[0001] La présente invention a pour objet un procédé de positionnement d'éléments en plaque
dans une machine de traitement.
[0002] De telles machines sont utilisées notamment dans l'industrie de l'impression et de
l'emballage, par exemple pour la confection de boîtes en carton à partir d'éléments
en plaque telles que des feuilles pré-imprimées. Retirées d'une pile située en amont
de la machine, ces feuilles sont prises dans d'une station d'introduction par un introducteur
en vue de les positionner dans des barres de pinces montées à intervalles réguliers
sur un train de chaînes sans fin subséquent. Ce dernier permet d'emmener les feuilles
dans les différentes stations de traitement ultérieures de la machine. Typiquement,
de telles stations sont vouées au découpage des feuilles, à l'éjection des déchets
de découpage et à la réception en pile de ces feuilles.
[0003] Dans un défilement cadencé, le train de chaînes se déplace et s'arrête périodiquement
de sorte que, durant chaque déplacement, toutes les barres de pinces en prise avec
une feuille sont passées d'une station à la station aval adjacente. Si l'on désire
obtenir une impression ou un façonnage de qualité, le positionnement des feuilles
au sein des différentes stations successives est une opération primordiale. Dans le
cas du découpage d'une feuille imprimée, on comprendra que le positionnement de la
feuille dans la station de découpage doit être précis. En effet, il convient de veiller
à ce que les outils servant au découpage, par exemple la forme à découper d'une presse
à platine, soient en parfait registre avec l'impression qui a été faite au préalable
sur la feuille.
[0004] Le brevet
CH 690'470 décrit un dispositif pour assurer la qualité de la production d'une presse de fabrication
d'emballages. Pour ce faire, ce dispositif comprend une caméra destinée à la lecture,
d'une part de marques de repérage liées à l'impression, et d'autre part d'une marque
destinée au repérage de la position du découpage. Ces marques de repérage sont disposées
sur le déchet frontal de la feuille maintenu par la barre de pinces. La marque de
découpage est réalisée au moyen d'un perforateur solidaire des outils de coupe. Ce
perforateur ménage un trou dans le déchet frontal de la feuille simultanément au découpage
de cette dernière. Plus en aval, un autre dispositif permet de marquer les feuilles
identifiées comme étant défectueuses par la caméra, à savoir celles qui présentent
un décalage hors tolérance entre l'impression et le découpage.
[0005] Dans le brevet
EP 448' 943, il est fait référence à des barres de pinces reliées, en leurs extrémités, aux chaînes
du transporteur par des systèmes d'attache dit "flottants". Ces systèmes d'attache
permettent d'arrêter et de bloquer momentanément chaque barre de pinces en une position
rigoureusement déterminée dans chaque station, ceci grâce à un système de verrouillage
mécanique et au flottement élastique entre la barre de pinces et le train de chaînes.
Au moyen d'un tel système, l'élément en plaque peut être positionné de manière très
précise, d'une part au moment de son introduction dans la barre de pinces, et d'autre
part dans chacune des stations de traitement dans lesquels ce système peut être utilisé
pour maintenir la barre en parfait registre avec les outils de cette station.
[0006] Cependant, un tel système présente l'inconvénient, soit de ne pas être applicable
dans toutes les machines, soit de ne pas être le système le plus approprié que l'on
pourrait agencer dans certain type de machine, notamment dans les machines travaillant
le carton ondulé.
[0007] Le brevet
EP 1'044'908 se rapporte à un dispositif et à un procédé de positionnement d'éléments en plaque
dans une station d'introduction. A partir d'une tablette sise en une position arrière
de départ, ce procédé consiste à enclencher des moyens de fixation d'un élément en
plaque sur la tablette, puis à commander des actuateurs pour permettre son déplacement
vers l'avant en fonction de la position de l'élément en plaque sur la tablette. De
ce fait, le bord frontal de l'élément en plaque est amené, arrêté puis lâché dans
une position prédéterminée dans les pinces de la barre de pinces du dispositif de
transport avant que la tablette n'ait été finalement ramenée en position de départ.
