Convention préalable:
[0001] Tout d'abord il est précisé que l'élément de couverture selon l'invention, constitué
d'une planche de bois dans laquelle sont réalisés différents usinages, sera désigné
sous le terme de bardeau de bois dans les textes qui vont suivre .
[0002] II est stipulé par ailleurs que les termes de face longitudinale supérieure et face
longitudinale inférieure du bardeau correspondent aux faces qui occupent ces positions
lorsque le bardeau a été mis en place , la face longitudinale supérieure est donc
la face du bardeau orientée vers le ciel et donc la face dont une partie est exposées
aux intempéries tandis que la face longitudinale inférieure du bardeau est la face
qui est orientée vers la charpente de la toiture .
[0003] Il est également précisé que dans les textes qui suivent les mentions « amont » et
« aval» utilisés pour préciser les positions respectives de certains éléments de la
toiture les uns par rapport aux autres sont définies non pas par rapport au terrain
sur lequel est édifiée la construction concernée mais par rapport au faîtage de la
toiture , le faîtage représentant pour chacun des pans de la toiture l'arête amont
extrême dudit pan de toiture tandis que le bord inférieur de ce pan de toiture situé
au voisinage du chéneau représente l'arête aval extrême dudit pan de toiture.
Critique des produits de l'art antérieur :
[0004] Tout d'abord les tuiles réalisées en terre cuite ou en béton présente certains avantages
de facilité de mise en oeuvre et de durabilité mais elles ne sont pas du tout utilisable
en montagne au dessus de 900 à 1000 mètres d'altitude car elles ne résistent pas au
poids d'une couche importante de neige .
[0005] Les bardeaux de bois actuels sont par contre longs à mettre en place et donc coûteux
car il est nécessaire de clouer chaque pièce à l'aide de deux clous de fixation .
[0006] Ces deux clous présentent en outre l'immense inconvénient de ne pas permettre au
bardeau concerné de s'étendre ou au contraire de se contracter dans le sens transversal
horizontal de la toiture en fonction des fluctuations hygrométriques ambiantes.
[0007] Or, il faut savoir qu'en raison des propriétés hygroscopiques du bois ces variations
hygrométriques se traduisent par des variations dimensionnelles importantes en particulier
dans le sens tangentiel des cernes du bois où elles atteignent environ 2,5 % par %
d'eau absorbée ou au contraire évacuée par le bois. Selon qu'il pleut ou au contraire
qu'il fait soleil , l'espace du bardeau prisonnier entre les deux clous de fixation
, distants d'une dizaine de centimètres dans le sens transversal horizontal de la
toiture , subit donc des allongements ou des retraits transversaux qui sont facilement
de l'ordre de 6 à 7 millimètres . Comme les clous ne permettent pas au bardeau de
s'étendre dans le sens transversal lorsqu'il gonfle ce bardeau va se déformer en forme
de voûte dans le sens transversal horizontal de la toiture puis il reprendra sa forme
plane lorsque le soleil aura fait chuter à nouveau sont taux d'humidité
[0008] Ces mouvements répétés de mise en voûte et de retour à la forme plane entraînent
rapidement des fentes par lesquelles l'eau de pluie pénètre progressivement jusqu'au
coeur du bardeau où elle va favoriser l'installation de champignons qui vont entraîner
la destruction inéluctable par pourrissement de ce bardeau en imposant de refaire
périodiquement la toiture en changeant tous les bardeaux ce qui représente une opération
fastidieuse et très coûteuse .
[0009] Un autre inconvénient réside dans le fait qu'en raison de leur section longitudinale
conique leur épaisseur étant plus faible au niveau de leur extrémité amont qu'elle
ne l'est au niveau de leur extrémité aval, les bardeaux existants ne sont pas réversibles
. Il s'ensuit que lorsque la partie aval du bardeau exposée aux intempéries commence
à se dégrader, il n'est pas possible de retourner le bardeau pour disposer la partie
amont jusqu'alors abritée et donc intacte du bardeau en lieu et place de la partie
dégradée alors que cette dernière , désormais abritée par les bardeaux amont, pourrait
pourtant encore durer très longtemps de sorte qu'il serait ainsi possible de quasiment
doubler la durée de vie de la toiture.
[0010] Par ailleurs , les bardeaux existants sont maintenus plaqués les uns sur les autres
par la pression exercée par les clous de fixation ce qui ne permet pas une circulation
d'air entre les couches contiguës de bardeaux suffisante pour éviter l'implantation
de champignons rendue possible par l'humidité persistante entres ces différentes couches
contiguës de bardeaux . Ces champignons lignophages accélèrent évidemment de façon
très importante la dégradation par pourrissement desdits bardeaux
[0011] Enfin le procédé de réalisation de ces bardeaux existants est difficilement industrialisable
ce qui ne permet pas d'en réduire le coût de fabrication par rapport à une fabrication
quasi artisanale exigeant beaucoup de main-d'oeuvre .
Description du bardeau selon l'invention
[0012] Le bardeau selon l'invention permet d'obvier à tous ces inconvénients et il constitue
un élément de toiture perfectionné qui offre tout à la fois les avantages d'une pose
rapide et donc économique , d'une très grande longévité , d'une fabrication facilement
industrialisable permettant d'en réduire les coûts de fabrication et d'une esthétique
originale .
[0013] Pour ce faire et selon un premier mode de réalisation le bardeau de bois selon l'invention
, destiné à la réalisation de couverture en bois , comporte sur sa face longitudinale
inférieure et au voisinage d'au moins l'une de ses deux extrémités longitudinales,
des moyens d'accrochage constitué d 'au moins un ergot solidaire dudit bardeau permettant
son accrochage à un liteau solidaire de la charpente supportant ladite couverture.
Selon un mode préférentiel d'exécution de ce premier mode de réalisation , dans le
sens transversal du bardeau , la largeur de l'ergot d'accrochage susmentionné correspond
à la largeur hors tout dudit bardeau de telle sorte que ce dernier ne comporte qu'un
seul ergot d'accrochage à au moins l'une de ses deux extrémités longitudinales . Selon
un autre mode de réalisation , à au moins l'une de ses deux extrémités longitudinales
, le bardeau ne comporte pas un seul ergot d'accrochage mais plusieurs ergots dont
les faces aval venant prendre d'appui contre la face amont du liteau sont coplanaires
et le cumul des largeurs de ces ergots d'accrochage mesurées dans le sens transversal
du bardeau représente avantageusement une somme supérieure aux deux tiers de la largeur
hors tout du bardeau .
[0014] Selon une caractéristique dimensionnelle de ce premier mode de réalisation la face
d'accrochage du ou des ergots par laquelle ceux-ci viennent prendre appui contre la
face amont du liteau est située à une distance de l'extrémité longitudinale du bardeau
avantageusement supérieure à 40 ( qarante) millimètres , de préférence supérieure
à 50 (cinquante) millimètres, en particulier supérieure à 60 (soixante à millimètres
.
[0015] Selon une variante de réalisation de ce premier mode de réalisation, les bardeaux
comportent des protubérances d'accrochage telles que notamment des ergots ou des chevilles
ergots venant se loger dans des cavités de formes et de dimensions correspondantes
réalisés dans les liteaux supportant la couverture , cette technique permettant une
pose très rapide des bardeaux tout en respectant un intervalle régulier des bardeaux
entre eux assuré par le positionnement précis des cavités aménagées dans le liteau
.
[0016] Selon un autre mode de réalisation le bardeau selon l'invention comporte des moyens
d'accrochage , positionnés au voisinage d'au moins l'une de ses deux extrémités longitudinales,
constitués d'au moins un trou traversant le bardeau de part en part dans toute son
épaisseur. Le liteau support de toiture correspondant, fixé à la charpente, comporte
lui des protubérances telles que des chevilles , des tétons ou des ergots de formes
et de dimensions adaptées à celles du ou des trous réalisés dans le bardeau . Le bardeau
peut donc être accroché au liteau simplement en enfilant son ou ses trous sur la ou
les protubérances correspondantes et ce sans nécessiter l'usage d'aucun outil et tout
en assurant une grande rapidité de pose et une précision de positionnement garantie
par le positionnement rigoureux des tétons disposés sur les liteaux . Selon une caractéristique
dimensionnelle de ce mode de réalisation le ou les trous susmentionnés aménagés dans
le bardeau sont d'un diamètre avantageusement supérieur à 10 (dix) millimètres , de
préférence supérieur à 15 (quinze) millimètres , et en particulier supérieur à 20
( vingt) millimètres et ils peuvent donc permettre le passage de tétons d'un diamètre
approprié .
[0017] Selon un mode préférentiel de ce mode de réalisation , les tétons forment avec le
liteau sur lequel ils sont disposés un ensemble monolithique réalisé par moulage ,
par coulage ou par tout autre procédé notamment à partir d'une matière synthétique
thermoplastique ou thermodurcissable armée ou non de fibres de renfort ou encore à
partir d'un mélange de fibres de bois et /ou de sciures agglomérées avec un liant
ou à partir de toute autre matière ou matériau . Selon une autre variante de ce mode
de réalisation les tétons sont disposés sur des éléments solidarisés à un liteau de
bois par clipsage, par collage , par agrafage ou par tout autre moyen de solidarisation.
[0018] Selon un autre mode de réalisation du bardeau selon l'invention , celui-ci comporte
sur sa face longitudinale inférieure au voisinage de chacune de ses deux extrémités
longitudinales un ou plusieurs ergots permettant l'accrochage dudit bardeau, par l'une
ou par l'autre de ses deux extrémités longitudinales, à un liteau fixé à la charpente
supportant ladite couverture ladite extrémité longitudinale du bardeau par laquelle
celui-ci est accrochée au liteau occupant alors une position amont par rapport à la
seconde extrémité longitudinale dudit bardeau.
[0019] Le fait que le bardeau possède un dispositif d'accrochage à chacune de ses deux extrémités,
tel que décrit ci-dessus , lui offre l'immense avantage d'être réversible . Ainsi
lorsque après plusieurs années sa partie aval jusqu'alors exposée aux intempéries
commence à se dégrader, il suffit de retourner le bardeau en disposant la partie amont
jusqu'alors abritée et donc intacte du bardeau en lieu et place de la partie aval
qui commence à se dégrader et celle ― ci , désormais abritée par les bardeaux amont,
pourra encore durer très longtemps de sorte qu'il sera ainsi possible de quasiment
doubler la durée de vie de la couverture .
[0020] Selon une variante de réalisation de ce mode de réalisation le bardeau de bois selon
l'invention comporte un premier dispositif d'accrochage , constitué d'un ou de plusieurs
ergots d'accrochage, situés au voisinage de sa première extrémité longitudinale et
un second dispositif d'accrochage , constitué d'un ou de plusieurs ergots d'accrochage,
situés au voisinage de sa seconde extrémité longitudinale et la distance à laquelle
est implanté le premier dispositif d'accrochage par rapport à la première extrémité
longitudinale du bardeau est différente de la distance à laquelle est implanté le
second dispositif d'accrochage par rapport à la seconde extrémité longitudinale dudit
bardeau . Cette particularité fait que, selon que le bardeau est accroché au liteau
par son premier dispositif d'accrochage ou par son second dispositif d'accrochage
, le pureau qu'il présente par rapport aux bardeaux contigus est différent de telle
sorte que les extrémités aval des bardeaux qui constituent une rangée de bardeaux
ne sont donc pas alignées dans le sens transversal de la toiture mais que certaines
de ces extrémités aval sont décalées vers le haut ou vers le bas par rapport aux autres
. Par rapport à la méthode de pose régulière et alignée utilisée avec les bardeaux
modernes posés en respectant un pureau uniforme et régulier qui confère à la toiture
un aspect rigoureux , méthodique et plutôt froid et austère la configuration de pose
en pureaux irréguliers telle que décrite ci-avant apporte avantageusement à la toiture
un aspect plus naturel beaucoup plus chaleureux et plus proche de ce qu'étaient les
toitures d'antan réalisées à l'aide de bardeaux traditionnels.
