[0001] La présente invention concerne, de façon générale, la réalisation d'emballages en
carton, désignés ici aussi comme « caisses », dont le volume variable c'est-à-dire
adapté à la hauteur des produits emballés dans chaque cas. Cette invention se rattache
ainsi au domaine de la préparation des commandes et expéditions de produits, de nature
et quantité variable de sorte qu'ils occupent des volumes et hauteurs divers.
[0002] Il est déjà connu, dans ce domaine, d'utiliser des caisses en carton de caractéristiques
initiales identiques, mais que l'on peut adapter à chaque utilisation particulière,
c'est-à-dire à chaque hauteur de produits à emballer, par des procédés appropriés.
[0003] Une première solution, décrite dans le brevet
français FR 2 710 580 au nom du Demandeur, consiste à découper une caisse en carton, à l'état non rempli,
de manière à éliminer le surplus de carton, rendu inutile en fonction de la hauteur
plus ou moins réduite du contenu de la caisse. La chute de carton ainsi créée doit
être alors évacuée.
[0004] D'autres solutions déjà connues permettent de réduire le volume d'une caisse en carton,
pour l'adapter à la hauteur des produits emballés, sans que se forment des déchets
à évacuer.
[0005] Une solution particulière consiste à prévoir, sur les quatre flancs de la caisse,
plusieurs lignes de pliage parallèles et rapprochées. En fonction de la hauteur occupée
dans chaque cas par les produits placés sur le fond de la caisse, on choisit la ligne
de pliage suivant laquelle les rabats seront formés et pliés. A titre d'exemple, il
est ici fait référence au brevet
français FR 2 612 885.
[0006] Comme on le conçoit facilement, cette solution nécessite au préalable, sur les quatre
flancs de la caisse, la réalisation par des moyens complexes de lignes de pliage nombreuses
dont une seule sera finalement utilisée. De plus, l'adaptation en hauteur de la caisse
reste approximative, puisqu'elle peut seulement être réalisée de façon discontinue,
selon le « pas » correspondant à l'écartement entre deux lignes de pliage consécutives.
[0007] Une autre solution, évitant ces inconvénients, consiste à utiliser une caisse dont
les parties, destinées à constituer les rabats supérieurs, ne sont initialement délimitées
par aucune ligne de pliage pré-formée. A chaque utilisation, et en fonction de la
hauteur des produits à emballer, il est formé sur chaque flanc de la caisse une ligne
de pliage à la hauteur convenable, puis le rabat délimité par cette ligne est plié
au-dessus du contenu de la caisse, préalablement remplie. Ce principe se trouve décrit,
par exemple, dans le brevet
français FR 2 606 367.
[0008] Cependant, un tel procédé suppose qu'après formation des lignes de pliage, à l'emplacement
approprié, les rabats puissent être pliés et maintenus au-dessus du contenu de la
caisse, avant d'être assemblés entre eux par exemple par collage ou par agrafage ou
par bande adhésive ou encore par simple imbrication.
[0009] Dans le cas d'une caisse en carton épais, en particulier un carton à double cannelure,
le procédé qui vient d'être exposé est difficile à mettre en oeuvre, car l'élasticité
« naturelle » du carton tend à ramener les rabats de la caisse vers le haut. En particulier,
dans le cas d'une machine connue mettant en oeuvre ce procédé, les lignes de pliage
des rabats sont marquées au moyen d'une lame coupante agissant uniquement du côté
intérieur de la caisse, ce qui peut convenir pour du carton à simple cannelure, mais
s'avère insuffisant dans le cas d'un carton à double cannelure, tel qu'utilisé fréquemment
pour des caisses dites « américaines », ou encore pour des barquettes ou des bacs
en carton.
[0010] De plus, dans le cas du brevet
français FR 2606367 précité, la caisse est formée autour des produits à emballer, préalablement positionnés,
et par conséquent les lignes de pliage délimitant les rabats sont réalisées avant
le remplissage de la caisse, sur cette caisse encore à plat. Ainsi, le procédé de
ce document n'est valablement applicable que dans le cas de l'emballage de produits
de hauteur prédéterminée, donc de géométrie bien précise ; ce procédé reste pratiquement
inapplicable à des caisses recevant des produits dont la nature, la forme et la quantité
peuvent être très variables, ce qui est le cas dans le domaine de la préparation des
commandes et expéditions de produits. De plus, le dispositif qui met en oeuvre ce
procédé utilise un outillage qui réalise les lignes de pliage sur les caisses encore
à plat, et en cours de défilement, ce qui rend difficile le changement de position
des lignes de pliage, d'une caisse à une autre.
