Domaine technique
[0002] L'invention a trait à la problématique de sécurisation des zones de chantier situées
en hauteur et où évolue le personnel y travaillant, plus particulièrement aux poteaux
de garde-corps de chantier ainsi qu'à la méthode de fixation de ces poteaux.
Etat de la technique
[0003] Le document
GB 2253877 A (HERBERT MICHAEL; SUMMERFIELD BRYAN JOHN) 23.09.1992 divulgue un poteau de garde-corps
de chantier comportant une bride de fixation. Cette bride est conçue pour être fixée
à la semelle d'une poutre métallique d'un bâtiment via des clames de fixation. Ce
type de fixation a certes l'avantage de permettre un montage facile et précis mais
a l'inconvénient de réduire les possibilités de fixation aux éventuelles poutres métalliques
verticales du bâtiment.
[0004] Des garde-corps de chantier comportant des poteaux présentant un dispositif de pince
destiné à engager le bord d'un plancher ou d'une dalle sont également connus. De tels
poteaux sont certes positionnables à peu près partout où un bord de plancher ou de
dalle est disponible mais présentent l'inconvénient de couvrir une partie de la surface
supérieure dudit plancher ou de ladite dalle, empêchant ainsi la mise en place de
couches de finition telles qu'une chape, des carrelages ou autres. Avec de tels garde-corps,
le personnel est obligé de retirer les poteaux à ces endroits et ont tendance à travailler
dans de mauvaises conditions de sécurité.
[0005] Il existe donc un besoin de garde-corps positionnable à tout endroit le long des
zones dangereuses d'un chantier et n'encombrant en aucun cas la surface supérieure
de ladite zone. Tel est le problème que se propose de résoudre la présente invention.
Divulgation de l'invention
[0006] La présente invention propose une méthode de fixation d'au moins un poteau de garde-corps
de chantier selon la revendication 1 ainsi qu'un poteau selon la revendication 10.
[0007] L'invention permet l'arrimage des poteaux d'un garde-corps à la structure d'un chantier
sans que ceux-ci n'encombrent la surface de travail.
[0008] Des modes de réalisation particuliers de l'invention sont divulgués dans les sous-revendications.
Brève description des dessins
[0009] Les figures 1 à 4 illustrent un poteau de garde-corps selon l'invention ainsi qu'un
exemple de fixation de celui-ci lors des travaux de bétonnage.
[0010] Les figures 5 et 6 illustrent le même poteau de garde-corps selon l'invention à la
fin des travaux. La figure 5 est une vue en élévation, la figure 6 une vue en plan.
[0011] La figure 7 illustre un poteau de garde-corps selon l'invention et un usage particulier
de l'orifice prévu dans le bas du poteau.
[0012] La figure 8 illustre une méthode particulière de mise en place d'un premier poteau
de garde-corps en utilisant l'orifice du bas d'un second poteau situé au dessus du
premier.
[0013] Les figures 9 et 10 illustrent la sécurisation d'une cage d'escalier ou d'ascenseur
au moyen de poteaux et de la méthode de fixation conforme à l'invention.
Mode(s) de réalisation de l'invention
[0014] Le poteau de garde-corps des figures 1 à 4 est constitué d'une partie allongée 1
et d'une pièce de fixation 3. La partie allongée est destinée à supporter les lisses
2 afin d'assurer la protection des travailleurs du chantier par rapport à une chute.
La partie allongée et la pièce de fixation sont préférentiellement distinctes pour
faciliter le démontage et le remontage temporaire lors de l'intervention sur la protection.
La pièce de fixation 3 est composée d'une bride de fixation 3', d'une pièce de liaison
3" et d'une pièce 3"' en forme de manchon ou fourreau destinée à engager la pièce
allongée 1. La pièce de liaison 3" comporte un orifice 3"". La bride de fixation est
destinée à être fixée sur la tranche d'un plancher ou d'une dalle ou sur la face droite
d'un mur à sécuriser. La fixation a lieu au moyen de chevilles mécaniques. Les figures
5 et 6 montrent bien ,que le poteau n'encombre en aucun cas la face supérieure de
la dalle 4, facilitant grandement les opérations suivantes tout en maintenant une
sécurité optimale. La chape 4" ainsi que la finition 4"' (carrelages par exemple)
peuvent donc être appliquées sans gêne à la hauteur des poteaux.
