[0001] La présente invention concerne un système et un procédé de vérification de l'intégrité
d'un train.
[0002] La vérification de l'intégrité d'un train consiste à contrôler que ie train n'a pas
perdu de wagon.
[0003] Actuellement cette vérification se fait par des dispositifs spécialement conçus à
cet effet, installés le long des voies, et adaptés pour compter le nombre d'essieux
du train.
[0004] Ces dispositifs sont onéreux puisque nécessitant une adaptation particulière de la
voie.
[0005] Le but de l'invention est donc de proposer un système et un procédé de vérification
de l'intégrité d'un train qui soient de coût réduit tout en assurant la sécurité nécessaire
pour répondre aux normes ferroviaires.
[0006] L'objet de l'invention est un système de vérification de l'intégrité d'un train de
longueur prédéterminée, ledit système étant embarqué à bord dudit train et comportant
:
- des moyens de communication et de synchronisation avec des moyens de détection d'un
circuit de détection, lesdits moyens de détection étant aptes à détecter la présence
/ absence d'un train sur le circuit de détection,
- des moyens d'odométrie, connectés aux moyens de communication et de synchronisation,
et aptes à fournir une référence odométrique au début de l'occupation du circuit de
détection par le train et lors de la libération du circuit de détection par le train,
- des moyens de calcul de la distance parcourue par le train entre l'instant de début
d'occupation et l'instant de libération par différence des deux références odométriques,
- des moyens de calcul d'une estimation minimum de la longueur du train, celle-ci étant
égale à la distance parcourue calculée diminuée de la longueur du circuit de détection,
- des moyens d'information d'intégrité aptes à transmettre une information indiquant
que le train est intègre quand la longueur calculée du train est supérieure à la longueur
prédéterminée du train moins la longueur d'un wagon.
[0007] D'autres caractéristiques sont :
- les moyens d'odométrie ayant une incertitude relative déterminée, la distance parcourue
calculée s'exprime sous forme d'un intervalle de confiance entre une distance minimale
et une distance maximale tel que la probabilité que le train n'ait pas parcouru une
distance incluse dans cet intervalle de confiance soit inférieure à une probabilité
compatible avec les normes de sécurité ferroviaire, et la longueur du train est alors
calculée comme la différence entre la distance minimale et la longueur du circuit
de détection ;
- il comporte des moyens de validation de la mesure telle que si la longueur prédéterminée
du train est supérieure à la longueur maximale du train, cette longueur maximale mesurée
étant calculée comme la différence entre la distance maximale et la longueur du circuit
de détection, alors la mesure de distance parcourue est considérée comme non valide
;
- le circuit de détection comporte un premier circuit de voie court et un second circuit
de voie court distant d'une distance déterminée du premier circuit de voie court,
distance inférieure à la longueur prédéterminée du train et situé en aval dudit premier
circuit de voie court par rapport au sens de marche du train, chaque circuit de voie
court comportant des moyens de détection de présence dudit train, le début d'occupation
du circuit de détection correspondant au début de l'occupation du second circuit de
voie court, la libération du circuit de détection correspondant à la libération du
premier circuit de voie court, la longueur du circuit de détection étant égale à la
distance entre les deux circuits de voie courts, et la longueur calculée étant la
somme de la longueur du circuit de détection et de la distance calculée ; et
- le circuit de détection comporte un circuit de voie court comportant des moyens de
détection de présence dudit train, le début d'occupation du circuit de détection correspondant
au début de l'occupation du circuit de voie court, et la libération du circuit de
détection correspondant à la libération dudit circuit de voie court, et la longueur
du circuit de détection étant égale la longueur du circuit de voie court.
