[0001] La présente invention est relative à un échappement à détente pour pièce d'horlogerie
comprenant une roue d'échappement munie de dents, un balancier sur l'axe duquel sont
fixés des plateaux comportant un grand plateau équipé d'une palette d'impulsions et
surmonté d'un premier doigt d'actionnement, et d'un petit plateau dans le pourtour
circulaire duquel est pratiquée une entaille, et un bloqueur en forme de bascule articulée
sur un axe, ce bloqueur portant des moyens de blocage de la roue d'échappement, un
second doigt d'actionnement et un palpeur terminé par un bec arrangé pour coopérer
avec un flanc montant que présente l'entaille du petit plateau.
[0002] Un échappement à détente répondant à la description ci-dessus a déjà été proposé
dans la demande de brevet
européen portant le numéro 03027929.3 déposée le 04.12.2003. Dans cette demande cependant un organe élastique agit sur l'un des doigts d'actionnement
-en l'occurrence sur le premier doigt faisant partie du plateau de balancier- de telle
sorte que ce doigt commande le dégagement du bloqueur quand le plateau tourne dans
un premier sens et maintient ledit bloqueur engagé dans la roue d'échappement quand
le plateau tourne dans un second sens opposé au premier. Lors de ce second sens de
rotation, le doigt attaché élastiquement au plateau s'escamote devant le doigt fixé
au bloqueur. On mentionnera de surcroît que l'échappement de la demande citée, outre
qu'il utilise l'organe élastique susmentionné, nécessite l'emploi d'une goupille d'arrêt
pour limiter l'ébat du bloqueur et l'y maintenir avec une certaine forme pendant que
le plateau exerce son arc d'oscillation supplémentaire.
[0003] On comprendra que si l'on parvenait à supprimer d'une part l'organe élastique et
d'autre part la goupille d'arrêt équipant l'échappement dont on a parlé au paragraphe
ci-dessus on simplifierait notablement la construction de l'ensemble et c'est le but
que se propose d'atteindre la présente invention.
[0004] Un échappement à détente exempt de tout organe élastique et se passant de toute goupille
d'arrêt a bien été proposé dans la demande de
brevet européen portant le numéro 03028877.3 déposée le 16.1.2003. Dans cette demande, l'échappement comporte un grand plateau portant un premier doigt
et un bloqueur portant un second doigt et une palette de repos. Les premier et second
doigts sont conformés de telle façon que lorsque le grand plateau tourne dans un premier
sens, le premier doigt entraîne le second lequel contourne un premier côté dudit premier
doigt pour dégager la palette de repos de la roue d'échappement. Le réengagement s'opère
quand le second doigt escalade un flanc montant d'une entaille pratiquée dans un petit
plateau. Quand le grand plateau tourne dans un second sens opposé au premier, le premier
doigt entraîne le second doigt lequel contourne un second côté, opposé au premier,
dudit premier doigt pour maintenir la palette de repos dans la roue d'échappement.
[0005] On comprendra ici que les chocs créés lors de la rencontre des premier et second
doigts exercent une force perpendiculaire à l'axe de rotation du bloqueur. D'autre
part, les doigts en question sont faits d'arêtes qui pourraient entrer en collision
et provoquer la casse du mécanisme dans le cas d'un réglage déficient de ce dernier.
Une meilleure fiabilité, c'est ce que se propose d'atteindre aussi la présente invention.
[0006] Pour répondre aux critères et buts énoncés ci-dessus, la présente invention, en plus
qu'elle répond au premier paragraphe de cette description, est remarquable en ce que
les premier et second doigts d'actionnement sont fixés rigidement respectivement sur
le grand plateau et sur le bloqueur et arrangés pour coopérer entre eux de telle manière
que lorsque les plateaux tournent dans un premier sens, le premier doigt entraîne
le second pour dégager les moyens de blocage de la roue d'échappement, le bec du palpeur
étant entraîné ensuite par le flanc montant de l'entaille pour réengager les moyens
de blocage dans la roue d'échappement, et de telle manière que lorsque les plateaux
tournent dans un second sens, opposé au premier, le premier doigt entraîne le second
pour maintenir les moyens de blocage engagés dans la roue d'échappement.