[0015] Les figures 1 à 4 illustrent un mode particulier de fixation du poteau à une dalle
à couler. En effet, la pièce de fixation 3 du poteau est mise en place avant le coulage
de la dalle 4' en mettant à profit les éléments de fixation 6 du coffrage latéral
de la dalle. Les éléments 6 sont ancrés aux éléments de structure 5 du coffrage horizontal
afin de supporter les plaques de coffrage de la dalle. Ces éléments sont en forme
de "L" couché et sont par ailleurs présents indépendamment de la présence de garde-corps.
Comme le montrent les figures 2 et 4, la pièce de fixation 3 est positionnée entre
deux éléments de fixation 6 du coffrage et un goujon 7 est positionnée horizontalement
au travers de l'orifice 3"' tout en engageant chacun des éléments de fixation du coffrage.
La pièce de fixation 3 est ainsi ancrée à la structure via les éléments de fixation
du coffrage et ne peut bouger si ce n'est dans la mesure du jeu mécanique nécessaire.
Elle assure par conséquent déjà à ce stade la fixation du poteau et donc du garde-corps.
La sécurité est ainsi assurée avant même que la dalle soit coulée. La figure 4 montre
que la bride dé fixation est coincée entre deux plaques de coffrage et sa surface
affleure avec ces dernières. Des moyens de fixation 8 tels que des tiges métalliques
préférentiellement non rectilignes sont mis en place au travers de trous percés dans
la bride de fixation. Lors du coulage de la dalle, le béton va noyer ces moyens de
fixations et les fixer rigidement lors de la prise. Une fois le coffrage et ses éléments
de fixation démontés, le poteau reste rigidement fixé à la dalle fraichement coulée
si bien qu'une sécurité continue est assurée. Les finitions telles que, par exemple,
la chape et le revêtement de sol peuvent être mis en oeuvre en toute sécurité et sans
gêne. Lorsque le chantier est terminé, il suffit alors de couper les moyens de fixation
8 par exemple au moyen d'une meuleuse d'angle et de démonter le ou les poteaux.
[0016] Les figures 7 et 8 montrent comment les opérations de montage et démontage des poteaux
peuvent être assurées avec un niveau de sécurité maximum. L'orifice 3"" de la pièce
de fixation du poteau peut également servir à recevoir le mousqueton d'un harnais
de sécurité 9. La figure 8 montre deux planchers ou dalles d'un immeuble pouvant en
comporter beaucoup plus. Pour le montage, une intervention à partir du plan de coffrage,
en observant les mesures de sécurité conventionnelle est suffisante pour réaliser
l'ancrage de la pièce de fixation 3 à la tranche du plancher. Pour le démontage, il
suffit de procéder à l'inverse, c'est-à-dire de commencer le démontage au niveau le
plus bas tout en se sécurisant à la pièce du niveau juste supérieur et ainsi de suite.
Le démontage au dernier niveau se fera en observant des mesures de sécurité conventionnelles.
[0017] La figure 9 montre la sécurisation d'une cage d'ascenseur au moyen d'un plancher
posé sur plusieurs pièces de fixation de poteaux dont les parties allongées sont ôtées.
Les cages d'ascenseurs sont, en effet, des endroits très dangereux car elles présentent
non seulement un risque de chute pour les personnes mais aussi un risque de chute
d'objets pouvant blesser les personnes travaillant aux niveaux inférieurs. Seul un
plancher permet de parer aux chutes d'objets. L'ancrage sur la face verticale du mur
permet de sécuriser la cage d'ascenseur tout en laissant la surface supérieure entourant
la cage totalement libre, et le design modulaire des poteaux en deux parties démontables
autorise deux types de protection, à savoir soit par pose d'un plancher sur les pièces
de fixation, soit par un garde-corps constitué des poteaux ancrés via les pièces de
fixation, comme à la figure 10.
