[0001] La présente invention concerne une méthode pour modéliser l'acidification au sein
d'un milieu poreux suite à l'injection d'un produit chimique, tel qu'un acide.
[0002] En particulier l'invention permet d'optimiser des paramètres d'injection d'acide,
tels que le débit et les zones à traiter, dans le cadre de stimulation acide de puits
en contexte carbonaté.
[0003] Dans l'industrie pétrolière, la production d'un puits peut être fortement réduite
suite à des endommagements au voisinage du puits. Les endommagements se traduisent
par une altération de la perméabilité et de la nature de la roche autour du puits.
Les opérations endommageant le puits sont multiples : forage, tubage, cimentation,
exploitation, complétion et traitement. La conséquence de ces endommagements est le
colmatage de la formation, et donc la réduction voir l'arrêt de la production d'hydrocarbure.
Il est donc très important pour l'industrie pétrolière, d'identifier d'une part le
type d'endommagement, et d'autre part les zones endommagées, pour décider et élaborer
un traitement adapté.
[0004] L'un des traitements couramment utilisés dans l'industrie pétrolière est l'injection
d'acide autour d'un puits. Cette injection permet de réduire les endommagements, et
donc, d'améliorer la production du puits. L'objectif premier de la stimulation acide
est de réduire la résistance à l'écoulement des fluides du réservoir due aux endommagements.
L'acide injecté dissout le matériel dans la matrice du réservoir et crée des chenaux
qui augmentent la perméabilité de la matrice du réservoir. Ces chenaux sont d'autant
plus fréquents dans les roches carbonatées, c'est-à-dire des roches contenant plus
de 50% de minéraux carbonés (calcite, dolomie), telles que les calcaires. L'efficacité
de ce procédé dépend du type d'acides utilisé, des conditions d'injections, de la
structure du milieu, du transfert entre le fluide et le solide, du taux de réactions,
etc. Alors que la dissolution augmente la perméabilité, l'augmentation relative de
la perméabilité pour l'injection d'un volume d'acide donnée est observé comme étant
fortement fonction des conditions d'injections.
[0005] Dans les réservoirs gréseux, les fronts de réaction tendent à être uniforme et les
chenaux d'écoulement ne sont pas observés. Dans les réservoirs carbonatés, en fonction
des conditions d'injection, de multiples percées vermiculaires dans la roche, communément
appelées « wormholes », peuvent être créées.
Présentation de l'art antérieur
[0006] Il est donc très important pour l'industrie pétrolière, d'identifier d'une part le
type d'endommagement, et d'autre part les zones endommagées, pour optimiser les paramètres
de la stimulation acide, dans le but de produire des percées vermiculaires (« whormholes
») avec une densité et une profondeur de pénétration dans la formation optimales.
[0007] L'étude de la formation et du comportement des percées vermiculaires pour déterminer
les paramètres de l'injection acide peut se faire selon quatre échelles différentes
:
- L'échelle du pore qui est l'échelle à laquelle nous décrivons les mécanismes de la
réaction chimiques :
- L'échelle de la carotte à laquelle apparaît l'instabilité des wormholes
- L'échelle du puits qui est l'échelle à laquelle nous pouvons apprécier la compétition
entre les wormholes et l'impacte des hétérogénéités à cette échelle.
- L'échelle du réservoir à laquelle l'effet de la stimulation est mesuré par le skin.
Les figures 1A à 1D, où le milieu σ représente la roche et le milieu β l'eau et l'acide,
illustre ces différentes échelles impliquées dans la stimulation acide :
Figure 1A : échelle du pore (µm - mm)
Figure 1B : échelle de la carotte (mm - cm)
Figure 1C : échelle du puits (cm-m)
Figure 1D : échelle du réservoir (m - km)
[0008] De nombreux modèles, tels que celui présenté par Wang, Y., Hill, A. D., et Schechter,
R. S., « The Optimum Injection Rate for MAtrix Acidizing of Carbonate Formations »,
papier SPE 26578, SPE ATCE, Houston, 1993, ont déjà été proposés pour étudier l'effet
de fuite de fluides, de réaction cinétiques, etc. sur le taux de propagation des wormholes
et l'effet des wormholes voisins sur le taux de croissance des wormholes dominant.
La structure simple de ces modèles offre l'avantage d'étudier en détail la réaction,
les mécanismes de diffusion et de convection au sein des percées vermiculaires. Ces
modèles, cependant, ne peuvent pas être utilisé pour étudier l'initialisation de wormholes
et les effets sur les hétérogénéités de la formation.
[0011] Cependant, un procédé d'injection acide est un procédé à l'échelle du puits. Il apparaît
donc nécessaire de modéliser la formation et le comportement des wormholes à cette
échelle. D'autant plus que, dans l'industrie pétrolière, la généralisation de puits
horizontaux a engendré une augmentation des quantités d'acides injectées dans un seul
puits. Les besoins en moyen de simulation afin d'augmenter les chances de réussite
du traitement se sont accrus. Or, les modélisations décrites précédemment ne permettent
pas de simuler l'acidification sur un domaine représentant la section d'un puits et
ses environs (1 à 3m).
[0012] Des modèles destinés à simuler le traitement acide à une échelle supérieure à celle
de la carotte ont déjà été proposés. On peut citer par exemple :
Ces méthodes reposent sur des considérations empiriques basées sur des observations
faites en laboratoire, très éloignées des conditions et des dimensions réelles.
[0013] La méthode selon l'invention est une méthode pour modéliser à l'échelle métrique
l'acidification au sein d'un milieu poreux suite à l'injection d'acide, permettant
