[0001] La présente invention se rapporte à un surmoulé, destiné à être fixé à un objet coulé
en une mousse dans un moule, ce surmoulé comportant une base ayant une partie centrale,
d'une première face de laquelle sont issus des crochets formant partie mâle d'un auto
agrippant, et deux parties formant lisières de part et d'autre de la partie centrale,
ainsi que des moyens magnétiques pouvant coopérer avec un aimant disposé au fond d'une
cavité délimitée par une ou des parois au fond du moule. L'aimant attire le surmoulé,
posé préalablement sur les bords supérieurs des parois de la cavité avec les crochets
à l'intérieur de celle-ci, et plaque ses lisières contre les bords supérieurs des
parois, pour ainsi assurer une étanchéité de la cavité, dans lesquelles se trouvent
les crochets, de sorte que de la mousse peut être versée dans le moule sans que celle-ci
ne s'infiltre dans la cavité et ne vienne polluer les crochets en venant à leur contact
pour leur faire perdre leur caractère accrochant vis-à-vis de boucles d'une fermeture
auto-agrippante. Une fois la mousse durcie, elle forme un objet moulé auquel est fixé
le surmoulé, celui-ci ayant des crochets qui n'ont pas pris dans la mousse grâce à
la protection conférée par la cavité et ces crochets peuvent ensuite coopérer avec
des boucles pour, par exemple, fixer un tissu à l'objet moulé en mousse, par exemple
un coussin de siège automobile.
[0002] On connaît déjà de l'art antérieur des surmoulés de ce genre. Ces surmoulés de l'art
antérieur présentent comme inconvénient, notamment, que leur étanchéité vis-à-vis
de la mousse que l'on coule dans le moule, au niveau de l'interface entre les lisières
et les bords supérieurs des parois délimitant la cavité de protection des crochets,
n'est pas bonne. Il est nécessaire d'utiliser des aimants à forte aimantation, qui
sont coûteux. En outre, lorsque l'on fait en sorte que les lisières, lorsqu'elles
sont posées sur les cavités des moules, fassent saillie au-delà des parois pour être
en suspend au-delà des parois dans le moule même qui va servir à former l'objet moulé
final en vue de bien ancrer le surmoulé dans l'objet moulé, notamment par au moins
deux faces de contact, la mousse que l'on a coulée a ensuite tendance à exercer, lorsqu'elle
prend en masse, une force vers le haut sur ses parties en suspend des lisières, qui
tend à décoller légèrement le surmoulé des bords supérieurs des parois et à diminuer
encore plus l'étanchéité au niveau de l'interface entre ces lisières et le bord supérieur
des parois verticales.
[0003] La présente invention vise à surmonter les inconvénients mentionnés ci-dessus des
surmoulés de l'art antérieur en proposant un surmoulé qui, lorsqu'il est posé par
une partie au moins de ses lisières sur le bord supérieur des parois de délimitation
d'une cavité de protection des crochets vis-à-vis de la coulée de mousse, présente
une meilleure étanchéité vis-à-vis de l'infiltration de mousse au niveau de l'interface
lisières-bords supérieurs, et ce pour une force d'aimantation égale, ou bien une étanchéité
équivalente à ceux de l'art antérieur pour une aimantation moindre. En outre, il est
également possible suivant l'invention d'obtenir un objet moulé auquel le surmoulé
est bien fixé, notamment par contact avec au moins une partie de ses deux faces supérieure
et inférieure, sans pour autant avoir à prévoir une aimantation plus importante de
l'aimant.
[0004] Suivant l'invention, un surmoulé est tel que défini à la revendication 1, les sous
revendications visant des perfectionnements.
[0005] Lorsque le surmoulé est posé sur les bords supérieurs des parois de délimitation
d'une cavité de protection des crochets au fond du moule destiné à former l'objet
moulé auquel on veut que soit fixé le surmoulé, il est formé avec ces nervures des
chambres de décompression délimitées par les lisières, les nervures et les bords supérieurs
des parois de délimitation de la cavité. Ces chambres de décompression permettent
d'augmenter l'étanchéité de l'interface lisières-bords supérieurs, et ce à force d'aimantation
égale. En effet, d'une part, par un effet de pointe, la force d'aimantation, au lieu
d'être répartie en surface, est maintenant répartie par points ou lignes (le long
des sommets des nervures), ces points ou lignes ayant ainsi une plus grande force
de placage qu'une pression en surface pour une aimantation égale. D'autre part, lorsque
la mousse est coulée, il y a dans les chambres de décompression des poches d'air à
faible pression. Lorsque l'une des nervures perd le contact sous l'effet de la pression
de la mousse et que celle-ci pénètre dans une première de ces chambres, la plus extérieure
par rapport aux crochets, il se produit une sorte de décompression ou détente de la
mousse, qui alors se fige, ce qui tend à en stopper la progression vers la chambre
suivante.
