[0001] L'invention est relative à une porte, apte à fermer une ouverture d'un compartiment
interne intégrant au moins l'organe mobile, notamment moteur, et potentiellement dangereux.
[0002] L'invention trouvera une application particulière pour équiper la cuve d'un malaxeur
afin d'autoriser des opérations de maintenance.
[0003] Dans le domaine technique des malaxeurs, il est connu des malaxeurs à cuve fixe pour
le brassage de composants secs/humides, tels que notamment sable de silice ou autres
pour la préparation de béton. Le brassage des composants est assuré par l'intermédiaire
d'un train de malaxage rotatif, muni de pales et actionné d'un mouvement de rotation
simple ou complexe à l'intérieur de la cuve.
[0004] Lors des opérations de maintenance, une porte de service autorise l'accès au compartiment
interne de la cuve, notamment afin de permettre le nettoyage de la cuve, le changement
de pièces d'usure ou encore de simples réparations.
[0005] Pour des raisons de sécurité, cette porte de service est équipée d'un dispositif
de sécurité à double point de verrouillage, interdisant l'ouverture de la porte, notamment
lorsque l'organe mobile, c'est-à-dire le train de malaxage, est actif.
[0006] Ce dispositif de sécurité comprend, généralement, deux leviers de commande, pourvus
de pênes et assujettis à l'ouvrant de la porte. Chaque pêne est apte à s'engager ou
s'extraire d'une gâche du dormant, lors de la rotation du levier correspondant.
[0007] En outre, la rotation des leviers de commande peut être bloquée par l'intermédiaire
de deux serrures. Chaque serrure permet d'immobiliser un des leviers dans une position
de verrouillage.
[0008] La présente invention a pour but de proposer une porte, apte à fermer une ouverture
d'un compartiment interne, notamment d'une cuve d'un malaxeur, équipée d'un dispositif
de sécurité simplifié et à moindre coût.
[0009] D'autres buts de l'invention apparaîtront au cours de la description qui va suivre,
qui n'est donnée qu'à titre indicatif et qui n'a pas pour but de la limiter.
[0010] L'invention concerne une porte, apte à fermer une ouverture d'un compartiment interne
intégrant au moins un organe mobile, notamment moteur, et potentiellement dangereux,
notamment destinée pour autoriser l'accès à une cuve d'un malaxeur afin de permettre
des opérations de maintenance, constituée par un ouvrant articulé, notamment par charnière
ou paumelle à un dormant, ladite porte étant équipée d'un dispositif de sécurité à
double point de verrouillage et actionné par deux leviers de commande, chaque levier
étant pourvu d'un pêne, apte à s'engager avec une gâche en position de verrouillage,
ou s'extraire de ladite gâche lors de la rotation dudit levier correspondant, le dispositif
de sécurité présentant, en outre, des moyens de blocage commandés, interdisant l'ouverture
de la porte, au moins lorsque ledit organe mobile est actif.
[0011] Selon l'invention, les trajectoires d'ouverture et de fermeture des deux leviers
de commande se chevauchent au moins partiellement, l'un des deux leviers, dit premier
levier de commande, constituant un obstacle, en position de verrouillage pour l'autre
levier, dit second levier de commande, lors du déverrouillage du dispositif de sécurité,
lesdits moyens de blocage commandés étant constitués par une unique serrure apte à
immobiliser ledit premier levier de commande en position de verrouillage.
[0012] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description suivante accompagnée
des dessins en annexe parmi lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective d'une porte conforme à l'invention selon un
mode de réalisation, équipant un malaxeur à cuve fixe,
- la figure 2 est une vue globale, en perspective, du malaxeur à cuve tel qu'illustré
à la figure 1,
- la figure 3 est une vue partielle, agrandie, de la porte telle qu'illustrée à la figure
1,
- la figure 4 est une vue de face d'une double porte conforme à l'invention selon un
second mode de réalisation.
[0013] L'invention concerne une porte 1, apte à fermer une ouverture d'un compartiment interne
intégrant au moins un organe mobile, notamment moteur, et potentiellement dangereux,
notamment destiné pour autoriser l'accès à une cuve d'un malaxeur afin de permettre
des opérations de maintenance, constituée par un ouvrant 2 articulé, notamment par
charnière ou paumelle 3 à un dormant 4.
[0014] La porte 1 est équipée d'un dispositif de sécurité 5 à double point de verrouillage
6
1, 6
2.
[0015] Le dispositif de sécurité 5 est actionné par deux leviers de commande 7
1, 7
2, chaque levier étant pourvu d'un pêne 8 apte à s'engager avec une gâche 9, en position
de verrouillage, ou s'extraire de ladite gâche lors de la rotation dudit levier correspondant.
[0016] Le dispositif de sécurité présente, en outre, des moyens de blocage commandés 10,
interdisant l'ouverture de la porte, au moins lorsque ledit organe mobile est actif.