[0007] L'invention va être expliquée maintenant en détail ci-dessous par plusieurs modes
d'exécution donnés à titre d'exemple, ces exécutions étant illustrées par des dessins
annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective d'un premier mode d'exécution de l'échappement
selon l'invention,
- la figure 2 est une vue en perspective d'un deuxième mode d'exécution de l'échappement
selon l'invention,
- la figure 3 est une vue en plan d'un troisième mode d'exécution de l'échappement selon
l'invention,
- la figure 4 est une vue en plan d'un quatrième mode d'exécution de l'échappement selon
l'invention,
- la figure 5 est une vue en plan d'un cinquième mode d'exécution de l'échappement selon
l'invention,
- les figures 6 à 17 sont des vues en plan expliquant les phases de fonctionnement de
l'échappement selon le premier mode d'exécution de l'invention, ces phases couvrant
les première et seconde alternances d'une oscillation du balancier, et
- les figures 18 à 20 sont des vues en plan expliquant les phases de fonctionnement
de l'échappement selon le deuxième mode d'exécution de l'invention. ces phases couvrant
la seconde alternance d'une oscillation du balancier.
- La figure 18a est un agrandissement de la zone XVIII de la figure 18.
[0008] Les figures annexées illustrent l'échappement à détente objet de la présente invention.
Celui-ci comprend une roue d'échappement 2 munie de dents 3. Sans que cela soit représenté,
la roue 2 est entraînée par le rouage de la pièce d'horlogerie qui reçoit sa force
motrice d'un barillet. Des plateaux 1 sont montés sur l'axe 16 d'un balancier non
représenté sur les figures. Ces plateaux 1 comportent un grand plateau 4 équipé d'une
palette d'impulsion 5 et un petit plateau 23 pourvu d'un pourtour circulaire 24 dans
lequel est pratiquée une entaille 22 présentant un flanc montant 25. Un premier doigt
d'actionnement 14 surmonte le grand plateau 4. Les figures montrent que ce doigt 14
émerge d'un disque 75 pris en sandwich entre les plateaux 4 et 23. L'échappement comprend
encore un bloqueur 6 en forme de bascule articulée sur un axe 8. Le bloqueur 6 comporte
des première et seconde parties reliées solidement par l'axe 8. Les figures montrent
que la première partie comprend des moyens de blocage 80 coopérant avec les dents
3 de la roue d'échappement 2 et que la seconde partie comprend un second doigt d'actionnement
11 arrangé pour coopérer avec le premier doigt 14; et un palpeur 20 terminé par un
bec 21 arrangé pour coopérer avec le flanc montant 25 de l'entaille 22 pratiquée dans
le petit plateau 23.
[0009] De la description qui vient d'être donnée, on constate qu'on est en présence de tous
les composants nécessaires à réaliser un échappement à détente. Dans cet échappement,
la roue est libérée lorsque les plateaux tournent dans un sens alors qu'elle reste
bloquée lorsque les plateaux tournent dans l'autre sens. Ainsi l'impulsion au balancier
n'est donnée qu'une fois par oscillation pendant laquelle la roue d'échappement tourne
d'un pas angulaire tandis que, dans l'échappement à ancre, la même roue progresse
d'un demi-pas à chaque alternance. Cela constitue un des avantages de l'échappement
à détente puisque l'énergie perdue par suite de l'inertie de la roue d'échappement
n'intervient qu'une fois par oscillation au lieu d'une fois par alternance.
