[0001] La présente invention concerne une conduite annulaire ainsi qu'un brûleur comprenant
une telle conduite, le brûleur pouvant être un brûleur à air primaire, un brûleur
à air total, un brûleur à gaz...
[0002] On connaît une conduite annulaire du type délimitée par deux tubes dont les axes
sont parallèles, un premier tube portant des organes de déviation adaptés à conférer
une composante tangentielle à un fluide se déplaçant dans la conduite.
[0003] Une telle conduite est couramment utilisée dans des brûleurs, notamment dans des
brûleurs à air primaire tels que ceux décrits dans la demande
EP 967 434. En effet, dans les brûleurs modernes tels que ceux décrits dans cette demande, afin
d'améliorer la combustion, les conduites d'alimentation en combustible sont entourées
de deux conduites périphériques d'alimentation en air primaire générant un flux tourbillonnaire
(ou hélicoïdal), l'une de ces conduites ne comportant pas d'organes de déviation de
sorte que l'air qui y circule en sort selon un flux axial, alors que l'autre comporte
de tels organes de sorte que l'air qui y circule en sort selon un flux rotatif autour
de l'axe du brûleur. La qualité de l'amélioration apportée par ces deux conduites
périphériques dépend des réglages qu'il convient de faire, notamment en ce qui concerne
les débits d'air primaire qu'elles apportent : d'une part le débit total de l'air
apporté par ces deux conduites périphériques par rapport aux débits des autres constituants
(combustibles et air primaire central), et, d'autre part, le rapport de ces deux débits
d'air primaire périphérique qui permet de moduler l'effet tourbillonnaire. Le réglage
des deux débits est particulièrement délicat et nécessite que l'utilisateur soit particulièrement
qualifié.
[0004] De plus, du fait de la présence des deux conduites périphériques d'alimentation en
air, ces brûleurs sont particulièrement lourds, volumineux, complexes (au niveau de
la partie en amont des conduites pour permettre leur alimentation) et coûteux.
[0005] Une solution proposée pour faciliter la régulation du flux tourbillonnaire tout en
allégeant le brûleur à été de remplacer les deux conduites par une seule conduite
annulaire délimitée par deux tubes dont les axes sont parallèles et qui sont mobiles
axialement l'un par rapport à l'autre, un premier tube portant des organes de déviation
adaptés à conférer une composante tangentielle à un fluide se déplaçant dans la conduite,
le deuxième tube comprenant une portion d'entraînement adaptée à permettre l'entraînement
du fluide hors des organes de déviation, l'angle de déviation tangentielle du fluide
à l'extrémité aval de la conduite dépendant de la position axiale du second tube par
rapport au premier. Cette solution est décrite dans la demande de brevet
FR 05 06519 du 27 juin 2005.
[0006] Cependant, il s'est avéré que s'il permet effectivement d'alléger le brûleur et de
n'avoir qu'un seul débit à régler, le réglage du flux tourbillonnaire reste délicat.
En effet, le fluide en sortie de la conduite présente, selon le réglage choisi, soit
un écoulement trop axial, soit un écoulement trop tourbillonnaire, et les écoulements
à comportement intermédiaires s'avèrent être instables, le réglage d'un écoulement
intermédiaire s'avérant difficile.
[0007] La présente invention vise à réaliser, d'une part, un brûleur qui offre la même légèreté
que ceux de la demande dernièrement citée et qui, quand il permet possibilité une
régulation du flux tourbillonnaire, une régulation pouvant être progressive et contrôlée,
et, d'autre part, une conduite annulaire permettant d'avoir un tel brûleur.
[0008] Selon l'invention, dans la conduite annulaire du type précité, les organes de déviation
ne confèrent une composante tangentielle qu'à une première partie du se déplaçant
dans la conduite, le second tube comprenant des organes de redressement qui sont adaptés
à permettre à la partie complémentaire du fluide se déplaçant dans la conduite d'avoir,
à l'extrémité aval de la conduite, un angle de déviation tangentielle qui lui est
propre.
