[0001] La présente invention se rapporte à l'industrie chimique, et plus particulièrement
à la mise en dispersion de substances finement pulvérulentes en évitant de répandre
ces substances pulvérulentes dans l'environnement immédiat.
[0002] L'invention concerne en particulier un conteneur, comme par exemple une cuve cylindrique
close, dans lequel, dans un premier temps dans un lieu protégé, on introduit un produit
finement pulvérulent puis dans un deuxième temps en un autre lieu, on réalise par
agitation le mouillage de cette poudre fine, peu soluble ou insoluble dans l'eau,
sans que des fumées ou des projections de produit viennent à se dégager et puissent
se répandre dans l'atmosphère et salir les contenants, les appareillages et même les
parois des locaux.
[0003] L'invention concerne précisément une cuve disposant d'un dispositif d'obturation
amovible, dans laquelle on peut introduire un produit particulièrement pulvérulent
et un liquide permettant le mouillage de la poudre et assurant la parfaite homogénéité
du mélange sans risque de répandre le produit finement pulvérulent dans l'atmosphère
de travail.
[0004] L'agitation peut se réaliser à froid ou à chaud soit par chauffage externe, soit
en utilisant une solution aqueuse chaude. La densité de la suspension de la solution
aqueuse peut varier dans de larges proportions et est en général de l'ordre de 0,8
à 1,4 kg/dm
3 et de préférence de l'ordre de 1,2 à 1,4 kg/dm
3.
[0005] La cuve selon l'invention est pourvue d'une trappe maintenue en place par un dispositif
de solidarisation, en particulier par vissage ou par une patte de serrage. Il peut
être désolidarisé par dévissage de la vis d'obturation.
[0006] La cuve selon l'invention est de préférence de forme cylindrique ou ovoïde. Une telle
cuve est palettisable. Sa contenance s'échelonne de 700 à 1 000 litres, mais sa capacité
peut être sensiblement réduite ou augmentée sans sortir du cadre de l'invention.
[0007] La cuve selon l'invention peut être raccordée à la terre. Elle est pourvue, à la
base, de vannes d'alimentation ou d'évacuation de façon à permettre l'introduction
de volumes importants de phases aqueuses et de suspensions ou, au contraire, la vidange
de tels ingrédients.
[0008] La cuve selon l'invention est également équipée d'un dispositif d'agitation de vitesse
réglable, de préférence de 50 à 500 tours/min. Le dispositif d'agitation et un axe
portant à la partie inférieure des palettes ou des hélices pour permettre l'agitation,
le brassage et le maintien en suspension.
[0009] Le problème de l'agitation, et en particulier de la mise sous la forme d'une suspension
homogène, est résolu en utilisant une phase aqueuse de viscosité importante plus ou
moins épaissie, comme par exemple une solution de polyéthylène glycol, de polypropylène
glycol, de glycérol ou de poly glycérol.
[0010] La dispersion aqueuse peut contenir des proportions importantes de produit insoluble
ou peu soluble dans l'eau. Le processus selon l'invention permet d'utiliser la cuve
aussi bien pour réaliser des suspensions très fluides que des suspensions très visqueuses.
[0011] La cuve selon l'invention est réalisée en matériau inaltérable, comme par exemple
en acier inoxydable, en acier vitrifié, en acier brauthité, ou encore en polypropylène
ou en polystyrène anti-choc.
[0012] Les cuves selon l'invention sont posées sur deux supports au sol. Elles comportent
une ou plusieurs canalisations pourvues de vannes pour vidange totale, une ou plusieurs
canalisations d'amenée, un couvercle conique emboîté sur la cuve et maintenu en place
par un moyen de solidarisation. La partie supérieure de la cuve est traversée par
la trappe ou la conduite d'amenée du produit pulvérulent et cette partie de la cuve
comporte une soupape de pression/dépression.
