[0001] La présente invention concerne une machine hydraulique à pistons axiaux, telle qu'un
moteur ou une pompe, comprenant :
- un bloc-cylindres monté rotatif dans un carter autour d'un premier axe de rotation
dans un sens préférentiel de rotation, le bloc-cylindres comprenant une pluralité
de cylindres dans lesquels des pistons sont mobiles en translation parallèlement au
premier axe de rotation,
- un plateau-came supportant un disque de glissement apte à être entraîné, par rapport
au plateau came, en rotation autour d'un deuxième axe de rotation, incliné par rapport
au premier axe de rotation,
- des tiges de liaison entre le disque de glissement et les pistons, chaque tige de
liaison étant reliée, d'une part, à un piston par un premier joint sphérique et, d'autre
part, au disque de glissement par un deuxième joint sphérique,
- un système de synchronisation entre le bloc-cylindres et le disque de glissement qui,
pour chaque tige de liaison, comprend une première surface d'entraînement fixe par
rapport à la tige de liaison apte à entrer en contact avec une deuxième surface d'entraînement
fixe par rapport au disque de glissement, un jeu étant ménagé entre lesdites première
et deuxième surfaces d'entraînement.
[0002] GB 1 140 167 divulgue une machine de ce type, dans laquelle le système de synchronisation comprend
une pièce d'entraînement qui est fixe par rapport au disque de glissement et qui,
pour chaque tige de liaison, présente une alvéole traversée par la tige de liaison,
cette alvéole présentant la forme d'une fente radiale, ouverte sur la périphérie externe
de la pièce d'entraînement. Au cours de la rotation du bloc-cylindres, la tige de
liaison qui traverse une alvéole entre par intermittence en contact avec les faces
de la fente formant cette alvéole, ce qui permet de maintenir cette tige dans une
position telle que son axe soit approximativement contenu dans un plan radial normal,
contenant le deuxième axe de rotation et un rayon partant de cet axe et passant par
le centre du joint sphérique correspondant à cette tige. Ainsi, l'axe de chaque tige
de liaison est maintenu approximativement dans un plan radial normal, de sorte que
la rotation du disque de glissement du deuxième axe de rotation est synchronisée avec
la rotation du bloc-cylindres autour du premier axe.
[0003] Le délai de synchronisation, entre le moment où, sous l'effet de la rotation du bloc-cylindres,
une tige de liaison a tendance à s'écarter d'une position dans laquelle son axe est
contenu dans le plan radial normal contenant le centre de son deuxième joint sphérique
et celui où cet écartement est contrarié par le contact entre la tige et une face
de la fente, maintenant ainsi l'axe de cette tige approximativement dans ce plan radial
normal, est fonction des dimensions respectives de la fente et de la tige engagée
dans celle-ci. Plus précisément, ce délai dépend du jeu de référence entre la première
surface d'entraînement formée sur la tige et la deuxième surface d'entraînement formée
par la paroi de la fente, ce jeu de référence étant celui qui est mesuré entre lesdites
surfaces lorsque l'axe de la tige de liaison est dans son plan radial normal.
[0004] Dans
GB 1 140 167, les fentes de la pièce d'entraînement servent à rattraper les débattements tangentiels
des tiges de liaison mais, dans la mesure où elles sont ouvertes sur la périphérie
externe de la pièce d'entraînement, ces débattements tangentiels ne sont pas limités
quand les débattements radiaux augmentent.
[0005] Dans toute la suite, la direction tangentielle est considérée comme étant celle qui
est tangentielle au cercle décrit par les centres des deuxièmes joints sphériques
lors d'une rotation du disque de glissement autour du deuxième axe de rotation, tandis
que la direction radiale est celle qui est radiale par rapport à ce cercle.
[0006] La demande de brevet
PCT/EP2004001560 non encore publiée, divulgue un système de synchronisation dans lequel les premières
et deuxièmes surfaces d'entraînement sont chacune formées par la rotation d'une ligne
génératrice autour d'un axe et sont donc des surfaces de rotation. Ainsi qu'il est
expliqué dans ladite demande de brevet, cette particularité permet de réduire les
délais de synchronisation en limitant la distance entre une première surface d'entraînement
et la deuxième surface d'entraînement correspondante.
[0007] Comme indiqué précédemment, le système de synchronisation sert à maintenir l'axe
de chaque tige de liaison approximativement dans son plan radial normal, c'est-à-dire
à assurer un positionnement correct des centres des deuxièmes joints sphériques et
à réduire les forces agissant sur les tiges de liaison.