[0008] Un autre objet de l'invention est un procédé de vérification de l'intégrité d'un
train de longueur prédéterminée lors du passage dudit train sur un circuit de détection
de longueur déterminée, et ledit train ayant une odométrie embarquée, et ledit procédé
comportant les étapes de :
- a) stockage de la référence odométrique du train à l'instant de début d'occupation
du circuit de détection par le train,
- b) stockage de la référence odométrique du train à l'instant de libération du circuit
de détection par le train,
- c) calcul de la distance parcourue par le train entre l'instant de début d'occupation
et l'instant de libération par différence des deux références odométriques précédemment
stockées
- d) calcul de la longueur du train, celle-ci étant égale à la distance parcourue calculée
diminuée de la longueur du circuit de détection,
- e) vérification de l'intégrité du train par vérification que la longueur calculée
est supérieure à la longueur prédéterminée du train moins la longueur d'un wagon.
[0009] D'autres caractéristiques de cet objet sont :
- les moyens d'odométrie ayant une incertitude relative déterminée, la distance parcourue
s'exprime sous forme d'un intervalle de confiance entre une distance minimale et une
distance maximale tel que la probabilité que le train n'ait pas parcouru une distance
incluse dans cet intervalle de confiance soit inférieure à une probabilité compatible
avec les normes de sécurité ferroviaire, et la longueur du train est calculée comme
la différence entre la distance minimale et la longueur du circuit de détection ;
- préalablement à l'étape e) il comporte une étape de validation de la mesure telle
que si la longueur prédéterminée du train est supérieure à la longueur maximale du
train, cette longueur maximale étant calculée comme la différence entre la distance
maximale et la longueur du circuit de détection, alors la mesure de distance parcourue
est considérée comme non valide et l'étape e) de vérification de l'intégrité n'est
pas effectuée ;
- le circuit de détection comporte un premier circuit de voie court et un second circuit
de voie court distant d'une longueur déterminée du premier circuit de voie court,
distance inférieure à la longueur prédéterminée du train, et situé en aval dudit premier
circuit de voie court par rapport au sens de marche du train, chaque circuit de voie
court comportant des moyens de détection de présence dudit train, le début d'occupation
du circuit de détection correspondant au début de l'occupation du second circuit de
voie court, la libération du circuit de détection correspondant à la libération du
premier circuit de voie court, la longueur du circuit de détection étant égale à la
distance entre les deux circuits de voie courts, et la longueur calculée étant la
somme de la longueur du circuit de détection et de la distance calculée ; et
- le circuit de détection comporte un circuit de voie court comportant des moyens de
détection de présence dudit train, le début d'occupation du circuit de détection correspondant
au début de l'occupation du circuit de voie court, et la libération du circuit de
détection correspondant à la libération dudit circuit de voie court, et la longueur
du circuit de détection étant égale la longueur du circuit de voie court.
[0010] Un autre objet est un produit programme d'ordinateur comprenant des instructions
de code de programme pour mettre en oeuvre les étapes du procédé lorsque ledit programme
fonctionne sur un ordinateur.
[0011] Un autre objet est un système de vérification de l'intégrité d'un train de longueur
prédéterminé comportant :
- un système de vérification embarqué dans le train, et
- au moins un dispositif de détection par circuit de voie, ledit dispositif étant adapté
pour détecter la présence/absence d'un train sur le circuit de voie, et comportant
des moyens de communication et de synchronisation avec le système de vérification
embarqué pour transmettre à ce système l'instant de début ou de fin d'occupation du
circuit de voie par le train.
[0012] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, faite
uniquement à titre d'exemple, et en relation avec les dessins en annexe dans lesquels
:
- la figure 1 est un schéma d'un train sur une voie, le train étant équipé du système
de vérification d'intégrité ;
- la figure 2 est le schéma d'un train pénétrant sur un circuit de voie court ;
- la figure 3 est le schéma d'un train libérant un circuit de voie court ;
- la figure 4 est un ordinogramme du procédé de vérification de l'intégrité d'un train
;
- la figure 5 est un schéma d'une variante du système ou du procédé de vérification
; et
- la figure 6 est le schéma d'une variante du système de vérification.
[0013] En référence à la figure 1, un train 1 circule sur une voie ferrée 2 comportant un
circuit de détection. Dans le mode de réalisation décrit, ce circuit est formé d'un
circuit de voie court 3.
