[0001] La présente invention concerne un système d'assemblage perfectionné de deux parties
d'un instrument de musique à vent, notamment d'un instrument en bois.
[0002] Dans son brevet
français N°2 672 415, l'inventeur de la présente demande a exposé en détail les inconvénients du mode
d'assemblage usuel de deux parties consécutives d'un instrument de musique à vent,
selon lequel un tenon faisant saillie à partir d'une extrémité de l'une des parties
de l'instrument et qui est revêtu extérieurement de liège vient s'emboîter dans un
évidement ou « emboîture » de forme complémentaire, ménagé dans l'extrémité contiguë
de l'autre partie de l'instrument.
[0003] En effet, le liège est un matériau relativement tendre, qui a tendance à s'user relativement
rapidement, avec pour conséquence l'apparition d'un jeu entre les deux parties emboîtées
et une altération des qualités musicales de l'instrument.
[0004] Par ailleurs, le liège s'oppose à la propagation des vibrations sonores de l'instrument
d'une partie à l'autre de celui-ci.
[0005] Enfin, le liège n'assure qu'une étanchéité partielle entre les parties de l'instrument
à l'assemblage desquelles il participe, ce qui nuit à la sonorité de cet instrument.
[0006] Pour remédier à ces inconvénients, ainsi qu'à d'autres mentionnés dans le brevet
cité ci-dessus, il a été proposé dans celui-ci d'interposer, entre les extrémités
contiguës des deux parties de l'instrument à assembler, un dispositif d'assemblage
comprenant une première douille rapportée à engagement mâle dans l'emboîture de l'une
des parties, et une seconde douille rapportée à engagement femelle sur le tenon de
l'autre partie, au moins un premier ergot de verrouillage étant ménagé dans l'alésage
de la première douille, tandis qu'au moins un second ergot de profil complémentaire
du premier est ménagé à l'extérieur de la seconde douille, lesdits ergots ayant des
formes telles et occupant des positions telles qu'en faisant tourner l'une par rapport
à l'autre les deux parties concernées de l'instrument, on puisse obtenir un verrouillage
à baïonnette des deux douilles et, par conséquent, des deux parties de l'instrument.
[0007] Les douilles sont métalliques, de préférence en acier inoxydable, et elles sont rendues
solidaires du tenon et de l'emboîture associés par collage ou emboîtement à force.
Dans une forme de réalisation avantageuse, chaque douille comprend trois ergots de
verrouillage.
[0008] Comme exposé dans le brevet mentionné ci-dessus, il n'est plus nécessaire d'interposer
du liège entre les deux douilles, dont le verrouillage en position assemblée est purement
mécanique, de sorte que le tenon de l'une des parties de l'instrument et l'emboîture
associée de l'autre partie peuvent avoir des longueurs sensiblement réduites, puisqu'elles
ne dépendent plus des caractéristiques de tenue du liège.
[0009] Dans le cas des clarinettes, il est ainsi exposé, dans le brevet, que la longueur
du tenon et de l'emboîture peut être ramenée de 18 mm à 10 mm environ, ce qui permet
de disposer d'une longueur supplémentaire de 8 mm pour placer de la façon la plus
appropriée certains orifices de l'instrument.
[0010] C'est à ce type de système d'assemblage que s'intéresse la présente invention et
elle vise à proposer des perfectionnements aptes à renforcer l'assemblage et le verrouillage
en position assemblée des deux parties contiguës de l'instrument, en vue d'améliorer
l'étanchéité entre ces parties et de favoriser la propagation des vibrations sonores.
[0011] On rappelle que, selon une caractéristique du dispositif d'assemblage du brevet précité,
les ergots de chaque douille prennent appui latéralement, en position d'assemblage,
contre les ergots de l'autre douille par une face d'appui qui est une portion d'une
rampe hélicoïdale. En exerçant une rotation des douilles l'une par rapport à l'autre
dans un sens approprié autour de l'axe de l'hélice, on obtient ainsi un serrage axial
des deux douilles au niveau des faces d'appui de leurs ergots.
[0012] Si l'on se réfère aux dessins du brevet, et, notamment, à la figure 4 de celui-ci,
on constate que les rampes hélicoïdales représentées, qui servent de faces d'appui
pour les ergots de la douille équipant le tenon du barillet de clarinette concerné
et pour les ergots de la douille équipant l'emboîture contiguë de la partie haute
du corps de la clarinette, l'hélice considérée est une hélice avec enroulement à droite,
c'est-à-dire une hélice dont les spires, en tournant autour de l'axe de l'hélice dans
le sens trigonométrique, se rapprochent du bec de la clarinette.
