[0001] La présente invention concerne un ensemble chaussant du type chaussure de ski, respectant
la norme ISO 5355 des chaussures de ski, adaptable à la pratique de la randonnée par
une transformation de sa semelle, pour atteindre sensiblement la norme ISO 9523 des
chaussures de randonnée.
[0002] Le problème d'adapter une chaussure de ski à la marche s'est posé depuis très longtemps
car le skieur a inévitablement des besoins de marcher avec ses chaussures de ski,
que ce soit pour rejoindre le bas des remontées mécaniques depuis le parking ou son
hôtel ou que ce soit pour atteindre un endroit en altitude non desservi par des remontées
mécaniques.
[0003] Une première solution, décrite dans le document
US4811504, prévoit une semelle de marche amovible qui s'adapte par-dessus une chaussure de
ski normalisée. L'avantage de cette solution est d'offrir une chaussure de ski normalisée
et donc par définition parfaitement adaptée à la pratique du ski. Son inconvénient
est que la solution n'est pas performante pour la pratique de la marche.
[0004] Une solution opposée est décrite dans le document
US4542599 dans lequel une chaussure mieux adaptée à la marche est prévue, une semelle amovible
s'ajoutant pour la pratique du ski. L'inconvénient de cette solution est toujours
qu'elle ne permet pas d'obtenir une solution optimale pour la marche. De plus, la
pratique du ski est peu sécurisée car la semelle amovible qui occupe toute la surface
inférieure de la chaussure plus des rebords latéraux est difficile à fixer de manière
satisfaisante et risque de se détacher lors des efforts subis par la pratique du ski.
[0005] Un autre document
FR2743700 de l'art antérieur divulgue une chaussure de sport pour engin de glisse qui peut
être adaptée à la marche en prévoyant des moyens avant et arrière amovibles sous la
semelle de la chaussure. Des plaques d'appui sont prévues latéralement sous la chaussure,
aptes à coopérer avec des plaques complémentaires particulières d'une fixation de
ski. Des glissières sont prévues sous la chaussure pour la fixation des parties amovibles.
Aucun moyen de verrouillage des parties amovibles n'est décrit et des vis sont nécessaires
pour leur maintien sous la chaussure. Un inconvénient de cette solution provient de
son incompatibilité avec les normes existantes. En effet, elle exige des fixations
de ski non normalisées avec des plaques d'appui spécifiques. Ce système s'avère de
plus dangereux car peu efficace pour le déclenchement permettant la libération de
la chaussure en cas de chute en torsion. De plus, lors de la pratique du ski, les
parties amovibles coopèrent sur l'avant et l'arrière de la chaussure avec les mâchoires
de la fixation de ski et subissent des efforts très importants qui entraînent une
usure des glissières qui provoque l'apparition d'un jeu entre la partie amovible et
la chaussure qui devient nuisible au bon guidage de l'engin de glisse. De même, cette
solution ne permet pas d'atteindre une chaussure de marche se rapprochant des normes
en vigueur. Enfin, elle nécessite aussi un outil pour les opérations de transformation
de la chaussure, ce qui n'est pas convivial.
[0006] Pour pallier aux inconvénients précédents, une solution différente est proposée dans
le document
FR2774266 qui permet une adaptation d'une chaussure de ski classique au ski de randonnée par
exemple, sur la base d'une modification de la partie basse de la semelle uniquement.
Des éléments de fixation comme des vis sont prévus pour maintenir les plaques amovibles
sous la semelle. L'inconvénient de cette solution provient de sa non-convivialité
puisque l'adaptation de la chaussure nécessite un outil. De plus, comme une petite
partie de faible épaisseur est modifiée sous la chaussure, cette solution ne permet
pas une adaptation profonde de la chaussure. En effet, les trottoirs conservent toujours
les mêmes dimensions par exemple. Ainsi, cette approche ne permet pas une adaptation
de la chaussure se rapprochant ou atteignant la norme des chaussures de randonnée.
[0007] Enfin, il existe des solutions plus éloignées décrites dans les documents
IT1220793 et
IT1257619 qui prévoient des parties avant et arrière de semelles de chaussure de ski amovibles
pour permettre leur adaptation à différentes pointures. Ces solutions nécessitent
aussi des vis pour leur verrouillage, ce qui n'est pas convivial. Ces vis sont directement
vissées dans le matériau plastique rigide positionné dans la semelle de la chaussure
et ce dispositif n'est pas adapté à de nombreuses transformations car le plastique
s'use très vite en devenant non opérationnel. De plus, elles ne divulguent pas l'adaptation
de la chaussure à la marche.