[0008] Pour chaque tige de liaison, un jeu est nécessaire entre la première et la deuxième
surface d'entraînement. En effet, lors de la rotation du bloc-cylindres, la tige de
liaison a tendance à pivoter par rapport au centre du premier joint sphérique. Cette
tendance au pivotement résulte du fait que le deuxième axe de rotation est incliné
par rapport au premier. En effet, les centres des premiers joints sphériques sont
disposés sur un premier cercle, centré sur le premier axe de rotation et contenu dans
un plan perpendiculaire à cet axe, tandis que les centres des deuxièmes joints sphériques
sont disposés sur un deuxième cercle, centré sur le deuxième axe de rotation et contenu
dans un autre plan perpendiculaire à cet axe. Du fait de l'inclinaison entre ces axes,
la projection du premier cercle sur le plan contenant le deuxième cercle forme une
ellipse. Ceci a pour conséquence que, au cours de la rotation du bloc-cylindres, l'axe
de chaque tige de liaison décrit sensiblement un cône, dont le sommet est au centre
du deuxième joint sphérique, si on considère que l'axe de la tige de liaison est une
droite passant par les centres des premiers et deuxièmes joints sphériques.
[0009] Ainsi, au cours de la rotation du bloc-cylindres, les premières et deuxièmes surfaces
de liaison entrent par intermittence en contact les unes avec les autres. En effet,
si l'on considère qu'une tige de liaison est initialement dans une position dans laquelle
son axe est dans son plan radial normal, la rotation du bloc-cylindres a tendance
à incliner cette tige qui s'écarte donc de cette position initiale jusqu'à ce que
la première surface d'entraînement entre en contact avec la deuxième surface d'entraînement,
tendant ainsi à une solidarisation en rotation instantanée du bloc-cylindres et du
disque de glissement, donc à leur synchronisation.
[0010] L'angle entre l'axe d'une tige de liaison et le deuxième axe de rotation est ci-après
désigné par angle β.
[0011] Avec le système de synchronisation, on cherche à faire en sorte que l'angle β d'inclinaison
des tiges de liaison reste faible, tout en permettant les débattements angulaires
des tiges de qui sont nécessaires, comme indiqué précédemment, du fait de leurs pivotements
par rapport aux centres des premiers joints sphériques.
[0012] Pour une tige de liaison considérée, l'angle β varie au cours de la rotation du bloc-cylindres.
La distance entre la deuxième surface d'entraînement et la première surface est telle
que celle-ci vient périodiquement au contact de la deuxième surface, lorsque l'angle
β atteint une valeur telle que ce contact est effectif. On désignera ci-après par
effort de synchronisation, l'effort exercé par la deuxième surface d'entraînement
sur la première, lors de ce contact.
[0013] Les efforts de synchronisation dépendent du jeu entre les surfaces d'entraînement,
de l'angle d'inclinaison du plateau-came, c'est-à-dire de l'angle d'inclinaison entre
le deuxième axe de rotation et le premier, et de l'élasticité du matériau dans lequel
les tiges de liaison sont réalisées.
[0014] La présente invention a pour but d'améliorer l'état de la technique précitée, en
proposant un système de synchronisation permettant de réduire les efforts de synchronisation
et, en conséquence, de réduire les contraintes exercées sur les tiges de liaison.
[0015] Ce but est atteint grâce au fait que les deuxièmes surfaces d'entraînement sont excentrées
par rapport aux deuxièmes joints sphériques de telle sorte qu'un jeu de référence
entre une deuxième surface d'entraînement et une première surface d'entraînement soit
réduit dans la zone où lesdites surfaces entrent en contact au moment de la synchronisation
dans le sens préférentiel de rotation.
[0016] Si on considère une tige de liaison particulière, alors que l'axe de cette tige est
dans son plan radial normal, on visualise alors le jeu de référence entre la première
surface d'entraînement liée à cette tige et la deuxième surface d'entraînement liée
au disque de glissement. Si, à partir de cette situation, l'alimentation en fluide
des cylindres est telle que le bloc cylindres tourne dans son sens préférentiel de
rotation, cette tige de liaison a tendance à s'incliner par rapport au deuxième axe
de rotation selon l'angle β précité, jusqu'à ce que la synchronisation s'effectue
pour cette tige, c'est-à-dire jusqu'à ce que la première surface d'entraînement entre
en contact avec la deuxième surface d'entraînement.
[0017] Selon l'invention, les deuxièmes surfaces d'entraînement sont excentrées par rapport
aux deuxièmes joints sphériques, de telle sorte que cette synchronisation intervient
plus rapidement que dans l'art antérieur, où une telle excentricité n'existait pas.
Globalement, le jeu de référence est bien entendu suffisant pour permettre le débattement
nécessaire de la tige de liaison, mais il est réduit localement du fait de cette excentricité,
et le contact de synchronisation intervient donc plus rapidement, avant que l'angle
β ait atteint une valeur importante, ce qui permet de réduire très sensiblement l'effort
de synchronisation au moment de la synchronisation.