[0014] De façon classique, on appelle circuit de voie, le circuit électrique d'une portion
de voie parfaitement délimitée de longueur connue, isolée électriquement et permettant
le contrôle d'occupation de tronçons de voie ou d'aiguilles.
[0015] Un circuit de voie court correspond à une portion de voie dont la longueur est réduite
au minimum tout en garantissant que, lors du passage d'un train, au moins un essieu
de ce train se trouve en permanence sur la portion de voie. Par simplification, on
appellera indifféremment circuit de voie court le circuit électrique et la portion
de voie correspondante.
[0016] Le circuit de voie court 3 comporte des moyens 4 de détection de la présence d'un
train sur celui-ci.
[0017] Le train 1 comporte un odomètre 5.
[0018] Cet odomètre 5 indique la distance parcourue par le train avec une incertitude relative
connue du fabriquant. En règle générale, les odomètres montés sur les trains ont une
incertitude relative de ±2%.
[0019] Le circuit de voie court 3 et le train 1 comportent également des moyens de communication
6, 7 leur permettant d'échanger des informations. Ces moyens 6, 7 de communication
sont des moyens de communication radio, ou des moyens de communication par courant
porteur sur les rails ou tout autre système adapté.
[0020] Ces moyens de communication 6, 7 sont adaptés pour permettre la synchronisation entre
les événements de début de présence du train sur le circuit de voie court 3 et de
libération du train 1 sur le circuit de voie court 3 et l'odomètre 5, de façon à ce
que l'odomètre 5 détermine les valeurs odométriques correspondant à ces deux événements.
[0021] Le train comporte des moyens 8 de stockage des valeurs odométriques déterminées par
l'odomètre 5.
[0022] Le train comporte également des moyens 9 de calcul de la distance parcourue par le
train entre l'instant de début d'occupation et l'instant de libération.
[0023] Des moyens 10 de calcul de détermination de la longueur minimale du train sont connectés
aux moyens 9 de calcul de la distance.
[0024] Le train comporte aussi des moyens 11 d'information d'intégrité pour prévenir le
conducteur par exemple.
[0025] Dans un mode de réalisation préféré, les moyens 8, 9 et 10 sont intégrés dans un
calculateur embarqué dans le train.
[0026] Le fonctionnement du système va maintenant être explicité en référence aux figures
2 et 3.
[0027] La figure 2 illustre l'instant où le train 1 commence à occuper le circuit de voie
court 3, c'est-à-dire que son premier essieu pénètre sur le circuit de voie court
3.
[0028] A cet instant, l'odomètre 5 indique une référence odométrique D
1.
[0029] Le circuit de voie court 3 a une longueur I
cv, le train une longueur I
t et le dernier wagon une longueur I
w.
[0030] La figure 3 illustre l'instant où le train 1 libère le circuit de voie court 3.
[0031] A cet instant, l'odomètre 5 indique une référence odométrique D
2.
[0032] Ainsi, en l'absence d'incertitude, la distance parcourue D
2-D
1 est égale à la longueur du train I
t plus la longueur I
cv du circuit de voie court, ou

[0033] Sans que cela nuise à la généralité du système, et par souci de simplification, les
essieux sont supposés être positionnés aux limites avant et arrière du train. On conçoit
aisément que la longueur du circuit de voie court 3 a une longueur supérieure à la
distance maximale entre deux essieux de façon à ce qu'au moins un essieu se trouve
à l'intérieur du circuit de voie court pendant toute la durée du passage du train.
[0034] La longueur I
cv du circuit de voie court est parfaitement connue et est mémorisée dans les moyens
de calcul du train. Par exemple, les moyens 6 de communication du circuit de voie
court 3 ont transmis au train la valeur I
cv dans une étape préalable d'initialisation.
[0035] Par contre, les valeurs odométriques D
1 et D
2 comportent des incertitudes liées à l'odomètre 5, à la précision de la synchronisation
entre les moyens 4 de détection du circuit de voie court et l'odomètre 5, et aux retards
liés aux délais de libération ou d'occupation des voies.