[0008] Aujourd'hui, des professionnels du ski, secouristes ou pisteurs par exemple, et des
amateurs de la pratique du ski en haute montagne ont besoin d'accéder à des pentes
non directement desservies par les remontées mécaniques classiques. Ils ont donc besoin
de marcher en haute montagne pour y accéder, besoin qui exige une chaussure de marche
performante, idéalement une chaussure de randonnée normalisée, dont la forme est naturellement
optimisée pour la marche et permet de plus des adaptations particulières à l'aide
d'accessoires, comme des crampons par exemple, qui ne sont compatibles qu'avec ces
chaussures de randonnée normalisées. Ensuite, ces skieurs chaussent leurs skis et
descendent sur des pentes bien souvent dangereuses. Ils ont donc aussi besoin d'une
fixation de leur chaussure sur le ski très performante et sécurisée. Il s'avère que
les fixations existantes de chaussures de randonnée sur un ski ne sont pas satisfaisantes.
Ces skieurs ont en fait idéalement besoin d'une chaussure de ski normalisée associée
à une fixation de ski alpin normalisée. Comme cela a été vu précédemment, aucune solution
de l'art antérieur ne répond de manière satisfaisante à ce besoin.
[0009] Un objet général de l'invention consiste donc à prévoir un ensemble chaussant performant
à !a fois pour la randonnée de haute montagne et la descente à ski, convivial et peu
encombrant, évitant par exemple d'avoir deux paires de chaussures à transporter et
deux paires de ski adaptées à chaque chaussure.
[0010] Plus précisément, un premier objet de l'invention consiste donc en un ensemble chaussant
suffisamment rigide pour une bonne transmission des efforts du skieur à une planche
de glisse, et comprenant des trottoirs et des plaques d'appui normalisées, pour coopérer
avec les fixations habituelles prévues sur les skis, et résistant aux forces subies
dans des conditions extrêmes d'utilisation pour le ski.
[0011] Un second objet de l'invention consiste en un ensemble chaussant qui permet la marche
de type randonnée en haute montagne, offrant notamment un bon déroulé du pied et la
possibilité éventuelle d'ajouter les accessoires normalisés comme des crampons.
[0012] Un troisième objet de l'invention consiste en un ensemble chaussant peu encombrant,
pour lequel la transformation ski - marche est facile et conviviale, peut se pratiquer
un grand nombre de fois sans entraîner une usure importante, quel que soit le lieu
et les conditions extérieures.
[0013] L'invention repose sur un ensemble chaussant comprenant une tige rigide de type chaussure
de ski, sous laquelle se trouve une semelle incomplète apte à recevoir au moins une
partie avant et/ou arrière de semelle amovible, qui peut être positionnée et verrouillée
de manière mécanisée, sécurisée et sans outil spécifique, sous cette semelle incomplète
de la tige afin de la compléter, la géométrie de la semelle incomplète de la tige
rigide et des parties de semelle amovibles étant telles qu'il est possible de se conformer
à la fois à la norme ISO 5355 des chaussures de ski et d'atteindre sensiblement les
exigences de la norme ISO 9523 des chaussures de randonnée. La fixation de la semelle
amovible avec le reste de la chaussure est telle qu'elle est aussi fiable et sécurisée
que si elle était réalisée à l'aide de plusieurs vis, sans présenter l'inconvénient
du vissage qui entraîne une usure rapide et n'est pas adapté à un grand nombre d'utilisations
lors des démontages et remontages successifs.
[0014] L'invention est plus précisément définie par les revendications.
