[0001] L'invention est relative à la réalisation de constructions constituées de coques
cylindriques connectées entre elles par des modules d'assemblage et s'ouvrant sur
l'extérieur par l'intermédiaire de modules de façade. L'ensemble est posé sur le sol
puis recouvert de terre et planté de végétaux ; la construction est donc enterrée
et non souterraine. Les cylindres, modules d'assemblage et modules de façade constituent
un système qu'il est impératif d'enterrer pour qu'il réponde aux exigences d'un habitat
durable et confortable Cylindres, modules d'assemblage et modules de façade sont constitués
par des coques servant de coffrage pour les remblais, d'étanchéité et de parement
intérieur. Le terrain rapporté assure les fonctions d'isolation thermique et phonique
et de parement extérieur.
[0002] Le but de l'invention est d'intégrer la construction dans son environnement tout
en conservant pour les pièces habitables de vastes baies vitrées s'ouvrant sur le
paysage. Les constructions traditionnelles sont constituées de murs et de toitures.
La toiture est parfois remplacée par une terrasse qui peut être plantée afin d'améliorer
l'intégration dans l'environnement. Néanmoins les murs restent visibles et la géométrie
de la construction est extrêmement présente.
[0003] Un autre but est d'obtenir une isolation thermique et phonique performante grâce
à l'épaisseur de remblais qui recouvre les coques. Dans la construction traditionnelle
:
- l'isolation thermique est réalisée par des matériaux légers (mousses, fibres, etc...)
qui ne permettent pas de profiter de l'effet d'inertie et de rayonnement des parois
tel qu'il existe pour les bâtiments anciens et les caves
- les ponts thermiques, en raison des techniques de construction sont nombreux et difficiles
à résoudre.
[0004] Un autre but est de construire des logements rapidement et à faible coût en utilisant
des modules préfabriqués simples, légers et d'une mise en oeuvre aisée. Les éléments
préfabriqués actuels (murs, allèges, toitures etc...) sont en général lourds (car
fabriqués en béton) et complexes car ils doivent répondre à des critères d'étanchéité,
d'isolation, de finition.
[0005] On connaît l'habitat troglodytique qui existe sous toutes les latitudes, qui répond
aux mêmes critères d'intégration dans l'environnement et qui procure de bons résultats
d'isolation thermique et phonique. La réalisation d'un tel habitat nécessite une qualité
de terrain particulière : suffisamment résistant pour ne pas s'écrouler et suffisamment
tendre pour être excavé dans des conditions économiques raisonnables. L'habitat troglodytique
(excepté l'habitat vertical creusé en plaine et s'ouvrant sur des cours et des patios)
voit son orientation déterminée par celle de la paroi dans laquelle il est excavé.
De ce fait il ne présente qu'une seule orientation.
[0006] On connaît les abris souterrains contre les bombardements, les radiations et les
gaz, constitués de modules cylindriques ou parallélépipédiques en acier, en béton
ou en plastique puis recouverts ou non d'une dalle de béton (
FR2593217,
FR2499136,
FR2503777,
FR1368087,
FR1382540,
GB2075570,
FR 2519366) ainsi que l'abri en plastique renforcé de fibre de verre recouvert de terre et pouvant
se transformer en cellier en temps de paix (
DE 3242080)
Le but de ces inventions étant de protéger leurs occupants pendant des périodes brèves
elles n'ont pas à prendre en compte ni à développer les dispositions permettant de
répondre aux critères d'un habitat durable : l'espace, le confort, la vue, l'ensoleillement,
la diversité des surfaces et des volumes. Elles n'ont donc pas développé une combinatoire
d'éléments tels que modules de connexion et modules de façade, permettant de répondre
à ces critères.
[0007] On connaît d'autre part les buses métalliques Hamco et tubosider dont l'origine remonte
à un brevet déposé par Monsieur Simpson en 1896 dans l'Indianna (USA). Ces buses en
acier galvanisé posées sur le sol puis recouvertes d'un remblai servent à la construction
de tunnels, de ponts, de passages. Dans le cadre de ces applications, les sociétés
mentionnées n'ont pas développé une combinatoire d'éléments répondant aux critères
d'utilisation d'un habitat durable. D'autre part, le matériau utilisé (plaques de
tôle ondulée cintrée) ne présente pas les qualités requises (étanchéité, finition
intérieure, possibilité de réaliser des surfaces à double courbure) pour réaliser
les constructions développées dans le cadre de l'invention présentée.
