[0001] La présente invention concerne une ferrure de type crémone ou crémone-serrure, conçue
apte à être encastrée dans une rainure en feuillure de menuiserie et comportant au
moins un fouillot pour l'entraînement d'au moins une tringle de manoeuvre, le dit
fouillot étant monté en rotation dans un boîtier autour d'un axe de rotation décalé
par rapport au plan de ladite tringle de manoeuvre, du côté opposé à la rainure d'encastrement.
[0002] La présente invention entre dans le domaine de la quincaillerie du bâtiment et concerne
plus particulièrement le domaine des ferrures de verrouillage, du type crémone ou
crémone-serrure.
[0003] Une telle ferrure de verrouillage comporte, de façon connue, un mécanisme de commande
logé dans un boîtier comportant au moins un fouillot pourvu d'une denture ou analogue,
sur laquelle vient s'engrener au moins une crémaillère associée, directement ou au
travers d'un chevalet, à une tringle de manoeuvre. Ce fouillot comporte en son centre
un moyeu dont les extrémités, de part et d'autre de ce fouillot, sont maintenues en
rotation dans des ouvertures et/ou des logements prévus à cet effet au niveau de parois
verticales avant et arrière dudit boîtier.
[0004] L'usager est en mesure d'agir, au travers d'un mécanisme de commande, par un bouton,
une poignée, ou analogue, commandant directement ou non la rotation du fouillot, sur
une tringle de manoeuvre s'étendant au-dessus et/ou en-dessous dudit boîtier. A noter
que ces modes de liaison fouillot-tringle de manoeuvre se retrouvent tant au niveau
des crémones de type mono que bidirectionnelles, c'est à dire aptes à communiquer
à deux tringles des déplacements dans des directions opposées.
[0005] Quoi qu'il en soit, de telles crémones sont habituellement implantées dans une rainure
prévue à cet effet en feuillure d'un ouvrant de porte, fenêtre ou analogue.
[0006] Par ailleurs, au droit de l'ouverture dans le fouillot le montant ou éventuellement
la traverse de cet ouvrant, accueillant le boîtier de cette crémone, comporte une
ouverture autorisant le passage de ce carré de manoeuvre.
[0007] Toutefois, l'ampleur de la rainure pratiquée dans une menuiserie, pour accueillir
l'ensemble du mécanisme d'une telle ferrure, se traduit souvent par un affaiblissement
local de cette menuiserie, alors qu'on recherche au contraire, lors de la pose d'une
telle ferrure, un renforcement de la sécurité.
[0008] Cet affaiblissement est particulièrement préjudiciable dans le cas d'utilisation
de menuiseries en profils creux, par exemple en matière plastique, notamment en PVC.
[0009] La rainure pratiquée par avance dans la menuiserie peut, encore, se révéler de dimension
insuffisante, selon le type de ferrure utilisée, ce qui se traduit par des retouches
coûteuses souvent exécutées sur site.
[0010] On connaît des tentatives pour pallier ce problème, et permettre une fabrication
plus facile et plus économique, avec le moins de retouches possible sur la menuiserie.
[0011] Ainsi le document
DE 203 08 230 U1 décrit un mécanisme de ferrure à crémone montée dans une rainure en feuillure de
menuiserie, avec une crémone et un fouillot. Ce dernier est couplé avec un levier
de manoeuvre par un arbre, par exemple un doigt polygonal, et coopère avec des évidements
de la crémone. L'arbre de liaison entre le levier de manoeuvre et le fouillot, ici
coaxiaux, est situé, par rapport au fond de la rainure, au-dessus de la crémone ,
et au-delà du plan du plan de feuillure.
[0012] Ce fouillot traverse une ouverture longitudinale ménagée au niveau d'une têtière
installée en retrait et en affleurement du plan de feuillure. Il est guidé par des
paliers dans un boîtier, qui est fixé saillant par rapport à la têtière.