[0006] Suivant un mode de réalisation préféré, les nervures ont une forme, en section transversale,
en pointe, notamment de forme triangulaire.
[0007] Suivant un mode de réalisation préféré, les nervures ont une extension en hauteur
(perpendiculairement à la base) inférieure à celle des crochets, et en particulier
inférieure d'un facteur d'au moins deux, plus préférentiellement d'au moins cinq.
[0008] Suivant un mode de réalisation de l'invention, la base est de forme sensiblement
plane.
[0009] Suivant un mode de réalisation préféré de l'invention, la région de crochets a une
largeur (dans la direction allant d'une extrémité de lisière à l'extrémité de l'autre
lisière) inférieure à 10 mm, de préférence comprise entre 3 et 10 mm.
[0010] Suivant un autre mode de réalisation préféré de l'invention, les nervures ont une
forme crochue, en ayant une partie de pointe incliné par rapport au corps de la nervure,
la pointe inclinée étant de préférence dirigée dans la direction s'éloignant de la
région de crochets.
[0011] Suivant un autre mode de réalisation préféré de l'invention, les crochets sont réalisés
sous la forme de rangées longitudinales, le nombre de rangées étant de préférence
inférieur ou égal à trois, avec des crochets en forme de sapins et les rangées étant
sensiblement parallèles aux nervures.
[0012] Suivant un mode de réalisation particulièrement préféré de l'invention, la base est
en polyamide (nylon), notamment de type 6 à 12, de préférence 12, ou en polyamide
6-6 (nylon 6-6).
[0013] Suivant un mode de réalisation préféré de l'invention, les lisières ont une largeur
inférieure à 15 mm, notamment comprise entre 5 et 12 mm.
[0014] La présente invention se rapporte également à un assemblage comportant un moule du
fond duquel font saillie une ou des parois, de préférence sensiblement verticales,
délimitant intérieurement une cavité fermée de tous les côtés à l'exception du dessus
qui est ouvert, l'ouverture de la cavité étant délimitée par les bords supérieurs
des parois, et d'autre part d'un surmoulé suivant l'invention dont les lisières reposent
au moins en partie sur les bords supérieurs des parois par l'intermédiaire des nervures.
[0015] Suivant un mode de réalisation préféré de l'invention, les lisières font saillie
latéralement au-delà des parois du côté extérieur à la cavité.
[0016] Suivant l'invention, on peut maintenant faire en sorte que le surmoulé soit en contact
avec la mousse de l'objet moulé par au moins une partie de ses faces supérieure et
inférieure, sans avoir à prévoir une aimantation plus importante pour aller à l'encontre
de la remontée du surmoulé sous l'effet de l'action de la mousse coulée dans le fond
qui en devenant pâteuse remonte.
[0017] Enfin, la présente invention se rapporte également à un objet moulé, en une mousse,
auquel est fixé un surmoulé suivant l'invention.
[0018] Aux figures, données uniquement à titre d'exemple, on décrit un mode de réalisation
de l'invention.
[0019] La Figure 1 est une vue en coupe transversale perpendiculaire d'un surmoulé suivant
l'invention,
[0020] la Figure 2 est une vue en coupe transversale du surmoulé suivant l'invention posé
sur une cavité formée au fond d'un moule,
[0021] la Figure 3 est une vue en coupe transversale du même surmoulé suivant l'invention
qu'aux Figures 1 ou 2, posé sur une autre cavité formée au fond d'un moule,
[0022] la Figure 4 est une vue d'ensemble d'un objet moulé obtenu après solidification de
la mousse à partir de l'assemblage décrit à la Figure 2,
[0023] la Figure 5 est une vue d'ensemble d'un objet moulé obtenu après solidification de
la mousse obtenue à partir de l'assemblage de la Figure 3, et
[0024] la Figure 6 représente le surmoulé de la Figure 1 vu de dessous.
[0025] A la Figure 1, le surmoulé est constitué d'une base 2 sensiblement plane. Des crochets
3 sont issus d'une face (dite face inférieure) 4 de la base, en étant disposés suivant
une bande 15 à crochets. Deux régions 16 et 17 formant lisières s'étendent latéralement
de part et d'autre de la bande 15. Une résine 5, en un matériau pouvant être attiré
par un aimant, notamment métallique ferromagnétique, est disposée, sous la forme d'une
nervure, en étant fixée notamment par collage ou simple solidification de la résine,
sur la face 6 supérieure de la base. Les crochets sont disposés suivant des rangées,
trois rangées étant représentées à la Figure 1. En général, la base a une longueur
(dans le sens perpendiculaire au dessin) bien plus grande que sa largeur. De même,
les rangées des crochets sont disposées en une bande qui est plus longue que large.