[0013] L'agitation est réalisée au moyen d'un dispositif d'agitation décentré, muni d'un
moteur électrique. De préférence, la tige de l'agitateur comporte des palettes ou
des hélices, notamment à plusieurs niveaux de la partie inférieure pour réaliser un
meilleur brassage.
[0014] La cuve selon l'invention comporte une trappe à levier munie de deux grilles de protection
démontables maintenues en place par un dispositif d'étanchéité. Les canalisations
qui traversent le dôme de la cuve servent les unes à l'introduction de la phase aqueuse
et les autres comme moyen de recyclage du liquide aqueux. Ces canalisations sont équipées
d'une vanne d'obturation.
[0015] Le dispositif d'agitation est en général monté sur bride. La puissance d'agitation
fournie par le moteur varie de 0,4 à 5 kW selon la puissance à appliquer. La puissance
la plus appropriée s'échelonne de 0,50 à 3 kW, pour une vitesse d'agitation variant
de 50 à 500 t/min, et de préférence, de 100 à 300 t/min Les palettes d'agitation ont
un diamètre de l'ordre de 100 à 500 mm et, de préférence, de l'ordre de 300 à 450
mm.
[0016] Le dispositif selon l'invention trouve donc toute son utilité dans la réalisation
de suspensions aqueuses ou de solutions aqueuses de produits pulvérulents risquant
de se répandre dans l'environnement de travail et difficilement mouillables. On sait
que, dans ce cas, le contact de l'eau avec un produit pulvérulent donne naissance
à la formation de nuages de poudre et, en outre, qu'il peut se produire un phénomène
de dégagement gazeux important qui, entraînant le produit pulvérulent, peut générer
des fumées très contaminantes pour l'espace environnant. Compte tenu de l'hydrophobie
de la poudre, il peut se former des grumeaux ou des blocs de poudres difficilement
utilisables en raison de leur taille ou de la quantité de produit pulvérulent inclus
dans une telle formation de grumeaux. En outre, ces blocs de produit pulvérulent,
même s'ils se mouillent progressivement, forment des réseaux de consistance bien différents,
semblables à celles des grumeaux.
[0017] Le problème s'applique encore davantage aux produits édulcorants, comme les dérivés
de la cellulose, ou des peptides. Le problème concerne aussi les agents gélifiants
du type alginate, gélatine, l'éthylcellulose ou des carbomères. Les blocs de masse
gélatineuse formés au départ de tels produits ne s'humectent que très difficilement
et laissent sur les filtres des noyaux de matière première plus ou moins hydratés.
Ils ne se mélangent pratiquement pas à la phase liquide et retiennent une proportion
importante de matière première non dispersée.
[0018] Le problème se pose encore pour réaliser des compositions fluides prêtes à l'emploi,
formées d'un produit pulvérulent très hydrophobe, comme, le carbonate de calcium léger,
le phosphate de magnésium, le carbonate de bismuth ou le sous gallate de bismuth qui
ne se mouillent que lentement et très difficilement et le charbon activé qui dégage
rapidement de très importantes quantités d'air adsorbé en générant une épaisse fumée
noire. Il peut en résulter une projection de produit qui peut souiller gravement les
parois des locaux si l'on ne prend pas de grandes précautions pour y remédier. Le
problème se pose également pour mettre en dispersion des produits peu solubles dans
l'eau comme le permanganate de potassium, le bichromate de sodium ou surtout des produits
colorés et colorants, comme le bleu de méthylène ou la fuchsine, surtout quand ces
produits pulvérulents ont un caractère électrostatique et difficilement mouillable.
[0019] L'invention apporte une solution précieuse à une telle situation. Pour ce faire,
la masse de produit pulvérulent est introduite, en un premier temps, dans la cuve
en un lieu dédié à cet effet (par exemple salle grise), c'est à dire au sein d'un
local protégé contre les risques de dissémination de la poudre, puis on referme la
trappe de la cuve de façon étanche, ensuite la cuve est décontaminée extérieurement.
