[0001] La présente invention a pour objet un module optique pour dispositif d'éclairage
automobile du type projecteur. Elle s'applique notamment aux modules optiques appelés
modules elliptiques comprenant une source de lumière associée à un réflecteur et fermé
par un élément dioptrique du type lentille convergente, par exemple une lentille de
type plan-convexe, lentille de Fresnel. L'invention s'intéresse plus particulièrement
aux modules optiques équipés d'un cache mobile apte à intercepter au moins partiellement,
selon sa position, le faisceau lumineux émis par l'ensemble source lumineuse/réflecteur.
Pour plus de détails sur ce type de module, on peut notamment se reporter aux brevets
EP 1 197 387,
EP 1 422 471 ou
EP 1 422 472. Le cache mobile, sur commande et grâce à la présence d'un moteur, peut prendre différentes
positions par rapport à la source lumineuse, dont au moins une position dite « active
» optiquement, c'est-à-dire une position où il occulte effectivement une partie du
faisceau lumineux, notamment pour que le module émette un faisceau à coupure, comme
un faisceau de type croisement ou anti-brouillard. Le cache peut ainsi présenter une
ou plusieurs positions « actives », par exemple deux, une pour la fonction croisement
trafic à droite et une pour la fonction trafic à gauche, et aussi une fonction dite
« passive » où il n'occulte pas le faisceau lumineux, permettant ainsi au module d'émettre
des faisceaux lumineux sans coupure du type faisceau de route.
[0002] On rappelle en effet brièvement que dans le domaine automobile, on connaît différents
types de faisceaux lumineux émis par des projecteurs, parmi lesquels on trouve essentiellement
:
- des feux de position, d'intensité et de portée faible ; qui réalisent une fonction
de signalisation,
- des faisceaux de croisement, ou codes, d'intensité plus forte et de portée sur la
route avoisinant 70 mètres, qui sont utilisés essentiellement la nuit et dont la répartition
du faisceau lumineux, à coupure généralement en forme de V, est telle qu'elle permet
de ne pas éblouir le conducteur d'un véhicule croisé ;
- des faisceaux de route longue portée, et des feux de complément de type longue portée,
dont la zone de vision sur la route avoisine 200 mètres, et qui doivent être éteints
lorsque l'on croise un autre véhicule afin de ne pas éblouir son conducteur ; ce sont
des faisceaux sans coupure,
- des faisceaux anti-brouillard, qui présentent une coupure de type plate.
Utiliser un cache mobile permet donc, avec le même module optique, d'émettre différents
faisceaux selon la position du cache, on parle alors de module bi- ou multifonctions
selon qu'il permet d'avoir deux faisceaux différents ou plus.
Outre ces fonctions d'éclairage et de signalisation biens connues, de nouvelles fonctions
sont apparues récemment, regroupées sous le nom d'AFS (l'abréviation pour « Advanced
Front System » en anglais), qui proposent notamment d'autres types de faisceaux, l'invention
permettant de les mettre en oeuvre, notamment à l'aide de caches mobiles adaptés aptes
à générer les coupures voulues ; II s'agit notamment
- de la fonction dite BL (Bending Light en anglais pour lumière virage), qui peut se
décomposer en une fonction dite DBL (Dynamic Bending Light en anglais pour lumière
virage mobile) et une fonction dite FBL (Fixed Bending Light en anglais pour lumière
virage fixe).La fonction DBL permet de modifier l'orientation d'un faisceau lumineux
produit par une source lumineuse, de telle sorte que lorsque le véhicule aborde un
virage, la route soit éclairée de façon optimale.La fonction FBL a pour vocation d'éclairer
progressivement le bas-côté de la route lorsque le véhicule effectue un virage ; à
cet effet, on prévoit une source lumineuse supplémentaire qui vient compléter progressivement
les feux de croisement ou de route lors de la négociation d'un virage ;
- de la fonction dite Town Light en anglais, pour feu de ville. Cette fonction assure
l'élargissement d'un faisceau de type feu de croisement tout en diminuant légèrement
sa portée ;
- de la fonction dite Motorway Light en anglais, pour feu d'autoroute. Cette fonction
assure une augmentation de la portée d'un feu de croisement ;
- de la fonction dite Overhead Light en anglais, pour feu surélevé. Cette fonction assure
une modification d'un faisceau de feu de croisement de telle sorte que des portiques
situés en hauteur sont éclairés de façon satisfaisante au moyen des feux de croisement
;
- une fonction dite AWL (Adverse Weather Light en anglais, pour feu de mauvais temps).