de répondre aux besoins des ingénieurs réservoir, pour définir un scénario adapté
de stimulation acide de puits dans le cadre de réservoirs carbonatés.
La méthode selon l'invention
[0014] L'invention concerne une méthode pour modéliser l'acidification au sein d'un milieu
poreux suite à l'injection d'un acide, dans laquelle on représente ledit milieu par
un modèle double milieu, caractérisée en ce que la méthode comporte les étapes suivantes
:
- a) on construit ledit modèle double milieu
- en considérant un premier sous-milieu propice à des percées de dissolution, et un
second sous-milieu non propice à des percées de dissolution ;
- en réalisant, pour chacun desdits sous-milieux, une description à l'échelle métrique
du transport de l'acide, de la conservation de la masse dudit sous-milieu et de la
conservation de la masse dudit acide ;
- en décrivant un transfert d'acide d'un sous-milieu à l'autre sous-milieu ;
- b) on initialise ledit modèle double milieu à partir de calages expérimentaux ;
- c) on modélise, à l'aide dudit modèle double milieu, ladite acidification, en déterminant
des paramètres physiques représentatifs dudit milieu poreux et des paramètres physiques
relatifs à l'acide injecté.
[0015] Les paramètres physiques représentatifs du milieu poreux peuvent être choisis, pour
chacun des sous-milieux, parmi les paramètres suivants : la porosité moyenne, la perméabilité
à l'échelle métrique et la pression totale moyenne. Les paramètres physiques relatifs
à l'acide peuvent être choisis, pour chacun des sous-milieux, parmi les paramètres
suivants : la concentration moyenne de l'acide, la vitesse de Darcy moyenne.
[0016] Selon l'invention, la description peut être réalisée à l'aide d'équations obtenues
en réalisant une moyenne volumique à l'échelle métrique d'équations décrivant la propagation
d'un acide dans un modèle simple milieu à une échelle centimétrique. Ces équations
comportent alors de préférence un terme de dissolution. Ce dernier peut être défini
comme le produit d'une concentration moyenne de l'acide à l'échelle métrique par un
coefficient dépendant d'une vitesse locale de l'acide. Il peut également être défini
comme le produit d'un paramètre par la divergence d'un produit entre une concentration
de l'acide, une fonction de flux fractionnaire et un vecteur vitesse. Le paramètre
de ce dernier terme de dissolution peut dépendre d'une norme d'une vitesse locale
de l'acide et de la porosité moyenne à l'échelle métrique.
[0017] Selon l'invention, la procédure de calage peut être soit basée sur des simulations
à des échelles inférieures à l'échelle métrique, soit basée sur des études d'injection
de l'acide à débit constant dans un échantillon du milieu.
[0018] Selon une réalisation, le milieu poreux peut être un réservoir carbonaté traversé
par un puits, l'injection d'acide étant réalisée pour stimuler une production d'hydrocarbure
par ledit puits, et dans laquelle on détermine des paramètres optimaux de l'injection
acide, en réalisant les étapes suivantes :
- a) on construit un maillage dudit puits et de son voisinage ;
- b) on définit des paramètres initiaux de l'injection d'acide ;
- c) on détermine, en modélisant l'acidification due à l'injection de l'acide, au moins
les paramètres physiques représentatifs dudit réservoir suivants : une porosité et
une perméabilité dudit réservoir après injection de l'acide ;
- d) on simule la production du puits en fonction de ladite porosité et de ladite perméabilité
à l'aide d'un simulateur réservoir ;
- e) on modifie lesdits paramètres initiaux et l'on réitère à l'étape c) jusqu'à obtenir
un maximum de production.
[0019] Selon cette réalisation, les paramètres initiaux peuvent être choisis parmi l'un
au moins des paramètres suivants : le débit d'injection de l'acide, la vitesse initiale
d'injection, le volume d'acide injecté, la concentration de l'acide utilisé lors de
la stimulation, les zones à traiter.
Présentation sommaire des figures
[0020]
- Les figures 1A à 1D montrent les différentes échelles impliquées dans la stimulation
acide.
- La figure 2 illustre les différentes étapes de la méthode selon l'invention.
- La figure 3 illustre les différentes étapes de calage du paramètre χ.
- La figure 4 montre la répartition des volumes VH et VM dans l'approche double milieu selon l'invention.
- Les figures 5A à 5C montrent la représentation simplifiée de la répartition des volumes
VH et VM utilisée dans la modélisation du terme d'échange.
- La figure 6 illustre des résultats en utilisant les termes de dissolution g1H et g1M. Elle montre la chute de pression dans l'échantillon au cours du temps.
- La figure 7 illustre des résultats en utilisant les termes de dissolution g1H et g1M. Elle montre la porosité de l'échantillon en fonction de l'abscisse.
- La figure 8 illustre des résultats en utilisant les termes de dissolution g2H et g2M. Elle montre la chute de pression dans l'échantillon au cours du temps.
- La figure 9 illustre des résultats en utilisant les termes de dissolution g2H et g2M . Elle montre la porosité de l'échantillon en fonction de l'abscisse.
Description détaillée de la méthode
[0021] La méthode selon l'invention permet de modéliser l'acidification d'un milieu poreux
due à l'injection d'un produit chimique, tel qu'un acide. L'acidification comprend
plusieurs phénomènes, dont les principaux sont : la dissolution du milieu par l'acide
et le transport (propagation) de l'acide au sein du milieu. Pour ce faire on construit
un modèle double milieu permettant de modéliser ces phénomènes à une échelle métrique.
[0022] La description de l'invention est réalisée dans le cadre de la stimulation acide