La bande 15 de crochets ne s'étend toutefois pas de part en part longitudinalement
de la base. En effet, il est prévu deux régions 7, 8 aux extrémités finales longitudinales
de la bande à crochets sans crochets. Ces deux régions 7, 8 permettent de poser la
base avec les crochets vers le bas sur une cavité 9 au fond du moule, au niveau des
extrémités longitudinales de la base 2. La largeur de la bande à crochets est comprise
entre 3 et 10 mm. La largeur de chaque lisière 16 et 17 est, par exemple, comprise
entre 2 et 30 mm, de préférence entre 7 et 15 mm. Des nervures 40, 41, 42 longitudinales
et parallèles entre elles (c'est-à-dire s'étendant le long de la perpendiculaire à
la Figure 1) font saillie respectivement des lisières 16 et 17 du même côté de la
base 2 que les crochets. Entre ces trois nervures 40, 41, 42, il est formé deux sillons
50, 51. Les nervures ont une hauteur calculée perpendiculairement aux lisières 16
ou 17 comprises entre 0,2 mm et 4 mm. En particulier, ces nervures ont une hauteur
inférieure à celle des crochets, notamment inférieure à la moitié de celle des crochets,
plus préférablement inférieure au quart de celle des crochets. Les nervures 40, 41,
42 ont une forme en section transversale triangulaire, la pointe tournée vers le bas.
Les lisières s'étendent latéralement du côté des nervures qui est éloigné des crochets
sur une distance qui est comprise entre 1 mm et 15mm. En particulier, cette distance
peut être supérieure à la distance entre les crochets et les nervures.
[0026] A la Figure 2, il est représenté une première manière de disposer le surmoulé sur
une cavité au fond d'un moule. Une cavité est formée au fond d'un moule en étant délimitée
par des parois 10 et 11 verticales ayant des surfaces supérieures 70, 71 sur lesquelles
reposent au moins en partie les lisières 16 et 17 du surmoulé de la Figure 1, par
l'intermédiaire de leurs nervures 40, 41, 42, notamment par un contact en ligne correspondant
aux arêtes des sommets ou pointes des triangles. Dans le cas de l'assemblage représenté
à cette Figure 2, les lisières ne font pas saillie au-delà des parois verticales du
côté extérieur à la cavité 9. Un aimant est disposé au fond de la cavité 9. Cet aimant
30 exerce une force d'attraction sur la résine métallique 5, de manière à attirer
le surmoulé et à ainsi appliquer de manière étanche les lisières 16 et 17 sur les
surfaces supérieures des parois 10 et 11 verticales. Les nervures 40, 41, 42 forment
alors, avec ces surfaces supérieures, des chambres 50, 51 de décompression. Lorsque
la mousse est versée dans le moule qui contient en son fond la cavité 9, il y a une
forte pression dans le moule. Dans le même temps, il y a de l'air dans les chambres
de décompression 50 et 51, c'est-à-dire une dépression qui a tendance à augmenter
l'étanchéité de l'interface entre les lisières 16, 17 et leurs rebords respectifs
des parois verticales 10 et 11. En outre, la force d'application est augmentée par
un effet de pointe. En effet, la force d'attraction de la résine par l'aimant, qui
se traduit par une force d'application des lisières 16 et 17 sur les bords supérieurs
des parois 10 et 11 verticales, se traduit par une force de placage plus grande concentrée
sur les pointes, et ce pour une force d'attraction constante.
[0027] A la Figure 4, il est représenté le fait de disposer le surmoulé de la Figure 1 sur
une cavité en ayant les lisières qui font saillie du côté extérieur des parois verticales.
