DOMAINE DE L'INVENTION
[0001] La présente invention concerne un dispositif de signalisation destiné à permettre
la localisation rapide et automatique d'un individu à la mer. En particulier, un tel
dispositif permet la localisation d'une personne tombée à la mer équipée d'un tel
émetteur, ou d'un plongeur sous marin, dans le but d'indiquer le plus rapidement possible,
sa position aux navires et aux sauveteurs dépêchés sur zone par voie maritime ou aérienne,
ou au bateau d'acheminement des plongeurs au niveau d'un site.
[0002] La présente invention concerne également un procédé de signalisation destiné à permettre
la localisation rapide et automatique d'un homme à la mer, muni d'une partie du dispositif
en question.
ETAT ANTERIEUR DE LA TECHNIQUE
[0003] Dans le domaine maritime, en particulier en matière de sauvetage en mer, il est souvent
indispensable voire vital de pouvoir localiser précisément et rapidement des personnes
se trouvant en mer, comme par exemple des plongeurs accompagnés par un navire, mais
surtout des personnes tombées accidentellement à la mer ou des véliplanchistes, et
qu'il convient de secourir au plus vite. L'application la plus contraignante en termes
d'urgence est évidemment la localisation d'une personne accidentée. L'exposé de la
présente invention est donc davantage détaillé en rapport avec cette application,
mais l'homme du métier est apte à en transposer aisément les enseignements à d'autres
applications, explicitées ou non.
[0004] L'augmentation et la mutation des activités de loisir nautique entraînent un nombre
croissant chaque année d'accidents, souvent aggravés par le fait que leurs victimes
se retrouvent parfois isolées en mer, c'est-à-dire incapables de rallier par leurs
propres moyens un emplacement sécuritaire, que ce soit le pont d'un navire ou la côte
la plus proche. Dans ce type de situation critique, il est d'évidence indispensable
de localiser la personne afin de diriger efficacement les sauveteurs. Cependant, la
durée de localisation constitue un facteur primordial pour la réussite du sauvetage,
outre les conditions climatiques et la capacité de la personne à séjourner dans l'eau.
[0005] Il est connu pour cela d'employer des dispositifs de signalisation par ondes électromagnétiques
hertziennes à haute fréquence. Dans de tels dispositifs, les ondes HF sont émises
par un émetteur équipant la personne et reçues par un récepteur hertzien, type station
de secours ou satellite de système de positionnement global, tel que celui désigné
par les noms GPS ou Galileo.
[0006] Cependant, si de tels systèmes sont miniaturisables, de sorte qu'ils peuvent être
intégrés dans un boîtier portable par l'utilisateur, ils se heurtent à un inconvénient
rédhibitoire dès lors que le pronostic vital est en jeu, tel que dans les eaux froides,
à savoir qu'en raison du type de satellites, et en l'espèce géostationnaire, au niveau
desquels les signaux émis sont susceptibles d'être détectés, la durée de localisation
peut varier de cinq minutes à plusieurs heures.
[0007] En outre, ainsi que le soulignent par exemple les enseignements décrits dans les
documents
FR-A-2 832 246 ou
US-A-5 886 635, les ondes hertziennes ne se propagent pas dans l'eau. Il est donc nécessaire de
prévoir un équipement de la personne incluant un moyen de flottaison pour l'émetteur
radio. En effet, lorsque la personne est partiellement et/ou provisoirement immergée
dans l'eau, les récepteurs ne peuvent recevoir le signal de détresse émis sous l'eau,
ce qui peut survenir malgré le moyen de flottaison, notamment par temps de forte houle.
Dans ce cas, ces dispositifs sont même quasiment totalement inefficaces, puisque les
vagues constituent autant d'obstacles à la propagation des ondes hertziennes.
[0008] De tels systèmes sont donc
a fortiori inutilisables pour la localisation de plongeurs immergés. Quant à leur utilisation
pour le sauvetage, nonobstant leur efficacité conditionnée par l'état d'immersion
de l'émetteur, de tels systèmes présentent l'inconvénient d'être encombrants du fait
du moyen de flottaison, lequel, d'après la loi d'Archimède et quelle que soit sa densité,
doit occuper un certain volume pour assurer sa fonction. Cet encombrement peut être
source de gêne pour un membre d'équipage appelé à participer aux manoeuvres du navire.
[0009] Par ailleurs, on connaît des dispositifs de signalisation dont les émetteurs émettent
des ondes ultrasonores, c'est-à-dire des ondes acoustiques de fréquence supérieure
à 20 kHz. De tels dispositifs sont adaptés à la communication d'informations, éventuellement
d'alerte, entre plongeurs ou entre un plongeur et un bateau proche, notamment son
bateau accompagnateur.
[0010] Ainsi, le document
FR-A-2 740 426 décrit un dispositif de signalisation mettant en oeuvre un émetteur d'ondes ultrasonores.
Si la communication d'informations est rendue possible, il ne permet cependant pas
la localisation par le récepteur associé, ni,
a fortiori, la retransmission du signal d'alerte à une organisation de sauvetage.
[0011] Par ailleurs, les documents
EP-A-1 178 328 et
US-A-6 272 073 décrivent des dispositifs de signalisation au moyen d'un émetteur d'ondes ultrasonores,
qui permettent la communication d'informations et également la localisation par le
récepteur associé de l'émetteur d'un signal de détresse.
[0012] Toutefois, ces dispositifs ne permettent pas d'alerter rapidement et automatiquement,
c'est-à-dire sans intervention humaine, les organisations de sauvetage situées à distance,
souvent à terre. Or, les moyens de sauvetage embarqués sur le bateau accompagnant
les plongeurs peuvent se révéler insuffisants dans certaines situations et la rapidité
de la retransmission du signal d'alerte par un membre de son équipage peut s'avérer
trop longue, voire impossible en cas de chavirage.
[0013] En outre, les dispositifs décrits nécessitent une action volontaire de l'homme à
la mer, lequel doit donc être suffisamment conscient pour opérer le déclenchement
de l'émission d'un signal de détresse par son émetteur. Or, dans le cas d'une personne
tombée à la mer, cette condition de conscience n'est pas toujours remplie, outre le
fait que, sous l'effet de la panique ou des efforts accomplis pour surnager, cette
personne pourrait tout simplement omettre d'émettre un S.O.S.
[0015] La présente invention a donc pour objet un dispositif et un procédé de signalisation
destiné à permettre la localisation rapide et automatique d'un homme à la mer, notamment
à des personnes aptes à porter assistance à la personne ainsi en détresse.
EXPOSE DE L'INVENTION
[0016] L'invention a donc pour objet un dispositif de signalisation destiné à permettre
la localisation rapide et automatique d'un individu à la mer, comprenant :
- un émetteur - récepteur d'ondes ultrasonores, constituant un organe individuel d'alerte,
porté par l'individu à la mer ou susceptible d'y tomber, destiné à émettre de manière
isotrope des ondes porteuses de signaux primaires et à capter des signaux secondaires
;
- un moyen de surveillance de surface, positionné sur la surface de la mer, et muni
:
- d'une antenne immergée, apte à capter les signaux primaires émis par l'organe individuel
d'alerte,
- de moyens d'émission de signaux ultrasonores secondaires, ces moyens d'émission étant
déclenchés essentiellement par la réception par l'antenne immergée des signaux primaires
;
- de moyens aptes à calculer la position de l'organe individuel d'alerte en fonction
des signaux ultrasonores émis par l'organe individuel d'alerte en réponse aux signaux
ultrasonores secondaires et à convertir ces informations en coordonnées d'un système
de positionnement global, tel que le GPS ;
- d'un organe d'émission par ondes hertziennes apte à émettre des signaux représentatifs
de ces coordonnées au niveau d'un poste de traitement de l'alerte, mobile ou immobile,
et muni d'un récepteur hertzien.
[0017] Ainsi, une personne équipée d'un émetteur intégré dans un tel dispositif de signalisation
peut être localisée rapidement et automatiquement par l'intermédiaire d'échanges de
signaux, et, partant, elle peut être secourue ou simplement localisée de manière simple
et rapide.
[0018] Le moyen de surveillance de surface joue ainsi un rôle de récepteur-relais ou de
réémetteur.
[0019] Selon l'invention, l'antenne portée par le moyen de surveillance de surface peut
être multiple ou présenter une surface déterminée.
[0020] De plus, selon l'invention, l'organe individuel d'alerte est muni :
- de moyens de déclenchement automatique ou manuel de l'émission des signaux ultrasonores
primaires ;
- de moyens de déclenchement automatique de signaux ultrasonores en réponse aux signaux
secondaires émis par le récepteur-relais constitué par le moyen de surveillance de
surface.
[0021] Selon une forme de réalisation avantageuse de l'invention, les moyens de déclenchement
automatique de l'émission ultrasonore comprennent un système apte à détecter l'état
d'immersion d'au moins une zone de l'émetteur, tel qu'un contacteur humide par exemple.