[0018] Il est à noter que l'invention s'applique aussi bien aux systèmes de synchronisation
utilisant des fentes ayant des faces latérales planes tels que décrits dans
GB 1 140 167, qu'aux systèmes de synchronisation dans lesquels les surfaces d'entraînement sont
des surfaces de rotation, comme décrit dans la demande
PCT/EP2004001560. L'invention s'applique de manière générale aux systèmes de synchronisation dont
les surfaces d'entraînement ont des contours fermés ou ouverts, des contours purement
rotationnels ou présentant localement des méplats.
[0019] L'excentricité est mesurée entre le centre géométrique d'une première surface d'entraînement
et le centre géométrique d'une deuxième surface d'entraînement, sur un même plan perpendiculaire
au deuxième axe de rotation, dans une position de référence dans laquelle l'axe de
la tige de liaison, qui est une droite passant par les centres des joints sphériques,
est parallèle à cet axe. Pour une surface ayant une courbure constante, le centre
géométrique est le centre de courbure de la courbe que forme cette surface en coupe
perpendiculaire à l'axe normal, passant par le centre du deuxième joint sphérique
et parallèle au deuxième axe de rotation. Si l'une ou l'autre des surfaces d'entraînement
n'est pas purement une surface de rotation, son centre est alors un centre de symétrie.
[0020] Avantageusement, les deuxièmes surfaces d'entraînement présentent, par rapport aux
deuxièmes joints sphériques, une excentricité tangentielle mesurée, pour chaque deuxième
joint sphérique, tangentiellement au cercle décrit par le centre dudit deuxième joint
sphérique lors de la rotation du disque de glissement autour du deuxième axe de rotation.
[0021] La composante tangentielle des efforts de synchronisation est la plus importante.
L'excentricité selon l'invention comprend donc de préférence une composante tangentielle.
[0022] Avantageusement, les deuxièmes surfaces d'entraînement présentent en outre, par rapport
aux deuxièmes joints sphériques, une excentricité radiale mesurée, pour chaque joint
sphérique, selon un rayon du cercle décrit par le centre dudit joint sphérique lors
de la rotation du disque de glissement autour du deuxième axe de rotation.
[0023] Cette excentricité radiale est également intéressante, en particulier dans le cas
où les surfaces d'entraînement sont des surfaces de rotation, du type décrit dans
la demande
PCT/EP2004001560.
[0024] Avantageusement, la première surface d'entraînement et la deuxième surface d'entraînement
sont chacune définies au moins en partie par la rotation d'une ligne génératrice autour
d'un axe.
[0025] Selon une première variante, la première et la deuxième surface d'entraînement sont
chacune entièrement définies par la rotation d'une ligne génératrice autour d'un axe.
[0026] Cette première variante correspond au système de synchronisation décrit dans la demande
PCT précitée.
[0027] Selon une deuxième variante, au moins l'une des première et deuxième surfaces d'entraînement
présente au moins un méplat.
[0028] Dans ce cas, avantageusement, la deuxième surface d'entraînement est formée par la
paroi d'une fente radiale du disque de glissement ou d'une pièce fixe par rapport
à ce disque, cette fente étant ouverte du côté opposé au deuxième axe de rotation
et présentant des faces latérales sensiblement parallèles à un rayon passant par le
deuxième axe de rotation, tandis que la première surface d'entraînement est formée
sur un tenon, solidaire d'une tige de liaison et engagé dans ladite fente.
[0029] De telles fentes radiales correspondent à ce que divulgue
GB 1 140 167. Il est à noter que le méplat évoqué précédemment est alors formé par les faces latérales
de ces fentes. Toutefois, un tel méplat peut également être constaté sur des deuxièmes
surfaces d'entraînement de formes différentes, par exemple des surfaces ayant un contour
fermé, sensiblement ovale, avec deux méplats diamétralement opposés.
[0030] Selon un mode de réalisation avantageux, la première surface d'entraînement est formée
sur une extension d'une tige de liaison, au-delà du deuxième joint sphérique, tandis
que la deuxième surface de liaison est formée dans un renfoncement dans lequel ladite
extension est engagée.
[0031] Dans ce cas, avantageusement, le renfoncement est formé dans la même pièce que la
partie femelle du deuxième joint sphérique et présente un axe de symétrie qui est
décalé par rapport à l'axe de ladite partie femelle.