[0017] Selon l'invention, les trajectoires d'ouverture et de fermeture des deux leviers
de commande 7
1, 7
2 se chevauchent, au moins partiellement. L'un des deux leviers, dit premier levier
de commande 7
1 constitue un obstacle, en position de verrouillage, pour l'autre levier, dit second
levier de commande 7
2, lors du déverrouillage du dispositif de sécurité 5. Les moyens de blocage commandés
10 sont constitués par une unique serrure 11 apte à immobiliser ledit premier levier
de commande 7
1 en position de verrouillage.
[0018] Ladite unique serrure 11 peut être un élément d'un dispositif de verrouillage à transfert
de clé selon la norme européenne EN 1088, relative à la sécurité des machines.
[0019] Dans ce type de dispositif de verrouillage, la serrure de la porte et l'interrupteur,
notamment marche/arrêt de la machine, qui comprend également une serrure, partagent
une même clé transférable.
[0020] La caractéristique essentielle du système est que la clé est gardée captive soit
dans la serrure de la porte, soit dans la serrure associée à l'interrupteur. La clé
ne peut être libérée que lorsque la porte est fermée et bloquée. Cela permet le transfert
de la clé de la porte vers l'interrupteur.
[0021] La fermeture de l'interrupteur a pour effet de retenir la clé, de sorte qu'elle ne
puisse être enlevée tant que l'interrupteur est en position « marche ».
[0022] Selon un autre exemple de réalisation, la serrure 11 est commandée électriquement
et assure le blocage du premier levier de commande 7
1 tant que les moyens moteur de l'organe mobile sont sous tension.
[0023] Tels qu'illustrés et selon un exemple de réalisation, le premier et le second leviers
de commande 7
1, 7
2 sont articulés à l'ouvrant 2 suivant deux axes de rotation parallèles pour pouvoir
pivoter dans un même plan. Les gâches 9 des deux points de verrouillage 6
1, 6
2, sont situées de part et d'autre de l'ouverture du compartiment, assujetties au dormant.
[0024] Chaque levier de commande 7
1, 7
2 peut présenter à son extrémité distale une poignée de commande 12. L'extrémité proximale
du levier est pourvue du pêne de verrouillage 8. Le levier présente une articulation
intermédiaire 13 située au voisinage de son extrémité proximale.
[0025] Les gâches 9 peuvent être constituées chacune par un élément formant un crochet,
apte à recevoir le pêne 8 du levier de commande 7
1,7
2.
[0026] Tel qu'illustré à la figure 1 selon un exemple de réalisation, l'ouvrant 2 est équipé
d'un levier de commande 7
1 inférieur et d'un levier de commande 7
2 supérieur. Les deux leviers sont sensiblement identiques, chacun de longueur supérieure
à la moitié de la hauteur de la porte. Les gâches sont constituées par des éléments
crochets.
[0027] Le levier de commande 7
1 inférieur, tourne, dans le sens horaire, en ouverture, pour extraire de la gâche
9, le pêne 8. Le levier de commande 7
1 inférieur constitue un obstacle pour le levier de commande 7
2 supérieur, qui tourne, en ouverture, dans le sens anti-horaire.
[0028] Telle qu'illustrée, la serrure 11 est portée par un battant 14, articulé au dormant
4. La serrure 11 et son battant 14 peuvent être déplacés d'une position de contact
dans laquelle ladite serrure vient recouvrir l'ouvrant 2, lorsque ce dernier est fermé,
vers une position de dégagement permettant la rotation de l'ouvrant 2 et ainsi son
ouverture.
[0029] Tel qu'illustré, l'ensemble battant 14/serrure 11 est articulé notamment par charnière
au dormant 4, pour venir recouvrir le bord libre de l'ouvrant 2, côté opposé aux paumelles
3 de ce dernier.
[0030] La serrure 11 peut présenter un loquet et des moyens d'actionnement du loquet, permettant,
soit d'engager le loquet dans une réservation de l'ouvrant 2 (non illustré) et ainsi
la solidarisation de la serrure 11 et de son battant 14 à l'ouvrant 2, dans ladite
position de contact, soit d'extraire le loquet de la réservation permettant d'escamoter,
en rotation, la serrure 11 et son battant 14 dans ladite position de dégagement.
[0031] La serrure 11 ou son battant peut être muni d'un élément 15 de solidarisation du
premier levier de commande 7
1 pour immobiliser en rotation ledit premier levier lorsque la serrure 11 et le battant
14 sont dans la position dite de contact avec l'ouvrant 2.
[0032] Tel qu'illustré à la figure 2, l'élément 15 de solidarisation peut être constitué
par une tige assujettie à l'ensemble serrure 11/battant 14. La tige présente un orifice
16 destiné à engager avec un ergot 17 du premier levier de commande 7
1 pour immobiliser sa position en rotation.
[0033] Telle qu'illustrée à la figure 4, l'invention peut être adaptée à une double porte.
La double porte présente une première porte 1
1 apte à venir recouvrir la deuxième porte 1
2 en position de fermeture, bloquant cette dernière.
[0034] La première porte 1
1 est équipée du dispositif de sécurité 5 à double point de verrouillage 6
1, 6
2 avec ses deux leviers de commande 7
1, 7
2.