[0022] Selon une autre forme de réalisation pratique de l'invention, l'organe individuel
d'alerte comprend :
- une source d'alimentation électrique autonome, comportant éventuellement un accumulateur
électrique ;
- la source d'émissions d'ondes ultrasonores ;
- un organe de mesure de profondeur ;
- un microprocesseur ;
- une sonde de température apte à mesurer la température de l'eau et à la communiquer
au microprocesseur ;
- une mémoire non-volatile destinée à enregistrer les paramètres des signaux émis et
reçus.
[0023] Cette mémoire peut en outre intégrer un moyen d'individualisation dudit organe, ce
dernier pouvant cependant être constitué par du numéro de code traditionnellement
attribué au circuit intégré, susceptible d'être mis en oeuvre au sein de l'organe
individuel d'alerte.
[0024] En pratique, le moyen de surveillance de surface est solidaire d'une bouée ou d'un
bâtiment de surface, typiquement un bateau, présentant une partie immergée logeant
la ou les antennes d'émission et de captation des ondes ultrasonores, et une partie
émergée logeant les moyens d'émission par ondes hertziennes.
[0025] Par ailleurs, l'invention concerne également un procédé de signalisation destiné
à permettre la localisation rapide et automatique d'un individu à la mer, consistant
:
- à induire volontairement ou automatiquement, en fonction des circonstances, l'activation
d'un organe individuel d'alerte porté par un individu présent dans la mer, de telle
sorte à engendrer l'émission isotrope de signaux primaires par ondes ultrasonores
;
- à capter lesdits signaux primaires et à induire en retour des signaux ultrasonores
secondaires, ces derniers étant captés par l'organe individuel d'alerte afin d'induire
à leur tour en réponse de nouvelles émissions de signaux par voie ultrasonore dudit
organe individuel d'alerte, de telle sorte à permettre la localisation de l'individu
à la mer, porteur de l'organe individuel d'alerte - émetteur desdits signaux primaires
;
- à traiter les signaux reçus en réponse aux signaux ultrasonores secondaires pour déterminer
en coordonnées d'un système de positionnement global, tel que le GPS, la position
de l'individu à la mer ;
- à émettre des signaux représentatifs de ces coordonnées par ondes hertziennes de manière
à indiquer la localisation de l'individu à la mer, et le cas échéant, déclencher les
opérations de secours ad hoc.
[0026] Selon une forme de réalisation de l'invention, l'émission de signaux primaires comprend
deux phases successives :
- une première phase commençant immédiatement après l'activation de l'organe individuel
d'alerte, au cours de laquelle les signaux primaires émis sont de puissance d'émission
faible, et sont cadencés à intervalles réguliers ou non selon des séquences de faible
période et de durée déterminée,
- une seconde phase consécutive à ladite première phase, au cours de laquelle les signaux
primaires sont de puissance d'émission forte et sont cadencés à intervalles réguliers
ou non selon des séquences de période plus longue.
[0027] Selon l'invention, l'activation de l'organe individuel d'alerte induit une étape
préalable consistant à mesurer la température de l'eau dans laquelle est située l'homme
à la mer, et ce au moyen d'une sonde de température logée dans ledit organe individuel
d'alerte, cette étape pouvant être réalisée concomitamment avec le déclenchement de
l'émission des signaux primaires.
[0028] Selon l'invention, le déclenchement de l'émission desdits signaux primaires est réalisé
de manière automatique ou résulte d'un acte positif de l'homme à la mer.
[0029] De manière avantageuse, des intervalles de repos sont ménagés entre deux périodes
d'émission de signaux primaires, la durée desdits intervalles de repos pouvant ne
pas être constante, afin d'éviter de risquer d'être en phase avec la houle, et étant
en outre fonction de la température de l'eau mesurée par la sonde.
[0030] D'autre part, l'invention concerne également un procédé de signalisation et de localisation
d'un individu à la mer, comprenant les étapes suivantes :
- former un réseau composé d'une pluralité de moyens de surveillance de surface, chacun
desdits moyens étant apte à mettre en oeuvre un procédé tel que précédemment exposé
de signalisation et de localisation d'un individu à la mer équipé d'un organe individuel
intégrant un moyen d'individualisation ;
- en cas d'absence prolongée de réception des signaux ultrasonores émis par l'organe
individuel en réponse à des signaux ultrasonores secondaires, émettre par ondes hertziennes
à destination des moyens de surveillance de surface, une requête en localisation de
l'individu à la mer ainsi que des signaux représentatifs du moyen d'individualisation
;
- après réception de la requête, déclencher la mise en oeuvre par au moins l'un des
moyens de surveillance de surface d'un procédé de signalisation et de localisation
tel que précédemment exposé.
[0031] En d'autres termes, lorsqu'un obstacle ou une distance trop grande sépare le plongeur
du moyen de surveillance de surface, tel qu'un bateau, ce dernier s'appuie sur un
réseau de relais « réémetteurs » constitué par des moyens de surveillance de surface
situés sur zone. Cela augmente les possibilités de localiser un plongeur isolé.
[0032] En pratique, le procédé ci-dessus comporte en outre les étapes itératives consistant
:
- à localiser, à intervalles de temps réguliers ou non, l'individu à la mer en mettant
en oeuvre un procédé tel que précédemment exposé, de façon à en relever la position
;
- à inférer en permanence la position de l'individu à la mer en fonction de ses positions
précédemment relevées ;
- à interroger, à intervalles de temps réguliers ou non, et par ondes hertziennes chacun
des moyens de surveillance de surface de manière à mémoriser leurs positionnements
respectifs ;
- à classer les moyens de surveillance de surface dans l'ordre croissant de leurs distances
respectives à la position inférée ;
- à émettre la requête par ondes hertziennes sur le canal de fréquence du moyen de surveillance
de surface classé en premier ;
- après réception de la requête, à déclencher la mise en oeuvre par le moyen de surveillance
de surface d'un procédé de signalisation et de localisation tel que précédemment exposé
;
- à réitérer les étapes précédentes en interrogeant les moyens de surveillance de surface
dans l'ordre croissant de la distance jusqu'à localisation effective du individu à
la mer.
[0033] Autrement dit, le réseau est utilisé de manière à optimiser les communications échangées
entre moyens de surveillance de surface.
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0034] L'invention apparaîtra plus clairement à la lumière de la description des modes de
réalisation particuliers suivants, qui font référence aux figures. L'objet de l'invention
ne se limite cependant pas à ces modes de réalisation particuliers et d'autres modes
de réalisation de l'invention sont possibles.
La figure 1 est une représentation schématique du principe de fonctionnement du dispositif
de localisation d'un homme à la mer conforme à l'invention.
La figure 2 est une représentation schématique du principe de l'invention, dans le
cadre plus particulier de plongeurs sous-marins.
La figure 3 est une représentation schématique d'une autre forme de réalisation de
l'invention, également dans le cadre particulier de plongeurs sous-marins.
La figure 4 est une représentation schématique d'une forme de réalisation encore différente
de l'invention.
MODE DE REALISATION DE L'INVENTION
[0035] La figure 1 illustre l'utilisation du dispositif de signalisation objet de l'invention
pour le sauvetage d'une personne (1) tombée à la mer d'un navire (3). La personne
(1) est équipée d'un organe individuel d'alerte (2) intégrant un émetteur d'ondes
ultrasonores, destiné à signaler sa détresse et à permettre sa localisation. Cet organe
individuel d'alerte (2) peut se présenter sous la forme d'un bracelet, d'une ceinture,
ou être intégré à un vêtement ou à un gilet de sauvetage, formant ainsi un objet peu
encombrant, et en tout cas, insusceptible d'altérer la liberté des mouvements de son
porteur.
[0036] En outre, l'organe individuel d'alerte (2) est équipé d'un boîtier étanche, logeant
tout ou partie des composants électriques entrant dans sa constitution, ainsi que
d'un accumulateur électrique, rechargeable ou non, pour permettre le fonctionnement
dudit organe, et notamment, l'alimentation en énergie électrique d'un émetteur d'ondes
ultrasonores, de fréquence spécifique comprise par exemple entre 30 et 60 kHz. Cet
émetteur, notamment piézoélectrique, peut être intégré au boîtier, ou au contraire,
être simplement relié à celui-ci au moyen d'un câble d'alimentation électrique. Cette
dernière configuration peut s'avérer avantageuse dans le cas de l'homme à la mer,
dans la mesure où ce faisant, l'émetteur piézoélectrique peut descendre plus profondément
dans la mer, et donc corollairement, le cheminement des ondes ultrasonores dans le
milieu liquide est moins perturbé par l'agitation de la mer à sa surface, générant,
de manière connue, des phénomènes de cavitation. Typiquement, la longueur du câble
est voisine de 1,5 mètre.
[0037] Conformément à l'invention, le boîtier constitutif de l'organe individuel d'alerte
est équipé d'un contacteur humide (non représenté), qui déclenche automatiquement
l'émission de signaux ultrasonores dits « primaires » (2a) lorsqu'il est plongé dans
la mer. De manière connue, la résistance électrique du contacteur humide, lorsqu'il
entre en contact avec l'eau, diminue et prend une valeur faible car les ions présents
en milieu aqueux assurent la conduction entre ses deux bornes.