Le fait de disposer au départ les lisières en saillie au-delà des parois permet d'obtenir
une meilleure liaison de l'objet moulé au surmoulé car la mousse est en contact avec
le surmoulé par au moins une partie de ses deux faces supérieure et inférieure dans
l'objet moulé final. Suivant l'un des avantages de l'invention on peut faire dépasser
les lisières des parois verticales sans avoir à augmenter pour autant la force d'aimantation
par rapport à l'art antérieur. En effet, dans un tel cas, la mousse qui a été coulée
et qui se trouve au fond du moule s'expanse lorsqu'elle commence à prendre en masse,
à partir du bas du moule et a tendance à venir soulever les lisières par le bas, et
à s'infiltrer dans la cavité et à polluer les crochets. Dans l'art antérieur, par
conséquent, il n'était prévu que des dispositions comme suivant la Figure 2. Grâce
aux nervures, pour une même aimantation, on a un meilleur placage des lisières sur
les bords supérieurs, et malgré la remontée de la mousse et la force associée appliquée
vers le haut aux lisières, le surmoulé conserve une bonne étanchéité à l'interface
bords supérieurs-lisières. Simultanément, on a un meilleur "ancrage" du surmoulé dans
la mousse. On peut voir, aux Figures 4 et 5, respectivement les objets moulés comportant
un surmoulé qui leur est fixé obtenus suivant un assemblage, respectivement, de la
Figure 2 et de la Figure 3. En effet, par cette saillie, on s'assure que le surmoulé
est maintenant en contact avec la mousse par au moins une partie de ses deux faces
supérieure et inférieure.
[0028] Comme matériau pour la base, outre le polyamide 6, 11 ou 12 ou le polyamide 6-6,
on peut également utiliser du polyéthylène, du polypropylène ou toute autre matière
thermoplastique ou thermodurcissable, notamment le polyester.
[0029] La mousse que l'on coule est un matériau compatible avec celui du surmoulé, c'est-à-dire
qu'il s'y fixe bien lorsqu'il se solidifie en contact avec le surmoulé. On peut, en
particulier, choisir une mousse polyuréthane ou polyéther. D'autres matériaux sont
évidemment possibles également.
[0030] Les nervures sont séparées les une des autres par une section plane de la lisière,
cette section plane s'étendant d'une nervure à la nervure suivante d'une distance
qui peut être comprise entre 0,3mm et 2mm.
[0031] Les nervures 40, 41, 42 s'étendent de manière sensiblement continue sur sensiblement
toute la longueur (dimension dans la direction perpendiculaire au plan des figures
1, 4 ou 5 ou dans la direction verticale à la figure 2), de préférence le long de
la région de la partie centrale où se trouvent les crochets, plus préférablement d'un
bord 60 à l'autre 61 du surmoulé. La continuité des nervures est telle que de la mousse
ne peut pas passer à travers ces nervures, dans la direction à la figure 6 allant
de la gauche vers la droite ou inversement, c'est à dire perpendiculairement aux nervures.
1. Surmoulé, comportant une base (2) ayant une partie centrale, d'une première face de
laquelle sont issus des crochets (3) formant partie mâle d'un auto agrippant ; deux
parties (16, 17) formant lisières, latéralement de part et d'autre de la partie centrale
; et des moyens (5) magnétiques pouvant coopérer avec un aimant pour attirer le surmoulé,
est caractérisé en ce que les lisières comportent chacune au moins deux nervures (40, 41, 42) qui font saillie
des lisières du même côté de la base que les crochets, les nervures étant continues
de sorte que de la mousse ne peut passer à travers les nervures dans la direction
perpendiculairement à celles-ci le long de la région de la partie centrale où se trouvent
les crochets.
2. Surmoulé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que les nervures (40, 41, 42) ont une forme, en section transversale, en pointe, notamment
de forme triangulaire.
3. Surmoulé suivant la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que les nervures ont une forme crochue, en ayant une partie de pointe inclinée par rapport
au corps de la nervure, la pointe inclinée étant de préférence dirigée dans la direction
s'éloignant de la région de crochets.
4. Surmoulé suivant l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les nervures ont une extension en hauteur (perpendiculairement à la base) inférieure
à celle des crochets, et en particulier inférieure d'un facteur d'au moins deux, plus
préférablement d'au moins cinq.
5. Surmoulé suivant l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la base est de forme sensiblement plane.
6. Surmoulé suivant l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les lisières s'étendent latéralement du côté des nervures qui est éloigné des crochets
sur une distance qui est supérieure à la distance entre les crochets et les nervures.
7. Surmoulé suivant l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que il est prévu au moins trois nervures.
8. Assemblage comportant un moule du fond duquel font saillie une ou des parois, de préférence
verticales, délimitant intérieurement une cavité fermée de tous les côtés à l'exception
du dessus qui est ouvert, l'ouverture de la cavité étant délimitée par les bords supérieurs
des parois, et d'autre part d'un surmoulé suivant l'une des revendications 1 à 7 dont
les lisières reposent au moins en partie sur les bords supérieurs des parois par l'intermédiaire
des nervures.
9. Assemblage suivant la revendication 8, caractérisé en ce que, les lisières font saillie latéralement au-delà des parois du côté extérieur à la
cavité.
10. Objet moulé, en une mousse, auquel est fixé un surmoulé suivant l'une des revendications
1 à 7.