[0015] Ces objets, caractéristiques et avantages de la présente invention seront exposés
en détail dans la description suivante de modes d'exécution particuliers faits à titre
non-limitatif en relation avec les figures jointes parmi lesquelles :
La figure 1 représente une vue partielle en perspective de dessous d'un premier élément
de semelle amovible dans une étape de fixation avec la semelle incomplète de la tige
de chaussure selon un premier mode d'exécution de l'invention ;
La figure 2 représente une vue partielle en perspective de dessous d'un premier élément
de semelle amovible après sa fixation avec la semelle incomplète de la tige de chaussure
selon un premier mode d'exécution de l'invention;
La figure 3 représente une vue partielle en perspective de dessus d'un premier élément
de semelle amovible après sa fixation avec la semelle incomplète de la tige de chaussure
selon un premier mode d'exécution de l'invention;
La figure 4 représente une vue partielle de côté d'un premier élément de semelle amovible
après sa fixation avec la semelle incomplète de la tige de chaussure selon un premier
mode d'exécution de l'invention;
La figure 5 représente une vue partielle en perspective de dessous du mécanisme de
fixation partiellement démonté de la semelle incomplète de la tige de chaussure selon
un premier mode d'exécution de l'invention;
La figure 6 représente une vue partielle en perspective de dessus de la semelle de
la chaussure selon une première variante d'un second mode d'exécution de l'invention;
La figure 7 représente une vue partielle de côté de la chaussure selon un second mode
d'exécution de l'invention;
Les figures 8 à 10 représentent des vues en perspective de détails du dispositif de
verrouillage de semelle dans différentes configurations selon un second mode d'exécution
de l'invention ;
La figure 11 représente une vue partielle en perspective de dessous de la chaussure
selon une seconde variante d'un second mode d'exécution de l'invention;
Les figures 12 à 17 représentent des vues en perspective coupée par un plan vertical
longitudinal de détails du dispositif de verrouillage de semelle dans différentes
configurations selon la seconde variante du second mode d'exécution de l'invention
;
La figure 18 représente une vue partielle en perspective de dessus de la chaussure
selon une troisième variante d'un second mode d'exécution de l'invention;
Les figures 19 et 20 représentent des vues en perspective de détails du dispositif
de verrouillage de semelle dans différentes configurations selon la troisième variante
du second mode d'exécution de l'invention.
[0016] Le concept important de la solution proposée consiste à pouvoir obtenir, à partir
d'une chaussure de ski normalisée, par une simple transformation sans outil particulier
et sans altérer de façon importante certaines parties de la chaussure ou de la semelle,
une modification sensible de la semelle de la chaussure pour la rendre compatible
avec la norme ISO des chaussures de randonnée.
[0017] Pour rappel, la semelle normalisée des chaussures de randonnée est dans un matériau
souple de type caoutchouc formant des crampons sous sa surface inférieure pour une
bonne adhésion avec le sol, présente une forme antérieure arrondie pour permettre
un bon déroulé du pied lors de la marche, et une hauteur de trottoir avant éloignée
de celle d'une semelle de chaussure de ski normalisée, qui se trouve dans un matériau
rigide pour une bonne liaison avec une fixation de ski et présente de plus une surface
inférieure plate et lisse, avec des surfaces de glissement dites plaques d'appui nécessaires
à la mise en oeuvre de la fonction de déclenchement consistant en la libération de
sécurité de la chaussure de l'emprise d'une fixation de ski en cas de chute.
[0018] Un premier élément important de la solution est donc qu'elle permet une transformation
sensible de la géométrie de la semelle de la chaussure, pour réaliser la transformation
importante de la norme ISO des chaussures de ski vers celle des chaussures de randonnée,
dont les différences sont importantes. Pour cela, la solution repose sur trois éléments
principaux : une tige initiale ne comportant qu'une semelle incomplète et deux ensembles
de semelles amovibles de géométrie différente pouvant se fixer et s'associer à ladite
semelle incomplète pour former une chaussure opérationnelle possédant une configuration
de semelle soit de chaussure de ski, soit de chaussure de randonnée. Selon la solution,
les deux ensembles de semelles amovibles forment donc une partie non négligeable de
la semelle finale obtenue, et forment notamment une partie importante, voire la totalité,
des trottoirs avant et éventuellement arrière de la chaussure finalement obtenue.
[0019] De plus, un second élément important du concept de l'invention provient du fait que
cette transformation doit pouvoir se faire un grand nombre de fois, ce qui écarte
par exemple toute solution qui comprendrait un vissage dans le matériau plastique
de la chaussure elle-même puisqu'un tel vissage induit une usure rapide. Enfin, cette
fixation des semelles amovibles doit être facile, rapide et sécurisée, afin de pouvoir
être réalisée selon un montage automatique en toutes circonstances, en tout lieu et
quelles que soient les conditions météorologiques par exemple, tout en obtenant un
résultat qui garantit que les semelles amovibles rapportées ne vont pas se désolidariser
de la chaussure dans une phase d'effort intense lors d'une marche ou d'une descente
à ski.