[0036] Connaissant les différentes incertitudes des mesures, les moyens de calcul déterminent
un intervalle de distances (D
min, D
max) tel que la probabilité que la distance parcourue par le train ne soit pas dans cet
intervalle soit inférieure à une probabilité compatible avec les normes de sécurité
ferroviaires, par exemple 10
-12.
[0037] La longueur mesurée du train varie donc, d'après l'équation (1), entre D
min-I
cv et D
max-I
cv avec D
min correspondant à la valeur minimale de D
2-D
1 et D
max à la valeur maximale de celle-ci. En général, D
min = D
2min - D
1max et D
max = D
2max - D
1min. Cependant, dans certains types d'odométrie D
min peut être égal à D
2min-D
1min et D
max à D
2max-D
1max.
[0038] Les moyens 10 de calcul comparent la longueur mesurée avec la longueur prédéterminée
lt diminuée de la longueur du wagon
Iw.
[0039] Si la longueur minimale mesurée D
min-I
cv est supérieure ou égale à la longueur prédéterminée du train moins la longueur d'un
wagon I
t-I
w, alors le train est intègre. Cette information d'intégrité est utilisable pour libérer
le canton précédent.
[0040] Si, par contre, la longueur minimale mesurée est inférieure à la longueur prédéterminée
du train moins la longueur d'un wagon, alors on considère que le train n'est pas intègre.
[0041] Le système ainsi décrit permet donc avantageusement de détecter l'intégrité d'un
train pour un coût réduit puisque les circuits de voie courts sont déjà installés
sur les voies pour détecter la présence ou l'absence d'un train et les nouveaux trains
actuellement mis en service comportent des odomètres embarqués.
[0042] Dans un mode de réalisation, un calculateur embarqué spécialement programmé et connecté
à l'odomètre 5 et aux moyens 4 de contrôle du circuit de voie court permet alors d'effectuer
les calculs et de transmettre l'information d'intégrité.
[0043] Le programme d'ordinateur met alors en oeuvre le procédé suivant, figure 4 :
- a) stockage en 40 de la référence odométrique D1 du train à l'instant de début d'occupation
du circuit de voie court par le train,
- b) stockage en 41 de la référence odométrique D2 du train à l'instant de libération
du circuit de voie court par le train,
- c) calcul en 42 de la distance parcourue par le train entre l'instant de début d'occupation
et l'instant de libération par différence des deux références odométriques précédemment
stockées, soit D2 - D1. Comme expliqué précédemment, cette distance s'exprime sous forme d'un intervalle
de confiance entre une distance minimale et une distance maximale tel que la probabilité
que le train n'ait pas parcouru une distance incluse dans cet intervalle de confiance
soit inférieure à une probabilité compatible avec les normes de sécurité ferroviaire,
- d) calcul en 43 de la longueur minimale du train, celle-ci étant égale à la distance
parcourue minimale calculée diminuée de la longueur du circuit de voie court,
- e) vérification en 44 de l'intégrité du train par vérification que la longueur minimale
calculée est supérieure à la longueur prédéterminée du train moins la longueur d'un
wagon.
[0044] Dans une variante, figure 5, on utilise deux circuits de voie courts 3, 50 distants
d'une longueur I
12 pour délimiter le circuit de détection, tels que cette longueur I
12 est inférieure à la longueur du train.
[0045] Les instants de relevé des références odométriques correspondent alors à l'instant
où le train 1 pénètre sur le second circuit de voie court 50 et à l'instant où il
libère le premier circuit de voie court 3, celui-ci se trouvant donc en amont du second
circuit de voie court 50 par rapport à la marche du train.
[0046] L'ensemble se comporte alors comme le circuit de voie court du mode de réalisation
précédent dans lequel l'équation (1) devient

[0047] La longueur calculée du train est égale à la somme entre la distance minimale parcourue
et la distance entre ces deux circuits de voie courts, et est donc indépendante de
la longueur des circuits de voie courts.