Cette fonction assure une modification d'un faisceau de feu de croisement de telle
sorte que le conducteur n'est pas ébloui par un reflet de son propre projecteur.
[0003] On connaît également une autre utilisation des caches, notamment mobiles : un type
particulier de module optique permet d'obtenir la nuit une image visible de la route
sur un écran de contrôle. Ce type de module est en fait apte à émettre un faisceau
de type faisceau de route, équipé d'un filtre infrarouge mobile, qui peut passer sur
commande d'une première position dans laquelle il filtre l'ensemble des signaux lumineux
visibles produits par la source lumineuse du projecteur, de telle sorte que seuls
les rayons infrarouges, non éblouissants, sortent effectivement du module, à une deuxième
position dans laquelle le filtre n'occulte aucun signal lumineux visible produit par
la source lumineuse du projecteur. On a alors, selon la position du filtre, soit un
faisceau route classique dans le visible, soit un faisceau de même portée mais dans
l'infrarouge. On pourra se reporter, pour plus de détails, au brevet
EP 1 139 011.
[0004] Dans le cadre de l'invention, le cache et le filtre infrarouge sont donc deux exemples
particuliers de cache, notamment mobile. D'une façon générale, les modules concernés
par l'invention sont tous ceux qui sont susceptibles d'être équipés d'une pièce destinée
à recevoir des rayons lumineux émis par la source lumineuse équipant les modules,
notamment soit pour les filtrer, soit pour les intercepter, ces caches pouvant être
fixes ou mobiles. Le terme de « cache » sera utilisé dans toutes ces réalisations
dans le présent texte, par soucis de concision.
[0005] La présence de ce cache, quand il est mobile nécessite, on l'a vu, un moteur et un
ensemble de pièces nécessaires pour les supporter. Une solution consiste à choisir
des pièces support en métal, de part la robustesse de ce matériau. Mais ce matériau
présente aussi l'inconvénient d'être lourd et coûteux, ce qui est d'autant plus pénalisant
si le module doit fonctionner en DBL. Une autre solution est d'avoir recours à des
pièces plastiques, des pièces en polymère qui sont plus légères et qui peuvent prendre
plus facilement des formes géométriques complexes. Mais de nombreuses contraintes
thermiques existent, qui peuvent remettre en cause leur utilisation, dont notamment
la chaleur dégagée par la source lumineuse, bien sûr, mais aussi celle dégagée par
le moteur et même la chaleur des rayons solaires entrant dans le module quand le projecteur
est éteint, en stationnement en plein soleil par exemple, phénomène exacerbé dans
le cas des modules elliptiques avec la présence de la lentille convergente fermant
le module. Ce type de problème se pose de façon similaire avec des modules optiques
à cache non pas mobile mais fixe.
[0006] L'invention a alors pour but la mise au point d'un module optique du type décrit
plus haut, notamment du type elliptique, qui puisse avoir recours à des pièces de
support en plastique en minimisant tout risque de dégradation de celles-ci au cours
du temps.