[0020] Les modes d'exécution suivants illustrent à titre d'exemples des associations possibles
d'une semelle amovible selon l'invention avec une semelle incomplète de tige de chaussure,
et différents moyens de verrouillage sans vissage dans le matériau plastique lui-même
de la chaussure et adaptés à de nombreuses utilisations.
[0021] Les figures 1 à 5 représentent un premier mode de réalisation de l'invention dans
lequel une tige rigide partiellement représentée de type chaussure de ski comprend
une semelle incomplète 1 sur laquelle peut être fixé un élément de semelle 11 amovible
de manière à s'étendre sur une partie avant de la chaussure, suffisamment pour comprendre
les éléments normalisés sous la semelle de la chaussure, comme les plaques d'appui
pour les semelles de chaussure de ski.
[0022] Le principe d'accrochage de l'élément amovible 11 repose d'une part sur une coopération
avec la partie avant 2 de la semelle incomplète 1 de la tige de chaussure et d'autre
part sur une coopération avec un mécanisme de fixation et verrouillage 3 de la semelle
incomplète 1 au niveau de l'arrière de l'élément amovible 11. Dans sa partie antérieure,
l'élément amovible 11 comprend un trottoir 12 comprenant un rebord vertical intérieur
13 et des crochets 14 qui viennent en coopération avec des formes complémentaires
à la surface frontale 2 de la semelle incomplète 1. Cette coopération est maintenue
sous pression par le second moyen de fixation 3 des deux éléments 1, 11 disposé sous
la chaussure. Ce second moyen de fixation 3 comprend des parties tronquées 4 réalisées
dans une tige métallique 5 montée en rotation dans un espace 6 de la semelle incomplète
1 de la tige de la chaussure. L'axe 5 est maintenu dans son logement par un couvercle
7 et peut être mis en rotation manuellement, ou éventuellement à l'aide d'un élément
rigide et fin comme une pièce de monnaie, par l'intermédiaire de ses extrémités latérales
8. Il peut occuper deux positions : une première position dans laquelle le méplat
des parties tronquées 4 est vertical et permet de positionner ou d'enlever des crochets
15 de la semelle amovible 11 dans un emplacement 9 prévu dans la semelle 1, et une
seconde position obtenue par une rotation d'un demi-tour de l'axe 5 en actionnant
l'extrémité 8, dans laquelle la surface arrondie au niveau des parties tronquées 4
de l'axe 5 vient en appui contre des formes arrondies complémentaires des crochets
15 de la semelle amovible 11 pour les emprisonner dans leur logement 9 et verrouiller
ainsi la semelle amovible 11. Sa libération est obtenue par une nouvelle rotation
d'un demi-tour en sens inverse de l'axe 5, une tige 10 exerçant une poussée sous l'effet
d'un ressort comprimé sur la partie extrême 16 de la semelle amovible 11 pour favoriser
son désengagement. Comme cela est particulièrement illustré par les figures 3 et 4,
l'élément amovible 11 représente une proportion très importante de la semelle finale
composée, forme notamment l'intégralité du trottoir avant 12 de la chaussure ainsi
montée. Cette solution permet ainsi d'imposer à la chaussure finalement montée la
forme de sa semelle et donc la norme à respecter.
[0023] En remarque, la forme normalisée des parties arrières des deux semelles de chaussures
de ski et de randonnée est très proche et le seul changement de la partie avant de
la semelle permet d'atteindre sensiblement les deux normes. En variante, un autre
élément de semelle amovible peut être prévu dans la partie arrière et fixé selon un
dispositif de verrouillage similaire à celui décrit précédemment.
[0024] Les figures 6 à 20 illustrent trois variantes d'un second mode de réalisation de
l'invention dans lequel la semelle amovible s'étend sur sensiblement l'ensemble de
la semelle incomplète de la tige de la chaussure, se composant d'une partie avant
reliée à une partie arrière, les deux parties pouvant être verrouillées par un mécanisme
de verrouillage positionné au niveau de la zone centrale sous la semelle incomplète
de la tige de chaussure. Dans chacune de ces variantes, les parties avant et arrière
de la semelle amovible coopèrent aussi avec les extrémités de la semelle incomplète
de la tige, notamment pour former des trottoirs normalisés, selon l'une des normes
au choix de chaussure de ski ou de randonnée.
