Domaine technique
[0001] La présente invention concerne un mouvement horloger, en particulier des parties
constitutives de son mécanisme de mise à l'heure.
Etat de la technique
[0002] Dans les mouvements d'horlogerie utilisés dans les montres, et plus particulièrement
dans les montres bracelet, la mise à l'heure s'effectue au moyen d'une tige de mise
à l'heure. Cette dernière est maintenue en place par une tirette qui assure, par ailleurs,
le déplacement d'autres pièces constitutives du mécanisme qui permettent la mise à
l'heure de la montre lorsque la tige est en position tirée.
[0003] Pour que ces fonctions puissent s'effectuer de manière sûre, il est nécessaire que
la tige soit bien guidée dans le bâti du mouvement et que la tirette ait une bonne
assise, ce qui garantit la bonne tenue de la tige par la tirette.
[0004] Dans certains types de mouvements, comme celui décrit dans le brevet
CH 623 192, délivré le 29 mai 1981 au nom de la Demanderesse, la solution décrite ci-dessus ne peut être appliquée,
à cause de contraintes de construction qui empêcheraient un bon guidage de la tige
et une assise suffisante d'une éventuelle tirette. Ce mouvement est de forme baguette
comportant trois ponts étroits, en formes de barrettes, superposés et assemblés par
des vis agencées au travers de leurs extrémités. La place y manque pour assurer les
fonctions évoquées ci-dessus. C'est pourquoi ce mouvement est équipé d'un mécanisme
de mise à l'heure dont la tige est disposée dans le fond de la boite, de telle sorte
que son axe est parallèle à ceux des aiguilles. Cette solution implique obligatoirement
que la montre doit être retirée du bras pour assurer le remontage et la mise à l'heure.
Divulgation de l'invention
[0005] La présente invention a pour but principal de pallier l'inconvénient de l'art antérieur
susmentionné en proposant, de manière alternative, un mouvement pour pièce d'horlogerie
présentant un encombrement réduit, au moins suivant une direction autre que son épaisseur,
et comprenant une couronne de mise à l'heure accessible alors que la montre est portée
au poignet.
[0006] A cet effet, la présente invention concerne notamment un tel mouvement, préférablement
de type baguette, dans lequel la tige de mise à l'heure est orientée suivant la direction
longitudinale du mouvement et présente une portion relativement courte à l'intérieur
du mouvement. Ainsi, lorsque le mouvement est monté dans une boîte de montre, la couronne
de mise à l'heure est agencée sur un côté de la boîte et est, par conséquent, accessible
tandis que la montre est portée au poignet.
[0007] Un but supplémentaire de la présente invention est de garantir une bonne stabilité
des éléments du mécanisme de mise à l'heure malgré les faibles dimensions des éléments
de bâti, comme la platine ou les ponts.
[0008] En particulier, il est important de disposer d'une grande précision dans les mouvements
des pièces mobiles du mécanisme de mise à l'heure, ainsi que dans le positionnement
des pièces dont la fonction est de guider ou d'actionner ces pièces mobiles, comme
c'est le cas de la tige de mise à l'heure et de sa tirette.
[0009] De manière conventionnelle, la tirette comprend une planche reposant principalement
sur la platine, côté cadran, et est maintenue en place par un organe de pivotement,
typiquement une vis de tirette disposée au travers de la platine, sa tête étant située
du côté ponts. Le pied de la vis porte un filetage coopérant avec un taraudage ménagé
dans un trou de la planche de tirette, la vis définissant un axe de pivotement de
la tirette. Une première extrémité de la tirette comprend un plot engagé dans une
gorge de la tige de remontoir permettant de maintenir celle-ci en place dans le mouvement.
La seconde extrémité de la tirette agit sur une bascule commandant le déplacement
d'un pignon coulant.
