[0001] La présente invention se rapporte aux skis de glisse sur neige.
[0002] Pour permettre une utilisation sur différentes sortes de neige, un ski présente généralement
d'une part une longueur assez importante et d'autre part une largeur variable, la
zone centrale étant en général moins large que les zones d'extrémité.
[0003] Lorsqu'un skieur pratique le ski dans une neige poudreuse avec des skis principalement
conçus pour une pratique sur neige damée, il est contraint de changer sa façon de
skier et notamment de modifier la position de son corps. Une bonne technique efficace
et sûre du ski demande une position en avant, on dit que le skieur doit "s'engager
dans la pente". Pourtant, lorsqu'il se retrouve dans une neige poudreuse, le skieur
doit reculer son corps vers l'arrière, pour éviter que l'avant de ses skis ne s'enfonce
trop dans la neige.
[0004] Dans le but d'améliorer l'utilisation en neige poudreuse, il a été proposé d'élargir
certaines zones du ski et d'augmenter la longueur de la spatule, cette dernière étant
délimitée dans le sens de la longueur du ski entre l'extrémité avant du ski et la
ligne de contact avant, c'est-à-dire la ligne de contact que ferait le ski s'il était
posé à plat sur une surface plane.
[0005] Le document
FR 2 786 108 décrit un tel ski, dans lequel les lignes de contact avant et arrière sont plus proches
de la chaussure qu'elles ne le sont dans un ski traditionnel. D'autre part, un tel
ski présente une spatule très relevée dont le profil de spatule est constitué par
une succession de portions ayant toutes des rayons de courbure inférieurs à 3 m. Un
tel ski améliore l'utilisation dans la neige poudreuse, mais rend beaucoup plus difficile
la pratique du ski sur les pistes, où la neige est damée. De plus, dans un ski comme
celui-ci, la succession de portions de spatules dont chacune a un rayon de courbure
différent mais proche en valeur de celui des portions adjacentes, diminue la perception
visuelle de la spatule. Or, il a été remarqué que cette perception visuelle de la
présence d'une spatule, c'est-à-dire d'une zone relevée à l'avant, est un facteur
psychologique mettant en confiance le skieur. On peut comprendre, en effet, que ce
dernier ne craindra pas d'être arrêté ou déstabilisé par la présence d'un obstacle
de faible hauteur, s'il a conscience que le ski dispose d'une spatule relevée.
[0006] D'autre part, dans le cas où les skis sont réalisés à plat puis tordus pour y former
une spatule, celle-ci manque de continuité car elle est constituée d'une succession
de portions ayant un profil droit reliées entre elles par des zones d'angle. Dans
ce cas, on considère qu'il n'y a pas de tangence entre le profil de la spatule et
le profil de la portion centrale du ski, d'une part et entre les profils des différentes
portions de spatules entre elles, d'autre part. Si une telle construction ne pose
pas de problème quand les skis ont des spatules aux dimensions modestes, cela devient
problématique en terme de stabilité, skiabilité dès que la longueur de la spatule
augmente. D'autant plus que, lorsqu'un ski possède une grande spatule réalisée par
la méthode, consistant à tordre les skis, on note la présence de « plat » plus ou
moins importants. On appelle « plats » chaque portion de la semelle du ski dont le
profile s'assimile à une droite. Pour déceler la présence de « plats », on pose le
ski sur une surface plane, puis on enlève le talon de telle façon que le point de
contact entre la semelle et la surface plane se déplace depuis la ligne de contact
avant jusqu'à l'extrémité du ski. Il s'agit d'un mouvement de déroulé de la semelle
sur une surface plane. Pendant ce mouvement de déroulé, dès que le contact entre la
semelle et la surface plane n'est plus une simple ligne transversale à la direction
longitudinale du ski, mais une surface, on considère que cette surface constitue un
« plat ». Plus un « plat » est important, plus il est néfaste pour la stabilité de
comportement du ski.
[0007] A l'opposé, un ski qui n'a pas de « plat » est un ski au comportement plus sain et
plus stable qui aura plus d'accroche. De plus, lorsqu'on skie en neige poudreuse,
la présence d'un « plat » dans la portion de spatule peut occasionner un tassement
de la neige au niveau de ce « plat », ce qui crée un blocage.
[0008] La présente invention a pour objectif de fournir un ski qui permette de s'affranchir
des limitations posées par les dispositifs connus dans l'art antérieur. Notamment,
l'invention a pour objectif de fournir un ski dont le comportement est optimal à la
fois dans la neige poudreuse mais également sur piste damée.
[0009] D'autre part l'invention a comme objectif d'améliorer le comportement du ski sur
les neiges damées.