[0009] Cette conduite permet ainsi d'avoir un brûleur particulièrement léger du fait du
remplacement des deux conduites traditionnelles par une seule conduite. Par ailleurs,
quand les organes de redressement sont agencés par rapport aux organes de déviation
de façon à séparer, à l'extrémité aval de leur recouvrement, la partie complémentaire
du fluide de la première partie, les flux des deux parties de fluide en sortie de
la conduite sont plus stables. De plus, quand les deux tubes sont montés axialement
coulissant l'un par rapport à l'autre et que l'angle de déviation tangentielle conféré
par les organes de redressement est faible, voire nul, le réglage du flux tourbillonnaire
du fluide s'en trouve simplifié : le flux axial (quasiment axial) de la partie complémentaire
du fluide stabilisant le flux tourbillonnaire de la première partie. En outre, quand
les organes de redressement sont portés par le tube extérieur, le flux axial ceinture
le flux tourbillonnaire et le stabilise d'une façon particulièrement efficace permettant
d'augmenter l'angle de déviation tangentielle de la première partie de fluide sans
qu'il y ait un brusque changement de comportement conduisant à un flux global divergent.
[0010] D'autres particularités et avantages apparaîtront dans la description détaillée des
trois modes de réalisation donnés à titre d'exemples non limitatifs et illustrés dans
les dessins annexés dans lesquels :
La figure 1 est une vue partielle selon une coupe axiale d'un brûleur comportant une
conduite annulaire conforme au premier mode de réalisation de la présente invention
;
La figure 2 est une vue en coupe axiale de la partie aval de la conduite conforme
au premier mode de réalisation de la présente invention, représentant un agrandi de
la zone II de la figure 1 ;
La figure 3 est une vue déroulée de la partie aval du la conduite illustrée à la figure
2 ;
La figure 4 est une vue similaire à la figure 2, la conduite étant conforme à un second
mode de réalisation de la présente invention ;
La figure 5 est une vue similaire aux figures 2 et 4, la conduite étant conforme à
un troisième mode de réalisation de la présente invention ;
La figure 6 est une vue similaire à la figure 3, la conduite étant conforme au troisième
mode de réalisation de la présente invention ; et
La figure 7 est une vue agrandie de la zone VII de la figure 1.
[0011] La figure 1 représente un brûleur 1 s'étendant selon un axe 2 et comportant plusieurs
conduites sensiblement coaxiales (en l'occurrence, cinq). Ces cinq conduites comprennent
une conduite centrale d'alimentation en combustible 3 (dans laquelle, dans le présent
exemple, est logée une canne d'injection de combustible liquide ou gazeux 4), une
conduite centrale d'alimentation en air primaire 5 entourant la conduite centrale
d'alimentation en combustible 4, une première conduite périphérique d'alimentation
en combustible 6 (par exemple, un solide pulvérisé) entourant la conduite centrale
d'alimentation en air primaire 5, une seconde conduite périphérique d'alimentation
en combustible 7 (par exemple, un gaz) entourant la première conduite centrale d'alimentation
en combustible 6, et une conduite annulaire 8 périphérique d'alimentation en air primaire
située à l'extérieur de toutes les conduites en alimentation en combustible. La conduite
centrale d'alimentation en combustible 3 est délimitée par un tube central 9, la conduite
centrale d'alimentation en air primaire 5 est délimitée par le tube central et un
premier tube périphérique 10, la première conduite périphérique d'alimentation en
combustible 6 est délimitée par le premier tube périphérique 10 et un second tube
périphérique 11, la seconde conduite périphérique d'alimentation en combustible 7
est délimitée par le second tube périphérique 11 et un troisième tube périphérique
12, et la conduite annulaire 8 d'alimentation en air primaire est délimitée par le
troisième tube périphérique 12 et par un tube externe 13.
[0012] De façon classique, le troisième tube périphérique 12 est monté axialement coulissant
par rapport au tube externe 13, le second tube périphérique 11 est monté axialement
coulissant par rapport au troisième tube périphérique 12, et le premier tube périphérique
10 est monté axialement coulissant par rapport au un second tube périphérique 11.
[0013] De plus, le brûleur 1 comprend un stabilisateur central 13 qui recouvre la sortie
de la conduite centrale d'alimentation en air primaire 5. Ce stabilisateur central
13 comporte, d'une part, des orifices de refroidissement 14 qui sont traversés par
l'air primaire provenant de la conduite centrale d'alimentation en air primaire 5,
et, d'autre part, une ouverture 15 qui correspond sensiblement à la section de la
conduite centrale d'alimentation en combustible 3 et qui est traversée par le combustible
amené par cette conduite 3. De préférence, le diamètre du stabilisateur central 13
est au moins égal à 40% de celui du tube externe 13.
