[0001] L'invention se rapporte au domaine des planches de glisse destinées à la pratique
du surf sur neige ou sur eau, du ski sur neige ou sur eau, du skateboard, ou autre.
[0002] Une planche présente traditionnellement une longueur mesurée selon une direction
longitudinale entre une première extrémité et une deuxième extrémité, une largeur
mesurée selon une direction transversale entre un premier bord et un deuxième bord,
et une hauteur mesurée entre un dessous et un dessus.
[0003] Pour la conduire, un utilisateur sollicite la planche. C'est notamment le cas en
surf sur neige, ou snowboard, par exemple quand la planche est en appui sur un bord
dans une pente ou bien quand elle avance dans une zone bosselée. Etant donné que les
deux pieds sont orientés sensiblement transversalement par rapport à la planche, l'utilisateur
effectue notamment des prises de carre avant du côté des pointes de pieds, des prises
de carre arrière du côté des talons, ou encore des glissades à plat par exemple dans
le sens de la longueur de la planche.
[0004] La maîtrise des trajectoires de la planche n'est pas toujours facile. En effet, lors
des prises de carre, les sollicitations liées à la conduite transitent au niveau d'un
bord de la planche.
[0005] Dans le cas d'une évolution sur une neige dure ou verglacée, ou sur de la glace,
il peut arriver que la planche dérape contre la volonté de son utilisateur. Plus la
pente est forte, plus le risque de dérapage intempestif est grand. Bien entendu, un
tel dérapage peut entraîner une chute. Il apparaît aussi que des vibrations liées
à la conduite sont transmises à l'utilisateur par la planche. Les vibrations sont
parfois intenses et gênantes.
[0006] Ainsi l'un des buts de l'invention est d'améliorer la résistance au dérapage de la
planche. Un autre but de l'invention est de réduire, voire de supprimer, la transmission
de vibrations.
[0007] Pour cela l'invention propose une planche de glisse ou de roulage présentant une
longueur mesurée selon une direction longitudinale entre une première extrémité et
une deuxième extrémité de la planche, une largeur mesurée selon une direction transversale
entre un premier bord et un deuxième bord, et une hauteur mesurée entre un dessous
et un dessus, la planche présentant, de la première extrémité à la deuxième extrémité,
une première zone d'extrémité, une première zone intermédiaire, une première zone
de retenue, une deuxième zone intermédiaire, une deuxième zone de retenue, une troisième
zone intermédiaire, et une deuxième zone d'extrémité.
[0008] La planche selon l'invention est caractérisée par le fait qu'un bord de la planche
présente au moins une portion souple et au moins une portion rigide dans le sens de
la hauteur de la planche, les portions se succédant dans le sens de la longueur de
la planche.
[0009] Bien entendu les notions de souplesse et de rigidité sont relatives. Il faut comprendre
que certaines portions du bord se déforment plus que d'autres lorsqu'elles sont sollicitées
dans le sens de la hauteur.
[0010] En conséquence, lors d'une prise de carre, les portions souples se déforment plus
que les portions rigides. Dans ce cas le bord présente une succession de saillies
et de creux au niveau du dessous de la planche. Ces saillies et ces creux sont d'autant
plus nombreux que les portions souples et rigides sont nombreuses. Cela signifie que
la structure du bord permet une déformation discontinue dans le sens de la hauteur.
[0011] Il s'ensuit que les portions en saillie appuient fortement sur le sol, particulièrement
s'il s'agit d'une neige dure ou de glace. Le corollaire est que les portions en creux
appuient peu, voire pas du tout. La surface des saillies étant moindre que la surface
d'un bord complet, la planche se trouve en contact avec le sol sur une surface réduite.
C'est pourquoi la pression de contact au sol de la planche selon l'invention est élevée,
par rapport à une planche selon l'art antérieur. Cette pression élevée favorise une
meilleure incrustation du bord dans la neige ou dans la glace.
[0012] Un avantage qui en découle est une meilleure résistance aux dérapages intempestifs.
Les risques de chute sont donc réduits.
