(19)
(11) EP 1 769 692 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
04.04.2007  Bulletin  2007/14

(21) Numéro de dépôt: 06015296.4

(22) Date de dépôt:  22.07.2006
(51) Int. Cl.: 
A43B 23/17(2006.01)
A43B 7/20(2006.01)
A43C 1/04(2006.01)
A43B 5/04(2006.01)
(84) Etats contractants désignés:
AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HU IE IS IT LI LT LU LV MC NL PL PT RO SE SI SK TR
Etats d'extension désignés:
AL BA HR MK YU

(30) Priorité: 28.09.2005 FR 0509918

(71) Demandeur: Salomon S.A.
74370 Metz-Tessy (FR)

(72) Inventeur:
  • Farys, Yves
    74410 Saint-Jorioz (FR)

   


(54) Chaussure qui améliore le maintien d'un talon


(57) Chaussure (1) comprenant une semelle (2) et une tige (3), la tige (3) comprenant un emboîtage (30) destiné à emboîter le talon d'un utilisateur, l'emboîtage (30) comprenant un premier contrefort (31), caractérisée par le fait qu'elle comprend des moyens de variation (60, 61, 62) de l'enveloppe du premier contrefort (31), entre une position déployée, pour laquelle l'enveloppe est grande, et une position rétractée, pour laquelle l'enveloppe est réduite.




Description


[0001] L'invention se rapporte à une chaussure, notamment de sport, et concerne plus particulièrement une chaussure destinée à l'athlétisme ou à la marche sportive, et/ou à la pratique de sports, notamment dits de glisse.

[0002] De telles chaussures peuvent être utilisées dans des domaines tels que la marche ou la course à plat ou en montagne, l'alpinisme, ou encore le surf sur neige, le ski, la raquette à neige, le patin à roues, la planche à roues, le cyclisme, un sport de balle, ou autre.

[0003] Une chaussure peut comprendre une tige basse ou une tige haute. La chaussure peut aussi être relativement souple ou au contraire plus rigide. Cependant il est dans tous les cas souhaitable que le pied d'un utilisateur soit suffisamment maintenu. En effet, un bon maintien du pied dans la tige permet une meilleure utilisation.

[0004] Par exemple avec une chaussure souple à tige basse, telle qu'utilisée pour courir en montagne, un maintien suffisant facilite le déroulement du pied ou la transmission d'informations sensorielles. Notamment au niveau du talon, l'emboîtage de la chaussure comprend un contrefort destiné à maintenir le talon du pied d'un utilisateur.

[0005] Le contrefort est une pièce relativement rigide qui entoure la partie basse du talon de l'utilisateur. Le contrefort maintient la tige et permet le passage, dans la région du talon, d'impulsions liées à l'utilisation. Il est donc important que les formes respectives du contrefort et du talon de l'utilisateur soient complémentaires. Cependant la complémentarité est rarement parfaite. En effet, il existe autant de formes de pieds que d'utilisateurs. Or les chaussures sont fabriquées en série avec une forme de contrefort standard. Ainsi, pour chaque utilisateur, le contrefort ne s'adapte pas parfaitement au talon. En conséquence, le maintien du talon n'est pas total. Il subsiste très souvent un jeu entre le talon de l'utilisateur et le contrefort. C'est pourquoi il se produit des petits mouvements parasites du talon dans la tige au niveau de l'emboîtement. Ces mouvements peuvent tromper l'utilisateur dans ses perceptions, ou bien le gêner lors de la transmission d'informations sensorielles ou lors de la transmission d'efforts à un engin de sport tel qu'une planche de glisse ou un patin, ou encore être à l'origine de traumatismes.

[0006] L'invention a notamment pour but d'améliorer le maintien du talon d'un utilisateur dans une chaussure. Un autre but est d'améliorer le confort de l'utilisateur.

[0007] Pour ce faire l'invention propose une chaussure comprenant une semelle et une tige, la tige comprenant un emboîtage destiné à emboîter le talon d'un utilisateur, l'emboîtage comprenant un premier contrefort.

[0008] La chaussure selon l'invention est caractérisée par le fait qu'elle comprend des moyens de variation de l'enveloppe du premier contrefort, entre une position déployée, pour laquelle l'enveloppe est grande, et une position rétractée, pour laquelle l'enveloppe est réduite.