[0011] De même, le brevet
US 3866523 prévoit la réalisation de lignes de pliage sur des caisses encore à plat, en cours
de défilement, sans tenir compte ici de la hauteur des produits qui seront emballés
dans chaque caisse.
[0012] La présente invention vise à éviter tous les inconvénients précédemment mentionnés,
et elle a donc principalement pour but, dans le cadre de la réalisation d'un emballage
en carton de volume variable, du genre ici considéré, à fournir un procédé et un dispositif
perfectionnés, assurant le pliage et le maintien en place des rabats, pour une caisse
déjà formée et remplie, même dans le cas d'une caisse réalisée en carton épais, typiquement
un carton à double cannelure, de manière à élargir le domaine d'application de ce
genre de procédé.
[0013] A cet effet, l'invention a pour premier objet un procédé pour la réalisation d'un
emballage en carton, du genre caisse, de volume variable adapté à la hauteur des produits
emballés dans chaque cas, le procédé prévoyant, de façon connue, la formation de lignes
de pliage à la hauteur convenable, sur les quatre flancs de la caisse, pour délimiter
des rabats supérieurs, puis le pliage de ces rabats au-dessus du contenu de la caisse,
ce procédé étant caractérisé par le fait que, dans l'étape de formation des lignes
de pliage, effectuée après remplissage de la caisse avec les produits à emballer,
il est réalisé sur chaque flanc de cette caisse, pour chaque rabat, un marquage du
côté intérieur de la caisse et un autre marquage du côté extérieur de la caisse.
[0014] Ainsi, l'idée à la base de la présente invention consiste en la réalisation d'un
« double marquage » du carton, sur les flancs de la caisse, de manière à faciliter
le rabattement des parties supérieures de ces flancs, même dans le cas d'un carton
épais, notamment un carton à double cannelure. Grâce à ce double marquage, réalisé
à la fois intérieurement et extérieurement, les rabats sont plus facilement pliés
au-dessus du contenu de la caisse, précédemment remplie et ces rabats ne tendent pratiquement
plus à se relever par effet d'élasticité, ce qui facilite aussi leur maintien en position
et leur assemblage entre eux, avant la mise en place du couvercle ou de la coiffe
de fermeture de la caisse.
[0015] Le double marquage est réalisable selon diverses modalités avantageuses.
[0016] En particulier, il est prévu de préférence un léger décalage en hauteur, entre d'une
part le marquage réalisé du côté intérieur de la caisse et d'autre part le marquage
réalisé du côté extérieur de la caisse, ceci sur chaque flanc de la caisse ; le marquage
extérieur est ici avantageusement réalisé légèrement plus haut que le marquage intérieur,
afin de faciliter le pliage du carton dans un sens préférentiel, tout en évitant une
interférence des outils réalisant le marquage du côté intérieur et du côté extérieur.
[0017] De plus, tant pour le marquage intérieur que pour le marquage extérieur, il est avantageusement
prévu un décalage en hauteur, égal sensiblement à l'épaisseur du carton, entre d'une
part le marquage flancs longitudinaux et d'autre part le marquage des flancs transversaux
de la caisse, ceci pour permettre un rabattement aisé des quatre rabats, sans créer
des pressions et déformations aux quatre angles supérieurs de la caisse.
[0018] Les marquages réalisés intérieurement et extérieurement peuvent être des marquages
continus ou des marquages discontinus, et plus ou moins appuyés, en allant jusqu'à
une véritable pré-découpe de la feuille externe du carton, sur le côté extérieur de
la caisse. Le marquage peut, pour chaque flanc de la caisse, être moins appuyé au
centre de ce flanc et plus appuyé dans les parties latérales du même flanc, pour garantir
une bonne amorce de pliage des rabats, aux quatre angles supérieurs de la caisse.