[0021] Plusieurs méthodes permettent de réaliser une couverture en pose irrégulière à l'aspect
traditionnel à partir de seulement trois ou quatre types de bardeaux différents usinés
de telle manière qu'ils présentent un pureau différent les uns des autres . La première
méthode consiste à partir de bardeaux ayant tous la même longueur totale et à usiner
la rainure constituant la face d'appui de l'ergot d'accrochage à une distance de la
future extrémité aval du bardeau différente de quelques millimètres à quelques centimètres
pour chacun d'eux. La seconde méthode consiste au contraire à partir de bardeaux de
longueurs totales différant de quelques millimètres à quelques centimètres et à réaliser
la rainure d'évidement de l'ergot d'accrochage à une distance, de la future extrémité
amont du bardeau, identique pour chacun d'eux . Les bardeaux seront ensuite conditionnés
par paquets regroupant chacun un seul et même type de bardeaux ce qui permettra à
l'utilisateur souhaitant adopter une pose alignée de ne prendre qu'un seul type de
bardeaux tous identiques entre eux ou au contraire si il souhaite une pose non alignée
de panacher sa commande en prenant des paquets de chacun des différents types de bardeaux
qu'il mélangera lors de la pose. Bien-sûr il est également possible de conditionner
les bardeaux par paquets regroupant chacun les trois ou quatre différents types de
bardeaux de manière à permettre une pose irrégulière , donc non alignée, sans avoir
à se préoccuper de préparer auparavant les mélanges de bardeaux comme dans la méthode
précédente .
[0022] Selon une autre caractéristique du mode préférentiel de réalisation du bardeau selon
l'invention à partir d'une planche de bois parallélépipédique , le ou les ergots d'accrochage
constituent un ensemble monolithique avec le bardeau lui-même et ils sont réalisés
par enlèvement de matière dans l'épaisseur d'une pièce de bois dans la face longitudinale
inférieure de laquelle est usinée au moins une creusure, s'étendant dans le sens transversal
du bardeau, dans laquelle vient se loger, en partie au moins, le liteau auquel est
accroché le bardeau . Dans ce mode de réalisation , la pièce de bois dans laquelle
est réalisée le bardeau étant au départ une planche dont les deux grandes faces ,
supérieure et inférieure, sont parallèles entre elles, il s'ensuit que l'épaisseur
totale hors tout du bardeau mesurée de la face supérieure du bardeau à la face inférieure
des ergots d'accrochage est donc soit inférieure soit de préférence égale à l'épaisseur
totale hors tout du bardeau mesurée au niveau de son extrémité aval , hauteur comprise
de la feuillure du larmier si le bardeau en comporte une. Selon un mode particulier
de ce mode de réalisation , le bord inférieur des ergots d'accrochage est situé dans
le même plan que la face inférieure du bardeau .
[0023] Selon un autre mode de réalisation dans lequel le bardeau ne comporte un ou des ergots
d'accrochage qu'au voisinage d'une seule de ses deux extrémités longitudinales le
ou les ergots d'accrochage forment également un ensemble monolithique avec le bardeau
lui-même mais l'épaisseur totale dudit bardeau au niveau de ses ergots d'accrochage
est sensiblement égale à la somme de l'épaisseur du bardeau au niveau de son extrémité
opposée à celle qui comporte les ergots d'accrochage additionnée à l'épaisseur du
bardeau mesurée au fond de la creusure constituant le fond de ce ou de ces ergots
, somme à laquelle il faut également ajouter l'épaisseur de minimum 1 millimètre à
6 millimètres maximum que représente le trait de scie , empruntant un parcours sensiblement
parallèle ou au contraire oblique par rapport aux deux grandes faces de la planche
de bois initiale , pour débiter les deux bardeaux disposés au départ tête bêche dans
ladite planche de bois initiale de forme parallélépipédique .
[0024] Selon une autre caractéristique d'un autre mode de réalisation les ergots d'accrochage
que comporte le bardeau selon l'invention sont constitués d'éléments rapportés solidarisés
au bardeau par surmoulage , collage, clouage, clipsage , agrafage, ou par tout autre
moyens de solidarisation Ces ergots peuvent notamment être constitués de chevilles
de bois ou encore être constitués de pièces réalisées par moulage , par coulage ou
par tout autre procédé notamment à partir d'une matière synthétique thermoplastique
ou thermodurcissable armée ou non de fibres de renfort ou encore à partir d'un mélange
de fibres de bois et /ou de sciures agglomérées avec un liant ou à partir de toute
autre matière ou matériau .
[0025] Selon une autre caractéristique , pour les bardeaux utilisés en extrémités de rangées
, donc en rives de toiture , c'est à dire pour le premier et le dernier bardeau de
chacune des rangées de bardeaux s'étendant dans le sens transversal du pan de toiture
, la creusure transversale constituant l'évidement du ou des ergots d'accrochage situés
au voisinage de l'une au moins des deux extrémités longitudinales dudit bardeau de
rive ne s'étend que sur une partie de la largeur dudit bardeau de sorte qu'elle ne
débouche que d'un seul coté de ce bardeau de façon à ce qu'elle ne soit pas visible
en rive de toiture .
[0026] Selon une variante préférentielle de ce mode de réalisation , les bardeaux utilisés
en rives de toiture comportent à chacune de leurs deux extrémités longitudinales une
creusure constituant l'évidement des argots d'accrochage, chacune de ces deux creusures
étant réalisées à partir de la même face latérale du bardeau sans déboucher dans l'autre
face latérale dudit bardeau de sorte que ce bardeau est réversible pour servir aussi
bien de premier bardeau d'une rangée de bardeaux à l'une des extrémité latérales du
pan de toiture que de dernier bardeau à l'autre extrémité latérale de la rangée de
bardeaux . Ce bardeau d'extrémité offre ainsi dans l'une comme dans l'autre de ces
deux positions d'utilisation l'avantage d'une face latérale dans laquelle n'apparaît
aucune creusure ce qui présente un intérêt non seulement sur le plan esthétique mais
aussi sur le plan technique puisque les extrémités des liteaux auxquels s'accrochent
les bardeaux sont ainsi protégées des pénétrations de pluies particulièrement redoutables
en bois de bout.
[0027] Selon une autre caractéristique , la face longitudinale supérieure du bardeau selon
l'invention comporte des rainures disposées dans le sens longitudinal du bardeau et
s'étendant sur une partie au moins de ladite face longitudinale . Ces rainures disposées
dans le sens d'écoulement de l'eau , donc dans le sens de la pente de la couverture
peuvent être toutes identiques entre elles ou au contraire être de profils et/ou de
largeur et/ou de profondeur différentes et notamment être de profondeur progressive
au fur et à mesure que l'on se rapproche de l'une et/ou de l'autre des deux extrémités
longitudinales dudit bardeau aussi bien qu'être de profondeur progressive au fur et
à mesure que l'on se rapproche des bords latéraux du bardeau ou au contraire au fur
et à mesure que l'on se rapproche du plan longitudinal de symétrie dudit bardeau .
Selon un mode préférentiel de réalisation ces rainures disposées dans le sens longitudinal
du bardeau s'étendent sur toute la longueur de la face supérieure dudit bardeau et
elles présentent dans le sens transversal de ce bardeau un profil identique sur toute
leur longueur
[0028] Selon une autre caractéristique , l'axe longitudinal médian de la face supérieure
du bardeau , axe donc situé dans le plan longitudinal de symétrie du bardeau , est
matérialisé au moins sur une partie de sa longueur par un repère tel que notamment
une rainure ou un bossage se différenciant le cas échéant par sa forme et/ou par sa
longueur des autres rainures et/ou bossages présents sur tout ou partie de cette face
supérieure du bardeau et ce afin de faciliter le positionnement d'un clou ou d'une
vis de fixation que l'on souhaite localiser à mi-largeur dudit bardeau et donc sur
cet axe médian longitudinal .
[0029] Toutes ces creusures ou rainures aménagées sur la face supérieure du bardeau ont
un triple rôle : tout d'abord, au delà d'un rôle esthétique qui n'est pas non plus
inintéressant, lorsque le bardeau est posé elles assurent la ventilation de la sous-face
de la partie du bardeau supérieur contiguë à cette partie rainurée longitudinalement
, d'autre part elles permettent de canaliser sous forme de filets d'eau les gouttes
d'eau qui tombent sur toute la partie apparente dudit bardeau ainsi que l'eau que
celle-ci reçoit des bardeaux amont. Les filets d'eau canalisés acquièrent de ce fait
une vitesse suffisamment importante pour sauter sur le bardeau aval sans toucher la
face d'extrémité aval des bardeaux évitant ainsi de pénétrer par capillarité dans
les canaux ligneux débouchant dans ces faces d'extrémité aval des bardeaux comme cela
est habituellement le cas lorsque , faute de cannelures longitudinales, l'eau qui
ruisselle sur les bardeaux s'étale sur toute leur largeur en un film d'eau qui , en
raison d'une vitesse insuffisante, descend le long de la face d'extrémité aval des
bardeaux plutôt qu'en ne sautant directement d'un bardeau à l'autre .
[0030] Par ailleurs ces rainures ou cannelures longitudinales en sectionnant les éventuelles
fibres torses du bois responsables du vrillage du bois contribuent à limiter le gauchissement
et les déformations du bardeau lors des séchages et des reprises d'humidité qu'il
va connaître successivement durant toute sa vie en fonction des variations des conditions
climatiques locales .
[0031] Enfin , ces cannelures longitudinales facilitent le passage de l'eau sous les barres
disposées horizontalement dans le pan de la toiture pour retenir la neige qui seront
évoquées plus loin dans ce texte.
[0032] Selon une autre caractéristique , la face longitudinale inférieure du bardeau comporte
des rainures s'étendant dans le sens longitudinal dudit bardeau sur une partie au
moins de sa longueur et qui sont destinées à permettre une bonne ventilation de ladite
face inférieure ainsi que de la face supérieure du bardeau inférieur . Selon un mode
préférentiel de ce mode de réalisation , les rainures longitudinales réalisées sur
la face longitudinale inférieure du bardeau sont décalées dans le sens transversal
du bardeau par rapport aux rainures réalisées dans la face longitudinale supérieure
dudit bardeau et ce pour ne pas trop affaiblir la résistance en flexion transversale
du bardeau , comme elles le feraient si elles étaient situées en vis à vis les unes
des autres , tout en assurant cependant une neutralisation efficace des fibres longitudinales
torses du bois en les sectionnant par les rainures disposées dans la face longitudinales
supérieures et/ou par les rainures disposées dans la face longitudinale inférieure
dudit bardeau .
[0033] Selon une autre caractéristique d'un mode préférentiel de réalisation , la face longitudinale
inférieure du bardeau selon l'invention comporte une ou plusieurs rainures disposées
dans le sens transversal du bardeau et s'étendant de façon continue ou au contraire
discontinue sur une partie au moins de la largeur de ladite face longitudinale inférieure
du bardeau .
[0034] Selon une autre caractéristique la face longitudinale inférieure du bardeau selon
l'invention comporte une ou plusieurs rainures disposées obliquement par rapport à
l'axe longitudinal du bardeau et s'étendant sur une partie au moins de la largeur
de ladite face longitudinale inférieure du bardeau .