[0038] Cependant, le déclenchement du signal de détresse peut être opéré par d'autres organes
automatiques ou manuels (interrupteur). Dans le cas d'un organe manuel de déclenchement,
celui-ci peut être prévu irréversible pour éviter les risques d'interruption involontaire.
[0039] Selon une première étape, les signaux primaires sont émis par une source ou émetteur
(non-représentée) d'émission ultrasonore équipant l'organe individuel d'alerte (2).
Cette source d'émission est par exemple constituée d'un transducteur piézoélectrique
apte à émettre de manière isotrope un signal préalablement généré par un microcontrôleur
et amplifié. Aujourd'hui, on connaît de tels transducteurs aptes à émettre un signal
perceptible à une distance d'environ 1,620 mille marin, soit environ 3 km. D'autres
formes d'émission connues sont envisageables.
[0040] Ces signaux primaires sont destinés à être détectés par un moyen de surveillance
de surface (3). Ce dernier peut être constitué par un navire, par exemple celui duquel
l'homme est tombé, mais également par une bouée, par exemple larguée par un avion,
dans les environs supposés de la chute de l'homme à la mer ou de la zone de progression
de plongeurs sous-marins.
[0041] Ce moyen de surveillance de surface (3) est muni d'une antenne (4), apte à recevoir
les signaux primaires ultrasonores (2a) de longueur d'onde spécifique émis par l'émetteur
intégré ou associé à l'organe individuel d'alerte (2).
[0042] A cet effet, l'antenne (4) est nécessairement immergée, et donc par exemple positionnée
au niveau de la quille du navire (3), ou au niveau de la zone immergée d'une bouée.
[0043] Selon une caractéristique de l'invention, pendant une phase initiale, l'émission
des signaux primaires (2a) est opérée avec une puissance relativement faible. En effet,
dans le cas où le moyen de surveillance de surface (3) est constitué par le navire
(3) duquel est tombé le porteur (1) dudit émetteur, celui-ci est initialement proche
du navire (3) en question. Cela permet de consommer le minimum d'énergie nécessaire
à l'avertissement des secours embarqués sur le navire (3), et, partant, de maximaliser
la durée d'émission primaire potentielle.
[0044] En revanche, les signaux primaires sont émis selon des séquences répétitives présentant
des intervalles de repos de durée brève et irrégulière, afin de maximaliser les chances
de réception d'un signal primaire (2a) par le moyen de surveillance de surface (3).
La durée de la phase initiale est de l'ordre de quelques minutes.
[0045] La phase de repos dans une séquence d'émission est destinée à permettre à l'antenne
logée dans l'organe individuel d'alerte (2) de capter un signal secondaire (2b), émis
par le moyen de surveillance de surface (3). La phase de repos est nécessaire dans
les cas où l'émetteur, de faible encombrement, doit assurer les fonctions d'émission
et de réception. La durée de cette phase de repos est d'autant plus courte que la
température de l'eau est faible, dans le but d'augmenter les chances de détection
par le moyen de surveillance de surface (3), et donc corollairement d'optimiser les
chances de récupérer le porteur de l'émetteur encore en vie. La mesure de la température
de l'eau est réalisée, concomitamment à l'émission de signaux primaires (2a), au moyen
d'une sonde de température logée dans l'organe individuel d'alerte (2).
[0046] De plus, la durée de repos des séquences répétitives est prévue variable, afin d'éviter
la perturbation constituée par le rythme de la houle, et ainsi, de maximaliser la
portée des signaux primaires émis (2a). Cependant, on pourrait prévoir des séquences
d'émissions ultrasonores périodiques, sans sortir du cadre de cette invention.
[0047] Selon une deuxième étape, si le moyen de surveillance de surface (3) capte un signal
primaire (2a), il émet automatiquement un signal secondaire (2b), à partir de moyens
d'émission essentiellement déclenchés par la réception des signaux primaires (2a)
par l'antenne immergée (4) et accessoirement déclenchés par un circuit de commutation
approprié. Ensuite, suite à la détection du signal secondaire (2b), l'organe individuel
d'alerte (2) répond automatiquement par l'émission d'un signal de réponse.
[0048] Ce signal ultrasonore de réponse émis par l'organe individuel d'alerte (2) est reçu
par le moyen de surveillance de surface (3), qui comprend des moyens aptes à calculer
la position de l'organe individuel d'alerte (2) en fonction de ces signaux ultrasonores
reçus. A ce stade, l'organe individuel d'alerte n'a plus la main, l'émission des signaux
qu'il génère alors étant constitué de pulses basiques, dont la finalité est de permettre
la localisation du porteur de l'organe (2) en question.
[0049] Ainsi, si au bout d'un laps de temps déterminé, typiquement compris entre 30 secondes
et une minute, l'organe individuel d'alerte ne reçoit plus les signaux secondaires
(2b), matérialisant alors sa sortie de la zone de captage du moyen de surveillance
de surface (3), ledit organe individuel d'alerte recouvre son autonomie, et ré-émet
des signaux (2a) correspondant à son mode d'émission d'origine, c'est à dire conforme
à sa propre procédure, jusqu'à ce qu'il capte à nouveau les signaux secondaires (2b).
[0050] En outre, et dans un souci de permettre un fonctionnement correct du dispositif de
l'invention, la puissance des signaux primaires (2a) émis par l'organe individuel
d'alerte (2) est avantageusement voisine de celle des signaux secondaires (2b) émis
par le moyen de surveillance de surface (3), et ce, dans le souci de rester dans la
zone de captage ou d'émissions des différents organes.
[0051] Selon une troisième étape, le moyen de surveillance de surface (3) peut localiser
la personne (1) en termes de direction et de distance par rapport au navire (3), selon
les principes connus de triangulation ou de radiogoniométrie, à l'aide des différents
allers et retours entre les signaux émis et les signaux captés. A cet effet, le moyen
de surveillance de surface (3) est muni de moyens aptes à calculer la distance et
la direction, respectivement à partir de la durée de parcours des ondes ultrasonores
dans l'eau et à partir de la différence d'intensité des signaux reçus au niveau de
différentes surfaces de l'antenne immergée (4). En effet, l'antenne immergée (4) est
constituée de plusieurs capteurs à ultrasons ou d'un capteur présentant une surface
permettant la discrimination spatiale des signaux émis par l'émetteur de l'organe
individuel d'alerte (2). Les moyens de calcul du positionnement incluent nécessairement
un chronomètre. De plus, ils intègrent l'orientation indiquée par un compas de navigation
et les coordonnées dans un système de positionnement global. Ainsi, ils déterminent
la position de l'homme à la mer par rapport à ces coordonnées.
[0052] Lors d'une quatrième étape, le moyen de surveillance de surface (3), muni d'un organe
d'émission (5) de signaux (5a, 5b) par ondes hertziennes, signale automatiquement
les coordonnées de la personne (1) ainsi déterminées dans un système de positionnement
global, tel que le GPS, à une organisation de sauvetage (7) située à terre (T). En
pratique, la transmission d'un signal hertzien (5a, 5b) se déclenche après une temporisation
déterminée, ici environ 30 secondes, durant laquelle le signal d'alerte peut être
annulé au moyen d'un coupe-alerte, par exemple dans le cas où les secours embarqués
sur le navire s'avéreraient suffisants pour sauver la personne (1).
[0053] Le calcul de position et les signaux hertziens indiquant celle-ci sont réitérés tant
que l'homme à la mer n'est pas secouru ou tant qu'il est situé dans le champ de réception
de l'antenne (4) du moyen de surveillance de surface (3), à savoir environ 1,620 mille
nautique. En outre, quand il sort du champ de réception de l'antenne, les moyens de
calcul sont aptes à extrapoler la dérive de l'homme à la mer à partir de ses positions
calculées lorsqu'il était dans le champ de réception. L'extrapolation ainsi effectuée
est forcément imprécise, mais l'indication qu'elle fournit peut s'avérer précieuse.
[0054] Bien évidemment, cette temporisation doit être très courte en relation avec la durée
de survie d'un individu tombé à la mer.
[0055] Le coupe-alerte peut être réalisé de différentes manières. Ainsi, il peut s'agir
d'un simple interrupteur situé sur l'organe individuel d'alerte (2), mais, pour éviter
une interruption d'alerte involontaire par l'homme à la mer, il convient plutôt de
prévoir de commander le coupe-alerte par l'organisation de sauvetage (7) ou par les
membres d'équipage du navire (3).