[0010] Dans sa position poussée, la tige de remontoir permet de remonter un ressort de barillet
par un mouvement de rotation. Lorsqu'elle est tirée, la tige de remontoir entraîne
la première extrémité de la tirette qui pivote sur la vis de tirette et agit sur la
bascule pour déplacer le pignon coulant. La tige de remontoir peut alors être manipulée
pour effectuer la mise à l'heure du mouvement.
[0011] Toutefois, cette structure conventionnelle est mal adaptée au maintien de la tirette
par rapport à son axe de pivotement, particulièrement lorsque la platine présente
des dimensions réduites et n'offre qu'une faible surface pour le support de la tirette.
[0012] Ainsi, la présente invention concerne plus précisément un mouvement horloger du type
décrit plus haut, caractérisé par le fait que l'organe de pivotement comporte des
premier et deuxième pivots disposés de part et d'autre de la planche de tirette et
engagés dans le bâti.
[0013] Grâce à cette caractéristique, le positionnement de l'axe de rotation de la tirette
est amélioré et permet de garantir la fiabilité du passage entre les fonctions de
remontage du mouvement et de mise à l'heure lors des déplacements de la tige de remontoir
suivant sa direction axiale.
[0014] De manière préférée, la présente invention prévoit également des moyens supplémentaires
permettant d'améliorer le guidage de la tige de mise à l'heure.
Brève description des dessins
[0015] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus
clairement à la lecture de la description détaillée d'un mode de réalisation préféré
qui suit, faite en référence aux dessins annexés donnés à titre d'exemples non limitatifs
et dans lesquels:
[0016] - la figure 1 représente une vue éclatée simplifiée d'une partie du mouvement horloger,
montré côté ponts, selon un mode de réalisation préféré de la présente invention;
[0017] - la figure 2 représente une vue de dessus simplifiée de la partie du mouvement représentée
sur la figure 1, lorsque ses éléments constitutifs sont assemblés;
[0018] - la figure 3 est une vue de dessus, du côté cadran, du mouvement de la figure 1,
lorsqu'il est complet;
[0019] - la figure 4a est une vue en coupe transversale simplifiée d'un premier détail de
construction du mouvement représenté sur les figures précédentes, réalisée suivant
la ligne L1 de la figure 1;
[0020] - la figure 4b est une vue en coupe transversale simplifiée d'un second détail de
construction du mouvement représenté sur les figures précédentes, réalisée suivant
la ligne L2 de la figure 2, et
[0021] - la figure 5 est une vue en coupe transversale simplifiée d'un troisième détail
de construction du mouvement représenté sur les figures précédentes, selon une variante
préférée de réalisation, la coupe étant réalisée suivant la ligne L3 de la figure
2.
Mode(s) de réalisation de l'invention
[0022] La figure 1 représente, en éclaté, une partie de mouvement d'horlogerie muni d'un
mécanisme de mise à l'heure selon l'invention. Ce mouvement comprend une platine 1
qui présente une forme générale allongée délimitée par une première et une seconde
portions d'extrémité transversales 2 et 3, dont la largeur correspond à la largeur
du mouvement assemblé.
[0023] La première portion d'extrémité 2 comporte deux tenons 4, 5 destinés à assembler
des éléments constitutifs du mécanisme de mise à l'heure du mouvement.
[0024] En particulier, la première portion d'extrémité 2 présente un évidement 6, entre
les deux tenons 4 et 5, dans lequel est disposée une tirette 7 de remontoir.
[0025] La tirette 7 comporte une planche formée d'une première portion 8 et d'une seconde
portion 15. La portion 8 porte, à une première extrémité libre 9, un premier plot
10 de tige de remontoir. Elle présente un trou 11 taraudé destiné à coopérer avec
une portion filetée de vis de tirette 12, et un coude 13, à distance du premier plot
10, suivi d'une langue incurvée 14. La seconde portion 15 de tirette, d'épaisseur
moindre que celle de la première portion, s'étend dans le prolongement de la languette
14 jusqu'à une seconde extrémité libre 16, portant un second plot 17.