[0019] Les doubles marquages des quatre flancs de la caisse peuvent être réalisés de façon
simultanée. Ils peuvent aussi être décalés dans le temps, par exemple en réalisant
d'abord les doubles marquages sur les deux flancs longitudinaux, puis les doubles
marquages sur les flancs transversaux de la caisse.
[0020] L'invention a aussi pour objet un dispositif pour la réalisation d'un emballage en
carton, du genre caisse, de volume variable adapté à la hauteur des produits emballés
dans chaque cas, ce dispositif mettant en oeuvre le procédé de « double marquage »
défini ci-dessus.
[0021] Selon l'invention, ce dispositif comprend, pour le marquage intérieur et extérieur
des quatre flancs d'une caisse en carton, en vue de la délimitation des rabats supérieurs,
un ensemble de quatre paires d'outils de marquage, attribuées respectivement aux quatre
flancs de la caisse, chaque paire d'outils comprenant un outil de marquage intérieur,
apte à être descendu dans la caisse à une hauteur convenable, et un outil de marquage
extérieur, apte à être amené extérieurement contre le flanc correspondant de la caisse,
sensiblement à la même hauteur que l'outil de marquage intérieur.
[0022] Les outils de marquage, tant intérieurs qu'extérieurs, sont avantageusement constitués
par des lames dentées ou ondulées, les dentures ou ondulations de ces lames étant
plus ou moins prononcées. Ces lames de marquage sont guidées perpendiculairement aux
flancs correspondants de la caisse, et elles sont déplaçables, chacune dans un plan
perpendiculaire au flanc correspondant de la caisse en carton, au moyen d'actionneurs
pneumatiques ou hydrauliques, ou encore au moyen d'actionneurs mécaniques, électriques
ou électromécaniques.
[0023] Avantageusement, les quatre outils de marquage intérieurs sont déplaçables au moyen
d'un actionneur central commun, du genre vérin, relié par des moyens de transmission
mécaniques tels que des biellettes à chacun des quatre outils de marquage intérieurs.
[0024] Dans chaque paire d'outils de marquage, l'outil de marquage extérieur est, de préférence,
légèrement décalé vers le haut par rapport à l'outil de marquage intérieur, pour imposer
au carton (après réalisation du double marquage) un sens de pliage préférentiel, tout
en évitant une interférence entre les deux outils de marquage, au moment de leur actionnement.
[0025] L'ensemble des quatre paires d'outils de marquage est avantageusement porté par un
ossature commune, déplaçable verticalement qui, par abaissement, est apte à venir
coiffer intérieurement et extérieurement la caisse, pour positionner les outils de
marquage intérieurs et extérieurs à une hauteur convenable relativement à cette caisse.
[0026] En complément ou en variante à ce qui précède, le dispositif peut encore comprendre
un plateau élévateur, disposé sous les outils de marquage et prévu pour surélever
la caisse, au moment de l'opération de marquage des flancs de cette caisse. Un tel
plateau élévateur s'avère avantageux, en particulier dans le cas d'une caisse de faible
hauteur (une fois celle-ci réduite par pliage des rabats).
[0027] Le dispositif de « double marquage », objet de la présente invention, constitue avantageusement
un poste intermédiaire, d'une machine dans laquelle les caisses avancent sur un convoyeur
horizontal, la machine comprenant successivement, le long du convoyeur, un poste de
coupe des caisses le long de leurs arêtes verticales, sur une certaine hauteur, le
poste de double marquage des flancs des caisses, intérieurement et extérieurement,
un poste de pliage et de pressage des rabats, et un poste de pose de coiffes de fermeture
sur le sommet des caisses. Cette machine peut encore comprendre un poste pour la mise
en place, dans les caisses, de sacs gonflables destinés au calage des produits emballés.
[0028] L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description qui suit, en référence
au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple, une forme d'exécution
de ce dispositif de « double marquage », et de la machine incorporant un tel dispositif
:
Figure 1 est un schéma illustrant en coupe, de façon très simplifiée, le principe
d'un emballage en carton de volume variable ;
Figure 2 représente, sous la forme d'une succession de schémas, les principales étapes
de la réalisation d'un tel emballage ;
Figure 3 est une vue d'ensemble, en perspective, d'une machine sur laquelle sont réalisables
de tels emballages ;
Figure 4 est une vue en perspective de l'outillage de marquage et de son ossature
de support, appartenant au poste de marquage de cette machine ;
Figure 5 est une vue en perspective correspondant à la figure 4 mais sans l'ossature,
montrant plus particulièrement les outils de marquage ;
Figure 6 est un schéma illustrant l'application de l'invention à un emballage en carton
à double cannelure.