[0056] Après la phase initiale, l'émission de signaux primaires (2a) est opérée avec une
plus grande puissance, car les courants peuvent éloigner l'homme à la mer (1) du navire
(3). Toutefois, toujours dans le but d'économiser au maximum l'énergie disponible
pour l'émetteur de l'organe individuel d'alerte (2), les séquences d'émission de signaux
primaires (2a) comportent des périodes de repos plus longues que celles de la phase
initiale. En effet, après la fin de cette dernière, il est probable que le sauvetage
sera opéré par des sauveteurs qui ne sont pas forcément sur zone. Durant leur phase
d'approche, la personne (1) peut dériver et sa localisation doit donc être renouvelée
moins fréquemment mais suffisamment longtemps, notamment pour permettre une extrapolation
précise de sa position hors du champ de réception de l'antenne (4).
[0057] Par ailleurs, l'émission d'un signal hertzien peut être accompagnée de l'émission
d'un signal sonore, lorsque le moyen de surveillance de surface est un navire (3).
Cela permet d'alerter l'équipage et/ou les sauveteurs embarqués.
[0058] Avantageusement, le signal hertzien (5a, 5b) émis par le moyen de surveillance de
surface (3, 4, 5) possède une longueur d'onde propre à être reçue par un système de
positionnement global, tel que les systèmes GPS ou Galileo, incluant des satellites
(8) de repérage. Par exemple, la longueur d'onde peut être de 406 MHz, afin d'émettre
vers la constellation de satellites GEOSAR, et de 121,5 MHz ou 406 MHz pour émettre
vers la constellation de satellites LEOSAR.
[0059] A son tour, le satellite (8) ayant capté le signal hertzien ré-émet vers l'organisation
de sauvetage (7) équipée évidemment d'une antenne (6) adéquate. Néanmoins, le signal
hertzien aussi peut être reçu directement par une organisation de sauvetage (7), voire
par un autre moyen de surveillance de surface, pour le cas où celui-ci se trouverait
à proximité de l'homme à la mer et en mesure de lui porter secours.
[0060] Par ailleurs, le format du signal hertzien peut être indifféremment l'un des formats
numériques normalisés déjà connus, tels que le VHF DSC (
Very High Frequency Digital Selective Calling), le BLU (Bande Latérale Unique) ou le GSM (
Global System for Mobile). Les canaux d'émission peuvent également varier en fonction de la zone d'utilisation
et/ou de l'organe individuel d'alerte mis en oeuvre. A noter que le format DSC convient
particulièrement pour les applications de la présente invention aux systèmes d'alerte,
car il est employé par le Système Mondial de Détresse et de Sécurité Maritime (SMDSM).
[0061] De manière optionnelle, l'organe individuel d'alerte (2) et/ou le moyen de surveillance
de surface (3) et/ou le(s) récepteur(s) de signaux hertziens (satellite (8), poste
de secours (7)) peuvent respectivement comporter une mémoire non-volatile, destinée
à enregistrer les paramètres des signaux émis et reçus (notamment leur chronologie)
par ondes ultrasonores et/ou hertziennes. Les mémoires non-volatiles jouent le rôle
de « boîtes noires ». En outre, les mémoires peuvent intégrer un moyen d'individualisation
dudit organe individuel d'alerte, permettant ainsi de connaître l'identification rapide
de l'homme à la mer (1) et éventuellement de distinguer plusieurs signaux de détresse
émis simultanément. Ce moyen d'individualisation peut cependant résulter du numéro
de code traditionnellement attribué au circuit intégré recevant les différents composants
des organes ou dispositifs en question.
[0062] Le moyen d'individualisation permet ainsi de vérifier que la personne secourue et
hissée à bord est effectivement porteuse de l'émetteur (2) identifié par le moyen
de surveillance de surface (3). Dans le cas contraire, cela signifie qu'il y a un
autre homme à la mer (1). En pratique, la vérification se fait en rapprochant l'organe
individuel d'alerte (2) du moyen de surveillance de surface (3), afin qu'ils entrent
en contact radio et/ou proxy ; pour cela, l'organe individuel d'alerte (2) doit évidemment
être muni d'un émetteur adéquat.
[0063] Le dispositif ou le procédé de signalisation conformes à la présente invention convient
indifféremment aux professionnels de la mer (navires de pêcheurs, de marine marchande,
plate-forme pétrolière, biologistes pistant des animaux...) qu'aux amateurs (véliplanchistes,
plaisanciers, baigneurs...). Il peut bien évidemment trouver aussi son application
sur un lac ou sur autre étendue d'eau. Dans la mesure où la localisation de l'homme
à la mer n'est pas visuelle, le dispositif ou le procédé permet aussi de le repérer
de jour comme de nuit.
[0064] Ainsi, le dispositif selon l'invention est peu encombrant, apte à émettre en immersion
et rapide car automatique, puisque le signal de détresse (2a) est relayé sans intervention
humaine jusqu'à l'organisation de sauvetage (7).
[0065] Par ailleurs, le dispositif ou le procédé selon l'invention trouve aussi son application
pour la localisation de plongeurs sous marins, notamment appartenant à un même bateau
ou à une même palanquée. En effet, il est souvent nécessaire à l'équipage de localiser
précisément les plongeurs, car leur sortie de l'eau a rarement lieu à l'endroit de
leur entrée, notamment du fait de la remontée dérivante, au cours de laquelle des
courants peuvent déplacer les plongeurs, sur des distances pouvant être conséquentes,
sans que ceux-ci ne s'en aperçoivent.
[0066] Pour permettre la localisation, chaque plongeur (101, 102) est équipé d'un émetteur,
qui peut être intégré dans ou rapporté sur son ordinateur de plongée (201, 202) ou
un vêtement. Le fonctionnement du dispositif ou le déroulement du procédé, en particulier
relativement aux émissions et réceptions des signaux ultrasonores, est analogue à
celui précédemment décrit.
[0067] En outre, de par l'intégration dudit émetteur au sein de l'ordinateur de plongée,
on optimise le caractère interactif du dispositif entre les plongeur set le bateau
auquel ils sont rattachés. Cette interactivité homme-machine peut même être renforcée
au niveau dudit bateau, où une retranscription visuelle de différents paramètres et
informations peut être envisagée.
[0068] L'adaptation à la plongée du dispositif et du procédé selon l'invention présente
néanmoins des spécificités reflétant les différences entre les situations des personnes
à localiser. Ainsi, l'émetteur de chaque plongeur (101, 102) peut-il en outre intégrer
un appareil destiné à mesurer sa profondeur, lequel la transmet au microprocesseur
générant des signaux ultrasonores (20a) de manière à la communiquer au moyen de surveillance
de surface, en l'occurrence le navire (301, 302), qui est équipé d'une antenne appropriée
(401, 402). On souligne en cela le caractère interactif du dispositif, particulièrement
appréciable en relation avec l'activité de la plongée sous-marine.
[0069] De plus, pour localiser chaque plongeur, les moyens de surveillance de surface de
ces navires (301, 302) sont équipés de moyens de calcul, tels que ceux précédemment
décrits, aptes à déterminer, à partir des signaux reçus sur chaque antenne ultrasonore
(401, 402), les coordonnées de chaque plongeur dans un système de positionnement global,
comme le GPS. Ainsi, l'équipage du navire (301, 302) est en mesure de diriger le navire
(301, 302) de manière à se trouver en permanence à une distance raisonnable du ou
des plongeur(s) (101, 102). De la sorte, l'organisation et la sécurité des palanquées
sont réalisées efficacement.
[0070] Les fréquences des signaux ultrasonores employées doivent être différentes de la
fréquence de détresse utilisée dans l'application de l'invention au sauvetage. Cependant,
chaque plongeur peut être équipé d'un organe individuel d'alerte distinct ou incorporé
à son ordinateur de plongée (201, 202), ledit organe étant alors susceptible d'émettre
sur la fréquence de détresse.
[0071] Les signaux (20a) correspondent aux signaux primaires (2a) évoqués précédemment.
Ils peuvent présenter des fréquences spécifiques à chaque navire (301, 302) voire
à chaque plongeur. De manière avantageuse, chaque émetteur comporte un moyen d'individualisation
tel que précédemment évoqué, pour distinguer les plongeurs les uns des autres ou,
du moins, chaque numéro qui caractérise leur émetteur. Il est alors nécessaire de
prévoir une phase de reconnaissance sur le pont du navire (301, 302), sous la forme
d'un signal par onde hertzienne par exemple, transmettant le numéro de chaque émetteur
au moyen de surveillance de surface.
[0072] Dès l'immersion, le moyen de surveillance de surface embarqué sur le navire (301,
302) reçoit des signaux ultrasonores qui coïncident avec ceux reçus pendant la phase
de reconnaissance.
[0073] De son côté, le moyen de surveillance de surface embarqué sur le navire (301, 302)
peut transmettre des informations, notamment de localisation, à chaque plongeur via
un émetteur ultrasonore. Les ordinateurs individuels de plongée (201, 202) permettent
l'affichage de ces informations par l'intermédiaire d'une interface homme-machine,
telle qu'un écran.
[0074] L'émetteur d'ondes hertziennes (501, 502) du navire (301, 302) permet quant à lui
d'échanger les positions de plongeurs appartenant à des palanquées différentes de
plusieurs navires proches (301, 302), et, partant, d'assurer la sécurité de ces plongeurs
(101, 102).