Le produit pulvérulent peut être stérilisé dans la cuve par l'action de radiations
ionisantes (rayons gamma). La cuve est ensuite transportée jusqu'au lieu de production
de la suspension, décontaminée extérieurement à nouveau, puis introduite dans l'atelier
de fabrication de la suspension (par exemple salle blanche). On peut alors, dans un
deuxième temps, fabriquer la suspension sans risque de contamination extérieure. On
introduit dans la cuve qui constitue un espace clos, un mélange liquide contenant
un agent stabilisant, un agent polysaccharidique édulcorant et un agent diluant. On
agite alors jusqu'à formation d'une suspension aqueuse homogène, prête à l'emploi,
que l'on peut sécher ultérieurement et/ou granuler si désiré.
[0020] Le procédé selon l'invention est encore caractérisé par le fait qu'il comporte une
seconde étape dans laquelle on effectue l'ouverture du couvercle amovible de la cuve,
on y introduit le produit pulvérulent, on referme soigneusement le couvercle, on introduit
progressivement la phase aqueuse de produit visqueux tout en mettant en route l'agitation
et on poursuit l'introduction de phase aqueuse et l'agitation jusqu'à ce que la suspension
soit totalement homogène.
[0021] Le procédé selon l'invention est caractérisé par le fait qu'on l'on introduit en
premier lieu le produit solide pulvérulent dans la cuve, elle-même disposée dans un
local protégé contre toute dissémination de la poudre et qu'on referme ensuite le
couvercle de la cuve en l'assujettissant par un moyen de solidarisation avant de procéder
ultérieurement à l'introduction de la phase aqueuse dans un second local.
[0022] L'invention a également pour objet un procédé permettant d'éviter l'apparition d'une
surpression dans la cuve tout en retenant efficacement toute particule susceptible
de contaminer l'environnement de la cuve ce qui évite de produire des projections
ou des émanations de fumées dans l'environnement de la cuve. Le procédé selon la présente
invention consiste en deux canalisations connectées à la cuve à une extrémité et dont
l'autre extrémité est reliée à un système de lavage des fumées. Ce système de lavage
des fumées consiste en une conduite qui débouche sur un diffuseur plongeant dans l'eau
de lavage d'un bac correctement dimensionné pour retenir les particules pulvérulentes.
[0023] L'invention a également pour objet un procédé de préparation de compositions fluides,
prêtes à l'emploi, formées de charbon activé, caractérisé en ce que l'on mouille une
masse de charbon pulvérulent, stérilisé, par un système aqueux contenant un agent
stabilisant, un agent polysaccharidique édulcorant et un agent diluant, dans un système
clos, et on agite jusqu'à formation d'une suspension homogène, prête à l'emploi, que
l'on peut sécher ultérieurement et/ou granuler si désiré. Le charbon pulvérulent utilisé
est une qualité de charbon très fine, dont la taille des particules s'échelonne de
8 à 15 microns. Une telle poudre présente une porosité élevée. En outre, ce charbon
est soumis à une activation à la vapeur. On obtient ainsi un charbon en poudre extrêmement
fine, très hydrophobe, ne se mouillant pratiquement pas à l'eau. Qui plus est, normalement,
une telle qualité de charbon non seulement résiste au mouillage, mais en outre, a
tendance à former des nuages, des fumerolles, et à projeter ainsi les particules de
charbon dans l'atmosphère environnante. On connaît ainsi l'extrême difficulté de réaliser
des préparations solides, à base de charbon, telles qu'un granulé ou des pilules,
qui comportent des étapes de mouillage et d'agglomération.
[0024] L'invention concerne également la production de catalyseurs par adsorption de sels
métalliques, comme les métaux nobles, sur du charbon. Le procédé selon l'invention
permet ainsi de réaliser des catalyseurs au palladium, au platine, au ruthénium ou
au rhodium sur charbon en imprégnant le charbon activé par une solution de sel d'un
métal comme un chlorure, un sulfate ou un nitrate, en évaporant l'eau introduite puis
en réduisant le sel métallique par calcination sous atmosphère réductrice.