[0029] La figure 1 montre, en coupe verticale, un emballage en carton 2 du genre caisse,
qui possède une hauteur initiale indiquée H. L'emballage 2 reçoit, sur son fond 3,
des produits 4 qui occupent une hauteur h, inférieure à la hauteur initiale H de cet
emballage. Dans ce cas, il est procédé à une réduction de hauteur de l'emballage 2,
de la valeur (H - h), de manière à abaisser le sommet de cet emballage 2 en l'amenant
juste au-dessus du sommet des produits emballés 4.
[0030] En se référant à la figure 2, sont maintenant décrites les différentes étapes de
la réalisation et de la fermeture d'un tel emballage 2, conduisant à l'adaptation
de sa hauteur.
[0031] A l'état initial ici considéré, l'emballage 2 possède deux flancs longitudinaux 5
et deux flancs transversaux 6, de même hauteur H, cet emballage 2 étant encore ouvert
à sa partie supérieure. Dans une première étape (a), il est procédé à une coupe du
carton le long des quatre arêtes verticales de l'emballage 2, pour réaliser des fentes
verticales 7 qui s'étendent, sur une certaine hauteur, depuis le sommet de cet emballage
2.
[0032] Dans une deuxième étape (b), il est procédé au marquage des quatre flancs 5 et 6
de l'emballage 2, c'est-à-dire que sont formées sur ces flancs des lignes de pliage
horizontales 8, qui aboutissent vers les extrémités inférieures des fentes verticales
7 précédemment découpées. Les lignes de pliage 8 ainsi formées délimitent des parties
rectangulaires 9, initialement dirigées vers le haut, désignées comme rabats supérieurs
ou plus simplement comme rabats.
[0033] Dans une étape intermédiaire (c), les rabats supérieurs 9 sont encollés, par le dépôt
de zones de colle 10 vers les angles supérieurs des rabats 9 longitudinaux.
[0034] Dans l'étape suivante (d), les rabats 9 sont pliés, par pivotement autour des lignes
de pliage 8, et ainsi ces rabats 9 sont pressés vers le bas de manière à s'assembler
entre eux, aux quatre angles supérieurs de la caisse, grâce aux zones de colle 10
précédemment déposées dans l'étape (c).
[0035] Enfin, dans l'étape (e), l'emballage 2 est fermé à sa partie supérieure, par mise
en place d'une coiffe 11.
[0036] Ces différentes opérations sont successivement réalisées sur une seule machine, représentée
dans son ensemble sur la figure 3. La machine comprend plusieurs postes, disposés
en ligne, qui se succèdent le long d'un convoyeur 12 horizontal, par exemple un convoyeur
à barres. Ainsi, les emballages 2 entrent à une extrémité de la machine, suivant la
flèche F1, et ils sont entraînés en avant sur le convoyeur 12 qui leur fait traverser,
successivement :
- un poste 13 de coupe, qui réalise les fentes verticales 7 sur les quatre arêtes verticales
des emballages 2 ;
- un poste 14 de marquage des flancs 5 et 6 des emballages 2 ;
- un poste 15 de pliage et de pressage des rabats 9 ;
- un poste 16 de pose des coiffes 11, auquel est associé latéralement un magasin 17
de stockage des coiffes 11.
[0037] Les caisses remplies et fermées sortent, suivant la flèche F2, à l'extrémité de la
machine où se situe le poste 16 de pose des coiffes 11.
[0038] Le poste de coupe 13, le poste de pliage et de pressage 15, et le poste 16 de pose
des coiffes sont réalisés de manière généralement connue, et ne seront donc pas davantage
détaillés.
[0039] On s'intéresse ici plus particulièrement au poste 14 de marquage des flancs, représenté
plus en détail sur les figures 4 et 5 et décrit ci-après.