[0013] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux compris à l'aide
de la description qui va suivre, en regard du dessin annexé illustrant, par des formes
de réalisation non limitatives, comment l'invention peut être réalisée, et dans lequel
:
- la figure 1 est une vue en perspective d'une planche selon une première forme de réalisation
de l'invention,
- la figure 2 est une coupe selon II-II de la figure 1,
- la figure 3 est une coupe selon III-III de la figure 1,
- la figure 4 est une coupe selon IV-IV de la figure 1,
- la figure 5 est une vue de côté de la planche selon la figure 1,
- la figure 6 est une coupe partielle similaire à la figure 4, selon une deuxième forme
de réalisation de l'invention,
- la figure 7 est une coupe partielle similaire à la figure 4, selon une troisième forme
de réalisation de l'invention,
- la figure 8 est une vue en perspective d'une planche selon une quatrième forme de
réalisation de l'invention,
- la figure 9 est une coupe partielle selon IX-IX de la figure 8,
- la figure 10 est une coupe partielle selon X-X de la figure 8,
- la figure 11 est une coupe partielle similaire à la figure 10, selon une cinquième
forme de réalisation de l'invention,
- la figure 12 est une coupe partielle similaire à la figure 9, selon une sixième forme
de réalisation de l'invention,
- la figure 13 est une coupe partielle similaire à la figure 11, pour la sixième forme
de réalisation de l'invention.
[0014] Bien que les formes de réalisation concernent une planche de snowboard, il doit être
compris qu'elles ont trait également à d'autres planches adaptées à la pratique de
sports comme évoqués avant.
[0015] La première forme de réalisation est présentée à l'aide des figures 1 à 5.
[0016] De manière connue comme on le voit notamment sur la figure 1, une planche de snowboard
1 présente une longueur mesurée selon une direction longitudinale entre une première
extrémité 2 et une deuxième extrémité 3. La direction longitudinale est repérée à
l'aide de l'axe longitudinal central Lo. La planche 1 présente également une largeur
mesurée selon une direction transversale entre un premier bord latéral 4 et un deuxième
bord latéral 5, ainsi qu'une hauteur mesurée entre un dessous ou face de glisse 6
et un dessus ou face d'accueil 7. La direction transversale est repérée à l'aide de
l'axe transversal central Wo.
[0017] Bien entendu, la direction transversale est perpendiculaire à la direction longitudinale,
et est parallèle à la face de glisse 6.
[0018] La planche 1 présente également, de la première extrémité 2 à la deuxième extrémité
3, une première zone d'extrémité 8, une première ligne de contact W1, une zone centrale
9, une deuxième ligne de contact W2, et une deuxième zone d'extrémité 10. La zone
centrale 9 comprend elle-même successivement, entre les lignes de contact W1, W2,
une première zone intermédiaire 15, une première zone de retenue 16, une deuxième
zone intermédiaire 17, une deuxième zone de retenue 18, et une troisième zone intermédiaire
19.
[0019] Chaque zone de retenue 16, 18 est prévue pour recevoir un dispositif de retenue d'un
pied d'un utilisateur. Les dispositifs, non représentés, peuvent être solidarisés
à la planche 1 par un moyen tel que des vis. Chaque zone de retenue 16, 18 est munie
à cet effet d'orifices filetés 20.
[0020] Chacune des lignes de contact W1, W2 est une ligne, sensiblement transversale de
la planche 1, au niveau de laquelle la face de glisse 6 touche une surface plane quand
la planche 1 repose sur la surface sans influence extérieure.
[0021] L'aspect général de la planche 1 est celui d'une plaque allongée. Le dessous 6 est
légèrement concave entre les lignes de contact W1, W2. Il 6 présente un creux ou arrondi
intérieur qui s'étend le long de la zone centrale 9, sensiblement de la première 15
à la troisième 19 zone intermédiaire. Dans la forme de réalisation représentée, l'arrondi
présente une géométrie régulière. Le dessus 7 quant à lui est généralement convexe
dans la zone centrale 9. Il 7 présente deux légères proéminences représentées par
des épaisseurs plus grandes dans les zones de retenue 16, 18. Aussi, la planche est
légèrement réduite en largeur entre les bords 4, 5 au niveau de la deuxième zone intermédiaire
17. Bien entendu, d'autres modes de réalisation peuvent être prévus.
[0022] La hauteur de la planche 1 est visualisée en coupe sur les figures 2, 3 et 4.