[0014] La conduite annulaire 8 périphérique d'alimentation en air primaire est ainsi délimitée
par deux tubes 12,13 dont les axes 2 sont parallèles (en l'occurrence, les deux tubes
12,13 sont coaxiaux) et définissent une direction axiale 16.
[0015] Le troisième tube périphérique 12 du brûleur 1 forme le tube interne 12 de la conduite
8. Dans le présent mode de réalisation, le tube interne 12 porte des organes de déviation
17 qui sont adaptés à conférer une composante selon la direction tangentielle 18 à
une première partie d'un fluide se déplaçant dans la conduite 8.
[0016] Le tube externe 13 du brûleur 1 forme le tube externe 13 de la conduite 8. Dans le
présent mode de réalisation, le tube externe 13 porte des organes de redressement
19 qui sont adaptés à permettre à la partie complémentaire du fluide se déplaçant
dans la conduite 8 d'avoir, à l'extrémité aval 20 de la conduite 8, un angle de déviation
tangentielle qui lui est propre. De ce fait, à l'extrémité aval 20 de la conduite
8, une partie d'un fluide présente une certaine déviation tangentielle, l'autre partie
ayant une autre déviation. Ainsi, l'invention permet de remplacer un ensemble de deux
conduites annulaires disposées l'une dans l'autre, comportant trois tubes (un tube
interne, un tube externe et un tube intermédiaire) par une seule conduite ne comprenant
que deux tubes. L'avantage de cette conduite est qu'elle permet d'avoir un brûleur
particulièrement léger et ayant un diamètre réduit, ce qui est particulièrement appréciable
pour les fours ou séchoirs ayant des petites dimensions. L'avantage est encore plus
grand dans les fours et séchoirs rotatifs dans lesquels la partie avant des brûleurs
entre en porte-à-faux de plusieurs mètres au travers du capot de chauffe de l'installation
et est soutenue par un chariot mobile. Les répercutions économiques sont importantes
de fait d'une plus grande facilité de fabrication, de transport, d'installation et
de la possibilité de réduire les renforts des installations acceptant le brûleur.
[0017] Afin d'avoir en sortie de la conduite 8 une première partie de fluide ayant un bon
comportement tourbillonnaire, les organes de déviation 17 sont conformés de façon
à lui conférer à l'extrémité aval 20 de la conduite 8, un angle de déviation tangentielle
compris entre 0 et 50°, et de préférence entre 5 et 30°. Et afin de conférer un comportement
stable à cette première partie de fluide en sortie de la conduite 8, les organes de
redressement 19 sont conformés de façon à conférer à la partie complémentaire du fluide,
à l'extrémité aval 20 de la conduite 8, un angle de déviation tangentielle inférieur
à 5°, et de préférence sensiblement nul (voire nul).
[0018] Dans le présent mode de réalisation, cette stabilisation est encore accrue du fait
que la première partie de fluide (à flux tourbillonnaire) est entourée par la partie
complémentaire du fluide (à flux axial).
[0019] Dans les présents modes de réalisation, les organes de déviation 17 sont fixes par
rapport au premier tube 12 et ils sont formés par une première série de canaux 17
réalisés par usinage (fraisage) de ce tube 2. Chaque canal 17 de la première série
est délimité par une paroi de fond 21 et par deux parois longitudinales 22. La paroi
de fond 21 s'étend selon les directions axiale 16 et tangentielle 18 et, de ce fait,
est de forme cylindrique. Les deux parois longitudinales 22 s'étendent selon les directions
axiale 16 et radiale 23 et elles présentent, par rapport à l'axe 2 de la conduite
8, une déviation tangentielle 24. Ici, en tout point dans la direction axiale 16,
l'angle de la déviation tangentielle 24 est inférieur à 50°, et de préférence est
compris entre 5 et 30°.