[0010] Par rapport à la première demande de brevet
européen No 03027929.3 citée ci-dessus, la présente invention est remarquable en ce que les premier et second
doigts d'actionnement 14 et 11 sont fixés rigidement respectivement sur le grand plateau
4 et sur le bloqueur 6 alors que dans la première demande citée un organe élastique
agit sur l'un des doigts d'actionnement autorisant ainsi ce doigt à entraîner le bloqueur
quand les plateaux tournent dans un premier sens et à s'escamoter quand lesdits plateaux
tournent dans le second sens. La présente invention fait donc abstraction de cet organe
élastique, en même temps qu'elle rend superflue l'utilisation d'une goupille d'arrêt.
[0011] Par rapport à la seconde demande de brevet
européen No 03028877.3 citée ci-dessus, la présente invention est remarquable en ce que les premier et second
doigts d'actionnement 14 et 11 sont arrangés pour coopérer entre eux de telle manière
que lorsque les plateaux 1 tournent dans un premier sens, le premier doigt 14 entraîne
le second doigt 11 pour dégager les moyens de blocage 80 de la roue d'échappement
2, le bec 21 du palpeur 20 étant entraîné ensuite par le flanc montant 25 de l'entaille
22 pour réengager les moyens de blocage dans la roue d'échappement, et de telle manière
que lorsque les plateaux 1 tournent dans un second sens, opposé au premier, le premier
doigt 14 entraîne le second 11 pour maintenir les moyens de blocage 80 engagés dans
la roue d'échappement 2. On remarquera que dans la seconde demande de brevet citée,
c'est le second doigt d'actionnement 11 qui est chargé de réengager les moyens de
blocage dans la roue d'échappement et qu'il n'est pas fait usage d'un palpeur terminé
par un bec. De ce fait les positions relatives des deux doigts d'entraînement sont
très différentes des positions utilisées dans la présente invention. Dès lors, dans
la présente invention, la rencontre des deux doigts, que ce soit dans un sens ou dans
l'autre de la rotation des plateaux, engendre une force tournante et naturelle sur
l'axe du bloqueur, cette rencontre n'engendrant de surcroît aucun risque de casse
du mécanisme.
[0012] On va décrire maintenant plusieurs formes d'exécution de l'invention qui se distinguent
entre elles essentiellement par les moyens de blocage 80 mis en oeuvre.
[0013] La première forme d'exécution est illustrée en figures 1 et 6 à 17. Les moyens de
blocage 80 présentent des première et seconde palettes 50 et 51 disposées l'une à
côté de l'autre. Ces palettes présentent respectivement des premier et second plans
de repos 34 et 35. Ces plans de repos sont inclinés l'un par rapport à l'autre pour
former une ligne de repos 36. Comme on va le voir plus bas en suivant l'analyse détaillée
des phases de fonctionnement de l'échappement, le premier plan 34 intercepte une dent
62 de la roue 2 quand le palpeur 20 est entraîné par le flanc montant 25 de l'entaille
22, les plateaux 1 tournant dans un premier sens. Suite à cela la dent 62 vient reposer
sur la ligne de repos 35. Le second plan 35 est ensuite escaladé par la même dent
62 quand le premier doigt 14 entraîne le second doigt 11, les plateaux 1 tournant
dans un second sens. Enfin la dent 62 revient sur la ligne de repos 35 quand le second
doigt quitte le premier,
[0014] Une oscillation complète du balancier est illustrée aux figures 6 à 17. On va en
analyser maintenant les différentes phases de fonctionnement.
[0015] En figure 6, les plateaux 4 et 23 tournent dans le sens de la flèche a. Le premier
doigt 14 surmontant le grand plateau 4 entre en contact avec le second doigt 11 du
bloqueur 6. Les palettes de repos 50 et 51 sont engagées à fond dans la dent 60 de
la roue 2 qui est bloquée. S'agissant ici du début du contact plateau-bloqueur, on
est au début du dégagement.
[0016] La fin du dégagement est montrée en figure 7. Les plateaux 4 et 23 tournant toujours
dans le sens de la flèche a, le doigt 14 entraîne le doigt 11 en faisant basculer
le bloqueur 6 dans le sens de la flèche f ce qui dégage les palettes 50 et 51 de la
dent 60 en imprimant à la roue 2 un léger mouvement de recul dans le sens de la flèche
g. Le bec 21 du palpeur 20 commence à pénétrer dans l'entaille 22 du petit plateau
23.
