[0001] L'invention concerne un viseur à point rouge mobile.
[0002] L'un des types de viseurs les plus couramment utilisés pour le tir fusil applique
la technique dite du point rouge, qui consiste à projeter, à travers l'optique de
visée, un point, ou plus généralement un réticule, lumineux de manière telle qu'il
suffit au tireur d'aligner ce point visuellement sur la cible pour obtenir un tir
précis sans erreur de parallaxe.
[0003] Traditionnellement on parle de "point rouge" pour désigner le réticule lumineux utilisé
dans ce type de viseur.
[0004] La couleur réelle du réticule peut être différente pourvu qu'elle soit visible.
[0005] Le point rouge n'est d'ailleurs pas nécessairement ponctuel.
[0006] Dans la suite du texte, le terme "point rouge" sera donc utilisé au sens large pour
désigner le réticule lumineux, le viseur pouvant utiliser n'importe quelle source
de lumière visible et n'importe quelle forme de réticule.
[0007] L'application de la technique dite du point rouge au tir de munitions qui ont une
trajectoire balistique non tendue, comme dans le cas du tir aux grenades, nécessite
la réalisation d'un point rouge mobile dont la position en hauteur doit être adaptée,
en fonction de la distance de la cible, de manière à ce que le tireur obtienne l'élévation
correcte de son arme en alignant ce point ainsi déplacé sur la cible.
[0008] La difficulté de la réalisation d'un viseur à point rouge mobile vient de ce que
la plage et la résolution angulaires requises pour des tirs de grenades jusqu'à plusieurs
centaines de mètres entraînent des dispositifs coûteux et encombrants.
[0009] Les viseurs dits "à point rouge mobile" qui ont été proposés jusqu'ici pour le tir
de munitions à trajectoires courbes sont en général basés sur l'utilisation d'un écran
LCD ou d'une rangée de LED placée au foyer d'une lentille, et dont l'image mobile
est superposée au champ de visée du tireur par un système de miroir ou de prisme fixe
et de lame séparatrice semi-transparente.
[0010] Du fait de l'angle d'élévation à couvrir, par exemple plus de 30° dans le cas d'une
grenade basse vitesse, et de la résolution angulaire nécessaire, un tel système présente
un encombrement important de plusieurs dizaines de millimètres de largeur et de hauteur.
[0011] Un inconvénient d'un tel viseur encombrant est qu'il est peu compatible avec son
utilisation sur une arme individuelle légère.
[0012] Un autre inconvénient d'un tel viseur est que, lorsqu'il est placé sur le rail supérieur
d'un fusil, il est en général incompatible avec l'utilisation d'une lunette extérieure
ou avec la visée à deux yeux ouverts.
[0013] Encore un autre inconvénient est que les viseurs existants de ce type ne sont généralement
pas totalement ambidextres.
[0014] L'invention a pour but d'éviter un ou plusieurs des inconvénients susdits et de procurer
un viseur amélioré à point rouge mobile d'encombrement réduit pouvant être utilisé
sur une arme individuelle.
[0015] Ce but est atteint selon l'invention par un viseur amélioré à point rouge mobile,
comprenant une source de lumière fixe et une lame réfléchissante, la source de lumière
générant un faisceau lumineux collimaté qui est projeté sur la lame réfléchissante
pour matérialiser un point rouge ou réticule visible pour le tireur par la réflexion
sur la lame réfléchissante, le faisceau étant projeté sur la lame réfléchissante par
l'intermédiaire d'un miroir rotatif dont l'angle d'inclinaison par rapport au faisceau
lumineux est réglable.
[0016] Pour viser une cible, le tireur observe la cible tout en cherchant l'élévation de
son arme pour laquelle le point rouge est aligné sur la cible, signe que l'arme se
trouve dans la bonne position de tir.
[0017] Le tireur peut viser à deux yeux ouverts, en observant la cible à côté de la lame
avec un oeil et le point rouge projeté sur la lame avec l'autre oeil.
[0018] La lame réfléchissante est de préférence toutefois une lame séparatrice semi-transparente,
ce qui permet au tireur d'observer la cible et le point rouge à travers la lame séparatrice
avec un oeil tout en permettant aussi un tir à deux yeux ouverts suivant la préférence
du tireur.