[0048] Cette variante de réalisation permet, en allongeant la distance parcourue mesurée,
de diminuer l'incertitude de la mesure et donc d'augmenter la précision du système
de détection.
[0049] Dans une deuxième variante de réalisation, figure 6, le système comporte des moyens
60 de validation de la mesure.
[0050] Ces moyens 60 de validation utilisent la distance parcourue maximale D
max.
[0051] En effet, d'après l'équation (1), la longueur mesurée du train est comprise dans
l'intervalle (D
min-I
cv, D
max-I
cv).
[0052] Si la longueur prédéterminée du train est supérieure à D
max-l
cv, voire à D
max, les moyens 60 de validation concluent que la mesure est non valide et déclenchent
une alarme.
[0053] Cette variante est avantageusement utilisable lors de la constitution du convoi en
gare de triage, en complément avec un système classique de comptage de wagons pour
valider le système de contrôle de l'intégrité.
[0054] Dans une troisième variante, les circuits de voie courts sont adaptés pour transmettre
l'information de détection d'occupation/libération accompagnée de l'heure à laquelle
s'est effectuée cette occupation/libération. La précision du système est augmentée
par réduction des incertitudes des valeurs odométriques D1 et D2 liées aux délais
de transmission du signal.
[0055] Le système et le procédé ainsi décrits permettent donc, avantageusement, une vérification
de l'intégrité des trains pour un coût réduit par l'utilisation d'éléments préexistants
sur les réseaux ferroviaires et les machines de traction.
[0056] En d'autres termes, la longueur I
cv du circuit de voie utilisé dans l'équation (1) du mode de réalisation de la figure
1 et la distance entre les deux circuits de voie court -I
12 utilisée dans l'équation (2) correspondent à un terme générique appelé décalage algébrique
de longueur du circuit de détection, le circuit de détection pouvant être décrit comme
un segment de voie orienté dans le sens de la marche du train. Le décalage algébrique
de longueur du circuit de détection traduit un biais algébrique prédéterminé intervenant
dans le calcul de la longueur du train.
[0057] En variante, le procédé mis en oeuvre par le programme d'ordinateur comprend préalablement
à l'étape e) une étape consistant à :
f) vérifier si la longueur prédéterminée du train est supérieure à une longueur minimale
mesurée augmentée du train, cette longueur minimale mesurée augmentée étant calculée
comme la différence entre la distance minimale et le décalage algébrique de la longueur
du circuit de détection augmentée de la longueur d'un véhicule, le véhicule pouvant
être un wagon ou une voiture.
[0058] Dans le cas où le résultat du test effectué dans l'étape f) est positif, le train
est alors suspect de ne pas être intègre et l'étape e) n'est pas effectuée.
1. Système de vérification de l'intégrité d'un train de longueur prédéterminée, ledit
système étant embarqué à bord dudit train et comportant :
- des moyens (7) de communication et de synchronisation avec des moyens (4) de détection
d'un circuit de détection (3), lesdits moyens (4) de détection étant aptes à détecter
la présence / absence d'un train sur le circuit de détection (3),
- des moyens (5) d'odométrie, connectés aux moyens (7) de communication et de synchronisation,
et aptes à fournir une référence odométrique au début de l'occupation du circuit de
détection par le train et lors de la libération du circuit de détection par le train,
- des moyens (9) de calcul de la distance parcourue par le train entre l'instant de
début d'occupation et l'instant de libération par différence des deux références odométriques,
- des moyens (10) de calcul d'une estimation minimum de la longueur du train, celle-ci
étant égale à la distance parcourue calculée diminuée d'un décalage algébrique de
longueur du circuit de détection,
- des moyens (11) d'information d'intégrité aptes à transmettre une information indiquant
que le train est intègre quand la longueur calculée du train est supérieure à la longueur
prédéterminée du train moins la longueur d'un wagon,
caractérisé en ce que les moyens d'odométrie ayant une incertitude relative déterminée, la distance parcourue
calculée s'exprime sous forme d'un intervalle de confiance entre une distance minimale
et une distance maximale tel que la probabilité que le train n'ait pas parcouru une
distance incluse dans cet intervalle de confiance soit inférieure à une probabilité
compatible avec les normes de sécurité ferroviaire, et la longueur du train est alors
calculée comme la différence entre la distance minimale et le décalage algébrique
de longueur du circuit de détection.