[0040] Le poste 14 de marquage des flancs comporte, au-dessus du convoyeur 12, une ossature
18 déplaçable verticalement au moyen d'un actionneur central 19. L'ossature 18 porte
un outillage de marquage, composé d'outils de marquage intérieurs 20 et d'outils de
marquage extérieurs 21.
[0041] Les outils de marquage intérieurs 20 sont constitués par quatre lames ondulées mobiles,
disposées suivant un rectangle horizontal. Chaque outil de marquage 20 est guidé horizontalement
en translation, perpendiculairement à sa direction longitudinale, et se trouve fixé
sur un bloc-support 22. Un vérin pneumatique central 23, disposé verticalement, déplace
une plaque horizontale rectangulaire 24 qui est reliée, par l'intermédiaire de biellettes
obliques 25 articulées sur les quatre côtés de cette plaque 24, aux blocs-supports
22 respectifs des quatre outils de marquage intérieurs 20.
[0042] Les outils de marquage extérieurs 21 sont constitués par quatre lames dentées mobiles,
disposées suivant un rectangle horizontal, chaque outil de marquage extérieur 21 étant
placé parallèlement à un outil de marquage intérieur 20, et en regard de ce dernier.
Chaque outil de marquage 21 est mobile en translation horizontalement, perpendiculairement
à sa direction longitudinale, et il se trouve fixé à une barre-support 26. Deux vérins
pneumatiques 27, disposés latéralement, sont attelés à chaque barre-support 26 pour
déplacer l'outil de marquage 21 correspondant.
[0043] Ainsi, l'outillage de marquage se compose de quatre paires d'outils de marquage,
dont chacune comprend un outil de marquage intérieur 20 et un outil de marquage extérieur
21, situés l'un en regard de l'autre, l'outil de marquage extérieur 21 pouvant se
situer légèrement plus haut que l'outil de marquage intérieur 20. De plus, comme le
montre la figure 5, il est prévu un décalage en hauteur entre les outils de marquage
20, 21 disposés dans le sens longitudinal, d'une part, et les outils de marquage 20,
21 disposés dans le sens transversal, d'autre part, ce qui permet notamment aux extrémités
des outils de marquage 20 longitudinaux de passer au-dessus des outils de marquage
20 transversaux.
[0044] En cours de fonctionnement de la machine, lorsqu'un emballage 2 est transféré au
poste 14 de marquage des flancs par l'avance du convoyeur 12, l'ossature 18 est abaissée
par l'actionneur central 19 de manière à venir coiffer cet emballage 2, par l'intérieur
et par l'extérieur. Les outils de marquage intérieurs 20 et extérieurs 21 sont ainsi
amenés, dans une position encore écartée les uns des autres, en regard des flancs
5 et 6 de l'emballage 2, ces outils étant positionnés à la hauteur convenable par
rapport à la réduction de volume désirée dans chaque cas. Il est alors procédé à l'actionnement
simultané des outils de marquage intérieurs 20 et extérieurs 21, plus particulèrement
:
- par la commande du vérin central 23, et par la transmission mécanique réalisée par
les biellettes 25, les quatre outils de marquage intérieurs 20 sont rapprochés, par
l'intérieur, des quatre flancs 5 et 6 correspondants de l'emballage 2 ;
- par la commande simultanée de tous les vérins 27, les quatre outils de marquage extérieurs
21 sont rapprochés, par l'extérieur, des quatre flancs 5 et 6 de l'emballage 2.
[0045] Grâce à leurs ondulations, les outils 20 réalisent ainsi un marquage intérieur des
flancs 5 et 6 de l'emballage 2. Grâce à leurs dentures, les outils 21 réalisent en
outre un marquage extérieur des flancs 5 et 6 de l'emballage 2. Ces marquages délimitent
sur l'emballage 2 les rabats 9.
[0046] Ensuite, les vérins 23 et 27 sont commandés en sens inverse, de manière à provoquer
l'écartement des outils de marquage 20 et 21, puis l'ossature 18 est relevée de manière
à dégager l'emballage 2. Après remontée de l'outillage de marquage, l'emballage 2
peut être transféré, par le convoyeur 12, vers le poste suivant 15 de pliage et de
pressage, l'encollage des rabats 9 étant réalisable au cours de ce transfert.