[0032] Le choix, pour les premières et deuxièmes surfaces d'entraînement, d'une extension
de la tige de liaison et d'un renfoncement est avantageux en ce qu'il permet un usinage
et un montage aisés. Le renfoncement décalé peut être aisément réalisé en positionnant
correctement un outil de perçage. La tige de liaison peut quant à elle présenter une
symétrie de révolution autour de son axe, passant par les centres des premiers et
deuxièmes joints sphériques.
[0033] Selon un autre mode de réalisation avantageux, la première surface d'entraînement
est formée sur une tige de liaison, entre les premier et deuxième joints sphériques,
tandis que la deuxième surface d'entraînement est formée dans une alvéole d'une pièce
d'entraînement qui est fixe par rapport au disque de glissement, cette alvéole étant
traversée par la tige de liaison.
[0034] L'invention sera bien comprise et ses avantages apparaîtront mieux à la lecture de
la description détaillée qui suit, de modes de réalisation représentés à titre d'exemples
non limitatifs. La description se réfère aux dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1 est une vue en coupe axiale d'une machine selon l'invention, dans le premier
mode de réalisation ;
- la figure 2 est un agrandissement de la région A de la figure 1 ;
- la figure 3 montre le disque de glissement, vu selon la flèche III de la figure 1,
qui est parallèle au deuxième axe de rotation avec des parties modifiées pour montrer
deux modes de réalisation.
- la figure 4 est un agrandissement de la zone IV de la figure 3, permettant de mieux
visualiser l'invention selon le premier mode de réalisation ;
- la figure 5 est une vue analogue à la figure 4, pour une variante de réalisation ;
- la figure 6 est une vue analogue à celle de la figure 1, ïllustrant le deuxième mode
de réalisation ; et
- la figure 7 est un agrandissement de la zone VII de la figure 3, permettant de mieux
comprendre ce deuxième mode de réalisation.
[0035] La machine hydraulique de la figure 1 comprend un carter 1, dans lequel est disposé
un bloc-cylindres 2 monté rotatif autour d'un premier axe de rotation A
C. Le bloc-cylindres comprend une pluralité de cylindres 3 dans lesquels les pistons
4 sont montés mobiles en translation, parallèlement au premier axe de rotation A
C. Cette machine comprend également un plateau-came 10 qui supporte un disque de glissement
12 par l'intermédiaire d'un palier axial 14. Le disque de glissement peut ainsi tourner
par rapport au plateau-came autour d'un deuxième axe de rotation A
S.
[0036] Des tiges de liaison 16 s'étendent entre le disque de glissement 12 et les pistons
4. Plus précisément, chaque tige de liaison est reliée à un piston par un premier
joint sphérique 16A et au disque de glissement par un deuxième joint sphérique 16B.
Le premier joint sphérique comprend une partie femelle 15A creusée dans le piston
et ouverte du côté du plateau-came, ainsi qu'une tête mâle 15B, solidaire de la tige
de liaison 16. De même, le deuxième joint sphérique comprend une partie femelle 17A
creusée dans le disque de glissement et une tête mâle 17B solidaire de la tige de
liaison 16.
[0037] La machine comprend un arbre 18 qui, selon que cette machine est une pompe pour un
moteur, constitue l'entrée ou la sortie de la machine. Cet arbre est engagé dans un
alésage 2A du bloc-cylindres, et est solidaire de la rotation ce dernier grâce à des
cannelures 19 complémentaires.
[0038] La machine comprend des conduits principaux d'alimentation et d'échappement 20A,
20B avec lesquels des conduits de cylindres 3A peuvent être mis en communication.
[0039] Le deuxième axe de rotation A
s est incliné par rapport au premier A
C d'un angle α. Cet angle peut être réglable pour faire varier la cylindrée de la machine.
Sur la figure 1, l'angle d'inclinaison est maximum, l'arbre 18 étant presque au contact
de la paroi du perçage traversant 10A du plateau-came 10. Toutefois, l'invention s'applique
également à des machines pour lesquelles cet angle d'inclinaison est constant, en
particulier des moteurs à cylindrée non variable.
[0040] Le palier axial 14 est disposé au fond d'un renfoncement 10B que présente le plateau-came,
du côté dirigé vers le bloc-cylindres, et le disque de glissement 12 est également
disposé dans ce renfoncement, Une pièce de retenue 11 telle qu'un segment permet de
retenir les têtes mâles des deuxièmes joints sphériques 16B dans les parties femelles
de ces joints sphériques.
[0041] Si l'on considère que la machine est un moteur, du fait de l'alimentation et de l'échappement
par les conduits 20A et 20B, les pistons 4 se déplacent en translation dans les cylindres
3 ce qui, du fait de l'inclinaison du plateau-came provoque la rotation du bloc-cylindres.
