DOMAINE TECHNIQUE
[0001] L'invention concerne un disjoncteur sectionneur d'alternateur comprenant :
- un premier interrupteur comprenant une première paire de contacts mobiles l'un par
rapport à l'autre en translation selon un premier axe ;
- un deuxième interrupteur de coupure comprenant une deuxième paire de contacts mobiles
l'un par rapport à l'autre en translation selon un deuxième axe, le deuxième interrupteur
étant mis en parallèle du premier interrupteur ;
- un troisième interrupteur sectionneur comprenant une troisième paire de contacts mobiles
l'un par rapport à l'autre ;
- des moyens de synchronisation permettant, lors d'une interruption, la séparation des
contacts du premier interrupteur avant la séparation des contacts du deuxième interrupteur,
qui eux-mêmes se séparent avant que les troisièmes contacts ne se séparent entièrement.
[0002] On connaît déjà (
EP 0 877 405,
EP 0878 817) des appareils de ce type. Leur manoeuvre est assurée par une commande unique liée
au pôle par une cinématique destinée à assurer la séquence de fonctionnement du disjoncteur.
Toutefois, la combinaison d'une commande et d'une cinématique capable d'ouvrir un
circuit principal, un disjoncteur, puis un sectionneur puis d'actionner un indicateur
de position sont d'une conception très difficile de part l'antinomie des exigences
des mouvements de chacun des équipements et de la durée des mouvements de commandes
classiques des disjoncteurs. Cette séquence d'actionnement est également rendue complexe
par le rassemblement de contraintes tantôt géométriques, tantôt temporelles.
[0003] On connaît également (
EP 1 108 261) l'utilisation d'un servo-moteur pour actionner un disjoncteur. Toutefois, le servo-moteur
ne s'applique pas à la manoeuvre de plusieurs appareils de commutation par l'intermédiaire
d'une même chaîne cinématique.
[0004] La présente invention a pour objet un disjoncteur sectionneur d'alternateur qui remédie
à ces inconvénients. Ces buts sont atteints par le fait que les moyens de synchronisation
sont actionnés par un servo-moteur.
[0005] Grâce à cette caractéristique on peut maîtriser les caractéristiques de déplacement
des contacts en fonction du temps par un procédé électronique. Cela permet d'ajuster
l'énergie de la commande aux besoins exacts du mouvement à réaliser.
[0006] Avantageusement le servo-moteur actionne les moyens de synchronisation de manière
à obtenir une vitesse d'ouverture des contacts du premier interrupteur compris entre
1,5m/s et 2,5m/s pendant environ la première moitié de la course d'ouverture de ces
contacts et une vitesse comprise entre 0,5m/s et 0,8m/s pendant la seconde moitié
de la course d'ouverture de ces contacts.
[0007] Grâce à cette caractéristique on génère un mouvement rapide en début de cycle qui
se ralentit fortement en une partie du cycle pour attendre l'extinction de l'arc et
le mouvement du sectionneur.
[0008] De préférence les moyens de synchronisation sont conçue de manière que le deuxième
interrupteur s'ouvre sensiblement lorsque le premier interrupteur a effectué la moitié
de sa course et à une vitesse d'ouverture comprise entre 1,5m/s et 2,5m/s.
[0009] De préférence le troisième interrupteur s'ouvre lorsque la premier interrupteur a
parcouru sensiblement les deux tiers de sa course d'ouverture. Avantageusement les
moyens de synchronisation sont conçus de telle manière que la vitesse d'ouverture
du troisième interrupteur soit comprise entre 1,5m/s et 2,5m/s.