[0020] Dans les présents modes de réalisation, les organes de redressement 19 sont fixes
par rapport au second tube 13, et ils sont formés par une seconde série de canaux
19 réalisés par usinage (fraisage) de ce tube 13. Chaque canal 19 de la seconde série
est délimité par une paroi de fond 25 et par deux parois longitudinales 26. La paroi
de fond 25 s'étend selon les directions axiale 16 et tangentielle 18 et, de ce fait,
est de forme cylindrique. Les deux parois longitudinales 26 s'étendent selon les directions
axiale 16 et radiale 23 et elles présentent, par rapport à l'axe 2 de la conduite
8, une déviation tangentielle 27. Ici, en tout point dans la direction axiale 16,
l'angle de la déviation tangentielle 27 est inférieur à 5°, et de préférence proche
de 0°.
[0021] Deux canaux 17 adjacents de la première série sont séparés l'un de l'autre par un
organe de jonction 28. Chaque organe de jonction 28 de la première série délimité
par une paroi de jonction amont 29, une paroi de jonction supérieure 30, et une paroi
de jonction aval 31. Les parois de jonction amont 29 et aval 31 s'étendent radialement
depuis les parois de fond 21 jusqu'aux extrémités libres des parois longitudinales
22 des canaux 17 correspondants, au niveau de l'extrémité amont ou aval des parois
longitudinales 22, selon le cas. Les parois de jonction amont 29, supérieure 30, et
aval 31 s'étendent transversalement depuis une paroi longitudinale 22 d'un canal 18
à la paroi longitudinale 22- du canal 18 adjacent. De ce fait, la première partie
de fluide ne peut passer que dans les canaux 17 de la première série, les parois de
jonction amont 29 et aval 31 étant le prolongement axial de la paroi de jonction supérieure
30.
[0022] Il en est de même de deux canaux 19 adjacents de la seconde série. Chaque organe
de jonction 32 de la seconde série est délimité par une paroi de jonction amont 33,
une paroi de jonction supérieure 34, et une paroi de jonction aval 35 similaires aux
parois correspondantes des organes de jonction 28 de la première série. De ce fait,
la partie complémentaire de fluide ne peut passer que dans les canaux 19 de la seconde
série, les parois de jonction amont 33 et aval 35 étant le prolongement axial de la
paroi de jonction supérieure 34.
[0023] Dans le premier mode de réalisation, comme on peut le voir à la figure 3, chaque
canal 19 de la seconde série est angulairement disposé dans une plage angulaire qui
est délimitée par deux secteurs angulaires, ces secteurs angulaires correspondent
à l'occupation angulaire de deux canaux 17 adjacents de la première série. De ce fait,
chaque canal d'une série fait face à un organe de jonction de l'autre série.
[0024] De plus, dans les présents modes de réalisation, les organes de redressement 17 coopèrent
avec les organes de déviation 19 de façon à séparer, à l'extrémité aval de leur recouvrement,
la partie complémentaire du fluide de la première partie. Cette séparation permet
d'améliorer la stabilisation du flux en sortie de la conduite.
[0025] Dans les présents modes de réalisation, cette séparation est formée par des moyens
de séparation 32,36 portés par au moins l'une des deux séries de canaux 6,18 (en l'occurrence,
par au moins les organes de redressement 19). Dans le mode de réalisation illustré
aux figures 1 à 3, les moyens de séparation sont formés par les organes de jonction
32 de la seconde série (et également par les organes de jonction 28 de la première
série) vu la répartition angulaire des deux séries de canaux 17,19 (et des deux séries
d'organes de jonction 28,32). Dans les modes de réalisation illustrés aux figures
4 et 5, les moyens de séparation sont formés par une série de couvercles 36 portés
par la seconde série de canaux 19, chaque couvercle 36 recouvrant la paroi de fond
25 du canal 19 correspondant et s'étendant transversalement depuis l'extrémité libre
d'une paroi longitudinale 26 à l'autre d'un canal 19 et axialement d'une extrémité
axiale à l'autre des parois longitudinales 26 (dans ce mode de réalisation, la position
angulaire relative des canaux des première et seconde séries est sans importance pour
réaliser la séparation des deux parties du fluide).