de puits de production. Cette stimulation consiste à injecter de l'acide autours d'un
puits pour en augmenter la production d'hydrocarbure. La méthode, une fois appliquée
à un domaine maillé représentant les abords d'un puits à stimuler, permet de simuler
l'évolution de la porosité et de la perméabilité de la roche, et ainsi optimiser les
paramètres de la stimulation acide tels que le débit d'injection et la zone de traitement,
pour définir le scénario d'acidification optimum pour ce puits.
[0023] La figure 2 illustre les différentes étapes de la méthode appliquée à l'injection
acide autours d'un puits :
- 1- Maillage du puits et de son voisinage (MAI)
- 2- Modélisation de l'acidification due à la stimulation acide (MOD → ε, K)
- 3- Simulation de la production du puits (SIM → Prod)
- 4- Optimisation des paramètres d'injection d'acide (OPT)
- 5- Stimulation acide optimisée du puits pour augmenter sa productivité (STIM)
1- Maillage du puits et de son voisinage
[0024] Pour permettre de modéliser les effets de la stimulation acide sur un puits et son
environnement direct, on discrétise cet espace (puits + voisinage) à l'aide d'un maillage
structuré de type radial. Ce type de maillage, bien connu des spécialistes, permet
de prendre en compte les directions radiales des écoulements autours des puits, et
donc d'améliorer la précision des calculs.
2- Modélisation de l'acidification due à la stimulation
[0025] Cette étape nécessite dans un premier temps la définition d'un modèle de dissolution
et propagation (acidification) permettant de modéliser la formation et le comportement
de toutes les figures de dissolution à l'échelle du puits : front compact, wormhole
conique, wormhole dominant, wormhole ramifié et dissolution uniforme.
3.1- Modèle d'acidification à l'échelle du puits
[0027] Le modèle selon l'invention permet ainsi d'utiliser un maillage radial dont l'extension
radiale est de l'ordre du centimètre et du mètre. On peut donc simuler l'acidification
à une échelle suffisamment grande pour reproduire l'ensemble d'un traitement acide
et évaluer l'augmentation de la perméabilité aux abords du puits. La simulation de
l'évolution de la perméabilité permet ensuite de simuler la production puis d'optimiser
les paramètres d'injection acide.
[0028] Le modèle double milieu est défini en considérant que la roche du réservoir est constituée
de deux milieux, notés
H et
M, de volumes respectifs
VH et
VM, caractérisés par deux régimes de dissolutions différents. La figure 4 illustre ces
deux milieux où
VSection représente le volume d'une section d'un puits, et la courbe noire représente les
percées vermiculaires (« wormholes »). Selon l'invention, les deux régimes associés
aux deux milieux sont définis de la manière suivante :
- le volume VM contient la forte densité de wormholes dont la croissance s'achève rapidement et
qui sont de petites tailles (mm-cm) (courbe noire sur la figure 4). Ce milieu est
représentatif d'un régime compact dans lequel les wormholes ont une croissance courte
;
- le volume VH contient les wormholes dominants, c'est-à-dire les wormholes pour lesquels la compétition
s'étend sur des distances (dm-m) et des temps longs (figure 4). Ce milieu est propice
au développement de wormholes et par conséquent est caractérisé par un front de dissolution
rapide.
[0029] Ainsi, le milieu H est un milieu propice à la formation de percées de dissolution
: l'injection d'acide dans un tel milieu provoque la formation de percées (wormholes)
de grandes tailles, en générale supérieures au décimètre. Le milieu M est un milieu
non propice à la formation de percées de dissolution : l'injection d'acide dans un
tel milieu ne provoque pas la formation de percées (wormholes) de grandes tailles,
et permet, au mieux, la formation de percées de petites tailles, en générale inférieures
au décimètre.
[0031] Le modèle d'acidification double milieu à l'échelle du puits selon l'invention comporte
pour chacun des deux milieux
M et
H :
- une équation de transport de l'espèce acide composée :
- de termes convectifs contenant une fonction de type flux fractionnaire permettant
de reproduire en partie la dispersion liée au wormholing
- de termes réactifs
- d'un terme d'accumulation
- une équation de Darcy
- une équation de conservation de la masse de roche
- une équation de conservation de la masse fluide.
- Une équation de fermeture du système reliant la perméabilité et la porosité.
[0035] Les entrées du modèle d'acidification sont :
- V0 =
- vitesse initiale d'injection de l'acide
- C0 =
- concentration de l'acide utilisé lors de la stimulation
- ε0 =
- porosité initiale
- K0 =
- perméabilité initiale
- L =
- longueur caractéristique du problème (rayon de la zone acidifié)
- µ =
- viscosité cinématique (Pa.s)
- ν =
- coefficient stoechiométrique de la réaction de dissolution
- ρσ =
- masse volumique de la roche(Kg/m3)
- Kf =
- perméabilité dans le milieu dissout (m2)
[0036] Ces données sont obtenues à partir de mesures diagraphiques, mesures sur carotte
ou mesures en laboratoire. Ces paramètres peuvent également provenir de la connaissance
géologique du spécialiste ou de simulations. La porosité et la perméabilité initiales
sont ensuite optimisées au cours d'un processus d'optimisation basé sur la modélisation
de l'acidification suite à une injection d'acide dans le puits.
[0037] Kf correspond à la perméabilité dans le wormhole et sa valeur est donc très grande.
Elle est calculée par analogie avec un écoulement de Poiseuille dans un wormhole.
En prenant comme rayon
b caractéristique du wormholes égale à 1 millimètre, nous obtenons :