[0026] Lorsque la tirette 7 est mise en place sur la platine, le second plot 17 est engagé
dans la gorge 18 d'une bascule 19, située du côté cadran de la platine 1 et qui sera
décrite plus en détail en relation avec la figure 3.
[0027] Un sautoir de tirette 20 est engagé sur le tenon 4 par un premier trou principal
21. Un tenon supplémentaire 22 de la platine 1 est prévu pour coopérer avec un second
trou 23 de positionnement du sautoir de tirette. Le sautoir de tirette 20 présente
une forme allongée et recourbée se terminant par un bec 24 destiné à coopérer avec
la langue incurvée 14 de la tirette pour assurer le positionnement de cette dernière.
[0028] Un ressort 25 est également engagé sur les tenons 4 et 22, pour agir par le biais
d'un bec 26, avec le rochet de barillet (visible sur la figure 3).
[0029] Un pont intermédiaire 27 muni notamment de deux trous 29 adaptés pour coopérer avec
les tenons 4 et 5 est monté sur la platine 1. Il comprend un trou 30 d'axe parallèle
à la direction longitudinale du mouvement, de forme générale cylindrique et débouchant
dans sa face située en regard de la platine (visible sur la figure 4a). Le trou 30
est destiné à loger et positionner la tige de remontoir 28, avec interposition d'une
bague 31 fendue sur toute sa longueur, de diamètre légèrement inférieur au diamètre
du trou 30. La tige 28 comprend une portion cylindrique 28a, coopérant avec le tube
31, qui permet son pivotement et sa translation en référence au pont 27. La tige 28
présente une gorge 32 dans laquelle le plot 10 de la tirette 7 est engagé lorsque
le mécanisme de remontage est assemblé.
[0030] Un carré 33 est ménagé à la suite de la portion cylindrique 28a, celui-ci s'étendant
jusqu'à l'extrémité de la tige 28 située dans le mouvement. Un pignon de remontoir
34 présentant un trou 34a, adapté pour coopérer avec le carré 33 de la tige de remontoir,
est disposé adjacent au pont intermédiaire 27 en étant monté sur la tige de remontoir
28. Plus précisément, le carré 33 et le trou 34a sont agencés de manière à ce qu'une
rotation de la tige 28 fasse tourner le pignon 34, tout en permettant une translation
de l'un par rapport à l'autre.
[0031] Un élément 35 supplémentaire, adjacent au pont intermédiaire 27, est prévu pour garantir
le maintien de la tige 28 et du pignon 34 de remontoir dans leurs positions respectives.
Il comporte un trou 36 à l'intérieur duquel s'engage le carré 33. Le pignon de remontoir
34 est maintenu axialement dans l'espace compris entre le pont 27 et l'élément 35.
Ce dernier présente en outre des oreilles 37 destinées à recouvrir partiellement le
pont intermédiaire 27, celles-ci portant des tubes 38 s'étendant en direction de la
platine 1 pour s'engager dans les trous 29 du pont intermédiaire 27 et entourer les
tenons 4 et 5. Les tubes 38 permettent de garantir le bon positionnement de l'élément
supplémentaire 35 à la fois par rapport au pont intermédiaire 27 et par rapport à
la platine 1, par le biais des tenons 4 et 5.
[0032] Deux vis 39 sont insérées dans les tubes 38 de l'élément supplémentaire 35, pour
coopérer avec des taraudages ménagés à l'intérieur des tenons 4 et 5, et assurer l'assemblage
des éléments qui viennent d'être décrits.
[0033] La vis de tirette 12 est logée à l'intérieur d'un trou 40 ménagé dans le pont intermédiaire
27. Elle définit l'axe de rotation de la tirette 7. Elle est munie d'un filetage 41
destiné à coopérer avec le trou 11 de la tirette, de manière connue.