[0013] Un tel boîtier occupe un volume important, qui n'est pas toujours compatible avec
un montage sur une menuiserie telle qu'une fenêtre à deux battants sans montant central,
où ce boîtier doit se loger dans l'espace compris entre les deux battants dans leur
position de fermeture, ce qui peut alors nécessiter des retouches, notamment au niveau
du battant antagoniste.
[0014] La demande de brevet
EP 1 462 594 A1 décrit de façon analogue un mécanisme de ferrure pour porte, fenêtre ou analogue,
notamment une crémone à larder dans une rainure en feuillure de menuiserie, comportant
un boîtier, une tringle de crémone, et un fouillot dont la denture coopère avec celle
de la tringle de crémone, et dont l'axe de rotation est déporté d'une certaine distance
par rapport à la tringle de crémone, du côté opposé à celle-ci par rapport au plan
de feuillure. Ce fouillot est guidé par des paliers dans le boîtier monté saillant
par rapport au plan de feuillure. Son débattement angulaire est inférieur à 180°,
et proche de 90°. L'agencement du boîtier et du fouillot est tel que ce dernier est
limité en butée de part et d'autre de sa course angulaire.
[0015] Si ce débattement angulaire, proche de 90°, est bien adapté à certains types d'ouvertures,
notamment une ouverture à la française, il ne permet pas l'adaptation à des portes
ou fenêtres de type oscillant-battant. En effet pour permettre une ouverture à la
fois en abattant et à la française, il est souvent utile, pour distinguer l'une de
l'autre, de pouvoir communiquer à la poignée ou au bouton de commande une rotation
d'amplitude suffisante, de l'ordre de 180°, se traduisant habituellement par un encombrement
important du mécanisme de verrouillage, qui dans le cas d'un fouillot déporté, extérieurement
par rapport au plan des tringles de manoeuvre, du côté opposé à la rainure d'encastrement,
peut s'avérer incompatible avec le jeu en feuillure du profil de la menuiserie.
[0016] La présente invention se propose de pallier ce problème en proposant une ferrure
de faible encombrement, dans laquelle le débattement du fouillot peut atteindre 180°.
[0017] Ainsi, l'invention concerne une ferrure de type crémone ou crémone-serrure, conçue
apte à être encastrée dans une rainure en feuillure de menuiserie et comportant au
moins un fouillot pour l'entraînement d'au moins une tringle de manoeuvre, le dit
fouillot étant monté en rotation dans un boîtier autour d'un axe de rotation décalé
par rapport au plan de ladite tringle de manoeuvre, du côté opposé à la rainure d'encastrement,
caractérisée par le fait que le fouillot comprend au moins un premier et un second
secteurs dentés et comporte des moyens d'entraînement conçus aptes à entraîner, au-delà
d'une première course angulaire au moins partiellement à vide pour l'entraînement
du premier secteur denté, le second secteur denté sur une course angulaire correspondant
à une course angulaire à vide, au moins partiellement, dudit fouillot par rapport
au premier secteur denté.
[0018] Selon une autre particularité de l'invention, le premier secteur denté est conçu
apte à coopérer avec une première portion de crémaillère et le deuxième secteur denté
est conçu apte à coopérer avec une seconde portion de crémaillère, celle-ci étant
conçue apte à assurer le prolongement du mouvement susceptible d'être communiqué par
la première portion de crémaillère (associée à un chevalet ou une tringle de manoeuvre).
[0019] De manière avantageuse encore, les secteurs dentés sont décalés l'un par rapport
à l'autre par rapport à l'axe du fouillot, tandis que les portions de crémaillère
sont décalées en correspondance sur le chevalet ou la tringle de manoeuvre.
[0020] De manière avantageuse encore, chaque portion de crémaillère est prolongée, au moins
à l'une de ses extrémités, par un dégagement autorisant une course à vide par rapport
au secteur denté correspondant.