[0017] Le début de l'impulsion est présenté en figure 8. La roue 2. libérée des palettes
50 et 51, se met à tourner dans le sens de la flèche e, mue qu'elle est par la force
motrice conférée au rouage par le barillet. La dent 61 de la roue 2 rencontre la palette
d'impulsion 5 équipant le grand plateau 4 et relance les plateaux 1 dans le sens de
la flèche a.
[0018] En figure 9 l'impulsion est en cours. Le plateau 1 et la roue 2 continuent à tourner
dans le sens des flèches a et e respectivement. On parvient à la fin du contact plateau-bloqueur,
le doigt 14 s'apprêtant à passer sur la pointe du doigt 11. le bloqueur 6 qui basculait
dans le sens de la flèche f, s'apprête à basculer dans l'autre sens (flèche h).
[0019] En figure 10, la roue 2 continue à tourner dans le sens de la flèche e et continue
à entraîner les plateaux 1 par action de la dent 61 sur la palette d'impulsion 5 jusqu'au
moment où le bec 21 du palpeur 20 entre en contact avec le flanc montant 25 du petit
plateau 23. Dès cet instant le bloqueur 6 est entraîné dans le sens de la flèche h.
[0020] La figure 11 illustre la fin de l'impulsion de la dent 61 sur la palette 5. Dans
cette situation et suite à la rotation des plateaux 1 dans le sens de la flèche a,
le bec 21 a dépassé le flanc montant 25 de l'entaille 22 pratiquée dans le petit plateau
23 et se trouve alors en appui sur le pourtour circulaire 24 de ce petit plateau.
Le bloqueur 6 a continué à être entraîné dans le sens de la flèche h et arrive en
fin de retour. On voit que la dent 62, entraînée dans le sens de la flèche e, s'apprête
à être interceptée par les moyens de blocage 80.
[0021] La figure 12 montre la prise de repos. La dent 62 vient s'appuyer contre le premier
plan de repos 34 de la première palette de repos 50.
[0022] La figure 13 montre le repos total de la dent 62 contre les moyens de blocage constitués
ici des première et seconde palettes de repos 50 et 51. La pointe de la dent 62, poussée
par l'énergie cinétique de la roue 2, vient se loger sur la ligne de repos 36 formée
par l'inclinaison des premier et second plans de repos 34 et 35 appartenant respectivement
aux première et seconde palettes de repos 50 et 51. C'est l'effet de tirage bien connu
des horlogers, cet effet permettant de se passer de la goupille d'arrêt qui était
nécessaire au bon fonctionnement de l'échappement décrit dans la demande
européenne 03027929.3. La dent 62 vient donc se loger sur la ligne de repos 36, le second plan de repos
35 se dressant devant cette dent et l'empêchant de poursuivre sa route. La figure
13 montre encore que le bec 21 du palpeur 20 a décollé du pourtour circulaire 24 du
petit plateau 23 laissant toute liberté au balancier de parcourir son arc supplémentaire
et de terminer sa première alternance selon le sens montré par la flèche a. On notera
encore qu'à partir de cet instant l'échappement est résistant aux chocs qui pourraient
affecter la pièce d'horlogerie. En effet, un choc viendrait faire buter le bec 21
contre le pourtour 24 du petit plateau 23 sans qu'il en résulte un dégagement des
palettes 50 et 51, le retour de la dent 62 sur la ligne de repos 36 s'opérant immédiatement
grâce au tirage cité ci-dessus. Une fois la première alternance terminée, le balancier
inverse son sens et tourne dans le sens de la flèche b.