[0025] Chacune de ses opérations est délicate à réaliser et nécessite normalement beaucoup
de dextérité de la part des manipulateurs, pour éviter des projections de charbon
ou des risques d'inflammation.
[0026] La présente invention sert, en outre, à la mise sous forme d'une suspension de charbon
dans un milieu aqueux en vue de la détoxification d'un produit ou d'une substance
nocive ou dangereuse.
[0027] Le charbon, ainsi préparé, peut servir entre autres à l'adsorption de certains poisons,
de certains colorants, ou de certaines substances amères qui rendent l'ingestion des
principes actifs difficiles à utiliser. Le charbon en suspension, ainsi préparé, convient
tout particulièrement pour lutter contre les intoxications médicamenteuses, l'intoxication
phalloïdienne, ou pour l'élimination de toxines ou de sous-produits nocifs, de produits
biologiques, issus de processus de fermentation ou de transformations biologiques
sous l'influence d'enzymes.
[0028] Le charbon activé, préparé selon l'invention, se définit par sa granulométrie homogène
très fine, sa porosité, son activation par la vapeur et par sa possibilité d'être
stérilisé.
[0029] Le charbon activé est mis en suspension dans une solution de polysaccharide édulcorant
donnant des solutions visqueuses et, notamment, du saccharose ou du maltose, ou des
dérivés solubles de cellulose comme l'éthylcellulose, la carboxy méthyl cellulose
ou l'hydroxy propyl méthyl cellulose.
[0030] L'agent diluant visqueux est un polyol soluble dans l'eau contribuant à donner une
viscosité élevée au milieu. Il s'agit en l'occurrence de glycérol, de poly-glycérol,
d'erythritol, de sorbitol, de mannitol, de poly (hydroxy méthyl-) ou de poly (hydroxy
ethyl-) butane.
[0031] L'agent stabilisant est un polyalkylène glycol, comme par exemple, un polyéthylène
glycol ayant un poids moléculaire variant de 1 000 à 3 000, ou le propylène glycol
1-2, ou le propylène glycol 1-3. Tout glycol soluble dans l'eau comme le glycérol
convient également pour stabiliser la suspension et retarder la re-déposition du charbon.
[0032] Selon l'invention, la suspension contient de 10 à 50 g de charbon activé pour 100
ml de suspension et, de préférence, de 15 à 35 g de charbon activé.
[0033] Selon l'invention, une préparation préférée contient :
charbon activé |
20,0 g |
sucre liquide (qui contribue à procurer une saveur agréable) |
92,5 g |
glycérol |
5,0 g |
propylène glycol |
10,0 g |
pour 100 ml de suspension aqueuse |
|
[0034] Après homogénéisation, la suspension est répartie en flacons de polyéthylène fermés
par un bouchon de polypropylène.
[0035] Deux tailles de conditionnement sont envisageables pour le but recherché :
- des flacons de 250 ml pour les adultes,
- des flacons de 60 ml pour les enfants.
Les suspensions de charbon selon l'invention trouvent un emploi tout à fait avantageux
pour traiter les intoxications médicamenteuses ou les effets secondaires dus aux anti-dépresseurs,
par les benzodiazépines, par les neuroleptiques, par les barbituriques ou par le paracétamol.
Les suspensions selon l'invention servent également pour lutter contre les intoxications
intestinales d'origine bactérienne, virale ou fongique. Leur administration intervient,
en général, au plus tard de une à deux heures après la prise toxique.
Les suspensions de charbon selon l'invention peuvent encore être séchées pour former
des granulés qui pourront servir de moyen de lutte contre les empoisonnements, et
aussi de moyen de lutte contre les gaz toxiques, surtout ceux solubles dans l'eau.
