Domaine de l'invention
[0001] L'invention concerne un procédé de production d'une coupe gazole par oligomérisation
de coupes d'hydrocarbures oléfiniques.
[0002] Plus particulièrement, l'invention concerne un procédé de préparation d'une coupe
gazole comprenant deux étapes d'oligomérisation entre lesquelles est intercalée une
étape de séparation.
[0003] La demande en carburant de type « gazole » est toujours croissante et le ratio gazole
sur essence se déplace constamment en faveur du gazole, particulièrement en France
et dans la plus part des pays européens.
[0004] Le carburant gazole est le plus souvent issu de l'hydrogénation catalytique d'un
mélange (aussi appelé pool gazole) de coupes d'hydrocarbures principalement linéaires,
ayant au moins 12 atomes de carbones provenant de différents procédés de raffinage.
[0005] Le carburant gazole est caractérisé non seulement par sa composition chimique, mais
également par ses propriétés dont notamment :
l'intervalle de distillation,
l'indice de cétane,
la viscosité,
le point de fumée,
la densité,
l'indice de Brome.
[0006] Un carburant gazole classique doit satisfaire les spécifications suivantes :
intervalle de distillation de 160°C à 370°C,
indice de cétane supérieur à 48,
viscosité selon la norme ISO 3104, à 40°C de 2,2 à 4,5 cSt
point de fumée inférieur à -10°C,
densité : de 0,8 à 0,85 g/cm3,
indice de Brome inférieur à 13 gBr/100g
[0007] Pour améliorer les propriétés d'un carburant gazole, il est important d'avoir un
indice de cétane le plus élevé possible, la valeur de 45 étant la limite inférieure,
tout en gardant un point de fumée suffisamment bas.
[0008] Le procédé d'oligomérisation catalytique est un procédé d'addition de molécules oléfiniques
permettant d'augmenter le nombre d'atomes de carbone (ou la longueur de chaîne) de
manière à se situer dans la gamme des molécules constituant une coupe gazole, c'est
à dire de 1 à environ 30 atomes de carbone.
[0009] Un tel procédé est décrit par exemple dans
EP 536 912 qui propose une oligomérisation catalytique en deux étapes. Cependant l'oligomérisation
étant relativement peu sélective, le produit obtenu a un indice de cétane médiocre.
[0010] Les brevets
US 4 855 524 et
US 4 926 003 décrivent des procédés d'oligomérisation catalytique qui combinent deux réactions
d'oligomérisation. Cependant l'indice de cétane obtenu n'est toujours pas satisfaisant,
et des problèmes de stabilité du catalyseur subsistent, stabilité devant être compris
au sens de maintien de l'activité du catalyseur au cours du temps.
[0011] Toute amélioration de la stabilité du catalyseur permettrait de diminuer notablement
le coût de mise en oeuvre de ces procédés.
[0012] Il existe donc un réel besoin pour un procédé de production d'une coupe Gazole permettant
l'obtention d'une coupe Gazole présentant après hydrogénation, un indice de cétane
très élevé avec un rendement satisfaisant, tout en maintenant une bonne stabilité
du catalyseur.
Description sommaire des figures
[0013]
la figure 1 représente un schéma de procédé selon l'invention dans lequel on distingue
la première étape d'oligomérisation l'étape de séparation et la seconde étape d'oligomérisation.
La figure 2 représente un schéma de procédé selon l'invention dans lequel on distingue
en plus des 3 étapes de la figure 1 un recyclage de la coupe de fond extraite de la
seconde étape d'oligomérisation vers l'étape de séparation.
Description sommaire de l'invention
[0014] La présente invention décrit un procédé de préparation d'une coupe gazole qui comprend
les étapes successives suivantes :
- 1) une oligomérisation d'une coupe hydrocarbure oléfinique en C2-C12, de préférence
en C3-C7 et plus préférentiellement encore en C3-C5,
- 2) une séparation du mélange des produits obtenu lors de l'étape 1) en trois coupes
: une coupe légère contenant les hydrocarbures oléfiniques en C4 et/ou en C5 n'ayant
pas réagi et présentant une T95 inférieure à 100°C, de préférence inférieure à 50°C,
une coupe intermédiaire présentant une T95 comprise entre 180°C et 240°C, de préférence
entre 200-220°C, et une coupe lourde correspondant à une T95 supérieure à 240°C et
préférentiellement supérieure à 220°C,
la T95 étant la température à laquelle 95% en poids de produit est évaporé, telle
que déterminée selon la méthode normalisée ASTM D2887 ;
- 3) une oligomérisation de la coupe intermédiaire obtenue à l'étape de séparation,
ladite coupe intermédiaire étant mélangée avec au moins une partie de la coupe légère
en C4-C5 issue de ladite étape de séparation dans des proportions telles que le rapport
massique entre la coupe intermédiaire et la coupe oléfinique en C4-C5 soit compris
entre 60/40 et 80/20.
Description détaillée de l'invention
[0015] Dans la présente invention, on entend par « oligomérisation » une polymérisation
ou une addition limitée à essentiellement 2 à 6 monomères ou molécules de base.