[0026] Par ailleurs, dans les présents modes de réalisation, les deux tubes 12,13 délimitant
la conduite sont mobiles selon la direction axiale 16 l'un par rapport à l'autre,
le tube externe 13 étant conformé de sorte que l'angle de déviation tangentielle de
la première partie du fluide à l'extrémité aval 20 de la conduite 1 dépend de la position
axiale relative des deux tubes 12,13.
[0027] La modification de l'angle de déviation tangentielle de la première partie du fluide
en fonction de la position axiale relative des deux tubes 2,3 est réalisée dans les
présents modes de réalisation par la modification du recouvrement des canaux 17 de
la première série par les canaux 19 de la seconde série. En aval de ce recouvrement,
chaque canal 17 de la première série est fermé et la première portion de fluide est
obligée d'y circuler, et, en amont, chaque canal 17 est ouvert ce qui permet à cette
portion de fluide de s'en échapper radialement en direction du second tube 13. Pour
chaque canal 17 de la première série, l'angle de la déviation tangentielle 24 en un
point pris selon la direction axiale 16 varie en fonction de la distance de ce point
avec l'extrémité amont du canal 17. Plus précisément, pour chaque canal 17 de la première
série, l'angle de déviation tangentielle 24 décroît de son extrémité amont à son extrémité
aval 15 (où son angle de la déviation tangentielle peut être sensiblement nul). La
composante tangentielle de la première partie de fluide en sortie de la conduite 8
correspond à l'angle de déviation tangentielle 24 des canaux 17 de la première série
au point axial où cette partie de fluide sort radialement de ces derniers, et il est
très simple de modifier cette composante en modifiant la position de l'extrémité aval
du recouvrement des canaux de la première série par les canaux de la seconde série.
[0028] Par ailleurs, les organes de redressement 19 sont conformés de façon à conférer à
la partie complémentaire du fluide, à l'extrémité aval 20 de la conduite 8 le même
angle de déviation tangentielle quelle que soit la position axiale relative des deux
tubes 12,13, comme on peut le voir à la figure 3.
[0029] De même, les moyens de séparation 32,36 portés par les organes de redressement 19
sont agencés de façon à deux séparer les deux parties de fluide quelle que soit la
position axiale relative des deux tubes 12,13, comme on peut également le voir à la
figure 3.
[0030] Comme on peut le voir aux différentes figures, les organes de déviation 17 et les
organes de redressement 19 sont de préférence agencés radialement les uns par rapport
aux autres de façon à avoir entre eux un interstice le plus réduit possible permettant
un coulissement axial des tubes sans frottement. L'interstice est de préférence compris
entre 0,5 et 10 mm. La valeur de cet interstice doit être adaptée de façon à ne pas
annuler les effets des moyens de séparation et à rendre négligeable la portion de
fluide y passant.
[0031] De préférence, la section de passage utile des canaux de la première série représente
entre 15 et 70% de la section de passage utile des canaux des deux séries.
[0032] Par ailleurs, dans les modes de réalisation, l'échappement radial de la première
partie de fluide hors des canaux 17 de la première série est réalisé par l'application
de l'effet Coanda. Plus précisément, le second tube 13 comprend une portion d'entraînement
35,38,39 qui est orientée, selon la direction radiale 23, dans le sens d'un éloignement
du premier tube 12 pour un déplacement selon la direction axiale 16 de l'amont vers
l'aval (du fait que le second tube 13 est le tube externe, la portion d'entraînement
est divergente), de façon à permettre un plaquage des filets du fluide contre sa paroi
par cet effet. Ici, la portion d'entraînement 35,38,39 est une portion conique, dont
le demi-angle 37 au sommet est sensiblement égal à 25°.
[0033] Dans les présents modes de réalisation, les moyens de séparation 32,36 forment au
moins une partie de la portion d'entraînement 35,38,39.
[0034] Dans le mode de réalisation illustré à la figure 2, la portion d'entraînement 35,38,39
comprend les parois de jonction aval 35 de la seconde série des organes de jonction
32 et une paroi d'entraînement 38 qui les prolonge à partir des parois de fond 25.
Par ailleurs, dans ce mode de réalisation, la paroi de fond 21 de chaque canal 17
de la première série est axialement uniforme.