[0019] Le viseur comprend de préférence un dispositif de réglage de l'angle d'inclinaison
du miroir rotatif par rapport au faisceau lumineux, permettant un réglage du viseur
par l'intermédiaire du réglage de l'angle du miroir en fonction de la distance de
la cible et du type de munition.
[0020] Pour plus de clarté, quelques exemples de réalisation d'un viseur amélioré à point
rouge mobile selon l'invention sont décrits ci-après à titre illustratif et non restrictif,
référence étant faite aux dessins annexés dans lesquels:
La figure 1 est une vue latérale schématique d'un viseur amélioré selon l'invention;
la figure 2 est une coupe selon la ligne II-II de la figure 1;
la figure 3 représente le viseur de la figure 1, mais dans une position de tir;
la figure 4 représente une variante d'un viseur selon l'invention;
les figures 5 et 6 représentent des vues respectivement en direction des flèches F5
et F6 dans la figure 4;
les figures 6 correspond à la figure 5, mais pour une autre position de l'arme;
les figures 7 et 8 représentent deux vues semblables à celles des figures 1 et 2,
mais pour une variante d'un viseur selon l'invention;
la figure 9 est une vue semblable à celle de la figure 5, mais pour un viseur selon
les figures 7 et 8;
la figure 10 est une autre variante de la figure 1;
la figure 11 est une vue suivant la flèche F11 dans la figure 10;
les figures 12 et 13 sont des figures semblables à la figure 11 mais pour des cibles
à une distance plus grande;
la figure 14 est une variante de la figure 11.
[0021] Les figures 1 et 2 représentent un viseur amélioré 1 à point rouge mobile qui comprend
un boîtier 2 prévu pour être monté sur une arme 3, le boîtier 2 s'allongeant longitudinalement
essentiellement parallèle à l'axe du canon de l'arme 2.
[0022] A l'intérieur du boîtier 2 se trouve une source de lumière fixe 4 générant un faisceau
lumineux collimaté 5 dont l'axe optique X-X' est dans ce cas parallèle à l'axe du
canon de l'arme 3.
[0023] Dans l'exemple représenté la source de lumière 4 est un collimateur composé d'une
lentille convergente 6 et d'une lampe ou autre source lumineuse 7 quasi ponctuelle
à dimensions réduites, par exemple de l'ordre du dixième de millimètre, située au
foyer 8 de la lentille 6 et générant le point rouge.
[0024] Le faisceau lumineux 5 collimaté a un diamètre A de l'ordre de 15 à 20 millimètres,
permettant avantageusement d'avoir des dimensions transversales de largeur et de hauteur
du viseur 1 réduites par rapport aux viseurs connus.
[0025] Un miroir 9 est placé dans le faisceau collimaté 5 sous un angle B par rapport à
l'axe optique X-X' du faisceau lumineux généré 5.
[0026] Le miroir 9 est monté d'une manière rotative dans le boîtier 2 et est fixé à cette
fin sur un axe transversal 10 monté d'une manière rotative entre les parois latérales
11 du boîtier 2.
[0027] Une extrémité 12 de l'axe 10 du miroir 9 traverse une des parois latérales 11 du
boîtier 2 et porte un dispositif de réglage 13 de l'angle d'inclinaison B du miroir
rotatif 9 par rapport au faisceau lumineux généré 5, par exemple sous forme d'un bouton
de réglage rotatif qui permettra au tireur de positionner le miroir 9 en fonction
de la distance de la cible.
[0028] Le bouton de réglage 14 sera à cette fin avantageusement équipé d'une graduation
15 représentant la distance de la cible.
[0029] Pour augmenter la précision du réglage, on peut introduire dans le dispositif une
démultiplication mécanique, de manière à ce qu'une rotation du bouton 14 entraîne
une rotation plus faible du miroir 9.
[0030] Des boutons de réglage différents comportant des graduations propres à différents
types de munitions peuvent être réalisés pour tenir compte des caractéristiques balistiques
de celles-ci.
[0031] Le faisceau lumineux 5 est projeté à travers une fenêtre 16 dans le boîtier 2 sur
une lame réfléchissante 17 pour matérialiser un point rouge ou réticule visible pour
le tireur dans la lame réfléchissante 17 qui est montée sur une extrémité 18 du boîtier
2 sous un angle fixe C, de 45° par exemple, par rapport à l'axe optique X-X' du faisceau
lumineux généré 5.