[0018] Le système est entièrement récupérable et réutilisable, à l'exception de la cheville
noyée dans le béton.
1. Méthode de fixation d'au moins un poteau d'un garde-corps de chantier, le poteau comportant
une partie allongée (1) généralement verticale ainsi qu'une bride de fixation (3')
dans un plan généralement vertical,
caractérisée en ce que
la bride (3') est fixée sur la tranche d'un plancher ou d'une dalle (4) ou sur la
face verticale d'un mur (10) du chantier
2. Méthode selon la revendication 1, caractérisée en ce que la bride (3') avec des moyens d'arrimage (8) est mise en place avant le coulage de
la dalle (4) et la dalle (4) est ensuite coulée sur les dits moyens d'arrimage (8).
3. Méthode selon la revendication 2, caractérisée en ce que la bride (3'), lorsqu'elle est mise en place avant le coulage de la dalle (4), est
retenue par un ou des éléments de fixation (6) du coffrage de la dalle (4).
4. Méthode selon la revendication précédente, caractérisée en ce que une fois la bride (3') mise en position, une barre (7) est enfoncée dans un orifice
(3"") prévu dans le poteau selon un axe parallèle au plan de la bride (3') et à proximité
de la dite bride, la barre (7) engageant par ailleurs au moins un élément de fixation
(6) du coffrage, de sorte à la retenir.
5. Méthode selon la revendication 1, caractérisée en ce que la bride (3') est fixée à la tranche dudit plancher ou de la dite dalle (4) ou à
la face verticale dudit mur (10) par des moyens de vissage du type tirefond ou cheville
mécanique.
6. Méthode selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la pose ou l'enlèvement d'un poteau est réalisée par une personne portant un harnais
de sécurité (9) et en ce que la dite personne sécurise son harnais (9) à un orifice (3"") prévu dans un poteau
du même type déjà en place à l'étage supérieur.
7. Méthode selon une des revendications 1-6, caractérisée en ce que la bride de fixation (3') est fixée à proximité du bord supérieur d'une cage d'escalier
ou d'ascenseur et est distincte de la partie allongée (1) du poteau de sorte que ladite
partie allongée (1) soit amovible.
8. Méthode selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la partie allongée est ôtée de la bride de fixation de sorte à pouvoir poser un plancher
sur la bride de fixation.
9. Méthode selon une des revendications précédentes, caractérisée en ce que les moyens d'arrimage (8) comprennent au moins une cheville à bétonner.
10. Méthode selon une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le poteau est conforme à l'une des revendications 11 à 14.
11. Poteau de garde-corps de chantier comportant
une partie allongée (1) généralement verticale;
une pièce de fixation (3) située en bas du poteau;
caractérisé en ce que
la partie allongée (1) et la pièce de fixation (3) sont distinctes et engagent l'une
avec l'autre ; et
la pièce de fixation (3) comporte une bride de fixation (3') dans un plan généralement
vertical destinée à être fixée sur la tranche d'un plancher ou d'une dalle (4) ou
la face verticale d'un mur (10) du chantier à sécuriser.
12. Poteau de garde-corps de chantier selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la pièce de fixation (3) comporte un manchon (3"') dans lequel la partie allongée
(1) engage.
13. Poteau de garde-corps de chantier selon l'une des revendications 11-12, caractérisé en ce que la partie allongée (1) s'étend du côté extérieur du plan définit par la bride de
fixation (3').
14. Poteau de garde-corps de chantier selon l'une des revendications 11-13, caractérisé en ce que le manchon (3"') est solidaire à la bride (3') via une pièce intermédiaire (3") comportant
un orifice (3"') destiné à recevoir le mousqueton d'un harnais (9) de sécurité.