[0023] De la face de glisse 6 à la face d'accueil 7, la planche 1 présente une semelle 21,
un premier renfort 22, un noyau 23, un deuxième renfort 24, et une couche de protection
25.
[0024] Selon le type de planche le nombre de renforts peut être modifié et être inférieur
ou supérieur à deux. La planche peut ne comprendre aucun renfort ou aucune couche
de protection.
[0025] La semelle 21 est fabriquée par exemple avec une matière plastique contenant du polyéthylène.
La couche de protection 25 est fabriquée par exemple avec une matière plastique contenant
un acétyl-butadienne-styrène.
[0026] Selon la première forme de réalisation, chacun des renforts 22, 24 est réalisé à
partir de fibres imprégnées d'une résine. Les fibres peuvent être faites avec tout
matériau, ou avec tout mélange de matériaux, tels que du verre, du carbone, de l'aramide,
du métal, ou autre. Le noyau 23 comprend un corps principal 26 qui lui confère son
aspect général. Le corps principal 26 comprend par exemple du bois, une mousse d'une
matière synthétique, ou tout autre matériau.
[0027] Les renforts 22, 24 et le noyau 23 forment un panneau sandwich qui s'étend selon
au moins 50% de la surface de la planche, et de préférence sensiblement selon la totalité
de la surface.
[0028] La planche 1 comprend encore un premier longeron latéral 30 situé au niveau du premier
bord latéral 4, ainsi qu'un deuxième longeron latéral 31 situé au niveau du deuxième
bord latéral 5.
[0029] Dans le sens transversal chaque longeron 30, 31 délimite respectivement, en partie
au moins, le bord latéral 4, 5. Chaque longeron 30, 31 se situe en vis-à-vis du noyau
23. En l'occurrence chaque longeron 30, 31 est relié directement au noyau 23, pour
donner une unité à la partie interne de la planche, Cela facilite aussi la fabrication,
ainsi que la répartition des contraintes mécaniques. Cependant il peut alternativement
être prévu une séparation entre un longeron 30, 31 et le noyau 23.
[0030] La largeur des longerons 30, 31 est sensiblement constante, là encore pour faciliter
la fabrication.
[0031] Dans le sens de la hauteur, les longerons 30, 31 s'étendent chacun entre les premier
22 et deuxième 24 renforts, par exemple en assurant une liaison directe entre ces
derniers 22, 24. Bien entendu il pourrait alternativement être prévu des éléments
supplémentaires, comme une couche d'amortissement, par exemple entre un longeron 30,
31 et un renfort 22, 24. Dans ce cas la liaison entre les renforts 22, 24 serait indirecte,
en partie au moins.
[0032] Les longerons 30, 31 et le noyau 23 présentent la même hauteur. En conséquence chaque
longeron 30, 31 borde le noyau 23, ce qui le protège des agressions extérieures comme
les chocs ou les infiltrations d'eau. Un longeron 30, 31 sert aussi à transmettre
des sollicitations liées à la conduite de la planche, notamment lors de prises de
carre avant ou arrière.
[0033] Un longeron 30, 31 comprend par exemple une matière synthétique, telle qu'un acétylbutadière-styrène.
[0034] Selon la première forme de réalisation de l'invention, chaque longeron 30, 31 s'étend
sensiblement sur toute la longueur de la planche. Plus précisément chaque longeron
30, 31 s'étend de la première extrémité 2 à la deuxième extrémité 3. Cela permet de
border le noyau 23 sur toute la longueur de la planche. Les longerons 30, 31 se prolongent
l'un l'autre pour former une ceinture périphérique continue 32. Cela facilite la fabrication
de la planche, car une ceinture se met facilement en place dans un moule.
[0035] Alternativement il peut être prévu que les longerons 30, 31 s'étendent sur une partie
seulement de la planche, par exemple uniquement dans la zone centrale 9.
[0036] Il est également prévu une carre périphérique 33 qui borde la semelle 21. Selon la
forme de réalisation représentée, la carre 33 est continue mais elle pourrait aussi
être segmentée, ou ne pas s'étendre sur toute la périphérie. Par exemple elle pourrait
comprendre une portion située le long du premier bord 4 et une portion située le long
du deuxième bord 5. La carre 33 comprend de préférence un métal, ou un alliage métallique,
tel que l'acier, ou autre.
