[0001] L'invention a pour objet un quantième perpétuel séculaire pour pièce d'horlogerie,
notamment pour montre-bracelet.
Une recherche effectuée par la titulaire a permis de relever les deux antériorités
suivantes :
- le brevet suisse n° 653 841 ainsi que le brevet allemand DE-31294. ces deux brevets décrivent des quantièmes perpétuels séculaires et représentent
l'état de la technique.
[0002] Le mécanisme décrit dans le brevet
allemand n° 31294 est plutôt destiné à être utilisé dans une pendule et son utilisation dans une montre-bracelet
est peu réaliste. Par contre le brevet
suisse n° 653 841 au nom de Pateck Philips SA décrit un mécanisme plus sophistiqué. Dans ce mécanisme,
le rouage qui coopère avec la came séculaire est entraîné en rotation par la came
du mois à raison d'un tour en cent ans. Sur ce rouage effectuant un tour en cent ans
est monté un satellite à quatre branches qui fait un quart de tour chaque cent ans.
Ce satellite se présente sous la forme d'une croix de malte, ce qui peut occasionner
quelques problèmes lors du fonctionnement.
[0003] Le but de la présente invention est de proposer un quantième perpétuel séculaire
dont le rouage séculaire portant la came est agencé pour effectuer un tour tous les
quatre cents ans.
[0004] Le quantième perpétuel séculaire pour pièce d'horlogerie, notamment pour montre-bracelet
selon l'invention, comprenant un mécanisme de quantième perpétuel rétrograde classique
est caractérisé en ce qu'un mécanisme additionnel est relié au mécanisme de quantième
perpétuel classique et comprend une dernière roue effectuant un tour en quatre cents
ans, cette roue portant une came dont les échelons coopèrent avec une bascule sur
laquelle pivote une roue qui porte un satellite sur lequel est fixé la came des mois
de février, la came qui effectue un quart de tour chaque siècle présentant trois échelons
bas permettant à la bascule de reculer de manière à ce que la came sur laquelle va
venir s'appuyer le levier multiple se trouve dans la même position que pour un mois
de février de 28 jours classique trois fois de suite pour les années 2100, 2200, 2300,
puis un échelon haut de manière à rétablir le 29 février de l'année 2400. Lorsque
1 montre-bracelet comprenant le quantième perpétuel séculaire sera mise sur le marché
prochainement, le mécanisme de quantième séculaire effectuera par conséquent sa première
correction en 2400.
[0005] Selon un mode d'exécution préféré, une roue engrenant avec la roue effectuant un
tour tous les quatre cents ans porte un double doigt dont la fonction est de rétablir
après le mois de février de l'année centenaire, le rythme normal du calendrier pendant
les 99 années suivantes en faisant avancer la roue de quatre cents ans, et donc la
came fixée sur cette roue de 1/8
ème de tour.
[0006] Un palpeur d'une bascule vient s'appuyer sur la came reliée à la roue de quatre cents
ans de manière à modifier sa position angulaire et, par conséquent, durant chaque
mois de février, corrigé ou non, selon que l'année séculaire ou pas, le nombre de
jours du mois en fonction de la position de la came solidaire de la roue 13.
[0007] Le dessin représente, à titre d'exemple, un mode d'exécution du quantième perpétuel
séculaire, objet de l'invention.
Dans le dessin :
- la fig. 1 est une vue des différents rouages du quantième perpétuel séculaire selon
l'invention,
- la fig. 2 est une vue du quantième perpétuel séculaire semblable à celle de la fig.
1, les rouages étant cependant dans la position correspondant au 28 février standard,
- la fig. 3 est une vue du quantième perpétuel séculaire semblable à celle de la fig.
1, les rouages étant dans la position du 29 février standard,
- la fig. 4 est une vue du quantième dans la position correspondant au 28 février séculaire,
- la fig. 5 est une vue du quantième dans la position du 29 février séculaire,
- la fig. 6 est une vue du rouage 6 avec son satellite 7, le tout étant monté sur la
bascule 7 pivotant sur l'axe 16,
- la fig. 7 est une vue de l'assemblage des rouages 11, et 11', et
- la fig. 8 est une vue de la roue 13 avec sa came 13'.