[0038] La précision de la valeur affectée à
Kf n'a que peu d'importance dès l'instant où elle est très supérieure à
K0.
[0039] Certains paramètres du modèle d'acidification doivent être déterminés avant la modélisation
de l'acidification.
[0040] Concernant les coefficient de dissolution
gM et
gH, deux formulations différentes peuvent être construites à travers deux approches différentes
:
g1M, g1H d'une part et
g2M, g2H d'autre part. L'une est fonction de la concentration et de la porosité, et l'autre
est dépendante de la vitesse, de la porosité et du bilan local du flux d'acide.
Terme de dissolution g1H et g1M.
[0041] La prise de moyenne volumique donne des termes de dissolution
gH et
gM non-linéaire qu'il est donc nécessaire de modéliser. Une première approche consiste
à linéariser ces termes. On obtient ainsi les termes
g1M et
g1H qui ne dépendent que du paramètre
A.

[0042] Avec

[0043] g1H est le terme de dissolution pour le milieu
H et
g1M celui du milieu
M. Cette expression des coefficients α
1H et α
1M a pour rôle de prendre en compte l'évolution de la surface de réaction par le biais
de la variation de porosité.
[0044] Après adimensionalisation on obtient :

Terme de dissolution g2H et g2M.
[0045] Selon un autre mode de réalisation, une autre modélisation (terme
g2M et
g2H) basée sur l'observation du mécanisme de wormholing est présentée. Le coefficient
g2H est le terme de dissolution pour le milieu
H et
g2M celui du milieu
M. Son principe est de définir le terme de dissolution en fonction du bilan local des
flux d'acide, c'est à dire du terme convectif. Ce terme est nul dans les cas où il
n'y a pas d'acide, pas d'écoulement ou lorsqu'un wormhole traverse de part en part
le volume élémentaire à l'échelle du puits (le principe de volume élémentaire est
lié à l'échelle à laquelle se rapporte le système d'équation). Par contre si un wormhole
finit sa croissance dans ce volume, le bilan de flux d'acide devient négatif et il
y a donc dissolution.