[0023] En figure 14, on a représenté l'échappement sur la fin de l'arc supplémentaire inverse,
soit vers la fin de la seconde alternance. Les plateaux 1 tournent dans le sens de
la flèche b. La figure montre la situation au moment où le second doigt 14 qui surmonte
le grand plateau 4 entre en contact avec le premier doigt 11 monté sur le bloqueur
6. Ce dernier est encore immobile et la dent 62 de la roue 2 est toujours logée sur
la ligne de repos 36 des palettes 50 et 51.
[0024] En figure 15, les plateaux 1 ont poursuivi leur course dans le sens de la flèche
b et le second doigt 14 a glissé sur un biseau 90 pratiqué à l'extrémité du premier
doigt 11 ce qui provoque la rotation du bloqueur 6 dans le sens de la flèche h. De
ce fait la dent 62 de la roue 2 escalade le second plan de repos 35 de la seconde
palette de repos 51, ce qui entraîne la roue 2 dans un léger mouvement de recul noté
ici par la flèche g.
[0025] En figure 16 les premier et second doigts 11 et 14 se sont séparés, les plateaux
1 tournant toujours dans le sens de la flèche b. Dès cet instant, la pointe de la
dent 62. poussée par l'énergie cinétique de la roue 2 qui tourne dans le sens de la
flèche e, redescend le second plan de repos 35 de la palette 51 pour venir se loger
sur la ligne de repos 36 comme cela est montré sur la figure 17. On a affaire ici
au même effet de tirage dont on a parlé à propos de la figure 13, mais agissant sur
le plan 35 de la palette 51. On pourrait appeler contre-tirage cet effet.
[0026] A partir de la situation présentée en figure 17, le balancier et avec lui les plateaux
1 terminent leur arc supplémentaire dans le sens de la flèche b puis changent de sens
(flèche a) pour recommencer une nouvelle oscillation, la seconde alternance étant
terminée.
[0027] Tous les détails qui ont été exposés ci-dessus montrent bien que la rencontre des
doigts 11 et 14 font naître un couple autour de l'axe de rotation du bloqueur 6 créant
ainsi un mouvement tournant naturel du bloqueur. Cela n'était pas le cas de la demande
européenne 03028877.3 citée plus haut où cette rencontre créait une force perpendiculaire à l'axe du bloqueur.
[0028] La deuxième forme d'exécution de l'invention est illustrée aux figures 2 et 18, 18a
à 21. Ici les moyens de blocage 80 présentent une seule palette de repos 52 munie
d'un bec 40, cette palette présentant un premier plan de repos 37. Chaque dent 3,
60, 62 de la roue d'échappement 2 comporte un second plan de repos 38 qui présente
à son tour une ligne de repos 39. Le premier plan de repos 37 de la palette 52 intercepte
une dent 62 de la roue 2 quand le bec 21 du palpeur 20 est entraîné par le flanc montant
25 de l'entaille 22 et quand les plateaux 1 tournent dans un premier sens a. Suite
à cela le bec 40 de la palette 52 vient reposer sur la ligne de repos 39. Le second
plan de repos 38 est ensuite escaladé par le même bec 40 quand le premier doigt 14
entraîne le second doigt 11 et quand les plateaux 1 tournent dans un second sens b.
Enfin le bec 40 de la palette 52 revient sur la ligne de repos 39 quand le second
doigt quitte le premier.
[0029] On va passer en revue maintenant différentes phases de fonctionnement de la seconde
forme d'exécution de l'invention en s'aidant des figures 18, 18a à 21 et en se limitant
à la seconde alternance de l'oscillation du balancier.
[0030] En figures 18, et 18a on a représenté l'échappement sur la fin de l'arc supplémentaire
inverse, soit vers la fin de la seconde alternance. Les plateaux 1 tournent dans le
sens de la flêche b. La figure montre la situation où le second doigt 14 qui surmonte
le grand plateau 4 entre en contact avec le premier doigt 11 monté sur le bloqueur
6. Ce dernier est encore immobile et le bec 40 de la palette 52 repose sur la ligne
de repos 39 du plan de repos 38.