[0013] En poursuivant ses recherches sur ce mode d'assemblage par emboîtement de douilles
équipant respectivement les extrémités contiguës de parties d'instruments de musique
à vent, notamment du type des bois, l'inventeur a établi que, dans sa première invention
faisant l'objet du brevet cité ci-dessus, l'orientation des rampes hélicoïdales des
ergots n'est pas satisfaisante, car inversée par rapport à celle du mouvement de rotation
relative que le musicien tend à imprimer aux deux parties emboîtées de l'instrument,
lorsqu'il joue de celui-ci en maintenant de la main droite sa partie inférieure et
de la main gauche sa partie supérieure.
[0014] Il en résulte que les parties emboîtées, même si elles sont parfaitement verrouillées
en position assemblée, ont tendance à se désolidariser sous l'effet de la préhension
manuelle du musicien, avec pour conséquence une étanchéité insuffisante au niveau
des douilles de raccordement et une sonorité et un timbre altérés de l'instrument.
[0015] L'invention a par conséquent pour premier objet un instrument de musique à vent,
notamment en bois, comprenant plusieurs parties assemblables entre elles, dont l'une
au moins comporte un tenon cylindrique qui fait saillie à l'une de ses extrémités,
tandis que l'autre comporte, à une extrémité contiguë à la précédente, une emboîture
apte à recevoir ledit tenon, ce tenon étant coiffé par une première douille creuse
rapportée sur celui-ci, tandis que dans l'emboîture, est engagée une seconde douille
creuse emboîtée dans celle-ci, la première douille comprenant en saillie sur sa face
externe au moins un premier ergot, tandis que la seconde douille comporte en saillie
sur sa face interne au moins un second ergot, la première et la seconde douilles ayant
des formes complémentaires permettant de les assembler par emboîtement, tandis que
chacun des ergots comporte une face latérale d'appui contre l'ergot associé de l'autre
douille, cette face d'appui étant constituée par une portion de rampe hélicoïdale
identique à celle de l'autre ergot, ces faces d'appui des deux ergots pouvant être
amenées en contact mutuel en faisant pivoter l'une par rapport à l'autre les deux
douilles emboîtées ainsi que les parties de l'instrument qu'elles équipent pour réaliser
un verrouillage du type dit en baïonnette des deux douilles en position assemblée,
cet instrument de musique étant caractérisé en ce que les rampes hélicoïdales des
faces d'appui des ergots ont pour base une hélice à enroulement à gauche, c'est-à-dire
une hélice dont les spires, en tournant autour de l'axe de l'hélice dans le sens trigonométrique,
s'éloignent de l'embouchure ou du bec de l'instrument.
[0016] En maintenant son instrument de musique des deux mains, pendant qu'il joue de celui-ci,
l'instrumentiste a ainsi tendance à imprimer spontanément aux parties basse et haute
de l'instrument un mouvement de rotation qui renforce le contact des rampes d'appui
des ergots des douilles en position assemblée et, par conséquent, le verrouillage
en position montée de l'instrument, de manière à mettre pleinement en valeur les qualités
musicales de celui-ci.
[0017] L'assemblage de deux parties de l'instrument équipées des douilles de verrouillage
à leurs extrémités contiguës s'effectue de façon tout-à-fait analogue à celle décrite
dans le brevet mentionné ci-dessus, en engageant d'abord par un mouvement de translation
suivant l'axe de l'instrument la partie comportant un tenon dans celle comportant
une emboîture et en les faisant ensuite tourner en sens inverse l'une par rapport
à l'autre, la partie supérieure tournant ici dans le sens des aiguilles d'une montre
et la partie inférieure dans le sens inverse.
[0018] De préférence, pour faciliter le mouvement de rotation relative des deux douilles
et des ergots associés, les ergots de la douille équipant le tenon de l'une des parties
du corps de l'instrument sont disposés à l'extrémité de cette douille non contiguë
à cette partie de l'instrument et ils comportent chacun à cette extrémité une face
plane disposée dans un plan perpendiculaire à l'axe du tenon, tandis que la douille
équipant l'emboîture de l'autre partie de l'instrument comporte, à son extrémité contiguë
au fond de celle-ci, une collerette faisant saillie à l'intérieur de la douille, dans
un plan perpendiculaire à l'axe de l'emboîture, et contre laquelle les faces planes
des autres ergots viennent prendre appui en position assemblée des douilles.