[0037] Selon l'invention un bord 4, 5 de la planche 1 présente au moins une portion souple
40, 41, 42, 43, 44, 45, 46 et au moins une portion rigide 50, 51, 52, 53, 54, 55,
56, 57 dans le sens de la hauteur de la planche, les portions se succédant dans le
sens de la longueur de la planche.
[0038] Selon la première forme de réalisation de l'invention, comme on le comprend à l'aide
des figures 1 à 5, 1a succession de portions souples et de portions rigides est réalisée
à l'aide des longerons 30, 31. En l'occurrence chaque portion souple 40, 41, 42, 43,
44, 45, 46 est respectivement une portion du longeron qui présente un évidement 60,
61, 62, 63, 64, 65, 66, tandis que chaque portion rigide 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56,
57 est une portion pleine ou non évidée du longeron.
[0039] Comme le montrent les figures 1, 4 et 5, un évidement 63 est une cavité ménagée dans
le longeron 30 depuis le bord 4. L'évidement 63 présente une entrée 70, un fond 71,
ainsi qu'un pourtour 72 ou paroi périphérique qui relie l'entrée 70 au fond 71. L'évidement
63 est ouvert du côté du bord 4, mais fermé du côté du noyau 23. Ainsi ce dernier
reste protégé des agressions extérieures.
[0040] De par sa présence l'évidement affaiblit mécaniquement le longeron 30, notamment
dans le sens de la hauteur de la planche. C'est pourquoi un bord 4, 5 se déforme plus
facilement au niveau d'un évidement lors d'une prise de carre. En d'autres termes
une portion souple 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, c'est-à-dire la portion le long de
laquelle s'étend l'évidement 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, se déforme plus vers le haut.
En conséquence le premier renfort 22, la semelle 21 et la carre 33 se rapprochent
plus vers le dessus 7 lors des prises de carre. Ce rapprochement plus marqué est relatif,
c'est-à-dire par comparaison avec une portion rigide 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57.
Cette dernière se comprime moins lors des prises de carre, par rapport à une portion
souple, car la matière constitutive du longeron 30, 31 maintient mieux le premier
renfort 22, la semelle 21 et la carre 33.
[0041] Comme un longeron 30, 31 présente une alternance de portions souples 40, 41, 42,
43, 44, 45, 46 et rigides 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, la planche 1 présente une
alternance de portions fortement déformées et faiblement déformées lors des prises
de carre. Ce phénomène est représenté à la figure 5, où les déformations du bord latéral
4 donnent au-dessous un aspect ondulé. Bien entendu, cet aspect est localisé au niveau
du bord 4. De plus les déformations du longeron, et donc du bord 4, sont élastiques
et réversibles. L'ondulation se forme lors d'une prise de carre et disparaît au repos.
Ainsi pendant la prise de carre ce sont essentiellement les sommets de l'ondulation
qui s'incrustent dans la neige ou dans la glace. Le corollaire est que les creux de
l'ondulation sont peu incrustés, voire pas du tout. Il s'ensuit que lors d'une prise
de carre la surface de contact avec la neige ou la glace se réduit, et que la pression
de contact augmente. Une conséquence est une meilleure accroche de la planche 1 sur
la neige dure ou sur la glace. Un avantage qui en découle est que les dérapages intempestifs
sont évités, au moins dans de nombreux cas. La conduite de la planche est plus facile.
[0042] Les évidements 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66 présentent par exemple une forme oblongue
aux extrémités arrondies. Cela limite le risque d'apparition de fissures dans un longeron.
Cependant d'autres formes peuvent convenir, comme des cercles, des carrés, des rectangles,
ou autre.
[0043] Selon la première forme de réalisation de l'invention, le nombre de portions souples
40, 41, 42, 43, 44, 45, 46 le long d'un bord est de sept. Par exemple on prévoit deux
portions souples dans chacune des première 16 et deuxième 18 zones de retenue, ainsi
que trois portions souples dans la deuxième zone intermédiaire 17. En d'autres termes
on trouve deux évidements dans chacune des première 16 et deuxième 18 zones de retenue,
ainsi que trois évidements dans la deuxième zone intermédiaire 17. L'alternance de
portions souples et rigides est donc dans la zone centrale 9, entre les lignes de
contact W1, W2. Cette zone 9 est celle qui permet les prises de carre sur forte pente.