[0031] En figure 19, les plateaux 1 ont poursuivi leur course dans le sens de la flèche
b et le second doigt 14 a glissé sur un biseau 90 pratiqué à l'extrémité du premier
doigt 11, ce qui provoque la rotation du bloqueur 6 dans le sens de la flèche h. De
ce fait, le bec 40 de la palette 52 escalade le second plan de repos 38, ce qui entraîne
la roue 2 dans un léger mouvement de recul noté ici par la flèche g.
[0032] En figure 20 les premier et second doigts 11 et 14 se sont séparés, les plateaux
1 tournant toujours dans le sens de la flèche b. Dès cet instant, le bec 40 de la
palette 52, poussé par l'énergie cinétique de la roue 2 qui tourne dans le sens de
la flèche e, redescend le second plan de repos 38 pour venir se loger sur la ligne
de repos 39, comme cela est montré à la figure 21. On a affaire ici à l'effet de contre-tirage
dont on a parlé à propos de la figure 17.
[0033] A partir de la situation montrée en figure 21, le balancier et avec lui les plateaux
1 terminent leur arc supplémentaire dans le sens de la flèche b, puis changent de
sens (flèche a) pour recommencer une nouvelle oscillation, la seconde alternance étant
terminée.
[0034] On remarquera ici que ce deuxième mode d'exécution de l'invention présente l'avantage
de faire appel à une seule palette 52 de forme simple et de fabrication aisée. La
roue d'échappement 2 affectée de plans de repos 38 ne présente pas non plus de difficulté
de fabrication.
[0035] La troisième forme d'exécution de l'invention sera expliquée maintenant avec l'aide
de la figure 3. Les moyens de blocage 80 comportent ici des première et seconde palettes
53 et 54 disposées l'une sur l'autre et présentent respectivement des premier et second
plans de repos 42 et 43. Ces plans sont inclinés l'un par rapport à l'autre pour former
une ligne de repos 44. Le premier plan de repos 42 intercepte une dent 62 de la roue
2 quand le bec 21 du palpeur 20 est entraîné par le flanc montant 25 de l'entaille
22 et quand les plateaux 1 tournent dans le premier sens a. La dent 62 vient reposer
ensuite sur la ligne de repos 44 par effet de tirage. Suite à cela, cette dent 62
escalade le second plan de repos 43 quand le premier doigt 14 entraîne le second doigt
11 et quand les plateaux 1 tournent dans le second sens b. Enfin la dent 62 revient
sur la ligne de repos 44 quand le second doigt quitte le premier et cela par effet
de contre-tirage.
[0036] La quatrième forme d'exécution de l'invention fait référence à la figure 4. Les moyens
de blocage 80 comportent une seule palette de repos 7. Cette dernière présente un
premier plan de repos 31 situé à l'avant de la palette et un second plan de repos
32 situé à l'arriére de la même palette. Les premier et second plans de repos sont
inclinés l'un par rapport à l'autre pour former une ligne de repos 33. Le premier
plan de repos 31 intercepte une dent 62 de la roue 2 quand le bec 21 du palpeur 20
est entraîné par le flanc montant 25 de l'entaille 22 et quand les plateaux 1 tournent
dans le premier sens a. La dent 62 vient reposer ensuite sur la ligne de repos 33.
Suite à cela la même dent 62 escalade le second plan de repos 32 quand le premier
doigt 14 entraîne le second doigt 11 et quand les plateaux 1 tournent dans le second
sens b. Enfin la dent 62 revient sur la ligne de repos 3 quand le second doigt quitte
le premier.
[0037] Les moyens de blocage 80 décrits ci-dessus sont analogues aux moyens exposés à la
figure 1 exception faite de la palette 7 qui est faite d'une pièce. On remarquera
cependant que la fabrication d'une telle palette monobloc n'est pas aisée et que sa
mention dans cette description n'est explicitée que dans le souci de présenter une
liste exhaustive de moyens de blocage.