[0021] Les avantages qui découlent de la première invention consistent en ce que, tout en
disposant d'un fouillot décalé extérieurement par rapport à la rainure d'encastrement
de la ferrure, il est possible de transmettre à ce fouillot une rotation d'un angle
supérieur à 90° voire 180°, si ce n'est pas davantage, selon la taille des secteurs
dentés, tout en limitant l'emprise de ce fouillot sur un secteur de 180°. Autrement
dit, malgré ce décalage extérieurement au plan de feuillure du fouillot, il peut être
associé pour ce type de crémone ou crémone-serrure à des menuiseries à ouvertures
multiples, notamment de type oscillo-battant.
[0022] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre dont
la compréhension sera facilité en se référant aux dessins ci-joints.
- la figure 1 est une représentation schématisée et en coupe longitudinale de la ferrure,
objet de l'invention, intégrée dans une rainure d'encastrement en feuillure de menuiserie,
- la figure 2 est une représentation schématisée en perspective et éclatée de la dite
ferrure,
- la figure 3 est une vue partielle en plan d'un côté, boîtier retiré de ladite ferrure,
- la figure 4 est une vue similaire à la figure 3 vue du côté opposé,
- la figure 5 est une vue similaire à la figure 3 illustrant le positionnement des deux
secteurs dentés après une première rotation du fouillot,
- la figure 6 est une vue similaire à la figure 4 pour la même position du fouillot
que la figure 5,
- les figures 7 et 8 sont similaires aux figures 5 et 6 avec une rotation complémentaire
du fouillot.
[0023] Tel que représenté dans les figures des dessins ci-joints, la présente invention
a trait au domaine des ferrures de type crémone ou crémone-serrure pour porte, fenêtre
ou similaire.
[0024] Particulièrement, ladite ferrure 1 est prévue apte à être encastrée dans une rainure
2 prévue en feuillure 3 de cette menuiserie. Habituellement la ferrure équipe un ouvrant.
[0025] Tout particulièrement, elle comporte un boîtier 4 servant de logement au mécanisme
d'entraînement sur lequel l'usager est susceptible d'intervenir selon le cas au moyen
d'une poignée ou d'un bouton de commande voire d'un élément à clé. Au dessus et/ou
en dessous du boîtier 4 s'étend une tringle de manoeuvre 5, destinée à assurer une
fonction de verrouillage/déverrouillage. Cette ou ces tringles de manoeuvre 5 se déplacent,
usuellement, à l'arrière d'une têtière 7 refermant la rainure d'encastrement 2 en
feuillure 3.
[0026] De manière particulière, cette ferrure 1 comporte un fouillot 8 qui, dans le cas
présent est monté en rotation dans le boîtier 4 autour d'un axe de rotation 9 qui
est décalé par rapport au plan 10 de la ou des tringles de manoeuvre 5, du côté opposé
à la rainure d'encastrement 2.
[0027] D'ores et déjà on précisera que la présente ferrure de type crémone ou crémone-serrure
peut être équipée d'une seule tringle de manoeuvre mono-directionnelle venant s'étendre
au dessus et/ou en dessous du boîtier 4 tout comme elle peut être pourvue de deux
tringles 5 distinctes, susceptibles de se déplacer en opposition au travers d'un pignon
inverseur.
[0028] De manière particulière à l'invention, le fouillot comporte un premier secteur denté
11 et un second secteur denté 12 qui, dans le mode de réalisation illustré dans les
figures des dessins ci-joints, sont coaxiaux à l'axe 9 de ce fouillot 8.
[0029] Tout particulièrement celui-ci comporte un moyeu 13 maintenu en rotation dans le
boîtier 4, ce moyeu 13 comportant une ouverture 14 pour la réception de ce qui est
communément appelé un carré de manoeuvre sur lequel est susceptible d'agir l'usager
par l'intermédiaire d'une poignée ou d'un bouton de commande. On notera, en particulier,
que ce carré de manoeuvre peut adopter une section qui n'est pas nécessairement carrée,
comme cela est illustré dans les figures. L'ouverture 14 de ce moyeu 13 vient encore
coïncider avec des ouvertures correspondantes 15 et 16, dans des parois latérales
avant et arrière 4A, 4B du boîtier 4.
