ou similaires.
[0012] La machine de cintrage représentée sur la figure 1 comporte un bâti métallique rigide
1 (réalisé par exemple en fonte), sur lequel sont montés deux bras robotisés 2 ainsi
qu'un porte-outil métallique rigide 3 (réalisé par exemple en fonte) disposé entre
les deux bras 2.
[0013] Comme représenté plus en détail sur la figure 2, chacun des bras robotisé 2 peut
se présenter sous la forme d'une pièce métallique rigide monobloc (réalisée par exemple
en fonte) qui s'étend selon une direction longitudinale L entre une première extrémité
4 relativement proche de l'autre bras robotisé et une deuxième extrémité 5 relativement
éloignée de l'autre bras robotisé.
[0014] La première extrémité 4 est montée pivotante sur le bâti 1 autour de deux axes de
rotation perpendiculaires entre eux Y, Z. Le premier axe de rotation y est ici un
axe horizontal perpendiculaire à la direction longitudinale L et le deuxième axe de
rotation z est un axe vertical.
[0015] Plus particulièrement, la première extrémité 4 du bras robotisé 2 peut être montée
tourillonnante autour du premier axe de rotation Y sur une tourelle 6 métallique,
elle-même montée pivotante autour du deuxième axe de rotation Z sur une platine 7
fixée au bâti 1.
[0016] Le bras 2 peut être entraîné en rotation par deux moteurs électriques. Plus particulièrement
la première extrémité 4 du bras peut être directement entraînée en rotation autour
de l'axe Y par un motoréducteur électrique 8 fixé à la tourelle 6 et ladite tourelle
6 peut être directement entraînée en rotation autour de l'axe Z par un motoréducteur
électrique 9 fixé sous la platine 7. Par entraînement direct, on entend une liaison
rigide entre la sortie de chaque motoréducteur et l'élément qu'il commande.
[0017] Par ailleurs, un dispositif de support 10 peut être monté coulissant dans la direction
longitudinale L le long du bras 2. Ce dispositif de support 10 comporte un coulisseau
11 métallique qui peut être monté coulissant par exemple sur deux rails parallèles
12 solidaires du bras 2 et s'étendant dans la direction longitudinale L, le coulisseau
11 étant entraîné en translation au moyen d'une vis sans fin 13 'étendant selon la
direction longitudinale L et montée rotative par exemple dans une gouttière 14 ménagée
dans les bras 2.
[0018] La vis sans fin 13 peut être directement entraînée en rotation par un moteur électrique
15 fixé à la première extrémité 4 du bras 2. Le moteur électrique 15 peut par exemple
être disposé dans un logement 16 ménagé à ladite première extrémité 4 du bras 2, de
façon à ne pas gêner le mouvement de rotation du bras 2 autour de l'axe Y.
[0019] Comme on peut le voir plus en détail sur la figure 3, le coulisseau 11 présente une
platine inférieure 17 sous laquelle sont fixés :
- des guides 18 montés coulissants sur les rails 12 susmentionnés,
- et un écrou 19 dans lequel est glissée la vis sans fin 13.
[0020] Par ailleurs, dans l'exemple considéré ici, le coulisseau 11 comporte en outre une
paroi frontale 20 qui s'étend sensiblement à 90° vers le haut (perpendiculairement
à la direction longitudinale L) à partir du bord avant de la platine inférieure 17,
et deux ailes latérales 21 qui relient les deux bords latéraux verticaux opposés de
la paroi frontale 20 aux deux bords latéraux correspondants de la platine inférieure
17.
[0021] Sur la paroi frontale 20 est montée une fourche 22 formant un premier organe de support,
qui peut pivoter par rapport au coulisseau 11 autour d'un axe de rotation L1 parallèle
à la direction longitudinale L. Le pivotement de la fourche 22 autour de l'axe de
rotation L1 est commandé par un motoréducteur électrique 23 qui s'étend en direction
de la deuxième extrémité 5 du bras 2, à l'opposé de la fourche 22.
[0022] Dans l'exemple considéré ici, comme on peut le voir sur les figures 3 à 6, le motoréducteur
23 peut être décalé par rapport à l'axe de rotation L1. Dans ce cas, le motoréducteur
23 entraîne en rotation un premier pignon 24 monté rotatif sur la paroi frontale 20
du coulisseau, ce premier pignon 24 entraînant en rotation un deuxième pignon 25 qui
est monté rotatif sur ladite paroi frontale 20 autour de l'axe de rotation L1.