[0008] On connaît également des bâtiments tels que le Parc Omnisports de Paris-Bercy (P.O.P.B),
construits de plein pied, dont le parement extérieur des murs est constitué par un
remblai planté de gazon. Outre que la toiture reste apparente et non recouverte de
terre, ce concept ne répond pas aux mêmes objectifs que la présente invention. Il
ne s'adresse pas au même type de programme, la structure mise en place est une structure
traditionnelle en béton, et il ne recherche ni la modularité ni un allègement des
procédés de préfabrication
[0009] L'invention vise notamment à concevoir et réaliser un bâtiment d'habitation tel que
défini en introduction et comprenant trois types de module : les cylindres principaux,
les modules de façade et les modules d'assemblage. Etant placés en position enterrée
ils ont tous une forme cylindrique ou issue de cylindre ou de sphère car ce sont les
formes qui permettent de résister aux pressions du terrain en utilisant un minimum
de matière.
- a) cylindres de base : leur courbe directrice est un cercle aplati en partie basse
afin d'optimiser l'habitabilité. Un cylindre est en principe destiné à abriter une
fonction : chambre, salle de bain, cuisine, bureau etc ... Il est d'une longueur variable
en fonction de l'utilisation prévue et sa largeur est d'environ 3 à 4 m (la largeur
d'une pièce traditionnelle). Si le cylindre est affecté à « une pièce à vivre » il
est complété par un module de façade.
- b) modules de façade : ils sont constitués de cylindres identiques à celui du cylindre
de base mais le plus souvent tronçonnés en coupe biaise afin de suivre la pente du
talus. Le module de façade est équipé d'un ensemble menuisé, bois, alu, PVC, etc assurant
la fermeture, l'éclairage, la ventilation et la protection des pièces d'habitation.
- c) modules d'assemblage : leur géométrie est basée sur l'intersection de cylindres
dont la courbe directrice est identique à celle du cylindre principal. L'intersection
s'effectue selon 2 principes : celui de la voûte d'arête et celui de la coupole sur
pendentifs (intersection de cube ou de prisme triangulaire par une demi-sphère découpant
les faces selon la courbe directrice du cylindre de référence). Pour diverses raisons
il est possible de mixer ces 2 principes d'intersection. Par exemple le module d'assemblage
peut être constitué en partie basse d'une voûte d'arête qui permet un cheminement
aisé des fluides et en partie haute d'une voûte sur pendentifs qui permet un éclairage
zénithal facile à mettre en oeuvre.
Chaque module d'assemblage peut se connecter à 3 ou 4 cylindres, modules d'assemblage
ou modules de façade. Outre sa fonction d'assemblage ce type de module permet d'abriter
des fonctions telles que : séjour, vestibule, jardin d'hiver etc... Si le module d'assemblage
reçoit « une pièce à vivre », il est complété par un module de façade de même type
que celui décrit précédemment. Il peut également, dans sa version « coupole sur pendentifs
» recevoir une coupole, un tambour, un éclairage zénithal en fermeture supérieure.
[0010] Les cylindres principaux, les modules de façade et les modules d'assemblage sont
équipés d'un plancher permettant aux habitants de se mouvoir sur une surface horizontale
mais aussi séparant la partie habitable (supérieure) de la partie technique (inférieure).
La partie technique abrite les équipements fluides, eau, eaux usées, gaines de ventilation,
chemin de câble etc...Cette disposition permet un cheminement des fluides dans le
bâtiment et par là-même une maintenance aisée et un nombre minimum de percements dans
les coques pour l'entrée et la sortie des réseaux.
[0011] Les coques peuvent être fabriquées dans différents types de matériaux de synthèse.