[0034] Elle présente, en outre une extrémité libre 42, s'étendant au-delà du filetage 41,
et destinée à être insérée à l'intérieur d'un trou 43 pratiqué dans la platine 1,
comme cela sera exposé plus en détail en relation avec les figures 4a et 4b.
[0035] Par ailleurs, la platine 1 présente, entre ses deux extrémités 2 et 3, une pluralité
d'emplacements, trous et paliers destinés à porter des composants conventionnels de
mouvement horloger qui ne seront pas décrits en détail dans le présent exposé dans
la mesure où ils ne concernent pas directement le coeur de l'invention.
[0036] La figure 2 représente une vue de dessus de la partie du mouvement représentée sur
la figure 1, lorsque ses éléments constitutifs sont assemblés.
[0037] On distingue que la platine 1 comporte une noyure 50 destinée à loger le barillet
du mouvement et ménagée à proximité de sa première extrémité 2.
[0038] La bascule 19 porte un premier renvoi 51 de mise à l'heure, en prise, dans la position
représentée sur cette figure, avec un deuxième renvoi 52, lui-même en prise avec un
troisième renvoi 53. Les deuxième et troisième renvois 52, 53 sont disposés au fond
de la noyure 50 de barillet.
[0039] Une plaquette 54 de positionnement du ressort 25 a également été représentée, celle-ci
permettant d'assurer le maintien du ressort 25 suivant la direction de l'épaisseur
du mouvement.
[0040] On constate également sur la figure 2 que la bascule 19 porte un renvoi de remontage
55, destiné à engrener avec le rochet du barillet (visible sur la figure 3) lors des
opérations de remontage du ressort de barillet.
[0041] Un tube 56, dont seule une extrémité est apparente sur cette figure, est agencé au
travers de la platine 1 pour définir un pivot pour la bascule 19.
[0042] La figure 3 représente une vue de dessus du côté cadran du mouvement complet selon
le mode de réalisation préféré de la présente invention.
[0043] On distingue sur cette figure, depuis la seconde extrémité 3 de la platine 1 et en
direction de la première extrémité 2, le balancier 60, avec son spiral 61, la roue
d'échappement 62, la roue de minuterie 63, un mobile de réduction 64, la roue des
heures 65, la roue de grande moyenne 66, le barillet 67 et le rochet de barillet 68.
[0044] D'autre part, la structure et le fonctionnement de la bascule 19 apparaissent plus
clairement sur cette figure, en relation avec la description des organes disposés
côté cadran.
[0045] Une roue de couronne 69, coaxiale au tube 56 sur lequel pivote la bascule, est agencée
en prise permanente avec le pignon de remontoir 34. Par ailleurs, elle engrène en
permanence avec une première roue de mise à l'heure 70, qui entraîne une deuxième
roue de mise à l'heure 71. La deuxième roue intermédiaire de mise à l'heure 71 est
montée coaxiale et solidaire du premier renvoi 51 de mise à l'heure, ce dernier étant
disposé du côté ponts de la bascule, comme précédemment mentionné en relation avec
la figure 3.
[0046] La roue de couronne 69 engrène, en outre, en permanence avec une roue intermédiaire
72, montée coaxiale et solidaire du renvoi de remontage 55, ce dernier étant situé
du côté ponts de la bascule.
[0047] La bascule 19 présente deux bras 73, à distance de son axe de pivotement et de part
et d'autre de celui-ci, s'étendant jusqu'à la première extrémité 2 de la platine 1.
Chacune des extrémités libres (non visibles) des bras 73 est maintenue dans une rainure
(non visibles) de la platine 1 par des plaquettes 74, dans le but d'améliorer la stabilité
et le guidage de la bascule 19, en particulier lorsqu'elle est dans l'une ou l'autre
des positions de mise à l'heure et de remontage.
[0048] Les figures 4a et 4b, représentant des vues en coupe de détails de construction du
mouvement qui vient d'être décrit, permettent de mieux comprendre comment est contrôlé
le pivotement de la bascule 19, grâce à la structure particulière de la tirette 7.