[0023] Le deuxième pignon 25 peut être solidaire d'un arbre creux 26, doté d'un passage
intérieur traversant 27 s'étendant selon l'axe de rotation L1.
[0024] La fourche 22, quant à elle, peut comporter une base 28 parallèle à la paroi frontale
20 du coulisseau et deux branches superposées 29 qui s'étendent vers la première extrémité
4 du bras. Avantageusement, la base 28 de la fourche est percée d'un alésage central
30 qui communique avec le passage 27 de l'arbre creux 26.
[0025] Entre les deux branches 29 de la fourche 22 est en outre monté un deuxième organe
de support 31 qui peut par exemple se présenter sous la forme d'un cadre métallique
qui tourillonne librement sur les branches 29 de la fourche autour d'un axe de rotation
T1 perpendiculaire à l'axe de rotation L1 et disposé sensiblement verticalement lorsque
le bras robotisé 2 est en position de repos. Le cadre 31 délimite un espace intérieur
creux 32 ouvert vers l'avant (vers la première extrémité 4 du bras 2) et vers l'arrière
(vers la base 28 de la fourche 22) dans lequel est monté un troisième organe de support
33 formé par un tambour métallique s'étendant entre les deux parois latérales opposées
34 du cadre qui sont parallèles à l'axe de rotation T1. Le tambour 33 tourillonne
librement sur les parois latérales 34, autour d'un axe de rotation T2 perpendiculaire
aux axes de rotation L1 et T1, et ledit tambour présente une forme extérieure générale
cylindrique de révolution centrée sur l'axe T2.
[0026] Le tambour 33 est évidé et présente un passage traversant 35 s'étendant d'avant en
arrière, dans lequel est logé un mors de serrage 36 interchangeable.
[0027] Comme on peut le voir plus en détail sur la figure 7, le mors de serrage 36 comporte
un carter 37 métallique, qui s'étend entre une extrémité avant 38 et une extrémité
arrière 39 faisant face à la base 28 de la fourche 22. L'extrémité arrière 39 du carter
37 forme au moins un épaulement qui fait saillie latéralement, par exemple deux épaulements
latéraux 40 percés par exemple chacun de deux trous 41.
[0028] Le carter 37 présente une section complémentaire de la section du passage traversant
35 du tambour 33, de sorte que le carter 37 peut être mis en place dans le tambour
33 par l'arrière dudit tambour, les épaulements 40 venant alors en butée contre le
tambour de part et d'autre du passage traversant 35 (voir figure 6) et lesdits épaulements
40 étant ensuite fixés au tambour 33 par des vis 42 passant au travers des trous 41
susmentionnés. Le mors de serrage interchangeable 36 peut ainsi être fixé de façon
très sûre dans le rouleau 33 (en cours d'utilisation, le mors de serrage 36 subit
une traction vers l'avant et est donc retenu par ses épaulements 40) et cette fixation
est très rapide (pour mettre en place le bord de serrage 36, il suffit de faire pivoter
le cadre 31 pour faire apparaître l'arrière du passage 35 sur le côté de la fourche
22, puis d'emboîter le carter 38 dans ledit passage 35 par l'arrière et enfin de visser
les vis 42).
[0029] Comme représenté sur les figures 5 et 7, le carter 37 présente lui-même un passage
traversant 43 qui débouche vers l'avant en direction de la première extrémité 4 du
bras 2 et vers l'arrière en direction de la base 28 de la fourche, en correspondance
avec le passage traversant 27 de l'arbre creux 26 (voir également la figure 6).
[0030] Dans le passage traversant 43 sont montées deux mâchoires, par exemple une mâchoire
44 fixe et une mâchoire 45 mobile qui peut coulisser dans la passage 43 parallèlement
à l'axe T2. Les mâchoires 44, 45 présentent des faces en regard 44a, 45a dotées d'un
profil qui correspond au profil de la pièce métallique à cintrer, de façon que ladite
pièce à cintrer puisse être engagée entre les mâchoires 44, 45 lorsqu'elles sont en
position ouverte, puis serrée entre lesdites mâchoires.