[0007] L'invention a tout d'abord comme objet un module optique, du type module elliptique
pour dispositif d'éclairage pour véhicule automobile, comportant :
- une source lumineuse disposée dans un réflecteur pour émettre un faisceau lumineux
au niveau d'une face de sortie du réflecteur,
- un cache fixe, ou mobile pour être apte à évoluer entre au moins deux positions, dont
au moins une position « active » où il intercepte au moins partiellement le faisceau
lumineux,
- éventuellement un moteur pour provoquer le mouvement de l'écran quand il est choisi
mobile,
- une pièce support sur laquelle est monté le cache et/ou éventuellement le moteur s'il
est présent, la pièce étant disposée à l'avant du réflecteur,
[0008] En outre, la pièce support est majoritairement en matériau polymère et un écran thermique
est disposé entre au moins une partie de ladite pièce et l'avant du module.
[0009] Avantageusement, le module selon l'invention comprend aussi un élément dioptrique,
du type lentille convergente, lentille de Fresnel, à l'avant du module, l'écran thermique
étant alors disposé entre au moins une partie de la pièce support et l'élément dioptrique.
[0010] On comprend dans tout le présent texte les termes « avant », « arrière », « haut
», « bas », « supérieur » ou « inférieur » d'après la position du module une fois
intégré éventuellement dans un projecteur et monté sur un véhicule en mode de fonctionnement
normal.
[0011] Ajouter un écran thermique est une solution simple et efficace pour minimiser tout
risque de détérioration de la pièce support en polymère : positionner cet écran devant
la pièce a notamment pour effet de limiter les effets de la pénétration des rayons
solaires dans le module, l'écran thermique bloquant tout ou partie de ceux-ci avant
qu'ils n'atteignent la pièce en polymère. La présence de la lentille de type convergente
à l'avant du module ne fait qu'accentuer l'effet de concentration de chaleur provenant
des rayons solaires à l'intérieur du module et susceptible d'affecter cette pièce
support. De façon assez surprenante, un simple écran, par exemple une tôle métallique,
est suffisamment efficace pour protéger de façon satisfaisante la pièce support en
polymère « derrière » lui. L'invention permet ainsi d'utiliser largement des composants
en plastique dans les modules, ce qui est très intéressant comme évoqué plus haut,
et de prévenir leur dégradation en évitant qu'ils ne soient soumis à de trop fortes
élévations de température, en « doublant » au moins partiellement les faces de ces
pièces les plus exposées par un écran.
[0012] On a évoqué les risques d'élévation de température provenant du soleil, tous feux
éteints, avec dans ce cas l'écran disposé devant la pièce en polymère. Il va de soi
que si une source de chaleur se trouvait disposée de façon latérale ou à l'arrière
du module, on peut aussi envisager de disposer un écran thermique de façon à ce qu'il
s'interpose, de façon plus générale, entre la pièce en polymère sensible à la chaleur
et la source potentielle ou réelle de chaleur. La configuration de l'écran est à choisir
de façon appropriée. Ainsi, on veille à ce que sa position et ses dimensions n'affectent
pas, ou sensiblement pas, les propriétés ou performances du faisceau lumineux émis
par le module.
[0013] Le plus simple techniquement est de prévoir que l'écran thermique soit monté sur
la pièce support, notamment par vissage, sertissage, clippage, rivetage ou surmoulage.
On s'assure ainsi d'un positionnement correct de l'écran par rapport à la pièce.
[0014] De préférence, l'écran thermique est disposé devant la pièce support de façon à laisser
un espace entre la face arrière de l'écran et la face avant de la pièce support. On
choisit par exemple un espace d'au moins 0,5 mm, notamment d'au moins ou d'environ
0,8 ou 1 mm. Cet espace peut avoir une épaisseur variable localement. Ce choix présente
deux avantages. Sur le plan thermique d'abord, cet espace délimite une lame d'air
qui joue un rôle d'isolant thermique appréciable. Sur le plan mécanique enfin, un
contact direct entre deux parois de deux matériaux différents, par exemple planes
localement, n'est pas facile à réaliser car il nécessite une très faible tolérance
sur le dimensionnement des pièces en question.