[0009] Les moyens de variation de l'enveloppe permettent de mettre le contrefort dans plusieurs situations. Dans une première situation l'enveloppe est grande et permet un déplacement relatif du talon de l'utilisateur par rapport à la tige, par exemple pour chausser ou déchausser. Dans une deuxième situation l'enveloppe plus petite permet d'enserrer le talon et, de ce fait, réduit fortement ou supprime toute possibilité de déplacement relatif du talon par rapport à la tige. On réduit ainsi les risques de traumatisme et on élimine notamment les risques de formation d'ampoules au niveau du talon.

[0010] Avec les moyens de variation de l'enveloppe, une plus grande surface du contrefort prend appui sur le talon. Le contact entre le contrefort et le talon est plus intime. Le contrefort s'adapte à la géométrie du pied et le confort est donc amélioré.

[0011] Un avantage qui en découle est un meilleur maintien du talon dans la chaussure. Ainsi les perceptions ou les transmissions d'informations sensorielles sont meilleures. Des traumatismes sont évités.

[0012] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux compris à l'aide de la description qui va suivre, en regard du dessin annexé illustrant, selon des formes de réalisation non limitatives, comment l'invention peut être réalisée, et dans lequel :
  • la figure 1 est une vue en perspective avant d'une chaussure selon une première forme de réalisation de l'invention,
  • la figure 2 est une vue arrière de la chaussure de la figure 1,
  • la figure 3 est une vue en perspective avant d'un premier contrefort de la chaussure de la figure 1,
  • la figure 4 est une vue en perspective avant d'un deuxième contrefort de la chaussure de la figure 1,
  • la figure 5 est une coupe partielle de la chaussure selon un lacet 60 d'un deuxième moyen de serrage 48, dans un cas où le premier contrefort est dans une situation déployée,
  • la figure 6 est similaire à la figure 5, dans un cas où le premier contrefort est dans une situation contractée,
  • la figure 7 est une vue en perspective avant d'une chaussure selon une deuxième forme de réalisation de l'invention,
  • la figure 8 est une vue en perspective avant d'une chaussure selon une troisième forme de réalisation de l'invention,
  • la figure 9 est une coupe partielle selon IX-IX de la figure 8,
  • la figure 10 est une vue en perspective avant d'un premier contrefort pour une chaussure selon une quatrième forme de réalisation de l'invention.


[0013] La première forme de réalisation qui va être décrite après concerne plus spécialement des chaussures pour la marche ou la course à plat ou en terrain mouvementé. Cependant l'invention s'applique à d'autres domaines tels que ceux évoqués avant.

[0014] La première forme est décrite ci-après à l'aide des figures 1 à 6.

[0015] Comme le montrent les figures 1 et 2, une chaussure de course 1 est prévue pour accueillir le pied de l'utilisateur.

[0016] De manière connue, la chaussure 1 comprend une semelle extérieure ou de marche 2 et une tige 3 fixée sur la semelle 2. La chaussure 1 s'étend en longueur entre une extrémité arrière ou talon 4 et une extrémité avant ou pointe 5, et en largeur entre un côté latéral 6 et un côté médial 7.

[0017] Telle que représentée, la tige 3 comprend une portion basse 10 prévue pour entourer le pied, à l'exception d'une portion haute. Cependant, il pourrait être également prévu que la tige comprenne aussi une portion haute.

[0018] La chaussure 1 est structurée pour permettre un bon déroulement du pied pendant la marche, des transmissions d'informations sensorielles, et des impulsions pour des appuis ou des réceptions. C'est pourquoi la semelle 2 et la tige 3 sont relativement souples.

[0019] Cependant, il pourrait être également prévu que la chaussure ou un des éléments de celle-ci soit plus rigide pour faciliter certaines pratiques, comme l'escalade ou le cyclisme.

[0020] La tige 3 comprend un dessus 11, lequel présente notamment un quartier latéral 12, un quartier médial 13, et une languette 14. Cette dernière 14 relie l'un à l'autre les quartiers 12, 13 pour donner au dessus 11 sa continuité. Cependant, il pourrait être prévu de ne pas utiliser de languette. Dans ce cas, les quartiers 12, 13 peuvent rester séparés ou se superposer.

