[0001] La présente invention concerne une chaudière à corps de chauffe tubulaire munie d'un
système d'éléments directeurs de fumée, destinée au chauffage domestique ou industriel.
[0002] On connaît le principe général de telles chaudières. À titre d'exemple, le brevet
européen EP0981024 décrit une chaudière comprenant :
- une chemise d'eau qui est raccordée à une conduite d'aller et une conduite de retour,
- une chambre de combustion située dans la partie supérieure de la chemise d'eau,
- un brûleur qui est joint à la chambre de combustion, et
- au moins un tube de chauffe qui traverse vers le bas depuis le brûleur la chemise
d'eau, communique avec une conduite de fumées et contient un certain nombre d'éléments
directeurs de fumées,
- le tube de chauffe sortant vers le haut de la chemise d'eau et sa partie supérieure
formant la chambre de combustion,
- le brûleur étant un brûleur plongeant et étant placé, dirigé vers le bas, sur l'extrémité
supérieure du tube de chauffe, et
- les éléments directeurs de fumées étant en forme de pot, leur bord supérieur saillant
radialement vers l'extérieur étant contigu au tube de chauffe et leur paroi latérale
présentant des ouvertures de passage du genre buse.
[0003] Un autre brevet européen, publié sous le numéro
EP0191147A1 décrit une chaudière à gaz ou à fuel comportant une chemise d'eau verticale sensiblement
cylindrique, une chambre de combustion pour un brûleur situé à l'extrémité supérieure
de la chaudière et au moins un tube chauffant monté dans la chemise d'eau et conduisant
de la chambre de combustion à un collecteur de fumées situé à l'extrémité inférieure
de la chaudière. Le tube chauffant contient des pièces d'insertion conductrice en
forme de pots qui sont insérés les unes au-dessus des autres. Le bord supérieur de
ces pots est au contact de la paroi du tube chauffant. La partie basse du pot située
à une certaine distance de la paroi du tube comporte des ouvertures de passage orientées
radialement pour plusieurs jets de fumée dirigés vers la paroi du tube. Le tube chauffant
comporte au moins sur la moitié inférieure de sa longueur un côté intérieur résistant
à la corrosion. Le collecteur de fumées comporte, sous l'orifice du tube chauffant,
une cavité qui reçoit les condensats et peut être vidangée.
[0004] Ces différentes réalisations ne sont pas satisfaisantes, car les pots proches du
brûleur sont très exposés à la température élevée des produits de combustion et au
rayonnement du brûleur ce qui provoque rapidement une dégradation et une déformation
des fonds de ces pots.
[0005] Un autre problème des échangeurs de l'état de la technique est l'assemblage des pots.
Dans les brevets européens précités, les pots sont enfilés les uns au-dessus des autres
sur une tige centrale s'étendant sur toute la hauteur du corps de chauffe. Un tel
système d'assemblage donne lieu à une immobilisation peu fiable des pots.
[0006] Afin de remédier à ces inconvénients des chaudières selon l'art antérieur, la présente
invention concerne selon son acception la plus générale une chaudière comportant un
corps de chauffe dont les parois communiquent avec une chemise d'eau, le corps de
chauffe étant muni dans sa partie supérieure d'un brûleur et d'au moins un insert
transversal, caractérisé en ce que ledit insert est constitué par un assemblage de
pots de formes tronconiques présentant dans une partie supérieure au moins une rangée
d'ouvertures de passage.
[0007] Tous les pots suivant la présente invention ont une forme tronconique pour diminuer
la perte de charge sans altérer l'échange.
[0008] Avantageusement, le corps tronconique dudit pot est prolongé, au niveau de son extrémité
inférieure, par une partie arrondie jusqu'au fond dudit pot.
[0009] L'arrondi inférieur permet de diminuer encore la perte de charge. Cet arrondi est
calculé d'une part pour dégager un maximum de section pour le passage de la fumée
et d'autre part pour améliorer l'aérodynamisme en évitant les phénomènes de décollement
et la recirculation.