[0035] Selon un mode de réalisation particulier, les rainures transversales , ainsi que
le cas échéant les rainures obliques, aménagées dans la face inférieures du bardeau
ne débouchent pas dans les faces latérales du bardeau d'une part pour ne pas être
visibles lorsque le bardeau est posé et d'autre part pour ne pas permettre l'introduction
entre deux lits de bardeaux contigus de poussières ou de débris végétaux transportés
par le vent qui resteraient prisonniers de ces rainures transversales en favorisant
ensuite l'implantation de mousses très destructrices pour la couverture.
[0036] Les rainures transversales ainsi que les rainures obliques et que les rainures longitudinales
peuvent être toutes identiques entre elles ou au contraire être de profils et/ou de
largeur et/ou de profondeur différentes et notamment être de profondeur progressive
au fur et à mesure que l'on se rapproche de l'une et/ou de l'autre des deux extrémités
longitudinales et /ou au fur et à mesure que l'on se rapproche de l'une et/ou de l'autre
des deux extrémités transversales dudit bardeau aussi bien qu'être de profondeur progressive
au fur et à mesure que l'on se rapproche des bords latéraux du bardeau ou , au contraire,
au fur et à mesure que l'on se rapproche du plan longitudinal de symétrie dudit bardeau.
[0037] Les rainures transversales et les rainures obliques ont notamment pour mission de
couper, le plus près possible du nez aval du bardeau , les canaux ligneux longitudinaux
de la couche inférieure du bardeau par lesquels peuvent remonter par capillarité d'éventuelles
gouttes d'eau absorbées par ce bardeau au niveau de son extrémité aval. Ces rainures
transversales permettent ainsi non seulement de stopper la progression vers l'amont
de ces gouttes d'eau mais elles leur permettent également de ressortir du bardeau
en retombant sur la face supérieure du bardeau inférieure sur laquelle elles peuvent
alors couler pour redescendre en direction du bas de la toiture .
[0038] Selon une autre caractéristique , Les rainures , transversales , longitudinales ,
obliques , réalisées dans la face inférieure du bardeau constituent , avec les rainures
longitudinales réalisées dans la face supérieure du bardeau inférieur, un réseau de
circulation d'air assurant l'évacuation rapide de l'humidité emprisonnée entre deux
couches de bardeaux ce qui permet d'accroître considérablement la longévité de la
toiture en ne permettant pas le développement des champignons lignivores qui ont besoin
d'un taux d'humidité élevé pour vivre et s'étendre en colonisant progressivement toute
la toiture qu'ils vont ensuite rendre beaucoup plus sensibles aux attaques des insectes
xylophages .
[0039] On comprend ainsi tout l'intérêt , par rapport aux bardeaux de l'art antérieur ,
des dispositions susdécrites qui permettent une aération optimale et donc un séchage
optimum des faces cachées des bardeaux selon l'invention en assurant ainsi leur préservation
optimale contre les attaques des champignons et des insectes qui conditionnent largement
à eux seuls la durée de vie effective de la couverture réalisée.
[0040] Selon une autre caractéristique d'un mode préférentiel de réalisation , lorsque le
bardeau selon l'invention est vu en coupe transversale , la face supérieure et la
face inférieure dudit bardeau sont planes dans le sens transversal de ce bardeau et
ce sur une partie au moins de la longueur dudit bardeau .
[0041] Selon une autre caractéristique d'un mode particulier de réalisation , lorsque le
bardeau selon l'invention est vu en coupe transversale , la face supérieure et/ou
la face inférieure dudit bardeau sont concaves dans le sens transversal de ce bardeau
et ce sur une partie au moins de la longueur dudit bardeau .
[0042] Selon une autre caractéristique d'un autre mode de réalisation , lorsque le bardeau
selon l'invention est vu en coupe transversale , la face supérieure et/ou la face
inférieure dudit bardeau sont convexes dans le sens transversal de ce bardeau et ce
sur une partie au moins de la longueur dudit bardeau.
[0043] Selon une autre caractéristique d'un mode préférentiel de réalisation, lorsque le
bardeau selon l'invention est vu en coupe transversale , les faces latérales dudit
bardeau sont planes et disposées perpendiculairement par rapport au plan que représente
le pan de la toiture. Selon un autre mode de réalisation , ces faces latérales sont
inclinées , et notamment inclinées de telle manière que les bords latéraux contigus
de deux bardeaux qui sont situés l'un à coté de l'autre dans le sens transversal du
pan de toiture forment un V ouvert vers le haut ou au contraire un V ouvert vers le
bas.
[0044] Selon une autre caractéristique d'un mode préférentiel de réalisation, lorsque le
bardeau selon l'invention est vu de dessus , sa face d'extrémité aval est rectiligne
et disposée perpendiculairement par rapport aux faces longitudinales latérales dudit
bardeau .
[0045] Selon d'autres modes de réalisation , lorsque le bardeau selon l'invention est vu
de dessus , sa face d'extrémité aval n'est pas disposée perpendiculairement par rapport
aux faces latérales dudit bardeau mais au contraire obliquement et elle comporte une
ou plusieurs facettes rectilignes ou curvilignes.
[0046] Selon une autre caractéristique , lorsque le bardeau selon l'invention est vu en
coupe longitudinale , sa face d'extrémité aval est inclinée par rapport au plan que
représente le pan de la toiture et notamment avantageusement inclinée de telle manière
qu'elle occupe une position sensiblement verticale par rapport au sol malgré la pente
de la toiture et ce dans le but de faciliter l'écoulement des gouttes de pluie en
permettant à celles-ci d'acquérir une plus grande vitesse pour qu'elles n'aient pas
le temps de pénétrer dans le bardeau en remontant par capillarité dans les canaux
du bois débouchant dans ladite face d'extrémité aval du bardeau .
[0047] Selon une autre caractéristique d'un mode préférentiel de réalisation une feuillure
est réalisée dans l'angle inférieur aval de la face d'extrémité aval du bardeau cette
feuillure réalisée sur toute la largeur du bardeau se traduit donc par une arête horizontale,
constituant un larmier , disposée entre l'arête aval supérieure du bardeau et la face
supérieure du bardeau inférieure . Ainsi donc en vue de coté , la face d'extrémité
aval du bardeau n'est pas plane mais elle comporte un profil en redan jouant le rôle
de larmier en permettant aux gouttes d'eau de tomber en aval de l'arête inférieure
de ladite face d'extrémité aval et ce pour éviter que ces gouttes d'eau ne remontent
par capillarité entre la face longitudinale inférieure dudit bardeau et la face longitudinale
supérieure du bardeau inférieur . Lorsque le bardeau a été mis en place l'arête intermédiaire
horizontale s'étendant dans le sens transversal du bardeau et constituant un larmier
occupe donc une position plus aval que la position occupée par l'arête horizontale
inférieure de cette même extrémité aval du bardeau .
[0048] Selon d'autres caractéristiques de réalisation , les caractéristiques dimensionnelles
du bardeau selon l'invention sont les suivantes :
- Longueur hors tout comprise entre 500 (cinq cent) et 1000 (mille ) millimètres , de
préférence comprise entre 600 (six cent) et 900 (neuf cent) millimètres , en particulier
comprise entre 700 (sept cent) et 800 (huit cent) millimètres .
- Largeur hors tout comprise entre 120 (cent vingt) et 250 (deux cent cinquante) millimètres
, de préférence comprise entre 140 (cent quarante) et 230 (deux cent trente) millimètres
, en particulier comprise entre 160 (cent soixante) et 210 (deux cent dix) millimètres
,
- Epaisseur hors tout comprise entre 20 (vingt) et 50 (cinquante) millimètres , de préférence
comprise entre 25 (vingt cinq) et 45 (quarante cinq) millimètres , en particulier
comprise entre 30 (trente) et 40 (quarante) millimètres .
[0049] Selon une autre caractéristique le bardeau de bois selon l'invention présente lorsqu'il
est posé un pureau par rapport aux bardeaux voisins avantageusement supérieur ou égal
à 200 (deux cent) millimètres , de préférence supérieur ou égal à 250 (deux cent cinquante)
millimètres , en particulier supérieur ou égal à 300 (trois cent) millimètres.
[0050] Selon une autre caractéristique le bardeau de bois selon l'invention est maintenu
plaqué contre le liteau auquel il est accroché par la tension exercée par un élément
élastiquement déformable , avantageusement constitué d'un fil plié réalisé en acier
ressort du type dit « corde à piano » , passant au dessous dudit liteau et dont l'une
des branches recourbées prend appui sur la face supérieure dudit bardeau tandis qu'au
moins une autre branche prend appui soit sur la face supérieure d'un ou de plusieurs
bardeaux disposés en amont dudit bardeau soit sur la face supérieure du chevron ou
du platelage de la toiture.
[0051] Selon une autre caractéristique , les bardeaux de bois selon l'invention constituent
une couverture dont l'arrimage à la charpente qui la supporte est assuré par des barres
d'appui disposées horizontalement dans le sens transversal du pan de toiture maintenues
pressées contre ladite couverture selon une force dirigée sensiblement perpendiculairement
à la ligne de pente de la toiture. Cette force peut être assurée par un dispositif
de compression constitué de tirants tels que notamment des tiges filetées ou des boulons
arrimés à la charpente de la toiture et/ou à la structure de la construction elle-même
. Ces tirants de compression pourront agir sur les barres d'appui directement ou par
l'intermédiaire de moyens élastiquement déformables tels que notamment des ressorts
de compression du type hélicoïdal ou du type rondelles-ressorts qui pourront être
avantageusement intégrés dans ce dispositif de compression pour permettre de maintenir
constamment les barres d'appui sous contrainte de compression en compensant les différents
tassements de la toiture tout en permettant par ailleurs les variations dimensionnelles
de la couverture et de la charpente dues au séchage ou aux reprises d'humidité . Ces
moyens élastiquement déformables offrant les avantages ci-dessus énoncés pourront
être insérés aussi bien entre la charpente et l'ancrage des tirants de compression
qu'entre les tirants de compression et les barres d'appui elles-mêmes .
[0052] Selon une autre caractéristique d'un mode préférentiel de réalisation , le faîtage
de la toiture est réalisé à l'aide d'une tôle pliée en forme de dièdre ouvert vers
le bas coiffant la partie supérieure de la dernière rangée de bardeaux de chacun des
deux pans de la toiture . Selon un mode préférentiel de réalisation , ce faîtage est
réalisé à l'aide d'une bande de zinc, la réaction chimique entre le zinc et l'eau
de pluie constituant une solution chimique diluée qui ruisselle sur la couverture
en retardant ainsi considérablement la formation de mousse , de champignons et de
moisissures.
[0053] Selon une autre caractéristique , les bardeaux selon l'invention seront avantageusement
réalisés dans des bois offrant de façon naturelle une grande résistance aux champignons
et/ou aux insectes xylophages tels que notamment l'acacia, le châtaignier , le mélèze
, le pin , le Douglas . Pour des raisons économiques ils pourront également être réalisés
dans d'autres essences moins résistantes qui pourront avantageusement être traitées
de façon appropriée pour en améliorer les performances de longévité lorsqu'ils sont
ainsi exposés aux intempéries . Ainsi il peut être notamment envisagé d'améliorer
la résistance du bois contre les infiltrations d'eau en le traitant par imprégnation
de Bakélite qui offre l'avantage d'être inerte chimiquement et inoffensive pour l'environnement
. Il est également possible de réaliser d'autres traitements par imprégnation le cas
échéant sous vide et/ou par badigeonnage et/ou par immersion à l'aide de produits
contenant des produits naturels tels que notamment des huiles de lins, des cires d'abeilles
et/ou des produits synthétiques tels que notamment des polyéthylène glycol.