[0021] Le dessus 11 est solidarisé par sa base 15 à la semelle 2, au niveau de la périphérie de la semelle. La solidarisation est faite par collage. Cependant un autre moyen tel qu'une couture, ou la combinaison d'un collage et d'une couture, pourrait convenir.

[0022] En référence à la figure 1, un premier moyen de serrage 20 est prévu pour serrer le dessus 11 de manière réversible.

[0023] Le premier moyen de serrage 20 comprend des passants 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27 disposés sur les quartiers 12, 13 du dessus 11, et éventuellement pour le passant 21 à proximité de la pointe 5 à la jonction des quartiers.

[0024] Chaque passant est représenté sous la forme d'une boucle plus ou moins longue associée au dessus 11. La boucle peut par exemple comprendre une matière plastique. D'autres types de passants peuvent être utilisés.

[0025] Le premier moyen de serrage comprend encore un lacet 28 qui suit un chemin jalonné par les passants. Par exemple le lacet 28 traverse alternativement un passant du quartier latéral 12 et un passant du quartier médial 13.

[0026] Bien entendu, d'autres parcours pourraient être envisagés pour le lacet 28.

[0027] Dans tous les cas une mise en tension du lacet 28 permet un serrage du dessus 11, par rapprochement mutuel du quartier latéral 12 et du quartier médial 13. La mise en tension se fait par tout moyen comme une traction manuelle, dans le sens des flèches F1, F2, puis la réalisation d'un noeud, ou le blocage à l'aide d'un bloqueur de lacet comme celui selon le document FR 2 706 743, ou autre.

[0028] Bien entendu d'autres structures pourraient être prévues pour le premier moyen de serrage, comme une série de boucles commandées par des leviers d'un côté de la chaussure, et des crochets d'accueil des boucles de l'autre côté de la chaussure.

[0029] Selon la première forme de réalisation de l'invention, la chaussure 1 comprend un emboîtage 30 destiné à emboîter le talon de l'utilisateur. L'emboîtage 30 comprend un premier contrefort 31, montré en tant que tel sur la figure 3.

[0030] Le contrefort 31 présente l'aspect général d'un croissant. Il 31 comprend une aile latérale 32 et une aile médiale 33 qui s'étendent chacune vers l'avant depuis un corps 34. Bien entendu l'aile latérale 32 longe en partie le quartier latéral 12, et l'aile médiale 33 longe en partie le quartier médial 13. Le corps 34 quant à lui est au niveau du talon 4 de la chaussure 1.

[0031] Le contrefort 31 s'étend dans le sens de la hauteur de la tige 3 depuis une base 35 jusqu'à un sommet 36. La distance entre la base et le sommet est généralement de quelques dizaines de millimètres, ce qui permet un bon maintien du talon de l'utilisateur et de la tige 3.

[0032] Comme le montre la figure 5, la tige 3 comprend une doublure interne 37. Le contrefort 31 est situé entre la doublure 37 et le dessus 11, à l'intérieur du dessus 11. Cela rend sa présence discrète et préserve l'esthétique de la tige 3. La doublure 37 donne une perception confortable à l'utilisateur. Bien entendu, il pourrait alternativement être prévu que le premier contrefort 31 soit directement en regard du pied, ou bien encore à l'extérieur de la tige 3.

[0033] Le premier contrefort 31 comprend une matière plastique sensiblement non extensible, et sensiblement rigide. Il faut comprendre par là que le premier contrefort 31 conserve naturellement la forme arquée qui lui est donnée à la fabrication, par exemple par moulage ou par injection. Il faut comprendre aussi que le premier contrefort 31 est plus rigide que la tige 3, c'est-à-dire plus rigide que la doublure 37 ou le dessus 11.

[0034] Selon l'invention la chaussure 1 comprend des moyens de variation de l'enveloppe du premier contrefort 31, entre une position déployée, pour laquelle l'enveloppe du premier contrefort 31 est grande, et une position rétractée, pour laquelle l'enveloppe du premier contrefort 31 est réduite.