[0010] Des caractéristiques complémentaires optionnelles ou alternatives sont énumérées
ci-après :
- les contacts de la troisième paire du troisième interrupteur sont mobiles l'un par
rapport en translation selon un troisième axe et l'un au moins des deuxième ou troisième
axes est sécant du premier axe ;
- le troisième axe est sensiblement parallèle au premier axe ;
- le deuxième axe est sécant du premier axe ;
- les contacts de la troisième paire sont mobiles l'un par rapport à l'autre par pivotement
autour d'un axe ;
- le troisième interrupteur est en série avec le deuxième interrupteur est leur ensemble
étant parallèle avec le premier interrupteur ;
- le deuxième axe fait un angle sensiblement égal à 90 degrés par rapport au premier
axe ;
- chaque paire de contacts est associée à l'actionnement mobile sous l'action de moyens
de commande ;
- le disjoncteur comprend des moyens de synchronisation adaptés pour séparer dans cet
ordre les contacts du premier interrupteur puis du deuxième interrupteur puis du troisième
interrupteur.
[0011] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront encore à la lecture
de la description qui suit d'exemples de réalisations donnés à titre illustratif en
référence aux figures annexées. Sur ces figures :
- la figure 1 illustre schématiquement le principe de coupure d'un disjoncteur sectionneur
selon l'invention ;
- la figure 2 montre un mode de réalisation préféré du disjoncteur selon l'invention
;
- les figures 3A à 3F illustrent une séquence de coupure pour un disjoncteur d'alternateur
selon un autre mode de réalisation de l'invention ;
- la figure 4 représente trois courbes qui représentent la course des trois interrupteurs
en fonction du temps.
[0012] Le principe de fonctionnement d'un disjoncteur, et en particulier d'un disjoncteur
d'alternateur selon l'invention, est schématisé en figure 1, avec un circuit principal
dans lequel circule en fonctionnement une intensité I
0 proche de l'intensité nominale I, et un circuit auxiliaire sollicité pour la coupure
de court-circuit.
[0013] Pour un disjoncteur d'alternateur, le passage d'un courant I d'une intensité nominale
supérieure à plusieurs milliers d'ampères nécessite l'utilisation sur le circuit principal
d'un interrupteur 10 dont les contacts sont particulièrement conducteurs, par exemple
en cuivre ; leur pouvoir de coupure est cependant limité en raison de la génération
d'arcs électriques. Un deuxième interrupteur 20 de coupure est mis en parallèle avec
le premier 10 afin d'effectuer la fonction de coupure proprement dite, l'ouverture
du premier interrupteur 10 commutant de fait le courant I du circuit principal sur
ce circuit auxiliaire ; les contacts de ce deuxième interrupteur 20, par exemple en
tungstène, sont de performance limitée en ce qui concerne le passage du courant nominal
I, mais possèdent un fort pouvoir de coupure.
[0014] Ainsi, les fonctions de transmission du courant permanent et de coupure de court-circuit
sont séparées : en cas de sollicitation, le premier interrupteur 10 est tout d'abord
activé, le courant I passe alors totalement dans le circuit auxiliaire et entraîne
l'ouverture du deuxième interrupteur 20 pour obtenir la fonction de coupure. En outre,
un troisième interrupteur 30 est ensuite ouvert : sa fonction est principalement une
fonction de sécurité, son association sur le circuit auxiliaire permettant d'éviter
une baisse de tenue diélectrique du deuxième interrupteur 20 qui pourrait accidentellement
permettre le passage de courant dans la branche associée.
[0015] Pour refermer un tel disjoncteur, l'ordre est inversé : le sectionneur 30 est d'abord
refermé, puis l'interrupteur de coupure 20, et enfin le premier interrupteur 10.
[0016] Chacun des interrupteurs 10, 20, 30 comprend une paire de contacts mobiles l'un par
rapport à l'autre ; avantageusement, le premier contact 12, 22, 32 de chaque paire
est fixe, et le deuxième contact 14, 24, 34 est mobile par rapport au premier. Selon
un premier mode de réalisation illustré en figure 2, chacun des contacts mobiles se
déplace par translation le long d'un axe AA, BB, CC respectif.
[0017] En particulier, le premier interrupteur 10 peut être du type à gaz ; il peut aussi,
notamment si le courant nominal est très élevé, s'agir lui-même d'un appareil de commutation
comprenant deux interrupteurs mis en parallèle l'un par rapport à l'autre. De préférence
cependant, tel qu'illustré, le premier interrupteur 10 est un interrupteur dans l'air
comprenant un premier contact 12 tubulaire dans lequel peut s'insérer un deuxième
contact 14 tubulaire également.