[0019] Aux extrémités des deux douilles opposées, respectivement, à la face plane des ergots,
pour la douille équipant le tenon, et à la collerette interne, pour la douille équipant
l'emboîture, est prévue une collerette faisant saillie à l'extérieur de la douille,
perpendiculairement à l'axe du tenon ou de l'emboîture associée, et destinée à prendre
appui, respectivement, contre la portion de la partie de l'instrument située à la
base du tenon et contre le rebord annulaire de la périphérie de l'extrémité de l'emboîture
de l'autre partie.
[0020] Avantageusement, un joint torique d'étanchéité sera logé dans une gorge ménagée à
l'extérieur de la douille équipant le tenon en une position contiguë aux ergots de
cette douille.
[0021] Les douilles destinées à équiper les extrémités des deux parties de l'instrument
de musique à vent constituent un autre objet de l'invention.
[0022] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description
détaillée qui va suivre d'une forme de mise en oeuvre de celle-ci, dans son application
à l'assemblage de la partie haute du corps d'une clarinette et du barillet de celle-ci.
Ces dessins sont à rapprocher, pour plus de clarté, des figures 4 à 6 du brevet français
précédent N° 2 672 415. Sur ces dessins :
La figure 1 est une vue en perspective des deux douilles métalliques destinées à équiper
respectivement l'emboîture du haut du corps de la clarinette et le tenon faisant saillie
dans sa direction à l'extrémité du barillet ;
Les figures 2 et 3 sont des vues partielles en coupe axiale des deux parties de l'instrument
équipées de ces douilles, respectivement avant et après assemblage.
[0023] L'invention est ici décrite dans son application à l'assemblage des extrémités contiguës
de deux parties d'une clarinette, à savoir la partie haute 1 du corps de la clarinette,
à l'extrémité de laquelle est ménagée un évidement cylindrique 2 dit « emboîture »
dans la technique ; et un barillet 3, à l'extrémité duquel fait saillie un tenon cylindrique
4 à section annulaire, destiné à être engagé et emboîté dans l'emboîture 2.
[0024] Afin d'éviter l'emploi d'un revêtement de liège sur le tenon 4 destiné à permettre
un assemblage étanche de ce tenon et de l'emboîture 2, comme il est usuel dans la
technique, l'assemblage de ces deux parties est assuré, comme décrit dans le brevet
français précité, par la coopération d'une douille métallique creuse 5, qui vient
se loger et s'emboîter dans l'emboîture 2, et d'une douille métallique creuse 6, qui
vient coiffer le tenon 4. Des ergots 7 font saillie à partir de la face interne de
la douille 5, tandis que des ergots 8 font saillie à l'extérieur de la douille 6.
[0025] Ces ergots sont par exemple au nombre de trois pour chaque douille.
[0026] Après engagement suivant un mouvement axial de la douille 6 dans la partie creuse
de la douille 5 et rotation de ces douilles l'une par rapport à l'autre autour de
l'axe des parties 1 et 3 de la clarinette qu'elles équipent, les ergots 7 et 8 viennent
en contact mutuel par une face d'appui, qui a la forme d'une rampe hélicoïdale de
même profil pour tous les ergots.
[0027] Par rotation relative des deux parties 1 et 3, on obtient ainsi un effet de serrage
des ergots en contact mutuel, qui se traduit par un verrouillage efficace en position
assemblée de ces parties 1 et 3.
[0028] Conformément à l'invention, en vue de prévenir un déverrouillage éventuel des parties
1 et 3 de l'instrument, au cours de l'utilisation de celui-ci par le musicien, les
rampes hélicoïdales constituant les faces d'appui des ergots des deux douilles ont
pour base une hélice à enroulement à gauche.
[0029] Du fait que le musicien, lorsqu'il utilise son instrument, tient la partie inférieure
de celui-ci de la main droite et la partie supérieure de la main gauche, on évite
ainsi un mouvement de rotation non intentionnel, sous la sollicitation des mains du
musicien, de la partie basse par rapport à la partie haute, tendant à desserrer les
ergots en contact mutuel des douilles 1 et 3, et à nuire ainsi à l'assemblage étanche
des parties de l'instrument assemblées à l'aide de ces douilles.