[0016] Chacune des réactions d'oligomérisation des étapes 1) et 3) est réalisée en présence
d'un catalyseur acide amorphe ou de type zéolithique.
[0017] Dans l'étape 1), le catalyseur et les conditions de réaction sont choisis de telle
sorte que la réaction soit majoritairement une réaction de dimérisation, c'est-à-dire
une réaction d'oligomérisation ou d'addition limitée à deux monomères ou molécules
de base.
[0018] La réaction est considérée comme étant « majoritairement » une dimérisation si au
moins 50%, de préférence au moins 65%, et de manière encore préférée au moins 80%
des produits obtenus sont des dimères, les pourcentages restants étant constitués
de produits de départ n'ayant pas réagi et de produits de trimérisation ou de degré
supérieur d'oligomérisation.
[0019] Le catalyseur et les conditions de la réaction d'oligomérisation de l'étape 3) sont
choisis de façon telle que l'oligomérisation soit essentiellement linéaire et que
les réactions secondaires soient limitées.
[0020] L'oligomérisation est considérée comme « essentiellement linéaire » dans la mesure
où au moins 75%, de préférence au moins 80%, et de manière encore préférée au moins
90% des oligomères obtenus sont linéaires.
[0021] Du fait qu'une coupe en C4 et/ou en C5 est introduite en mélange avec la coupe intermédiaire
lors de la réaction d'oligomérisation de l'étape 3), une large gamme de longueurs
de chaîne se trouve représentée dans le mélange de produits résultant. En effet, de
façon simplifiée, si l'effluent arrivant au niveau de l'étape 3) est un hydrocarbure
en C8, après l'oligomérisation le mélange obtenu comportera des hydrocarbures en C16,
en C24, en C32, c'est à dire à nombre d'atome de carbone multiple de 8.
Si l'oligomérisation est réalisée conformément à l'invention, c'est-à-dire en introduisant
des hydrocarbures en C4, le mélange final contiendra en plus des hydrocarbures précédents,
des hydrocarbures en C12, C20, C28, c'est à dire avec un nombre d'atomes de carbone
multiple de 4.
La gamme des hydrocarbures obtenus par l'oligomérisation selon l'invention se trouvera
donc élargie.
[0022] De façon avantageuse, l'ajout d'hydrocarbures oléfiniques en C4 et/ou C5 est réalisé
de telle sorte que le rapport massique entre la coupe intermédiaire obtenue à l'étape
2) et la coupe d'hydrocarbures oléfiniques en C4 et/ou en C5 est préférentiellement
située dans le rapport de 60/40 à 80/20.
[0023] Selon un premier mode de réalisation du procédé selon l'invention, au moins une partie,
et éventuellement la totalité de la coupe d'hydrocarbures oléfiniques en C4 et/ou
en C5 introduite lors de l'étape 3) en mélange avec la coupe intermédiaire, provient
de la coupe légère obtenue lors de l'étape de séparation 2).
[0024] Selon un second mode de réalisation, le procédé de l'invention comprend en outre
une étape 4) de séparation du produit obtenu à l'issue de l'étape 3) en une coupe
légère, une coupe intermédiaire et une coupe lourde, les coupes légère, intermédiaire
et lourde étant définies de la même manière que lors de l'étape de séparation 2).
[0025] Selon un mode de réalisation préféré du procédé selon l'invention, la coupe légère
obtenue à l'étape 2) et/ou à l'étape 4) est recyclée, vers la seconde étape d'oligomérisation
3), soit en totalité si le rapport entre la coupe intermédiaire issue de l'étape de
séparation 2 et ladite coupe légère en C4-C5 l'exige, soit partiellement, et dans
ce cas la partie excédentaire de la dite coupe légère est recyclée à l'entrée de l'étape
1 d'oligomérisation.
La locution et/ou est à comprendre au sens où elle permet de regrouper les différents
cas de figure suivants: soit la coupe légère obtenue à l'étape 2) seule, soit la coupe
légère obtenue à l'étape 4) seule, soit l'addition totale ou partielle des coupes
légères obtenues aux étapes 2) et 4).
Le rendement de la réaction d'oligomérisation en coupe intermédiaire et en coupe lourde
est alors notablement augmenté.
[0026] La coupe lourde issue de l'étape 2) et éventuellement la coupe lourde issue de l'étape
4) peuvent être hydrogénées. Elles sont ensuite mélangées à des coupes gazole d'autres
origines, afin d'obtenir un carburant de type gazole de qualité commerciale présentant
les spécifications exigées.
[0027] Les conditions opératoires de chacune des étapes vont maintenant être décrites de
façon plus détaillée, notamment en lien avec les dessins sur lesquels :
- la figure 1 représente le schéma du procédé selon l'invention dans un premier mode
de réalisation ;
- la figure 2 représente le schéma du procédé selon l'invention dans un second mode
de réalisation.
[0028] La charge utilisée dans l'étape 1 d'oligomérisation est constituée d'une coupe d'hydrocarbures
oléfiniques contenant de 2 à 12 atomes de carbone, de préférence de 3 à 7 atomes de
carbone, et de manière encore préférée de 4 à 6 atomes de carbone.