[0015] Avantageusement, on choisit un montage par sertissage de l'écran sur la pièce support,
à l'aide de picots de sertissage sur la pièce support coopérant avec des ouvertures
sur l'écran. La forme initiale de ces picots avant sertissage n'est pas déterminante
: on peut mouler la pièce support avec de petites ouvertures dans le moule permettant
la formation de ces picots par écoulement contrôlé de matière par ces ouvertures hors
du moule. On peut donc mouler la pièce sans compliquer significativement la conception
du moule.
[0016] De préférence, la pièce support et l'écran thermique sont munis de moyens de positionnement
relatif complémentaires, notamment au moins un plot sur le support coopérant avec
une ouverture sur l'écran ou réciproquement. Avantageusement, les picots et/ou plots,
et de préférence à la fois picots et plots, sont munis d'épaulements, afin de monter
l'écran thermique sur la pièce support substantiellement sans contact direct entre
pièce support et écran : on crée ainsi aisément l'espace intermédiaire, la lame d'air
évoqués plus haut.
[0017] De préférence, l'écran thermique est essentiellement métallique. Il peut s'agir de
tôle d'acier par exemple. C'est un matériau robuste et qui va bloquer les rayons thermiques
notamment par absorption. L'ensemble pièce support en polymère/écran métallique reste
encore significativement moins lourd et moins onéreux que si tout était en métal.
[0018] L'écran thermique est mono- ou multi composants, la solution mono composante étant
préférée car la plus simple à réaliser et à mettre en oeuvre.
[0019] Avantageusement, la pièce support est en polymère renforcé, notamment avec des fibres
de verre, pour lui donner la résistance mécanique nécessaire.
[0020] Cumulativement ou alternativement à l'emploi d'écran thermique, on sélectionne de
préférence un polymère pour la pièce support qui résiste au mieux aux hautes températures.
II est avantageux qu'il soit aussi peu absorbant vis-à-vis de la chaleur que possible
: on privilégie donc les pièces support en polymère peu/ non absorbant, de préférence
sans pigments, notamment de couleur claire.
[0021] Optionnellement, la pièce support est munie d'ouverture(s) et/ou d'échancrure(s)
facilitant la dissipation thermique, notamment dans la zone à proximité du moteur.
[0022] De même, optionnellement, l'écran thermique est muni d'ouverture(s) et/ou d'échancrure(s)
facilitant la dissipation thermique, notamment dans la zone à proximité du moteur.
[0023] Le module peut comprendre également une lentille montée sur un élément porte lentille,
la pièce support étant une pièce intermédiaire entre la face avant du réflecteur et
l'élément porte lentille.
[0024] Le cache mobile peut être un filtre infrarouge, ou un cache permettant de réaliser
un projecteur bi fonction ou multi fonction, notamment un module bi fonction du type
code/route ou un module multifonction.
[0025] L'invention a aussi comme objet le projecteur de véhicule automobile équipé d'un
tel module optique, et le véhicule automobile dans lequel est monté le module optique
selon l'invention ou le projecteur automobile intégrant ledit module optique.
[0026] L'invention va être détaillée ci-après à l'aide de deux modes de réalisation non
limitatifs illustrés par les figures suivantes :
- Figure 1 : une vue en perspective d'un module optique selon un premier mode de réalisation
de l'invention
- Figure 2 : une vue de face du module selon la figure 1
- Figure 3 : une vue de face de l'assemblage de la pièce support et de son écran thermique
appartenant au module optique selon les figures précédentes
- Figure 4 : une vue en perspective de l'écran thermique seul appartenant au module
selon les figures 1 et 2.
- Figure 5 : une vue de face de la pièce support avec écran thermique selon un second
mode de réalisation de l'invention
- Figure 6 : une vue de face de la pièce support seule selon la figure 5
- Figure 7: une vue en perspective de l'écran thermique seul selon la figure 5.