[0035] Cela permet de faire varier l'encombrement du premier contrefort 31 selon les phases d'utilisation de la chaussure. Pour chausser, ou déchausser, le premier contrefort est dans la position déployée. A l'inverse, pendant l'utilisation le premier contrefort est dans la position rétractée. Ainsi l'enveloppe du contrefort est adaptée à la morphologie du talon et le maintien du talon est ajusté au moment opportun, en fonction des besoins.

[0036] Comme le montre la figure 3, les moyens de variation de l'enveloppe du premier contrefort 31 comprennent, tout d'abord, des moyens d'affaiblissement localisés du premier contrefort 31. Ces moyens d'affaiblissement localisés présentent au moins une entaille, par exemple deux entailles 45, 46. La première entaille 45 se situe entre l'aile latérale 32 et le corps 34. La deuxième entaille 46 quant à elle se situe entre l'aile médiale 33 et le corps 34. Chaque entaille 45, 46 s'étend depuis le sommet 36 vers la base 35 du contrefort 31, sans toutefois aller jusqu'à la base.

[0037] Par exemple, l'entaille 45, 46 peut parcourir environ la moitié de la hauteur du contrefort 31, la hauteur étant mesurée au niveau où se situe l'entaille 45, 46.

[0038] Les moyens de variation de l'enveloppe du premier contrefort 31 comprennent aussi des moyens de constriction du premier contrefort 31. Ces moyens de constriction peuvent agir directement sur le premier contrefort ou indirectement par l'intermédiaire d'un deuxième contrefort.

[0039] Comme on le comprend à l'aide de l'ensemble des figures 1 à 6, les moyens de constriction comprennent, d'une part, un deuxième contrefort 47 et, d'autre part, un deuxième moyen de serrage 48 pour serrer l'emboîtage 30 de manière réversible.

[0040] Selon la première forme de réalisation le deuxième contrefort 47 contourne le premier 31. Le deuxième contrefort 47 est disposé à l'extérieur de la tige 3, sur le dessus 11. Comme le premier contrefort est à l'intérieur du dessus 11, ce dernier 11 sépare les premier 31 et deuxième 47 contreforts. Bien entendu il peut alternativement être prévu que les contreforts 31, 47 soient juxtaposés et disposés soit à l'intérieur soit à l'extérieur de la tige, mais dans tous les cas le deuxième 47 contourne le premier 31.

[0041] A l'instar du premier 31, le deuxième contrefort 47 comprend une aile latérale 49 et une aile médiale 50 reliées chacune à un corps 51. Le contrefort 47 s'étend dans le sens de la hauteur de la tige 3, depuis une base 52 jusqu'à un sommet 53. La distance entre la base et le sommet est du même ordre de grandeur que pour le premier contrefort 31.

[0042] Le deuxième moyen de serrage 48, quant à lui, comprend un lacet 60, un guide latéral 61, un guide arrière 62, et un guide médial 63.

[0043] Le guide latéral 61 comprend un passant allongé solidarisé à la tige 3 par tout moyen, tel qu'une couture, un collage, ou autre. Alternativement le passant peut être intégré à la tige elle-même. Bien entendu, le guide 61 peut comprendre plusieurs passants successifs. Le guide latéral 61 s'étend à l'extérieur de la tige 3, sensiblement à hauteur du sommet 36 du premier contrefort. Le guide latéral 61 est aussi situé, dans le sens de la longueur de la chaussure 1, entre le talon 4 et la languette 14. Le guide latéral 61 est orienté de façon que le lacet 60 s'étende naturellement d'une part vers la languette et, d'autre part, vers le talon à hauteur du sommet 36 du premier contrefort 31.

[0044] Par analogie avec le guide latéral 61, le guide médial 63 comprend un passant allongé solidarisé à la tige 3. Le guide 63 peut comprendre plusieurs passants successifs. Le guide médial 63 s'étend à l'extérieur de la tige 3, sensiblement à hauteur du sommet 36 du premier contrefort 31. Le guide médial 63 est aussi situé, dans le sens de la longueur de la chaussure 1, entre le talon 4 et la languette 14. Le guide médial 63 est orienté de façon que le lacet 60 s'étende naturellement d'une part vers la languette 14 et, d'autre part, vers le talon 4 à hauteur du sommet 36 du premier contrefort 31.