[0054] Selon une autre caractéristique d'un autre mode de réalisation, les éléments de couverture
que constituent ces bardeaux ne sont pas réalisés à partir de pièces de bois naturel
massif tel que décrit précédemment mais à l'aide à partir de pièces de bois réalisé
en lamellé - collé , matériau constitué de lamelles de bois , toutes de la même essence
ou au contraire d'essences différentes, assemblées par collage . Selon une autre variante
encore de réalisation , ces éléments de toiture sont constitué d'un matériau synthétique
ou naturel comprenant ou non des particules de bois . Bien-sûr il serait avantageux
que ce matériau puisse avoir un aspect proche de celui du bois naturel tout en présentant
par rapport au bois des avantages en terme de durabilité et/ou d'entretien, et/ou
de prix de revient.
[0055] D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de la description
qui va suivre des différents modes de réalisation montrés à titre d'exemples non limitatifs
et représentés aux dessins annexés dans lesquels :
- La figure 1 est une vue en perpective montrant la face longitudinale supérieure ainsi
qu'une face d'extrémité longitudinale et la première face latérale d'un bardeau selon
l'invention
- La figure 2 est une vue en perpective montrant la face longitudinale inférieure ainsi
qu'une face d'extrémité longitudinale et la seconde face latérale du bardeau selon
l'invention représenté à la figure 1
- La figure 3 est une vue en perpective montrant la face longitudinale supérieure ainsi
qu'une face d'extrémité longitudinale et la première face latérale d'un bardeau selon
l'invention destiné à être posé en rive de toiture.
- La figure 4 est une vue en perpective montrant la face longitudinale inférieure ainsi
qu'une face d'extrémité longitudinale et l'autre face latérale du bardeau selon l'invention
représenté à la figure 3
- La figure 5 montre un bardeau selon l'invention en vue de coté
- La figure 6 est une vue de coté montrant un pan de toiture dont la couverture est
réalisée à l'aide de bardeaux selon l'invention tels que celui qui est représenté
sur la figure 5 .
- La figure 7 est une vue de dessus correspondant à la figure 6 et montrant un pan de
toiture dont la couverture en cours de réalisation est réalisée à l'aide de bardeaux
selon l'invention tels que celui qui est représenté sur la figure 5.
- La figure 8 montre une variante de réalisation d'un bardeau selon l'invention en vue
de coté
- La figure 9 est une vue de coté montrant un pan de toiture dont la couverture est
réalisée à l'aide de bardeaux selon l'invention tels que celui qui est représenté
sur la figure 8.
- La figure 10 est une vue de dessus correspondant à la figure 9 et montrant un pan
de toiture dont la couverture en cours de réalisation est réalisée à l'aide de bardeaux
selon l'invention tels que celui qui est représenté sur la figure 8.
- La figure 11 montre une autre variante de réalisation d'un bardeau selon l'invention
en vue de coté
- La figure 12 montre un détail agrandi d'une partie de la figure 11
- La figure 13 montre un détail agrandi d'une partie de la figure 14
- La figure 14 montre une autre variante de réalisation d'un bardeau selon l'invention
en vue de coté
- La figure 15 est une vue de coté montrant un procédé de réalisation de deux bardeaux
débités dans une planche de bois dans laquelle ils sont disposés tête bêche.
- La figure 16 est une vue de coté montrant une variante de réalisation de deux bardeaux
qui vont être débités dans une planche de bois dans laquelle ils sont disposés tête
bêche .
- La figure 17 est une vue de coté montrant les deux bardeaux selon l'invention , présentés
à la figure 16 , après qu'ils aient étés débités
- La figure 18 est une vue en perpective montrant la face longitudinale supérieure ainsi
qu'une face d'extrémité longitudinale et la première face latérale du bardeau selon
l'invention présenté à la figure 17 .
- La figure 19 est une vue de coté montrant un pan de toiture dont la couverture est
réalisée à l'aide de bardeaux selon l'invention tels que celui qui est présenté sur
la figure 18 .
- La figure 20 est une vue en coupe longitudinale selon le repère de coupe CC de la
vue 21 montrant un partie de toiture dont la couverture est réalisée à l'aide de bardeaux
selon l'invention dont certains sont maintenus plaqués contre le liteau auquel ils
sont accrochés par une barre transversale arrimée à la charpente par un dispositif
de compression .
- La figure 21 est la vue de dessus correspondant à la figure 20
- Les figures 22 et 23 montrent d'autres dispositifs destinés à maintenir les bardeaux
plaqués contre les liteaux auxquels ils sont accrochés .
- Les figures 24 à 29 représentent différents modes de fixation des bardeaux selon l'invention
.
- Les figures 30 à 35 sont des vues de dessus montrant différentes formes de bardeaux
selon l'invention .
- La figure 36 montre un autre procédé de réalisation d'un bardeau selon l'invention
- La figure 37 est une vue latérale d'un autre mode particulier de réalisation d'un
bardeau selon l'invention
- La figure 38 est une vue latérale montrant quelques rangées de bardeaux selon l'invention
réalisés selon un mode préférentiel de réalisation .
- La figure 39 est une vue latérale agrandie de l'un des bardeaux représentés sur la
figure 38.
- La figure 40 est une vue de face montrant un bardeau selon l'invention accroché à
un liteau de la toiture supporté par un chevron .
- La figure 41 est une vue de face , observée coté pied de l'arbre, d'une grume de bois
avant son débit en planches.
- La figure 42 est une vue latérale de la grume représentée sur la figure 41 et qui
est ici représentée selon une coupe longitudinale passant par l'axe longitudinal de
ladite grume .
- La figure 43 est une vue de coté d'une planche de bois après que celle-ci ait été
détachée de la grume par sciage selon les traits pointillés portés sur les figures
41 et 42 .
[0056] Les figures 1 et 2 montrent un premier mode préférentiel de réalisation dans lequel
le bardeau de bois selon l'invention 1 comporte une face longitudinale supérieure
2 sur toute la longueur de laquelle s'étendent des rainures 3 disposées dans le sens
axial longitudinal du bardeau .
La face longitudinale inférieure 4 du bardeau 1 comporte cinq rainures 5 en forme
de saignées plus profondes que larges disposées perpendiculairement aux deux faces
latérales 6 et 7 du bardeau et perpendiculairement à ladite face inférieure 4 . Ces
saignées s'étendent sur toute la largeur du bardeau 1 de sorte qu'elles débouchent
dans les deux faces latérales 6 et 7 du bardeau 1.
Au voisinage de chacune de ses deux extrémités longitudinales la face longitudinale
inférieure 4 comporte une creusure en forme de gorge 8 et 9 , chacune d'elle traversant
le bardeau 1 sur toute sa largeur pour constituer l'évidement d'un ergot d'accrochage
respectivement 10 et 11 . Les deux creusures d'évidement 8 et 9 sont disposées parallèlement
aux faces d'extrémité longitudinale du bardeau 1 .
[0057] Comme le montre la figure 5 le bardeau selon l'invention 1 réalisé selon ce premier
mode préférentiel de réalisation présente une face longitudinale supérieure 2 plane
disposée parallèlement à sa face longitudinale inférieure 4 également plane et l'épaisseur
totale E1 dudit bardeau mesurée au niveau de ses ergots d'accrochage 10 ou 11 est
identique à l'épaisseur totale E2 du bardeau dans les zones où il ne comporte pas
de rainures transversales 5 ni de rainures longitudinales 3 , autrement dit , les
faces inférieures des ergots d'accrochage 10 et 11 sont situées dans le même plan
que la face longitudinale Inférieure 4 . Dans ce mode préférentiel de réalisation
, les bardeaux 1 selon l'invention sont fabriqués à partir d'une planche de bois de
grande longueur dont les quatre faces longitudinales sont planes et parallèles deux
à deux. La planche est avantageusement usinée sur ses quatre faces longitudinales
en un seul passage dans une raboteuse dite « quatre faces » permettant également l'usinage
en même temps des rainures longitudinales dans la face longitudinale supérieure de
la planche correspondant à la future face supérieure 2 du bardeau 1 ainsi que , le
cas échéant l'usinage des rainures longitudinales dans la face longitudinale inférieure
de la planche correspondant à la future face inférieure 4 . La planche de bois est
ensuite tronçonnée en longueurs correspondant à la cote souhaitée pour le futur bardeau
1 . Il ne reste plus ensuite qu'à terminer la face inférieure des bardeaux en usinant
les saignées transversales 5 et les creusures 8 et 9 et ce en une seule opération
en faisant simplement passer le bardeau 1 au dessus des fraises de formes et de dimensions
correspondantes montées sur un arbre tournant disposé parallèlement à l'axe longitudinal
médian du bardeau ou disposé perpendiculairement à la face inférieure du bardeau .
On obtient ainsi un bardeau 1 qui offre tout à la fois l'intérêt d'être très facile
et très rapide donc économique aussi bien à produire qu'à poser tout en bénéficiant
d'une grande longévité grâce à sa réversibilité .
[0058] Les figures 3 et 4 montrent un bardeau de rive selon l'invention 12 comportant une
face longitudinale supérieure 13 sur laquelle s'étendent des rainures 14 disposées
dans le sens axial longitudinal du bardeau 12.
[0059] Sa face longitudinale inférieure 15 comporte cinq rainures 16 en forme de saignées
plus profondes que larges disposées perpendiculairement aux deux faces latérales 17
et 18 du bardeau et s'étendant sur une partie seulement de la largeur du bardeau 12
de sorte qu'elles débouchent dans la face latérale 17 à partir de laquelle elles sont
réalisées mais qu'elles ne débouchent pas dans la face latérale opposée 18 .
Au voisinage de chacune de ses deux extrémités longitudinales la face longitudinale
inférieure 15 comporte une creusure 19 et 20 , chacune d'elle constituant l'évidement
d'un ergot d'accrochage 21 et 22 . Les deux creusures 19 et 20 s'étendent sur une
partie seulement de la largeur du bardeau 12 de sorte qu'elles débouchent dans la
face latérale 17 à partir de laquelle elles sont réalisées mais qu'elles ne débouchent
pas dans la face latérale opposée 18 .
[0060] La figure 5 montre en vue de coté le bardeau 1 , représenté sur les figures 1 et
2 . Dans ce mode de réalisation , les deux ergots 10 et 11, réalisés au voisinage
de chacune des deux extrémités longitudinales du bardeau 1 , sont identiques de sorte
que leur face d'accrochage , respectivement 100 et 110 , sont situées à une même distance
d par rapport à l'extrémité du bardeau 1 qui lui est la plus proche , la distance
d étant avantageusement supérieure à 40 (quarante) millimètres
[0061] La figure 6 est une vue de coté montrant un pan de toiture dont la couverture est
réalisée à l'aide de bardeaux 1 selon l'invention, tels que celui qui est représenté
sur les figures 1, 2 et 5 , lesdits bardeaux 1 étant accrochés par leurs ergots d'accrochage
11 aux liteaux 23 solidarisés au chevron 24 supportant la couverture .
[0062] La figure 7 est une vue de dessus correspondant à la figure 6 et montrant un pan
de toiture dont la couverture en cours de réalisation est réalisée à l'aide de bardeaux
1 selon l'invention . Dans ce mode de réalisation dans lequel les ergots d'accrochage
sont tous situés à une distance d équivalente de l'extrémité du bardeau qui lui est
proche , toutes les faces d'extrémité inférieures des bardeaux 1 sont donc alignées
dans le sens transversal de la toiture .