[0027] Les éléments apparaissant sur différentes figures conservent les mêmes références.
[0028] Les figures 1 et 2 montrent les différents éléments principaux constituant le module
optique 1 selon le premier mode de réalisation de l'invention. Ce dernier comporte
:
- un réflecteur 2, par exemple de type ellipsoïdale, dans lequel on vient placer une
source lumineuse 3, ici une lampe xénon dont on ne voit sur la figure que le boîtier
arrière, qui est maintenue par un élément porte lampe, pour produire un faisceau lumineux.
On définit pour le réflecteur 2 une face de sortie, qui est substantiellement dans
un plan perpendiculaire à l'axe optique du module optique 1, et qui est matérialisé
par un pourtour 21 servant de surface d'appui à différents éléments.
- un cache mobile 8, qui est apte à pivoter par rapport à un axe substantiellement horizontal
et perpendiculaire à l'axe optique du module 1. II présente un profil dont le bord
détermine la coupure du faisceau. Pour plus de détails à ce sujet, sur sa structure,
son fonctionnement et celui du moteur entraînant son mouvement, on se rapportera aux
brevets cités plus haut.
- Le cache 8 est maintenu par la pièce support 4, qui est en polyéther sulfone (PES)
renforcé à environ 20% en poids par des fibres de verre et qui est choisi sans pigments,
de couleur claire. La pièce support, alternativement, peut être teintée, contenir
des pigments. Elle est de préférence à base de polymère(s) thermoplastique(s). Cette
pièce support 4 porte aussi le moteur 7 et tous les moyens de transmission entre le
moteur 7 et le cache mobile 8 (dont notamment la tige moteur, le système d'engrenage,
les éléments de connexion du type languettes conductrice pour alimenter le moteur
en courant). Les languettes de connexion peuvent être montées sur la pièce support
4 lors du moulage même de la pièce, par surmoulage. Ces derniers éléments ne seront
pas décrits en détails.
- le moteur 7 destiné à actionner le cache mobile est de préférence, pour des raisons
d'encombrement, un moteur à courant continu. Le moteur est essentiellement constitué
d'un bloc moteur, qui entraîne en rotation une tige moteur supportant un pignon. Le
fonctionnement du moteur est régi par une carte électronique, qui peut éventuellement
remplir d'autres fonctions au sein du dispositif projecteur, telles que le contrôle
de fonctions dites AFS.
- le porte lentille 5 est placé à l'avant du module, il porte une lentille de Fresnel
(non représentée par soucis de clarté des figures).
[0029] On voit que la pièce support 4 est dans une position intermédiaire entre le pourtour
21 du réflecteur 2 et le porte lentille 5. Un autre élément 9 est intercalé, c'est
une pièce de préférence métallique de type tôle qui a deux fonctions : l'une est de
protéger thermiquement le moteur 7 vis-à-vis des rayons émis par la source 3, l'autre
est de participer à la photométrie du faisceau lumineux émis par le module 1 en coopération
avec le cache mobile 8. Ce composant 9 est optionnel. Dans l'exemple représenté, on
a donc en fait successivement, de l'arrière vers l'avant du module 1, le pourtour
21 du réflecteur 2, puis la pièce support 4, puis le composant 9 et enfin le porte
lentille 5.
[0030] Le montage de l'ensemble porte lentille 5, composant 9, pièce support 4 sur le pourtour
21 du réflecteur se fait par trois points de fixation, par sertissage du porte lentille
5 qui est muni de trois picots de sertissage, deux en partie supérieure et un en partie
inférieure (non représentés), coopérant avec des ouvertures qui coïncident sur composant
9, pièce support 4 et pourtour 21. Sont représentées à la figure 3 et à la figure
1 les trois ouvertures 44 prévues sur la pièce support 4 à cet effet.