Les critères de choix sont : la légèreté, la tenue dans le temps, l'aptitude à la
réalisation des formes définies, l'étanchéité, une certaine rigidité et l'aspect de
finition du parement intérieur. L'un des matériaux qui peut être retenu actuellement
est le polyester armé de fibres de verre.
Si le matériau utilisé possède les qualités sus mentionnées, la préfabrication des
éléments devient extrêmement simple : il s'agit de fabriquer de simples coques minces
et si le remblai qui les recouvre est convenablement drainé, l'étanchéité entre les
coques, au niveau de leur assemblage n'a à prendre en compte que les eaux de ruissellement
(non comme dans un habitat souterrain les remontées de nappe, ni comme dans un habitat
traditionnel, les pluies battantes). Les cylindres, modules de façade et modules d'assemblage
sont assemblés sur la plateforme de réception qui a au préalable été compactée et
drainée. Il est ensuite procédé au remblaiement par couches successives compactées
de manière à recouvrir tous les éléments d'au moins 80 cm de remblais. Au droit des
modules de façade le remblai est profilé en talus ou en terrasses.
Les remblais constituent une isolation thermique extérieure et les ponts thermiques
sont réduits à leur minimum.
Les remblais créent une inertie thermique confortable en hiver comme en été.
En périphérie de la construction, les remblais sont drainants afin de permettre l'écoulement
des eaux de ruissellement vers le système de drainage. Les remblais font ensuite l'objet
d'un traitement paysagé : terre végétale permettant la plantation de végétaux et aménagements
divers tels qu'allées gravillonnées ou dallées, escaliers, bancs, éclairage de jardin
etc...Un paysage est ainsi reconstitué sur les lieux mêmes de la construction.
[0012] Selon le programme d'habitat qui doit être mis en oeuvre, selon la nature du terrain
et sa configuration il est possible d'utiliser un système (que nous appelons registre)
basé sur une seule courbe directrice ou bien d'utiliser plusieurs courbes directrices
(soit plusieurs registres). Cet enrichissement du vocabulaire proposé est en particulier
utile
a) pour obtenir des volumes différents (garage, pièce d'apparat,etc...)
b) pour réaliser des modules de circulation : couloirs droits, couloirs avec changement
de direction, escaliers, croisements etc...
c) pour répondre à des programmes autres que l'habitation tels que : hôtellerie, établissements
scolaires, équipements divers, bureaux, laboratoires, etc...
Chaque registre résultant d'une courbe directrice peut être décliné comme indiqué
ci-dessus. Entre 2 registres un élément de raccordement est nécessaire.
[0013] Afin de simplifier la fabrication, de réduire la complexité des moules (s'ils sont
utiles), de faciliter la manutention et le transport, les cylindres, modules d'assemblage
et modules de façade peuvent être fractionnés.
Le fractionnement peut être effectué selon une génératrice ou plan vertical de section
pour les cylindres, ou selon un plan de symétrie pour les modules d'assemblage. La
reconstitution partielle ou totale des cylindres, modules d'assemblage et modules
de façade s'effectue en usine ou sur le chantier selon la taille des éléments.
[0014] L'assemblage entre cylindres principaux , modules d'assemblage, modules de façade
et éventuellement éléments de raccordement est toujours situé dans un plan vertical
afin de permettre de résoudre le problème d'étanchéité d'une manière simple.
[0015] La figure 1 présente une habitation constituée de trois types de modules.
[0016] Figure 1.1 : une plate forme (111) a été aménagée sur le terrain afin de recevoir
l'assemblage de modules. Dans le cas présent il s'agit :
- d'un module de façade constituant l'entrée de l'habitation (112)
- d'un cylindre principal constituant le vestibule (113)
- d'un module d'assemblage triangulaire constituant le prolongement du séjour (114)
- d'un cylindre principal abritant wc et vestiaire (115)
- d'un module d'assemblage carré surmonté d'un lanterneau d'éclairage zénithal constituant
le séjour (116)
- d'un cylindre principal abritant la cuisine et la salle à manger (117) prolongé d'un
module de façade (118)
- d'un cylindre principal constituant un salon (119) prolongé par un module de façade
(1110)
- d'un cylindre principal abritant salle de bain, wc et couloir d'accès aux chambres
(11 20)
- d'un module d'assemblage triangulaire constituant le vestibule de la partie nuit (11
12)
- de deux cylindres principaux abritant les chambres (1113) prolongés par deux modules
de façade (1114)
[0017] Figure 1.2 : les coques sont recouvertes d'un remblai qui a fait l'objet d'un traitement
paysagé
- un chemin (121) permet l'accès à l'entrée (122)
- un cheminement interne au jardin (123) permet d'accéder par des escaliers et des terrasses
intermédiaires (124) à la terrasse supérieure (125) dans laquelle s'ouvre l'éclairagé
zénithal du séjour (126).