[0046] Avec

[0047] Ainsi, les paramètres du modèle qu'il est nécessaire de déterminer sont :
[0048] Ainsi, les paramètres du modèle d'acidification double milieu qu'il est nécessaire
de déterminer sont les suivants :
- A, φH, HM, HH, Δy qui apparaissent dans le modèle double milieu lorsque l'on utilise les termes
de dissolution g1M et g1H.
- n1, n2, γ, φH, HM, HH, Δy qui apparaissent lorsque l'on utilise les termes de dissolution g2M et g2H.
- χ qui apparaît dans l'équation perméabilité / porosité
- ψ le coefficient d'échange entre les deux milieux
- CH-M la concentration à l'interface entre les deux milieux (Kg/m3)
3.2- Déterminations des paramètres du modèle
[0049] Tous ces paramètres sont déterminés par calage par rapport à des résultats de simulation
à l'échelle de la carotte ou des essais en laboratoire. Ces calages sont présentés
ci-après :
Calage des paramètres des coefficients de dissolution
[0050] Les paramètres utilisés dans notre modèle sont déterminés par une procédure de calage
par rapport à des résultats de références couvrant une large gamme de débit. Ces débits
doivent être choisis dans la gamme des débits pour lesquels des wormholes se forment.
Ces résultats de références sont d'une part la porosité exacte à l'échelle de la carotte,
moyennée à l'échelle du puits, et d'autre part le champ de pression, noté ΔP(t). Ceux-ci
peuvent provenir soit d'expériences en laboratoire, telles que des études d'injection
à débit constant dans un échantillon de roche, soit des simulations simple milieu
à l'échelle de la carotte sur des domaines de petites tailles (échelle de la carotte).
[0051] La détermination des paramètres à l'échelle du puits, permettant de reproduire les
résultats obtenus à l'échelle de la carotte, est réalisée à travers une méthode d'inversion
utilisant un algorithme de Levenberg-Maquart (
K. Madsen, H.B. Nielsen, O. Tingleff, Methods for Non-Linear Least Squares Problems.
2004. Informatics and Mathematical Modelling. Technical University of Denmark. Cette procédure permet de déterminer les paramètres
A, φH, HM, HH, Δy qui apparaissent dans le modèle double milieu utilisant les termes de dissolution
g1M et
g1H . De la même manière cette procédure permet de déterminer les paramètres
n1, n2, γ
, φH, HM, HH, Δy qui apparaissent dans le modèle double milieu utilisant les termes de dissolution
g2M et
g2H.
[0052] Ces déterminations de paramètres sont réalisées par rapport à des résultats de références
couvrant une large gamme de débit. Pour un débit autre, on détermine la valeur affectée
à chaque paramètre pour le modèle à l'échelle du puits, par une interpolation linéaire
réalisée en comparant la vitesse à l'échelle de la section moyennée sur le volume
Vsection, avec la vitesse d'injection des simulations simple milieu à l'échelle de la carotte.
[0053] L'interpolation de ces valeurs en fonction du débit nous permet de réaliser des simulations
à grande échelle sur un domaine de grande taille (échelle du puits).
Calage du paramètre χ
[0054] Ce paramètre est également déterminé par une procédure de calage par rapport à des
résultats de références couvrant une large gamme de débit choisis dans la gamme des
débits pour lesquels des wormholes se forment. Ceux-ci peuvent provenir soit d'expériences
en laboratoire, telles que des études d'injection à débit constant dans un échantillon
de roche, soit des simulations simple milieu à l'échelle de la carotte sur des domaines
de petites tailles (échelle de la carotte).
[0055] Cette méthode de calage est illustrée sur la figure 3. Pour déterminer le coefficient
χ, on peut utiliser un calage par rapport à des résultats de simulations à l'échelle
de la carotte à un débit constant (SimuC). Le débit imposé à un échantillon de la
taille d'une carotte doit être choisi dans la gamme des débits pour lesquels des wormholes
se forment. De ces résultats obtenus à l'échelle de la carotte, la porosité et le
champ de pression (ΔP(t)) sont extraits, servant ainsi de résultats de références.
Pour différents instants de la dissolution, la moyenne à l'échelle du puits, de la
porosité obtenue à l'échelle de la carotte, est calculée. Cette nouvelle porosité
εexact est appliquée à la relation reliant la perméabilité et la porosité décrite précédemment,
K(ε, χ):

[0056] La perméabilité ainsi calculée représente la perméabilité moyenne (K) à l'échelle
du puits. Le champ de pression (P) induit par cette perméabilité est résolu en utilisant
la relation suivante :

[0057] Pour simplifier la détermination du paramètre χ, on peut également utiliser des essais
sur un écoulement linéaire dans un milieu homogène de manière à pouvoir résoudre l'équation
(41) en 1D de façon analytique en utilisant la relation suivante :

[0058] U correspond à la vitesse d'injection.
[0059] Ainsi on obtient ainsi la différence de pression entre les limites du domaine à différents
instants, c'est-à-dire le gradient de pression aux bornes de l'échantillon (ΔP(t)
exp). On calcule ensuite la différence entre ce gradient et le résultat de référence
ΔP(t). En fonction de l'erreur alors mesurée, le paramètre χ est modifié (Δχ) par
conséquent.
[0060] De manière itérative on obtient une valeur optimum de
χ qui minimise cette erreur. Cette valeur optimale de χ est obtenue pour un débit donné.
On répète l'opération pour différents débits, choisi dans la gamme des débits pour
lesquels des wormholes se forment. On utilise alors la relation
K(ε) ainsi paramétrée pour tous les débits lors des simulations à l'échelle du puits.
Si le débit donné n'a pas servi à l'évaluation, on réalise une interpolation de valeur
pour les débits utilisés encadrant le débit donné.
Calage du paramètre d'échange ψ entre les deux milieux H et M
[0061] Les deux milieux
H et
M interagissent par le biais d'un terme d'échange dépendant de la différence de pression
entre ces deux milieux. Ce terme permet de modéliser le détournement du flux d'acide
vers les wormholes dominants au détriment de ceux qui se trouve dans le milieu
M.
[0062] Pour déterminer le terme d'échange ψ on applique le modèle à un cas particulier.
On représente le volume par un milieu dans lequel on injecte linéairement de l'acide.
Des wormholes de formes cylindriques s'y développent, disposés de manière périodique
en fonction de leur taille. L'équivalence entre cette représentation et la réalité
est assurée par un paramètre
Δy qui doit être déterminé par calage. Δy défini ici la distance entre deux wormholes
dominants. Les figures 5A, 5B et 5C montrent la représentation simplifiée de la répartition
des volumes
VH et
VM utilisé dans la modélisation du terme d'échange : la figure 5A montre la figure de
dissolution réelle, la figure 5B illustre la représentation simplifiée, et la figure
5C illustre le motif de base. Cette représentation périodique permet de représenter
les termes d'échanges pour tout le domaine à partir de sa description sur un motif
de base. Dans cette description le volume
Vsection contient
n fois le motif de base.