[0031] Dans l'exemple considéré ici, la mâchoire mobile 45 est sollicitée élastiquement,
par des ressorts 46, vers la position ouverte représentée sur les figures 5 et 7,
et ladite mâchoire mobile 45 peut être repoussée vers la mâchoire fixe 44 par la tige
poussoir 47 d'un vérin hydraulique 48 faisant saillie latéralement vers l'extérieur
du cadre 31. La tige poussoir 47 du vérin hydraulique 48 peut avantageusement être
centrée sur l'axe de rotation T2 et traverser une ouverture 49 elle-même centrée sur
l'axe T2 et ménagée dans l'une des parois latérales 50 du carter 37, en regard de
la paroi latérale 34 du cadre 31.
[0032] Le dispositif de support 10 peut en outre être pourvu de moyens permettant de remettre
le mors de serrage 36 dans une position de repos prédéterminée après chaque opération
de cintrage, position de repos dans laquelle le passage traversant 43 du bord de serrage
est aligné avec l'axe L1.
[0033] A cet effet, on peut prévoir par exemple, sur la face supérieure de la branche 29
supérieure de la fourche, un pignon 51 solidaire du cadre 31 et monté rotatif autour
de l'axe T1, ce pignon 51 venant en prise avec un pignon supplémentaire 52 de diamètre
double du pignon 51, le pignon 52 présentant par exemple un doigt d'indexation 53
qui s'étend vers le haut et qui est disposé entre deux poussoirs 54 pouvant être déplacés
l'un vers l'autre par exemple par deux vérins pneumatiques 55 de même force. En actionnant
les deux vérins pneumatiques 55, on positionne donc le doigt d'indexation 53 dans
le plan médian (L1, T1) de la fourche 22, ce qui garantit un retour en position de
repos du cadre 31 par pivotement autour de l'axe T1. Le cadre 31 pouvant pivoter d'environ
plus ou moins 90° à partir de sa position de repos en cours d'utilisation, les pignons
51, 52 permettent de limiter le débattement angulaire du doigt d'indexation 53 à plus
ou moins 45° par rapport à sa position de repos, de sorte que l'action des vérins
pneumatiques 55 conduit toujours à un retour du doigt d'indexation 53 en sa position
de repos.
[0034] Par ailleurs, le retour en position de repos du tambour 33, par pivotement autour
de l'axe T2, est obtenu au moyen d'un actionneur pneumatique rotatif 56 qui est fixé
sur le cadre 31 et dont l'arbre de sortie 57 est fixé au tambour 33 (voir la figure
5). A titre d'exemple non limitatif, on peut utiliser comme actionneur 56 un vérin
rotatif FESTO® référence DSM12-270-P.
[0035] Comme représenté schématiquement sur la figure 8, la machine de cintrage qui vient
d'être décrite peut être commandée par une unité centrale électronique 58 (CPU) telle
qu'un microprocesseur ou similaire relié à une mémoire 59 (MEM) et à des interfaces
utilisateurs telles que par exemple un écran 60, un clavier 61 ou autre. L'unité centrale
électronique 58 commande, pour les deux bras robotisés 2 :
- les motoréducteurs 8 (respectivement M11 et M21),
- les motoréducteurs 9 (respectivement M12 et M22),
- les moteurs 15 (respectivement M13 et M23),
- les motoréducteurs 23 (respectivement M14 et M24),
- des électrovannes de commande des vérins hydrauliques 48 (respectivement EV11 et EV21),
- des électrovannes de commande des vérins pneumatiques 55 (respectivement EV12 et EV22),
- et des électrovannes de commande des actionneurs pneumatiques 56 (respectivement EV13
et EV23).
[0036] Comme représenté sur la figure 9, lors de l'utilisation de la machine de cintrage,
la pièce métallique 62 à cintrer, par exemple un profilé métallique, est serrée entre
les mâchoires des bords de serrage 36 des deux bras robotisés 2, après mise en place
d'un sabot de cintrage 63, fixé sur le porte-outil 3.
[0037] Le profilé 62 est ensuite mis en traction de façon à subir un étirement par exemple
de l'ordre de 2 à 3 %, de façon que le matériau du profilé 62 soit en limite de déformation
plastique. Cette mise en traction s'effectue par le déplacement coordonné des bras
robotisés 2, des coulisseaux 11 le long de ces bras et des fourches 22.