[0032] Dans l'exemple représenté la lame réfléchissante 17 est montée sur le boîtier 2 à
l'aide d'une charnière de rotation 19 qui permet de rabattre la lame réfléchissante
17 sur le boîtier 2 du viseur 1 lorsque celui-ci n'est pas en fonction, de manière
à réduire l'encombrement de l'ensemble.
[0033] La lame réfléchissante 17 est de préférence une lame séparatrice qui est semi-transparante.
[0034] L'utilisation et le fonctionnement du viseur 1 sont comme suit.
[0035] Au repos, c'est-à-dire quand on vise dans l'axe de l'arme 3 avec une élévation E
qui est nulle comme représenté dans la figure 1, l'angle de repos B du miroir 9 est
de préférence de 45°. L'angle D vaut à ce moment 0°.
[0036] Le tireur 18 fait une estimation de la distance de la cible et règle l'inclinaison
adéquate B du miroir 9 en utilisant le bouton de réglage gradué 14 en distance.
[0037] Le faisceau lumineux 5 est projeté sur la lame réfléchissante 17 et est réfléchi
comme illustré dans la figure 3 vers le tireur pour matérialiser un point rouge ou
réticule que le tireur peut observer à l'infini quand l'oeil du tireur se trouve dans
le faisceau lumineux 5 réfléchi par la lame réfléchissante 17.
[0038] Lorsque le miroir 9 tourne, la déviation de l'angle D du faisceau vaut deux fois
celle de l'angle B du miroir 9. En d'autres mots, si le miroir 9 tourne par exemple
de 15° par rapport à la position de repos de 45°, l'angle D passe de 0° à 30°.
[0039] L'inclinaison B du miroir, fonction de la distance de la cible, détermine donc l'angle
D sous lequel le point rouge est vu par le tireur, et donc l'angle d'élévation E qui
est donné à l'arme 3, comme représenté dans la figure 3, quand le tireur aligne le
point rouge ou le réticule sur la cible 21 qui, dans le cas ou la lame réfléchissante
17 est une lame séparatrice semi-transparente, est visible à travers cette lame 17.
[0040] Dans le cas ou la lame réfléchissante n'est pas semi-transparente, le tireur devra
viser les deux yeux ouverts pour observer la cible avec un oeil et le point rouge
avec l'autre.
[0041] Aussi, si le dos de la lame réfléchissante semi-transparente est sale et ne permet
pas de viser à travers, le tireur pourra toujours viser les deux yeux ouverts.
[0042] Un avantage du viseur 1 selon l'invention est que, la source lumineuse quasi-ponctuelle
7 étant toujours située au foyer 8 de la lentille 6 du collimateur, les aberrations
géométriques sont réduites, et que la lentille 6 peut avoir une ouverture faible et
donc un diamètre et une distance focale relativement petits.
[0043] Les dimensions transversales du viseur 1, déterminées par le diamètre A du faisceau
collimaté, peuvent donc être faibles.
[0044] Dans une autre réalisation du viseur 1, le dispositif de réglage 13 pour le positionnement
du miroir 9 est réalisé par un moteur commandé par un calculateur balistique, non
représenté dans les figures, pour un réglage automatique.
[0045] Ce calculateur, quand on lui communique la distance de la cible 21, calcule l'angle
B à donner au miroir 9 et actionne le moteur de positionnement.
[0046] Le calculateur peut effectuer le calcul balistique déterminant l'angle d'élévation
E, en tenant compte des caractéristiques de munitions tirées.
[0047] Le calculateur peut d'ailleurs être associé à un télémètre qui mesure automatiquement
la distance de la cible 21 quand il est actionné par le tireur.
[0048] L'inconvénient du viseur 1 comme présenté, est que le petit diamètre du collimateur,
et donc du faisceau collimaté, a pour conséquence que le tireur aura du mal à trouver
l'angle E qui amène l'oeil 20 dans le faisceau 5, autrement dit, à trouver le point
rouge.
[0049] Pour résoudre ce problème, le viseur 1 peut être adapté de la façon suivante.
[0050] Une première adaptation consiste à placer un guidon 22 à l'endroit du point de convergence
23 des axes des faisceaux réfléchis sur la lame réfléchissante 17, comme indiqué dans
la figure 4.
[0051] Quand on fait varier l'angle d'inclinaison B du miroir 9, l'axe 24 du faisceau lumineux
réfléchi sur la lame réfléchissante 17 passe toujours par ce point de convergence
23, quelle que soit l'inclinaison B du miroir 9.