[0063] On évalue le gradient de pression à l'interface en divisant l'écart des pressions
moyennes des deux milieux par la hauteur Δ
y/2 du motif de base (Figure 5C). La perméabilité équivalente
Keq_y est une variable calculée en faisant une moyenne harmonique des perméabilités transversales
(
Ky_H et
Ky_M) des deux milieux.

[0064] Avec

[0065] Il faut maintenant définir les perméabilités transversales. Pour cela on utilise
une représentation idéale de chaque milieu, en les modélisant comme des blocs traversés
par une certaine quantité de wormholes de section constante. En appliquant la loi
de Darcy à cette représentation pour déterminer
Ky_M et
Ky_H,, on obtient :

[0066] On peut enfin écrire le terme Ψ sous la forme suivante, en fonction du paramètre
Δy. 
Calage de la concentration à l'interface entre les deux milieux CH-M
[0067] En ce qui concerne la concentration
CH-M utilisée avec le terme d'échange dans le modèle double milieu, on utilise soit la
concentration
C'M soit la concentration
C'H selon les valeurs de
P'M et
P'H :

[0068] A chaque pas de temps, on commence par résoudre le champ de pression. On peut donc
déterminer
CH-M avant le calcul du transport de l'espèce acide.
3.3- Modélisation de l'acidification
[0069] Les équations 6 à 15 définissent le modèle d'acidification selon l'invention, les
données d'entrée et les paramètres de ce modèle sont déterminés expérimentalement.
Ce modèle permet alors de déterminer la porosité et la perméabilité du milieu après
l'injection d'acide dans le puits. A partir de ces nouvelles porosité et perméabilité,
on détermine un facteur appelé « skin ». Le skin mesure la perte de charge provoquée
par l'endommagement d'un puits de rayon
rw. En Considérons ces pertes de charges limitées à un rayon
rs dans lequel la perméabilité vaut
ks tandis que la perméabilité du réservoir vaut
k. Le skin
S se calcule à partir de la formule suivante :