[0075] Par ailleurs, la figure 3 illustre une autre de forme de réalisation de l'invention.
Selon celle-ci, il est possible de localiser des plongeurs sous-marins (111) depuis
un moyen de surveillance de surface tel qu'un bateau (301), malgré un éloignement
excessif ou malgré la présence d'obstacles, tels qu'un rocher (T), empêchant la propagation
des signaux ultrasonores. En effet, dans ce cas, les moyens d'émission de signaux
ultrasonores secondaires (2b) du bateau (301) émettent régulièrement des demandes
d'émission à l'attention des ordinateurs individuels de plongée (211) dans le but
de déterminer la position des plongeurs (101, 111). Cependant, en présence d'un obstacle
(T), l'ordinateur individuel d'un plongeur isolé (111) ne recevra pas les ultrasons
porteurs d'une telle demande ou interrogation et, par conséquent, n'y répondra pas,
si bien que les moyens de calcul du bateau (301) ne pourront par positionner ce plongeur
(111).
[0076] En effet, les ultrasons ne peuvent se propager à travers un obstacle solide sauf
lorsque l'émetteur est en contact avec cet obstacle et émet à une fréquence appropriée.
Ces deux conditions ne pouvant être remplies dans la forme de réalisation illustrée
par la figure 3, le bateau (301) n'est normalement pas en mesure de localiser un plongeur
(111) appartenant à sa palanquée et isolé par un tel obstacle (T) ou par son éloignement.
[0077] Cependant, dans cette forme de réalisation de l'invention, il demeure possible de
localiser le plongeur isolé (111). Pour procéder à cette localisation, le moyen de
surveillance de surface (301) recourt à l'aide d'un réseau de moyens de surveillance
de surface, tels que le bateau (302), qui se trouvent « sur zone », c'est-à-dire à
proximité du ou des plongeur(s) isolé(s) (111). Ce « réseau » de moyens de surveillance
peut ainsi aider le moyen de surveillance (301) à localiser un ou des plongeur(s)
isolé(s) (111).
[0078] Au préalable, le bateau (301) doit identifier, par communication, tous les moyens
de surveillance de surface (302) se trouvant « sur zone » et conséquemment qualifiés
de « compatibles ». Il enregistre alors les coordonnées de ces moyens de surveillance
compatibles (302), puis réactualise ces coordonnées à intervalles de temps réguliers.
[0079] Lorsque l'un des plongeurs (111) équipé d'un organe individuel (211) se retrouve
isolé soit par l'obstacle (T), soit en raison d'un éloignement supérieur à la portée
des communications par ultrasons, le bateau (301) ne reçoit plus de signaux ultrasonores
caractéristiques de l'invention émis en réponse à ses signaux ultrasonores interrogatoires.
En effet, l'appareil individuel (211) du plongeur isolé (111) n'émet pas de signal,
car il ne peut plus recevoir les interrogations du bateau (301). Après un nombre donné
d'échecs lors des tentatives d'interrogation, le bateau (301) passe en mode de localisation
par le « réseau » des moyens de surveillance (302) compatibles.
[0080] Ainsi, dans le but de localiser le plongeur isolé (111), le bateau (301) détermine
quel est le moyen de surveillance de surface (302) le plus proche du plongeur isolé
(111) à partir des coordonnées, préalablement enregistrées et réactualisées, de chacun
des moyens de surveillance compatibles (302) constituant ledit réseau.
[0081] Puis, il émet à l'intention du moyen de surveillance (302) ainsi déterminé une demande
d'interrogation de l'appareil individuel (211) du plongeur isolé (111). Pour cela,
le bateau (301) communique le numéro d'identification propre à cet appareil individuel
(211) ainsi que l'identifiant du moyen de surveillance de surface (301) à l'origine
de la demande de localisation (son propre identifiant, en l'occurrence), le canal
de fréquence à utiliser pour la communication etc.
[0082] Comme il a connaissance du numéro d'identification de l'appareil individuel (211)
du plongeur isolé (111), le bateau-relais (302) est apte, lors d'une interrogation,
à le discerner des autres appareils individuels (201) et donc à localiser le plongeur
isolé (111). Il peut alors calculer la position de ce plongeur (111) en déterminant
ses coordonnées dans un système de positionnement global, puis communiquer ces coordonnées
par ondes hertziennes au bateau interrogateur (301). Le moyen de surveillance de surface
(302) compatible joue ainsi le rôle de relais pour le bateau interrogateur (301),
car il relaye l'interrogation de ce dernier.
[0083] Le bateau interrogateur (301) est ainsi en mesure de localiser un ou des plongeur(s)
isolé(s) (111) malgré son(leur) éloignement excessif ou malgré la présence d'obstacles.
Bien entendu, le bateau (301) peut en outre et de la même manière échanger d'autres
informations avec l'appareil individuel (211) du ou des plongeur(s) isolé(s) (111).
Il peut en particulier signaler sa condition d'isolement au plongeur (111).
[0084] En outre, le protocole d'interrogation « en réseau » peut prévoir des interrogations
supplémentaires dans le cas où le premier moyen de surveillance de surface (302) compatible
ne parvient pas à localiser le plongeur isolé (111). Dans un tel cas, le bateau interrogateur
(301) et/ou son relais (302) peuvent requérir une interrogation par un deuxième, un
troisième etc, moyen de surveillance de surface compatible, jusqu'à connaître les
coordonnées du plongeur isolé.
[0085] Ainsi, ce protocole d'interrogation en réseau comprend différentes étapes.
[0086] Tout d'abord, il consiste à constituer un réseau composé d'une pluralité de moyens
de surveillance de surface (302), chacun desdits moyens étant apte à mettre en oeuvre
un procédé conforme à l'invention pour la signalisation et de localisation d'un individu
à la mer (111) équipé d'un organe individuel (211) intégrant un moyen d'individualisation.
[0087] En cas d'absence prolongée de réception des signaux ultrasonores qui, en l'absence
de l'obstacle, auraient dus être émis par l'organe individuel (211) en réponse à des
signaux ultrasonores secondaires, le bateau (301) émet par ondes hertziennes à destination
des moyens de surveillance de surface (302) une requête en localisation de l'individu
à la mer (111) ainsi que des signaux représentatifs du moyen d'individualisation.
[0088] Après réception de la requête, on déclenche la mise en oeuvre par au moins l'un des
moyens de surveillance de surface (302) d'un procédé, conforme à l'invention, de signalisation
et de localisation.
[0089] Plus particulièrement, ce protocole comporte les étapes itératives suivantes :
[0090] On localise, à intervalles de temps réguliers ou non, l'individu à la mer(111) en
mettant en oeuvre un procédé conforme à l'invention de signalisation et de localisation,
de façon à en relever la position.
[0091] On infère en permanence la position de l'individu à la mer (111) en fonction de ses
positions précédemment relevées.
[0092] On interroge à intervalles de temps réguliers ou non et par ondes hertziennes chacun
des moyens de surveillance de surface (302) de manière à mémoriser leurs positionnements
respectifs.
[0093] On classe les moyens de surveillance de surface (302) dans l'ordre croissant de leurs
distances respectives par rapport à la position inférée.
[0094] On émet la requête par ondes hertziennes sur le canal de fréquence du moyen de surveillance
de surface (302) classé en premier.
[0095] Après réception de la requête, on déclenche la mise en oeuvre par le moyen de surveillance
de surface (302) d'un procédé de signalisation et de localisation conforme à l'invention.
[0096] On réitère les étapes précédentes en interrogeant les moyens de surveillance de surface
dans l'ordre croissant de la distance jusqu'à localisation effective du individu à
la mer.
[0097] Par ailleurs, ce fonctionnement « en réseau » permet également la réalisation d'une
autre forme de réalisation de l'invention, illustrée par la figure 4, dans laquelle
le bateau interrogateur (301) requiert l'aide d'au moins deux moyens de surveillance
de surface compatibles (302, 303) afin de localiser avec précision par triangulation
un individu à la mer ou un plongeur en détresse (101). La communication entre moyens
de surveillance de surface se fait de la même manière que dans la forme de réalisation
précédemment décrite. En effet, pour des raisons de sécurité, l'appareil individuel
(201) est équipé d'un organe de mesure de profondeur, ou profondimètre, et il peut
donc communiquer sa profondeur bateau (301). Ainsi, lorsque chacun des trois moyens
de surveillance de surface (301-303) a communiqué sa position en coordonnées GPS et
la distance qui le sépare de l'appareil individuel (201), le bateau interrogateur
(301) peut déterminer avec précision la position de l'appareil individuel (201).
[0098] En effet, la distance et la profondeur de l'appareil individuel (201) étant connues,
l'angle de la position du plongeur (101) par rapport au bateau est bien défini. Cette
position est alors déterminée par les distances, respectivement mesurées par deux
bateaux supplémentaires (302, 303), qui les séparent du plongeur (101).