Afin de pouvoir déplacer la tablette vers l'avant, si nécessaire latéralement ou obliquement,
d'une quantité adéquate, des moyens optoélectroniques lisent les coordonnées de la
position de l'élément en plaque et calculent le déplacement nécessaire pour pouvoir
le positionner au mieux dans la barre de pinces.
[0008] Bien qu'optimisé pour réaliser le positionnement de l'élément en plaque dans la barre
de pinces en fonction de sa position initiale de départ, il a néanmoins été constaté
des décalages manifestes entre l'impression et le découpage réalisés sur ces éléments
dans des machines pourvues de tels dispositifs. Ces décalages, autant latéraux que
longitudinaux, persistèrent malgré le fait que les positionnements des éléments en
plaque aient été correctement calculés à partir des marques de repérage liées à l'impression,
convenablement lues par les moyens optoélectroniques.
[0009] Le but de la présente invention vise à remédier, au moins en partie, aux inconvénients
précités de façon à améliorer le positionnement d'éléments en plaque dans des organes
de préhension. En particulier, ce but vise à prévenir toute apparition de défaut de
mise en registre entre les différentes opérations réalisées sur ces éléments dans
les stations subséquentes de la machine.
[0010] A cet effet, la présente invention a pour objet un procédé de positionnement d'éléments
en plaque, dans une machine de traitement, conformément à ce qu'énonce la revendication
1.
[0011] L'invention sera mieux comprise à l'étude d'un mode de réalisation pris à titre nullement
limitatif et illustré par les figures annexées dans lesquelles:
La figure 1 est une représentation schématique d'une machine de traitement au sein
de laquelle défilent des éléments en plaque transportés par des barres de pinces.
La figure 2 est une vue schématique en plan du bord frontal d'un élément en plaque
en déplacement en direction d'une barre de pinces en vue d'être saisi par cette dernière.
[0012] Afin d'éviter toute confusion dans la description qui va suivre, on définira les
termes amont et aval en référence au sens de déplacement des éléments en plaque, tel
qu'illustré par la flèche D dans les figures. Ces éléments se déplacent d'amont en
aval, en suivant généralement l'axe principal X de la machine, dans un mouvement cadencé
par des arrêts périodiques. Aussi, on précisera que les adjectifs longitudinal et
latéral se définissent par rapport à cet axe principal X.
[0013] La figure 1 montre une vue d'ensemble schématique d'une machine de traitement 1 au
sein de laquelle le procédé de la présente invention peut être appliqué. Cette machine
comprend une suite de stations de traitement, parmi lesquelles on trouvera typiquement
une station d'introduction 2 suivie d'une station de découpage 3, d'une station d'éjection
des déchets 4 et d'une station de réception 5. Le nombre et le genre de stations de
traitement pouvant varier en fonction de la complexité des opérations de façonnage
à effectuer sur des éléments en plaque 10.
[0014] Dans la station d'introduction 2, ces derniers sont disposés en une pile 11, laquelle
prend appui notamment contre une jauge 6 faisant également office de butée frontale
pour ces éléments. Grâce à l'interstice laissé au bas de la jauge 6, ces éléments
peuvent être retirés un à un du bas d'une pile 11 au moyen d'un introducteur 20. Ce
dispositif va permettre d'introduire chacun d'eux dans un organe de préhension 31
d'un transporteur 30, comme mieux visible dans la figure 2. Ce transporteur est généralement
constitué d'un train de chaînes 32, entre les chaînes duquel sont agencées une pluralité
de barres de pinces, chacune faisant office d'organe de préhension 30 pour l'élément
en plaque 10.
[0015] Le train de chaînes 32 se déplace et s'arrête périodiquement de sorte que durant
un déplacement, chaque organe de préhension 31 est passé d'une station à la station
aval adjacente. La position des arrêts des organes de préhension est dictée par un
déplacement du train de chaînes d'une distance constante. Cette distance correspond
au pas théorique de ces organes sur le train de chaînes. Les stations de traitement
2, 3, 4 et 5 sont fixes et distancées de ce même pas de sorte qu'à chaque arrêt, les
organes de préhension 31 se stoppent en repérage avec les outils de ces stations.