[0025] Les figures 6 à 10 illustrent une première variante de réalisation d'une telle solution,
dans laquelle la semelle amovible 31 se compose donc d'une semelle avant 32 reliée
par des tiges 36 latérales à une semelle arrière 33. Chaque partie de semelle 32,
33 comprend vers ses extrémités des crochets 34, coopérant avec des parties complémentaires
27 de la semelle incomplète 21 de la chaussure, et dans sa partie centrale une gâche
35, apte à coopérer avec un dispositif de verrouillage 23 de la semelle incomplète
21 de la tige de chaussure, partiellement représentée sur les figures pour des raisons
de clarté. Les tiges latérales 36 sont suffisamment flexibles pour permettre un léger
rapprochement des deux parties de semelle 32, 33 pour le positionnement de la semelle
amovible 31 dans sa position de fixation dans laquelle ses crochets 34 coopèrent avec
les parties complémentaires 27 de la semelle incomplète 21 de chaussure. Cette dernière
comprend à l'avant une partie de trottoir avant 22, à l'arrière une partie de trottoir
arrière 26, des formes 27 à l'avant et à l'arrière complémentaires des crochets 34
et dans la zone centrale, un dispositif de verrouillage 23 de la semelle amovible
31. Ce dispositif de verrouillage 23 repose sur un plateau circulaire 25 monté en
rotation et actionnable manuellement par un bouton 28 disposé sous sa surface inférieure
et accessible entre les deux tiges latérales 36 reliant les deux parties 32, 33 de
semelle amovible. Des pênes ou tiges de verrouillage longitudinales 24 diamétralement
opposées sont fixées à la périphérie du plateau 25 et sont guidées de manière à rester
sensiblement étendues dans la direction longitudinale de la chaussure. Le fonctionnement
du verrouillage de la semelle amovible est plus précisément représenté sur les figures
8 à 10. Les deux parties complémentaires de semelle 21 et 31 sont approchées progressivement
jusqu'à venir en contact, les pênes 24 étant dans une position d'ouverture, représentée
sur la figure 9. Quand la semelle amovible est bien positionnée, une simple rotation
d'un quart de tour du plateau circulaire 25 permet d'allonger les pênes 24 et de les
amener dans leur configuration de verrouillage, illustrée sur la figure 10, dans laquelle
ils prennent position dans les gâches 35 de la semelle amovible 31 en empêchant ainsi
toute libération de la semelle.
[0026] Dans une variante de réalisation, les extrémités des parties avant et arrière 32,
33 de la semelle amovible 31 peuvent avoir une forme différente, inclure par exemple
l'intégralité des trottoirs avant et/ou arrière de manière similaire au premier mode
de réalisation décrit précédemment. Dans cette variante, les tiges de liaison 36 entre
les deux parties 32, 33 de semelle amovible 31 sont élastiques afin de pouvoir être
allongées lors du positionnement de la semelle amovible 31 en appui sur les surfaces
avant et arrière de la semelle incomplète 21 de la tige de chaussure.
[0027] Les figures 11 à 17 illustrent une seconde variante de ce second mode de réalisation
qui diffère principalement par son dispositif de verrouillage 23'. La semelle amovible
se compose aussi de deux parties avant et arrière 32', 33', présentant chacune un
prolongement 36'a, 36'b et un dispositif de verrouillage 23' directement aménagé sur
ces prolongements. Ce dispositif de verrouillage 23' comprend un verrou 25' monté
en rotation autour d'un axe 26' sur un prolongement 36'a, dont une partie 24' peut
coopérer avec une marche ou dent 35' de l'autre extension centrale longitudinale 36'b,
permettant ainsi de verrouiller l'écartement des deux éléments 32', 33' de la semelle
amovible en prise avec les extrémités de la semelle incomplète 21' et d'empêcher leur
mouvement longitudinal et leur libération.
[0028] Cette variante de réalisation présente avantageusement un niveau de sécurité supplémentaire
en ce qu'elle comprend un levier de sécurité 29', qui vient reposer sur la surface
d'actionnement manuel 28' du verrou 25' dans sa position verrouillée, pour maintenir
cette position de manière sécurisée. La figure 12 représente ainsi la semelle en configuration
de verrouillage. Les figures 13 à 17 illustrent les différentes étapes de déverrouillage
de la semelle amovible. L'utilisateur commence par actionner le levier de sécurité
29', avant de pouvoir actionner le verrou 25' en appuyant sur sa surface de commande
28', afin d'entraîner sa rotation autour d'un axe horizontal et transversal 26' et
la libération de la dent 35' de l'extension 36'b, qui peut alors être retirée longitudinalement
vers l'arrière.