[0099] En d'autres termes, la position du plongeur est située à l'intersection de trois
cercles formés par les intersections du plan horizontal situé à la profondeur du plongeur
(101) respectivement avec chacune des trois sphères centrées au niveau de la mer à
l'emplacement de chacun des trois bateaux (301-303), et dont les rayons respectifs
valent les distances mesurées respectivement par chacun des trois moyens de surveillance
de surface (301-303).
1. Dispositif de signalisation et de localisation d'un individu à la mer (1), comprenant
:
• un émetteur - récepteur d'ondes ultrasonores, constituant un organe individuel d'alerte
(2), porté par l'individu à la mer (1) ou susceptible d'y tomber, destiné à émettre
de manière isotrope des ondes porteuses de signaux primaires (2a) et à capter des
signaux secondaires (2b) ;
• un moyen de surveillance de surface (3), positionné sur la surface de la mer, et
muni :
- d'une antenne immergée (4), apte à capter les signaux primaires (2a) émis par l'organe
individuel d'alerte (2) ;
- de moyens d'émission de signaux ultrasonores secondaires (2b), ces moyens d'émission
étant déclenchés essentiellement par la réception par l'antenne immergée (4) des signaux
primaires (2a) ;
- de moyens aptes à calculer la position de l'organe individuel d'alerte (2) en fonction
de signaux ultrasonores émis par l'organe individuel d'alerte (2) en réponse aux signaux
ultrasonores secondaires (2b), et à convertir ces informations en coordonnées d'un
système de positionnement global, tel que le GPS ;
- d'un organe d'émission par ondes hertziennes (5) apte à émettre des signaux représentatifs
de ces coordonnées au niveau d'un poste de traitement de l'alerte mobile ou immobile
(7, 8), et muni d'un récepteur hertzien (6).
2. Dispositif de signalisation et de localisation d'un individu à la mer (1) selon la
revendication 1, caractérisé en ce que l'antenne (4), dont est muni le moyen de surveillance de surface (3), est multiple
ou présente une surface déterminée.
3. Dispositif de signalisation et de localisation d'un individu à la mer (1) selon l'une
des revendications 1 et 2,
caractérisé en ce que l'organe individuel d'alerte (2) est muni :
• de moyens de déclenchement automatique ou manuel de l'émission des signaux ultrasonores
primaires (2a) ;
• de moyens de déclenchement automatique de signaux ultrasonores en réponse aux signaux
secondaires (2b) émis par le moyen de surveillance de surface (3).
4. Dispositif de signalisation et de localisation d'un individu à la mer (1) selon la
revendication 3, caractérisé en ce que les moyens de déclenchement automatique de l'émission ultrasonore comprennent un
système apte à détecter l'état d'immersion d'au moins une zone de l'organe individuel
d'alerte (2), tel qu'un contacteur humide.
5. Dispositif de signalisation et de localisation d'un individu à la mer (1) selon l'une
des revendications 1 à 4,
caractérisé en ce que l'organe individuel d'alerte (2) comprend :
• une source d'alimentation électrique autonome, rechargeable ou non ;
• une source d'émissions d'ondes ultrasonores ;
• un organe de mesure de profondeur ;
• un microprocesseur ;
• une sonde de température apte à mesurer la température de l'eau et à la communiquer
au microprocesseur ;
• une mémoire non-volatile, destinée à enregistrer les paramètres des signaux émis
et reçus.
6. Dispositif de signalisation et de localisation d'un individu à la mer (1) selon la
revendication 5, caractérisé en ce que la mémoire non-volatile comprend en outre un moyen d'individualisation dudit organe.
7. Dispositif de signalisation et de localisation d'un individu à la mer (1) selon l'une
des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le moyen de surveillance de surface (3) est solidaire d'une bouée ou d'un bâtiment
de surface, typiquement un bateau, présentant une partie immergée logeant la ou les
antennes (4) d'émission et de captation des ondes ultrasonores, et une partie émergée
logeant les organes d'émission par voie hertzienne (5).
8. Procédé de signalisation et de localisation d'un individu à la mer (1), consistant
:
• à induire volontairement ou automatiquement, en fonction des circonstances, l'activation
d'un organe individuel d'alerte (2) porté par un individu présent dans la mer (1),
de telle sorte à engendrer l'émission isotrope de signaux primaires (2a) par ondes
ultrasonores ;
• à capter lesdits signaux primaires (2a) et à induire en retour des signaux ultrasonores
secondaires (2b), ces derniers étant captés par ledit organe individuel d'alerte (2)
afin de déclencher automatiquement en réponse l'émission de signaux ultrasonores,
de telle sorte à permettre la localisation de l'individu à la mer (1), porteur de
l'organe individuel d'alerte (2) - émetteur desdits signaux primaires (2a) ;
• à traiter les signaux ultrasonores émis par l'organe individuel d'alerte (2) en
réponse aux signaux ultrasonores secondaires (2b) pour déterminer en coordonnées d'un
système de positionnement global, tel que le GPS, la position de l'individu à la mer
(1) ;
• à émettre des signaux représentatifs de ces coordonnées par ondes hertziennes de
manière à indiquer la localisation de l'individu à la mer (1), et le cas échéant,
déclencher les opérations de secours ad hoc.
9. Procédé de signalisation et de localisation d'un individu à la mer (1) selon la revendication
8,
caractérisé en ce que l'émission de signaux primaires (2a) comprend deux phases successives :
• une première phase commençant immédiatement après l'activation de l'organe individuel
d'alerte, au cours de laquelle les signaux primaires (2a) émis sont de puissance d'émission
faible, et sont cadencés à intervalles réguliers ou non selon des séquences répétitives
de faible période et de durée déterminée ;
• une seconde phase consécutive à ladite première phase, au cours de laquelle les
signaux primaires (2a) sont de puissance d'émission plus importante et sont cadencés
à intervalles réguliers ou non selon des séquences répétitives de période plus longue.
10. Procédé de signalisation et de localisation d'un individu à la mer (1) selon l'une
des revendications 8 et 9, caractérisé en ce que l'activation de l'organe d'activation induit le déclenchement d'une étape préalable
consistant à mesurer la température de l'eau dans laquelle est situé l'individu à
la mer (1), et ce au moyen d'une sonde de température logée dans ledit organe individuel
d'alerte (2), cette étape pouvant être réalisée concomitamment avec le déclenchement
de l'émission des signaux primaires (2a).
11. Procédé de signalisation et de localisation d'un individu à la mer (1) selon la revendication
10, caractérisé en ce que des intervalles de repos sont ménagés entre deux périodes d'émission de signaux primaires
(2a), la durée desdits intervalles de repos étant fonction de la température de l'eau
mesurée par la sonde.
12. Procédé de signalisation et de localisation d'un individu à la mer (1) selon l'une
des revendications 8 à 11, caractérisé en ce que le déclenchement de l'émission desdits signaux primaires (2a) est réalisé de manière
automatique ou résulte d'un acte positif de l'individu à la mer (1).
13. Procédé de signalisation et de localisation d'un individu à la mer (111),
caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes :
• former un réseau composé d'une pluralité de moyens de surveillance de surface (302),
chacun desdits moyens (302) étant apte à mettre en oeuvre un procédé selon l'une des
revendications 8 à 12 de signalisation et de localisation d'un individu à la mer (111)
équipé d'un organe individuel (211) intégrant un moyen d'individualisation ;
• en cas d'absence prolongée de réception desdits signaux ultrasonores émis par ledit
organe individuel (211) en réponse à des signaux ultrasonores secondaires, émettre
par ondes hertziennes à destination desdits moyens de surveillance de surface (302),
une requête en localisation de l'individu à la mer (111) ainsi que des signaux représentatifs
dudit moyen d'individualisation ;
• après réception de ladite requête, déclencher la mise en oeuvre par au moins l'un
desdits moyens de surveillance de surface (302) d'un procédé de signalisation et de
localisation selon l'une des revendications 8 à 12.
14. Procédé de signalisation et de localisation d'un individu à la mer (1) selon la revendication
13,
caractérisé en ce qu'il comporte en outre les étapes itératives consistant :
• à localiser, à intervalles de temps réguliers ou non, l'individu à la mer (111)
en mettant en oeuvre un procédé selon l'une des revendications 8 à 12, de façon à
en relever la position ;
• à inférer en permanence la position de l'individu à la mer (111) en fonction de
ses positions précédemment relevées ;
• à interroger, à intervalles de temps réguliers ou non, et par ondes hertziennes
chacun desdits moyens de surveillance de surface (302) de manière à mémoriser leurs
positionnements respectifs ;
• à classer lesdits moyens de surveillance de surface (302) dans l'ordre croissant
de leurs distances respectives à ladite position inférée ;
• à émettre ladite requête par ondes hertziennes sur le canal de fréquence du moyen
de surveillance de surface (302) classé en premier ;
• après réception de ladite requête, à déclencher la mise en oeuvre par ledit moyen
de surveillance de surface (302) d'un procédé de signalisation et de localisation
selon l'une des revendications 8 à 12 ;
• à réitérer les étapes précédentes en interrogeant les moyens de surveillance de
surface dans l'ordre croissant de ladite distance jusqu'à localisation effective dudit
individu à la mer (111).