[0016] En référence à la figure 2, celle-ci représente, dans une vue schématique de dessus,
une portion aval d'un élément en plaque 10 en déplacement en direction d'une barre
de pinces par l'introducteur 20. Un tel introducteur peut, par exemple, être constitué
d'une plaque à ventouses 21. Cette plaque à ventouses permet d'aspirer l'élément en
plaque du bas de la pile 11, de le faire glisser sous la jauge 6 et de l'amener dans
une position déterminée en prise avec les pinces de l'organe de préhension 31. La
trajectoire de l'introducteur 20 dépend de la position initiale de l'élément en plaque
10 au bas de la pile. Cette position est détectée par des premiers capteurs 7, situés
directement en aval de la jauge 6 (figure 1). De préférence, on disposera une paire
de ces capteurs au-dessus du plan de passage des éléments en plaque et une autre au-dessous.
Grâce à cet agencement, il devient possible de lire des marques imprimées 12 (figure
2) permettant le repérage d'une impression réalisée soit au recto, soit au verso de
l'élément en plaque. De telles marques de repérage sont généralement apposées sur
sa partie frontale, à savoir sur le déchet frontal utile à la prise de l'élément en
plaque par l'organe de préhension.
[0017] Dès que la position initiale de l'élément en plaque a été détectée par lesdits premiers
capteurs 7, celle-ci est immédiatement transmise à une unité de contrôle 40 pour le
calcul de la trajectoire de l'introducteur 20. Connaissant la position théorique d'arrêt
de l'organe de préhension 31 dans la station d'introduction, l'unité de contrôle est
alors capable de calculer les valeurs des paramètres du déplacement (latéral, longitudinal
ou de travers) de l'introducteur, de façon à ce que ce dernier puisse amener correctement
l'élément en plaque qu'il transporte dans l'organe de préhension en fonction de sa
position initiale de départ. Ces calculs s'effectuent selon un processus originel,
lequel permet également à l'unité de contrôle 40 de piloter l'introducteur 20.
[0018] Emmenée par l'organe de préhension dans la station de découpage 3, l'élément en plaque
va ensuite être découpé selon une matrice correspondant à la forme développée que
l'on souhaite obtenir, par exemple en vue d'obtenir une pluralité de boîtes d'une
forme donnée. Dans cette station, ou dans une ou plusieurs stations ultérieures, peuvent
également être effectuées d'autres opérations tels que le refoulage de lignes de pliage,
le gaufrage de certaines surfaces et/ou la dépose de motifs à partir de bandes métallisées
par exemple. Afin d'obtenir un produit de bonne qualité, il est nécessaire, d'une
part que toutes ces opérations soient réalisées en parfait repérage les unes avec
les autres, et d'autre part que ce repérage soit également en registre avec l'impression
dans le cas où les éléments en plaque traités auraient été préalablement imprimés.
[0019] Malgré la mise en oeuvre dudit processus originel de positionnement, il a néanmoins
été constaté des décalages de mise en registre entre ces opérations et l'impression
existante sur les éléments en plaque. On a également remarqué que ce problème intempestif
survenait généralement lorsqu'on avait affaire à des trains de chaînes accusant un
certain âge ou ayant subit des chocs par suite de bourrage par exemple. L'explication
de ces défauts de repérage résulte de ce qui suit.
[0020] La distance séparant deux organes de préhension 31 consécutifs, en l'occurrence deux
barres de pinces adjacentes, devrait être constante et égale pour tous les organes
de préhension du transporteur. C'est notamment le cas lorsque le train de chaînes
est neuf ou que la machine dans laquelle il est monté est neuve. Or, pour diverses
raisons cette distance peut soit varier au cours du temps, soit varier brusquement
selon divers événements. Cette variation peut également être irrégulière de sorte
à présenter des écarts différents entre les organes de préhension. Après examen de
toutes les causes mises en jeux, il a été constaté que l'usure, les chocs ou les trop
forts écarts de températures du transporteur provoquaient de telles variations. Nuisibles
pour le repérage des opérations effectuées sur les éléments en plaque, de telles variations
n'ont cependant jamais été prises en compte jusqu'à ce jour.