- le jardin est équipé de bancs, d'un éclairage extérieur, de tables de pique-nique
etc...
[0018] La figure 2 présente les éléments principaux d'un registre, à savoir : cylindre principal,
(21) module d'assemblage (22) et module de façade (24).
[0019] (21) est un cylindre principal dont la courbe directrice est aplatie en partie basse.
Il est raidi à ses 2 extrémités par des collerettes de raccordement (211) permettant
d'assembler le cylindre principal au module de la façade (24) et au module d'assemblage
(22) qui possèdent des collerettes de raccordement identiques (251) et (221). Cet
assemblage s'effectue face contre face (voir détail 29). Il est stabilisé par un procédé
mécanique (écrou, rivet, etc...) (291) et protégé par un couvre- joint préformé (292)
adapté à la forme des collerettes, c'est à dire à la courbe directrice, du cylindre
principal. - (pour des raisons de compréhension le couvre-joint a été représenté transparent
dans notre dessin) - En fonction de son mode de fabrication et de ses dimensions,
le cylindre principal peut également être raidi verticalement, à distance régulière
par des raidisseurs (212) de même géométrie que les collerettes.
Si le cylindre est coupé verticalement en plusieurs tronçons pour des commodités de
transport, chaque extrémité de tronçon sera équipé d'une collerette et l'assemblage
de ces collerettes formera raidisseur. Par exemple, dans le cylindre dessiné, il a
été choisi une trame de 1,2 m pour espacer les raidisseurs (212). Le cylindre (4,8m)
peut être réalisé en deux tronçons de 2,4 m (gabarit routier) qui seront assemblés
(213).
En fonction de son mode de fabrication et de ses dimensions, le cylindre principal
peut être raidi horizontalement selon ses génératrices par des raidisseurs tels que
(214).
Si le cylindre est coupé horizontalement en plusieurs secteurs pour des commodités
de transport, chaque génératrice périmétrique du secteur sera équipée d'un raidisseur
qui s'appliquera face contre face avec le raidisseur du secteur suivant.
Par exemple, dans le cylindre dessiné, il a été choisi de créer un raidisseur (214)
et de couper l'arc en 2 secteurs encadrant le faux plancher : un secteur supérieur
(215-214-215) et un secteur inférieur, sous le faux plancher (215-215)
Le plancher (216) sépare la partie habitable (partie haute de la coque) de la partie
technique (partie basse de la coque). Il est fixé sur des renforts longitudinaux de
la coque basse (281) et renforce celle-ci par effet de tirant. Dans la partie technique
sont disposés les réseaux de fluides (282) : eau, eaux usées, gaine de ventilation,
électricité etc...
(22) est un module d'assemblage carré. Sa partie basse est une voûte d'arête (figure3/36)
(intersection de 2 demi-cylindres de courbe directrice identique à celle du cylindre
principal), sa partie haute est une voûte sur pendentifs (222) intersection d'une
sphère avec un cube créant quatre courbes d'intersection identiques à la courbe directrice
du cylindre principal. La voûte d'arête, par sa forme, facilite le cheminement des
fluides, la coupole sur pendentifs reconstitue en partie haute un cercle qui, muni
d'une collerette (223) permet une jonction facile avec tout type d'élément à base
circulaire (dôme 224, cylindre, cône...). Ces éléments sont destinés à fermer, éclairer,
ventiler...la construction . Une bavette périphérique verticale (226) perpendiculaire
à la collerette de raccordement de l'élément rapporté (228) assure un emboîtement
et donc une étanchéité.