[0010] L'objectif de l'invention est obtenu par la fourniture d'un ski destiné à recevoir
la chaussure d'un utilisateur et ayant une pointe avant, S, une extrémité arrière,
T, et une zone centrale placée entre la pointe avant et l'extrémité arrière et qui
lorsqu'elle est posée sur une surface plane comporte au moins deux lignes de contact
avec ladite surface plane qui sont d'une part, la ligne de contact avant, LS, laquelle
est placée à proximité de la pointe avant et d'autre part, la ligne de contact arrière,
LT, laquelle se trouve à proximité de l'extrémité arrière, la distance, DS, séparant
la ligne de contact avant, LS, de la pointe du ski, S, étant supérieure à 500 mm,
c'est-à-dire, DS > 500 mm.
[0011] De préférence, la portion placée entre la pointe avant S et la ligne de contact avant
LS, appelée spatule, est constituée par une zone convexe qui comprend :
- une première partie de spatule dont le profil latéral est compris entre un arc de
cercle de rayon 9 m et un arc de cercle de rayon 5 m ;
- une deuxième partie de spatule contiguë à ladite première partie de spatule, dont
le profil est compris entre un arc de cercle de rayon 9 m et un arc de cercle de rayon
1 m ;
- une troisième partie de spatule contiguë à ladite deuxième partie de spatule, et s'étendant
jusqu'à la pointe avant S du ski.
[0012] De préférence, le profil de la première partie de spatule et de la deuxième partie
de spatule ne comporte aucun « plat ».
[0013] De préférence, le profil de la première partie de spatule et de la deuxième partie
de spatule est tel que quels que soient les couples de points P1 et P2 placés à une
distance de corde l'un de l'autre de 150 mm sur la courbe reproduisant le profil latéral
de la spatule, il existe au moins un point de ladite courbe entre P1 et P2 qui est
distant de plus de 0,5 mm de la corde joignant P1 à P2.
[0014] Dans un mode de réalisation de l'invention, ladite première partie de spatule présente
un profil en arc de cercle de rayon R1 compris entre 5 m et 9 m, et ladite deuxième
partie de spatule présente un profil en arc de cercle compris 3 m et 1m.
[0015] Dans un mode de réalisation de l'invention, ladite troisième partie de spatule a
une longueur comprise entre 80 et 130 mm.
[0016] De préférence, la hauteur H qui correspond à la distance séparant ladite surface
plane du ski mesurée à un point distant de 300 mm de la pointe avant du ski est comprise
entre 5 mm et 25 mm, c'est-à-dire ; 5 mm < H < 25 mm.
[0017] Dans un mode de réalisation de l'invention, la distance, DT, séparant la ligne de
contact arrière LT de l'extrémité arrière T est inférieure à 300 mm, c'est-à-dire
: DT < 300 mm.
[0018] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit à laquelle
est annexé le dessin dans lequel:
La figure 1 est une vue d'ensemble d'un ski selon l'invention équipé de dispositifs
de retenue d'une chaussure.
La figure 2 est une vue de côté du ski de la figure 1.
La figure 3 est une vue de dessous du ski de la figure 1.
La figure 4 est une vue de côté partielle du ski de la figure 1.
La figure 5 décrit l'espace dans lequel s'inscrit le profil de la spatule du ski selon
l'invention.
La figure 6 décrit le détail de la courbe reproduisant le profil latéral de la spatule
d'un ski selon l'invention.
[0019] Le ski 1 selon l'invention est une structure allongée qui s'étend depuis une pointe
avant 5 jusqu'à une extrémité arrière 6. La surface inférieure, appelée semelle 8,
est globalement plate et est destinée à glisser sur la neige. La surface supérieure
7 est également globalement plate, mais peut cependant présenter certains reliefs.
[0020] Dans la zone centrale du ski, une ligne, appelée ligne de milieu de chaussure MC
est matérialisée. Cette ligne correspond à l'emplacement recommandé du milieu de la
chaussure 4 lorsque cette dernière est en place entre les moyens de retenue qui sont
fixés de part et d'autre de la ligne de milieu de chaussure MC.
[0021] Les moyens de retenue sont constitués par une butée 2 placée en avant de la ligne
MC et la talonnière 3 placée en arrière de la ligne MC. Ils sont utilisés pour retenir
la chaussure 4.
[0022] La figure 2 montre une vue de côté du ski 1 représenté alors qu'il se trouve posé
sur une surface plane 9. Deux portions de ce dernier, une à l'avant, l'autre à l'arrière,
sont en contact avec la surface plane 9. Ces zones de contact sont en fait deux lignes
que l'on appelle respectivement ligne de contact avant, LS, et ligne de contact talon,
LT. Entre ces deux lignes de contact, le ski présente une courbure concave appelée,
cambre. D'autre part, c'est entre ces deux lignes de contact qu'on vient fixer les
éléments de retenue de la chaussure.
[0023] Au-delà de la ligne de contact avant, LS, la portion du ski comprise entre celle-ci
et la pointe avant, S, est appelée spatule. La longueur de la spatule, DS, correspond
à la distance séparant la ligne de contact avant, LS, de la pointe avant, S. Selon
l'invention, cette longueur est supérieure à 500 mm. Dans l'exemple décrit, la longueur
totale du ski L est égale à 1920 mm et la longueur DS est égale à 730 mm.