[0021] Lorsque le transporteur et/ou les organes de préhension ont subit une certaine usure
normale, les éléments qui les composent ont tendance a s'écarter de plus en plus des
tolérances originelles d'usinage ou de construction. Le plus souvent, un train de
chaînes aura tendance à s'allonger provoquant ainsi une variation du pas initial des
barres de pinces. Cependant, de tels défauts ne surviennent pas seulement dans le
sens longitudinal mais peuvent également se produire transversalement ou de travers
par rapport à l'axe principal X de la machine. Des chocs, des contraintes ou de forts
à-coups peuvent engendrer un étirement des maillons du train de chaînes ou des déplacements,
à première vue indétectables, d'une ou de plusieurs barres de pinces.
[0022] Du fait que les défauts de positionnement des organes de préhension 31 au sein du
transporteur 30 peuvent être indépendants les uns les autres, il convient d'associer
à chacun de ces organes les variations correspondantes de son défaut de positionnement
par rapport à sa position de référence initiale.
[0023] Grâce à l'objet de la présente invention, il devient possible de tenir compte de
ces variations dans l'unité de contrôle 40 qui pilote l'introducteur 20, et de ce
fait de corriger des erreurs systématiques et d'améliorer le positionnement des éléments
en plaque dans chacun des organes de préhension.
[0024] La première étape principale du procédé de positionnement qui en résulte, consiste
à calculer, pour chacun des organes de préhension 31, des variations de distance dans
le positionnement de ces organes au sein des diverses stations de traitement 2, 3,
4, 5. Ces variations sont déterminées par rapport à une position de référence connue
en coordonnées dans un système cartésien par exemple. Pour ce faire, on mesurera la
position d'au moins un repère 33 solidaire de l'organe de préhension, comme illustré
dans la figure 2. Cette mesure pourrait être effectuée aisément à l'aide d'au moins
un second capteur 8, comme représenté dans la figure 1.
[0025] Par comparaison de cette mesure avec la position de référence, on déterminera la
variation de distance du positionnement. Cette dernière peut être quantifiée par au
moins une valeur, préférentiellement par un couple de valeurs géoréférencées dans
ledit système de coordonnées cartésien. Dans pareil cas, la position de référence
serait avantageusement définie dans le même système par des valeurs originelles prises
par défaut.
[0026] Selon le mode de réalisation préféré, les calculs desdites variations sont effectués
au cours d'une phase initiale précédant le traitement des éléments en plaque 10. Cette
phase initiale pouvant typiquement se dérouler lors de l'initialisation de la machine
durant son réglage par exemple. Lors de cette phase initiale, il est prévu que le
transporteur 30 effectue un tour complet dans la machine, de sorte que tous les éléments
de préhension 31 puissent défiler sous le ou les seconds capteurs 8. Ainsi, la détermination
de la variation de distance du positionnement de chacun des organes de préhension
est effectuée une seule fois. Cependant, il pourrait être opportun d'effectuer plusieurs
mesures redondantes de sorte que la position mesurée des organes de préhension résulte
d'une moyenne de plus d'une mesure effectuée sur un même repère 33. Un tel résultat
pourrait être obtenu en faisant tourner le transporteur 30 plus d'un tour durant la
phase d'initiale.
[0027] Selon le mode de réalisation prévu, ces mesures sont effectuées au cours du défilement
des organes de préhension et non à l'arrêt de ces derniers. Ce choix résulte simplement
d'un manque de place au sein de la machine pour pouvoir agencer les seconds capteurs
8 au-dessus de l'organe de préhension lorsqu'il se trouve à l'arrêt dans la station
concernée.
[0028] Lorsque les mesures sont ainsi effectuées "au vol", il est également prévu de tenir
compte de plusieurs paramètres additionnels tels que la vitesse et l'accélération,
positive ou négative, de l'organe de défilement 31 au moment de la mesure. Ces valeurs
permettent notamment de tenir compte de l'inertie des organes de préhension et des
déformations élastiques résultantes. Modifiant quelque peu la valeur de la mesure
par rapport à ce qu'elle devrait être si elle avait été faite à l'arrêt, ces paramètres
additionnels sont de préférence intégrés dans les calculs des variations de distance
du positionnement des organes de préhension 31 dans la station de découpage 3.