2. Système de vérification de l'intégrité d'un train selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens (60) de validation de la mesure telle que si la longueur prédéterminée
du train est supérieure à la longueur maximale du train, cette longueur maximale mesurée
étant calculée comme la différence entre la distance maximale et le décalage algébrique
de longueur du circuit de détection, alors la mesure de distance parcourue est considérée
comme non valide.
3. Système de vérification de l'intégrité d'un train selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens (60) de validation de la mesure telle que si la longueur prédéterminée
du train est supérieure à une longueur minimale mesurée augmentée du train, cette
longueur minimale mesurée augmentée étant calculée comme la différence entre la distance
minimale et le décalage algébrique de la longueur du circuit de détection augmentée
de la longueur d'un véhicule, alors le train est suspect de ne plus être intègre.
4. Système de vérification de l'intégrité d'un train selon l'une quelconque des revendications
1 à 3, caractérisé en ce que le circuit de détection comporte un premier circuit de voie court et un second circuit
de voie court distant d'une distance déterminée du premier circuit de voie court,
distance inférieure à la longueur prédéterminée du train et situé en aval dudit premier
circuit de voie court par rapport au sens de marche du train, chaque circuit de voie
court comportant des moyens de détection de présence dudit train, le début d'occupation
du circuit de détection correspondant au début de l'occupation du second circuit de
voie court, la libération du circuit de détection correspondant à la libération du
premier circuit de voie court, la longueur algébrique du circuit de détection étant
égale à la mesure par rapport au sens de la marche du train du vecteur ayant pour
point de départ le point de libération du circuit de détection et pour point d'arrivée
le point de début d'occupation du circuit de détection, et le décalage algébrique
de longueur du circuit de détection est égal à la longueur algébrique du circuit de
détection.
5. Système de vérification de l'intégrité d'un train selon l'une quelconque des revendications
1 à 3, caractérisé en ce que le circuit de détection comporte un circuit de voie court comportant des moyens de
détection de présence dudit train, le début d'occupation du circuit de détection correspondant
au début de l'occupation du circuit de voie court, et la libération du circuit de
détection correspondant à la libération dudit circuit de voie court, et le décalage
algébrique de longueur du circuit de détection est égal à la longueur algébrique du
circuit de voie court, la longueur algébrique du circuit de voie court étant égale
à la mesure par rapport au sens de la marche du train du vecteur ayant pour point
de départ le point de libération du circuit de voie court et pour point d'arrivée
le point de début d'occupation du circuit de voie court.
6. Procédé de vérification de l'intégrité d'un train de longueur prédéterminée lors du
passage dudit train sur un circuit de détection de longueur déterminée, et ledit train
ayant une odométrie embarquée, et ledit procédé comportant les étapes de :
a) stockage (40) de la référence odométrique du train à l'instant de début d'occupation
du circuit de détection par le train,
b) stockage (41) de la référence odométrique du train à l'instant de libération du
circuit de détection par le train,
c) calcul (42) de la distance parcourue par le train entre l'instant de début d'occupation
et l'instant de libération par différence des deux références odométriques précédemment
stockées
d) calcul (43) de la longueur du train, celle-ci étant égale à la distance parcourue
calculée diminuée d'un décalage algébrique de longueur du circuit de détection,
e) vérification (44) de l'intégrité du train par vérification que la longueur calculée
est supérieure à la longueur prédéterminée du train moins la longueur d'un wagon,
caractérisé en ce que les moyens d'odométrie ayant une incertitude relative déterminée, la distance parcourue
s'exprime sous forme d'un intervalle de confiance entre une distance minimale et une
distance maximale tel que la probabilité que le train n'ait pas parcouru une distance
incluse dans cet intervalle de confiance soit inférieure à une probabilité compatible
avec les normes de sécurité ferroviaire, et la longueur du train est calculée comme
la différence entre la distance minimale et le décalage algébrique de longueur du
circuit de détection.