[0031] Il est également prévu quatre points de fixation 22 permettant de fixer le module,
par le pourtour 21 du réflecteur 2, dans le projecteur : Deux ouvertures 43 dans la
pièce support 4 représentée en figure 3 sont destinées à coopérer avec deux ouvertures
correspondantes sur la partie supérieure du pourtour 21 du réflecteur 2 et sur le
composant 9 représentées en figure
- 1. Le module peut donc être fixé par ces quatre points 22 représentés en figures 1
et 2 (deux en partie supérieure et deux en partie inférieure), de façon fixe, ou de
façon mobile s'il doit assurer une fonction DBL.
[0032] On voit que la résistance mécanique et thermique de cette pièce est très importante
dans le module, puisqu'elle porte le cache 8 dont le positionnement doit être très
précis pour que le faisceau lumineux émis par le module ait les caractéristiques photométriques
voulues, et qu'elle porte aussi l'actionneur 7 du cache 8. Or cette pièce 4 est très
sollicitée thermiquement, par la proximité du moteur 7 et de la source lumineuse 3
d'une part, par le fait que sa face avant se trouve directement sur le trajet des
rayons provenant du soleil, quand le module est éteint et que les rayons du soleil
ont l'incidence et l'intensité ad hoc.
[0033] Ces considérations ont amené à renforcer la résistance thermique de cette pièce 4,
en la munissant d'un écran thermique 6, dont la géométrie en relation avec celle de
la pièce 4 est détaillée dans les figures 3 et 4 : l'écran 6 est interposé entre la
face avant de la pièce support 4 et la lentille. Il suit substantiellement les contours
de cette face avant. Dans cet exemple, la face avant de la pièce 4 n'est pas plane,
elle délimite en fait le compartiment qui loge, de l'autre côté, le moteur 7.
[0034] L'écran 6 est en tôle métallique, par exemple de l'acier inox, d'une épaisseur d'environ
0,8mm. Il est monté sur la pièce 4 par sertissage : les figures 3 et 4 représentent
les quatre picots 41 présents sur la face avant de la pièce 4 et qui coopèrent avec
des ouvertures 61 présents sur l'écran 6. Elles illustrent aussi la façon de centrer
les deux composants l'un par rapport à l'autre : un plot substantiellement cylindrique
42 sur la face avant de la pièce 4 coopère avec une ouverture circulaire 62 sur l'écran
de taille ajustée sur celle du plot. Est également prévus un autre plot substantiellement
cylindrique 42' sur la face avant de la pièce 4, coopérant avec un trou oblong 62'
sur l'écran 6. Des ouvertures 45 dans la pièce 4 favorisent une évacuation de la chaleur,
certaines sont localisées notamment près des zones d'échauffement potentiel du moteur
7. Des ouvertures 65 sont également prévues sur l'écran 6 dans le même but. Ces ouvertures
permettent aussi d'alléger les composants 4 et 6. Avantageusement, on prévoit que
les ouvertures 45 situées en partie inférieure de la pièce support 4 coïncident avec
les ouvertures 65 prévues sur l'écran, pour permettre la circulation d'air et la dissipation
thermique recherchée qui en découle. Mais il est préférable que les ouvertures 65
soient dimensionnées de façon appropriée par rapport aux ouvertures 45 sur la pièce
support 4, de façon à s'assurer que, dans les zones de la pièce support 4 les plus
susceptibles de s'échauffer, et à proximité ou sur les bords de ces ouvertures, l'écran
thermique 6 continue à jouer son rôle.
[0035] Les picots de sertissage 41 et les plots 42,42' présentent des épaulements non représentés
: à la fin de l'opération de sertissage, l'écran est accolé à la face avant de la
pièce 4, mais sans contact direct sauf au niveau des points de sertissage : on laisse
ainsi une lame d'air de plus ou moins 1 mm entre les deux composants, ce qui améliore
la protection thermique de la pièce 4. On voit que la forme de l'écran 6 protège effectivement
la pièce 4 sans substantiellement perturber le trajet du faisceau lumineux émis par
la source 3.