[0030] Tout particulièrement, le fouillot 8 comporte des moyens d'entraînement 17 conçus
aptes à entraîner, au delà d'une première course angulaire à vide 18 pour l'entraînement
du premier secteur denté 11, le second secteur denté 12 sur une course angulaire 19
correspondant, au moins en partie, à une course angulaire à vide dudit fouillot 8
et plus exactement de son moyeu 13, par rapport audit premier secteur denté 11.
[0031] Plus particulièrement, lesdits moyens d'entraînement 17 sont constitués, essentiellement,
par un moyeu 13 du fouillot 8, constitué par deux demi-moyeux 13A, 13B, associés,
respectivement, au premier 11 et au second secteur denté 12. chaque demi-moyeu comporte
deux doigts d'entraînement 20, 21 qui se distinguent par leur longueur radiale, le
premier étant plus long que le second. Ces doigts d'entraînement 20, 21, sont conçus
aptes à coopérer avec un pion d'entraînement 22A, 22B, que comporte chaque secteur
denté 11, 12, sachant que ce pion d'entraînement 22A, 22B, est monté mobile en translation
dans une lumière 23A, 23B, s'étendant au moins radialement au niveau d'un secteur
denté 11, 12.
[0032] Plus exactement, la mobilité à composante radiale du pion d'entraînement 22A, 22B,
dans la lumière 23A, 23B, d'un secteur denté 11, 12, est définie de sorte que, dans
une première position 24 où ce pion d'entraînement 22A, 22B se situe au plus près
de l'axe de rotation 9, chacun des doigts d'entraînement 20, 21, est conçu apte à
agir sur ce pion pour l'entraînement en rotation du secteur denté 11, 12, correspondant,
tandis que dans une seconde position 25 où ce pion 22A, 22B est le plus éloigné dudit
axe de rotation 9, seul le doigt d'entraînement le plus long 20, permet la commande
en rotation du secteur denté en question au travers de ce pion 22A, 22B.
[0033] Conformément à ce mode de réalisation de l'invention, le boîtier 4 comporte, de son
côté, des moyens de commande en translation radiale 26 du pion d'entraînement 22A,
22B, entre ces positions extrêmes 24 et 25. Selon l'invention, ces moyens de commande
en translation radiale 26 sont définis par des pistes de cames 27A, 27B, définies
du côté interne à des parois latérales 4A, 4B du boîtier 4.
[0034] Selon un mode d'exécution avantageux, ces pistes de cames 27A, 27B, se présentent
sous forme de rainures du côté interne de ces parois latérales 4A, 4B, rainures dans
lesquelles est maintenue une extrémité 28A, respectivement 28B, de chacun des pions
d'entraînement 22A, 22B. Ainsi, les amplitudes de ces pistes de cames 27A, 27B, sont
définies de manière à pouvoir conférer, au travers de la coopération doigts d'entraînement
20, 21 - pions d'entraînement 22A, 22B, une course angulaire déterminée à chacun des
secteurs dentés 11, 12. De manière préférentielle, ces pistes de cames 27A, 27B, en
coopération avec les pions d'entraînement 22A, 22B, contribuent à la limitation en
rotation de chacun des secteurs dentés 11, 12 au travers du fouillot 8.
[0035] Préférentiellement, la somme des courses angulaires 18, 19, est définie de manière
à pouvoir communiquer à la poignée de commande, agissant sur le fouillot 8, une rotation
d'environ 180° se décomposant en la succession des deux courses 18,19, sensiblement
équivalentes, de l'ordre de 90° permettant très facilement de distinguer, si nécessaire,
un premier et un second mode d'ouverture comme c'est habituellement le cas pour les
ferrures de type crémone ou crémone-serrures appliquées à des ouvrants oscillo-battants.