[0038] On applique ensuite progressivement le profilé 62 contre la face de travail 64 du
sabot de cintrage 63 tout en maintenant la traction sur le profilé 62, de sorte que
le profilé 62 prend la forme voulue. Au cours de ce mouvement, on peut éventuellement
vriller volontairement le profilé 62 en faisant pivoter les fourches 22 des deux bras
robotisés autour de l'axe L1, au moyen du motoréducteur 23 de chaque bras.
[0039] On notera qu'au cours de l'opération de cintrage, les bords de serrage 36 s'alignent
automatiquement sur la direction de traction au niveau des extrémités du profilé 62,
compte tenu du fait que le bord de serrage 36 est librement pivotant autour des axes
T1, T2.
[0040] Lorsque le profilé 62 est un profilé creux, il est possible d'insérer dans ledit
profilé une souris de remplissage (non représentée) empêchant ou limitant une déformation
de la section de profilé. Une telle souris de remplissage peut aisément être insérée
dans le profilé 62 avant cintrage, au travers du passage traversant 27 de l'arbre
creux 26 et de l'évidement 31 ménagé dans la base 28 de la fourche 22.
[0041] On notera enfin que la machine de cintrage selon l'invention peut le cas échéant
comporter un seul bras robotisé 2, auquel cas le profilé 62 à cintrer serait tenu
à une de ses extrémités par le mors de serrage 36 de ce bras robotisé et à son autre
extrémité par un mode de serrage fixe, par exemple solidaire du sabot de cintrage
63.
[0042] La machine de cintrage qui vient d'être décrite présente de multiples avantages,
notamment :
- une grande souplesse d'utilisation permettant d'obtenir une large gamme de profilés
ou autres pièces cintrées,
- une grande précision et une excellente répétabilité des opérations de cintrage,
- une grande rapidité, et un excellent rendement,
- une grande fiabilité,
- un prix de revient limité.
1. Machine de cintrage avec étirage comprenant :
- un bâti rigide (1) adapté pour être solidarisé avec un sabot de cintrage (63),
- et au moins un dispositif de support (10) adapté pour porter un mors de serrage
(36) pour tenir une pièce à cintrer (62) en l'allongeant et en la plaquant progressivement
contre le sabot de cintrage (63),
caractérisée en ce que ledit dispositif de support (10) est monté sur un bras (2) qui s'étend selon une
direction longitudinale (L) entre des première et deuxième extrémités (4, 5), la première
extrémité (4) dudit bras étant montée pivotante selon des premier et deuxième axes
de rotation distincts (Y, Z) par rapport au bâti (1), et ledit dispositif de support
(10) est mobile le long du bras (2) dans la direction longitudinale (L).
2. Machine de cintrage selon la revendication 1, dans laquelle la première extrémité
(4) du bras est montée pivotante autour du premier axe de rotation (Y) sur une tourelle
(6) qui est elle-même montée pivotante autour du deuxième axe de rotation (Z) sur
le bâti (1).
3. Machine de cintrage selon la revendication 2, comportant un premier motoréducteur
électrique (8) relié directement au bras pour commander le pivotement dudit bras (2)
par rapport à la tourelle (6) et un deuxième motoréducteur électrique (8) relié directement
à la tourelle (6) pour commander le pivotement de ladite tourelle (6) par rapport
au bâti (1).
4. Machine de cintrage selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle
le dispositif de support (10) comporte un coulisseau (11) qui est guidé en coulissement
le long du bras (2) et qui porte le mors de serrage (36).
5. Machine de cintrage selon la revendication 4, comportant un ensemble vis-écrou (13,
19) entraîné par un moteur électrique (15) pour commander un déplacement du coulisseau
(11) le long du bras (2).
6. Machine de cintrage selon la revendication 1, dans laquelle le bras (2) comporte une
gouttière (14) dans laquelle est logée une vis sans fin (13), le coulisseau (11) portant
un écrou (19) qui est vissé sur la vis sans fin (13).
7. Machine de cintrage selon l'une quelconque des revendications 4 à 6, dans laquelle
le coulisseau (11) est relié au mors de serrage (36) par une articulation libre (22,
31, 33) permettant audit mors de serrage (36) de pivoter librement par rapport au
coulisseau (11) autour de troisième et quatrième axes de rotation (T1, T2) perpendiculaires
à la direction longitudinale (L).