[0036] Toute variante est envisageable concernant la géométrie de la pièce support 4 et
de celle de son écran 6.
[0037] Les figures 5 à 7 se rapportent au second mode de réalisation de l'invention, et
concernent le même type de module que celui décrit précédemment aux figures 1 et 2,
mais avec des variantes de conception concernant la pièce support et l'écran thermique.
Ne seront donc décrites en détails que les caractéristiques qui diffèrent sensiblement
du premier mode de réalisation.
[0038] La figure 6 représente la variante de pièce support 4' portant un cache 8' mobile.
La pièce support 4' (même matériau que dans la première variante) n'a ici que 3 picots
de sertissage 41', deux disposés selon un plan, le troisième disposé dans un plan
inférieur au précédent.
[0039] La figure 7 représente la variante d'écran thermique 6' : cette pièce est obtenue
par emboutissage. Elle présente une surface centrale A sensiblement rectangulaire
et deux pans latéraux B inclinés par rapport à cette surface centrale et sensiblement
symétriques l'un par rapport à l'autre. Les pans B ont chacun une aile C inférieure
avec une découpe particulière afin d'adopter au mieux une forme complémentaire de
celle de la pièce support 4'. La surface centrale A présente également une ouverture,
ici de forme rectangulaire, qui peut servir de moyen de centrage avec un plot complémentaire
prévu sur la pièce 4'.
[0040] La surface ainsi développée par l'écran (A + 2B + 2C) est très enveloppante vis-à-vis
de la surface de la pièce support 4' à protéger thermiquement, ce qui est favorable
thermiquement, et se voit à la figure 6, représentant les deux composants assemblés.
Comme précédemment, il n'y a pas ou très peu de contact mécanique entre le support
4' et l'écran 6' : uniquement au niveau des points de sertissage obtenus avec les
picots 41' de la pièce support coopérant avec les trois ouvertures 61' de l'écran.
[0041] De préférence, dans cette variante, l'écran 6', en tôle, a subi un traitement de
surface sur sa face avant : un dépôt de revêtement par anodisation par exemple. Ce
revêtement peut avoir plusieurs fonctions. Sa première fonction peut être thermique,
notamment quand on choisit un revêtement/une peinture de couleur claire, qui réfléchit
la lumière (et donc l'apport thermique lié aux rayonnements visibles solaires), et
renforce donc les propriétés thermiques de l'écran. La fonction peut aussi être esthétique/photométrique
: la pièce support, une fois le module optique monté dans le projecteur, peut rester
au moins partiellement visible, vu de l'extérieur, et il peut être souhaité que cette
pièce apparaisse d'une couleur particulière, sombre par exemple, et d'un aspect particulier,
brillant ou mat par exemple. On peut aussi souhaiter harmoniser au mieux son aspect
avec celui de la pièce support en matériau plastique, suivant que cette pièce est
de couleur claire ou foncée. On peut donc, en partant d'un écran en tôle, adapter
son aspect par un revêtement approprié sur sa face « avant » au moins (peinture, vernis,
dépôt métallique réfléchissant ...).
[0042] A noter que le module elliptique décrit peut être utilisé pour une fonction dite
DBL, en étant équipé de moyens appropriés pour que le faisceau émis puisse « tourner
» dans les virages, ou pour une fonction FBL en étant équipé de moyens appropriés
pour s'allumer dans les virages.
[0043] L'invention peut s'appliquer mutadis mutandis à des modules elliptiques ayant un
cache qui est fixe : dans ce cas il n'y a plus de moteur, mais des risques d'échauffement
de la pièce support (source lumineuse, rayons solaires) subsistent et l'écran s'avère
donc aussi tout aussi utile dans cette configuration.