[0047] Comme l'illustre la figure 6, l'invention est notamment applicable à un emballage
2 en carton ondulé épais, à double cannelure ou un emballage à deux épaisseurs en
simple cannelure, tel que rencontré dans le cas de barquettes. La réalisation simultanée
d'un marquage intérieur des flancs de l'emballage par les outils 20, et d'un marquage
extérieur des mêmes flancs par les outils 21, au poste 14 de marquage des flancs,
facilite alors le pliage des rabats au poste suivant 15 de pliage et de pressage.
[0048] Cette figure 6 montre aussi le léger décalage vertical, indiqué en d, qui est avantageusement
prévu entre l'outil de marquage extérieur 21 et l'outil de marquage intérieur 20 correspondant.
[0049] L'on ne s'éloignerait pas du cadre de l'invention, telle que définie dans les revendications
annexées :
- par des modifications de détail, concernant par exemple la forme des lames de marquage
;
- par le recours à tous équivalents, notamment en remplaçant les vérins pneumatiques
d'actionnement des lames de marquage par des vérins hydrauliques, ou par des actionneurs
mécaniques ;
- par l'adjonction de toutes fonctions complémentaires, par exemple en prévoyant que,
dans tout ou partie des paires d'outils de marquage, il est associé à l'outil de marquage
extérieur au moins un organe d'amorçage du pliage du rabat correspondant de la caisse
;
- par une adaptation sur tout type de machine, par exemple une machine qui traiterait
les caisses en position couchée, l'ensemble des outils de marquage étant dans ce cas
approché par un mouvement horizontal et non plus vertical, ou encore une machine qui,
avant fermeture des caisses, introduirait de façon automatique dans celles-ci des
sacs gonflés d'air destinés au calage des produits emballés, le volume de ces sacs
de calage étant lui-même adaptable à la hauteur des produits emballés.
1. Procédé pour la réalisation d'un emballage en carton, du genre caisse, de volume variable
adapté à la hauteur (h) des produits (4) emballés dans chaque cas, le procédé prévoyant
la formation de lignes de pliage (8) à la hauteur convenable, sur les quatre flancs
(5, 6) de la caisse (2), pour délimiter des rabats supérieurs (9), puis le pliage
de ces rabats (9) au-dessus du contenu de la caisse, caractérisé en ce que, dans l'étape de formation des lignes de pliage (8), effectuée après remplissage de
la caisse (2) avec les produits à emballer, il est réalisé sur chaque flanc (5, 6)
de cette caisse (2), pour chaque rabat (9), un marquage du côté intérieur de la caisse
(2) et un autre marquage du côté extérieur de la caisse (2).
2. Procédé de double marquage selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il est prévu un léger décalage en hauteur (1), entre d'une part le marquage réalisé
du côté intérieur de la caisse (2) et d'autre part le marquage réalisé du côté extérieur
de la caisse (2), ceci sur chaque flanc (5, 6) de la caisse (2).
3. Procédé de double marquage selon la revendication 2, caractérisé en ce que le marquage extérieur est réalisé légèrement plus haut que le marquage intérieur.
4. Procédé de double marquage selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que, tant pour le marquage intérieur que pour le marquage extérieur, il est prévu un
décalage en hauteur, égal sensiblement à l'épaisseur du carton, entre d'une part le
marquage des flancs longitudinaux (5) et d'autre part le marquage des flancs transversaux
(6) de la caisse (2).
5. Procédé de double marquage selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les marquages réalisés intérieurement et extérieurement sont des marquages continus.
6. Procédé de double marquage selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les marquages réalisés intérieurement et extérieurement sont des marquages discontinus.
7. Procédé de double marquage selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que les marquages comprennent une pré-découpe de la feuille externe du carton, sur le
côté extérieur de la caisse (2).
8. Procédé de double marquage selon l'une quelconque des revendications 5 à 7, caractérisé en ce que, pour chaque flanc (5, 6) de la caisse, le marquage est moins appuyé au centre de
ce flanc, et plus appuyé dans les parties latérales du même flanc.