8. Machine de cintrage selon la revendication 7, dans laquelle les troisième et quatrième
axes de rotation (T1, T2) sont perpendiculaires entre eux.
9. Machine de cintrage selon l'une quelconque des revendications 7 et 8, dans laquelle
l'articulation comporte un premier organe de support (22) relié au coulisseau (11),
un deuxième organe de support (31) monté librement pivotant sur le premier organe
de support (22) autour du troisième axe de rotation (T1), et un troisième organe de
support (33) monté librement pivotant sur le deuxième organe de support (31) autour
du quatrième axe de rotation (T2).
10. Machine de cintrage selon la revendication 9, dans laquelle le premier organe de support
(22) est monté pivotant sur le coulisseau (11) autour d'un cinquième axe de rotation
(L1) parallèle à ladite direction longitudinale (L).
11. Machine de cintrage selon la revendication 10, dans laquelle le dispositif de support
(10) comporte un troisième motoréducteur électrique (23) commandant le pivotement
du premier organe de support (22) autour du cinquième axe de rotation (L1).
12. Machine de cintrage selon la revendication 11, dans laquelle le troisième motoréducteur
est décalé par rapport au cinquième axe de rotation (L1) et est relié par une transmission
(24, 25) à un arbre creux (26) monté pivotant sur le coulisseau (11), ledit arbre
creux (26) portant le premier organe de support (22) et comprenant un passage traversant
(27) qui débouche de part et d'autre du coulisseau, le mors de serrage (36) comportant
un passage traversant (43) qui débouche vers le passage traversant (27) dudit arbre
creux.
13. Machine de cintrage selon l'une quelconque des revendications 9 à 11, dans laquelle
le premier organe de support (2) comprend une fourche qui présente une base (28) vers
le coulisseau (11) et deux branches (29) qui s'étendent à l'opposé dudit coulisseau,
le deuxième organe de support (31) étant monté librement pivotant sur les branches
(29) de la fourche.
14. Machine de cintrage selon la revendication 12 et la revendication 13, dans laquelle
la base (28) de la fourche présente un passage (30) permettant une communication entre
les passages traversants (43, 27) du mors de serrage et de l'arbre creux.
15. Machine de cintrage selon l'une quelconque des revendications 13 et 14, dans laquelle
le deuxième organe de support (31) comprend un cadre ouvert vers la base (28) de la
fourche et à l'opposé de ladite base, le troisième organe de support (33) étant monté
librement pivotant dans ledit cadre (31) autour du quatrième axe de rotation (T2).
16. Machine de cintrage selon la revendication 15, dans laquelle le mors de serrage (36)
est commandé par un vérin (48) traversant le cadre (31) et disposé selon le quatrième
axe de rotation (T2).
17. Machine de cintrage selon l'une quelconque des revendications 13 à 16, dans laquelle
le troisième organe de support (33) présente un passage traversant (35) dans lequel
est logé le mors de serrage (36).
18. Machine de cintrage selon la revendication 17, dans laquelle le mors de serrage (37)
comporte un carter (37) emboîté dans le passage traversant (35) du troisième organe
de support (33), ledit carter (37) présentant au moins un épaulement (40) situé vers
la base (28) de la fourche, ledit épaulement (40) étant en butée contre le troisième
organe de support (33) en direction opposée à ladite base (28) de la fourche.
19. Machine de cintrage selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle
le dispositif de support (10) comporte des moyens d'indexation (51-56) pour mettre
le mors de serrage (36) dans une position prédéterminée entre deux opérations de cintrage.
20. Machine de cintrage selon l'une quelconque des revendications 9 à 19, dans laquelle
le dispositif de support (10) comporte un premier pignon (51) solidaire du deuxième
organe de support (31), ledit premier pignon (51) étant en prise avec un deuxième
pignon (52) de plus grand diamètre qui porte un doigt d'indexation (53), et ledit
doigt d'indexation (53) étant disposé entre deux poussoirs (54) commandés par des
vérins (55) adaptés pour déplacer les poussoirs l'un vers l'autre en mettant le doigt
d'indexation (53) dans une position prédéterminée.
21. Machine de cintrage selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle
le bâti (1) porte un bras supplémentaire (2) monté pivotant sur ledit bâti autour
de deux axes de rotation (Y, Z), un dispositif de support supplémentaire (10) monté
mobile le long du bras et portant un mors de serrage supplémentaire (36).