Les suspensions selon l'invention pourront également servir de moyen de purification,
de décoloration, de désodorisation des substances organiques ou minérales. Ces suspensions
conviennent encore comme moyen de blanchiment comme par exemple dans les solutions
brutes de sucre de betterave pour obtenir une mélasse incolore.
L'invention concerne également les suspensions de charbon activé obtenues par le procédé
de l'invention qui consiste en ce que le principe actif est mouillé et dispersé dans
un véhicule visqueux qui maintient les particules très fines de charbon en suspension
dans un véhicule aqueux.
La suspension peut encore être stérilisée par tyndallisation ou par rayonnement pénétrant.
Les figures ci-annexées fournissent une illustration de la cuve de mélange requise
pour introduire le produit pulvérulent hydrophobe, le mouiller et le mettre en suspension,
puis le soutirer.
DESCRIPTION DES FIGURES
[0036]
- La figure 1 met en évidence la cuve de mélange utilisée pour réaliser la suspension
de charbon selon l'invention. Elle comporte la cuve (1) posée sur deux supports au
sol (2) (2'), une vanne de vidange totale (3), une plaque de firme (4) disposée à
la partie supérieure, deux boules de lavage (5) (5') destinées à rincer la canalisation
d'amenée (6), un couvercle conique (7) emboîté sur la cuve, traversé par la conduite
d'amenée (6) en pente légère et une soupape de pression/dépression (7) montée dans
le couvercle.
- La figure 2, montre la cuve (1) équipée d'un dispositif d'agitation pendulaire décentré
(8) équipé d'un moteur électrique (16) portant deux palettes à la partie inférieure
(9) (9'), monté sur un bâti (10) incliné par rapport à l'horizontale. Le couvercle
conique (5) comporte une trappe à levier (11) avec deux grilles de protection démontables
(12) (12') maintenue en place par un dispositif d'étanchéité (13). Le couvercle de
la cuve est pourvu de deux canalisations d'amenée (14) et (15), l'une permettant l'introduction
du sirop, l'autre le recyclage du liquide. Ces deux canalisations comportent une vanne
d'obturation (17). La vanne de vidange (3) est située à la partie inférieure de la
cuve (1). La cuve (1) montre également sur un coté une plaque de firme (4).
[0037] Le bâti (C) sur lequel repose la cuve (1) comporte un dispositif de mise à la terre
(16).
[0038] La cuve (1) ainsi représentée, présente une hauteur d'environ 945 cm, un diamètre
intérieur de l'ordre de 955 cm et le couvercle de forme conique présente un angle
de 5° et une épaisseur de 3 mm.
[0039] Le dispositif d'agitation est monté sur bride, la puissance d'agitation fournie par
le moteur est de 2 kW. La vitesse d'agitation varie de 160 à 300 t/min Les deux palettes,
montées sur la tige d'agitation, ont un diamètre de 400 mm.
1. Dispositif clos du type cuve destiné à réaliser par agitation le mouillage d'une poudre
fine peu soluble ou insoluble dans l'eau
caractérisé en ce que
dans un premier temps dans un lieu protégé, on introduit un produit finement pulvérulent
puis dans un deuxième temps en un autre lieu, on réalise par agitation le mouillage
de cette poudre fine, peu soluble ou insoluble dans l'eau, sans que des fumées ou
des projections de produit viennent à se dégager et puissent se répandre dans l'atmosphère
et salir les contenants, les appareillages et même les parois des locaux
2. Dispositif clos selon la revendication 1,
caractérisé en ce qu'il
s'agit d'une cuve disposant d'un dispositif d'obturation amovible, dans laquelle on
peut introduire un produit particulièrement pulvérulent et un liquide permettant le
mouillage de la poudre tout en assurant la parfaite homogénéité du mélange sans risque
de répandre le produit finement pulvérulent dans l'atmosphère de travail.