[0063] Les figures 8, 9 , et 10 montrent une variante de réalisation dans laquelle le bardeau
25 selon l'invention comporte des ergots d'accrochage 26 et 27 dont les faces d'accrochage
, respectivement 260 et 270 , sont positionnées à des distances , respectivement
d1 , avantageusement supérieure à 40 (quarante) millimètres, et d2 , avantageusement
supérieure à 60 (soixante) millimètres , qui , par rapport à l'extrémité longitudinale
correspondante du bardeau 25 , diffèrent de Δ de telle sorte que selon que le bardeau
est accroché au liteau 28 par l'un ou par l'autre de ses ergots d'accrochage 26 ou
27 , le pureau P qu'il présente par rapport aux bardeaux contigus est lui aussi différent.
[0064] Les figures 11 et 12 montrent une autre variante de réalisation d'un bardeau 29 selon
l'invention dans laquelle deux rainures en forme de saignées 30 et 31 sont inclinées
par rapport à la face longitudinale inférieure du bardeau dans laquelle elles sont
réalisées tandis que la rainure centrale 32 est perpendiculaire à cette face inférieure
du bardeau .
Dans cette variante de réalisation, les faces d'accrochages 330 et 340 des ergots
d'accrochage 33 et 34 ne sont pas perpendiculaires à la face supérieure du bardeau
comme dans les versions représentées dans les figures précédentes mais elles sont
légèrement inclinées par rapport à cette face supérieure du bardeau 29 selon un angle
α inférieur à 90° dont l'ouverture est orientée vers l'extrémité longitudinale la
plus proche du bardeau . Cet angle α est avantageusement compris entre 75° et 87°
de préférence compris entre 77° et 85 ° de telle façon que lorsque le bardeau 29 a
été mis en place la face d'accrochage 330 ou 340 par laquelle il est accroché au liteau
soit sensiblement parallèlement à la face amont dudit liteau contre lequel elle s'appuie.
[0065] Cette disposition présente d'une part l'avantage d'offrir une plus grande surface
de contact entre la face d'accrochage de l'ergot et la face amont du liteau ce qui
permet de répartir sur une plus grande surface de fibres de bois les contraintes de
cisaillement des ergots dues au poids de la neige tendant à glisser vers le bas du
toit en entraînant avec elle les bardeaux . D'autre part l'inclinaison identique de
la face de l'ergot d'accrochage aménagé dans l'autre extrémité du bardeau et qui se
retrouve en position aval permet un meilleur écoulement vers le bas des gouttes de
pluies refoulées par le vents et qui se déposent contre les parois de l'évidement
de l'ergot , cet évidemment servant de chambre de décompression dans laquelle se dissipe
sous forme de mini-turbulences les filets d'air chargés d'humidité qui parcourent
la toiture de l'aval vers l'amont en se glissant entre les couches de bardeaux. Pour
améliorer également la solidité des ergots d'accrochage , les angles 331 et 332 ainsi
que les angles 341 et 342 du fond des creusures d'évidement 3300 et 3400 des ergots
33 et 34 sont avantageusement arrondis pour permettre une meilleure dispersion des
contraintes en évitant ainsi leur concentration sur quelques lits de fibres de bois
seulement.
[0066] A contrario de ce qui précède si le bardeau est réalisé dans un bois offrant de très
bonnes caractéristiques en cisaillement on peut concevoir que l'angle α susmentionné
soit au contraire supérieur à 90° et/ou que la face d'accrochage de l'ergot venant
prendre appui contre la face amont du liteau ne soit pas plane mais légèrement concave
pour que l'extrémité inférieure du crochet alors configuré en forme de bec d'aigle
ou de perroquet vienne s'incruster légèrement dans la face amont du liteau.
[0067] La figure 12 montre également que la face d'extrémité du bardeau 29 comporte des
redans et que, entre l'arête supérieure 351 et l'arête inférieure 352 de ladite face
d'extrémité 35 existent deux autres arêtes intermédiaires 353 et 354 jouant le rôle
de larmiers . Une disposition identique de larmiers est également aménagée dans l'autre
extrémité longitudinale 36 du bardeau 29 .
[0068] Les figures 13 et 14 montrent une autre variante de réalisation de la face d'extrémité
37 du bardeau 40 dans laquelle à été réalisé un chanfrein supérieur plan 371 et un
chanfrein inférieur concave en forme de congé arrondi constituant ainsi une arête
373 servant de larmier qui est positionnée entre l'arête inférieure 3710 du chanfrein
supérieur 371 et l'arête inférieure 370 de ladite face d'extrémité 37 .
[0069] Bien-sûr, l'autre face d'extrémité 38 du bardeau 40 est réalisée de la même manière
que la face d'extrémité 37 d'une part pour que le bardeau puisse disposer d'un larmier
dans sa face aval dans l'une comme dans l'autre des deux positions dans lesquelles
il peut être posé et d'autre part pour que le congé inférieur constituant un dégagement
de l'angle inférieur de la face d'extrémité ainsi obtenu évite que, quelle que soit
sa position de montage , l'extrémité inférieure amont du bardeau ne vienne toucher
le chevron supportant le liteau auquel est accroché ce bardeau .
Pour les mêmes raisons , tel que montré aux figures précédentes 8 et 11, les chanfreins
sont réalisés sur chacune des deux faces d'extrémité du bardeau qu'ils soient en forme
de redans tel que montré sur la figure 12 ou en forme de chanfreins plans tel que
montré sur la figure 8 .
[0070] Par ailleurs , d'une part pour améliorer la solidité générale de la zone d'accrochage
du bardeau et d'autre part pour optimiser l'effet de chambre de décompression tel
que décrit ci-avant , les fonds 3300 , 3400 , 372 , 382 , des évidements des ergots
d'accrochage montrés sur les figures 11 et 14 sont avantageusement inclinés de telle
manière que la profondeur de ces évidements diminue lorsque l'on s'éloigne de la face
d'appui des ergots d'accrochage correspondants ; autrement dit, pour chacune des extrémités
du bardeau, la profondeur de l'évidement de l'ergot d'accrochage est dégressive lorsque
l'on s'éloigne de l'extrémité longitudinale du bardeau située à proximité dudit ergot
d'accrochage pour se rapprocher de l'extrémité longitudinale opposée du bardeau .
[0071] Sur la figure 14 le bardeau selon l'invention 40 comporte 6 saignées 41 inclinées
par rapport à la face longitudinale inférieure dudit bardeau dans laquelle elles sont
creusées .
[0072] Les figures 15 et 16 montrent un second procédé de fabrication selon lequel les bardeaux
sont réalisés deux par deux dans une planche de bois dans laquelle ils sont initialement
disposés tête bêche. La planche de bois est tout d'abord usinée sur ses quatre faces
à l'aide d'une raboteuse « quatre faces » qui usine en même temps sur les deux grandes
faces longitudinales de cette planche les rainures longitudinales des deux futures
faces longitudinales supérieures des deux bardeaux , puis la planche est tronçonnée
en longueurs correspondant à la longueur souhaitée pour le futur bardeau à laquelle
on doit ajouter d'une part la distance d , avantageusement supérieure à 40 (quarante)
millimètres, correspondant à la dimension souhaitée pour l'ergot d'accrochage et d'autre
part la largeur de la rainure 42 à réaliser pour permettre l'introduction de la lame
4000 d'une scie à ruban qui , en suivant le parcours indiqué sur cette figure 15 par
les repères 1,2, et 3 , permet de séparer les deux bardeaux l'un de l'autre .
[0073] Les bardeaux selon l'invention montrés aux figures 16 et 17 sont réalisés selon le
même procédé que ceux de la figure 15 mais d'une part les pièces de bois ont étés
ici tronçonnées par un trait de scie incliné selon l'angle β par rapport aux futures
faces longitudinales supérieures des bardeaux et d'autre part la rainure 43 permettant
l'introduction de la lame de scie est plus large que la rainure 44 réalisée sur l'autre
face de la pièce de bois et ce dans le but d'obtenir deux bardeaux 46 et 47 dont les
longueur totales L1 et L2 différeront de la cote AL correspondant à la différence
de largeur des deux rainures 43 et 44 . Les rainures 43 et 44 présentent des flans
inclinés selon l'angle α pour que les faces d'appui des ergots d'accrochage correspondants
470, et 460 puissent mieux plaquer sur la face amont des liteaux auxquels ils seront
accrochés . Les ergots d'accrochage 460 et 470 constituent avec le reste du bardeau
un ensemble monolithique et la hauteur
h de la face d'accrochage de chacun de ces deux ergots 460, 470 est supérieure à l'épaisseur
du bardeau mesurée en n'importe quel point situé en aval de cette face d'accrochage
desdits ergots 460,470 .
Les bardeaux obtenus selon ce procédé de fabrication se caractérisent par une épaisseur
totale H , mesurée de la face supérieure du bardeau à la face inférieure de l'ergot
d'accrochage, qui est supérieure à l'épaisseur e1 ou e2 de tout autre point de la
partie du bardeau située en aval dudit ergot d'accrochage 460 ou 470 . Selon que le
trait de scie séparant les deux bardeaux l'un de l'autre se déplace parallèlement
aux futures faces longitudinales des deux bardeaux obtenus ou au contraire obliquement
par rapport à celles-ci la face longitudinale supérieure du bardeau sera parallèle
ou oblique par rapport à sa face longitudinale inférieure . Ainsi , tel que montré
sur les figures 15 et 16 , le trait de scie de séparation étant disposé légèrement
obliquement par rapport aux futures faces longitudinales supérieures des deux bardeaux
il s'ensuit que le bardeau vu en section longitudinale est de forme conique sur sa
partie située en aval de l'ergot d'accrochage 460, ou 470 de telle sorte que son épaisseur
e1 mesurée au voisinage de sa face d'accrochage de l'ergot est inférieure à son épaisseur
e2 mesurée au voisinage de son extrémité aval .
Les bardeaux obtenus selon ce procédé de fabrication offrent par rapport à ceux montrés
sur les figures 1, 2, 5 , 8 , 11 , 14 l'avantage d'une économie de bois mais en contre-partie
leur forme ne permet pas d'envisager leur retournement raison pour laquelle ils ne
possèdent un dispositif d'accrochage qu'à une seule de leurs deux extrémités longitudinales
.
[0074] La figure 18 est une vue en vue en perpective montrant la face longitudinale supérieure
ainsi qu'une face d'extrémité et la première face latérale du bardeau selon l'invention
présenté à la figure 17 .
[0075] La figure 19 est une vue de coté montrant un pan de toiture dont la couverture ,
réalisée à l'aide de bardeaux selon l'invention tels que celui qui est présenté sur
la figure 18 , comporte une barre ronde 48 disposée parallèlement au faîtage et retenue
par un crochet métallique 49 fixé au chevron 50 par un tire-fond 51 . La barre ronde
48 , destinée à éviter le glissement du manteau neigeux recouvrant la toiture en hiver
, est chargée par des pierres 480 disposées à intervalles réguliers tout au long de
barre ronde 48 Sur la longueur de la barre ronde 48 afin d'éviter que la couverture
ne soit arrachée par le vent.