On comprend qu'au cours de cette rotation les centres C
A des premiers joints sphériques se déplacent sur un cylindre à base circulaire, dont
le diamètre est D et dont l'axe est le premier axe de rotation A
C. Dans le même temps, les centres C
B des deuxièmes joints sphériques se déplacent sur un cercle, centré sur le deuxième
axe de rotation A
S et ayant pour diamètre D
S. La projection du cylindre sur lequel se déplacent les centres des premiers joints
sphériques sur le plan P
S dans lequel se trouvent les centres des deuxièmes joints sphériques donne une ellipse
ayant pour grand axe D/cosα et pour petit axe D.
[0042] La machine comprend un système de synchronisation entre le bloc-cylindres 2 et le
disque de glissement 12. Cette synchronisation est assurée par l'intermédiaire des
tiges de liaison. Plus précisément, pour chaque tige de liaison, le système de synchronisation
comprend une première surface d'entraînement formée sur une extension 22A d'une tige
de liaison 16, au delà du deuxième joint sphérique 16B et une deuxième surface d'entraînement
formée dans un renfoncement 22B dans lequel cette extension ou tenon 22A est engagée.
[0043] De manière générale, pour chaque tige de liaison, la première surface d'entraînement
est fixe par rapport à la tige de liaison, tandis que la deuxième surface d'entraînement
avec laquelle elle coopère est fixe par rapport au disque de glissement. Ainsi, les
premières et deuxièmes surfaces de liaison peuvent, comme en l'espèce, être formées
en une seule pièce avec, respectivement, une tige de liaison et le disque de glissement
ou bien être solidaires de ces pièces.
[0044] Comme on le voit mieux sur la figure 2, un jeu j est ménagé entre les premières et
deuxièmes surfaces d'entraînement. Ce jeu est calculé pour permettre le des tiges
de liaison autour des centres des premiers joints sphériques lors des va-et-vient
des pistons dans les cylindres.
[0045] La figure 3 montre la face frontale 12A du disque de glissement, qui est tournée
vers le bloc-cylindres 2. Cette vue est prise perpendiculairement au deuxième axe
de rotation A
S. Sur cette vue, on a représenté les renfoncements 17A formant les parties femelles
des deuxièmes joints sphériques, ainsi que les renfoncements 22B dans lesquels les
extensions 22A des tiges de liaison sont engagées. Dans la partie IV de cette figure
3 agrandie sur la figure 4, qui correspond au premier mode de réalisation, on a indiqué
également en trait interrompu la position de référence d'une telle extension 22A lorsque
l'axe de la tige de liaison, est confondu avec l'axe normal A
N qui passe par le centre du deuxième joint sphérique considéré et est parallèle au
deuxième axe de rotation A
S. Pour l'un des deuxièmes joints sphériques, on a indiqué cet axe normal A
N, ainsi que le plan tangentiel P
T et le plan radial P
R, qui est le plan radial normal pour la tige de liaison correspondant à ce deuxième
joint sphérique. Pour un deuxième joint sphérique considéré, le plan tangentiel P
T est celui qui est tangentiel au cercle décrit par le centre C
B de ce deuxième joint sphérique au cours de la rotation du disque de glissement autour
de l'axe A
S, tandis que le plan radial P
R est le plan qui contient le deuxième axe de rotation A
S et une droite radiale passant par cet axe A
S et le centre C
B du deuxième joint sphérique.
[0046] La figure 4 montre que la deuxième surface d'entraînement, formée sur le renfoncement
22B du disque de glissement est excentrée par rapport au centre C
B du deuxième joint sphérique et de l'extension 22A de la tige de liaison correspondante.
Sur cette figure, on a représenté la partie femelle 17A du deuxième joint sphérique,
avec son centre C
B par lequel passe l'axe normal A
N. On a également représenté sur la figure 4 la position de référence de l'extension
22A de la tige de liaison qui coopère avec le renfoncement 17B. L'extension 22A est
de section circulaire centrée sur l'axe de la tige de liaison. Ainsi, sur la figure
4, cette extension se matérialise par un cercle centré sur le centre C
B. Le renfoncement de synchronisation 22B dans lequel est engagée l'extension 22A est
également représenté par un cercle, mais celui-ci est excentré. En effet, le centre
A
E du cercle formant la base du renfoncement cylindrique 22B est décalé par rapport
au Ce selon une excentricité tangentielle e
T et une excentricité radiale e
R.
[0047] L'excentricité tangentielle est mesurée tangentiellement au cercle C décrit par le
centre C
B du deuxième joint sphérique lors de la rotation du disque de glissement autour du
deuxième axe de rotation A
S.
[0048] L'excentricité radiale E
R est mesurée selon un rayon R
A du cercle C.