[0045] Quant au guide arrière 62, il est solidarisé au deuxième contrefort 47. Plus précisément le guide arrière 62 est solidarisé au corps 51, entre les ailes 49, 50, au niveau du sommet 53. Au niveau signifie au sommet ou à proximité. Le guide arrière 62 présente un orifice latéral 64 et un orifice médial 65, ménagés dans l'épaisseur du contrefort 47. Les orifices 64, 65 sont espacés, pour réduire les frottements du lacet 60.

[0046] Ainsi structuré le deuxième moyen de serrage 48 permet de serrer la tige 3 au niveau de l'emboîtage 30, c'est-à-dire autour de la cheville de l'utilisateur quand le pied est maintenu. Il suffit de tirer sur les extrémités libres 66, 67 du lacet 60, dans le sens des flèches F3, F4, pour réduire la longueur du lacet 60 qui contourne les contreforts 31, 47. Bien entendu, le maintien du serrage se fait par tout moyen tel qu'un nouage, un blocage par tout dispositif approprié, ou autre.

[0047] La traction sur le lacet 60 provoque l'avancée du sommet 53, du corps 51 du deuxième contrefort 47, vers la pointe 5 de la chaussure 1. Etant donné que les ailes 32,33 et 49, 50 des contreforts 31, 47 s'affinent vers l'avant, les guides latéral 61 et médial 63 du lacet 60, disposés au niveau du sommet 36 donc vers le dessus des ailes 32, 33, sont plus proches de la semelle 2 que le guide arrière 62. En conséquence la traction sur le lacet 60, orientée vers l'avant et vers la semelle au niveau du guide arrière 62, provoque la plongée du sommet 53 vers la semelle 2 en même temps que l'avancée. La flexion vers l'avant du corps 51 du deuxième contrefort 47 induit la flexion vers l'avant du corps 34 du premier contrefort 31. Mais simultanément, la réduction de la longueur utile du lacet 60 entraîne la sollicitation des ailes latérale 32 et médiale 33 du premier contrefort 31 dans un sens de rapprochement l'une de l'autre. De manière globale, la traction des extrémités libres 66, 67 du lacet 60 provoque une constriction du premier contrefort 31. Ce phénomène, dû à une répartition homogène de la tension exercée par le lacet, est expliqué à l'aide des figures 5 et 6.

[0048] Sur la figure 5 le lacet 60 n'est pas tendu. Dans ce cas le premier contrefort 31 occupe une position déployée, pour laquelle l'enveloppe est grande. Les entailles 45, 46 sont dans leur situation ajourée naturelle.

[0049] A l'inverse sur la figure 6 le lacet 60 est tendu. Dans ce cas le premier contrefort 31 occupe une position rétractée, pour laquelle l'enveloppe est réduite. Les entailles 45, 46 sont resserrées, dans une situation contrainte.

[0050] Bien entendu la doublure 37, le dessus 11 de la tige 3 et le deuxième contrefort 47 suivent simultanément les déformations réversibles du premier contrefort 31. En d'autres termes le volume de l'emboîtage est variable, et ajustable. Un volume large permet de chausser ou de déchausser facilement. Un volume réduit assure un maintien du talon avec très peu, voire pas du tout, de jeu. Avantageusement, le passage d'informations sensorielles ou d'impulsions est facilité. Des traumatismes sont évités du fait que le talon est maintenu et qu'il n'y a plus de possibilité de glissement relatif. Le confort est amélioré par la meilleure adaptation du volume du premier contrefort à la morphologie du talon.

[0051] Le premier contrefort est plus rigide que le deuxième, mais il pourrait alternativement être prévu que ce soit le contraire, ou que les raideurs des deux contreforts soient similaires.

[0052] Les autres formes de réalisation de l'invention vont être présentées ci-après à l'aide des figures 7 à 10.

[0053] Pour des raisons de commodité, ce sont essentiellement les différences par rapport à la première forme qui sont mises en évidence.

[0054] La deuxième forme de réalisation est présentée à l'aide de la figure 7.

[0055] De manière connue on retrouve une chaussure 81 avec une semelle 82, une tige 83, un talon 84, une pointe 85, un côté latéral 86 et un côté médial 87. La tige 83 présente une portion basse 90, avec un dessus 91, un quartier latéral 92, un quartier médial 93, et une languette 94.