[0010] Selon un autre aspect de la présente invention, les pots se trouvant dans une partie
inférieure du corps de chauffe sont pourvus d'une première rangée d'ouvertures de
passage et les pots se trouvant dans une partie supérieure du corps de chauffe sont
pourvus de ladite première rangée d'ouvertures de passage et d'une seconde rangée
d'ouvertures de passage se trouvant en dessous de ladite première rangée d'ouvertures
de passage.
[0011] Les pots supérieurs comportent une rangée de trous inférieurs pour by-passer localement
les échangeurs. Les coupelles inférieures ne comportent que les orifices supérieurs
pour favoriser un échange maximum.
[0012] Avantageusement, le corps tronconique dudit pot est prolongé, au niveau de son extrémité
supérieure, par une bordure périphérique sensiblement annulaire.
[0013] Selon un autre aspect de la présente invention, une rangée d'ouvertures de passage
est ménagée dans ladite bordure périphérique.
[0014] Avantageusement, tous les pots sont de dimensions identiques. La fabrication de ces
pots est donc grandement simplifiée.
[0015] Selon un mode de réalisation particulier, lesdits pots sont préassemblés par séries
de N pots.
[0016] Selon un autre aspect de la présente invention, une entretoise permet l'assemblage
des pots deux par deux. Cette entretoise se présente par exemple sous forme d'un cylindre
de diamètre légèrement inférieur au diamètre du fond de chaque pot et de hauteur identique
à la hauteur desdits pots. Des languettes prévues dans les parties inférieure et supérieure
de l'entretoise viennent s'insérer dans des fentes ménagées dans les fonds des pots
de manière à permettre un bon assemblage.
[0017] Ainsi, le montage est plus stable et se déforme moins lorsqu'il est exposé à la chaleur.
[0018] En outre, les entretoises constituent un cylindre central qui permet de mieux canaliser
la fumée vers l'échangeur.
[0019] Avantageusement, le fond de chaque pot est de forme conique et est pourvu en son
centre d'un percement. Ceci permet de récupérer les condensats.
[0020] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit, se référant
aux dessins annexés correspondant à des modes de réalisation non limitatifs, où :
- la figure 1 représente une vue en coupe transversale d'un exemple de réalisation d'une
chaudière selon l'invention.
- la figure 2 représente une vue en perspective d'une entretoise d'assemblage pour l'assemblage
de pots dans la chaudière de la figure 1.
- les figures 3 et 4 représentent des vues respectivement en plan de dessus et en coupe
transversale d'un pot supérieur de la chaudière de la figure 1.
- les figures 5 et 6 représentent des vues respectivement en plan de dessus et en coupe
transversale d'un pot inférieur de la chaudière de la figure 1.
- les figures 7 à 14 représentent des vues de différentes variantes de réalisation des
pots selon l'invention.
[0021] La figure 1 représente une vue en coupe transversale d'un exemple de réalisation
d'une chaudière selon l'invention. La chaudière présente un corps de chauffe (1) disposé
verticalement. Il contient une chemise d'eau (2) tubulaire, séparé d'un tube de chauffe
(3) par une paroi cylindrique (4). Le brûleur (5) plonge dans le tube de chauffe (3).
[0022] Un insert (7) est disposé verticalement à l'intérieur du tube de chauffe (3). Il
est formé par un assemblage de pots (9, 10) disposés alignés verticalement sur toute
la hauteur du tube de chauffe (3) et assemblés au moyen d'entretoises (11).
[0023] Les pots (9, 10), de dimensions identiques, ont une forme de cuvette, avec un rebord
périphérique (13) dont l'extrémité se trouve presque au contact de la paroi (4) du
tube de chauffe (3) et s'étendant dans un plan transversal. Ce rebord (13) se trouve
à l'extrémité supérieure d'un corps (14) de forme tronconique présentant des perforations
(16). Ce corps tronconique (14) se rétrécit vers le bas jusqu'à une partie arrondie
(15). La partie (15) est arrondie de manière à s'étendre transversalement, raccordant
le corps (14) au fond (17) du pot.
[0024] Dans l'exemple représenté, le corps tronconique a un angle de conicité de 30°. Avantageusement,
cet angle est compris dans une fourchette comprise entre 20 et 40°.