[0049] La figure 4a représente une vue en coupe transversale, réalisée selon un plan perpendiculaire
au plan moyen de la platine 1 et contenant la ligne référencée L1 sur la figure 1.
La première portion 8 de la tirette 7 est particulièrement apparente sur cette figure.
La vis de tirette 12 est ici représentée dans sa position fonctionnelle, c'est-à-dire
lorsqu'elle est insérée dans le trou 40 du pont intermédiaire 27, puis vissée dans
le trou 11 de la tirette 7. Le vissage de la vis dans la tirette est effectué jusqu'à
ce que la tirette se trouve en butée contre la partie cylindrique 75 de la vis logée
dans le pont intermédiaire 27. Dans cette configuration, la tirette est positionnée
suivant une direction sensiblement parallèle au plan moyen de la platine 1, en définissant
un dégagement entre elle et l'évidement 6 de la platine. De ce fait, la première portion
8 de la tirette n'est pas supportée par la platine lorsque la tirette est dans sa
position fonctionnelle. D'autre part, lorsque le vissage est complet, le plot 10 de
la tirette se trouve en place, à l'intérieur de la gorge 32 de la tige de remontoir
28. Ainsi, de manière connue, le plot de tirette est entraîné par les mouvements de
la tige de remontoir suivant sa direction axiale, ce qui provoque le pivotement de
la tirette sur la vis 12 de tirette. Comme mentionné précédemment en relation avec
la description de la figure 1, la vis 12 de tirette présente une extrémité libre 42
s'étendant au-delà du filetage 41 et logée dans un trou 43 de la platine 1 pour former
un pivot. Cette caractéristique particulière de la vis 12 de tirette selon la présente
invention, permet, par rapport aux structures connues de l'art antérieur, d'en améliorer
le maintien, ainsi que la stabilité et le positionnement de la tirette 7 en référence
à la platine 1.
[0050] Une telle caractéristique est encore plus avantageuse lorsqu'elle est mise en oeuvre
dans un mouvement du type de celui décrit dans le présent exposé. En effet, la platine
1, en présentant un encombrement réduit, ne permet pas de supporter une partie importante
de la planche de la tirette comme c'est le cas dans les mouvements conventionnels.
Ainsi, l'amélioration de la stabilité de la vis de tirette 12 pallie au défaut de
maintien de la tirette 7 par la platine 1.
[0051] On constate sur la figure 4a qu'un pont 76 est monté sur le pont intermédiaire 27,
ce pont s'étendant entre les première et seconde extrémités 2 et 3 de la platine 1,
de manière analogue à ce qui est décrit dans le brevet
CH 623 192 précité. Le pont 76 est rendu solidaire du pont intermédiaire par deux vis 77 dont
une seule est visible sur la figure 4a.
[0052] Le pont 76 comporte un trou 78 d'accès à la tête de la vis 12 de tirette présentant
deux portions successives, de diamètres différents, définissant entre-elles un épaulement
79 à l'intérieur du trou 78. La tête de la vis 12 de tirette comprend deux portions
successives, dont une première 80, d'extrémité, avec un premier diamètre et, une seconde
81, d'un second diamètre supérieur au diamètre de la première portion et au diamètre
de l'épaulement 79. Par conséquent, lorsque le pont 76 est mis en place sur le pont
intermédiaire 27, la vis 12 de tirette ne peut pas être retirée de son emplacement.
Toutefois, la tête de la vis 12 de tirette est accessible depuis la face supérieure
82 du pont 76, pour permettre de dévisser la vis de tirette et libérer la tige de
remontoir, de manière conventionnelle, pour procéder au déboîtage du mouvement. Lors
d'une telle opération, le dévissage de la vis 12 de tirette entraîne une translation
de la tirette dans le dégagement, en direction de la platine 1, puisque la vis 12
reste dans sa position axiale de service dans laquelle elle est maintenue par le pont
76.