1. A signalling and localisation device for an individual in the sea (1), comprising:
an ultrasonic wave transceiver constituting an individual alarm unit (2) carried by
the individual in the sea (1), or likely to fall into the sea, designed to produce
isotropic radiation of carrier waves of primary signals (2a) and to pick up secondary
signals (2b);
a surface surveillance means (3) arranged on the surface of the sea and provided with:
- a submersed antenna (4) capable of picking up the primary signals (2a) transmitted
by individual alarm unit (2);
- means of transmitting secondary ultrasonic signals (2b), this means of transmission
being triggered essentially by submersed antenna (4) receiving primary signals (2a);
- means capable of calculating the position of individual alarm unit (2) as a function
of the ultrasonic signals transmitted by individual alarm unit (2) in response to
secondary ultrasonic signals (2b), and of converting this information into coordinates
of a global positioning system, such as GPS;
- a unit for transmitting radio waves (5) capable of sending signals representing
these coordinates to a mobile or fixed alarm processing center (7, 8) equipped with
a radio receiver.
2. A signalling and localisation device for an individual in the sea (1) as claimed in
claim 1, characterized in that the antenna (4) with which surface surveillance means (3) is equipped is a multiple
antenna or has a specific surface area.
3. A signalling and localisation device for an individual in the sea (1) as claimed in
any of claims 1 or 2,
characterized in that the individual alarm unit (2) is equipped with:
means of automatically or manually triggering the transmission of primary ultrasonic
signals (2a);
means of automatically triggering ultrasonic signals in response to the secondary
signals (2b) transmitted by surface surveillance means (3).
4. A signalling and localisation device for an individual in the sea (1) as claimed in
claim 3, characterized in that the means of automatically triggering ultrasonic transmission comprises a system
capable of detecting the immersion state of at least one area of individual alarm
unit (2) such as a wet switch.
5. A signalling and localisation device for an individual in the sea (1) as claimed in
any of claims 1 to 4,
characterized in that the individual alarm unit (2) comprises:
a self-contained rechargeable or non-rechargeable electric power source;
an ultrasonic wave emission source;
a depth measuring unit;
a microprocessor;
a temperature sensor capable of measuring the temperature of the water and reporting
it to the microprocessor;
a non-volatile memory designed to record parameters of the transmitted and received
signals.
6. A signalling and localisation device for an individual in the sea (1) as claimed in
claim 5, characterized in that the non-volatile memory further comprises means of personalising said unit.
7. A signalling and localisation device for an individual in the sea (1) as claimed in
any of claims 1 to 6, characterized in that the surface surveillance means (3) is attached to a buoy or a surface vessel, typically
a boat, and has a submerged part which accommodates the antenna(s) (4) that transmit(s)
and receive(s) ultrasonic waves and a nonsubmerged part which accommodates the means
of radio transmission (5).
8. A signalling and localisation method for an individual in the sea (1), comprising:
deliberately or automatically, depending on prevailing circumstances, causing activation
of an individual alarm unit (2) carried by a individual who is in the sea (1) so as
to trigger isotropic transmission of primary signals (2a) using ultrasonic waves;
picking up said primary signals (2a) and, in return, producing secondary ultrasonic
signals (2b), wherein said signals (2b) are picked up by said individual alarm unit
(2) in order to automatically trigger, in response, the transmission of ultrasonic
signals so as to enable localisation of the individual in the sea (1) carrying the
individual alarm unit (2) which transmits said primary signals (2a);
processing the ultrasonic signals transmitted by the individual alarm unit (2) in
response to secondary ultrasonic signals (2b) in order to determine the position of
the individual in the sea (1) as coordinates of a global positioning system, such
as GPS;
transmitting signals that represent these coordinates by radio so as to indicate the
location of the individual in the sea (1) and, if applicable, trigger ad hoc search
and rescue operations.
9. A signalling and localisation method for an individual in the sea (1) as claimed in
claim 8,
characterized in that the transmission of primary signals (2a) comprises two successive phases:
a first phase which starts immediately after activation of the individual alarm unit
during which primary signals (2a) are transmitted at low power and are timed at regular
or irregular intervals in repetitive sequences having a short period and specific
duration;
a second phase subsequent to said first phase during which primary signals (2a) are
transmitted at higher power and are timed at regular or irregular intervals in repetitive
sequences having a longer period.
10. A signalling and localisation method for an individual in the sea (1) as claimed in
any of claims 8 or 9, characterized in that activating the individual alarm unit causes triggering of a prior stage which involves
measuring the temperature of the water in which the individual in the sea (1) is immersed
by means of a temperature sensor housed in said individual alarm unit (2), this stage
possibly being performed at the same time as triggering the transmission of primary
signals (2a).
11. A signalling and localisation method for an individual in the sea (1) as claimed in
claim 10, characterized in that there are idle intervals between two periods when primary signals (2a) are transmitted,
the duration of said idle intervals depending on the water temperature measured by
the sensor.
12. A signalling and localisation method for an individual in the sea (1) as claimed in
any of claims 8 to 11, characterized in that the transmission of said primary signals (2a) is triggered automatically or as a
result of positive action by the individual in the sea (1).
13. A signalling and localisation method for an individual in the sea (111)
characterized in that it comprises following steps:
establishing a network comprising a plurality of surface surveillance means (302),
each of said means (302) being capable of using a signalling and localisation method,
as claimed in any of claims 8 to 12, for an individual in the sea (111) equipped with
individual unit (211) which includes means of personalisation;
in the event of failure to receive, for a prolonged period, ultrasonic signals transmitted
by individual unit (211) in response to secondary ultrasonic signals, transmitting,
by radio, a request to locate the individual in the sea (111) as well as representative
signals from said means of personalisation to said surface surveillance means (302);
after receiving said request, triggering the use, by at least one of said surface
surveillance means (302), of a signalling and localisation method as claimed in any
of claims 8 to 12.
14. A signalling and localisation method for an individual in the sea (111), as claimed
in claim 13,
characterized in that it further comprises the iterative steps comprising:
locating, at regular or irregular time intervals, an individual in the sea (111) by
using a method as claimed in any of claims 8 to 12 in order to plot its position;
continuously deducing the position of the individual in the sea (111) as a function
of their previously plotted positions;
interrogating, at regular or irregular time intervals and by radio, each of said surface
surveillance means (302) so as to store their respective positioning;
classifying said surface surveillance means (302) in ascending order of their respective
distance from the deduced position;
transmitting said request by radio on the frequency channel of surface surveillance
means (302) ranked in first position;
after receiving said request, triggering the use, by said surface surveillance means
(302), of a signalling and localisation method as claimed in any of claims 8 to 12;
reiterating the above steps by interrogating the surface surveillance means in ascending
order of said distance until the individual in the sea (111) is effectively located.
1. Vorrichtung zum Melden und Orten einer über Bord gegangenen Person (1), umfassend:
ein Ultraschallwellen-Sende-Empfangsgerät, das ein persönliches Warnelement (2) bildet,
das von der über Bord gegangenen oder zu gehen drohenden Person (1) getragen wird,
das dazu gedacht ist, isotrop Trägerwellen von Primärsignalen (2a) zu senden und Sekundärsignale
(2b) zu empfangen;
ein Überwachungsmittel an der Oberfläche (3), das an der Meeresoberfläche angeordnet
wird und ausgestattet ist mit:
- einer untertauchenden Antenne (4), die dazu geeignet ist, die Primärsignale (2a)
zu empfangen, die von dem persönlichen Warnelement (2) gesendet werden;
- Mitteln zum Senden von sekundären Ultraschallsignalen (2b), wobei diese Sendemittel
im Wesentlichen dadurch ausgelöst werden, dass die untertauchende Antenne (4) die Primärsignale (2a) empfängt;
- Mitteln, die geeignet sind, um die Position des persönlichen Warnelements (2) je
nach den Ultraschallsignalen, die von dem persönlichen Warnelement (2) als Antwort
auf die sekundären Ultraschallsignale (2b) gesendet werden, zu berechnen und um diese
Informationen in Koordinaten eines globalen Positionsbestimmungssystems, wie etwa
GPS, umzusetzen;
- einem Element (5) zum Senden über Radiowellen, das dazu geeignet ist, Signale, die
diese Koordinaten darstellen, an einer beweglichen oder unbeweglichen Warnungsverarbeitungsstelle
(7, 8) zu senden, die mit einem Funkempfänger (6) ausgestattet ist.
2. Vorrichtung zum Melden und Orten einer über Bord gegangenen Person (1) nach Anspruch
1, dadurch gekennzeichnet, dass die Antenne (4), mit denen das Überwachungsmittel an der Oberfläche (3) ausgestattet
ist, mehrteilig ist und eine bestimmte Oberfläche aufweist.