[0035] Dans le mode de réalisation illustré à la figure 4, la portion d'entraînement 35,38,39
comprend l'ensemble des extrémités aval 39 de la série de couvercles 36 et les parois
de jonction aval 35 de la seconde série des organes de jonction 32 qui les prolongent.
Cette paroi d'entraînement 39 s'étend angulairement dans le prolongement des organes
de jonction 32 et des canaux 19 de la seconde série, entraînant de ce fait également
la seconde partie de fluide par effet Coanda. Dans ce mode de réalisation, afin d'améliorer
l'évacuation radiale de la première partie de fluide, la surface de fond 21 présente,
à son extrémité aval, une portion 40 orientée, selon la direction radiale 23, dans
le sens d'un rapprochement du second tube 13 pour un déplacement selon la direction
axiale 16 de l'amont vers l'aval.
[0036] Par ailleurs, dans ces deux modes de réalisation, le second tube 13 comprend une
portion cylindrique 41 qui prolonge l'extrémité aval de la portion d'entraînement
35,38,39 de façon à éviter une trop grande divergence du fluide en sortie de la conduite
8.
[0037] Dans le mode de réalisation illustré à la figure 5, la portion d'entraînement 35,38,39
n'est formée que par une portion radiale de l'extrémité aval 38 de la série de couvercles
26, et plus précisément, par la portion radiale adjacente à la première série de canaux
17.
[0038] De ce fait, il est possible de varier l'étendue radiale de l'évacuation de la première
partie du fluide en employant une portion 35,38,39 plus ou moins importante.
[0039] Par ailleurs, dans le mode de réalisation illustré aux figures 5 et 6, pour chaque
canal 17 de la première série, l'angle de déviation tangentielle 24 est constant (environ
30°) sur une première portion axiale 42 (en l'occurrence la portion amont 42) puis
décroît sur une seconde portion axiale 43 (ici, jusqu'à son extrémité aval où son
angle de la déviation tangentielle 24 est d'environ 5°).
[0040] De façon totalement indépendante, le comme on peut le voir à la figure 7, le brûleur
1 illustré à la figure 1 présente une particularité au niveau de son stabilisateur
central 13. Selon cette particularité, le stabilisateur central 13 est monté coulissant
axialement par rapport au premier tube périphérique 10 qui délimite extérieurement
la conduite centrale d'alimentation en air primaire 5 et entoure le stabilisateur
central 13. Un passage annulaire 50 est délimité par l'extrémité aval interne 51 du
tube périphérique 10 et le rebord périphérique 52 du stabilisateur 13. De ce fait,
il est possible de régler la section du passage annulaire 50, voire de l'obstruer,
par le biseautage d'au moins l'une des deux surfaces 51,52 délimitant ce passage 50
(en l'occurrence par le biseautage de l'extrémité aval interne 51 du premier tube
périphérique 10).
[0041] Dans cet exemple, le déplacement axial du stabilisateur central 13 est permis par
la présence d'un organe de manipulation 9 qui en l'occurrence est réalisé par le tube
central 9 délimitant la conduite centrale d'alimentation en combustible 3 qui se termine
par l'ouverture 15, le tube central 9 et le stabilisateur central 13 étant solidaires
l'un de l'autre.
[0042] De plus, dans le présent exemple, au moins l'une des deux surfaces 51,52 délimitant
le passage 50 (en l'occurrence par la surface cylindrique externe du stabilisateur
central 13) présente des organes de déviation conférant une composante tangentielle
au fluide passant par ce passage. Ici les organes de déviation sont réalisés le long
du rebord périphérique 52 du stabilisateur 13 et ils sont formés par des rainures
inclinées selon un angle compris de préférence entre 5 et 60° par rapport à l'axe
du brûleur 1 (et donc du stabilisateur 13).
[0043] Ni la présente invention, ni la particularité liée au stabilisateur central ne sont
limités aux modes de réalisation précédemment décrits.
[0044] La conduite peut être intégrée dans tout brûleur, ainsi que dans des dispositifs
autre qu'un brûleur.
[0045] Le brûleur pourrait comprendre plusieurs conduites centrales d'alimentation en combustible
(en général jusqu'à cinq), réparties angulairement autour de l'axe de l'axe de la
conduite centrale d'alimentation en air primaire, l'une d'elles pouvant être coaxiale
avec cette conduite (comme dans le présent exemple). La (les) conduite(s) centrale(s)
d'alimentation en combustible peuvent ne pas servir de logement à une canne d'injection,
notamment quand le combustible est un combustible alternatif tel que des résidus solides,
pulvérisés ou en morceaux.