[0029] Cette coupe contient de 20% à 100 % en poids, et de préférence plus de 50 % en poids
d'oléfines, les oléfines linéaires constituant la majorité des oléfines, c'est à dire
de préférence plus de 50 % en poids de la totalité des oléfines.
[0030] Cette charge peut subir un pré-traitement destiné à diminuer sa teneur en composés
soufrés, en composés azotés, en diènes, en composé oxygénés, voire en composés branchés.
[0031] Ce pré-traitement est réalisé par des procédés classiques, par exemple un lavage
à l'eau, un traitement sur catalyseur oxyde, une éthérification des oléfines ramifiées,
ou une étape d'hydrogénation sélective des dioléfines avec éventuellement un alourdissement
des mercaptans légers (c'est à dire des composés soufrés de type RSH), par exemple
par addition sur les oléfines.
[0032] Les sources possibles de charge du procédé selon l'invention sont la coupe essence
du craquage en lit fluidisé (fluid catalytic cracking dont l'acronyme est FCC), du
vapocraquage, une essence légère avec un point T95<90°C, préférentiellement T95°C<70°C,
ou encore les effluents d'unités d'éthérification.
La charge du procédé selon l'invention peut être également un mélange en proportion
quelconque des différentes coupes précédentes.
La charge utilisée pour la réaction d'oligomérisation de l'étape 1) peut également
être une coupe C4 contenant plus de 50% en poids d'oléfines linéaires en C4 et moins
de 5% en poids d'isobutène, ou une coupe C4 contenant plus de 30% en poids d'oléfines
linéaires et moins de 5% en poids d'isobutène, par exemple issue de procédé de production
de MTBE ou de TAME ou d'un procédé de type SELECTOPOL (marque déposée), ou une coupe
C3/C4 issue d'un procédé de craquage catalytique en lit fluidisé, c'est-à-dire une
coupe contenant un mélange propane/propylène et un mélange butane/butène.
[0033] Le catalyseur utilisé dans les réactions d'oligomérisation est un catalyseur acide
amorphe ou de type zéolithe, avec un rapport Si/Al supérieur à 5, de préférence compris
entre 8 et 80, et de manière encore préférée entre 15 et 70.
[0034] Les zéolithes entrant dans la composition du catalyseur du procédé selon l'invention
sont au moins en partie, et de préférence totalement, sous forme acide,(également
appelée forme protonique).
[0035] Les zéolithes des deux réacteurs d'oligomérisation peuvent être utilisées sous forme
protonique ou avoir subi dans n'importe quel ordre un ou plusieurs des traitements
décrits ci-après :
- un échange partiel des protons des zéolithes avec des cations métalliques, par exemple
des cations des métaux alcalino-terreux. Le rapport atomique cations/T, T représentant
les sites tétraédriques présents dans la structure de la zéolithe, est généralement
inférieur à 10%, préférentiellement inférieur à 5% et de manière encore préférée inférieur
à 1%.
- une désalumination des zéolithes, les méthodes de désalumination par attaques acides
ou par vapotraitement connues de l'homme du métier pouvant toutes être utilisées.
Cette désalumination permet d'ajuster le rapport Si/Al à la valeur souhaitée. Le rapport
Si/Al atomique global de ces zéolithes désaluminées est supérieur à 5, préférentiellement
supérieur à 10, et de manière encore préférée supérieur à 15, et de manière encore
plus préférée compris entre 20 et 70.
- une incorporation d'au moins un élément, de préférence choisi parmi les éléments du
groupe VIII de la classification périodique. L'élément peut être incorporé au catalyseur
par toute méthode connue de l'homme du métier. La quantité de métal imprégné peut
être supérieure à 0,1%, préférentiellement supérieure à 1% et de manière encore plus
préférée comprise entre 1 et 5%.
- une sélectivation de l'acidité de la surface externe des zéolithes. Par "sélectivation"
on entend la neutralisation de l'acidité de la surface externe dudit catalyseur. La
neutralisation de l'acidité externe peut se faire par toute méthode connue de l'homme
du métier, et notamment par synthèse d'une autre zéolithe purement silicique à la
surface externe de la zéolithe utilisée dans le procédé, ou toute autre méthode décrite
ci-dessous.
[0036] Ces méthodes emploient généralement des molécules dont le diamètre cinétique est
plus grand que le diamètre d'entrée des pores de la zéolithe. Les méthodes employées
peuvent être appliquées au catalyseur une fois chargé dans le réacteur, soit "in situ",
soit "ex situ".
[0037] Les dépôts de molécules peuvent être faits en phase gazeuse ("Chemical Vapor Deposition,
CVD), ou par dépôts en phase liquide ("Chemical Liquid Deposition, CLD).
[0038] Les molécules généralement utilisées pour inerter la surface externe des zéolithes
sont des composés contenant des atomes pouvant interagir avec les sites acides de
ladite surface des zéolithes. Les molécules utilisées sont des molécules organiques
ou inorganiques contenant un ou plusieurs atomes d'azote, de bore, de silicium, ou
de phosphore ou un mélange de deux de ces molécules.