[0049] Sur la figure 4, l'extension 22A est dans sa positon de référence définie dans laquelle
son axe est parallèle au deuxième axe de rotation, et l'écart entre les cercles 22A
est 22B représente le « jeu de référence » entre la première et la deuxième surface
d'entraînement. On voit que ce jeu de référence est réduit dans la zone Z où ces surfaces
entrent en contact au moment de la synchronisation dans le sens préférentiel de rotation,
c'est-à-dire lorsque le disque de glissement tourne dans le sens R sous l'effet de
la rotation du bloc-cylindres dans le sens correspondant. Dans le cas général, au
début d'une telle rotation, les tiges de liaison ont tendance à s'incliner vers l'avant
de telle sorte que la zone Z est située vers l'arrière des extensions 22A comme représenté
sur les figures 3 et 4.
[0050] Sur la figure 4, le renfoncement 22B a une forme cylindrique à base circulaire. Sur
la variante de la figure 5, on a donné au renfoncement 22'B une forme elliptique.
Le centre de cette ellipse indiqué par l'axe A
E, lequel centre est formé à l'intersection du grand axe et du petit axe de l'ellipse,
est également excentré par rapport au centre C
B du deuxième joint sphérique 17A. On mesure les excentricités radiale et tangentielle
de la même façon qu'indiqué précédemment.
[0051] La figure 6 montre un deuxième mode de réalisation. Les éléments analogues à ceux
de la figure 1 sont désignés par les mêmes références. Sur la figure 6, la deuxième
surface d'entraînement est formée par la paroi d'une fente radiale du disque de glissement
(ou d'une pièce fixe par rapport à ce disque) et la première surface d'entraînement
est formée sur un tenon, solidaire d'une tige de liaison et engagé dans cette fente.
La première surface d'entraînement pour une tige de liaison est formée sur cette tige,
entre les premiers et deuxièmes joints sphériques, 16A et 16B, tandis que la deuxième
surface d'entraînement est formée dans une alvéole d'une pièce d'entraînement qui
est fixe par rapport au disque de glissement.
[0052] Plus précisément, la première surface d'entraînement 122A est formée par la surface
cylindrique à base circulaire d'un tronçon 122A de la tige de liaison formant un tenon,
entre les deux joints sphériques. Le disque de glissement présente une extension centrale
13, qui s'étend, à partir de la face frontale 12A de ce disque, vers le bloc-cylindres
2. Cette extension centrale porte une pluralité de doigts creux 123, un pour chaque
tige de liaison, chacun de ces doigts ménageant une alvéole 122B qui est traversée
par la tige de liaison.
[0053] Ainsi, les alvéoles sont en l'espèce formées en seule pièce avec le disque de glissement.
Il convient toutefois de relever que l'extension 13 pourrait être une pièce rapportée
et fixée sur ce disque.
[0054] Le deuxième mode de réalisation est illustré sur le détail VII de la figure 3 et
sur la vue agrandie de la figure 7, qui est une coupe A-A de la figure 6. On constate
ainsi que l'alvéole 122B a la forme d'une fente radiale ouverte du côté de la périphérie
externe du disque de glissement, c'est-à-dire du côté opposé au deuxième axe de rotation.
Ainsi, la deuxième surface d'entraînement 122B est formée par la paroi d'une telle
fente radiale. Cette fente présente deux faces latérales respectivement 123B et 123C
qui sont sensiblement parallèles à un rayon passant par le deuxième axe de rotation
A
S. Le fond 123A de la fente 122B a la forme d'une portion de cylindre. Ainsi, en coupe
A-A, il est matérialisé par un demi cercle.
[0055] Sur cette figure 7, on a indiqué la position du centre C
B du deuxième joint sphérique 17A. Cette figure illustre la position de référence dans
laquelle la tige de liaison 16 qui porte la première surface d'entraînement 122A a
son axe qui coïncide avec l'axe normal A
N passant par le centre C
B.
[0056] La fente 122B présente quant à elle un plan de symétrie P
Y, qui est sensiblement parallèle à un rayon passant par le deuxième axe de rotation
A
s et qui est décalé par rapport à un rayon R
D du disque de glissement 12 passant par le centre C
B de la partie femelle 17A du deuxième joint sphérique reliant la tige de liaison considérée
au disque de glissement. Ce plan P
Y est décalé par rapport à l'axe A
N de la partie femelle 17A du joint sphérique. Comme on le voit, ce décalage est tel
que le jeu de référence entre le tenon 122A et la paroi de la fente 122B qui forme
la deuxième surface d'entraînement est réduit dans la zone Z où la synchronisation
s'opère lors de la rotation du bloc cylindre dans le sens R préférentiel.
[0057] En l'espèce le fond de la fente 122B étant une portion de cylindre, on matérialise
le centre de courbure de ce fond par l'axe A
E, et on mesure par rapport à ce centre une excentricité radiale et une excentricité
tangentielle indiquées sur la figure 7.