[0044] Bien entendu, il peut alternativement être prévu un nombre différent de portions
souples et rigides.
[0045] Par exemple le nombre de portions souples le long d'un bord peut être de deux. Une
première portion souple s'étend le long de la première 16 zone de retenue, et une
deuxième portion souple s'étend le long de la deuxième 18 zone de retenue. On trouve
un évidement dans chacune des première 16 et deuxième 18 zones de retenue. Bien entendu,
chaque évidement peut s'étendre au-delà d'une zone de retenue 16, 18. Cet exemple
est bien adapté à l'amortissement de vibrations au niveau des pieds de l'utilisateur.
[0046] Dans la zone centrale 9 les évidements 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, et donc les portions
souples 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, sont réparties de manière régulière. Cela permet
une répartition des efforts régulière lors d'une prise de carre. Cependant il peut
alternativement être prévu une répartition irrégulière, par exemple pour personnaliser
la planche.
[0047] D'autres formes de réalisation de l'invention sont décrites ci-après. Pour des raisons
de commodité, ce sont principalement leurs spécificités par rapport à la première
forme qui sont mises en évidence.
[0048] La deuxième forme est décrite à l'aide de la figure 6, sur laquelle une planche 81
est représentée selon une coupe transversale partielle.
[0049] La planche 81 comprend un longeron 82 au niveau d'un bord latéral 83. Le longeron
82 présente au moins un évidement 84 qui débouche au niveau du bord 83. L'évidement
84 est rempli, en partie au moins, par un bouchon 85. Ce dernier est réalisé avec
une matière souple par rapport à celle constitutive du longeron 82. Par exemple le
bouchon 85 comprend une mousse élastiquement déformable d'une matière synthétique,
telle qu'un polyuréthane ou autre. Ainsi le bouchon 85 n'empêche pas à la portion
évidée du longeron 82 de conserver sa souplesse. Le bouchon 85 protège l'évidement
84 contre l'intrusion de neige ou de glace, ce qui préserve la souplesse d'une portion
en toute circonstance. Le bouchon 85 contribue également à l'amortissement de vibrations.
De plus le bouchon 85 peut assurer une fonction décorative, particulièrement si sa
couleur diffère de celle du longeron.
[0050] La troisième forme de réalisation de l'invention est décrite à l'aide de la figure
7, sur laquelle une planche 91 est représentée selon une coupe transversale partielle.
[0051] La planche 91 comprend un longeron 92 au niveau d'un bord latéral 93. Le longeron
92 présente au moins un évidement 94 qui débouche en vis-à-vis du noyau 95. Ici l'évidement
94 n'est pas débouchant du côté du bord 93. Ainsi la protection du noyau 95 est maintenue.
L'intérêt de cette construction est de donner une continuité de surface au bord 93.
Cela empêche toute incrustation de corps étrangers.
[0052] La quatrième forme de réalisation de l'invention est décrite à l'aide des figures
8 à 10.
[0053] Comme le montre la figure 8, une planche 101 s'étend longitudinalement entre une
première extrémité 102 et une deuxième extrémité 103. La planche 101 s'étend aussi
en largeur entre un premier bord 104 et un deuxième bord 105, et en hauteur entre
un dessous 106 et un dessus 107.
[0054] Pour réaliser une succession de portions souples et rigides au niveau d'un bord 104,
105 de la planche 101, il est prévu que la hauteur varie le long du bord. Par exemple
des évidements 110, 111, 112, 113, 114 sont ménagés au niveau du premier bord 104,
et d'autres évidements 120, 121, 122, 123, 124 sont ménagés au niveau du deuxième
bord 105. Chacun des évidements débouche à la fois au niveau du bord 104, 105 et du
dessus 107.
[0055] Comme on le comprend bien à l'aide des figures 9 et 10, la variation de hauteur de
planche au niveau d'un bord 104, 105 est obtenue par le fait que l'épaisseur du longeron
130 varie le long de la planche. Sur la figure 9 le longeron 130 présente la même
hauteur que le noyau 131, tandis que sur la figure 10 le longeron 130 présente une
épaisseur réduite. Etant donné que les renforts inférieur 132 et supérieur 133 sont
reliés à la fois au noyau 131 et au longeron 130, la hauteur de la planche au niveau
du bord 104, 105 suit l'épaisseur du longeron. Là où l'épaisseur est réduite, la planche
est relativement souple en hauteur, alors que là où l'épaisseur est conservée, la
planche est plus rigide. On remarque en complément que le noyau 131 s'affine progressivement
quand le longeron présente une épaisseur réduite. Cela donne une continuité au dessus
107.