[0056] Selon l'invention la chaussure 81 comprend un moyen de serrage 100 d'un emboîtage 101. Le moyen de serrage 100 comprend un brin de lacet constricteur 102, un guide latéral 103, un guide arrière 104, et un guide médial 105. Le moyen de serrage permet de serrer l'emboîtage 101 de la chaussure 1, de manière réversible.

[0057] Ce qui est particulier à la chaussure 81, c'est le moyen de serrage 110 du dessus 91.

[0058] Le moyen de serrage 110 comprend un premier brin de lacet latéral 111, lequel est relié au quartier latéral 92 par une attache 112, et des premier 113, deuxième 114 et troisième 115 passants. L'attache 112 est plus proche de la pointe 85 que les passants.

[0059] Le moyen de serrage 110 comprend aussi un premier brin de lacet médial 121, lequel est relié au quartier médial 93 par une attache 122 et un premier passant 123.

[0060] Le moyen de serrage 110 comprend encore un deuxième brin de lacet médial 131, relié au quartier médial 93 par une attache 132 et un premier passant 133.

[0061] Un premier moyen de connexion 140 relie ensemble le premier brin de lacet latéral 111 et le premier brin de lacet médial 121. Dans le même esprit, un deuxième moyen de connexion 141 relie ensemble le premier brin latéral 111 et le deuxième brin médial 131. Encore, un troisième moyen de connexion 142 relie ensemble le premier brin latéral 111 et le premier brin médial 121. Chaque moyen de connexion 140, 141, 142 permet un glissement relatif des brins 111, 121, 131. Ainsi les trois brins 111, 121, 131 forment un ensemble de mailles à périmètre variable, pour rendre plus homogène le serrage du dessus 91.

[0062] Selon la deuxième forme de réalisation de l'invention, les moyens de serrage 100 de l'emboîtage 101 et 110 du dessus 91 sont associés. L'association a pour but une répartition du serrage sur l'intégralité de la tige 83.

[0063] C'est pourquoi un moyen de connexion latéral 143 relie le premier brin latéral 111 au brin constricteur 102, de façon que l'un prolonge l'autre. Le moyen de connexion latéral 143 accueille aussi le deuxième brin médial 131, de façon que ce dernier puisse glisser librement à la manière d'un glissement dans un passant. Par analogie un moyen de connexion médial 144 relie le premier brin médial 121 au brin constricteur 102. Le moyen de connexion médial 144 permet un glissement du premier brin médial 121, mais est attaché de manière fixe au brin constricteur 102.

[0064] Ainsi le serrage de la tige 83 se fait par traction, selon les flèches F5, F6, sur le deuxième brin médial 131 et sur le premier brin médial 121. Bien entendu, le maintien du serrage est obtenu par tout moyen connu. L'agencement particulier des brins 102, 111, 121, 131 donne une grande homogénéité de serrage. Lors du serrage de la tige, on vient en même temps emboîter le contrefort sur le talon de l'utilisateur.

[0065] La troisième forme de réalisation de l'invention est présentée à l'aide des figures 8 et 9.

[0066] Une chaussure 151 comprend une semelle 152, une tige 153, un talon 154, une pointe 155, un côté latéral 156 et un côté médial 157. La tige 153 comprend une portion basse 160, destinée à couvrir le pied, ainsi qu'une portion haute 161 destinée, elle, à entourer le bas de jambe. Cette chaussure 151 peut être utilisée par exemple pour la pratique du snowboard.

[0067] La tige 153 comprend un habillage extérieur 162, serré de manière réversible par un premier dispositif de serrage 163. A l'intérieur de cet habillage la tige 153 comprend un chausson 164, serré de manière réversible par un deuxième dispositif de serrage 165.

[0068] De manière non limitative, le deuxième dispositif de serrage 165 comprend un lacet principal 170, un dispositif de blocage 171 du lacet 170, des passants bas 172 situés dans la portion basse 160, ainsi que des passants hauts 173 situés dans la portion haute 161. Le lacet 170 chemine d'un passant à un autre, par exemple alternativement du côté latéral 156 au côté médial 157.