Le module d'assemblage comporte 4 amorces de cylindre à génératrices horizontales
(225) permettant sa connexion à 4 cylindres ou amorces de cylindres de même courbe
directrice. La connexion s'effectue par l'intermédiaire de collerettes (221) protégées
par un couvre- joint (identique à la description précédente)
En fonction du mode de fabrication, les impératifs de transport et de manutention,
le module d'assemblage peut être réalisé en un ou plusieurs éléments. Par exemple,
pour le module dessiné il a été choisi de réaliser la partie supérieure (au dessus
du plancher) en 4 éléments (A B C D) qu'il convient d'assembler en usine ou sur le
chantier. La partie inférieure, solidaire du plancher, est réalisée en un seul bloc.
Le plancher (227) sépare la partie habitable de la partie technique. Il est situé
au même niveau que le plancher (216) du cylindre principal et possède les mêmes caractéristiques.
[0020] (23) est un module d'assemblage carré. Sa géométrie est celle d'une voûte d'arête
tant pour sa partie basse (36, figure 3) que pour sa partie haute (23). Exceptée sa
forme qui ne permet pas la connexion d'un élément en partie haute, ses caractéristiques
sont identiques à celles du (22).
[0021] Le module de façade représenté dans les figures (24) et (25) est constitué d'un cylindre
identique au cylindre principal et tronçonné en coupe biaise. Il est raidi pour sa
section en contact avec le cylindre principal par :
- une collerette de raccordement (251) (identique à celle du cylindre principal) située
en prolongement du renfort (252) servant de réception à l'ensemble menuisé.
- un ensemble menuisé servant de façade au cylindre (250).
Un renfort ayant forme de collerette borde la face extérieure biaise (253).
L'ensemble menuisé (250) possède les mêmes caractéristiques qu'un ensemble menuisé
traditionnel. Il assure la fonction d'éclairage par ses baies vitrées ouvrantes et
fixes, de communication avec l'extérieur par ses portes, de protection par ses volets,
baraudages ou blindages, de ventilation par ses ouvrants et prises d'air...
Le plancher (245) sépare la partie technique (sous plancher), de l'extérieur. Selon
la fonction de la pièce abritée par le cylindre principal voisin, des réseaux peuvent
entrer ou sortir du bâtiment . Il a été par exemple représenté dans le dessin (25)
la sortie d'une canalisation d'eaux usées munie d'un tampon de visite (254).
D'autres modules de façade peuvent être utilisés, le seul impératif est que la partie
de raccordement avec le cylindre principal ait la même directrice afin que les collerettes
puissent être placées en coïncidence.
[0022] (26) représente un module de façade dont la partie intérieure (261) est constitué
d'une section de cylindre de courbe directrice identique à celle du cylindre principal
avec lequel elle vient en raccordement par l'intermédiaire d'une collerette (262).
Sa partie extérieure (263) comporte un fort encorbellement en forme d'arcs successifs
et permet de supporter les remblais. Un talutage ou un muret de soutènement peut être
établi sous les sommiers de l'arc afin de contenir les bas de talus. Cette disposition
monumentale peut être utilisée en tant qu'entrée de bâtiment.
[0023] (27) représente un module de façade dont la partie intérieure (271) est constituée
d'une section de cylindre de courbe directrice identique à celle du cylindre principal
avec lequel elle vient en raccordement par l'intermédiaire d'une collerette (272).
Sa partie extérieure (273) est un tronc de cône s'évasant sur l'extérieur afin d'ouvrir
plus largement la vision et d'augmenter la pénétration de la lumière.
[0024] La figure 3 représente des modules d'assemblage triangulaires (31) et (32) et leur
possibilité d'assemblage avec un cylindre principal (33), un module d'assemblage carré
(34) et un module de façade (35). Tous ces modules ont en commun leur courbe directrice
permettant des assemblages aisés, et leur niveau de plancher permettant une habitabilité
de plein pied en partie haute et le passage des fluides en partie basse.