[0036] Cependant, l'on comprend bien que la présente invention n'est nullement limitée à
une application à de tels ouvrants à modes d'ouverture multiples. Le gain en amplitude
de rotation résultant de l'invention permet dans tous les cas, un gain au niveau de
l'amplitude de déplacement d'organes de verrouillage tels que la tringle de manoeuvre
et ceci en vue, par exemple, d'un verrouillage plus sécurisé. En particulier, une
rotation limitée à 90° se traduisant par un moindre déplacement d'une tringle de manoeuvre
peut conduire à un entraînement insuffisant d'organes de verrouillage pour garantir
leur engagement dans leurs gâches respectives sur le cadre dormant d'une porte, fenêtre
ou similaire. Ce problème peut être rencontré, tout particulièrement, lors de jeux
de feuillure trop importants.
[0037] Pour en revenir au mode de fonctionnement de la ferrure selon l'invention, partant
d'une disposition tel qu'illustré dans la figure 3 que nous interpréterons comme étant
une position de verrouillage total, une première rotation du fouillot 8 par la poignée
de commande selon la première course 18, conduit, au travers du doigt d'entraînement
le plus court 21 du demi-moyeu 13A, à l'entraînement du premier secteur denté 11,
et ceci dans la mesure où le pion d'entraînement 22A se trouve, sous l'impulsion de
la piste de came 27A, non visible sur les figures, repoussé dans sa première position
24, la plus proche de l'axe de rotation 9 du fouillot 8. Simultanément et comme visible
dans la figure 4, à cette première rotation référencée D dans la figure 3 et cette
figure 4, le demi-moyeu 13B vient tourner librement par rapport au second secteur
denté 12, du fait du pion d'entraînement 22B, repoussé sous l'impulsion de la piste
de came 27B, dans la seconde position 25, la plus éloignée de l'axe 9 de rotation
du fouillot 8. Plus exactement, le doigt d'entraînement 21 de ce second demi-moyeu
13B, ne rencontre pas, dans sa trajectoire semi circulaire, le pion d'entraînement
22B.
[0038] Par contre on voit bien sur cette figure 4 et plus particulièrement en se référant
à la figure 6, qu'au delà de cette première course 18, de l'ordre de 90°, le doigt
d'entraînement 20 de ce demi-moyeu 13B est venu en contact du pion d'entraînement
22B. Aussi, en poursuivant la rotation du fouillot 8, c'est-à-dire en exécutant la
seconde course 19, ce doigt d'entraînement 20, en agissant sur ce pion d'entraînement
22B, entraîne en rotation le second secteur denté 12.
[0039] Cependant, au cours de la première course 18, le déplacement angulaire du premier
secteur denté 11 a conduit à repousser le pion d'entraînement 22A dans sa seconde
position 25 sous l'impulsion de la piste de came 27A. De la sorte, ce pion d'entraînement
22A s'est vu écarter de la trajectoire du doigt d'entraînement 21 du demi-moyeu 13A
qui peut alors poursuivre librement sa rotation, c'est-à-dire sous forme d'une course
à vide 19 par rapport au premier secteur denté 11. Si, en soi, les parois du boîtier
4 peuvent contribuer à limiter les courses angulaires de chacun des secteurs dentés
11, 12, cette limitation en rotation peut encore découler des pistes de cames 27A,
27B, dont les extrémités peuvent définir des butées conçues aptes à coopérer avec
les pions d'entraînement, respectivement 22A, 22B.
[0040] Selon une autre particularité encore de l'invention, chaque secteur denté 11, 12
est conçu apte à coopérer, à l'arrière de la face avant opposée à la rainure du boîtier
4, avec une portion de crémaillère 29, 30 équipant selon le cas, un chevalet de transmission
31 comme cela apparaît dans le mode de réalisation illustré ou, directement, une tringle
de manoeuvre 5 dans sa partie introduite dans le boîtier 4. Dans la suite de la description,
on se limitera à faire référence à un chevalet de transmission 31.