[0039] Les dépôts par CLD peuvent être faits soit en milieu aqueux, soit dans un solvant
organique. Lors de l'imprégnation en milieu aqueux, on pourra ou non ajouter un ou
plusieurs tensioactifs dans la solution d'imprégnation.
[0040] Les zéolithes pourront être traitées ou non par une base forte avant ou après avoir
été mises dans le réacteur. Préférentiellement, les protons des zéolithes pourront
être échangés en utilisant de l'ammoniac ou un sel d'ammonium permettant de former
des cations NH
4+.
[0041] Le catalyseur de la présente invention renferme également au moins une matrice minérale
poreuse amorphe ou imparfaitement cristallisée de type oxyde, et éventuellement un
liant. On peut citer à titre d'exemple non limitatif de matrice l'alumine, la silice,
la silice-alumine. Les argiles (choisies par exemple parmi les argiles naturelles
telles que le kaolin ou la bentonite), la magnésie, l'oxyde de titane, l'oxyde de
bore, la zircone, les phosphates d'aluminium, les phosphates de titane, les phosphates
de zirconium, le charbon. On peut choisir également les aluminates. On préfère généralement
utiliser des matrices contenant de l'alumine, et de préférence l'alumine gamma.
[0042] Le catalyseur obtenu peut être présent sous la forme de grains de différentes formes
et dimensions. Ces grains ont en général la forme d'extrudés cylindriques ou polylobés
tels que bilobés, trilobés, polylobés de forme droite ou torsadée, mais peuvent éventuellement
être fabriqués et employés sous la forme de poudres concassées, de tablettes, d'anneaux,
de billes, de roues.
[0043] La mise en forme pourra intervenir avant ou après n'importe laquelle des étapes de
modification du catalyseur décrites ci-dessus.
[0044] De préférence, le catalyseur utilisé pour l'oligomérisation de l'étape 1) est un
catalyseur zéolithique choisi dans le groupe comprenant les zéolithes ayant des canaux
à 8 MR et/ou 10 MR, préférentiellement des zéolithes ayant des canaux 8MR et qui sont
désaluminées, ou des zéolithes ayant des canaux 10MR mono- et bidimensionnelles, et
de manière encore préférée des zéolithes ayant des canaux 10MR monodimensionnelles.
Le catalyseur utilisé pour l'étape 1) d'oligomérisation peut également être un mélange
en proportion quelconque des zéolithes précédentes.
[0045] Des exemples de zéolithes préférées dans le cadre de la présente invention sont les
zéolithes de structures: MEL, MFI, ITH, NES, EUO, ERI, FER, CHA, MFS, MWW, MTT, TON.
Parmi les zéolithes de type structural MEL, la zéolithe ZSM-11 est préférée. Parmi
les zéolithes de type structural MFI, la zéolithe ZSM-5 est préférée. Parmi les zéolithes
de type structural ITH, la zéolithe ITQ-13 est préférée. Parmi les zéolithes de type
structural NES, la zéolithe NU-87 est préférée. Parmi les zéolithes de type structural
EUO, la zéolithe EU-1 est préférée. Parmi les zéolithes de type structural ERI, la
zéolithe erionite est préférée. Parmi les zéolithes de type structural FER, les zéolithes
ferriérite et ZSM-35 sont préférées. Parmi les zéolithes de type structural CHA, la
zéolithe chabazite est préférée. Parmi les zéolithes de type structural MFS, la zéolithe
ZSM-57 est préférée. Parmi les zéolithes de type structural MWW, la zéolithe MCM-22
est préférée. Parmi les zéolithes de type structural MTT, la zéolithe ZSM-23 est préférée.
Parmi les zéolithes de type structural TON, la zéolithe ZSM-22 est préférée. Ces zéolithes
peuvent être utilisées seules ou en mélange dans des proportions quelconques.
[0046] La réaction d'oligomérisation de la première étape est conduite à une température
de 40°C à 600°C, de préférence de 60°C à 400°C, et plus préférentiellement encore
de 190°C à 280°C, sous une pression de 0,1 à 10 MPa, de préférence de 0,3 à 7 MPa,
et à une vitesse spatiale horaire de 0,01 à 100 h
-1, de préférence de 0,4 à 30 h
-1, et préférentiellement encore de 0, 8 à 10 h
-1.
[0047] Les conditions ainsi choisies permettent de favoriser la réaction de dimérisation
au sein de l'ensemble des réactions d'oligomérisation.
[0048] Le réacteur peut être de type à lit fixe, à lit fluidisé, à lit mobile. Il peut être
constitué si nécessaire étant donné le caractère exothermique de la réaction d'oligomérisation,
d'un ou plusieurs lits avec refroidissement intermédiaire.
[0049] L'effluent de la première étape d'oligomérisation alimente une étape de séparation.
Cette étape permet d'obtenir :
- une coupe légère en C4 et/ou en C5, qu'on note C4-C5
- une coupe intermédiaire alimentant la seconde étape de réaction, et
- une coupe lourde de type gazole, dont l'intervalle de distillation typique après hydrogénation
est compris entre 160°C et 370°C, préférentiellement entre 200°C et 365°C.