[0035] Le premier levier 7
1 constitue un obstacle pour le second levier 7
2 lors du déverrouillage. Le dispositif de sécurité présente une unique serrure 11,
apte à verrouiller le premier levier 7
1, en position de verrouillage.
[0036] La serrure 11 est portée par un battant 14 articulé à la seconde porte 1
2. La double porte peut présenter un troisième point de verrouillage avec une gâche
9 et un troisième levier 7
5 sur la deuxième porte 1
2.
[0037] L'invention trouvera une utilisation particulière comme porte de service pour permettre
l'accès à la cuve d'un malaxeur, notamment à cuve fixe, pour le brassage de composants
secs ou humides, notamment pour la préparation de béton.
[0038] Naturellement, d'autres modes de mise en oeuvre, à la portée de l'homme de l'art,
auraient pu être envisagés sans pour autant sortir du cadre de l'invention.
1. Porte (1), apte à fermer une ouverture d'un compartiment interne intégrant au moins
un organe mobile, notamment moteur, et potentiellement dangereux, notamment destinée
pour autoriser l'accès à la cuve d'un malaxeur afin de permettre des opérations de
maintenance, constituée par un ouvrant (2) articulé, notamment par charnière ou paumelles
(3), à un dormant (4), ladite porte (1) étant équipée d'un dispositif de sécurité
(5) à double point de verrouillage (61, 62) et actionné par deux leviers de commande (71, 72), chaque levier (71, 72) étant pourvu d'un pêne (8), apte à s'engager avec une gâche (9), en position de
verrouillage, ou s'extraire de ladite gâche lors de la rotation dudit levier correspondant,
le dispositif de sécurité (5) présentant, en outre, des moyens de blocage commandés
(10), interdisant l'ouverture de la porte, au moins lorsque ledit organe mobile est
actif, caractérisé en ce que les trajectoires d'ouverture et de fermeture des deux leviers de commande (71, 72) se chevauchent, au moins partiellement, l'un des deux leviers, dit premier levier
de commande (71), constituant un obstacle, en position de verrouillage, pour l'autre levier, dit
second levier de commande (72), lors du déverrouillage du dispositif de sécurité (5), lesdits moyens de blocage
commandés (10) étant constitués par une unique serrure (11) apte à immobiliser ledit
premier levier de commande (71) en position de verrouillage.
2. Porte selon la revendication 1, dans laquelle la serrure (11) est commandée électriquement.
3. Porte selon la revendication 1 ou 2, dans laquelle le premier et le second leviers
de commande sont articulés à l'ouvrant (2) suivant deux axes de rotation parallèles
pour pouvoir pivoter dans un même plan, les gâches (9) des deux points de verrouillage
(61, 62) étant situées de part et d'autre de l'ouverture du compartiment, assujetties au
dormant (4).
4. Porte selon la revendication 3, dans laquelle chaque levier de commande (71, 72) présente à son extrémité distale une poignée de manoeuvre (12), l'extrémité proximale
du levier étant pourvue du pêne de verrouillage (8), le levier présentant une articulation
intermédiaire (13) située au voisinage de son extrémité proximale.
5. Porte selon l'une des revendications 1 à 4, dans laquelle les gâches (9) sont constituées
chacune par un élément formant un crochet, apte à recevoir le pêne (8) du levier de
commande.
6. Porte selon l'une des revendications 1 à 5, dans laquelle la serrure (11) est portée
par un battant (14), articulé au dormant (4), ou encore à une autre porte (12), ladite serrure (11) et son battant pouvant être déplacés d'une position de contact
dans laquelle ladite serrure vient recouvrir l'ouvrant (2), lorsque ce dernier est
fermé, vers une position de dégagement permettant la rotation de l'ouvrant et ainsi
son ouverture.
7. Porte selon la revendication 6, dans laquelle la serrure (11) présente un loquet et
des moyens d'actionnement du loquet, permettant, soit d'engager ledit loquet dans
une réservation de l'ouvrant (2) et ainsi la solidarisation de la serrure (11) et
de son battant (14) à l'ouvrant (2), dans ladite position de contact, soit d'extraire
le loquet de la réservation, permettant ainsi d'escamoter la serrure (11) et son battant
(14) dans ladite position de dégagement.
8. Porte selon la revendication 6 ou 7, dans laquelle la serrure (11) ou le battant (14)
est muni d'un élément (15) de solidarisation du premier levier de commande (71), immobilisant en rotation ledit premier levier lorsque la serrure (11) et ledit
battant (14) sont dans la position dite de contact avec l'ouvrant (2).
9. Porte selon la revendication 8, dans laquelle l'élément (15) de solidarisation est
constitué par une tige assujettie à l'ensemble serrure (11)/battant (14), la tige
présentant un orifice (16) destiné à engager avec un ergot (17) du premier levier
de commande (71) pour immobiliser sa position en rotation.
10. Utilisation d'une porte selon la revendication 1, comme porte de service pour permettre
l'accès à la cuve d'un malaxeur, notamment à cuve fixe, pour le brassage de composants
secs ou humides, notamment pour la préparation de béton.