[0029] La seconde étape principale du procédé de la présente invention consiste à associer
lesdites variations calculées à chacun des organes de préhension correspondants. Cette
association peut par exemple se faire en mémorisant les valeurs de ces variations
de distance en corrélation avec un système de repérage des organes de préhension.
Un tel système de repérage ayant pour but d'identifier et de distinguer chacun des
organes de préhension les uns par rapport aux autres. Ce système peut être de type
relatif ou absolu. Dans le cas d'un système relatif, il suffit de connaître le nombre
d'organes de préhension 31 du transporteur 30 et d'attribuer une numérotation incrémentielle
à ces organes en commençant par le premier organe de préhension détecté par le second
capteur 8. Dans le cas d'un système absolu, chaque organe de préhension sera repéré
par un numéro d'identification permanent qui lui sera propre. Cette seconde solution
nécessite donc l'identification de chacun de ces organes, ce qui n'est avantageusement
pas nécessaire dans le premier système de repérage. Au moyen de l'un ou l'autre de
ces systèmes, il est possible d'attribuer et de mémoriser dans l'unité de contrôle
40, au moins une variation de distance à chacun des organes de préhension.
[0030] La troisième étape principale dudit procédé vise à intégrer les variations de distance
de positionnement des organes de préhension dans le processus originel de l'unité
de contrôle 40 afin d'améliorer le positionnement des éléments en plaque 10 dans les
organes de préhension. Cette intégration permet une première exploitation des variations
calculées, voire une exploitation de valeurs correctives correspondantes, dont ils
convient de tenir compte pour pouvoir compenser les défauts de positionnement constatés
sur chacun des organes de préhension. Grâce à cela, l'unité de contrôle pourra modifier
les coordonnées de positionnement, initialement déterminées au moyen des premiers
capteurs 7, que devra atteindre l'introducteur 20 à la fin de chacune de ses courses.
[0031] En dernière étape, le procédé de la présente invention peut encore comprendre le
contrôle de chacun des positionnements des éléments en plaque par mesure des positions
relatives d'au moins deux marques de façonnage. Ce contrôle peut être réalisé au moyen
d'un troisième capteur 9, préférentiellement d'au moins une paire de capteurs 9 disposés
de part et d'autre du plan de passage des éléments en plaque 10, en aval de la station
de découpage 3.
[0032] Pour ce faire, il est prévu d'apposer au moins une marque de découpage 13 sur le
déchet frontal de l'élément en plaque, de préférence non loin de la marque imprimée
12. De préférence, selon le procédé de la présente invention, les marques de découpage
13 sont réalisées par incision de l'élément en plaque. Une ou plusieurs incisions,
comme illustrées dans la figure 2, peuvent être obtenues au moyen de couteaux dédiés
spécialement à cet effet. Ces incisions laissent apparaître sur l'élément en plaque
un simple filet de découpage et sont effectuées en même temps que l'opération de découpage
dans la station correspondante. Avantageusement, cette méthode de réalisation de marques
de découpage 13 très fines ne génère aucun déchet, contrairement aux marques de découpage
réalisées jusqu'à présent par perforation.
[0033] Les marques de découpage 13 et les marques imprimées 12 constituent des marques de
façonnage qui peuvent être lues, par un même capteur 9, au travers d'une fenêtre de
lecture à un instant donné. Lorsqu'elles sont mises en concordances les unes avec
les autres, ces marques permettent d'apprécier la qualité du façonnage de chaque élément
en plaque. L'utilisation d'au moins deux de ces capteurs 9 permet également de détecter
tout défaut de parallélisme, par exemple entre les opérations d'impression et de découpage.
[0034] Dans le cas où un des troisièmes capteurs 9 aurait détecté un tel défaut ou un écart
trop important entre deux marques de façonnage différentes, l'élément en plaque défectueux
pourrait par exemple être mis au rebut dans une station aval prévue spécialement à
cet effet. Une telle station (non représentée sur la figure 1) permettrait d'éjecter
des éléments en plaque défectueux selon un fonctionnement connu, identique à celui
de la station de réception 5. Toutefois, cela n'exclu pas l'alternative visant à retirer
manuellement les éléments défectueux, après leur réception.