[0038] La cinquième forme d'exécution de l'invention se rapporte à la figure 5. Les moyens
de blocage 80 comportent des première et seconde palettes de repos 55 et 56. Ces demières
coopèrent respectivement avec des première et seconde dents 62 et 63 de la roue d'échappement
2. Ces première et seconde palettes 55 et 56 présentent respectivement des premier
et second plans de repos 70 et 71. Le premier plan de repos 70 intercepte la première
dent 62 de la roue 2 quand le bec 21 du palpeur 20 est entraîné par le flanc montant
25 de l'entaille 22 et quand les plateaux 1 tournent dans le premier sens a. La seconde
dent 63 de la roue 2 escalade ensuite le second plan de repos 71 de la palette 56
quand le premier doigt 14 entraîne le second doigt 11 et quand les plateaux 1 tournent
dans le second sens b. Lesdits premier et second plans de repos 70 et 71 sont inclinés
l'un par rapport à l'autre de telle manière que la seconde dent 63 vient reposer sur
une ligne de repos 72 située sur le second plan de repos 71 de la seconde palette
56 après l'interception de la première dent 62 par la première palette 55 et après
l'entraînement du second doigt 11 par le premier doigt 14.
[0039] Ainsi se termine l'énumération des moyens de blocage aptes à assurer le bon fonctionnement
de l'échappement à détente selon la présente invention. On l'a déjà fait remarquer,
cet échappement fait abstraction de tout ressort et s'apparente en cela à l'échappement
décrit dans la demande
européenne No 03028877.3 tout en proposant les importantes améliorations exposées dans la description ci-dessus.
Il va de soi cependant que si l'on en reste à l'échappement décrit dans la demande
citée. on pourrait équiper ledit échappement des différents moyens de blocage décrits
dans la présente invention.
1. Echappement à détente pour pièce d'horlogerie comprenant une roue d'échappement (2),
munie de dents (3), un balancier sur l'axe (16) duquel sont fixés des plateaux (1)
comportant un grand plateau (4) équipé d'une palette d'impulsion (5) et surmonté d'un
premier doigt (14) d'actionnement, et d'un petit plateau (23) dans le pourtour circulaire
(24) duquel est pratiquée une entaille (22), et un bloqueur (6) en forme de bascule
articulée sur un axe (8), ce bloqueur portant des moyens de blocage (80) de la roue
d'échappement (2) un second doigt (11) d'actionnement et un palpeur (20) terminé par
un bec (21) arrangé pour coopérer avec un flanc montant (25) que présente l'entaille
(22) du petit plateau (23), caractérisé en ce que les premier (14) et second (11) doigts d'actionnement sont fixés rigidement respectivement
sur le grand plateau (4) et sur le bloqueur (6) et arrangés pour coopérer entre eux
de telle manière que lorsque les plateaux (1) tournent dans un premier sens (a), le
premier doigt (14) entraîne le second (11) pour dégager les moyens de blocage (80)
de la roue d'échappement (2), le bec (21) du palpeur (20) étant entraîné ensuite par
le flanc montant (25) de l'entaille (22) pour réengager les moyens de blocage dans
la roue d'échappement, et de telle manière que lorsque les plateaux (1) tournent dans
un second sens (b), opposé au premier, le premier doigt (14) entraîne le second (11)
pour maintenir les moyens de blocage (80) engagés dans la roue d'échappement (2).
2. Echappement à détente selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de blocage (80) présentent des première (50) et seconde (51) palettes
disposées l'une à côté de l'autre et présentant respectivement des premier(34) et
second (35) plans de repos inclinés l'un par rapport à l'autre pour former une ligne
de repos (36), le premier plan (34) interceptant une dent (62) de la roue (2) quand,
les plateaux (1) tournant dans le premier sens (a), le bec (21) du palpeur (20) est
entraîné par le flanc montant (25) de l'entaille (22), ensuite de quoi la dent (62)
vient reposer sur la ligne de repos (36), cette dent escaladant enfin le second plan
de repos (35) quand, les plateaux (1) tournant dans le second sens (b), le premier
doigt (14) entraîne le second doigt (11), ladite dent (62) revenant sur la ligne de
repos (36) quand le second doigt quitte le premier.