[0029] Les figures 18 à 20 illustrent une troisième variante du second mode d'exécution
de l'invention, dans laquelle la semelle amovible se compose toujours de deux parties
avant et arrière 32", 33" comprenant respectivement des prolongements 36"a et 36"b
sur lesquels est directement aménagé un moyen de verrouillage 23", comprenant d'une
part une tige 25" montée sur un premier prolongement 36"a de manière mobile en translation
transversale, actionnable par un bouton 28", et comprenant un anneau 24" pouvant coopérer
avec une des dents circulaires 35" comprises au sein du second prolongement 36"b.
La figure 19 illustre le dispositif dans une position verrouillée. Pour déverrouiller
la semelle amovible, un utilisateur appuie manuellement sur le bouton 28" pour déplacer
latéralement la tige 25" jusqu'à sortir l'anneau 24" de la dent 35" correspondante.
Dans cette configuration, les extensions 36"a et 36"b peuvent se déplacer longitudinalement
l'une par rapport à l'autre et la semelle rapportée 31" peut être ainsi enlevée. Le
ressort de rappel 26" assure le retour de la tige 25" dans la configuration de verrouillage
et évite les déverrouillages involontaires.
[0030] Les deux dernières variantes se distinguent des exécutions précédentes en ce que
le moyen de verrouillage 23', 23" est directement monté sur les éléments de la semelle
amovible, et non plus sur la semelle incomplète de la tige. De plus, ces deux solutions
présentent un avantage supplémentaire d'offrir la possibilité du réglage de la longueur
de la semelle amovible, grâce au réglage de l'écartement prévu entre les deux parties
avant et arrière de semelle amovible qui peuvent être verrouillées selon différents
écartements, ce qui la rend compatible avec des chaussures de pointure différente.
Pour cela, plusieurs dents 35', 35" sont prévues dans chacune de ces variantes.
[0031] Ces différentes solutions ont été présentées à titre d'exemples mais le concept de
l'invention peut être mis en oeuvre avec d'autres configurations, notamment obtenues
en combinant les différentes variantes de réalisation décrites précédemment. Par exemple,
un moyen de sécurisation du moyen d'actionnement manuel en position verrouillée de
la semelle, comme le levier 29' de la variante de réalisation illustrée sur les figures
11 à 17, peut aussi être implémenté sur toutes les autres variantes de réalisation.
[0032] Finalement, la solution atteint ainsi bien les objets recherchés et présente les
avantages suivants :
- même si un seul ensemble de semelle amovible 11, 31, 31' ou 31" a été représenté sur
les figures pour des raisons de simplification, il est prévu deux ensembles de semelle
amovible de géométrie différente mais aptes à une association avec la semelle incomplète
1, 21, 21', 21" de la tige rigide ;
- ainsi, une chaussure de ski formée par l'utilisation d'un premier ensemble de semelle
amovible peut être transformée à l'aide d'un second ensemble de semelle amovible de
manière à obtenir une semelle sensiblement compatible avec la norme des chaussures
de randonnée, ce qui permet une marche aisée et la fixation éventuelle sous la chaussure
d'accessoires normalisés prévus pour les chaussures de randonnée, comme des crampons.
Un même ensemble chaussant permet ainsi la pratique du ski en toute sécurité ainsi
qu'une marche optimale ;
- cette transformation de la semelle de ski en semelle de randonnée et inversement est
simple et adaptée à un montage en tout lieu, même sans outil ;
- un point commun des différentes solutions décrites est de permettre une transformation
qui repose sur un moyen de fixation incluant un moyen de verrouillage adapté à de
nombreuses utilisations, c'est à dire permettant un grand nombre d'opérations de transformation
comme par exemple plusieurs transformations par jour d'utilisation de la chaussure,
sans entraîner une usure importante des éléments de la chaussure. Cet effet technique
nous permet de nommer cet élément essentiel de l'invention, en tenant compte de sa
fonction technique, « moyen de verrouillage pour de nombreuses utilisations ». Impérativement,
ce moyen de verrouillage pour de nombreuses utilisations ne comprend aucune opération
de vissage au travers du matériau plastique de la chaussure. Un résultat obtenu par
cet effet technique est de permettre d'avoir un ensemble chaussant peu encombrant
dont l'utilisation est prévue pour une transformation à chaque changement montée -
descente. Dans le cas d'une solution avec vissage, l'utilisateur choisit une option
ski ou marche pour sa chaussure, qu'il conserve sur une longue période d'utilisation
;
- la chaussure obtenue est sécurisée, la semelle est bien verrouillée et ne peut se
libérer accidentellement. La fixation réalisée est aussi fiable et sécurisée qu'une
fixation qui serait faite par un vissage des semelles amovibles.