[0056] Etant donné que l'épaisseur d'un longeron se réduit et augmente successivement plusieurs
fois le long d'un bord 104, 105, la planche 101 présente une ondulation lors d'une
prise de carre. Bien entendu des creux se forment sur le dessous 106 de la planche
101, au niveau des bords 104, 105, là où les évidements sont réalisés. Par corollaire
des sommets se forment là où le longeron 130 a conservé une épaisseur égale à celle
du noyau. Encore une fois la surface de contact avec le sol se réduit, et la pression
et l'accroche sont plus fortes.
[0057] La cinquième forme de réalisation de l'invention est décrite à l'aide de la figure
11.
[0058] Une planche 141 s'étend en hauteur entre un dessous 142 et un dessus 143. Au moins
un évidement 144 est formé au niveau d'un bord latéral 145. L'évidement 144 débouche
à la fois vers le dessus et vers le bord. Pour former l'évidement, les renforts se
rejoignent directement. Il ne subsiste pas de portion de longeron là où l'évidement
144 est présent. Ainsi la planche 141 est encore plus souple au niveau de l'évidement
144.
[0059] La sixième forme de réalisation de l'invention est décrite à l'aide des figures 12
et 13.
[0060] Là encore une planche 151 s'étend en hauteur entre un dessous 152 et un dessus 153.
La planche 151 comprend une semelle 154, un renfort inférieur 155, un noyau 156, un
renfort supérieur 157, et une couche de protection 158. Pour former un évidement 159,
comme on le voit sur la figure 13, les renforts inférieur 155 et supérieur 157 se
joignent directement. L'évidement débouche vers le dessus 153 et vers le bord 160.
Bien entendu l'évidement correspond à une portion souple du bord de la planche. Par
contre pour former une portion rigide, comme c'est le cas à la figure 12, le renfort
supérieur 157 est prolongé vers le renfort inférieur 155 par un pli 161. Ce dernier
est parallèle au bord 160, et assure la transmission d'impulsions de conduite. En
fait la planche 151, selon la sixième forme de réalisation de l'invention, est dépourvue
de longeron. C'est la variation de courbure du renfort supérieur 157 qui crée la succession
de portions souples et rigides. Cela correspond pour la planche 151 à une structure
de type coque.
[0061] Pour toutes les formes de réalisation, l'invention est réalisée à partir de matériaux
et selon des techniques de mise en oeuvre connus de l'homme du métier.
[0062] Bien entendu l'invention n'est pas limitée aux formes de réalisation ci-avant décrites,
et comprend tous les équivalents pouvant entrer dans la portée des revendications
qui vont suivre.
[0063] En particulier pour toute planche il peut être prévu différentes formes d'évidements.
Ces derniers sont compatibles avec tout type de construction de planche, comme une
coque, un sandwich, un caisson, ou autre.
[0064] Les portions souples peuvent être réparties régulièrement le long d'un bord ou, au
contraire, irrégulièrement.
[0065] Les portions souples peuvent aussi être réalisées par des évidements qui débouchent
sur le dessous et sur le bord de la planche.
[0066] Encore les portions souples et rigides d'un longeron peuvent être obtenues par changements
successifs de matériaux, indépendamment de la section du longeron. Dans ce cas un
longeron est formé de plusieurs portions successives, lesquelles comprennent des matériaux
différents. Bien entendu, certains matériaux sont plus souples que d'autres. Les portions
peuvent être juxtaposées ou séparées.
[0067] Un évidement peut être bouché, en partie ou complètement, à l'aide d'un bouchon lui-même
creux. C'est-à-dire que la section transversale du bouchon est creuse. Cela contribue
à alléger le bouchon, et donc la planche.