[0053] Le fait que la vis 12 de tirette ne peut être extraite de son emplacement, lorsque
le pont 76 est en place, permet d'éviter qu'elle ne soit perdue en effectuant une
opération de déboitage.
[0054] La figure 4b représente une vue en coupe transversale de la tirette 7, selon un plan
perpendiculaire au plan de la figure 2 et contenant la ligne référencée L2, rendant
plus visible le défaut de support offert par la platine 1 à la tirette 7, ainsi que
l'interaction de cette dernière avec la bascule 19.
[0055] Alors que, généralement la tirette repose quasi intégralement sur la platine, on
constate, sur la figure 4b, que la totalité de la seconde portion 15 de la tirette
7 ne repose ni sur la platine 1, ni sur aucune autre pièce fixe du mouvement. Toutefois,
grâce aux caractéristiques selon la présente invention, en particulier celles décrites
en relation avec la figure 4a, la stabilité et le positionnement de la tirette 7 sont
assurés pour lui permettre de remplir sa fonction principale, à savoir commander les
mouvements de pivotement de la bascule 19. Dans ce but, la tirette 7 est en liaison
avec la gorge 18 de la bascule 19 par son plot 17.
[0056] De manière générale et en relation avec l'ensemble des figures, on comprend qu'en
fonction de la position de la tige de remontoir 28, la tirette peut également prendre
deux positions extrêmes, l'une de remontoir, l'autre de mise à l'heure. La forme particulière
de la gorge 18 définit des butées correspondant aux positions extrêmes de la tirette.
[0057] Lorsque la tirette 7 est déplacée vers sa position de remontoir, sa seconde portion
15 est éloignée de la platine 1 en exerçant une force de traction dans cette direction
sur la gorge 18 de la bascule 19. La partie de la bascule 19 dans laquelle la gorge
18 est ménagée est donc également écartée de la platine 1. Ainsi, dans cette position,
le premier renvoi 51 est également éloigné de la platine et n'est, par conséquent,
pas en prise avec le deuxième renvoi 52. D'autre part, l'autre côté de la bascule
est rapproché de la platine 1 et permet l'engrenage du renvoi de remontage 55 avec
le rochet de barillet 68.
[0058] Dans cette position de la tige de remontoir 28, et donc de la bascule 19, tout mouvement
de rotation de la tige de remontoir entraîne une rotation du rochet de barillet 68
pour remonter le ressort du barillet 67. Plus précisément, on prévoit préférablement,
de manière connue, un encliquetage entre la roue intermédiaire 72 et le renvoi 55.
Ainsi, le rochet de barillet 68 n'est entraîné que lors des mouvements de rotation
de la tige de remontoir dans le sens horaire, sous l'effet combiné de l'action du
ressort 25 sur le rochet de barillet 68 et de l'encliquetage (non représenté).
[0059] Lorsque la tige de remontoir 28 est tirée, elle entraîne le plot 10 de la tirette
7, via la gorge 32. La tirette pivote alors sur la vis 12 de tirette, en rapprochant
sa seconde portion 15 de la platine 1.
[0060] Pendant le pivotement de la tirette 7, le plot 17 exerce une force sur la gorge 18
de la bascule 19 provoquant un pivotement de cette dernière autour du tube 56. Dans
ce mouvement de pivotement, le premier renvoi 51 se rapproche de la platine 1 tandis
que le renvoi de remontage 55 s'en écarte. Le premier renvoi 51 vient se placer en
prise avec le deuxième renvoi 52 de mise à l'heure, tandis que le renvoi 55 se sépare
du rochet de barillet 68.