[0008] La correction effectuée tous les quatre ans par un quantième perpétuel conventionnel
est trop importante selon le calendrier grégorien et le quantième perpétuel séculaire
selon le dessin est agencé pour maintenir l'année bissextile tous les quatre cents
ans, c'est-à-dire chaque siècle dont les deux premiers en chiffre sont divisibles
par quatre, en d'autres mots l'année 2000, 2400, 2800, etc...
[0009] Ainsi, à chaque siècle intermédiaire 2100, 2200, 2300 et 2500, 2600, 2700, etc....
l'année bissextile est supprimée.
[0010] Le quantième perpétuel séculaire représenté dans le dessin comprend une série de
rouage et de cames 4, 5, 6, 7, 7', 8, 9, 10, 11, 11', 12, 12', 13, 13', 14, un palpeur
2 pivotant autour de l'axe 16 et commandé par la roue de la date 3 et sa came 3' et
la roue de 24 heures 1 et sa came 1'.
[0011] Partant d'un quantième perpétuel conventionnel dans lequel on tient compte dans un
cycle de 4 ans, de 3 ans consécutifs avec un mois de février de 28 jours et 1 fois
tous les 4 ans, d'un mois de février de 29 jours.
Partant de cette base, nous avons un rouage dont la dernière roue 13 de 8 dents tourne
en quatre cents ans. Cette dernière roue 13 porte une came circulaire 13' avec 3 encoches
ayant chacune une valeur de 1/8
ème de tour (voir fig.8).
Position 2 février séculaire (figure 4)
[0012] Le palpeur 15 du levier multiple 2 vient en appui sur l'échelon bissextile de la
came satellite 7'. Pour modifier le 29 février en 28 jours (2100, 2200 et 2300 etc...)
la came 13' est positionnée pour que le palpeur 14 vienne en appui sur une encoche
obligeant la bascule 9 à reculer de la valeur d'un échelon 29 - 28.
[0013] Il est important que la came 13' reprenne avant le mois de février suivant, une position
présentant le plus grand diamètre pour afficher le 29 février dans le cycle normal
de quatre ans.
[0014] En résumé, les petits échelons de la came 13' ne se présenteront au palpeur 14 que
28 jours ou plus, mais moins de 11 mois par siècle trois fois de suite.
Explication des rouages bissextiles
[0015] La roue 4, qui est la roue des mois, tourne avec la came 4' et l'étoile 4'' en un
an. La came 4' présente un échelon février très profond ( plus que sa valeur utile).
Cette étoile 4" est solidaire de la roue 4 destinée à entraîner le renvoi 5.
[0016] Ce dernier entraîne la roue 6 qui a le même nombre de dents que la roue 4 et fait
donc un tour en an.
[0017] Sur l'axe de cette roue, le pignon fixe 8 est solidaire de la bascule 9 qui pivote
en 16.
[0018] Le pignon 7 est ajusté librement sur un bras de la roue 6 est ainsi satellisé autour
du pignon 8 avec un rapport d'engrenage qui lui fait faire 1 tour ¼ par année.
[0019] Sur ce dernier est fixée une came satellite 7' dont ¼ de la circonférence a un diamètre
plus grand pour les mois de 29 jours. Chaque année, la came présente un écart de 90°
par rapport à un point déterminé sur lequel viendra s'appuyer le levier multiple 2
pendant toute la durée du mois de février. Le système du réglage des fins de mois
est classique. Un cliquet pour la date et un cliquet auxiliaire de fin des mois.
Rouage séculaire :
[0020] L'étoile 4" est l'étoile des mois, elle avance de 1/12
ème de tour chaque mois, donc 1 tour en 1 an. Sur cette roue est fixée la came des mois
4' à 12 échelons de profondeurs différentes pour régler la longueur irrégulière des
fins de mois (système classique).