[0025] Avantageusement, la partie arrondie a un rayon de courbure extérieur de 12,2 mm.
[0026] Le fond (17) des pots (9,10) est avantageusement de forme conique et est pourvu d'un
trou (30) en son centre, au sommet du cône. Ce trou permet le passage des condensats.
[0027] Ainsi qu'il sera décrit plus en détail dans ce qui suit, les pots supérieurs (10)
(trois dans l'exemple représentés) et inférieurs (9) se distinguent par les perforations
qui sont ménagées sur le corps tronconique (14).
[0028] Dans la partie inférieure du corps de chauffe, un conduit permet l'évacuation des
fumées.
[0029] La figure 2 représente une entretoise (11) d'assemblage des pots. Il s'agit d'une
pièce de forme cylindrique de diamètre légèrement inférieur au diamètre du fond des
pots (9,10) et de hauteur sensiblement égale à la hauteur des pots. Cette entretoise
est pourvue sur ses parties supérieures et inférieures de languettes (12) adaptées
à s'insérer dans des fentes (19) ménagées dans les fonds (17) des pots (9,10). Les
languettes supérieures et inférieures sont ménagées à intervalle régulier, en alternance.
Dans l'exemple représenté, trois languettes supérieures et trois languettes inférieure
sont ménagées. Les languettes (12) sont prévues pour être rabattues une fois introduites
dans la fente (18) correspondante.
[0030] Les figures 3 et 4 représentent un pot supérieur (10). Ainsi qu'on le voit bien sur
ces figures, ce pot est pourvu de deux rangées de perforations (16). Les perforations
(16), de forme circulaire dans l'exemple de réalisation représenté, s'étendent à la
même hauteur tout autour du pot, régulièrement espacées. Une rangée supérieure (21)
se trouve dans une partie supérieure du pot (10) et une rangée inférieure se trouve
dans une partie sensiblement médiane du pot. Avantageusement, les perforations des
deux rangées sont décalées de manière à ce qu'une perforation d'une rangée se trouve
entre deux perforations de l'autre rangée.
[0031] Le fond (17) du pot (10) est pourvu de six fentes (19) régulièrement espacées destinées
à recevoir, pour trois d'entre elles, les languettes inférieures d'une entretoise
(11) intervenant dans le pot (10) et, pour les trois autres, les languettes supérieures
d'une entretoise (11) intervenant en dessous du pot (10).
[0032] Les figures 5 et 6 représentent un pot inférieur (9). Ce pot est en tout point identique
au pot supérieur (10) à l'exception du fait qu'il n'est pourvu que de la rangée supérieure
(21) de perforations (16). Les pots supérieurs comportent une rangée de trous inférieurs
pour by-passer localement les échangeurs. Les coupelles inférieures ne comportent
que les orifices supérieurs pour favoriser un échange maximum.
[0033] Avantageusement, le diamètre des perforations 16 est relativement important par rapport
à la hauteur du pot (9, 10). Dans l'exemple représenté, il est légèrement inférieur
au quart de la hauteur du pot. Le haut des perforations de la rangée du bas (20) se
trouve au niveau du bas des perforations de la rangée du haut (21). Le haut des perforations
de la rangée du haut (21) se trouve sensiblement au niveau d'une partie supérieure
du corps conique (14) s'arrondissant pour donner naissance au rebord (13).
[0034] Dans le mode de réalisation représenté, le fond (17) a un diamètre de 171,5 mm, la
partie arrondie 15 se termine à un diamètre de 195,3 mm, diamètre correspondant au
diamètre inférieur du corps conique dont le diamètre supérieur est de 209 mm. La hauteur
du pot est de 42 mm.
[0035] Les figures 7 à 14 représentent des vues de différentes variantes de réalisation
de pots selon l'invention.
[0036] Les figures 7 à 13 représentent des pots supérieurs (avec 2 rangées d'orifices).
Toutefois les pots représentés peuvent tous constituer des pots inférieurs si la rangée
d'orifice n'est pas présente. La figure 14 représente la version «pot inférieur »
du pot représenté sur la figure 13.