9. Dispositif pour la réalisation d'un emballage en carton, du genre caisse, de volume
variable adapté à la hauteur (h) des produits (4) emballés dans chaque cas, le dispositif
mettant en oeuvre le procédé de « double marquage » selon l'une quelconque des revendications
1 à 8, caractérisé en ce qu'il comprend, pour le marquage intérieur et extérieur des quatre flancs (5, 6) d'une
caisse en carton, en vue de la délimitation des rabats supérieurs (9), un ensemble
de quatre paires d'outils de marquage (20, 21), attribuées respectivement aux quatre
flancs (5, 6) de la caisse (2), chaque paire d'outils comprenant un outils de marquage
intérieur (20), apte à être descendu dans la caisse (2) à une hauteur convenable,
et un outil de marquage extérieur (21), apte à être amené extérieurement contre le
flanc (5, 6) correspondant de la caisse (2), sensiblement à la même hauteur que l'outil
de marquage intérieur (20).
10. Dispositif de double marquage selon la revendication 9, caractérisé en ce que les outils de marquage (20, 21), tant intérieurs qu'extérieurs, sont constitués par
des lames dentées ou ondulées, guidées perpendiculairement aux flancs (5, 6) correspondants
de la caisse (2).
11. Dispositif de double marquage selon la revendication 10, caractérisé en ce que les lames de marquage (20, 21) sont déplaçables, chacune dans un plan perpendiculaire
au flanc (5, 6) correspondant de la caisse en carton, au moyen d'actionneurs pneumatiques
(23, 27) ou hydrauliques, ou encore au moyen d'actionneurs mécaniques, électriques
ou électromécaniques.
12. Dispositif de double marquage selon la revendication 11, caractérisé en ce que les quatre outils de marquage intérieurs (20) sont déplaçables au moyen d'un actionneur
central commun (23), du genre vérin, relié par des moyens de transmission mécaniques
tels que des biellettes (25) à chacun des quatre outils de marquage intérieurs (20).
13. Dispositif de double marquage selon l'une quelconque des revendications 9 à 12, caractérisé en ce que, dans chaque paire d'outils de marquage, l'outil de marquage extérieur (21) est légèrement
décalé vers le haut par rapport à l'outil de marquage intérieur (20).
14. Dispositif de double marquage selon l'une quelconque des revendications 9 à 13, caractérisé en ce qu'il est prévu un décalage en hauteur entre les outils de marquage (20, 21) disposés
dans le sens longitudinal, d'une part, et les outils de marquage (20, 21) disposés
dans le sens transversal, d'autre part.
15. Dispositif de double marquage selon l'une quelconque des revendications 9 à 14, caractérisé en ce que, dans tout ou partie des paires d'outils de marquage, il est associé à l'outil de
marquage extérieur (21) au moins un organe d'amorçage du pliage du rabat (9) correspondant
de la caisse (2).
16. Dispositif de double marquage selon l'une quelconque des revendications 9 à 15, caractérisé en ce que l'ensemble des quatre paires d'outils de marquage (20, 21) est porté par une ossature
commune (18), déplaçable verticalement qui, par abaissement, est apte à venir coiffer
intérieurement et extérieurement la caisse (2), pour positionner les outils de marquage
intérieurs (20) et extérieurs (21) à une hauteur convenable relativement à cette caisse
(2).
17. Dispositif de double marquage selon l'une quelconque des revendications 9 à 16, caractérisé en ce qu'il comprend un plateau élévateur, disposé sous les outils de marquage (20, 21) et
prévu pour surélever la caisse (2), au moment de l'opération de marquage des flancs
(5, 6) de cette caisse (2).
18. Dispositif de double marquage selon l'une quelconque des revendications 9 à 17, caractérisé en ce qu'il constitue un poste (14) intermédiaire d'une machine dans laquelle les caisses avancent
sur un convoyeur horizontal (12), la machine comprenant successivement, le long du
convoyeur (12), un poste (13) de coupe des caisses (2) le long de leurs arêtes verticales,
sur une certaine hauteur, le poste (14) de double marquage des flancs (5, 6) des caisses
(2), intérieurement et extérieurement, un poste (15) de pliage et de pressage des
rabats (9), et un poste (16) de pose de coiffes de fermeture (11) sur le sommet des
caisses (2).
19. Dispositif de double marquage selon la revendication 18, caractérisé en ce que la machine, incorporant ce dispositif, comprend encore un poste pour la mise en place,
dans les caisses (2), de sacs gonflables destinés au calage des produits emballés.