(31) représente un module d'assemblage triangulaire. Sa partie basse est une voûte
d'arête (37), sa partie haute est une coupole sur pendentifs (311). La coupole sur
pendentifs permet de reconstituer en sa partie haute, un cercle qui, muni d'une collerette
(312) permet une jonction facile avec tout type d'élément à base circulaire tels que
tambour (313) et coupole (314).
(32) représente un module d'assemblage triangulaire. Sa partie basse est une voûte
d'arête (figure 37) et sa partie haute également (321).
(33) représente un cylindre principal (déjà décrit en 21) en position d'assemblage
avec un module triangulaire (31).
(34) représente un module d'assemblage carré (déjà décrit en 22) en position d'assemblage
avec 2 modules triangulaires (31) et (32) recevant en partie haute une coupole surmontée
d'un tambour cylindrique (341) et une coupole d'éclairage zénithal (342).
(35) représente un module de façade (déjà décrit en 24) en position d'assemblage avec
un module d'assemblage triangulaire (31).
(36) représente la partie inférieure (en voûte d'arête d'un module d'assemblage carré
(34).
(37) représente la partie inférieure (en voûte d'arête) d'un module d'assemblage triangulaire
(31/32).
[0025] La figure 4 représente un système comportant 2 registres soit 2 courbes directrices
Les 2 registres ont la même logique : une seule courbe directrice, collerettes de
raccordement, faux plancher à niveau. La dimension et la nature de la courbe directrice
orienteront un registre vers un type d'utilisation ou vers un autre. Dans le cas présenté,
le registre 2 est particulièrement adapté à des circulations (couloirs, escaliers,
etc...). Pour passer d'un registre à l'autre nous utilisons un module de raccordement.
[0026] Le registre 1 est représenté par un cylindre principal (41). Nous aurions pu également
y faire figurer des modules d'assemblage (carré, triangulaire) et des modules de façade.
Le registre 2 dont la courbe directrice est celle d'un rectangle vertical adouci est
représenté par un cylindre droit (44) un assemblage de 2 cylindres formant coude (45)
une intersection à angle droit de 2 cylindres formant voûte d'arête (46) un assemblage
de 3 cylindres dans le plan vertical (formant l'enveloppe d'un escalier droit (47).
Le module de raccordement de ces 2 registres : (42) vue de la face en contact avec
l'élément le plus grand, et (43), vue de la face en contact avec l'élément le plus
petit.
Le module de raccordement est formé d'une section courte de cylindre principal du
registre 1 (432) fermé par un plan vertical (433) formant tympan. Cette section de
cylindre est raccordée au module du système 1 par une collerette de raccordement (431).
Il est également formé d'une section courte du cylindre principal du système 2 (434)
positionné sur le tympan avec pour seule contrainte le niveau des planchers (436)
du système 2 et (435) du système 1.
La section de cylindre du système 2 est raccordée au module du système 2 concerné
par une collerette de raccordement (437). Une baie de communication est réservée dans
la partie du tympan commune aux 2 cylindres.
Le positionnement des cylindres l'un par rapport à l'autre dépend de la fonction qui
leur est dédiée. Dans (42) (43) la communication est décentrée afin de faciliter l'aménagement
du cylindre principal du système 1 en chambre ou cuisine.
(48) représente un module de raccordement dont la dimension nécessite de bomber le
tympan (481) afin de résister à la pression des remblais.
[0027] La figure 5 représente le fractionnement des modules qu'il est possible d'opérer
afin de faciliter la manutention et le transport. (51) présente le fractionnement
d'un cylindre principal. La partie basse de la coque est d'un seul tenant, raidi par
son plancher (511) par 2 raidisseurs horizontaux (514) et (515) servant de talon de
réception à la partie haute de la coque. La partie haute du module a été divisée en
2 éléments (516) et (517) qui s'assemblent entre eux par l'intermédiaire de collerettes
(518) et (519) et à la partie basse du module par l'intermédiaire des raidisseurs
horizontaux (5110) (5111) (5112) (5113).