Sur l'étoile 4'' est fixé un disque portant un doigt 17. Au passage du 31 janvier
au 1
er février, ce doigt entraîne une dent de la roue 10. Il reste engagé entre 2 dents
(sur la ligne du centre).
Le 28 et 29 février, à minuit, en avançant d'une dent, le doigt 17 entraîne une 2
ème dent de la roue 10 et sort de son périmètre et le cycle recommence le 31 janvier
suivant. La roue 10 qui a 20 dents va donc faire un tour en 10 ans.
L'entraînement de la roue 11 est dans son principe identique. C'est-à-dire qu'elle
a 20 dents et tous les 10 ans avance de 2 dents, entraînées par un doigt fixé sur
la roue 10. Elle va donc faire un tour en 100 ans.
La roue 12 a 12 dents. Elle est entraînée par un secteur 11' de 11 dents, fixé sur
la roue 11 qui va entraîner 2 dents 6 fois de suite, donc 1 tour complet en 60 ans
et rester immobile pendant 40 ans, jusqu'à ce qu'une nouvelle dent du secteur se présente.
Elle va donc faire un tour en 100 ans.
[0021] Sur la roue 12 est fixé un double doigt 12' qui va entraîner 2 fois consécutives,
à un mois d'intervalle, chaque 100 ans la roue 13 qui a 8 dents et fait donc 1 tour
en 400 ans (voir fig. 1). Cette dernière porte la came 13' (voir fig. 4, explication
planche position 28 février séculaire) qui coopère avec le bec 14 de la bascule 9.
[0022] A l'exception des années séculaires, le bec 14 de la bascule 9 est toujours en appui
sur l'échelon haut de la came 13'. Lors des années séculaires, la came au 1
er février présente 3 fois de suite un échelon bas au bec 14, obligeant la bascule 9
à reculer de manière à transformer le 29 février en 28 pour les années 2100, 2200,
2300. La 4
ème fois, soit pour l'année 2400, la came présente un échelon haut de manière à rétablir
l'année bissextile (voir fig.1).
[0023] La fonction du double doigt de la roue 12 est de rétablir durant l'année séculaire,
en faisant faire 1/8
ème de tour à la came 13' un échelon haut durant les 99 années suivantes pour retrouver
le cycle des années bissextiles normales.
1. Quantième perpétuel séculaire pour pièce d'horlogerie, notamment pour montre-bracelet,
comprenant un mécanisme de quantième perpétuel conventionnel, caractérisé en ce qu'un mécanisme additionnel (4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13) est intégré au mécanisme
de quantième conventionnel et comprend une dernière roue (13) effectuant un tour en
400 ans, cette roue (13) portant une came (13') dont les échelons coopèrent avec une
bascule (9) sur laquelle pivote une roue (6) qui porte un satellite (7') sur lequel
est fixée la came des mois de février (7), la came (13'), qui effectue un quart de
tour chaque siècle, présentant trois échelons bas permettant à la bascule (9) de reculer,
de manière à ce que la came (7) sur laquelle va venir s'appuyer le levier multiple
(2) se trouve dans la même position que pour un mois de février de 28 jours classique
trois fois de suite pour les années 2100, 2200, 2300, puis un échelon haut de manière
à rétablir le 29 février de l'années 2400.
2. Quantième perpétuel séculaire selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la roue (12) porte un double doigt (12') dont la fonction est de rétablir, après
le mois de février de l'année centenaire, le rythme normal du calendrier pendant les
99 années suivantes en faisant avancer la roue (13), et donc la came (13') de 1/8ème de tour.
3. Quantième perpétuel séculaire selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le palpeur (14) de la bascule (9) vient s'appuyer sur la came (13') de manière à
modifier sa position angulaire et, par conséquent, durant chaque mois de février,
corrigé ou non, selon que l'année est séculaire ou pas, le nombre de jours du mois
en fonction de la position de la came (13').