[0037] En référence à la figure 7, un pot 110 de dimensions identiques au pot 10 comporte
deux rangées de 32 trous de diamètre 10mm alignés. Une variante de ce pot comprend
deux rangées de 64 trous de diamètre 7mm alignés. La répartition dans l'échangeur
est meilleure avec plus de trous plus petits pour une surface de passage équivalente.
[0038] En référence à la figure 8, un pot 210 de dimensions identiques au pot 10 comprend
deux rangées de 32 trous de diamètre 10mm décalés. La répartition dans l'échangeur
est meilleure avec des trous décalés. Une autre variante comprend deux rangées de
64 trous de diamètre 7mm décalés.
[0039] En référence à la figure 9, un pot 310 comprend deux rangées de trous oblongs pour
limiter l'espace entre les orifices et limiter les zones d'ombre (basse température)
dans l'échangeur.
[0040] En référence à la figure 10, un pot 410 de dimensions identiques au pot 10 comprend
quatre rangées de trous de diamètre 5 mm.
[0041] En référence à la figure 11, un pot 510 a un diamètre extérieur de rebord supérieur
de 216 mm au lieu de 218 mm dans les solutions précédentes. Une rangée supplémentaire
de trous est ménagée au niveau de ce rebord. Le passage supérieur du fluide se fait
pour moitié dans le jeu entre la coupelle et le corps de chauffe (dont le diamètre
est de 220 mm) et pour moitié dans la rangée de trous supérieurs. Ce dispositif permet
de supprimer la zone d'ombre (basse température) sous le rebord supérieur de la coupelle.
[0042] En référence à la figure 12, un pot 610 est comparable au pot 510 à cela près que
le diamètre du rebord supérieur de la coupelle est de 218 mm, ce qui permet un meilleur
centrage des pots dans le corps de chauffe. Le passage de la fumée au niveau du rebord
est assuré par des demi-trous de diamètres 10 mm.
[0043] En référence à la figure 13, un pot 710 est comparable au pot 610 à cela près que
le passage de la fumée au niveau du rebord est assuré par des cannelures de diamètre
216 mm.
[0044] L'invention est décrite dans ce qui précède en référence à des modes de réalisation
non limitatifs.
1. Chaudière comportant un corps de chauffe (1) dont les parois (4) communiquent avec
une chemise d'eau (2), le corps de chauffe étant muni dans sa partie supérieure d'un
brûleur (5) et d'au moins un insert (7) traversant longitudinalement le corps de chauffe,
caractérisé en ce que ledit insert est constitué par un assemblage de pots (9,10) de formes tronconiques
présentant dans une partie supérieure au moins une rangée (21) d'ouvertures de passage
(16).
2. Chaudière selon la revendication 1, caractérisée en ce que le corps tronconique (14) dudit pot (9,10) est prolongé, au niveau de son extrémité
inférieure, par une partie arrondie (15) jusqu'au fond dudit pot.
3. Chaudière selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que les pots (9) se trouvant dans une partie inférieure du corps de chauffe sont pourvus
d'une première rangée (21) d'ouvertures de passage (16) et les pots (10) se trouvant
dans une partie supérieure du corps de chauffe sont pourvus de ladite première rangée
d'ouvertures de passage et d'une seconde rangée (20) d'ouvertures de passage se trouvant
en dessous de ladite première rangée d'ouvertures de passage.
4. Chaudière selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le corps tronconique (14) dudit pot est prolongé, au niveau de son extrémité supérieure,
par une bordure périphérique (13) sensiblement annulaire, une rangée d'ouvertures
de passage étant ménagée dans ladite bordure périphérique.
5. Chaudière selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que tous les pots (9,10) sont de dimensions identiques.
6. Chaudière selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que lesdits pots (9,10) sont préassemblés par séries de N pots.
7. Chaudière selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'une entretoise (11) permet l'assemblage des pots (9,10) deux par deux.
8. Chaudière selon la revendication 7, caractérisée en ce que chaque entretoise (11) constitue un cylindre central qui permet de mieux canaliser
la fumée vers l'échangeur.
9. Chaudière selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le fond (17) desdits pots (9,10) est de forme conique et est pourvu en son centre
d'un percement (30).