avec :
- - Q =
- débit injecté dans la formation (m3.s-1)
- - k =
- perméabilité dans le réservoir (m2)
- - B =
- facteur de volume
- - rw =
- rayon du puits (m)
- - re =
- rayon du réservoir
- - S =
- skin
- - ΔP =
- différence de pression entre le puits et le réservoir
- - µ =
- viscosité cinématique (Pa.s)
[0070] Les paramètres
k, B, rw, re de cette équation étant supposés connus, et le simulateur permettant de connaître
le débit injecté
Q et le champ de pression
ΔP, le skin S peut être calculé à partir de cette formule. En générale le skin d'un puits
est évalué à partir de test de puits. Lorsque le skin est positif, le puits est endommagé.
Le traitement diminue le skin jusqu'à parfois le rendre négatif.
3- Simulation de la production du puits
[0071] A partir du skin ainsi obtenu, on réalise une simulation réservoir, bien connue des
spécialistes, à l'aide d'un simulateur réservoir. Cette simulation fournit, entre
autre, une estimation de la production du puits.
4- Optimisation des paramètres d'injection d'acide
[0072] La simulation réservoir fournit donc une estimation de la production à partir du
skin, qui a lui-même été obtenu à partir de la modélisation de l'acidification. Pour
améliorer la production il suffit de modifier les paramètres d'entrée du modèle d'acidification
à l'échelle du puits, c'est-à-dire, la vitesse d'injection, le volume d'acide, la
concentration
C0 de l'acide utilisé lors de la stimulation, et l'identification des zones à traiter
définies par leur porosité initiale ε
0 et leur perméabilité initiale
K0.
5- Stimulation acide optimisée du puits pour augmenter sa productivité
[0073] A partir des paramètres ainsi optimisés, c'est-à-dire permettant d'obtenir une production
maximale du puits, on réalise une stimulation acide du puits en injectant de l'acide
dans les conditions optimales en termes de vitesse d'injection, de volume et concentration
C0 d'acide utilisé lors de la stimulation, d'identification des zones à traiter...
Exemple d'application
[0074] Selon un exemple d'application de la méthode selon l'invention, on simule à l'échelle
du puits une injection d'acide à débit constant sur un échantillon de roche d'une
longueur de 2m, 40cm de largeur et 40cm de hauteur.
Maillage et initialisation :
[0075] Après avoir maillé l'échantillon à l'aide d'un maillage cartésien (dans ce cas d'application
le maillage est cartésien et non radial comme dans le cas d'un puits par exemple),
on détermine ou définit les données d'entrée du modèle :
- Vitesse initiale d'injection V0 = 1.10-4 m/s
- Concentration initiale C0 = 210 Kg/m3
- Porosité initiale ε0 = 0,36
- Perméabilité initiale K0 = 2.318.10-12 m2
- Viscosité cinématique µ = 1.10-3 Pa/s
- Masse volumique de la roche ρσ = 2160 Kg/m3
- Perméabilité dans le milieu dissout Kf = 8,331.10-8 m2
- Coefficient stoechiométrique massique ν = 1
- Longueur caractéristique du problème L = 0,1 m
Détermination expérimentale des paramètres :
[0077] Pour déterminer le coefficient χ lié à la relation perméabilité/porosité, on utilise
les résultats de pression et de porosité issus des simulations à l'échelle de la carotte
auxquels on applique la procédure détaillée précédemment. On obtient ainsi la valeur
optimale χ = 3,08.
[0078] On utilise ensuite le modèle à l'échelle du puits sur un domaine équivalent à celui
utilisé à petite échelle, en appliquant les mêmes conditions d'injection. Pour chaque
simulation à l'échelle de la carotte à un débit donné, on utilise un algorithme d'optimisation
afin de déterminer les paramètres équivalents utilisés par notre modèle à l'échelle
du puits pour chacun de ces débits. Les résultats sont présentés dans les tableaux
1 et 2.
[0079] Le tableau 1 montre les valeurs des paramètres du modèle utilisant les termes de
dissolution
g1M et
g1H pour différentes vitesses d'injections.
V0(m/s) |
A |
φH |
Δy (m) |
HM |
HH |
9,27E-08 |
0,0023 |
0,5 |
0,2 |
1 |
1 |
4,64E-06 |
0,001 |
0,05 |
0,0041 |
1,1 |
1,48 |
9,27E-06 |
0,0023 |
0,08459 |
0,005 |
1,1939 |
1,461 |
2,32E-05 |
0,04 |
0,08459 |
0,005884 |
1,16373 |
1,2 |
4,64E-05 |
0,04 |
0,0769 |
0,006 |
1,13 |
1,207 |
9,27E-05 |
0,04 |
0,07 |
0,006 |
1,13 |
1,3 |
1,85E-04 |
0,04773 |
0,0697 |
0,01 |
1 |
1,226 |
9,27E-04 |
0,3936 |
0,136 |
0,1 |
1,0012 |
2,99 |
9,27E-03 |
7 |
0,2 |
0,1366 |
1,5105 |
3 |
[0080] Le tableau 2 montre les valeurs des paramètres du modèle utilisant les termes de
dissolution
g2M et
g2H pour différentes vitesses d'injections.
V0 (m/s) |
n1 |
φH |
Δy (m) |
HM |
HH |
γ |
n2 |
9,27E-08 |
0 |
0,5 |
10 |
1 |
1 |
0,667 |
0 |
4,64E-06 |
0,265 |
0,499 |
0,1783 |
3,8 |
4,3 |
0,755 |
0,83 |
9,27E-06 |
0,345 |
0,499 |
0,143 |
2,9722 |
3,962 |
0,71 |
0,8 |
2,32E-05 |
0,345 |
0,5 |
0,0938 |
2,5 |
3,5 |
0,68 |
0,55 |
4,64E-05 |
0,339 |
0,5 |
0,04859 |
2,47 |
3,35 |
0,667 |
0,5 |
9,27E-05 |
0,3 |
0,5 |
0,0344 |
2,479 |
3,3 |
0,705 |
0,45 |
1,85E-04 |
0,2918 |
0,48 |
0,0678 |
2,522 |
3,15 |
0,8 |
0,35 |
9,27E-04 |
0,149 |
0,4537 |
0,1157 |
2,5742 |
2,8547 |
0,8858 |
0,2902 |
9,27E-03 |
0,0454 |
0,4148 |
0,1852 |
2,797 |
2,623 |
0,902 |
0,2728 |
[0081] Pour déterminer les paramètres à l'échelle du puits à utiliser pour l'injection d'acide,
une interpolation des valeurs obtenues dans l'étape précédente est réalisée. Pour
une vitesse d'injection de 1.10-4 m/s, on obtient les paramètres suivants :
- Avec les termes de dissolution
g1M et
g1H :
A = 0.0406 |
φH = 0.07 |
HM = 1.192 |
HH = 1.447 |
Δy = 0.006314 |
|
- Avec les termes de dissolution
g2M et
g2H :
n1 = 0.299 |
n2 = 0.4421 |
γ = 0.7124 |
φH = 0.498 |
HM = 2.482 |
HH = 3.288 |
Δy = 0.037 |
|
Modélisation de l'acidification à l'échelle du puits :