[0030] Pour favoriser le verrouillage en position des douilles 5 et 6, les ergots 8 de la
douille 6 sont disposés à l'extrémité de celle-ci destinée à être engagée dans la
douille 5 et ils comportent chacun, à cette extrémité, une face plane perpendiculaire
à l'axe de la partie 3 de l'instrument, tandis que la douille 5 comporte, à son extrémité
contiguë à la partie annulaire constituant le fond de l'emboîture 2, une collerette
9 faisant saillie en direction de l'axe de la partie 1, perpendiculairement à cet
axe et en contact avec cette partie annulaire, la face plane des ergots 8 venant en
contact avec cette collerette 9 en position assemblée des douilles.
[0031] A la périphérie de la partie de la douille 5 tournée vers la douille 6 est prévue
une collerette 10, faisant saillie extérieurement, perpendiculairement à l'axe de
la partie 1 et prenant appui contre le rebord annulaire de l'extrémité correspondante
de cette partie 1.
[0032] De façon analogue, à l'extrémité de la douille 6 opposée aux ergots 8 est prévue
une collerette 11, qui fait saillie vers l'extérieur dans un plan perpendiculaire
à l'axe de la partie 3 et qui prend appui contre la portion de la partie 3 à partir
de laquelle le tenon 4 fait saillie vers l'emboîture 2.
[0033] Après assemblage des douilles 5 et 6, les collerettes 10 et 11 viennent en contact
mutuel.
[0034] Comme indiqué dans le brevet français précité, les douilles 5 et 6 peuvent être rendues
solidaires par collage de l'emboîture 2 ou du tenon 4 avec lesquels elles coopèrent.
Les collerettes 10 et 11 peuvent aussi être rendues solidaires à l'aide de vis des
portions des parties 1 et 3 à leur contact, ces vis étant engagées par exemple dans
des trous 12 de la collerette 11.
[0035] Afin de renforcer l'étanchéité des douilles 5 et 6 assemblées, un joint torique 13
d'étanchéité est avantageusement interposé entre celles-ci et logé, par exemple, dans
une gorge ménagée à l'extérieur de la douille 6, concentriquement à l'axe de la partie
3, entre les ergots 8 et la collerette 11.
[0036] Avec les adaptations spécifiques mentionnées ci-dessus, l'invention assure un assemblage
parfaitement satisfaisant et sûr des extrémités contiguës d'un instrument de musique
à vent, notamment de la famille des bois, qui permet de mettre complètement en valeur
le timbre et la sonorité de l'instrument.
1. Instrument de musique à vent, notamment en bois, comprenant plusieurs parties assemblables
entre elles, dont l'une (3) au moins comporte un tenon cylindrique (4) qui fait saillie
à l'une de ses extrémités, tandis que l'autre (1) comporte, à une extrémité contiguë
à la précédente, une emboîture (2) apte à recevoir ledit tenon (4), ce tenon (4) étant
coiffé par une première douille creuse (6) rapportée sur celui-ci, tandis que dans
l'emboîture (2), est engagée une seconde douille creuse (5) emboîtée dans celle-ci,
la première douille (6) comprenant en saillie sur sa face externe au moins un premier
ergot (8), tandis que la seconde douille (5) comporte en saillie sur sa face interne
au moins un second ergot (7), la première et la seconde douilles ayant des formes
complémentaires permettant de les assembler par emboîtement, tandis que chacun des
ergots (7, 8) comporte une face latérale d'appui contre l'ergot associé de l'autre
douille, cette face d'appui étant constituée par une portion de rampe hélicoïdale
identique à celle de l'autre ergot, ces faces d'appui des deux ergots pouvant être
amenées en contact mutuel en faisant pivoter l'une par rapport à l'autre les deux
douilles emboîtées, ainsi que les parties de l'instrument qu'elles équipent, pour
réaliser un verrouillage du type dit en baïonnette des deux douilles en position assemblée,
cet instrument de musique étant caractérisé en ce que les rampes hélicoïdales des faces d'appui des ergots (7, 8) ont pour base une hélice
à enroulement à gauche, c'est-à-dire une hélice dont les spires, en tournant autour
de l'axe de l'hélice dans le sens trigonométrique, s'éloignent de l'embouchure ou
du bec de l'instrument.