7. Procédé de vérification de l'intégrité d'un train selon la revendication 6, caractérisé en ce que préalablement à l'étape e) il comporte une étape de validation de la mesure telle
que si la longueur prédéterminée du train est supérieure à la longueur maximale du
train, cette longueur maximale étant calculée comme la différence entre la distance
maximale et le décalage algébrique de longueur du circuit de détection, alors la mesure
de distance parcourue est considérée comme non valide et l'étape e) de vérification
de l'intégrité n'est pas effectuée.
8. Procédé de vérification de l'intégrité d'un train selon la revendication 6, caractérisé en ce que préalablement à l'étape e), il comporte une étape f) de validation de la mesure telle
que, si la longueur prédéterminée du train est supérieure à une longueur minimale
mesurée augmentée du train, cette longueur minimale mesurée augmentée étant calculée
comme la différence entre la distance minimale et le décalage algébrique de la longueur
du circuit de détection augmentée de la longueur d'un véhicule, le train est alors
suspect de ne pas être intégré et l'étape e) de vérification de l'intégrité n'est
pas effectuée.
9. Procédé de vérification selon l'une quelconque des revendications 6 à 8, caractérisé en ce que le circuit de détection comporte un premier circuit de voie court et un second circuit
de voie court distant d'une longueur déterminée du premier circuit de voie court,
distance inférieure à la longueur prédéterminée du train, et situé en aval dudit premier
circuit de voie court par rapport au sens de marche du train, chaque circuit de voie
court comportant des moyens de détection de présence dudit train, le début d'occupation
du circuit de détection correspondant au début de l'occupation du second circuit de
voie court, la libération du circuit de détection correspondant à la libération du
premier circuit de voie court, la longueur algébrique du circuit de détection étant
égale à la mesure par rapport au sens de la marche du train du vecteur ayant pour
point de départ le point de libération du circuit de détection et pour point d'arrivée
le point de début d'occupation du circuit de détection, et le décalage algébrique
de longueur du circuit de détection est égal à la longueur algébrique du circuit de
détection.
10. Procédé de vérification de l'intégrité d'un train selon l'une quelconque des revendications
6 à 8, caractérisé en ce que le circuit de détection comporte un circuit de voie court comportant des moyens de
détection de présence dudit train, le début d'occupation du circuit de détection correspondant
au début de l'occupation du circuit de voie court, et la libération du circuit de
détection correspondant à la libération dudit circuit de voie court, et le décalage
algébrique de longueur du circuit de détection est égal à la longueur algébrique du
circuit de voie court, la longueur algébrique du circuit de voie court étant égale
à la mesure par rapport au sens de la marche du train du vecteur ayant pour point
de départ le point de libération du circuit de voie court et pour point d'arrivée
le point de début d'occupation du circuit de voie court.
11. Produit programme d'ordinateur comprenant des instructions de code de programme pour
mettre en oeuvre les étapes du procédé selon l'une des revendications 6 à 10- lorsque
ledit programme fonctionne sur un ordinateur.
12. Système de vérification de l'intégrité d'un train de longueur prédéterminé
caractérisé en ce qu'il comporte :
- un système de vérification embarqué dans le train selon l'une des revendications
1 à 5, et
- au moins un dispositif de détection par circuit de voie, ledit dispositif étant
adapté pour détecter la présence/absence d'un train sur le circuit de voie, et comportant
des moyens de communication et de synchronisation avec le système de vérification
embarqué pour transmettre à ce système l'instant de début ou de fin d'occupation du
circuit de voie par le train.