[0046] Le brûleur peut être également du type à air total, la conduite annulaire d'alimentation
en air primaire conforme à la présente invention étant entourée d'au moins une conduite
d'alimentation en air secondaire.
[0047] Le brûleur peut également du type à gaz comprenant au moins deux conduites sensiblement
coaxiales, ces deux conduites comprenant une conduite annulaire périphérique d'alimentation
en gaz conforme à la présente invention qui entoure l'autre conduite.
[0048] Il serait possible que les organes de déviation soient portés par le tube externe,
les organes de redressement étant alors portés par le tube interne.
[0049] Il serait possible que les canaux (tant de la première série que de la seconde) soient
réalisés par fixation de parois longitudinales (par exemple par soudage) au tube correspondant.
[0050] Il serait possible que la portion d'entraînement de comprenne pas de paroi d'entraînement
ou que cette paroi d'entraînement s'étende angulairement uniquement dans le prolongement
des organes de axiale ou dans le prolongement des canaux.
1. Conduite annulaire (8) délimitée par deux tubes (12,13) dont les axes (2) sont parallèles
et qui sont mobiles axialement l'un par rapport à l'autre, un premier tube (12) portant
des organes de déviation (17) qui sont adaptés à conférer une composante tangentielle
à une première partie d'un fluide se déplaçant dans la conduite (8) et qui sont fixes
par rapport à ce tube (12), le deuxième tube (13) comprenant des organes de redressement
(19) qui sont adaptés à permettre à la partie complémentaire du fluide se déplaçant
dans la conduite (8) d'avoir, à l'extrémité aval (20) de la conduite (8), un angle
de déviation tangentielle qui lui est propre, et étant conformé de sorte que l'angle
de déviation tangentielle de la première partie du fluide à l'extrémité aval (20)
de la conduite (8) dépend de la position axiale relative des deux tubes (12,13), caractérisé en ce que les organes de redressement (19) sont fixes par rapport au deuxième tube (13), en ce que l'angle de déviation des organes de déviation (17) varie selon la direction axiale,
et en ce que la modification de l'angle de déviation tangentielle de la première partie du fluide
est réalisé par le déplacement axial de l'extrémité aval du recouvrement des organes
de déviation (17) par les organes de redressement (19).
2. Conduite annulaire (8) selon la revendication 1, caractérisée en ce que les organes de redressement (19) sont conformés de façon à conférer à la partie complémentaire
du fluide, à l'extrémité aval (20) de la conduite (8), un angle de déviation tangentielle
inférieur à 5°, et de préférence sensiblement nul.
3. Conduite annulaire (8) selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que les organes de redressement (19) sont conformés de façon à conférer à la partie complémentaire
du fluide, à l'extrémité aval (20) de la conduite (8), le même angle de déviation
tangentielle quelle que soit la position axiale relative des deux tubes (12,13).
4. Conduite annulaire (8) selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que les organes de redressement (19) sont agencés par rapport aux organes de déviation
(16) de façon à séparer, à l'extrémité aval de leur recouvrement, la partie complémentaire
du fluide de la première partie.
5. Conduite annulaire (8) selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que les organes de déviation (17) sont formés par une première série de canaux (17),
chaque canal (17) étant délimité, d'une part, par une paroi de fond (21), et, d'autre
part, deux parois longitudinales (22) qui s'étendent selon les directions axiale (16)
et radiale (23) et présentent, par rapport à l'axe (2) de la conduite (8), une déviation
tangentielle (24).
6. Conduite annulaire (8) selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que les organes de redressement (19) sont formés par une seconde série de canaux (19),
chaque canal (19) étant délimité, d'une part, par une paroi de fond (25), et, d'autre
part, deux parois longitudinales (26) qui s'étendent selon les directions axiale (16)
et radiale (23), des parois de jonction supérieure (34) s'étendant de l'extrémité
libre d'une paroi longitudinale (26) d'un canal (19) à celle de la paroi longitudinale
(26) du canal (19) adjacent.