2. Instrument selon la revendication 1, caractérisé en ce que, pour faciliter le mouvement de rotation relative des deux douilles (5, 6) et des
ergots (7, 8) associés, les ergots (8) de la douille équipant le tenon (4) de l'une
(3) des parties du corps de l'instrument sont disposés à l'extrémité de cette douille
non contiguë à cette partie et comportent chacun à cette extrémité une face plane
disposée dans un plan perpendiculaire à l'axe du tenon, tandis que la douille (5)
équipant l'emboîture (2) de l'autre partie (1) de l'instrument comporte, à son extrémité
contiguë au fond de celle-ci, une collerette (9) faisant saillie à l'intérieur de
la douille, dans un plan perpendiculaire à l'axe de l'emboîture, et contre laquelle
les faces planes des autres ergots (8) viennent prendre appui en position assemblée
des douilles.
3. Instrument selon la revendication 2, caractérisé en ce que, aux extrémités des deux douilles opposées, respectivement, à la face plane des ergots
(8), pour la douille (6) équipant le tenon (4), et à la collerette interne (9), pour
la douille (5) équipant l'emboîture (2), est prévue une collerette (11, 10) faisant
saillie à l'extérieur de la douille, perpendiculairement à l'axe du tenon ou de l'emboîture
associée, et destinée à prendre appui, respectivement contre la portion de la partie
(3) de l'instrument située à la base du tenon (4) et contre le rebord annulaire de
la périphérie de l'extrémité de l'emboîture (2) de l'autre partie (1).
4. Instrument selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'un joint torique d'étanchéité (13) est logé dans une gorge ménagée à l'extérieur de
la douille (6) équipant le tenon (4).
5. Ensemble de deux douilles (5, 6) destinées à équiper les extrémités contiguës de deux
parties (1, 2) d'un instrument à vent, notamment de la famille des bois, l'une (1)
de ces parties comprenant une emboîture (2) dans laquelle l'une (5) des douilles est
destinée à venir s'emboîter, tandis que l'autre partie (2) comporte un tenon (4) en
saillie, destiné à être coiffé par l'autre douille (6), cette douille (6) comprenant
en saillie sur sa face externe au moins un premier ergot (8), tandis que la seconde
douille (5) comporte en saillie sur sa face interne au moins un second ergot (7),
les deux douilles ayant des formes complémentaires permettant de les assembler par
emboîtement, tandis que chacun des ergots (7, 8) comporte une face latérale d'appui
contre l'ergot associé de l'autre douille, cette face d'appui étant constituée par
une portion de rampe hélicoïdale identique à celle de l'autre ergot, ces faces d'appui
des deux ergots pouvant être amenées en contact mutuel en faisant pivoter l'une par
rapport à l'autre les deux douilles emboîtées, pour réaliser un verrouillage du type
dit en baïonnette des deux douilles en position assemblée,
cet ensemble de douilles étant caractérisé en ce que les rampes hélicoïdales des faces d'appui des ergots (7, 8) ont pour base une hélice
à enroulement à gauche.
6. Ensemble de douilles selon la revendication 5, caractérisé en ce que, pour faciliter le mouvement de rotation relative des deux douilles (5, 6) et des
ergots (7, 8) associés, les ergots (8) de la douille destinée à équiper le tenon (4)
de l'une (3) des parties du corps de l'instrument sont disposés à l'extrémité de cette
douille non contiguë à cette partie et comportent chacun à cette extrémité une face
plane disposée dans un plan perpendiculaire à l'axe du tenon, tandis que la douille
(5) destinée à équiper l'emboîture (2) de l'autre partie (1) de l'instrument comporte,
à son extrémité contiguë au fond de celle-ci, une collerette (9) faisant saillie à
l'intérieur de la douille, dans un plan perpendiculaire à l'axe de l'emboîture, et
contre laquelle les faces planes des autres ergots (8) peuvent venir prendre appui
en position assemblée des douilles.
7. Ensemble de douilles selon la revendication 6, caractérisé en ce que, aux extrémités les deux douilles opposées, respectivement, à la face plane des ergots
(8), pour la douille (6) destinée à équiper le tenon (4), et à la collerette interne
(9), pour la douille (5) destinée à équiper l'emboîture (2), est prévue une collerette
(11, 10) faisant saillie à l'extérieur de la douille, perpendiculairement à l'axe
de celle-ci, et destinée à venir prendre appui, respectivement contre la portion de
la partie (3) de l'instrument située à la base du tenon (4) et contre le rebord annulaire
de la périphérie de l'extrémité de l'emboîture (2) de l'autre partie (1).
8. Ensemble de douilles selon la revendication 7, caractérisé en ce que, à l'extérieur de la douille (6) destinée à équiper le tenon (4) d'une partie de
l'instrument de musique est ménagée une gorge destinée à recevoir un joint torique
d'étanchéité.