3. Echappement à détente selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de blocage (80) comportent une seule palette de repos (52) pourvue d'un
bec (40), cette palette présentant un premier plan de repos (37)et que chaque dent
(3, 60, 62) de la roue d'échappement (2) présente un second plan de repos (38) présentant
à son tour une ligne de repos (39), le premier plan (37) interceptant une dent (62)
de la roue (2) quand, les plateaux (1) tournant dans le premier sens (a), le bec (21)
du palpeur (20) est entraîné par le flanc montant (25) de l'entaille (22), ensuite
de quoi le bec (40) de la palette (52) vient reposer sur la ligne de repos (39), ce
bec (40) escaladant enfin le second plan de repos (38) quand, les plateaux (1) tournant
dans le second sens (b), le premier doigt (14) entraîne le second doigt (11), ledit
bec (40) revenant sur la ligne de repos (39) quand le second doigt quitte le premier.
4. Echappement à détente selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de blocage (80) comportent des première (53) et seconde (54) palettes
de repos disposées l'une sur l'autre et présentant respectivement des premier (42)
et second (43) plans de repos inclinés l'un par rapport à l'autre pour former une
ligne de repos (44), le premier plan (42) interceptant une dent (62) de la roue (2)
quand, les plateaux (1) tournant dans le premier sens (a), le bec (21) du palpeur
(20) est entraîné par le flanc montant (25) de l'entaille (22), en suite de quoi la
dent (62) vient reposer sur la ligne de repos (44), cette dent (62) escaladant enfin
le second plan de repos (43) quand, les plateaux (1) tournant dans le second sens
(b) le premier doigt (14) entraîne le second doigt (11), ladite dent (62) revenant
sur la ligne de repos (44) quand le second doigt quitte le premier.
5. Echappement à détente selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de blocage (80) comportent une seule palette de repos (7) présentant un
premier plan de repos (31) situé à l'avant de la palette et un second plan de repos
(32) situé à l'arrière de la palette le second plan étant incliné par rapport au premier
pour former une ligne de repos (33), le premier plan (31) interceptant une dent (62)
de la roue (2) quand, les plateaux (1) tournant dans le premier sens (a), le bec (21)
du palpeur (20) est entraîné par le flanc montant (25) de l'entaille (22), ensuite
de quoi la dent de la roue vient reposer sur la ligne de repos (33), cette dent escaladant
enfin le second plan de repos (32) quand, les plateaux (1) tournant dans le second
sens (b), le premier doigt (14) entraîne le second doigt (11), ladite dent revenant
sur la ligne de repos (33) quand le second doigt quitte le premier.
6. Echappement à détente selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de blocage (80) comportent des première (55) et seconde (56) palettes
de repos coopérant respectivement avec des première (62) et seconde (63) dents de
la roue d'échappement (2), ces première et seconde palettes présentant respectivement
des premier (70) et second (71) plans de repos, le premier plan de repos (70) interceptant
la première dent (62) de la roue (2) quand, les plateaux (1) tournant dans le premier
sens (a), le bec (21) du palpeur (20) est entraîné par le flanc montant (25) de l'entaille
(22), la seconde dent (63) de la roue (2) escaladant ensuite le second plan de repos
(71) quand les plateaux (1) tournant dans le second sens (b), le premier doigt (+4)
entraîne le second doigt (11), lesdits premier et second plans de repos étant inclinés
l'un par rapport à l'autre de telle façon que la seconde dent (63) vient reposer sur
une ligne de repos (72) située sur le second plan de repos (71) dé la seconde palette
(56) après l'interception de la première dent (62) par la première palette (55) et
après l'entraînement du second doigt (11) par le premier (14).