3. Vorrichtung zum Melden und Orten einer über Bord gegangenen Person (1) nach Anspruch
1 und 2,
dadurch gekennzeichnet, dass das persönliche Warnelement (2) ausgestattet ist mit:
Mitteln zum automatischen oder manuellen Auslösen des Sendens der primären Ultraschallsignale
(2a);
Mitteln zum automatischen Auslösen von Ultraschallsignalen als Antwort auf Sekundärsignale
(2b), die von dem Überwachungsmittel an der Oberfläche (3) gesendet werden.
4. Vorrichtung zum Melden und Orten einer über Bord gegangenen Person (1) nach Anspruch
3, dadurch gekennzeichnet, dass die Mittel zum automatischen Auslösen der Ultraschallsendung ein System umfassen,
das dazu geeignet ist, den Untertauchzustand mindestens eines Bereichs des persönlichen
Warnelements (2) zu erfassen, wie z.B. einen Feuchtschalter.
5. Vorrichtung zum Melden und Orten einer über Bord gegangenen Person (1) nach einem
der Ansprüche 1 bis 4,
dadurch gekennzeichnet, dass das persönliche Warnelement (2) folgendes umfasst:
eine aufladbare oder nicht aufladbare selbstständige Stromversorgungsquelle;
eine Ultraschallwellen-Sendequelle;
ein Tiefenmesselement;
einen Mikroprozessor;
eine Temperatursonde, die dazu geeignet ist, die Temperatur des Wassers zu messen
und sie dem Mikroprozessor mitzuteilen;
einen nicht flüchtigen Speicher, der dazu gedacht ist, die Parameter der gesendeten
und empfangenen Signale zu speichern.
6. Vorrichtung zum Melden und Orten einer über Bord gegangenen Person (1) nach Anspruch
5, dadurch gekennzeichnet, dass der nicht flüchtige Speicher außerdem ein Mittel zur persönlichen Anpassung des Elements
umfasst.
7. Vorrichtung zum Melden und Orten einer über Bord gegangenen Person (1) nach einem
der Ansprüche 1 bis 6, dadurch gekennzeichnet, dass das Überwachungsmittel an der Oberfläche (3) mit einer Boje oder einem Wasserfahrzeug
an der Oberfläche, typischerweise einem Schiff, fest verbunden ist, die bzw. das einen
untertauchenden Teil, der die Antenne(n) (4) zum Senden und Empfangen der Ultraschallwellen
aufnimmt, und einen auftauchenden Teil, der die Elemente (5) zum Senden über einen
Funkübertragungskanal aufnimmt, aufweist.
8. Verfahren zum Melden und Orten einer über Bord gegangenen Person (1), bestehend aus
folgenden Schritten:
umstandsgemäßes absichtliches oder automatisches Herbeiführen der Aktivierung eines
persönlichen Warnelements (2), das von einer sich im Meer befindlichen Person (1)
getragen wird, um das isotrope Senden von Primärsignalen (2a) über Ultraschallwellen
zu bewirken;
Empfangen der Primärsignale (2a) und als Antwort Herbeiführen von sekundären Ultraschallsignalen
(2b), wobei letztere von dem persönlichen Warnelement (2) empfangen werden, um automatisch
als Antwort das Senden von Ultraschallsignalen auszulösen, um das Orten der über Bord
gegangenen Person (1) zu ermöglichen, die das persönliche Warnelement (2) trägt, das
die Primärsignale (2a) sendet;
Verarbeiten der Ultraschallsignale, die von dem persönlichen Warnelement(2) als Antwort
auf die sekundären Ultraschallsignale (2b) ausgesendet werden, um als Koordinaten
eines globalen Positionsbestimmungssystems, wie etwa GPS, die Position der über Bord
gegangenen Person (1) zu bestimmen;
Senden von Signalen, die diesen Koordinaten entsprechen, über Radiowellen, um den
Standort der über Bord gegangenen Person (1) anzugeben, und gegebenenfalls die passenden
Rettungsaktionen auszulösen.
9. Verfahren zum Melden und Orten einer über Bord gegangenen Person (1) nach Anspruch
8,
dadurch gekennzeichnet, dass das Senden von Primärsignalen (2a) zwei aufeinander folgende Phasen umfasst:
eine erste Phase, die unmittelbar nach der Aktivierung des persönlichen Warnelements
beginnt, während der die gesendeten Primärsignale (2a) eine schwache Sendeleistung
haben und in regelmäßigen oder unregelmäßigen Abständen getaktet werden, je nach den
sich wiederholenden Sequenzen mit schwacher Periode und bestimmter Dauer;
eine zweite Phase, die auf die erste Phase folgt, während der die Primärsignale (2a)
eine größere Sendeleistung haben und in regelmäßigen oder unregelmäßigen Abständen
getaktet werden, je nach den sich wiederholenden Sequenzen mit längerer Periode.
10. Verfahren zum Melden und Orten einer über Bord gegangenen Person (1) nach einem der
Ansprüche 8 und 9, dadurch gekennzeichnet, dass die Aktivierung des Warnelement das Auslösen eines vorläufigen Schritts herbeiführt,
der darin besteht, die Temperatur des Wassers zu messen, in dem sich die über Bord
gegangene Person (1) befindet, und zwar mittels einer Temperatursonde, die in dem
persönlichen Warnelement (2) aufgenommen ist, wobei dieser Schritt gleichzeitig mit
dem Auslösen des Sendens der Primärsignale (2a) erfolgen kann.
11. Verfahren zum Melden und Orten einer über Bord gegangenen Person (1) nach Anspruch
10, dadurch gekennzeichnet, dass zwischen zwei Primärsignal-Sendeperioden (2a) Ruheintervalle eingerichtet sind, wobei
die Dauer dieser Ruheintervalle von der durch die Sonde gemessene Wassertemperatur
abhängig ist.
12. Verfahren zum Melden und Orten einer über Bord gegangenen Person (1) nach einem der
Ansprüche 8 bis 11, dadurch gekennzeichnet, dass das Auslösen des Sendens der Primärsignale (2a) automatisch erfolgt oder sich aus
einer direkten Handlung der über Bord gegangenen Person (1) ergibt.
13. Verfahren zum Melden und Orten einer über Bord gegangenen Person (1),
dadurch gekennzeichnet, dass es folgende Schritte umfasst:
Bilden eines Netzwerks, das aus einer Vielzahl von Überwachungsmittel an der Oberflächen
(302) besteht, wobei jedes der Mittel (302) dazu geeignet ist, ein Verfahren nach
einem der Ansprüche 8 bis 12 zum Melden und Orten einer über Bord gegangenen Person
(111), die mit einem persönlichen Element (211) ausgestattet ist, das ein Mittel zur
persönlichen Anpassung beinhaltet, auszuführen;
bei längerem Ausbleiben des Empfangs der Ultraschallsignale, die von dem persönlichen
Element (211) gesendet werden, als Antwort auf sekundäre Ultraschallsignale, Senden
über Radiowellen an die Überwachungsmittel an der Oberfläche (302) einer Aufforderung
zum Orten der über Bord gegangenen Person (111), sowie von Signalen, die das Mittel
zum persönlichen Anpassen darstellen;
nach Empfang der Aufforderung Auslösen des Ausführens durch mindestens eines der Überwachungsmittel
an der Oberfläche (302) eines Verfahrens zum Melden und Orten nach einem der Ansprüche
8 bis 12.
14. Verfahren zum Melden und Orten einer über Bord gegangenen Person (111) nach Anspruch
13,
dadurch gekennzeichnet, dass es außerdem die folgenden sich wiederholenden Schritte umfasst:
Orten in regelmäßigen oder unregelmäßigen Zeitintervallen der über Bord gegangenen
Person (111) durch Ausführen eines Verfahrens nach einem der Ansprüche 8 bis 12, um
die Position abzulesen;
ständiges Ableiten der Position der über Bord gegangenen Person (111) je nach ihren
zuvor abgelesenen Positionen;
in regelmäßigen oder unregelmäßigen Zeitintervallen Abfragen über Radiowellen jedes
der Überwachungsmittel an der Oberfläche (302), um deren jeweilige Positionierungen
zu speichern;
Einordnen der Überwachungsmittel an der Oberfläche (302) in ansteigender Reihenfolge
ihrer jeweiligen Entfernungen zu der abgeleiteten Position;
Senden der Anforderung über Radiowellen auf dem Frequenzkanal des zuerst eingeordneten
Überwachungsmittel an der Oberfläche (302);
nach Empfang der Anforderung Auslösen des Ausführens durch das Überwachungsmittel
an der Oberfläche (302) eines Verfahrens zum Melden und Orten nach einem der Ansprüche
8 bis 12;
Wiederholen der vorhergehenden Schritte durch Abfragen der Überwachungsmittel an der
Oberfläche in ansteigender Reihenfolge der Entfernung bis zum effektiven Standort
der über Bord gegangenen Person (111).