[0069] Comme on le voit sur la figure 9, l'habillage extérieur 162 et le chausson 164 sont solidarisés respectivement à une semelle interne ou première de montage 174. Bien entendu le chausson 164 pourrait alternativement être amovible. Le moyen de solidarisation comprend par exemple une couture 175, mais il pourrait aussi comprendre de la colle ou tout moyen équivalent. La première de montage 174, l'habillage extérieur 162 et le chausson 164 sont solidarisés à la semelle de marche 152.

[0070] Selon l'invention un emboîtage 180 de la tige 153 comprend un premier contrefort 181, ainsi que des moyens de variation de l'enveloppe du premier contrefort 181.

[0071] Le premier contrefort 181 est logé entre le chausson 164 et l'habillage 162, pour des raisons de confort et d'esthétique. Bien entendu, il 181 pourrait être logé à l'intérieur du chausson, ou à l'extérieur de l'habillage.

[0072] Les moyens de variation, quant à eux, comprennent un brin de lacet constricteur 182 et des moyens de connexion du lacet constricteur 182 au lacet principal 170.

[0073] Comme le montre la figure 8, un moyen de connexion latéral 183 relie les lacets principal 170 et constricteur 182. Le moyen de connexion 183 comprend un passant latéral 184, qui glisse sur le brin de lacet principal 170, ainsi qu'une boucle 185 pour attacher le lacet constricteur 181 au passant latéral 184. Bien entendu, un montage équivalent est prévu côté médial. Le serrage du lacet principal 170 entraîne simultanément celui du lacet constricteur 182. En conséquence l'emboîtage 180 est serré de manière réversible en même temps que le chausson 164. Alternativement il pourrait être prévu un dispositif de serrage indépendant pour l'emboîtement, comme pour la première forme de réalisation.

[0074] La quatrième forme de réalisation de l'invention est présentée à l'aide de la figure 10.

[0075] Il s'agit simplement d'une variante de réalisation d'un premier contrefort 200. Celui-ci 200 comprend une aile latérale 201 et une aile médiale 202 qui prolongent un corps 203. Le contrefort 200 s'étend en hauteur depuis une base 204 jusqu'à un sommet 205.

[0076] Selon l'invention, des moyens d'affaiblissement localisés du contrefort 200 présentent une série d'entailles 211, 212, 213, 214, 215, 216 réparties à la périphérie du contrefort. Ces entailles sont par exemple au nombre de six, mais pourraient être plus ou moins nombreuses. Il pourrait également n'y avoir qu'une seule entaille. Les entailles s'étendent depuis le sommet 205 vers la base 204, sans aller jusqu'à la base. Chaque extrémité d'entaille est élargie, par exemple par une portion de cercle 217. Cela améliore la résistance mécanique, dans le sens où les amorces de rupture sont peu probables.

[0077] Dans tous les cas l'invention est réalisée à partir de matériaux et selon des techniques de mise en oeuvre connus de l'homme du métier.

[0078] Bien entendu l'invention n'est pas limitée aux formes de réalisation ci-avant décrites, et comprend tous les équivalents techniques pouvant entrer dans la portée des revendications qui vont suivre.

[0079] En particulier, le nombre de contreforts est variable. Une chaussure peut en comprendre un seul, deux, ou plus de deux.

[0080] Un contrefort peut être à l'intérieur ou à l'extérieur d'une tige, ou encore logé entre différentes parties de la tige.

[0081] D'autre part dans tous les cas un lacet ou un brin de lacet peut comprendre de la corde, de la ficelle, de la sangle, un maillon, du câble, du fil comprenant toute matière. Le lacet est donc un lien ou un morceau de lien au sens large.


Revendications

1. Chaussure (1, 81, 151) comprenant une semelle (2, 82, 152) et une tige (3, 83, 153), la tige (3, 83, 153) comprenant un emboîtage (30, 101, 180) destiné à emboîter le talon d'un utilisateur, l'emboîtage (30, 101, 180) comprenant un premier contrefort (31, 181, 200),
caractérisée par le fait qu'elle comprend des moyens de variation (45, 46, 47, 48, 60, 61, 62, 63, 100, 102, 103, 104, 105, 182) de l'enveloppe du premier contrefort (31, 181, 200), entre une position déployée, pour laquelle l'enveloppe est grande, et une position rétractée, pour laquelle l'enveloppe est réduite.
 