[0052] Le point de convergence 23 correspond en fait avec la position symmétrique de l'axe
de rotation 10 par rapport à la lame réfléchissante.
[0053] Une deuxième adaptation est illustrée à partir de la figure 5 et consiste à prévoir
une lame réfléchissante 17 étroite, placée dans un cadre 25 transparent mat diffusant
avec deux bandes latérales transparentes 25', de façon à ce que la partie du faisceau
lumineux incidente sur la lame réfléchissante 17 qui déborde la lame réfléchissante
17 sera diffusée par le cadre 25 et apparaîtra comme un repère 26 sous forme d'une
tache rouge visible par le tireur, quelle que soit la position de son oeil 20.
[0054] Avec ces deux adaptations il suffira au tireur d'aligner le repère constitué par
la tache 26 et le guidon 22 pour trouver le point rouge ou réticule, qui lui permettra
de viser la cible 21 sans erreur de parallaxe, ni d'azimut, comme représenté dans
la figure 6 dans le cas d'une lame séparatrice semi-transparente.
[0055] Les figures 7 et 8 montrent une variante d'un viseur 1 selon l'invention, dans laquelle
le repère 26 est rendue plus lumineux en concentrant les bords latéraux du faisceau
généré 5 à l'endroit du cadre 25, par exemple en faisant passer le faisceau 5 au travers
de deux lentilles cylindriques 27 positionnées de part et d'autre de l'axe optique
X-X' du faisceau généré 5, ou par tout autre dispositif optique.
[0056] La concentration des bords latéraux du faisceau généré 5 rend également le repère
26 plus mince comme illustré dans la figure 9, ce qui facilite son alignement sur
le guidon 22.
[0057] Une solution alternative pour concentrer le repère lumineux 26 peut être créée par
le faisceau d'une diode laser ou pointeur laser, situé dans le même plan horizontal
que la source lumineuse 7 du point rouge, et projeté parallèlement à l'axe optique
X-X' du collimateur sur le cadre mat diffusant 25 du viseur 1.
[0058] Ce faisceau laser peut être étiré latéralement par un dispositif optique adéquat,
de manière à constituer un repère linéaire ou un trait qui forme le repère lumineux
(26).
[0059] L'intérêt de cette alternative est que la taille du repère 26 reste constante quel
que soit l'angle du miroir 9.
[0060] La figure 10 représente une autre variante dans laquelle la source lumineuse 7 du
collimateur pour générer le point rouge ou réticule est formée par une LED 28 ayant
une intensité et un angle d'émission adéquats, placée derrière un masque 29 situé
au foyer 8 du collimateur et percé d'un trou circulaire 30 ou d'une autre forme à
l'endroit de l'axe optique X-X'.
[0061] Cette variante permet de réaliser une source lumineuse 7 de dimensions réduites ce
qui est important pour la précision du viseur 1.
[0062] En effet, l'angle sous lequel le point rouge est projeté à l'infini et donc sa taille
apparente à une distance déterminée, est proportionnel à la taille de la source lumineuse
7 du collimateur et inversement proportionnel à la distance focale de celui-ci.
[0063] Par exemple, dans le cas d'une focale de 40 mm, une source lumineuse 7 circulaire
de 0,5 mm de rayon donnera un point rouge dont le rayon apparent sera de :

[0064] Il faut donc que la source lumineuse 7 ait une dimension réduite pour que le point
rouge ait une taille apparente compatible avec la cible 21 visée, soit 0,1 à 0,2 mm
de rayon.
[0065] Il faut cependant noter que la dimension de la source lumineuse 7 détermine la quantité
de lumière collectée par la lentille 6 du collimateur, et par voie de conséquence,
la luminosité des repères lumineux 26 projetés sur le cadre mat 25 du viseur 1. Il
y a donc antagonisme entre l'exigence d'un point rouge de petite taille et la nécessité
d'obtenir des repères 26 suffisamment lumineux pour l'alignement préalable de l'axe
de visée sur le guidon 22.
[0066] Pour réconcilier ces deux contraintes, il est avantageux d'utiliser, au lieu d'un
point circulaire à positionner sur la cible, un repère ou réticule de surface plus
grande à l'intérieur duquel le tireur devra inscrire la cible 21. Il peut s'agir,
par exemple, de deux pointeurs 31 encadrant la cible 21 comme illustré dans les figures
11 à 12, montrant la perception du réticule et de la cible 21 par un tireur en train
de viser une cible à différentes distances, par exemple à 100, 200 et 300 mètres respectivement.