[0018] Le deuxième interrupteur 20 peut être un disjoncteur à gaz, du type SF
6 ; de préférence, comme le courant I - I
0 le traversant est faible en fonctionnement normal, il s'agit d'une ampoule à vide
: ceci permet d'éviter l'utilisation de l'hexafluorure de soufre qui ne remplit pas
tous les critères écologiques, et réduit les coûts. Le contact mobile 24 du deuxième
interrupteur 20 est déplacé au moyen d'une barre d'actionnement 44 mobile le long
de l'axe BB.
[0019] Enfin, le troisième interrupteur 30 peut, selon un mode de réalisation, comprendre
un contact fixe 32 dans lequel peut s'insérer un autre contact mobile 34 le long de
l'axe CC d'ouverture/fermeture, du type tige. La tige 34 peut être déplacée par l'intermédiaire
d'une barre 46 en translation.
[0020] Un servo-moteur 40 permet le déplacement des premier 14, deuxième 24 et troisième
34 contacts mobiles. A cette fin, le servo-moteur 40 est relié de façon fonctionnelle
à chacun des actuateurs 42, 44, 46. Des moyens de synchronisation 50 permettent de
différer les ouvertures relatives des interrupteurs 10, 20, 30.
[0021] Le servo-moteur 40 ouvre d'abors le premier interrupteur 10. Cette ouverture se fait,
dans une première partie de la course d'ouverture des contacts à une vitesse relativement
rapide, comprise entre 1,5m/s et 2,5m/s et de préférence égale à 2m/s. Cette première
partie s'étend sur, sensiblement, la moitié de la course d'ouverture du premier interrupteur
10.
[0022] Lorsque le premier interrupteur a atteint une distance d'ouverture suffisante, les
moyens de synchronisation 50 commandent l'ouverture du deuxième interrupteur 20. Cette
distance suffisante est fonction du voltage. A titre d'exemple une distance d'ouverture
de 70mm peut être suffisante pour une tension de 61kV. En tout état de cause, le deuxième
interrupteur s'ouvre au plus tard lorsque le premier interrupteur a parcouru la moitié
de sa course. Par exemple, si la couse du premier interrupteur est de 170mm, le deuxième
interrupteur s'ouvrira au plus tard lorsque les contacts mobiles du premier interrupteur
auront parcouru 85mm. Sa vitesse d'ouverture et relativement rapide, environ 2m/s.
[0023] Le premier interrupteur ayant parcouru la moitié de sa course, le servo-moteur ralentit
sa vitesse d'actionnement du mécanisme de synchronisation 50 de telle sorte que la
seconde moitié de l'ouverture des contacts 12, 14 s'effectue relativement lentement.
Par relativement lentement, il faut entendre que la vitesse d'ouverture,exprimée en
m/s est environ trois fois plus lente que la vitesse relativement rapide. Ainsi, la
vitesse d'ouverture relativement lente du premier interrupteur sera comprise entre
0,5 et 0,8m/s.
[0024] Le disjoncteur 20 étant ouvert, les moyens de synchronisation font que l'on attend
un certain temps nécessaire pour l'extinction de l'arc du disjoncteur 20 avant de
déplacer le troisième contact 34 du sectionneur 30. Le sectionneur ayant atteint une
distance de sectionnement suffisante, le servo-moteur déplace un indicateur de position
(non représenté) dont la fonction est d'indiquer si le disjoncteur est ouvert ou fermé.
[0025] Bien que chaque barre d'actionnement 42, 44, 46 de ce mode de réalisation se déplace
en translation et soit solidaire des mêmes moyens de commande 40, les trois axes AA,
BB, CC d'ouverture/fermeture ne sont pas nécessairement parallèles, l'un au moins
étant sécant au premier axe AA par exemple. Pour des raisons de compacité, il est
préférable de disposer au moins un axe BB selon un angle d'environ 90° par rapport
au premier axe AA. Bien que cette configuration nécessite des agencements différents
des paires de contacts 12, 14 ; 22, 24 ; 32, 34 et de leurs moyens de mise en mouvement
42, 44, 46, il apparaît que cette géométrie,
a priori écartée pour des raisons de complexité de la synchronisation, puisse être retenue.