[0041] Tout particulièrement, la portion de crémaillère 30 est définie apte, sous l'impulsion
du second secteur denté 12, à communiquer au chevalet de transmission 31, un déplacement
qui constitue le prolongement du déplacement qui lui a été communiqué précédemment
par le premier secteur denté 11 en coopération avec la première portion de crémaillère
29 et inversement.
[0042] Dans la mesure où les secteurs dentés 11, 12 sont décalés axialement au niveau du
fouillot 8, les portions de crémaillère 29, 30 sont elles-mêmes décalées transversalement
au niveau du chevalet de transmission 31, voire de la tringle de manoeuvre 5.
[0043] En outre, chacune de ces portions de crémaillère 29, 30, est prolongée à son extrémité
34, 35 (non représentée sur les figures), du côté en direction de l'autre portion
de crémaillère 30, 29, d'un segment de débrayage 32, 33 défini dans le mode de réalisation
illustré, sous forme d'une rainure, mais qui pourrait encore emprunter la forme d'un
décrochement, voire d'une ouverture au niveau du chevalet de transmission 31. Ce segment
de débrayage a pour but le libre déplacement dudit chevalet de transmission 31 lors
des courses à vide 18, 19 du fouillot 8, respectivement, par rapport au second secteur
denté 12 et au premier secteur denté 11.
[0044] Finalement, comme on peut le constater, malgré un encombrement réservé au fouillot
8 de l'ordre de 180°, il peut être communiqué à ce fouillot 8 une rotation d'un angle
supérieur à 90° et pouvant atteindre 180° voire davantage.
[0045] Ainsi, la présente invention vient répondre, de manière avantageuse au problème posé.
1. Ferrure (1) de type crémone ou crémone-serrure, conçue apte à être encastrée dans
une rainure (2) en feuillure (3) de menuiserie et comportant au moins un fouillot
(8) pour l'entraînement d'au moins une tringle de manoeuvre (5), le dit fouillot (8)
étant monté en rotation dans un boîtier (4) autour d'un axe de rotation (9) décalé
par rapport au plan (10) de ladite tringle de manoeuvre (5), du côté opposé à la rainure
d'encastrement (2), caractérisée par le fait que le fouillot (8) comprend au moins un premier (11) et un second (12) secteurs dentés
et comporte des moyens d'entraînement (17) conçus aptes à entraîner, au-delà d'une
première course angulaire (18) au moins partiellement à vide pour l'entraînement du
premier secteur denté (11), le second secteur denté (12) sur une course angulaire
(19) correspondant à une course angulaire à vide, au moins partiellement, dudit fouillot
(8) par rapport au premier secteur denté (11).
2. Ferrure (1) selon la revendication précédente, caractérisée par le fait que le premier secteur denté (11) est conçu apte à coopérer avec une première portion
de crémaillère (29) et le deuxième secteur denté (12) est conçu apte à coopérer avec
une seconde portion de crémaillère (30), celle-ci étant conçue apte à assurer le prolongement
du mouvement susceptible d'être communiqué par la première portion de crémaillère
(29), associée à un chevalet (31) ou une tringle de manoeuvre (5).
3. Ferrure (1) selon la revendication précédente, caractérisée par le fait que les secteurs dentés (11, 12) sont décalés l'un par rapport à l'autre par rapport
à l'axe du fouillot (8), tandis que les portions de crémaillère (29, 30) sont décalées
en correspondance sur le chevalet (31) ou la tringle de manoeuvre (5).
4. Ferrure (1) selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisée par le fait que chaque portion de crémaillère (29, 30) est prolongée, au moins à l'une de ses extrémités
(34, 35), par un dégagement autorisant une course à vide par rapport au secteur denté
(11, 12) correspondant.
5. Ferrure (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que lesdits moyens d'entraînement (17) sont constitués, essentiellement, par un moyeu
(13) du fouillot (8), constitué par deux demi-moyeux (13A, 13B), associés, respectivement,
au premier (11) et au second secteur denté (12).