La figure 20 est une vue en coupe longitudinale selon le repère de coupe CC de la
vue 21 montrant une partie d'un pan de toiture dont la couverture est réalisée à l'aide
de bardeaux selon l'invention dont certaines rangées sont maintenues très fermement
plaquées contre la charpente 57 supportant la couverture par une barre transversales
52 sur laquelle s'exerce la force d'appui FA , dirigée sensiblement perpendiculairement
à la ligne de pente de la toiture et donc perpendiculairement à la surface du pan
de toiture . La force FA étant transmise à la barre par un robuste crochet métallique
53 , ouvert vers le bas , sur lequel prend appui un tirant de compression constitué
d'un boulon 55 arrimé à la charpente 57. Un tirant d'ancrage 54 traversé par le boulon
de compression 55 et disposé sensiblement parallèlement à la face longitudinale supérieures
des bardeaux s'oppose au déversement vers l'aval de ce boulon de compression 55 et
de la barre 52 . Le tirant d'ancrage 54 est arrimé au chevron 57 par un boulon 56
positionné en un point situé plus en amont dans la toiture que ne le sont le boulon
de compression 55 et la barre de retenue 52 et ce dans le but de résister au mieux
aux efforts de poussée vers l'aval transmis à la barre par le poids de la neige accumulée
sur la toiture et qui tend à glisser vers le bas du toit en entraînant les bardeaux
et les barres de retenue 52 . Ce dispositif de pression et d'arrimage de la couverture
à la charpente 52 agissant sur les barres transversale 52 est bien-sûr beaucoup plus
performant que ne l'est le dispositif classique consistant à charger les barres à
l'aide de pierres tel que montré à la figure 19 et qui n'empêche pas que la couverture
, les barres et les pierres soient emportées toutes ensembles par la tempête alors
que le dispositif de pression et d'arrimage montré aux figures 20 et 21 est totalement
efficace et peut lutter sans aucun dommage contre ce risque si les chevrons 57 auxquels
sont arrimés les boulons de tensions 55 sont eux-mêmes arrimés aux murs ou mieux encore
directement aux fondations du bâtiment par des tirants de solidité appropriée . Ce
système d'amarrage très efficace de la toiture toute entière est en outre totalement
sûr et particulièrement économique alors que les pierres utilisées dans la disposition
classique risquent toujours de tomber du toit en blessant quelqu'un et qu'elles représentent
par ailleurs une solution peu esthétique et difficile à mettre en oeuvre , lesdites
pierres devant tout d'abord être trouvées , puis transportées sur place puis hissées
sur la toiture et enfin être soigneusement calées pour ne pas être déplacées par le
vent.
Les figures 22 et 23 montrent un autre dispositif destiné à maintenir les bardeaux
plaqués contre les liteaux auxquels ils sont accrochés . Ce dispositif est constitué
d'un élément de fixation 58, avantageusement constitué d'un fil plié en forme de oméga
élastiquement déformable réalisé en acier ressort du type dit « corde à piano » ou
en tout autre matériau présentant les qualités d'élasticité requises . La partie centrale
581 de cet élément en forme d'oméga prend appui sur la face longitudinale supérieure
d'un premier bardeau 60 sur lequel elle exerce une force d'appui F2 puis chacune des
deux branches latérales du oméga passe soit au dessous du liteau 73 auquel est accroché
le premier bardeau 60 soit au dessous du liteau situé immédiatement en aval dudit
liteau d'accrochage 73 . Lorsque l'élément élastique de fixation 58 est mis en tension
, il vient prendre appui contre la face inférieure du liteau au dessous duquel il
passe et l'une des deux branches d'extrémité 580 de l'élément 58 vient ensuite prendre
appui sur le bardeau 61 situé en amont du premier bardeau 60 en exerçant une force
d'appui F1 tandis que l'autre branche 580 de l'élément 58 vient prendre appui sur
le bardeau 62 situé cote à cote avec le bardeau 61 sur lequel prend appui la première
branche 580 de l'élément élastique 58 . Bien-sûr , les deux branches d'extrémité 580
peuvent ne pas être repliées vers l'intérieur tel que représenté en trait fort sur
la figure 23 mais être repliées vers l'extérieur l'une et l'autre tel que représenté
en pointillés sur cette même figure 23 et elles viennent alors prendre appui sur la
face supérieure des bardeaux situés de part et d'autre des deux bardeaux 61 et 62
. Il est également possible de réaliser des éléments de fixation tel que décrit ci-avant
mais dont l'une des branches d'extrémité est pliée vers l'intérieur tel que représenté
en trait fort sur la figure 23 tandis que l'autre est tournée vers l'extérieur tel
que représenté en pointillés sur cette même figure 23 .
Selon une variante de ce mode de réalisation , la ou les branches d'extrémité ne prennent
pas appui sur un ou plusieurs bardeaux situés en amont du liteau au dessous duquel
passe l'élément élastique de fixation mais elles prennent appui contre le chevron
ou contre un liteau situé en amont du liteau au-dessous duquel passe l'élément élastique
ou encore contre la face supérieure du platelage de la toiture .
[0076] Selon une autre variante encore de réalisation, l'élément élastique de fixation prend
appui sur la face supérieure d'un premier bardeau puis passe au dessous du liteau
situé immédiatement en aval de celui auquel est accroché le premier bardeau pour aller
ensuite prendre appui soit sur la face supérieure d'au moins un deuxième bardeau situé
en aval du premier soit contre l'un des chevrons ou contre un liteau situé en aval
du premier liteau soit encore contre le platelage de la toiture .
[0077] La fixation des bardeaux peut également être réalisée à l'aide élément 59 constitué
d'un fil plié en forme de S et élastiquement déformable dont la branche aval 591 passe
au travers d'un trou 630 traversant le bardeau 63 sur lequel elle vient s'appuyer
tandis que la seconde branche , après être passée sous le liteau 74 auquel est accroché
le bardeau 63 vient s'appuyer sur la face longitudinale supérieure d'un bardeau 64
situé plus en amont dans la toiture .
[0078] Les figures 24 , 25 , 26 , montrent un premier mode de fixation des bardeaux par
vis qui offre l'avantage de n'exiger aucun perçage des bardeaux et permet donc de
les conserver intacts pour pouvoir ensuite les retourner lorsqu'après plusieurs années
la partie aval exposée des bardeaux commence à se dégrader. Il suffira alors de retourner
le bardeau en disposant la partie amont jusqu'alors abritée et donc intacte du bardeau
en lieu et place de la partie aval qui commence à se dégrader et celle - ci désormais
abritée par les bardeaux amont, pourra encore durer très longtemps de sorte qu'il
sera ainsi possible de quasiment doubler la durée de vie de la couverture
[0079] Comme le montrent ces vues 24, 25 , 26 , la vis 65 traverse une large rondelle 66
qui vient prendre appui sur les bords voisins de deux bardeaux contigus entre lesquels
est glissée ladite vis de fixation 65 qui vient se visser dans le liteau 68 auquel
sont accrochés les deux bardeaux concernés . La vis ne traversant pas les bardeaux
ceux-ci peuvent librement se dilater ou se contracter en glissant sous la rondelle
large 66 au gré des fluctuations dimensionnelles qu'ils subissent en fonction des
variations hygrométriques ambiantes . La vis , dont la tête est logée dans une rainure
67 aménagée dans la face inférieure du bardeau qui la recouvre , est en outre protégée
des intempéries par les recouvrements des deux couches de bardeaux amont.
[0080] Sur le mode de fixation présenté sur les figures 27, 28, 29 la vis de fixation 69
traverse un bardeau mais elle le fait dans le centre dudit bardeau de telle sorte
que le trou ainsi positionné ne gène en rien le retournement dudit bardeau puisque
dans chacune des deux positions envisageables pour ce bardeau , la vis pourra être
vissée en utilisant ce même trou . Pour faciliter le repérage de l'axe médian longitudinal
du bardeau sur lequel doit être positionnée la vis , celui - ci est matérialisé par
une rainure longitudinale 70 de forme et de dimension différentes des autres rainures
longitudinales couvrant la face supérieure des bardeaux . Cette disposition centrale
de la vis de fixation autorise par ailleurs les mouvements de gonflement et de retrait
du bardeau puisque celui-ci ne comporte d'une seule vis de part et d'autre de laquelle
il peut librement se dilater ou se contracter.
[0081] Les figures 30 à 35 sont des vues de dessus montrant différentes formes de bardeaux
selon l'invention dans lesquelles :
- la figure 30 montre des bardeaux dont l'extrémité aval comporte deux faces concourantes
disposées symétriquement par rapport à l'axe médian longitudinal du bardeaux .
- la figure 31 montre des bardeaux dont l'extrémité aval est arrondie à la manière des
tuiles écaille.
- la figure 32 montre des bardeaux dont les deux angles inférieurs sont chanfreinés
de telle sorte que l'extrémité aval de ces bardeaux comporte trois facettes disposées
symétriquement par rapport à l'axe médian longitudinal du bardeaux.
- la figure 33 montre des bardeaux dont les deux angles inférieurs sont chanfreinés
et dont la partie comprise entre les deux chanfreins est concaves et disposée symétriquement
par rapport à l'axe médian longitudinal du bardeaux.
- la figure 34 montre des bardeaux dont les extrémités longitudinales inférieures comportent
une ou plusieurs facettes disposées perpendiculairement ou non par rapport à l'axe
médian longitudinal des bardeaux.
- la figure 35 est une variante de la figure 32 dans laquelle les quatre angles des
bardeaux sont chanfreinés , lesdits bardeaux étant réversibles et comportant des ergots
d'accrochage implantés à une distance de chacune des extrémités du bardeau variant
de Δ de telle manière que les pureaux qu'offrent les différents bardeaux contigus
sont différents .
[0082] La figure 36 montre un autre procédé de réalisation d'un bardeau selon l'invention
à partir d'une planche parallélépipédique de bois 80 dont les faces sont donc parallèles
deux à deux , un premier trait de scie 810 opéré dans une partie de l'épaisseur de
la planche 80 permet de réaliser la future face d'appui 8100 de l'ergot par laquelle
celui-ci viendra s'appuyer contre le liteau de la toiture. Un second trait de scie
811 est ensuite opéré à partir de la future extrémité aval du bardeau 81 et réalisé
selon un parcours dont le plan constitue avec le plan de la face supérieure dudit
bardeau un dièdre ouvert du coté de la future extrémité aval du bardeau 81. Au terme
de ces deux opérations de sciage , la planche initiale de bois 80 a été débitée en
deux éléments : un premier élément 81 constitue un bardeau selon l'invention de section
longitudinale de forme générale conique comportant une extrémité aménagée en forme
de crochet pour permettre son arrimage à un liteau de la toiture tandis que le second
élément 82 constitue un bardeau classique de section longitudinale conique dont la
fixation sera assurée par clouage. Ce procédé de réalisation est intéressant car d'une
part il est facile à mettre en oeuvre puisqu'il ne nécessite aucune opération d'usinage
complexe mais uniquement deux opérations de sciage facile à réaliser avec une scie
ruban traditionnelle et d'autre part il permet d'éviter toute perte de bois puisque
la partie à retirer pour constituer le bardeau selon l'invention constitue un bardeau
classique à clouer intéressant pour réaliser des bardages verticaux de façade ou des
bardages de souche de cheminée qui ne peuvent être réalisés à l'aide des bardeaux
selon l'invention .
[0083] Comme on peut le voir sur cette figure 36, l'angle inférieur amont de l'ergot d'accrochage
peut être chanfreiné de telle manière que la face inférieure amont 8101 de l'ergot
d'accrochage est alors inclinée par rapport à la face longitudinale supérieure du
bardeau selon un angle δ ouvert vers l'aval donc du coté de la face d'accrochage 8100
de l'ergot contre le liteau de fixation.