[0050] La coupe intermédiaire présente une T95 comprise entre 180°C et 240°C, et de préférence
entre 200°C et 220°C, la T95 étant la température à laquelle 95% en poids de ladite
coupe est évaporée, telle que déterminée selon la méthode normalisée ASTM D2887.
Cette coupe contient en particulier les dimères obtenus à l'issue de la première étape
d'oligomérisation, c'est-à-dire, en particulier des hydrocarbures en C
6-C
24, de préférence en C
6-C
14 et préférentiellement encore en C
6-C
10.
[0051] La coupe lourde constitue le complément c'est-à-dire l'ensemble des produits issus
de l'étape 1) qui ne constituent ni la coupe légère ni la coupe intermédiaire. Elle
contient en particulier des hydrocarbures ayant plus de 8 atomes de carbone, de préférence
plus de 10 atomes de carbone.
[0052] Cette étape de séparation peut être constituée de l'enchaînement de deux colonnes
à distiller. Dans un tel enchaînement, la première colonne sépare une coupe gazole
d'une coupe légère. Ladite coupe légère alimente une seconde colonne pour être séparée
en la coupe légère selon l'invention et la coupe intermédiaire selon l'invention.
[0053] Dans un autre enchaînement, la première colonne sépare la coupe légère selon l'invention
d'une coupe lourde. La coupe lourde alimente une seconde colonne pour être séparée
en la coupe intermédiaire selon l'invention et une coupe gazole.
[0054] Dans un autre arrangement, cette étape est constituée d'une colonne à paroi interne
telle que décrite par exemple par
Schultz et al. dans CEP Magazine, Mai 2002, pages 64-71 ou dans les brevets
US 4,230,533 ou
US 5,339,648 ou
US 5,755,933. Il est également possible d'incorporer l'une ou l'autre des sections réactionnelles
d'oligomérisation (étapes 1) ou 3)) dans une colonne de fractionnement (étapes 2)
ou 4)) comme enseigné dans les demandes de brevets concernant des colonnes réactives
US 2004/0204614 A1 ou
US 2004/0210092 A. Selon cet agencement, l'oligomérisation et la séparation correspondant respectivement
aux étapes 1) et 3) et aux étapes 2) et 4) sont réalisées dans un réacteur unique
qui sert également de colonne de fractionnement.
[0055] La charge est alimentée d'un coté de la colonne. La coupe intermédiaire est soutirée
latéralement généralement de l'autre coté de la colonne. La coupe légère et la coupe
gazole sont soutirées respectivement en tête et en fond de la colonne.
[0056] La charge de l'oligomérisation de l'étape 3) est constituée de la coupe intermédiaire
issue de l'étape de séparation et d'un appoint d'hydrocarbures oléfiniques en C
4 et/ou en C
5 provenant en totalité ou en partie de la fraction légère issue de ladite séparation.
[0057] Selon un mode de réalisation avantageux, la coupe d'hydrocarbures oléfiniques en
C4 et/ou en C5 provient de la coupe légère issue de l'étape de séparation 2).
[0058] Les catalyseurs utilisés dans la première étape d'oligomérisation sont de manière
préférée les catalyseurs zéolithiques choisis dans le groupe comprenant les zéolithes
ayant des canaux à 10 MR et/ou 12 MR, préférentiellement tridimensionelles, les zéolithes
contenant des canaux à 12MR qui sont monodimensionnelles et désaluminées, et leurs
mélanges.
Les zéolithes 12MR préférées pour cette invention sont les zéolithes de structures
suivantes: MOR, FAU, BEA, BOG, LTL, OFF. Parmi les zéolithes de type structural MOR,
la zéolithe mordénite est préférée. Parmi les zéolithes de type structural FAU, la
zéolithe Y est préférée. Parmi les zéolithes de type structural BEA, la zéolithe beta
est préférée. Parmi les zéolithes de type structural BOG, la zéolithe boggsite est
préférée. Parmi les zéolithes de type structural LTL, la zéolithe L est préférée.
Parmi les zéolithes de type structural OFF, la zéolithe offretite est préférée. Ces
zéolithes peuvent être utilisées seules ou en mélange.
[0059] La température du réacteur pour la mise en oeuvre de l'étape 3) selon l'invention
est comprise entre 40°C et 600°C, préférentiellement entre 60°C et 400°C. La pression
est comprise entre 0,1 et 10 MPa, préférentiellement entre 0,3 et 7 MPa. La vitesse
spatiale horaire est comprise entre 0,01 et 100 h
-1 et préférentiellement entre 0,4 et 30 h
-1.
[0060] Le réacteur peut être à lit fixe, à lit fluidisé ou à lit mobile. Il peut être constitué
d'un ou plusieurs lits avec refroidissement intermédiaire.
[0061] Ainsi selon un mode de réalisation de l'invention, le procédé est mis en oeuvre selon
le schéma de la figure 1.