[0026] Les moyens de synchronisation 50 peuvent ainsi par exemple comprendre, sur la barre
d'actionnement 42 du premier interrupteur 10, une rainure 52 généralement longitudinale
le long de l'axe AA de la barre mais comprenant une partie oblique, la rainure étant
associée à un élément de type ergot 54 solidaire de la deuxième barre 44 d'actionnement,
de sorte que, dans un premier temps, lors du mouvement du premier contact 14 mobile,
la position de l'ergot 54 reste stable, puis, dans un deuxième temps, l'ergot 54 est
déplacé de façon à écarter le deuxième contact 24 mobile du deuxième contact fixe
22.
[0027] Il peut être avantageux que les axes AA, CC de l'interrupteur de commutation 10 et
du sectionneur 30 soient parallèles, comme illustré sur la figure 2, mais d'autres
options sont possibles, tel que décrit plus loin. Les moyens de synchronisation 50
peuvent comprendre un système similaire au précédent 52, 54 pour différer l'ouverture
du sectionneur 30 par rapport à l'interrupteur de coupure 20 ; il est cependant préférable
que les moyens de synchronisation 50 soient associés directement entre premier et
troisième interrupteurs 10, 30. Par exemple, les moyens de synchronisation 50 comprennent
un bras de levier 56 couplé à une partie d'extrémité au troisième contact mobile 34
et dont l'axe de pivotement est associé à une rainure 58 localisée dans la barre d'actionnement
46 du troisième interrupteur 30 : les barres d'actionnement 42, 46 des premier et
troisième interrupteurs 10, 30 sont déplacées conjointement par les moyens d'actionnement
40, mais un retard au déplacement du troisième contact 34 est généré par la latence
avant le pivotement du levier 56.
[0028] D'autres solutions d'actionnement et de synchronisation sont bien entendu envisageables.
[0029] En particulier, tel qu'illustré en figure 3, l'interrupteur de section 30' peut fonctionner
sur un autre principe du type « sectionneur à couteau ». Dans le disjoncteur d'alternateur
illustré, l'interrupteur principal 10' comprend deux contacts 12' , 14' mobiles relativement
en translation, disposés dans une enveloppe comme un tube de diamètre 200 mm ; dans
une position de fonctionnement illustrée en figure 3A, le courant I
0 d'alternateur circule dans ce circuit principal (voir flèche).
[0030] Lorsqu'une coupure est requise, le servo-moteur 60 sépare relativement rapidement
les deux contacts 12', 14' : l'actionnement est effectué au moyen d'une barre 42'
. Dans un premier temps illustré en figure 3B, le courant I conserve son chemin principal,
mais un arc est formé, couvrant la distance entre les deux contacts 12', 14' de l'interrupteur
10' ; puis, l'interruption sur le circuit principal est achevée (figure 3C), et le
courant circule uniquement sur le circuit auxiliaire, les moyens de retardement 50'
ayant différé l'ouverture des contacts 22', 24' de l'interrupteur de coupure 20'.
Par exemple, la distance diélectrique sur le circuit principal permet de tenir la
tension transitoire de rétablissement, c'est-à-dire que la barre d'actionnement 42'
se déplace d'environ la moitié de sa course totale avant ouverture de la chambre à
vide 20'.
[0031] Pour réaliser la coupure du courant de court-circuit, le servo-moteur 60' déplace
en translation les deux contacts 22', 24' mobiles relativement de la chambre de coupure
20' selon un axe orthogonal à l'axe de translation du premier interrupteur 10' : figure
3D. Le déplacement des deux contacts 22', 24' est effectué au moyen d'une barre d'actionnement
44' orthogonale à la barre 42', solidaire de cette dernière par l'intermédiaire des
moyens de retardement 50', par exemple au moyen d'un ergot 54' se déplaçant dans une
rainure 52' de la première barre d'actionnement 42'. Lors de l'écartement des contacts
22', 24', un arc se crée, puis, très rapidement, la coupure est achevée : figure 3E.