1. Ensemble chaussant comprenant une tige rigide de type chaussure de ski munie d'une
semelle incomplète de tige (1 ; 21 ; 21' ; 21") et comprenant à l'extrémité avant
et/ou arrière dans sa partie basse un moyen de coopération avant et/ou arrière avec
un ensemble de semelle amovible (11 ; 31 ; 31' ; 31 "), et
caractérisé en ce qu'il comprend :
- un premier ensemble de semelle amovible comprenant au moins une partie de trottoir
et une plaque d'appui et un moyen de coopération (14 ; 34 ; 34' ; 34") complémentaire
avec !e moyen de coopération avant et/ou arrière de la semelle incomplète, apte à
compléter la semelle incomplète de la tige pour former une chaussure avec une semelle
dont la configuration correspond à la norme ISO 5355 des chaussures de ski,
- un second ensemble de semelle amovible comprenant au moins une partie de trottoir
et un moyen de coopération (14 ; 34 ; 34' ; 34") de semelle complémentaire avec le
moyen de coopération avant et/ou arrière de la semelle incomplète, apte à compléter
la semelle incomplète de la tige pour former une chaussure avec une semelle dont la
configuration correspond sensiblement à la norme des chaussures de randonnée ISO 9523,
- un moyen de verrouillage (3 ; 23 ; 23' ; 23") pour de nombreuses utilisations pour
verrouiller le premier ou le second ensemble de semelle amovible sous la semelle incomplète
de la tige et comprenant un moyen d'actionnement manuel (8 ; 28 ; 28' ; 28").
2. Ensemble chaussant selon la revendication 1, caractérisé en ce que les deux ensembles amovibles se positionnent à une extrémité de la semelle incomplète
de la tige et s'étendent suffisamment sous la semelle incomplète pour intégrer les
zones normalisées des chaussures de ski et de randonnée.
3. Ensemble chaussant selon la revendication 1, caractérisé en ce que les ensembles amovibles s'étendent sensiblement sur toute la longueur de la chaussure.
4. Ensemble chaussant selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les ensembles amovibles comprennent au moins une partie importante des trottoirs
avant et/ou arrière de l'ensemble chaussant.
5. Ensemble chaussant selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les ensembles amovibles comprennent des moyens de coopération (14 ; 34 ; 34' ; 34")
positionnés à leurs extrémités, aptes à coopérer avec des formes complémentaires positionnées
sous la semelle incomplète de la tige (1 ; 21 ; 21' ; 21 ").
6. Ensemble chaussant selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les semelles amovibles (31 ; 31' ; 31") comprennent deux parties avant (32 ; 32'
; 32") et arrière (33 ; 33' ; 33") aptes à coopérer respectivement avec l'avant et
l'arrière de la semelle incomplète (21 ; 21' ; 21 ") de tige, et reliées par au moins
un moyen de liaison (36 ; 36' ; 36") positionné dans la zone centrale de la semelle
incomplète (21 ; 21' ; 21 ").
7. Ensemble chaussant selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le moyen de verrouillage (23) pour de nombreuses utilisations est au moins partiellement
lié à la semelle incomplète (21) de tige dans la zone centrale où se trouve le ou
les moyen(s) de liaison (36 ; 36' ; 36") entre les deux parties avant et arrière de
la semelle amovible.
8. Ensemble chaussant selon la revendication 6, caractérisé en ce que le moyen de verrouillage (23' ; 23") pour de nombreuses utilisations est directement
lié au(x) moyen(s) de liaison (36' ; 36") entre les deux parties avant et arrière
de la semelle amovible de manière indépendante de la semelle incomplète de tige (21'
; 21 ").
9. Ensemble chaussant selon la revendication 8, caractérisé en ce que les deux parties avant (32' ; 32") et arrière (33' ; 33") de la semelle amovible
peuvent être verrouillées selon différents écartements afin de s'adapter à des chaussures
de pointures différentes.