[0061] Dans cette position, les mouvements de rotation de la tige de remontoir 28, dans
un sens ou dans l'autre, entraînent la rotation de la chaussée, par les deux renvois
52 et 53, et donc de la roue des heures 65, pour effectuer la mise à l'heure de la
pièce d'horlogerie dans laquelle le mouvement est mis en oeuvre. Bien entendu, dans
ce cas également, une friction, prévue préférablement au niveau de la roue de grande
moyenne 66, permet d'éviter des dommages qui pourraient être causés au rouage d'entraînement
pendant les opérations de mise à l'heure.
[0062] La figure 5 représente une variante préférée du mouvement selon la présente invention
dans une vue en coupe transversale suivant un plan perpendiculaire au plan de la figure
2 et contenant la ligne L3.
[0063] Selon cette variante, le pignon de remontoir 34 comprend un canon 34b coaxial au
trou 34a et orienté en direction de l'intérieur du mouvement. Le diamètre externe
du canon 34b est légèrement inférieur au diamètre du trou 36 de l'élément supplémentaire
35, à l'intérieur duquel il est inséré. Grâce à cette caractéristique avantageuse,
le canon 34b contribue à stabiliser le pignon de remontoir 34 par rapport à la platine.
[0064] La section interne du canon 34b est identique à la section du trou 34a, de sorte
que la forme interne du canon 34b est sensiblement complémentaire de celle du carré
33 de la tige de remontoir 28. Les dimensions respectives du canon 34b et du carré
33 sont telles qu'un léger jeu est préférablement ménagé entre eux.
[0065] Par ailleurs, on constate également sur la figure 5 que le tube 56 présente un trou
central taraudé coopérant avec le pied d'une vis à portée 83, engagée dans la platine
1 à partir de son côté cadran.
[0066] Un tenon 84 est agencé autour du tube 56, en étant interposé entre la tête de la
vis 83 et la platine 1 dans le but d'assurer le positionnement de la vis par rapport
à la platine. La tête de la vis 83 étant relativement large par rapport à son pied,
la portion située entre les deux portées permet d'en renforcer la rigidité. D'autre
part, on constate que le tenon 84 présente deux portées entre lesquelles est disposée
la bascule 19, libre en rotation, pour garantir un maintien de cette dernière dans
la direction axiale.
[0067] En outre, le tenon 84 présente une surface d'appui 85 contre laquelle est montée
la roue de couronne 69 en étant libre de tourner par rapport à l'axe du tube 56. Le
maintien axial de la roue de couronne 69 est également assuré par la tête de la vis
à portée 83, tandis que son centrage est assuré par le tenon 84.
[0068] On comprend bien, de la description qui précède, que les caractéristiques du mouvement
selon la présente invention permettent de garantir un bon positionnement et un bon
guidage de certains éléments mobiles, remplissant des fonctions essentielles au bon
fonctionnement du mouvement, et plus spécialement de la tirette, alors même que les
dimensions des éléments de support du mouvement sont exceptionnellement réduites.
[0069] La description qui précède correspond à un mode de réalisation préféré de l'invention
décrit à titre non limitatif. En particulier, les formes représentées et décrites
pour les différents éléments constitutifs du mouvement ne sont pas limitatives.
[0070] A titre d'exemple, l'homme du métier ne rencontrera pas de difficulté particulière
pour mettre en oeuvre des moyens alternatifs aux bras 73, pour assurer une bonne stabilité
de la bascule, sans sortir du cadre de la présente invention.
[0071] D'autre part, la vis 12 pourrait être remplacée par une tige chassée dans la tirette
7, et maintenue axialement par le pont 76, alors qu'un ressort appuyant contre la
tirette maintiendrait le plot 10 engagé dans la gorge 32. Une pression sur la tige
déformerait alors le ressort et permettrait de dégager la tige 28 de la tirette.