3. Dispositif clos selon la revendication 1 ou la revendication 2,
caractérisé en ce qu'il
comporte une cuve mobile comportant un dispositif d'obturation emboîtable dans laquelle
on introduit un produit particulièrement pulvérulent par la trappe en position ouverte
puis un liquide aqueux permettant le mouillage de la poudre tout en assurant la parfaite
homogénéité du mélange grâce à un dispositif d'agitation mis en route après fermeture
de la cuve.
4. Dispositif clos selon la revendication 1,
caractérisé en ce que
la cuve est pourvue d'une ou plusieurs canalisations équipées de vannes pour assurer
la vidange, l'amenée du liquide aqueux et/ou la vidange du milieu.
5. Dispositif clos selon la revendication 1,
caractérisée en ce qu'
est équipé d'une trappe maintenue en place par un dispositif de solidarisation.
6. Dispositif clos selon la revendication 5,
dans lequel
le dispositif de solidarisation consiste en une vis d'obturation ou une patte de serrage.
7. Dispositif selon l'une des revendications précédentes,
dans lequel
la trappe est traversée par une conduite d'amenée du produit pulvérulent.
8. Dispositif clos selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que
le couvercle de la cuve comporte une trappe à levier munie de deux grilles de protection
maintenues en place par un dispositif d'étanchéité.
9. Dispositif clos selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que
le couvercle de la cuve comporte des canalisation d'introduction de la phase aqueuse
et/ou des canalisations de recyclage du liquide aqueux.
10. Dispositif clos selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que
le dispositif est équipé d'un dispositif d'agitation ayant une puissance fournie par
un moteur variant de 0,4 à 5 kW.
11. Dispositif selon la revendication 10,
caractérisé en ce que
le dispositif d'agitation est un axe portant à sa partie inférieure, des palettes
ou des hélices, disposées de préférence à plusieurs niveaux de la partie inférieure.
12. Dispositif selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que
l'on introduit dans la cuve une phase aqueuse de viscosité importante, plus au moins
épaisse.
13. Dispositif selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que
la phase aqueuse de viscosité importante est une dispersion d'un polysaccharide, d'un
agent diluant visqueux et d'un agent stabilisant, pour obtenir une viscosité appropriée.
14. Dispositif selon la revendication 11,
caractérisé en ce que
le polysaccharide est choisi parmi le saccharose, le maltose et les dérivés hydrosolubles
de cellulose.
15. Dispositif selon la revendication 11,
caractérisé en ce que
l'agent diluant visqueux est un polyol soluble dans l'eau.
16. Dispositif selon la revendication 13,
caractérisé en ce que
le polyol soluble dans l'eau est choisi parmi le glycérol, les polyglycérols, l'érythritol,
le sorbitol, le mannitol, le tetra(hydroxymethyl)méthane et le tetra(hydroxyéthyl)
propane.
17. Dispositif selon la revendication 13,
caractérisé en ce que
l'agent stabilisant est choisi parmi les polyalkylèneglycols ayant un poids moléculaire
allant de 1000 à 3000, le propylène glycol 1,2 et le propylène glycol 1,3.
18. Procédé de production de suspensions aqueuses de produits pulvérulents difficilement
mouillables par l'eau dans le dispositif selon la revendication 1,
dans lequel on introduit la masse de produit pulvérulent en un premier temps, dans
la cuve en un lieu dédié à cet effet au sein d'un local protégé contre les risques
de dissémination de la poudre, puis on referme la trappe de la cuve de façon étanche,
ensuite on décontamine la cuve extérieurement, on stérilise éventuellement le produit
pulvérulent dans la cuve par l'action de radiations ionisantes, la cuve dans un second
temps est transportée jusqu'au lieu de production de la suspension, décontaminée extérieurement
à nouveau, puis on introduit dans l'atelier de fabrication de la suspension, la cuve
et alors, dans un deuxième temps, on fabrique la suspension sans risque de contamination
extérieure, en introduisant dans la cuve qui constitue un espace clos un mélange liquide
contenant un agent stabilisant, un agent posysaccharidique édulcorant et un agent
diluant, et agite alors jusqu'à formation d'une suspension aqueuse homogène, prête
à l'emploi, que l'on peut sécher ultérieurement et/ou granuler si désiré.