[0062] Le schéma de procédé 1, comprend trois unités, un premier réacteur d'oligomérisation
(2), une colonne à distiller éventuellement à paroi interne (3) et un second réacteur
d'oligomérisation (4).
[0063] La charge est introduite par la conduite (5) en tête du réacteur d'oligomérisation
(2). L'effluent de réaction essentiellement dimérisé est acheminé par la conduite
(6) vers la colonne à distiller (3).
[0064] Dans la colonne à distiller (3), le mélange est séparé en trois coupes, une coupe
légère qui est évacuée en tête de colonne par la ligne (7), une coupe intermédiaire
évacuée en milieu de colonne par la ligne (8) qui se divise en une ligne (8a) qui
alimente un système de récupération ou de traitement de l'essence (non représenté
sur la figure 1) et une ligne (8b) qui alimente la tête du second réacteur d'oligomérisation(4).
Une coupe lourde est soutirée en fond de colonne (3) par la ligne (9) qui alimente
un réacteur d'hydrogénation de coupes gazole (non représenté sur la figure 1).
[0065] La coupe légère (7) est acheminée ou bien vers la tête du premier réacteur d'oligomérisation
(2) par la ligne 10a, ou bien vers la tête du second réacteur d'oligomérisation (4)
par la ligne 10b. Une purge (11) est installée sur la ligne (10) de façon à évacuer
les produits volatils.
[0066] Une vanne de régulation (non représentée sur la figure 1) est disposée entre les
lignes (8a) et (8b) de façon à ce que le second réacteur d'oligomérisation (4) soient
alimentés en continu avec un taux déterminé et régulé en coupe intermédiaire et en
coupe légère.
A partir du second réacteur d'oligomérisation (4), la coupe gazole est soutirée par
la ligne (12) qui alimente un réacteur d'hydrogénation de coupes gazole (non représenté
sur la figure 1) .
[0067] Selon un mode de réalisation préféré de l'invention représenté sur la figure 2, l'installation
comporte comme sur la figure 1, 2 réacteurs d'oligomérisation (13) et (14) et une
colonne de distillation à paroi interne (15), mais une partie de la coupe gazole (21)
issue du réacteur d'oligomérisation (4) est mélangée à la coupe gazole issue du réacteur
d'oligomérisation (13) et introduite dans la colonne de séparation (15).
[0068] La charge est introduite par la ligne (16) en tête du réacteur d'oligomérisation
(13), l'effluent d'oligomérisation (17) est soutiré en fond du réacteur (13) par la
ligne (17) qui alimente la colonne à distiller (15). Dans la colonne à distiller (15)
sont séparées une fraction légère évacuée en tête de colonne (18), une fraction intermédiaire
(19) qui alimente le réacteur d'oligomérisation (14) en mélange avec une partie (18b)
de la coupe légère issue de la colonne (15), et une coupe gazole (20) qui est soutirée
en fond de colonne (15).
[0069] Une partie de la fraction légère (18) alimente via (18a), le premier réacteur d'oligomérisation
(13), et via (18b) le second réacteur d'oligomérisation (14). Le second réacteur d'oligomérisation
(14) est également alimenté via (19) en fraction intermédiaire. Le mélange fraction
légère, fraction intermédiaire préparé dans des proportions déterminées, est oligomérisé
dans le réacteur (14). L'effluent d'oligomérisation (21) est soutiré en fond du réacteur
(14), via la ligne (21) dont une partie (22 est dirigée vers un réacteur d'hydrogénation
des coupes gazole (non représenté sur la figure 1).
[0070] Une autre partie de l'effluent d'oligomérisation (21) est envoyée par la ligne (23)
vers la ligne (17) d'alimentation de la colonne à distiller (15).
[0071] Bien entendu, des vannes de régulation sont installées :
- à la connexion des lignes (18), (18a), (18b) de façon à réguler le flux d'amenée de
la coupe légère vers le premier réacteur d'oligomérisation (13) d'une part, et vers
le second réacteur d'oligomérisation (14) d'autre part,
- à la connexion des lignes (21), (22) et (23) afin de réguler le soutirage du second
réacteur d'oligomérisation (14) et l'alimentation de la colonne (15),
- à la connexion des lignes (19) et (18b) afin de régulariser le rapport coupe légère/coupe
intermédiaire de l'alimentation du second réacteur d'oligomérisation (14).
[0072] L'invention est illustrée à l'aide des exemples suivants qui ne sont pas limitatifs.
EXEMPLES :
Exemple 1 (selon l'art antérieur)
[0073] Une charge de type raffinat II alimente une première étape d'oligomérisation sur
catalyseur acide zéolithique de type ZSM-5. Les conditions de réaction sont les suivantes:
Pression : 6 MPa
Température : 200°C - 250°C
Vitesse spatiale horaire : VVH : 1 h-1
[0074] L'effluent de la première étape d'oligomérisation alimente une première étape de
séparation dans laquelle on soutire en tête l'intégralité des C
4. Le fond de colonne alimente une seconde étape de séparation dans laquelle on sépare
une coupe intermédiaire dont le point d'ébullition est inférieur à 200°C, (coupe dite
"essence large" ou 200°C
-), une coupe lourde dont le point d'ébullition est supérieur à 200°C, (coupe dite
"gazole" ou 200°C
+).