6. Ferrure (1) selon la revendication précédente, caractérisée par le fait que chaque demi-moyeu (13A, 13B) comporte deux doigts d'entraînement (20, 21) qui se
distinguent par leur longueur radiale, le premier étant plus long que le second et
qui sont conçus aptes à coopérer avec un pion d'entraînement (22A, 22B), que comporte
chaque secteur denté (11, 12), ce pion d'entraînement (22A, 22B), étant monté mobile
en translation dans une lumière (23A, 23B) s'étendant au moins radialement au niveau
d'un secteur denté (11, 12).
7. Ferrure (1) selon la revendication précédente, caractérisée par le fait que la mobilité à composante radiale du pion d'entraînement (22A, 22B) dans la lumière
(23A, 23B), d'un secteur denté (11, 12) est définie de sorte que, dans une première
position (24) où ce pion d'entraînement (22A, 22B) se situe au plus près de l'axe
de rotation (9), chacun des doigts d'entraînement (20, 21), est conçu apte à agir
sur ce pion (22A, 22B) pour l'entraînement en rotation du secteur denté (11, 12),
correspondant, tandis que dans une seconde position (25) où ce pion (22A, 22B) est
le plus éloigné dudit axe de rotation (9), seul le doigt d'entraînement le plus long
(20), permet la commande en rotation du secteur denté en question au travers de ce
pion (22A, 22B).
8. Ferrure (1) selon la revendication précédente, caractérisée par le fait que le boîtier (4) comporte, de son côté, des moyens de commande en translation radiale
(26) du pion d'entraînement (22A, 22B), entre ces positions extrêmes (24) et (25),
définis par des pistes de cames (27A, 27B), définies du côté interne à des parois
latérales (4A, 4B) du boîtier (4).
9. Ferrure (1) selon la revendication précédente, caractérisée par le fait que ces pistes de cames (27A, 27B), se présentent sous forme de rainures du côté interne
de ces parois latérales (4A, 4B), rainures dans lesquelles est maintenue une extrémité
(28A), respectivement (28B), de chacun des pions d'entraînement (22A, 22B).
10. Ferrure (1) selon la revendication précédente, caractérisée par le fait que les amplitudes de ces pistes de cames (27A, 27B), sont définies de manière à pouvoir
conférer, au travers de la coopération doigts d'entraînement (20, 21)- pions d'entraînement
(22A, 22B), une course angulaire déterminée à chacun des secteurs dentés (11, 12).
11. Ferrure (1) selon l'une des revendications 8 à 10, caractérisée par le fait que ces pistes de cames (27A, 27B), en coopération avec les pions d'entraînement (22A,
22B), contribuent à la limitation en rotation de chacun des secteurs dentés (11, 12)
au travers du fouillot (8).
12. Ferrure (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que la somme des courses angulaires (18, 19), est définie de manière à pouvoir communiquer
à une poignée de commande, agissant sur le fouillot (8), une rotation d'environ 180°
se décomposant en la succession des deux courses (18,19), sensiblement équivalentes,
de l'ordre de 90° permettant très facilement de distinguer, si nécessaire, un premier
et un second mode d'ouverture.
13. Ferrure (1) selon la revendication 2, caractérisée par le fait que les secteurs dentés (11, 12) sont décalés axialement au niveau du fouillot (8), et
les portions de crémaillère (29, 30) sont elles-mêmes décalées transversalement au
niveau du chevalet de transmission (31) ou la tringle de manoeuvre (5).
14. Ferrure (1) selon la revendication 2, caractérisée par le fait que chacune des portions de crémaillère (29, 30), est prolongée à son extrémité (34,
35), du côté en direction de l'autre portion de crémaillère (30, 29), d'un segment
de débrayage (32, 33) défini sous la forme d'une rainure, d'un décrochement, d'une
ouverture ou analogue, au niveau du chevalet de transmission (31).