[0032] Pendant ces étapes, l'interrupteur 30' de section n'est pas sollicité grâce aux moyens
de retardement 50'. A partir de ce point, le servo-moteur 60' manoeuvre les contacts
relativement lentement. Le contact fixe 32' du sectionneur 30' est solidaire du contact
fixe 12' du premier interrupteur ; le deuxième contact 34' du sectionneur 30' est
mobile relativement par pivotement autour d'un axe 36'. Les moyens d'actionnement
46' des contacts 32', 34' de cet interrupteur 30' sont solidaires de la première barre
42' ; par ailleurs, au niveau du pivot 36', le contact mobile 34' comprend des moyens
de retardement 56' sous la forme d'une gorge complémentaire d'un ergot de la barre
d'actionnement 46' mais permettant un déplacement relatif avant entraînement par la
barre 46' du contact 34' en rotation autour de son axe 36' : enfin, tel qu'illustré
en figure 3F, la section est achevée.
[0033] Naturellement, d'autres actionnements sont possibles : par exemple, le sectionneur
30' peut également se déplacer dans un plan « horizontal », c'est-à-dire, dans le
cadre représenté, par pivotement autour d'un axe 36' parallèle à l'un des axes de
translation des contacts des deux autres interrupteurs 10', 20'.
[0034] Sur la figure 4 la référence 110 représente la courbe de la course d'ouverture du
premier contact 10, la référence 120 représente la course d'ouverture du deuxième
interrupteur 20 et la référence 130 la courbe d'ouverture du troisième interrupteur
30. Comme on le constate, la courbe 110 présente une partie de forte pente 132 et
une partie 134 d'une pente relativement plus faible. La partie 132 correspond à la
partie du cycle pendant laquelle le servo-moteur 40 ou 60' actionne relativement rapidement
les moyens de synchronisation et la partie 134 correspond à la seconde partie du cycle
d'ouverture du disjoncteur sectionneur durant laquelle le servo-moteur actionne relativement
lentement ces mêmes moyens de synchronisation. A titre d'exemple, la partie 132 de
la courbe 110 correspond à une vitesse d'ouverture de 2 m/s tandis que la partie 134
de cette même courbe correspond à une vitesse d'ouverture de 0,6m/s. En d'autres termes,
la vitesse d'ouverture est plus de trois fois supérieure durant la partie de cycle
d'ouverture relativement rapide que durant la partie du cycle d'ouverture relativement
lente. Le point 135 de transition entre les deux parties de la courbe est situé sensiblement
à la moitié de la course d'ouverture du premier interrupteur 10. Comme on peut le
voir sur la figure 4, l'ouverture 136 de l'interrupteur de coupure 20 s'effectue sensiblement
vers la fin de la période d'ouverture rapide et la pente de la partie 136 est sensiblement
égale à la pente de la partie 132 c'est-à-dire qu'elle correspond à une vitesse approximativement
de deux m/s, dans l'exemple. Après la fin de l'ouverture de l'interrupteur de coupure
20 on attend un certain délai, par exemple une dizaine de millisecondes comme représenté
par le segment de droite 138 avant l'ouverture du troisième interrupteur sectionneur
30. A ce point, le premier interrupteur a parcouru sensiblement les deux tiers de
sa course d'ouverture. L'ouverture de l'interrupteur sectionneur 30 s'effectue alors
relativement rapidement, comme le montre la pente 140 de la courbe 120, c'est-à-dire
à une vitesse de 2m/s environ et cela bien qu'à ce moment le servo-moteur actionne
relativement lentement l'ouverture du premier contact. L'ouverture relativement rapide
du troisième interrupteur est obtenue par la construction des moyens de synchronisation,
par exemple par le rapport des bras de levier 42 et 56 (voir figure 2).