1. Module optique (1), du type module elliptique pour dispositif d'éclairage pour véhicule
automobile, comportant :
- une source lumineuse (3) disposée dans un réflecteur (2) pour émettre un faisceau
lumineux au niveau d'une face de sortie du réflecteur,
- un cache fixe, ou mobile (6) pour être apte à évoluer entre au moins deux positions,
dont au moins une position « active » où il intercepte au moins partiellement le faisceau
lumineux,
- éventuellement un moteur (7) pour provoquer le mouvement du cache quand il est mobile,
- une pièce support (4) sur laquelle est monté le cache (8) et/ou le moteur (7) s'il
est présent, ladite pièce support étant disposée à l'avant du réflecteur (2),
caractérisé en ce que ladite pièce support (4) est majoritairement en matériau polymère et
en ce qu'un écran thermique (6) est disposé entre au moins une partie de ladite pièce (4) et
l'avant du module (1).
2. Module optique (1) selon la revendication précédente caractérisé en ce qu'il comprend aussi un élément dioptrique du type lentille convergente, lentille de
Fresnel à l'avant du module, l'écran thermique (6) étant disposé entre au moins une
partie de la pièce support (4) et l'élément dioptrique.
3. Module optique (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'écran thermique (6) est monté sur la pièce support (4), notamment par vissage,
sertissage, clippage, rivetage ou surmoulage.
4. Module optique (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'écran thermique (6) est disposé devant la pièce support (4) de façon à laisser
un espace entre la face arrière de l'écran et la face avant de la pièce support.
5. Module optique (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'espace est d'au moins 0,5 mm.
6. Module optique (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le montage de l'écran (6) sur la pièce support (4) utilise des picots de sertissage
(41) sur la pièce support (4) coopérant avec des ouvertures (61) sur l'écran (6).
7. Module optique (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la pièce support (4) et l'écran thermique (6) sont munis de moyens de positionnement
relatif complémentaires, notamment au moins un plot (42) sur la pièce support (4)
coopérant avec une ouverture (62) sur l'écran (6) u réciproquement.
8. Module optique (1) selon l'une des revendications précédentes 6 ou 7, caractérisé en ce que les picots (41) et/ou plots (42) sont munis d'épaulements, afin de monter l'écran
thermique (6) sur la pièce support (4) substantiellement sans contact direct entre
pièce support et écran.
9. Module optique (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'écran thermique (6) est essentiellement métallique.
10. Module optique (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'écran thermique (6) est mono- ou multi composants.
11. Module optique (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la pièce support (4) est en polymère renforcé, notamment avec des fibres de verre.
12. Module optique (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la pièce support (4) est en polymère peu/ non absorbant, de préférence sans pigments,
notamment de couleur claire.
13. Module optique (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la pièce support (4) est munies d'ouverture(s) (45) et/ou d'échancrure(s) facilitant
la dissipation thermique, notamment dans la zone à proximité du moteur.
14. Module optique (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'écran thermique (6) est muni d'ouverture(s) (65) et/ou d'échancrure(s) facilitant
la dissipation thermique, notamment dans la zone à proximité du moteur (7).
15. Module optique (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le module comprend également une lentille montée sur un élément porte lentille (5)
et en ce que la pièce support (4) est une pièce intermédiaire entre la face avant (21) du réflecteur
(2) et l'élément porte lentille (5).
16. Module optique (1) selon l'une au moins des revendications précédentes caractérisé en ce que le cache (8) est un filtre infrarouge, ou un cache permettant de réaliser un projecteur
bi fonction ou multi fonction, notamment un module bi fonction code/route ou un module
multifonction.
17. Module optique (1) selon l'une au moins des revendications précédentes caractérisé en ce que l'écran thermique (6) est muni d'un revêtement au moins sur une partie de sa face
avant.
18. Projecteur de véhicule automobile équipé d'un module optique (1) selon l'une au moins
des revendications précédentes.