[0082] Pour modéliser l'acidification, on utilise le modèle double milieu selon l'invention
(équations 6 à 15). L'échantillon est homogène en porosité et perméabilité à l'échelle
de la section. Pour cette raison le modèle à l'échelle de la section est appliqué
sur une seule dimension, dans le sens et la direction de l'injection.
[0083] Les figures 6 et 8 montrent la différence de pression entre l'entrée et la sortie
de l'échantillon, ΔP exprimé en pascal, en fonction du temps
t exprimé en seconde.
[0084] Les figures 7 et 9 montrent la porosité ε de l'échantillon en fonction de l'abscisse
x de l'échantillon en mètre.
[0085] Les figures 6 et 7 illustrent les résultats pour le modèle utilisant les termes de
dissolution
g1M et
g1H. Le temps de percée est de 4 heures et 2 minutes. Le volume d'acide injecté est de
2.677.10
-1 m
3.
[0086] Les figures 8 et 9 illustrent les résultats pour le modèle utilisant les termes
g2M et
g2H. Le temps de percée est de 3 heures et 53 minutes. Le volume d'acide injecté est
de 2.244.10
-1 m
3.
[0087] Les deux modèles montrent une forte chute de la pression pour une faible augmentation
de la porosité, ce qui est caractéristique du wormholing. Ils montrent également qu'il
faut environ 4 heures d'injection à la vitesse d'injection 1.10
-4 m/s pour obtenir un wormhole d'une longueur de deux mètres, longueur caractéristique
d'une stimulation de puits par injection d'acide.
1. Méthode pour modéliser l'acidification au sein d'un milieu poreux suite à l'injection
d'un acide, dans laquelle on représente ledit milieu par un modèle double milieu,
caractérisée en ce que la méthode comporte les étapes suivantes :
a) on construit ledit modèle double milieu
- en considérant un premier sous-milieu propice à des percées de dissolution, et un
second sous-milieu non propice à des percées de dissolution ;
- en réalisant, pour chacun desdits sous-milieux, une description à l'échelle métrique
du transport de l'acide, de la conservation de la masse dudit sous-mileu et de la
conservation de la masse dudit acide ;
- en décrivant un transfert d'acide d'un sous-milieu à l'autre sous-milieu ;
b) on initialise ledit modèle double milieu à partir de calages expérimentaux ;
c) on modélise, à l'aide dudit modèle double milieu, ladite acidification, en déterminant
des paramètres physiques représentatifs dudit milieu poreux et des paramètres physiques
relatifs à l'acide injecté.
2. Méthode selon la revendication 1, dans laquelle lesdits paramètres physiques représentatifs
dudit milieu poreux sont choisis, pour chacun desdits sous-milieux, parmi les paramètres
suivants : la porosité moyenne, la perméabilité à l'échelle métrique et la pression
totale moyenne.
3. Méthode selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle lesdits paramètres
physiques relatifs à l'acide sont choisis, pour chacun desdits sous-milieux, parmi
les paramètres suivants : la concentration moyenne de l'acide, la vitesse de Darcy
moyenne.
4. Méthode selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle ladite description
est réalisée à l'aide d'équations obtenues en réalisant une moyenne volumique à l'échelle
métrique d'équations décrivant la propagation d'un acide dans un modèle simple milieu
à une échelle centimétrique.
5. Méthode selon la revendication 4, dans laquelle lesdites équations comportent un terme
de dissolution.
6. Méthode selon la revendication 5, dans laquelle ledit terme de dissolution est défini
comme le produit d'une concentration moyenne de l'acide à l'échelle métrique par un
coefficient dépendant d'une vitesse locale de l'acide.
7. Méthode selon la revendication 5, dans laquelle ledit terme de dissolution est défini
comme le produit d'un paramètre par la divergence d'un produit entre une concentration
de l'acide, une fonction de flux fractionnaire et un vecteur vitesse.
8. Méthode selon la revendication 5, dans laquelle ledit paramètre dudit terme de dissolution
dépend d'une norme d'une vitesse locale de l'acide et de la porosité moyenne à l'échelle
métrique.
9. Méthode selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle ladite procédure
de calage est basée sur des simulations à des échelles inférieures à l'échelle métrique.
10. Méthode selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle ladite procédure
de calage est basée sur des études d'injection de l'acide à débit constant dans un
échantillon dudit milieu.
11. Méthode selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle ledit milieu poreux
est un réservoir carbonaté traversé par un puits, l'injection d'acide étant réalisée
pour stimuler une production d'hydrocarbure par ledit puits, et dans laquelle on détermine
des paramètres optimaux de l'injection acide, en réalisant les étapes suivantes :
a) on construit un maillage dudit puits et de son voisinage ;
b) on définit des paramètres initiaux de l'injection d'acide ;
c) on détermine, en modélisant l'acidification due à l'injection de l'acide, au moins
les paramètres physiques représentatifs dudit réservoir suivants : une porosité et
une perméabilité dudit réservoir après injection de l'acide ;
d) on simule la production du puits en fonction de ladite porosité et de ladite perméabilité
à l'aide d'un simulateur réservoir ;
e) on modifie lesdits paramètres initiaux et l'on réitère à l'étape c) jusqu'à obtenir
un maximum de production.
12. Méthode selon la revendication 11, dans laquelle lesdits paramètres initiaux sont
choisis parmi l'un au moins des paramètres suivants : le débit d'injection de l'acide,
la vitesse initiale d'injection, le volume d'acide injecté, la concentration de l'acide
utilisé lors de la stimulation, les zones à traiter.