[0067] Selon encore une autre variante, comme représentée dans la figure 14, on peut également
inclure dans le réticule des graduations supplémentaires 32, 33 qui permettent au
tireur de décaler son axe de tir pour corriger, lors de tirs à grandes distances,
l'erreur de trajectoire due à la rotation de la munition autour de son axe, mieux
connu comme effet Magnus.
[0068] La figure 14 donne un exemple de réticule qui comporte sur un axe horizontal 34 une
graduation additionnelle 33 à utiliser pour les tirs au-delà de 300 mètres dans le
cas de grenades basses vitesses.
[0069] Au lieu d'avoir une graduation additionnelle 33 sur le réticule fixe, on peut aussi
prévoir qu'un réticule simple tel que celui de la figure 11 soit automatiquement déplacé
latéralement par un dispositif contrôlé par le calculateur balistique en fonction
du type de munition utilisé et de la distance de la cible, de manière à corriger la
déviation de trajectoire de la munition due à l'effet Magnus.
[0070] La position du réticule peut également être déplacée perpendiculairement à l'axe
optique par un dispositif de réglage de manière à permettre d'harmoniser la visée
avec le lanceur.
[0071] L'avantage additionnel d'utiliser un réticule présentant un axe horizontal 34 marqué
est qu'il constitue un repère qui aide le tireur, lors de la visée, à maintenir son
arme en position strictement verticale, évitant ainsi les erreurs dites "de cant"
qui surviennent lorsque l'arme est inclinée latéralement.
[0072] On peut amplifier cet effet en utilisant un masque libre de pivoter autour de l'axe
optique X-X' du collimateur, et lesté d'un balourd dont l'effet est de maintenir le
réticule à niveau, "à la manière d'un fil à plomb".
[0073] L'inclinaison du réticule par rapport à l'axe vertical du cadre diffusant accentuera
la visibilité par le tireur d'un éventuel défaut de verticalité de son arme lors de
la visée.
[0074] De plus, si le viseur 1 est contrôlé par un calculateur balistique équipé d'un inclinomètre
qui mesure instantanément la déviation de verticalité de l'arme, ce calculateur peut
provoquer, par un mécanisme ou dispositif adéquat, une inclinaison du réticule ou
d'un repère horizontal autour de l'axe optique du collimateur proportionnelle à la
déviation de verticalité de l'arme, éventuellement amplifiée par rapport à celle-ci,
de manière à accentuer la perception qu'en aura le tireur lors de la visée.
[0075] Les masques 29 correspondant à ces divers réticules peuvent être réalisés, notamment,
par photolithographie, ce qui permet des dimensions de l'ordre du dixième de millimètre,
avec des résolutions du centième de millimètre.
[0076] Il est clair que les réticules ne doivent pas nécessairement être de couleur rouge,
mais que des réticules d'autre couleurs, par exemple jaunes-verts, peuvent également
donner un bon contraste.
[0077] Une source de lumière non monochromatique, dite lumière "blanche", peut également
être utilisée.
[0078] Il est clair aussi que le boîtier 2 peut avoir n'importe quelle forme.
[0079] Au lieu de monter la lame réfléchissante 17 dans un cadre mat 25, il est possible
aussi de remplacer le cadre 25 par un ou deux bandes latérales 25' diffusantes.
[0080] Il est évident que l'invention n'est nullement limitée aux exemples décrits ci-avant
mais que de nombreuses modifications peuvent être apportées aux viseurs à point rouge
mobile décrits ci-avant sans sortir du cadre de l'invention telle que définie dans
les revendications suivantes.
1. Viseur amélioré à point rouge mobile, caractérisé en ce qu'il comprend une source de lumière fixe (4) et une lame réfléchissante (17), la source
de lumière (4) générant un faisceau lumineux collimaté (5) qui est projeté sur la
lame réfléchissante (17) pour matérialiser un point rouge ou réticule visible pour
le tireur par la réflexion sur la lame réfléchissante (17) et que le faisceau (5)
est projeté sur la lame réfléchissante (17) par l'intermédiaire d'un miroir rotatif
(9) dont l'angle d'inclinaison (B) par rapport au faisceau lumineux (5) est réglable.