2. Chaussure (1, 81, 151) selon la revendication 1, caractérisée par le fait que les moyens de variation (45, 46, 47, 48, 60, 61, 62, 63, 100, 102, 103, 104, 105, 182) de l'enveloppe du premier contrefort (31, 181, 200) comprennent des moyens d'affaiblissement localisés (45, 46, 211, 212, 213, 214, 215, 216) du premier contrefort, ainsi que des moyens de constriction (47, 48, 60, 61, 62, 63) du premier contrefort.
 
3. Chaussure (1, 81, 151) selon la revendication 2, caractérisée par le fait que les moyens d'affaiblissement localisés (45, 46, 211, 212, 213, 214, 215, 216) présentent au moins une entaille, et par le fait que les moyens de constriction (47, 48, 60, 61, 62, 63) comprennent un moyen de serrage réversible (48, 100) de l'emboîtage (30, 101, 180), le moyen de serrage réversible (48, 100) comprenant un lacet (60, 102, 182) qui contourne le premier contrefort (31, 181, 200), ainsi qu'un guide latéral (61, 103) et un guide médial (63, 105) du lacet (60, 102, 182).
 
4. Chaussure (1, 81, 151) selon la revendication 2 ou 3, caractérisée par le fait que les moyens d'affaiblissement localisés (45, 46, 211 à 216) présentent une première entaille (45) située entre une aile latérale (32) et un corps (34) du premier contrefort (31, 181, 200), et une deuxième entaille (46) située entre une aile médiale (33) et le corps (34) du premier contrefort.
 
5. Chaussure (1, 81, 151) selon la revendication 2 ou 3, caractérisée par le fait que les moyens d'affaiblissement localisés (45, 46, 211, 212, 213, 214, 215, 216) présentent une série d'entailles (211, 212, 213, 214, 215, 216) réparties à la périphérie du contrefort (31, 181, 200).
 
6. Chaussure (1, 81, 151) selon l'une des revendications 3 à 5, caractérisée par le fait que le moyen de serrage réversible (48, 100) comprend un guide arrière (62, 104), les guides latéral (61, 103) et médial (63, 105) étant plus proches de la semelle (2, 82, 152) que le guide arrière (62, 104).
 
7. Chaussure (1, 81, 151) selon l'une des revendications 2 à 6, caractérisée par le fait que les moyens de constriction (47, 48, 60, 61, 62, 63), du premier contrefort (31, 181, 200), comprennent un deuxième contrefort (47) qui contourne le premier contrefort (31, 181, 200).
 
8. Chaussure (1, 81, 151) selon la revendication 7, caractérisée par le fait que le guide arrière (62, 104) est solidarisé au deuxième contrefort (47).
 
9. Chaussure (81) selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée par le fait qu'elle comprend un moyen de serrage (110) d'un dessus (91), le moyen de serrage (110) comprenant un premier brin de lacet latéral (111) relié au quartier latéral (92) par une attache (112) et des passants (113, 114, 115), le moyen de serrage (110) comprenant aussi un premier brin de lacet médial (121) relié au quartier médial (93) par une attache (122) et un passant (123), le moyen de serrage (110) comprenant encore un deuxième brin de lacet médial (131) relié au quartier médial (93) par une attache (132) et un passant (133), le moyen de serrage (110) comprenant un moyen de connexion (140) qui relie le premier brin de lacet latéral (111) et le premier brin de lacet médial (121), un moyen de connexion (141) qui relie le premier brin de lacet latéral (111) et le deuxième brin de lacet médial (131), et un moyen de connexion (142) qui relie le premier brin latéral (111) et le premier brin médial (121), des moyens de serrage (100), de l'emboîtage (101), et (110), du dessus (91), étant associés.
 
10. Chaussure (1, 81) selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisée par le fait que la tige (3, 83) comprend une portion basse (10, 90).
 
11. Chaussure (151) selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisée par le fait que la tige (153) comprend une portion basse (160) et une portion haute (161).
 




Dessins






















Rapport de recherche










Références citées

RÉFÉRENCES CITÉES DANS LA DESCRIPTION



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