[0084] La figure 37 montre en vue latérale un bardeau selon l'invention 83 comportant une
extrémité aménagée en forme de crochet 830 par creusage d'une rainure large 831 traversant
la planche de bois dans toute sa largeur et disposée parallèlement à l'extrémité amont
du bardeau . La profondeur de cette rainure large 831 est avantageusement dégressive
au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la face d'accrochage 8300 de l'ergot pour
se rapprocher de l'extrémité aval du bardeau et ce pour garantir la plus grande solidité
à l'ergot d'accrochage en répartissant les contraintes de cisaillement qu'il subit
sur un plus grand nombre de couches de bois que ne le permettrait une rainure dont
le fond serait réalisé parallèlement à la face supérieure du bardeau . Cette creusure
831, aménagée dans la face inférieure du bardeau , s'étend, dans le sens longitudinal
dudit bardeau, à partir de la face d'accrochage 8300 de l'ergot au moins jusqu'à un
point
X situé à une distance d3 de l'extrémité aval dudit bardeau comprise entre la demi-longueur
et le tiers de la longueur totale L du bardeau 83 . Cette configuration offre l'avantage
d'une rainure 831 suffisamment importante dans le sens de la longueur L du bardeau
pour assurer un bon espace de ventilation de toute la partie amont du bardeau 83 dont
l'épaisseur reste cependant largement suffisante puisque cette partie amont du bardeau
est à l'abri des intempéries donc à l'abri de l'usure du temps . La partie aval 832
de ce bardeau qui, elle, est exposées aux intempéries, conserve par contre l'intégralité
de l'épaisseur de la planche de bois initiale en offrant ainsi le maximum de bois
à l'usure du temps tout en assurant par ailleurs un poids optimum de cette partie
aval 832 pour s'opposer ainsi au mieux aux risques de soulèvement des bardeaux par
dépression par le vent.
[0085] Comme on peut le remarquer sur cette figure 37 aucune rainure transversale n'est
aménagée dans la face inférieure de la partie aval du bardeau correspondant sensiblement
à sa demi-longueur aval 832. Cette zone sans rainure transversale s'étend, dans le
sens longitudinal du bardeau, sur une distance d3 comprise entre la demi-longueur
et le tiers de la longueur totale L du bardeau 83, ladite distance d3 étant mesurée
à partir de l'extrémité aval dudit bardeau .
[0086] Selon la configuration du bardeau représenté sur cette figure 37, le plan P2 tangent
d'une part à la face inférieure ou au moins à l'arête inférieure de l'ergot d'accrochage
830 et tangent d'autre part à la face inférieure de la partie aval 832 du bardeau
est disposé parallèlement au plan P3 tangent à la face supérieure dudit bardeau .
Par ailleurs la face d'accrochage 8300 de l'ergot 830 par laquelle celui-ci vient
prendre appui contre la face amont du liteau d'accrochage est avantageusement d'une
profondeur e3 comprise entre la moitié et les deux tiers de l'épaisseur totale E du
bardeau . Ainsi pour un bardeau dont épaisseur totale E serait de 30 millimètres la
profondeur e3 de la face d'accrochage 8300 de l'ergot serait comprise entre 15 (quinze)
et 20 ( vingt) millimètres.
[0087] Le bardeau 83 représenté sur cette figure 37 comporte au voisinage de son extrémité
aval un dispositif de calage 833 venant se positionner entre la face inférieure dudit
bardeau et les faces supérieures des deux bardeaux contiguës inférieurs et destiné
à empêcher le contact direct entre elles des faces inférieure et supérieures susmentionnées
.
[0088] Ce dispositif de calage permet d'éviter d'avoir à réaliser un larmier dans la face
d'extrémité aval du bardeau puisque l'arête inférieure aval de celui-ci peut servir
directement de larmier dans la mesure ou cette arête est décollée de la face supérieure
des bardeaux inférieurs . D'autre part ce calage permet d'assurer une très bonne ventilation
entre les faces contiguës des bardeaux et ce sans avoir à réaliser de rainures dans
les faces supérieures et/ou inférieures desdits bardeaux . Ce calage offre en outre
l'avantage d'une plus grande liberté d'inclinaison des bardeaux les uns par rapport
aux autres dans le sens du rampant de la toiture sans que les faces longitudinales
supérieures des uns ne viennent en contact avec les faces longitudinales inférieures
des bardeaux situés au dessus d'eux.
[0089] Ce dispositif de calage peut être notamment réalisé à l'aide de plusieurs petites
cales indépendantes les unes des autres pour ne pas perturber les variations dimensionnelles
dans le sens transversal du bardeau que celui-ci subit en fonction des variations
hygrométriques ambiantes. Ces cales peuvent être constituées chacune d'une entretoise
d'une hauteur avantageusement comprise entre 3 et 10 millimètres enfilée sur la tige
d'un clou enfoncé dans la face longitudinale inférieure du bardeau concerné ; elles
peuvent aussi être réalisées à l'aide de clous comportant une grosse tête bombée servant
elle-même d'entretoise . Ces cales peuvent également de conception monolithique l'entretoise
faisant corps avec la ou les tiges de fixation et elles peuvent être réalisées dans
tous matériaux appropriés et notamment en acier aussi bien qu'en matière plastique
ou encore dans un alliage contenant du cuivre et/ou du zinc pour bénéficier des propriétés
anti-mousse et anti-champignons de ces matières lorsqu'elle se combinent chimiquement
à l'eau de pluie.
[0090] Le dispositif de calage d'un bardeau susmentionné est constitué d'au moins deux cales
positionnées au voisinage de l'extrémité aval dudit bardeau et disposées chacune à
quelques centimètres des faces latérales longitudinales du bardeau. Au moins une cale
supplémentaire peut être disposée entre les deux cales latérales . Bien-sûr les cales
peuvent être vissées au lieu d'être clouées et elles peuvent être fixées non pas contre
la face longitudinale inférieure du bardeau mais contre la face longitudinale supérieure
du bardeau en étant alors disposées à une distance de l'extrémité aval dudit bardeau
supérieure de quelques centimètres à la valeur du pureau .
[0091] Les figures 38 et 39 sont des vues de coté montrant un autre mode préférentiel de
réalisation d'un bardeau selon l'invention comportant un seul crochet d'accrochage
positionné à son extrémité amont . La face longitudinale inférieure de ce bardeau
84 comporte dans sa zone centrale une creusure 841 d'une profondeur
e4 supérieure à 5 (cinq) millimètres, de préférence supérieure à 8 (huit) millimètres
et en particulier supérieure à 12 (douze) millimètres . Cette creusure 841 , plus
large que haute, traverse le bardeau 84 dans toute sa largeur et elle s'étend vers
l'amont , dans le sens longitudinal du bardeau, du point X au point Y sur une distance
d4 avantageusement supérieure au un sixième (1/6) de la longueur totale L du bardeau
84 . Le bord aval , correspondant au point
X , de cette creusure large 841 est avantageusement situé à une distance d3 de l'extrémité
aval du bardeau comprise entre le tiers et la moitié de la longueur totale L dudit
bardeau 84 .
[0092] Comme on peut le voir sur la figure 38 , la creusure large 841 aménagée dans la face
inférieure du bardeau 84 est très importante puisqu'elle constitue un espace de dégagement
positionné au dessus de la partie amont 850 du bardeau inférieur 85 . Ce bardeau 85
peut donc pivoter légèrement autour de son liteau d'accrochage sans que son arête
supérieure amont ne vienne en contact avec la face inférieure correspondante du bardeau
supérieur 84 et donc sans soulever celui - ci par effet de levier ce qui aurait risqué
de faire échapper son ergot d'accrochage du liteau 86 auquel il est accroché . Ainsi
, en cas de déformations des bardeaux dues au travail du bois , ou encore si la toiture
n'était pas suffisamment plane mais comportait des zones légèrement concaves ou au
contraire convexes ou si encore le pas de chaque rangée de bardeaux n'était pas très
régulier , chaque rangée de bardeaux dispose d'une certaine liberté individuelle d'inclinaison,
par rapport au plan du pan de toiture concerné, suffisante pour ne pas perturber le
bon accrochage des rangées de bardeaux situées en amont.
[0093] Dans la face aval 842 du bardeau 84 est aménagé un larmier 843 constitué par l'arête
aval d'une feuillure réalisée dans l'angle inférieur de la face aval 842 dudit bardeau
. Cette feuillure est avantageusement d'une hauteur comprise entre 3 et 8 millimètres
. Selon la configuration du bardeau représenté sur cette figure 39, la face inférieure
de l'ergot d'accrochage est située dans le même plan P2 que la face inférieure de
la partie aval du bardeau située en amont de la feuillure constituant le larmier 843
et ce plan P2 est parallèle au plan P3 tangent à la face supérieure du bardeau .
[0094] La partie aval de la face inférieure, s'étendant dans le sens longitudinal du bardeau
selon une distance d3 comprise entre le tiers et la moitié de la longueur totale L
du bardeau, ne comporte aucune creusure ni aucune rainure transversale de telle sorte
que , pour ladite partie aval, la face inférieure du bardeau est donc d'une part parallèle
à la face longitudinale supérieure du bardeau et d'autre part située dans le même
plan que la face inférieure de l'ergot d'accrochage.
[0095] La figure 39 montre également que pour éviter au maximum les pénétrations de l'eau
ruisselant sur la toiture et donc pour assurer la plus grande longévité à la couverture
il est très important de respecter le sens de pose et donc le sens d'usinage des bardeaux
en fonction de l'orientation des fibres de bois longitudinales qui composent le bardeau.
[0096] En effet , comme le montrent les figures 41 et 42 , le tronc d'arbre, dans lequel
est débitée la planche dans laquelle sera usinée le bardeau, est constitué d'un empilage
de cônes représentant chacun un cycle annuel de croissance . Il s'ensuit que le tronc
de l'arbre est donc de forme légèrement conique , le diamètre de son pied situé dans
la direction S étant supérieur à celui de sa cime située dans la direction C . Le
débit en planches s'opérant selon des plans parallèles à l'axe du tronc , les fibres
longitudinales du bois ne sont par disposées parallèlement à la future face supérieure
du bardeaux mais orientées légèrement en biais par rapport à cette face . Il est donc
très important de positionner coté amont de la toiture l'extrémité de la planche située
du coté du pied de l'arbre afin que, lorsque le bardeau à été mis en place, ce soient
les extrémités aval des fibres longitudinales qui débouchent dans la face supérieure
du bardeau et ce de manière à ce que ces fibres se recouvrent les unes les autres
de l'aval vers l'amont à la manière des écailles d'un poisson pour que l'eau ruisselle
en glissant sur les fibres du bois mais sans pénétrer par les extrémités des fibres
dont elles entraîneraient le pourrissement rapide. En résumé donc , le bardeau doit
être usiné et posé de manière à ce que l'eau de pluie ruisselle sur lui dans le même
sens que celui dans lequel circulait la sève dans la pièce de bois dans laquelle à
été taillé ce bardeau . Ainsi, lorsque le bardeau est vu de coté tel qu'il est représenté
sur la figure 39 , les fibres longitudinales du bois sont disposées selon une direction
générale orientée obliquement par rapport à la face supérieure longitudinale du bardeau
selon un angle aigu Y dont l'ouverture est orientée vers le coté amont de la toiture
donc en direction de l'ergot d'accrochage du bardeau tandis que le sommet de l'angle
γ est orienté vers l'aval donc en direction de l'extrémité du bardeau dans laquelle
est disposé le larmier 843 .
[0097] Tel que le montre encore la figure 39 pour améliorer grandement le glissement de
l'eau sur la face supérieure du bardeau il est en outre vivement recommandé de raboter
au moins cette face supérieure du bardeau et si possible au moins les deux faces latérales
du bardeau en respectant un sens de rabotage tel que la pièce de bois soit passée
devant le rabot 87 dans le sens de montée de la sève dans l'arbre c'est à dire que,
pour la face longitudinale supérieure considérée, la partie de la planche orientée
du coté du pied de l'arbre soit rabotée avant la partie de la planche orientée du
coté de la cime de l'arbre . Cette disposition de rabotage dans le fil du bois fait
que les fers du rabot 87 tournant selon le sens R opposé au sens A d'avancement de
la planche assurent ainsi un rabotage dans le sens des fibres du bois qu'ils tranchent
et aplanissent en les lustrant au lieu de les rebrousser comme ce serait le cas si
le bois était raboté à contre-fil.