2. Viseur selon la revendication 1, caractérisé en ce que la lame réfléchissante (17) est une lame séparatrice semi-transparente.
3. Viseur selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il comprend un dispositif de réglage (13) de l'angle d'inclinaison (B) du miroir rotatif
(9) par rapport au faisceau lumineux (5), permettant un réglage de l'angle (B) du
miroir (9) en fonction de la distance de la cible (21) et du type de munition.
4. Viseur selon la revendication 3, caractérisé en ce que le dispositif de réglage (13) est équipé d'une graduation (15) représentant la distance
de la cible (21).
5. Viseur selon la revendication 4, caractérisé en ce que le dispositif de réglage (13) est équipé de plusieurs graduations (15) propres à
différents types de munition.
6. Viseur selon l'une des revendications 3 à 5, caractérisé en ce que le dispositif de réglage (13) comprend un moteur pour le réglage de l'angle (B) du
miroir (9) et un calculateur balistique qui commande ledit moteur et qui permet de
calculer et d'instaurer l'angle requis du miroir (9) en fonction de la distance de
la cible (21) et du type de munition utilisé.
7. Viseur selon la revendication 6, caractérisé en ce que le calculateur balistique est équipé d'un télémètre qui lui communique automatiquement
la distance de la cible (21) lorsque le tireur déclenche la mesure.
8. Viseur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la source de lumière (4) comprend un collimateur avec une lentille (6) convergente
et une source lumineuse (7) placée au foyer (8) de la lentille (6) du collimateur.
9. Viseur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le diamètre (A) du faisceau lumineux (5) généré est réduit, de préférence de l'ordre
de 15 mm ou plus petit.
10. Viseur selon la revendication 8, caractérisé en ce que la source lumineuse (7) du collimateur est quasi ponctuelle, de préférence avec un
diamètre de l'ordre de quelques dixièmes de millimètres.
11. Viseur selon la revendication 8 ou 10, caractérisé en ce que la source lumineuse (7) est formée par une LED (28) placée derrière un masque (29)
situé au foyer (8) de la lentille (6) du collimateur et percé d'un trou (30) à l'endroit
de l'axe optique X-X' du faisceau lumineux genéré(5).
12. Viseur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend un guidon (22) placé au point de convergence (23) des axes (24) des faisceaux
réfléchis sur la lame réfléchissante (17).
13. Viseur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend une bande latérale diffusante (25') d'un ou de chaque côté de la lame
réfléchissante (17) sur laquelle un repère lumineux (26) est projeté parallèlement
à l'axe (X-X') du faisceau collimaté (5) sur ces bandes latérales (25').
14. Viseur selon la revendication 13, caractérisé en ce que le repère lumineux (26) est constitué par le
15. Viseur selon la revendication 13 ou 14, caractérisé en ce que le repère lumineux (26) est réalisé en concentrant les parties extérieures du faisceau
collimaté généré (5) au moyen d'un dispositif optique.
16. Viseur selon la revendication 13, caractérisé en ce que le repère lumineux (26) est constitué par le faisceau issu d'un pointeur laser dont
l'axe est essentiellement parallèle à l'axe (X-X') du faisceau collimaté (5).
17. Viseur selon la revendication 16, caractérisé en ce que le faisceau du pointeur laser est étiré latéralement par un dispositif optique adéquat
de manière à constituer un trait qui forme le repère lumineux (26).
18. Viseur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le réticule comporte plusieurs repères (32-33) qui correspondent, chacun pour une
distance de cible (21) déterminée, à la correction de visée requise pour tenir compte
de la déviation de trajectoire de la munition due à l'effet Magnus.
19. Viseur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la position du réticule (26) est automatiquement déplacée latéralement par un dispositif
contrôlé par le calculateur balistique en fonction du type de munition utilisé et
de la distance de la cible (21), de manière à corriger la déviation de trajectoire
de la munition due à l'effet Magnus.
20. Viseur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le réticule (26) comprend au moins un repère horizontal (33) et en ce que le calculateur balistique est équipé d'un inclinomètre qui mesure la déviation de
verticalité de l'arme, le calculateur provoquant, par un dispositif adéquat, une inclinaison
du repère ou du réticule autour de l'axe optique (X-X') du collimateur, proportionnelle
à la déviation de verticalité de l'arme de manière à rendre celle-ci visible au tireur
lors de la visée.
21. Viseur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la lame réfléchissante (17) est rabattable.