7. Conduite annulaire (8) selon la revendication 6 dépendante de la revendication 5,
caractérisée en ce que chaque canal (19) de la seconde série est angulairement disposé dans une plage angulaire
délimitée par deux secteurs angulaires qui correspondent à l'occupation angulaire
de deux canaux (17) adjacents de la première série.
8. Conduite annulaire (8) selon la revendication 6 ou 7 dépendantes de la revendication
5, caractérisée en ce que des moyens de séparation (32,36), portés par la seconde série de canaux (19), séparent,
quelle que soit la position axiale relative des deux tubes (12,13), tout canal (17,19)
d'une série de tout canal (19,17) de l'autre série.
9. Conduite annulaire (8) selon la revendication 8, caractérisée en ce que les moyens de séparation (32,36) comprennent la série de parois de jonction supérieure
(34).
10. Conduite annulaire (8) selon la revendication 8 ou 9, caractérisée en ce que les moyens de séparation (32,36) comprennent une série de couvercles (36) recouvrant
la paroi de fond (25) des canaux (19) de la seconde série.
11. Conduite annulaire (8) selon l'une des revendications 1 ou 10, caractérisée en ce que le second tube (13) comprend une portion d'entraînement (35,38,39) qui est orientée,
selon la direction radiale (23), dans le sens d'un éloignement du premier tube (12)
pour un déplacement selon la direction axiale (16) de l'amont vers l'aval de façon
à permettre un plaquage des filets du fluide contre sa paroi par effet Coanda.
12. Conduite annulaire (8) selon la revendication 11 dépendante de l'une des revendications
8 à 10, caractérisée en ce que les moyens de séparation (32,36) forment au moins une partie de la portion d'entraînement
(35, 38, 39).
13. Conduite annulaire (8) selon la revendication 12, caractérisée en ce que la portion d'entraînement (35,38,39) comprend une série de parois de jonction aval
(35) s'étendant de l'extrémité aval d'une paroi longitudinale (26) d'un canal (19)
de la seconde série à celle de la paroi longitudinale (26) du canal (19) adjacent.
14. Conduite annulaire (8) selon la revendication 12 ou 13 dépendantes de la revendication
10, caractérisée en ce que la portion d'entraînement (35,38,39) comprend au moins la portion radiale de l'extrémité
aval (29) de la série de couvercles (36), qui est adjacente à la première série de
canaux (17).
15. Brûleur (1) comportant plusieurs conduites (3,5,6,7,8) sensiblement coaxiales, caractérisé en ce que la conduite (8) annulaires la plus externe est conforme à l'une des revendications
1 à 14 et permet l'alimentation en un fluide présentant en sa sortie (20) deux parties
ayant chacune une composante tangentielle qui lui est propre.
16. Brûleur (1) selon la revendication 15, caractérisé en ce qu'il comprend une conduite centrale d'alimentation en air primaire (5) qui est délimitée
extérieurement par un tube périphérique (10), et un stabilisateur central (13) disposé
en sortie de la conduite d'alimentation en air primaire (5) et monté coulissant axialement
par rapport au tube périphérique (10), l'extrémité aval interne (51) du tube périphérique
(10) et le rebord périphérique (52) du stabilisateur (13) délimitant un passage annulaire
(50) et au moins l'une des deux surfaces (51,52) délimitant le passage annulaire (50)
étant biseautée.
17. Brûleur (1) selon la revendication 16, caractérisé en ce qu'au moins l'une des deux surfaces (51,52) délimitant le passage annulaire (50) présente
des organes de déviation (52) conférant une composante tangentielle au fluide passant
par ce passage annulaire (50).
18. Brûleur (1) selon la revendication 16 ou 17, caractérisé en ce que le stabilisateur central (13) comprend au moins une ouverture (15) formant l'extrémité
aval d'une conduite centrale d'alimentation en combustible (3) qui est délimitée extérieurement
par un tube central (9) solidaire axialement du stabilisateur central (13).
19. Brûleur (1) selon l'une des revendications 16 à 18, caractérisé en ce que le stabilisateur central (13) a un diamètre au moins égal à 40% du diamètre du tube
externe (13) de la conduite annulaire (8) conforme à l'une des revendications 1 à
14.