[0035] Avantageusement, le procédé de la présente invention permet également de collecter
des données à des fins statistiques. Les informations liées aux mesures des variations
de positionnement des organes de préhension ainsi que les écarts hors tolérances et/ou
les mesures des positions relatives des deux marques de façonnage 12, 13 peuvent par
exemple être consignées dans un fichier informatique en vue d'une seconde exploitation
de ces données.
[0036] Avantageusement encore, ce procédé permet d'accroître la longévité du transporteur
30. En effet, bien que la solidité d'un train de chaînes usagé reste généralement
amplement suffisante, l'allongement de certaines de ses parties nécessitait périodiquement
son remplacement dans son intégralité pour être à même de maintenir et garantir une
production de qualité. Or, grâce à la prise en compte des variations possibles du
pas des barres de pinces, la durée de vie d'un tel train de chaînes peut être prolongée,
sans porter préjudice à la qualité des éléments en plaque façonnés.
[0037] Un autre avantage de la présente invention réside dans le fait que ce procédé permet
de se substituer aux mécanismes de l'art antérieur visant le verrouillage des organes
de préhension maintenus au transporteur par des systèmes d'attache flottants. De ce
fait, il devient possible de se passer de tels mécanismes relativement compliqués
et onéreux, qui de plus devaient équiper tous les organes de préhension.
[0038] On mentionnera finalement que les valeurs mesurées relatives aux variations de positionnement
des organes de préhension 31 peuvent découler aussi bien de défauts de positionnement
longitudinal, latéral ou de travers. Un défaut correspondant à un positionnement de
travers des organes de préhension pourrait résulter d'un allongement différent d'une
chaîne par rapport à l'autre, voire d'une usure anormale des organes d'entraînement
de l'une des deux chaînes. Dans pareil cas, les éléments en plaque adoptent une position
en drapeau qui, grâce à l'objet de la présente invention, peut être parfaitement compensée
durant le positionnement de ces éléments dans les organes de préhension.
1. Procédé de positionnement d'éléments en plaque (10) au sein d'une machine (1) de traitement
comprenant un introducteur (20) pour positionner ces éléments en plaque (10) dans
une pluralité d'organes de préhension (31) d'un transporteur (30) qui les emmène en
défilement cadencé dans des stations successives (3, 4, 5), ledit introducteur (20)
étant piloté par une unité de contrôle (40) suivant un processus originel, caractérisé en ce qu'il consiste à calculer, pour chacun des organes de préhension (31), des variations
de distance de positionnement de ces organes de préhension (31) par rapport à une
position de référence, à associer ces variations aux organes de préhension (31) respectifs,
puis à intégrer ces variations dans le processus originel de l'unité de contrôle (40)
afin d'améliorer le positionnement des éléments en plaque (10) dans les organes de
préhension (31).
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que les calculs desdites variations sont effectués par mesure de la position d'au moins
un repère (33) solidaire de chaque organe de préhension (31), puis par comparaison
de cette position mesurée avec ladite position de référence.
3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que les calculs desdites variations sont effectués au cours d'une phase initiale précédant
le traitement desdits éléments en plaque (10).
4. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que la position mesurée résulte d'une moyenne de plusieurs mesures de la position dudit
repère (33) d'un même organe de préhension (31).
5. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que lesdites mesures sont effectuées au cours du défilement des organes de préhension
(31).
6. Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce que des valeurs de vitesse et d'accélération relative audit défilement des organes de
préhension (31) engendrent des paramètres additionnels qui sont intégrés dans les
calculs desdites variations de distance.
7. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite association des variations de distance aux organes de préhensions (31) est
obtenue par mémorisation de ces variations en corrélation avec un système de repérage
des organes de préhension (31).
8. Procédé selon la revendication 7, caractérisé en ce que ledit système de repérage des organes de préhension (31) est un système relatif fonction
du nombre d'organes de préhension (31) dudit transporteur (30).
9. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'un contrôle dudit positionnement des éléments en plaque (10) est effectué en dernière
étape par mesure de positions relatives d'au moins deux marques de façonnage (12,
13) dont l'une au moins est réalisée par incision de l'élément en plaque (10) dans
une station antérieure (3).