19. Procédé selon la revendication 18,
permettant d'éviter l'apparition d'une surpression dans la cuve tout en retenant efficacement
toute particule susceptible de contaminer l'environnement de la cuve ce qui évite
de produire des projections ou des émanations de fumées dans l'environnement de la
cuve,
caractérisé en ce que la cuve comporte une canalisation qui lui est connectée à une extrémité et dont l'autre
extrémité est reliée à un système de lavage des fumées, ce système de lavage des fumées
consistant en une conduite qui débouche sur un diffuseur plongeant dans l'eau de lavage
d'un bac dimensionné d'une manière appropriée pour retenir les particules pulvérulentes
20. Procédé de préparation de compositions fluides, prêtes à l'emploi, formées de charbon
activé, selon la revendication 18,
caractérisé en ce que l'on mouille une masse de charbon pulvérulent, stérilisé, préalablement introduit
dans un dispositif clos du type cuve par un système aqueux contenant un agent stabilisant,
un agent polysaccharidique édulcorant et un agent diluant, dans le système clos, on
agite jusqu'à formation d'une suspension homogène, prête à l'emploi, que l'on peut
sécher ultérieurement et/ou granuler si désiré.
21. Procédé selon la revendication 20, dans lequel la qualité du charbon est une qualité
de charbon très fine, dont la taille des particules s'échelonne de 8 à 15 microns
et présente une porosité élevée.
22. Procédé selon la revendication 19,
caractérisé en ce que
l'on introduit en premier lieu le produit solide pulvérulent dans la cuve et dans
un local protégé contre toute dissémination de la poudre et qu'on referme ensuite
le couvercle de la cuve en l'assujettissant par un moyen de solidarisation avant de
procéder ultérieurement à l'introduction de la phase aqueuse dans un second local.
23. Procédé selon la revendication 18,
caractérisé en ce qu'il comporte une seconde étape dans laquelle on effectue l'ouverture du couvercle amovible
de la cuve, on y introduit le produit pulvérulent, on referme soigneusement le couvercle,
on introduit progressivement la phase aqueuse de produit visqueux tout en mettant
en route l'agitation et on poursuit l'introduction de la phase aqueuse et l'agitation,
jusqu'à ce que la suspension soit totalement homogène.
24. Procédé selon les revendications 18 et 19,
caractérisé en ce que le dispositif d'agitation est un dispositif décentré, équipé d'un moteur électrique.
25. Procédé selon la revendication 18,
dans lequel
le produit pulvérulent peut être stérilisé avant l'introduction dans la cuve.
26. Utilisation du procédé selon la revendication 18 à la réalisation de dispersions aqueuses
de produits peu solubles dans l'eau, pulvérulents, hydrophobes.
27. Utilisation du procédé selon la revendication 18 à la réalisation de dispersions aqueuses
de produits pulvérulents, hydrophobes, insolubles dans l'eau.
28. Utilisation du procédé selon la revendication 26 ou la revendication 27, dans laquelle
le produit pulvérulent est un produit finement pulvérulent hydrophobe, peu soluble
ou insoluble dans l'eau et notamment un charbon.
29. Utilisation du procédé selon la revendication 27,
dans laquelle
le charbon est un charbon activé.
30. Utilisation du procédé selon la revendication 27,
dans laquelle
la teneur en charbon activé dans la dispersion aqueuse varie de 10 à 50 g pour 100
ml de suspension aqueuse.
31. Utilisation du procédé selon la revendication 26 ou la revendication 27 dans laquelle
on réalise une suspension aqueuse de charbon activé contenant de 15 à 35 g de charbon
activé pour 100 ml de suspension.
32. Les dispersions aqueuses de charbon activé obtenues selon le procédé de la revendication
18 comprenant de 10 à 50 g de charbon activé pour 100 ml de suspension aqueuse.