[0098] Bien-sûr le bardeau peut être avantageusement raboté sur ses quatre faces longitudinales
et pour certaines au moins des quatre faces du bardeau, et notamment pour la face
supérieure et si possible pour ses deux faces latérales, le rabotage peut être avantageusement
remplacé ou complété par une opération visant à durcir la surface du bardeau concernée
par compression en écrasant en particulier la partie tendre des cernes du bois correspondant
aux zones de croissance rapide de la belle saison . Cette opération offre également
le grand avantage de boucher en partie au moins les canaux médullaires disposés radialement
, donc perpendiculairement aux fibres longitudinales du bois . Ces canaux médullaires
sont au départ destinés à permettre les échanges transversaux d'eau et de sève entre
le coeur de l'arbre et les couches successives périphériques du tronc . Après débitage
du tronc en planches ces canaux médullaires se révèlent en fait être de redoutables
voies de pénétration de l'eau de pluie ruisselant sur la face supérieure du bardeau
qui peut pénétrer par ces rayons médullaires pour s'introduire jusque dans les couches
profondes du bardeau dont elles accélèrent ainsi la dégradation , d'où l'intérêt évident
de les colmater .Cette opération combinée d'écrasement - lissage - colmatage pourra
être réalisée par brossage mécanique à l'aide de brosses rotatives et/ou par un procédé
de sablage ou de billage et/ou par un procédé chimique et/ou par un procédé pneumatique
à l'aide de jets d'air à très haute pression et/ou par un procédé hydraulique à l'aide
de jets à haute pression projetant un liquide tel que de l'eau ou projetant un produit
assurant en outre une protection par imprégnation du bardeau contre les insectes xylophage
et/ou contre les champignons lignophages . De même pour assurer une plus grande longévité
au bardeau il pourra s'avérer intéressant d'effectuer une imprégnation visant à imperméabiliser
la face aval du bardeau dans laquelle débouchent les fibres longitudinales du bois.
Cette imprégnation pourra notamment se faire par simple trempage de l'extrémité du
bardeau plongée verticalement dans un bac contenant un produit destiné à éviter les
pénétrations d'eau par capillarité. Ce produit pourra être un bouche pores hydrophobe
, notamment du type Polyéthylène Glycol, s'opposant aux pénétrations d'eau mais permettant
cependant les échanges gazeux pour laisser respirer le bois. Il pourra aussi être
préparé à partir de composants cellulosiques et / ou contenir des tanins d'origine
naturelle ou de composition synthétique et/ou des huiles de lin ou des paraffines
ou des huiles ou produits gras d'autre type d'origine naturelle ou synthétique ou
encore des cires à base de cire d'abeille notamment ou tout autre adjuvants ou composants
présentant des propriétés intéressantes.
[0099] Par ailleurs , comme le montre la figure 40 pour permettre un accrochage optimum
du ou des ergots d'accrochage du bardeau 84 contre le liteau 86, il est recommandé
d'usiner le bardeau de telle manière que le coté concave des cernes concentriques
de croissance annuelle soit orienté vers le ciel représenté schématiquement sur cette
vue 40 par le soleil 90.
[0100] En effet, la déformation dans le sens transversal du bardeau après séchage du bois
se traduira inévitablement par une mise en voûte dudit bardeau tel que montré en traits
pleins sur la figure 40 sur laquelle la forme initiale de la planche a été représentée
en traits pointillés . La déformation en voûte du bardeau entraînera donc une proéminence
accrue des extrémités latérales de l'ergot qui garantira d'une part un meilleure accrochage
dudit ergot contre le liteau et assurera d'autre part un meilleur calage du bardeau
dans le sens transversal. A contrario, une disposition opposée c'est à dire concavité
des cernes annuelles de croissance orientée vers le bas , donc coté charpente de la
toiture, se traduirait, après la déformation du bardeau due au séchage, par un accrochage
de l'ergot uniquement dans sa zone centrale et la forme inférieure du bardeau en voûte
inversée rendrait ce bardeau totalement instable dans le sens transversal .
[0101] Bien - sûr l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation montrés et décrits
à titre d'exemples mais elle comprend aussi tous les équivalents techniques ainsi
que leurs combinaisons .
1. Bardeau de bois (1,12, 25, 29, 46,47) destiné à la réalisation de couverture en bois
caractérisé en ce que :
- il comporte au voisinage d'au moins l'une de ses deux extrémités longitudinales
des moyens constitués d'un ou de plusieurs ergots (10, 11,21, 22, 26, 27, 33, 34)
permettant son accrochage à un liteau (23, 28) solidaire de la charpente (24) supportant
ladite couverture .
- le ou les ergots d'accrochage susmentionnés constituent un ensemble monolithique
avec le bardeau (1) lui-même et ils sont réalisés par enlèvement de matière dans l'épaisseur
d'une pièce de bois dans la face inférieure (4) de laquelle est donc usinée au moins
une creusure (8,9), s'étendant dans le sens transversal du bardeau , dans laquelle
vient se loger , en partie au moins, le liteau (23) auquel est accroché le bardeau
(1)
- la longueur hors tout dudit bardeau (1,12, 25, 29, 46,47) est comprise entre 450
(quatre cent cinquante) et 1000 (mille) millimètres , sa largeur hors tout est comprise
entre 120 (cent vingt) et 250 (deux cent cinquante) millimètres et son épaisseur hors
tout est comprise entre 20 (vingt) et 50 (cinquante) millimètres
2. Bardeau de bois (1,12, 25, 29, 46,47) selon la revendication 1 caractérisé en ce que les moyens d'accrochage sont constitué d'au moins un ergot d'accrochage (10, 11,
21, 22, 26, 27, 33, 34) solidaire dudit bardeau , venant s'accrocher à un liteau (23,
28) solidaire de la charpente (24) supportant ladite couverture et caractérisé en ce que la largeur cumulée , mesurée dans le sens transversal du bardeau , du ou des ergots
d'accrochage situés à l'une des extrémités du bardeau est supérieure aux deux tiers
de la largeur hors tout dudit bardeau (1,12, 25, 29, 46,47).
3. Bardeau de bois (29) selon les revendications 1 ou 2 caractérisé en ce que la face d'accrochage (330 , 340) des ergots d'accrochage (33 , 34) est inclinée par
rapport à la face supérieure dudit bardeau (29) selon un angle α compris entre 75°
et 87 °.
4. Bardeau de bois (1, 25) selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il comporte au voisinage de chacune de ses deux extrémités longitudinales des moyens
d'accrochage constitués d'un ou de plusieurs ergots (10, 11 , 26, 27) permettant l'accrochage
dudit bardeau (1,25) par l'une ou par l'autre de ses deux extrémités longitudinales
à un liteau (23, 28) fixé à la charpente (24) supportant ladite couverture , ladite
extrémité longitudinale du bardeau (1, 25), par laquelle celui-ci est accrochée au
liteau , occupant alors une position amont par rapport à la seconde extrémité longitudinale
dudit bardeau .
5. Bardeau de bois (83) selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que le plan (P2) tangent d'une part à la face inférieure de l'ergot d'accrochage (830)
et tangent d'autre part à la face inférieure de la partie aval (832) du bardeau (83)
est disposé parallèlement au plan (P3) tangent à la face supérieure dudit bardeau
(83) .
6. Bardeau de bois (84) selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il comporte dans sa face longitudinale inférieure une creusure (841) d'une profondeur
(e4) supérieure à 5 (cinq) millimètres traversant le bardeau (84) dans toute sa largeur
et qui s'étend vers l'amont , dans le sens longitudinal du bardeau, sur une distance
(d4) supérieure au un sixième (1/ 6) de la longueur totale (L) du bardeau (84) à partir
d'un point (X) situé à une distance (d3) de l'extrémité aval du bardeau comprise entre
le tiers et la moitié de la longueur totale (L) dudit bardeau (84) .
7. Bardeau de bois (12) selon l'une quelconque des revendications précédentes destiné
à être posé en extrémité de rangée caractérisé en ce que les creusures transversales (19,20), constituant les évidements des ergots d'accrochage
(21,22), sont réalisées à partir d'une seule (17) des deux faces latérales dudit bardeau
et ne débouchent pas dans l'autre face latérale (18) .
8. Bardeau de bois (46,47) selon les revendications 1 ou 2 ou 3
caractérisé en ce que :
- les moyens d'accrochage sont constitués d'au moins un ergot d'accrochage (460,470)
disposés au voisinage d'une seule des deux extrémités longitudinales du bardeau (46,47),
- l'épaisseur totale (H) du bardeau , mesurée de la face supérieure du bardeau à la
face inférieure de l'ergot d'accrochage (460,470), est supérieure à l'épaisseur (
e1, e2) du bardeau mesurée en n'importe quel point situé en aval de la face d'accrochage
dudit ergot d'accrochage (460,470) .
9. Bardeau de bois (29,40) selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que, entre l'arête horizontale supérieure (351,371) et l'arête horizontale inférieure
(352,370) d'au moins l'une (35,37) de ses deux extrémités longitudinales , il comporte
une arête intermédiaire horizontale (353,354,373) s'étendant dans le sens transversal
du bardeau et caractérisé en ce que ladite arête intermédiaire horizontale constituant un larmier occupe une position
plus aval que la position occupée par l'arête horizontale inférieure de cette même
extrémité aval du bardeau .
10. Bardeau de bois (1,12,25,29,46,47) selon l'une quelconque des revendications précédentes
caractérisé en ce que sa longueur totale est comprise entre 600 et 800 millimètres et sa largeur totale
est comprise entre 120 (cent vingt) et 250 (deux cent cinquante) millimètres et en ce que le pureau qu'il présente par rapport aux bardeaux contigus est supérieur à 240 (deux
cent quarante) millimètres .
11. Bardeau de bois (84) selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il est usiné et posé de manière à ce que l'eau de pluie ruisselle sur lui dans le
même sens que celui dans lequel circulait la sève dans la pièce de bois dans laquelle
à été taillé ce bardeau .
12. Bardeau de bois (83) selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il comporte un dispositif de calage (833 ) positionné entre la face inférieure d'un
bardeau et les faces supérieures des deux bardeaux contigus inférieurs empêchant le
contact entre elles des faces inférieure et supérieures susmentionnées .
13. Bardeau de bois (83) selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que la face d'accrochage (8300) de l'ergot (830) par laquelle celui-ci vient prendre
appui contre la face amont du liteau est avantageusement d'une profondeur (e3) comprise
entre la moitié et les deux tiers de l'épaisseur totale (E) du bardeau .
14. Bardeau de bois (60,63) selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il est maintenu plaqué contre le liteau (73,74) auquel il est accroché par la tension
exercée par un élément de fixation élastiquement déformable (58,59) passant au dessous
dudit liteau (73,74) ou passant au dessous du liteau situé immédiatement en aval de
celui-ci et caractérisé en ce que l'une des branches recourbées (581,591) de l'élément de fixation (58,59) prend appui
sur la face supérieure dudit bardeau (60,63) tandis qu'au moins une autre branche
(580,590) prend appui soit sur la face supérieure d'au moins un deuxième bardeau soit
contre l'un des chevrons ou contre un autre liteau ou encore contre le platelage de
la toiture .
15. Bardeaux de bois selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisés en ce qu'ils constituent une couverture dont l'arrimage à la charpente qui la supporte est
assuré par des barres d'appui (52) disposées horizontalement dans le sens transversal
du pan de toiture maintenues pressées contre ladite couverture selon une force (FA)
dirigée sensiblement perpendiculairement à la ligne de pente de la toiture et assurée
par un dispositif de compression constitué de tirants (55) tels que notamment des
tiges filetées ou des boulons arrimés à la charpente de la toiture et/ou à la structure
de la construction elle-même .