1. Disjoncteur sectionneur d'alternateur comprenant :
- un premier interrupteur (10) comprenant une première paire de contact (12, 14, 12',
14') mobiles l'un par rapport à l'autre en translation selon un premier axe (AA) ;
- un deuxième interrupteur (20, 20') de coupure comprenant une deuxième paire de contact
(21, 24, 22', 24') mobiles l'un par rapport à l'autre en translation selon un deuxième
axe (BB), le deuxième interrupteur (20, 20') étant mis en parallèle du premier interrupteur
(10, 10') ;
- un troisième interrupteur (30, 30') sectionneur comprenant une troisième paire de
contact (32, 34, 32', 34') mobile l'un par rapport à l'autre ;
- des moyens de synchronisation (50, 50') permettant lors d'une interruption, la séparation
des contacts du premier interrupteur (10, 10') avant la séparation des contacts du
deuxième interrupteur (20, 20') qui eux-mêmes se séparent avant que les troisièmes
contacts (32, 34, 32', 34') ne se séparent entièrement ;
caractérisé en ce que les moyens de synchronisation sont actionnés par un servo-moteur (40, 60') .
2. Disjoncteur selon la revendication 1 caractérisé en ce que le servo-moteur (40, 60') actionne les moyens de synchronisation (50, 50') de manière
à obtenir une vitesse d'ouverture des contacts (12, 14, 12', 14') du premier interrupteur
(10) comprise entre 1,5m/s et 2,5m/s pendant environ la première moitié de la course
d'ouverture de ces contacts et une vitesse comprise entre 0,5m/s et 0,8m/s pendant
la seconde motié de la course d'ouverture de ces contacts.
3. Disjoncteur selon la revendication 2 caractérisé en ce que les moyens de synchronisation (50) sont conçus de manière que le deuxième interrupteur
s'ouvre sensiblement lorsque le premier interrupteur (10) a effectué la moitié de
sa course et à une vitesse d'ouverture comprise entre 1,5m/s et 2,5m/s.
4. Disjoncteur selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que le troisième interrupteur s'ouvre lorsque le premier interrupteur (10) a parcouru
sensiblement les deux tiers de sa course d'ouverture.
5. Disjoncteur selon la revendication 4, caractérisé en ce que les moyens de synchronisation sont conçus de telle manière que la vitesse d'ouverture
du troisième interrupteur (30) soit comprise entre 1,5m/s et 2,5m/s.
6. Disjoncteur selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les contacts de la troisième paire du troisième interrupteur (30) sont mobiles l'un
par rapport l'autre en translation selon un troisième axe (CC) l'un au moins des deuxième
et troisième axes étant sécant du premier axe (AA).
7. Disjoncteur selon l'une des revendications 1 à 5, dans lequel le troisième axe (CC)
est sensiblement parallèle au premier axe (AA).
8. Disjoncteur selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les contacts de la troisième paire (32', 34') sont mobiles l'un par rapport à l'autre
par pivotement autour d'un axe (36') .
9. Disjoncteur selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que le troisième interrupteur (30, 30') est en série avec le deuxième interrupteur (20,
20') et leur ensemble étant parallèle avec le premier interrupteur (10, 10').
10. Disjoncteur selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que le deuxième axe (BB) fait un angle sensiblement égal à 90° par rapport au premier
axe (AA).
11. Disjoncteur selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que chaque paire de contact est associée à une barre d'actionnement (42, 44, 46) mobile
sous l'action de moyens de commande (40).
12. Disjoncteur selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que les moyens de synchronisation (50, 50') sont adaptés pour séparer dans cet ordre
les contacts du premier interrupteur (10, 10') puis du deuxième interrupteur (20,
20') puis du troisième interrupteur (30, 30').
13. Disjoncteur selon la revendication 12, caractérisé en ce que les moyens de synchronisation (50, 50') sont adaptés pour refermer succesivement
les contacts des interrupteurs (10, 20, 30, 10', 20', 30') dans l'ordre inverse de
leur séparation.