La coupe essence large alimente une seconde étape d'oligomérisation sur catalyseur
acide zéolithique de type ZSM-5. Les conditions de l'oligomérisation sont les suivantes
:
Pression : 6 MPa
Température : 200°C - 250°C
VVH : 1 h-1
L'effluent de la seconde étape d'oligomérisation est séparé en une coupe essence large
(200°C
-) et une coupe gazole (200°C
+) . Les deux coupes gazole issues de la colonne de séparation et de la seconde étape
d'oligomérisation sont regroupées.
Le rendement global pour la coupe gazole est de 23,3 %.
La fraction gazole est hydrogénée sur un catalyseur à 10% Pd sur charbon à 120°C sous
5 MPa d'hydrogène.
L'indice de cétane de cette fraction gazole est de 43.
Le nombre de brome est de 0,3 gBr/100g.
Le point de fumée est inférieur à -15°C.
Exemple 2 (selon l'invention figure 2):
[0075] Une charge de type raffinat II alimente une première étape d'oligomérisation (13)
sur catalyseur acide zéolithique de type FER. Les conditions de la première oligomérisation
(13) sont les suivantes :
Pression : 6 MPa
Température : 200°C - 250°C
VVH : 1 h-1
[0076] L'effluent de la première étape d'oligomérisation (13) est mélangé à l'effluent de
la seconde étape d'oligomérisation (14) .
Le mélange alimente l'étape de séparation (15)dans laquelle on soutire en tête l'intégralité
des C
4 (18). On soutire latéralement une coupe essence large (19). La coupe gazole (200°C
+) est soutirée en fond de colonne (15) par la ligne (20).
On ajoute à la coupe essence large(19) 20% en poids de coupe C
4 (18b) provenant de la tête de la colonne de séparation (15).
Ce mélange alimente une seconde étape d'oligomérisation (14) sur catalyseur acide
zéolithique ZSM-5.
Les conditions de la seconde oligomérisation (14) sont les suivantes :
Pression : 6MPa
Température : 200°C - 250°C
VVH : 1 h-1
[0077] L'effluent de la seconde étape d'oligomérisation (14) est renvoyé vers l'étape de
séparation (15).
[0078] Le rendement global pour la coupe gazole (20) est de 31,8 %. La fraction gazole est
hydrogénée sur un catalyseur à 10% Pd sur charbon à 120°C sous 5 MPa d'hydrogène.
L'indice de cétane de cette fraction gazole est de 52.
Le nombre de brome est de 0,3 gBr/100g.
Le point de fumée est inférieur à -15°C.
Exemples 3 .
[0079] Une charge de type raffinat II alimente une première étape d'oligomérisation (13)
sur catalyseur acide zéolithique de type FER ; Les conditions de la première oligomérisation
sont les suivantes :
Pression : 6 MPa
Température : 200°C - 250°C
VVH : 1 h-1
[0080] L'effluent de la première étape d'oligomérisation (13) est mélangé à l'effluent de
la seconde étape d'oligomérisation (14).
Le mélange alimente l'étape de séparation (15) dans laquelle on soutire en tête l'intégralité
des C
4 par la ligne (18).
On soutire latéralement une coupe essence large (19).
La coupe gazole (200°C
+) est soutirée en fond de colonne par la ligne (20).
On ajoute à la coupe essence large(19) 20 % en poids de coupe C
4 (18b) provenant de la tête de la colonne de séparation (15). Le mélange ainsi formé
alimente la seconde étape d'oligomérisation (14) sur catalyseur acide zéolithique
de type ZSM-5. La réaction est conduite dans les conditions suivantes :
Pression : 6 MPa
Température : 200°C - 250°C
VVH : 1 h-1
[0081] L'effluent de la seconde étape d'oligomérisation (14) est renvoyé vers l'étape de
séparation (15).
[0082] Le rendement global pour la coupe gazole (20) est de 30,9 %. La fraction gazole est
hydrogénée sur un catalyseur à 10% Pd sur charbon à 120°C sous 5 MPa d'hydrogène.
L'indice de cétane de cette fraction gazole est de 53.
Le nombre de brome est de 0,3 gBr/100g.
Le point de fumée est inférieur à -15°C.
Exemple 4 :
[0083] Une charge de type raffinat II alimente une première étape d'oligomérisation (13)
sur catalyseur acide zéolithique de type FER. Les conditions de réaction sont les
suivantes :
Pression : 6 MPa
Température : 200°C - 250°C
VVH : 1 h-1
[0084] L'effluent de la première étape d'oligomérisation (13) est mélangé à l'effluent de
la seconde étape d'oligomérisation (14).
Le mélange alimente l'étape de séparation (15) dans laquelle on soutire en tête l'intégralité
des C
4 par la ligne (18).
On soutire latéralement une coupe essence large (200°C
-)par la ligne (19). La coupe gazole (200°C
+) est soutirée en fond de colonne par la ligne (20).
On ajoute à la coupe essence large (19) 20% en poids de coupe C
4 issue de la tête de la colonne de séparation (15) par la ligne (18).