1. Planche de glisse ou de roulage (1, 81, 91, 101, 141, 151) présentant une longueur
mesurée selon une direction longitudinale (Lo) entre une première extrémité (2, 102)
et une deuxième extrémité (3, 103) de la planche (1, 81, 91, 101, 141, 151), une largeur
mesurée selon une direction transversale (Wo) entre un premier bord (4, 83, 93, 104,
145, 160) et un deuxième bord (5, 105), et une hauteur mesurée entre un dessous (6,
106, 142, 152) et un dessus (7,107, 143, 153),
caractérisé par le fait qu'un bord (4, 5, 83, 93, 104, 105, 145, 160) de la planche présente au moins une portion
souple (40, 41, 42, 43, 44, 45, 46) et au moins une portion rigide (50, 51, 52, 53,
54, 55, 56, 57) dans le sens de la hauteur de la planche, les portions (40, 41, 42,
43, 44, 45, 46, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57) se succédant dans le sens de la longueur
de la planche.
2. Planche de glisse ou de roulage (1, 81, 91) selon la revendication 1, caractérisée par le fait que, du dessous (6) au dessus (7), la planche (1, 81, 91) présente un premier renfort
(22), un noyau (23, 95) et un deuxième renfort (24), et par le fait que la planche (1, 81, 91) comprend encore un longeron latéral (30, 31, 82, 92) situé
au niveau d'un bord (4, 5, 83, 93), le longeron délimitant en partie au moins le bord
(4, 5, 83, 93) de la planche, le longeron se situant en vis-à-vis du noyau (23, 95),
le longeron latéral (30, 31, 82, 92) présentant au moins un évidement (60, 61, 62,
63, 64, 65, 66, 84, 94) qui affaiblit mécaniquement le longeron (30, 31, 82, 92),
une portion souple (40, 41, 42, 43, 44, 45, 46) de la planche état une portion le
long de laquelle s'étend l'évidement.
3. Planche de glisse ou de roulage (1, 81) selon la revendication 1 ou 2, caractérisée par le fait que l'évidement (60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 84) est ouvert du côté du bord (4, 5, 83).
4. Planche de glisse ou de roulage (91) selon la revendication 1 ou 2, caractérisée par le fait que l'évidement (94) débouche en vis-à-vis du noyau (95).
5. Planche de glisse ou de roulage (1, 81, 91) selon l'une des revendications 1 à 4,
caractérisée par le fait que l'évidement (60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 84, 94) est rempli, en partie au moins,
par un bouchon (85).
6. Planche de glisse ou de roulage (101) selon la revendication 1, caractérisée par le fait que, du dessous (106) au dessus (107), la planche (101) présente un premier renfort (132),
un noyau (131) et un deuxième renfort (133), et par le fait que la planche (101) comprend encore un longeron latéral (130) situé au niveau d'un bord
(104,105), le longeron délimitant en partie au moins le bord de la planche, le longeron
(130) se situant en vis-à-vis du noyau (131), l'épaisseur du longeron (130) varie
le long de la planche.
7. Planche de glisse ou de roulage (1, 81, 91, 101) selon l'une des revendications 2
à 6, caractérisée par le fait que deux longerons latéraux (30, 31, 82, 92, 130) se prolongent l'un l'autre pour former
une ceinture périphérique continue (32).
8. Planche de glisse ou de roulage (101, 141, 151) selon la revendication 1, caractérisée par le fait que la hauteur de la planche varie le long du bord (104, 105,145,160) pour réaliser une
succession de portions souples (110, 111, 112, 113, 114, 120, 121, 122, 123, 124,
144, 159) et rigides.
9. Planche de glisse ou de roulage (151) selon la revendication 1, caractérisée par le fait que, du dessous (152) au dessus (153), la planche (151) comprend un premier renfort (155),
un noyau (156) et un renfort supérieur (157), les renforts inférieur (155) et supérieur
(157) se rejoignant directement pour former un évidement (159), l'évidement (159)
correspondant à une portion souple du bord de la planche, le renfort supérieur (157)
étant prolongé vers le renfort inférieur (155) par un pli (161) pour former une portion
rigide du bord de la planche.
10. Planche de glisse ou de roulage (1, 81, 91, 101, 141, 151) selon l'une des revendications
1 à 9, caractérisée par le fait que le nombre de portions souples (40, 41, 42, 43, 44, 45, 46) le long d'un bord (4,5,83,93,104,105,145,160)
de la planche est de sept.