1. Mouvement horloger comportant
un bâti (1, 27, 35, 76), des moyens d'affichage de l'heure et, un mécanisme de mise
à l'heure comprenant :
une tige de mise à l'heure (28) montée mobile sur le bâti (27), en translation selon
un premier axe, entre au moins deux positions axiales, et en rotation autour de cet
axe,
une tirette (7) montée pivotante sur le bâti (1) et comprenant une planche (8, 14,
15), laquelle porte un organe de pivotement (12) coopérant avec le bâti, un organe
de liaison (10) destiné à coopérer avec ladite tige (28) pour limiter son mouvement
de translation et agencé pour permettre le pivotement de la tirette (7) lorsque la
tige (28) est déplacée en translation,
caractérisé en ce que ledit organe de pivotement (12) comporte des premier et deuxième pivots (75, 42)
disposés de part et d'autre de ladite planche et engagés dans le bâti (1, 27).
2. Mouvement horloger selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit organe de pivotement est une vis de tirette (12) dont une première portion
cylindrique (75), agencée d'un premier côté de ladite planche de tirette (7), forme
ledit premier pivot, ladite vis de tirette comprenant en outre une portion filetée
(41) vissée dans ladite planche, suivie d'une seconde portion cylindrique (42), agencée
d'un second côté de la planche, formant ledit second pivot.
3. Mouvement horloger selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il comporte un premier et un deuxième éléments de support (27, 35), solidaires dudit
bâti et, entre lesquels est agencé un pignon de remontoir (34), solidaire en rotation
de ladite tige de remontoir (28), l'ensemble formé dudit pignon de remontoir (34)
et de ladite tige de remontoir (28) présentant des premier et deuxième pivots (28a,
34b) disposés respectivement dans lesdits premier et deuxième éléments de support.
4. Mouvement horloger selon la revendication 3, caractérisé en ce que ledit pignon de remontoir (34) comporte un canon (34b) engagé en rotation avec un
carré (33) de ladite tige de remontoir (28), ledit canon étant en outre agencé pour
pivoter dans ledit deuxième élément de support (35), ladite tige de remontoir (28)
présentant un bourrelet (28a) pivotant dans ledit premier élément de support (27).
5. Mouvement horloger selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant
en outre des moyens de remontage (68) d'un ressort de barillet (67), caractérisé en ce que ledit mécanisme de mise à l'heure comprend une bascule (19) montée pivotante sur
ledit bâti (1), entre une première et une seconde positions, ladite bascule étant
commandée par ladite tirette (7) pour actionner alternativement des moyens de mise
à l'heure et lesdits moyens de remontage.
6. Mouvement horloger selon la revendication 5, caractérisé en ce que ledit organe de liaison est un premier plot (10), agencé à proximité d'une première
extrémité (9) de ladite tirette (7), cette dernière comprenant un second plot (17)
agencé à proximité d'une seconde extrémité (16) de ladite tirette en étant engagé
dans une gorge (18) de ladite bascule (19) pour commander celle-ci.
7. Mouvement selon la revendication 6, caractérisé en ce que ledit premier plot (10) est agencé d'un premier côté de ladite planche (8) de tirette
tandis que ledit second plot (17) est agencé d'un second côté de ladite planche.
8. Mouvement horloger selon l'une quelconque des revendications 5 à 7, caractérisé en ce que ladite bascule (19) est maintenue solidaire dudit bâti (1), suivant la direction
de son axe de pivotement, par au moins un bras (73) partiellement engagé dans une
région dudit bâti en étant libre de se déplacer suivant des directions perpendiculaires
audit axe de pivotement uniquement.
9. Pièce d'horlogerie comportant une boîte fermée par une glace et dans laquelle est
logé un mouvement selon l'une quelconque des revendications précédentes, ledit mouvement
étant agencé de telle manière que son bâti (1) présente une portion médiane, supportant
l'ensemble du rouage de finissage ainsi que des moyens d'affichage de l'heure et,
délimitée par deux portions d'extrémité (2, 3) reliées à ladite boîte, ladite portion
médiane présentant une longueur, orientée suivant un axe six heures - midi et, au
moins trois fois supérieure à sa largeur, une couronne de remontoir étant agencée
à six heures ou à midi.