10. Ensemble chaussant selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le moyen de verrouillage (3 ; 23 ; 23' ; 23") pour de nombreuses utilisations ne
comprend pas d'opération de vissage dans le matériau plastique de la chaussure.
11. Ensemble chaussant selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le moyen de verrouillage (3) comprend un axe (5) comprenant au moins une partie tronquée
(4), monté mobile en rotation dans un espace (6) aménagé sous la surface de la semelle
incomplète de tige (1), actionnable manuellement par l'intermédiaire de ses extrémités
latérales (8), pouvant occuper une première position ouverte dans laquelle la partie
tronquée (4) libère un espace (9) pour positionner la semelle amovible (11) et une
seconde position de verrouillage dans laquelle le méplat formé par la partie tronquée
(4) coopère avec une extension (15) de la semelle amovible (11) pour la verrouiller.
12. Ensemble chaussant selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le moyen de verrouillage (23) comprend un plateau circulaire (25) monté en rotation
sous la surface de la semelle incomplète (21) de tige, actionnable manuellement par
un bouton (28), au moins un pêne longitudinal (24) fixé vers la périphérie du plateau
(25) et guidé de manière à rester sensiblement étendu dans la direction longitudinale
de la chaussure, afin de pouvoir occuper deux positions, une première position ouverte
dans laquelle il ne coopère pas avec une semelle amovible et une position de verrouillage
dans laquelle il s'étend jusqu'à coopérer avec une gâche (35) de la semelle amovible
qui est ainsi verrouillée.
13. Ensemble chaussant selon la revendication précédente et la revendication 6, caractérisé en ce que deux pênes (24) sont montés sur le plateau (25) de manière diamétralement opposée
afin de coopérer avec deux gâches (35) respectivement positionnées sur les parties
avant (32) et arrière (33) de la semelle amovible, en ce que les deux parties avant (32) et arrière (33) sont liées par deux tiges de liaison
(36) positionnées latéralement, et en ce que le bouton (28) du moyen de verrouillage (23) est accessible sous la surface de la
chaussure entre ces deux tiges de liaison (36).
14. Ensemble chaussant selon la revendication 8, caractérisé en ce que le moyen de verrouillage (23') est monté sur deux extensions (36'a, 36'b) des deux
parties avant (32') et arrière (33') de la semelle amovible, comprend un verrou (25')
monté en rotation autour d'un axe horizontal et transversal (26') d'une première extension
(36'a), actionnable manuellement par un bouton (28'), le verrou (25') pouvant occuper
une première position ouverte et une seconde position de verrouillage dans laquelle
il coopère avec une dent (35') de la seconde extension (36'b) de semelle amovible
(31') afin de la verrouiller.
15. Ensemble chaussant selon la revendication 8, caractérisé en ce que le moyen de verrouillage (23") est monté sur deux extensions (36"a, 36"b) des deux
parties avant (32") et arrière (33") de la semelle amovible, le moyen de verrouillage
(23") comprenant une tige (25") montée sur la première extension (36"a) de manière
mobile en translation transversale, actionnable par un bouton (28") sur une extrémité,
et comprenant un anneau (24") sur sa circonférence, la tige (25") pouvant occuper
une première position ouverte et une seconde position de verrouillage dans laquelle
l'anneau (24") coopère avec une dent circulaire (35") de la seconde extension (36"b)
de la semelle amovible afin de la verrouiller.
16. Ensemble chaussant selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la tige (25") est sous l'effet d'un ressort de rappel (26") qui tend à pousser la
tige dans sa position de verrouillage.
17. Ensemble chaussant selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend en outre un moyen de sécurisation du moyen d'actionnement dans la position
de verrouillage de manière à empêcher son actionnement accidentel.
18. Ensemble chaussant selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le moyen de verrouillage (3 ; 23 ; 23' ; 23") pour de nombreuses utilisations comprend
un moyen d'actionnement manuel (8 ; 28 ; 28' ; 28") ne nécessitant pas d'outil.
19. Ensemble chaussant selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le moyen de verrouillage (3 ; 23 ; 23' ; 23") pour de nombreuses utilisations comprend
un moyen d'actionnement manuel (8 ; 28 ; 28' ; 28") simple et convivial pour une rotation
d'au plus un demi-tour d'un élément de verrouillage (5 ; 25 ; 25') ou une translation
d'au plus quelques millimètres d'un élément de verrouillage (25").