(52) présente le fractionnement d'un module d'assemblage carré. La partie basse de
la coque est d'un seul tenant, raidi par son plancher (521). Les angles rentrants
(522), (523), (524), (525) servent de talons de réception aux 4 pieds de la partie
supérieure du module. La partie haute a été divisée en 2 éléments (526) et (527) qui
s'assemblent entre eux par l'intermédiaire de goussets (528, 529, 5210, 5211) solidaires
de collerettes horizontales (5212, 5213) et verticales (5214), (5215), et (5216),
(5217) masquées sur le dessin. Une fois les 2 éléments (526) et (527) mis en place,
ils sont coiffés par la coupole (5218) dont la pièce formant collerette basse et recouvrement
(5219) s'emboîte sur les collerettes (5212) et (5213).
Dans les 2 cas nous évitons de scinder la partie basse de la coque avec son plancher
(511, 521) afin de :
- garder au montage sur le chantier un élément rigide de référence
- permettre l'installation en usine d'équipements (tels que des équipements sanitaires)
(512) de leurs réseaux fluides (513) et de leur raccordement à ces réseaux. Il est
possible, si les dimensions sont trop importantes de scinder la partie basse de la
coque et son plancher mais dans ce cas il est nécessaire de prévoir un dispositif
permettant de rigidifier l'ensemble sur le chantier, avant le montage de la partie
supérieure.
1. Bâtiment modulaire destiné principalement à l'habitation, caractérisé en ce qu'il est constitué de cylindres formant pièces habitables (113, 115, 117, 1113, 119,
1120) connectés ensemble par des modules d'assemblage (114, 116, 1112) l'ensemble
étant destiné à être recouvert par un remblai paysagé (12) tout en conservant, pour
les pièces habitables, de vastes baies vitrées, s'ouvrant sur le paysage par l'intermédiaire
de modules de façade (112,118,1114,1110)
2. Bâtiment selon la revendication 1 caractérisé en ce que les modules sont regroupés par registre et possèdent tous la même courbe directrice
au sein d'un même registre.
3. Bâtiment selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que les modules d'assemblage qui le composent ont une géométrie basée sur l'intersection
de cylindres de même courbe directrice que les cylindres principaux qu'ils ont pour
objectif d'assembler (22, 23, 31, 32, 34).
4. Bâtiment selon l'une des revendications précédentes
caractérisé en ce que les modules de façade qui le composent sont constitués
- pour la partie intérieure (241, 261, 271) d'une section de cylindre de même courbe
directrice que les cylindres principaux (241, 261, 271) équipée d'une façade menuisée
verticale (250).
- pour la partie extérieure
. soit d'un cylindre de même courbe directrice, tronqué (24, 25)
. soit d'un tronc de cône s'élargissant vers l'extérieur (27)
. soit d'un encorbellement constitué d'arcs (26)
5. Bâtiment selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que les modules d'assemblage peuvent recevoir, en partie supérieure dans leur version
en coupole sur pendentifs, une coupole de fermeture, un éclairage zénithal, un équipement
de ventilation (224, 312, 313, 314, 341, 342.).
6. Bâtiment selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que tous les modules le composant comportent un plancher rigidifiant la partie basse
de la coque et limitant une zone technique permettant la préfabrication, et éventuellement
l'installation en usine des équipements fluides et des appareils sanitaires (216,245,227,321)et(511,521,512,513)
7. Bâtiment selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que les composants sont des coques réalisées en matériaux de synthèse ou tout autre matériau
qui naturellement ou après traitement (tel le fibro-ciment) répondrait aux mêmes critères
à savoir : légèreté, tenue dans le temps, aptitude à réaliser les formes définies
par la présente invention, étanchéité, une certaine rigidité et un aspect de finition
du parement intérieur.
8. Bâtiment selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que les modules le composant peuvent être fractionnés afin d'en faciliter la fabrication,
la manutention et le transport (51, 52).
9. Bâtiment selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que les assemblages entre cylindres, module d'assemblage et modules de façade le composant
sont situés dans les plans verticaux, réalisés par mise en coïncidence des collerettes
(211, 221) et étanchés par un couvre-joint (282).
10. Bâtiment selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que dans sa conception il est fait appel à plusieurs registres possédant chacun une courbe
directrice différente (figure 4).
11. Bâtiment selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il fait appel pour sa conception et sa construction à des modules de raccordement
(42, 43, 44).