[0058] La variante dans laquelle la deuxième surface d'entraînement est formée par une fente
radiale ouverte du côté opposé au deuxième axe de rotation est utilisable dans le
cadre du deuxième mode de réalisation comme représenté, mais également lorsque, de
manière générale, la première surface d'entraînement est formée sur un tenon, solidaire
d'une tige de liaison et engagé dans cette fente. Ce tenon peut être disposé entre
les joints sphériques comme sur les figures 6 et 7, ou bien être réalisé sous la forme
d'une extension comme dans le premier mode de réalisation, auquel cas, le renfoncement
10B du plateau-came et le disque de glissement 12 pourraient être ouverts radialement
du côté opposé au deuxième axe de rotation A
S.
[0059] Avantageusement la première et la deuxième surface d'entraînement sont chacune définies
au moins en partie par la rotation d'une ligne génératrice autour d'un axe. C'est
par exemple le cas pour le fond 123A de la fente 122B sur la figure 7. Sur cette même
figure la première surface d'entraînement est entièrement formée par la rotation d'une
ligne génératrice autour de l'axe de la tige de liaison.
[0060] Sur la figure 4, les deux surfaces d'entraînement sont chacune entièrement définies
par la rotation d'une ligne génératrice autour d'un axe, ce que matérialisent les
cercles représentés sur la figure 4.
[0061] En variante, au moins l'une des premières et deuxièmes surfaces d'entraînement présente
en section perpendiculaire au deuxième axe de rotation A
S la forme d'une courbe dont la courbure varie le long de cette courbe. C'est par exemple
le cas pour la deuxième surface d'entraînement sur la figure 5, matérialisé par une
ellipse 22'B.
[0062] Comme indiqué, cette courbe peut encore être modifiée pour présenter au moins un
méplat.
[0063] Sur les figures 6 et 7, la fente sur la paroi de laquelle est formée la deuxième
surface d'entraînement présente deux méplats, formés par les deux côtés de cette fente
123B, 123C. Sur les figures 1 à 5, les premières et deuxièmes surfaces d'entraînement
présentent un contour fermé. Sur les figures 6 et 7, seule l'une de ces surfaces,
la deuxième surface d'entraînement, présente un tel contour fermé, tandis que l'autre
présente un contour ouvert.
[0064] L'invention s'applique à un moteur ou bien à une pompe à pistons axiaux, ayant un
sens préférentiel de rotation. Ce moteur ou cette pompe peut avoir un seul sens de
rotation, en particulier lorsqu'il s'agit de la pompe d'un circuit ouvert ou d'un
moteur ayant un seul sens de rotation. Elle peut également avoir un sens de rotation
inverse qui est utilisé de manière exceptionnelle, par exemple s'agissant d'un moteur
destiné à l'entraînement en translation d'un véhicule, la marche arrière.
[0065] Par exemple, pour une machine ayant neuf ensembles piston/cylindre régulièrement
répartis, et ayant une cylindrée de 70 cm
3, réalisée selon le premier mode de réalisation des figures 1 à 4, on a constaté qu'une
excentricité tangentielle comprise entre 0,05 et 0,2 degrés, alors que le rapport
entre le diamètre des extensions 22A et celui des renfoncements 22B est de 0,921,
permet de diviser par environ 5 les efforts tangentiels de synchronisation.
1. Machine hydraulique à pistons axiaux, telle qu'un moteur ou une pompe, comprenant
:
- un bloc-cylindres (2) monté rotatif dans un carter (1) autour d'un premier axe de
rotation dans un sens préférentiel de rotation, le bloc-cylindres comprenant une pluralité
de cylindres (3) dans lesquels des pistons (4) sont mobiles en translation parallèlement
au premier axe de rotation,
- un plateau-came (10) supportant un disque de glissement (12) apte à être entraîné,
par rapport au plateau came, en rotation autour d'un deuxième axe de rotation (AS), incliné par rapport au premier axe de rotation,
- des tiges de liaison (16) entre le disque de glissement et les pistons, chaque tige
de liaison étant reliée, d'une part, à un piston (4) par un premier joint sphérique
(16A) et, d'autre part, au disque de glissement par un deuxième joint sphérique (16B),
- un système de synchronisation entre le bloc-cylindres (2) et le disque de glissement
(12) qui, pour chaque tige de liaison (16), comprend une première surface d'entraînement
(22A ; 122A) fixe par rapport à la tige de liaison (16) apte à entrer en contact avec
une deuxième surface d'entraînement (22B ; 122B) fixe par rapport au disque de glissement
(12), un jeu (j) étant ménagé entre lesdites première et deuxième surfaces d'entraînement,
caractérisée en ce que les deuxièmes surfaces d'entraînement (22B ; 122B) sont excentrées (e
R, e
T) par rapport aux deuxièmes joints sphériques (16B) de telle sorte qu'un jeu de référence
entre une deuxième surface d'entraînement (22B ; 122B) et une première surface d'entraînement
(22A ; 122A) soit réduit dans la zone (Z) où lesdites surfaces entrent en contact
au moment de la synchronisation dans le sens préférentiel de rotation (R).
2. Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que les deuxièmes surfaces d'entraînement (22B ; 122B) présentent, par rapport aux deuxièmes
joints sphériques (16B), une excentricité tangentielle (eT) mesurée, pour chaque deuxième joint sphérique, tangentiellement au cercle (C) décrit
par le centre dudit deuxième joint sphérique lors de la rotation du disque de glissement
(12) autour du deuxième axe de rotation (AS).
3. Machine selon la revendication 2, caractérisée en ce que les deuxièmes surfaces d'entraînement (22B ; 122B) présentent en outre, par rapport
aux deuxième joints sphériques (16B), une excentricité radiale (eR) mesurée, pour chaque deuxième joint sphérique (16B), selon un rayon (RA) du cercle (C) décrit par le centre dudit deuxième joint sphérique lors de la rotation
du disque de glissement (12) autour du deuxième axe de rotation (AS).
4. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que la première surface d'entraînement (22A ; 122A) et la deuxième surface d'entraînement
(22B ; 122B) sont chacune définies au moins en partie par la rotation d'une ligne
génératrice autour d'un axe.
5. Machine selon la revendication 4, caractérisée en ce que la première et la deuxième surface d'entraînement (22A, 22B) sont chacune entièrement
définies par la rotation d'une ligne génératrice autour d'un axe.
6. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que au moins l'une des première et deuxième surfaces d'entraînement (22'B) présente en
section perpendiculaire au deuxième axe de rotation (AS) la forme d'une courbe dont la courbure varie le long de cette courbe.
7. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que au moins l'une des première et deuxième surfaces d'entraînement (122B) présente au
moins un méplat (123B, 123C).
8. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que au moins l'une des première et deuxième surfaces d'entraînement (22A, 22B ; 122A)
présente un contour fermé.
9. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que au moins l'une des première et deuxième surfaces d'entraînement (122B) présente un
contour ouvert.
10. Machine selon la revendication 9, caractérisée en ce que la deuxième surface d'entraînement (122B) est formée par la paroi d'une fente radiale
du disque de glissement (12) ou d'une pièce fixe par rapport à ce disque, cette fente
étant ouverte du côté opposé au deuxième axe de rotation (AS) et présentant des faces latérales (123B, 123C) sensiblement parallèles à un rayon
passant par le deuxième axe de rotation, et en ce que la première surface d'entraînement (122A) est formée sur un tenon, solidaire d'une
tige de liaison (16) et engagé dans ladite fente (122B).
11. Machine selon la revendication 10, caractérisée en ce que la fente présente un plan de symétrie (PY), sensiblement parallèle à un rayon passant par le deuxième axe de rotation (AS) et décalé par rapport à un rayon (RD) du disque (12) de glissement passant par le centre (CB) de la partie femelle (17A) du deuxième joint sphérique (16B) reliant la tige de liaison (16) au disque de glissement
(12).
12. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisée en ce que la première surface d'entraînement est formée sur une extension (22A) d'une tige
de liaison (16), au-delà du deuxième joint sphérique (16B), tandis que la deuxième
surface d'entraînement est formée dans un renfoncement (22B) dans lequel ladite extension
est engagée.
13. Machine selon la revendication 12, caractérisée en ce que le renfoncement (22B) est formé dans la même pièce (12) que la partie femelle (17A)
du deuxième joint sphérique (16B) et présente un axe de symétrie (AE) qui est décalé par rapport à l'axe (AN) de ladite partie femelle.
14. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisée en ce que la première surface d'entraînement (122A) est formée sur une tige de liaison (16),
entre les premier et deuxième joints sphériques, tandis que la deuxième surface d'entraînement
est formée dans une alvéole (122B) d'une pièce d'entraînement qui est fixe par rapport
au disque de glissement (12), cette alvéole étant traversée par la tige de liaison
(16).
15. Machine selon la revendication 14, caractérisée en ce que l'alvéole (122B) coopérant avec la première surface d'entraînement (122A) d'une tige
de liaison (16) présente un axe de symétrie (PY) qui est décalé par rapport à l'axe de ladite partie femelle (AN) du deuxième joint sphérique par lequel ladite tige de liaison (16) est reliée au
disque de glissement (12).