Le mélange ainsi formé alimente la seconde étape d'oligomérisation (14) sur catalyseur
acide zéolithique de type ZSM-5. Les conditions de réaction sont les suivantes :
Pression : 6 MPa
Température : 200°C - 250°C
VVH : 1 h-1
[0085] L'effluent de la seconde étape d'oligomérisation (14) est renvoyé vers l'étape de
séparation (15).
[0086] Le rendement global pour la coupe gazole (20) est de 33,5 %. La fraction gazole est
hydrogénée sur un catalyseur à 10% Pd sur charbon à 120°C sous 5 MPa d'hydrogène.
L'indice de cétane de cette fraction gazole est de 52.
Le nombre de brome est de 0,3 gBr/100g.
Le point de fumée est inférieur à -15°C.
Exemple 5 :
[0087] Une charge de type raffinat II alimente une première étape d'oligomérisation (13)
sur catalyseur acide zéolithique de type FER. La réaction est conduite dans les conditions
suivantes :
Pression : 6 MPa
Température : 200°C - 250°C
VVH : 1 h-1
[0088] L'effluent de la première étape d'oligomérisation (13) est mélangé à l'effluent de
la seconde étape d'oligomérisation (14).
Le mélange alimente l'étape de séparation (15) dans laquelle on soutire en tête l'intégralité
des C4 par la ligne (18).
70% en poids des C4 sont recyclés vers la première étape d'oligomérisation (13) par
la ligne 18a. On soutire latéralement une coupe essence large (200°C
-) par la ligne (19). La coupe gazole (200°C
+) est soutirée en fond de colonne (15) par la ligne (20).
On ajoute à la coupe essence large (19) 30% en poids de coupe C
4 provenant de la tête de la colonne (15) par la ligne 18b.
Ce mélange alimente la seconde étape d'oligomérisation (14) sur catalyseur acide zéolithique
de type ZSM-5. Les conditions de l'oligomérisation (14) sont les suivantes :
Pression : 6 MPa
Température : 200°C - 250°C
VVH : 1 h-1
[0089] L'effluent de la seconde étape d'oligomérisation (14) est renvoyé vers l'étape de
séparation (15).
[0090] Le rendement global pour la coupe gazole est de 72,9 %. La fraction gazole (20) est
hydrogénée sur un catalyseur à 10% Pd sur charbon à 120°C sous 5 MPa d'hydrogène.
L'indice de cétane de cette fraction gazole est de 49.
Le nombre de brome est de 0,3 gBr/100g. Le point de fumée est inférieur à -15°C.
Exemple 6 :
[0091] Une charge de type raffinat II alimente une première étape d'oligomérisation (13)
sur catalyseur acide zéolithique de type FER. La réaction est conduite dans les conditions
suivantes :
Pression : 6 MPa
Température : 200°C - 250°C
VVH : 1 h-1
[0092] L'effluent de la première étape d'oligomérisation (13) est mélangé à l'effluent de
la seconde étape d'oligomérisation (14). Le mélange alimente l'étape de séparation
(15) dans laquelle on soutire en tête l'intégralité des C
4 par la ligne (18). Les C
4 sont recyclés vers la première étape d'oligomérisation (13). On soutire latéralement
une coupe essence large (200°C
-)par la ligne (19).
La coupe gazole (200°C
+) est soutirée en fond de colonne par la ligne (20).
On ajoute à la coupe essence large 30% poids de coupe C
4 provenant de la tête de la colonne de séparation (15) par la ligne (18).
Ce mélange alimente une seconde étape d'oligomérisation (14) sur catalyseur acide
zéolithique de type ZSM-5. Les conditions d'oligomérisation sont les suivantes :
Pression : 6 MPa
Température : 200°C - 250°C
VVH : 1 h-1
[0093] L'effluent de la seconde étape d'oligomérisation (14) est renvoyé vers l'étape de
séparation (15).
[0094] Le rendement global pour la coupe gazole (20) est de 75,5 %.
La fraction gazole est hydrogénée sur un catalyseur à 10% Pd sur charbon à 120°C sous
5 MPa d'hydrogène.
L'indice de cétane de cette fraction gazole est de 52.
Le nombre de brome est de 0,3 gBr/100g.
Le point de fumée est inférieur à -15°C.
[0095] Le tableau récapitulatif ci dessous montre que les exemples 2 à 6 selon l'invention
s'accompagnent d'une augmentation importante de l'indice de cétane et d'une augmentation
des rendements de la coupe gazole obtenue par rapport à l'exemple 1 selon l'art antérieur.
Tableau récapitulatif des performances selon les 6 exemples
| Exemple |
% C4 ajouté |
rendement GO % |
Indice cétane |
| 1(art ant.) |
0 |
23 |
43 |
| 2(invention) |
20 |
31,8 |
52 |
| 3(invention) |
20 |
30,9 |
53 |
| 4(invention) |
20 |
33,5 |
52 |
| 5(invention) |
30 |
72,9 |
49 |
| 6(invention) |
30 |
75,5 |
52 |