[0024] Grâce à cette spatule de grande longueur, on diminue le risque d'enfournement lorsqu'on
skie en poudreuse. Pour autant, le skieur pourra, même lorsqu'il pratique le ski hors
piste dans la poudreuse, placer son corps en position avant et garder une position
similaire à celle qu'il prend lorsqu'il skie sur piste damée.
[0025] La position de la ligne de contact avant, LS, est telle que la distance, DM, la séparant
du milieu de chaussure, MC, est supérieure à 300 mm.
[0026] La portion du ski placée entre la ligne de contact arrière, LT et l'extrémité arrière
T définit ce qu'on appelle le talon du ski. Dans le ski selon l'invention, le talon
est de dimension beaucoup moins importante que la spatule. La ligne de contact arrière,
LT, est positionnée à une distance, DT, de l'extrémité arrière, T, du ski qui est
inférieure à 300 mm. Dans l'exemple décrit, cette distance est égale à 100 mm.
[0027] La figure 3 montre une vue de dessus du ski décrit aux figures 1 et 2. On peut y
voir les positions respectives des lignes de contact avant et arrière LS et LT ainsi
que de la ligne de milieu de chaussure MC. Y sont visibles également les lignes qui
correspondent au largeur maximale du ski dans la zone de la spatule et dans la zone
du talon ainsi que la ligne de largeur minimale du ski se trouvant dans la zone centrale
du ski.
[0028] La ligne de largeur minimale du ski, LWP, est placée à proximité de la ligne de milieu
de chaussure, en retrait par rapport à celle-ci. La largeur du ski au niveau de cette
ligne est communément appelée largeur patin. La largeur patin est comprise entre 100
et 150 mm. Dans l'exemple décrit, la largeur patin vaut 127 mm.
[0029] La ligne de largeur maximale du ski au niveau du talon, LWT, est située à proximité
de la ligne de contact arrière, LT, entre cette dernière et l'extrémité arrière, T,
du ski. Il est à noter que la ligne LWT peut également être située exactement au niveau
de la ligne de contact arrière LT. La largeur du ski mesurée sur cette ligne est communément
appelée, largeur talon. La largeur talon est comprise entre 110 et 160 mm. Dans l'exemple
décrit, la largeur talon vaut 137 mm.
[0030] La ligne de largeur maximale du ski au niveau de la spatule, LWS, est située entre
l'extrémité avant du ski et la ligne de contact avant, LS, à une distance DWS de cette
dernière. La distance DWS est comprise entre 440 mm et 640 mm. Dans l'exemple décrit,
elle vaut 540 mm. La largeur du ski sur cette ligne est communément appelée largeur
spatule. La largeur spatule est comprise entre 125 mm et 170 mm. Dans l'exemple décrit,
elle vaut 147 mm.
[0031] Lorsque le ski est à plat sur la neige, les carres inférieures en contact avec la
neige se limitent aux carres situées entre la ligne de contact arrière, LT, et la
ligne de contact avant, LS. Lorsque le ski n'est plus à plat sur la neige et que le
skieur prend de l'angle, la longueur de contact augmente jusqu'à un maximum défini
par la distance séparant la ligne de largeur maximale au niveau de la spatule LWS
de la ligne de largeur maximale au niveau du talon LWT.
[0032] Dans le ski selon l'invention la distance entre les lignes de largeur maximale est
beaucoup plus importante que celle entre les lignes de contact avant et arrière. Grâce
à cela, dès que le skieur prend un virage et qu'il se met sur la carre, la longueur
de carre en prise avec la piste est plus importante.
[0033] La figure 4 décrit en vue de côté la spatule du ski. A partir de la ligne de contact
avant, LS, et jusqu'à l'extrémité avant, elle est constituée de trois parties. La
première partie de spatule 10 est contiguë et tangente à la portion centrale du ski.
Elle a un profil latéral ayant une faible convexité. Grâce à cette très faible convexité,
la courbure du profil latéral du ski présente une meilleure continuité au niveau de
la jonction entre la portion centrale du ski et la spatule.
[0034] Par exemple, on peut donner à cette partie un profil latéral du type arc de cercle
dont le rayon R1 est compris entre 4 m et 9 m. En l'occurrence, dans l'exemple décrit
le rayon R1 est égal à 6 m.
[0035] Grâce au choix d'un profil en arc de cercle, on s'assure une meilleure continuité
depuis la portion centrale jusqu'à la pointe du ski que si le profil de la spatule
est constitué par des portions de droite. D'autre part, les profils de la portion
centrale et de la spatule sont, au niveau de la ligne de contact avant LS, rigoureusement
tangents.
[0036] Le choix d'un profil en arc de cercle n'est pas limitatif dans le cadre de l'invention.
On pourra également choisir d'autres profils à condition qu'ils s'inscrivent dans
l'espace compris entre deux arcs de cercle passant par le point LS et tangent, au
niveau de ce point, au profil de la portion centrale du ski. Les deux arcs de cercle
en question sont, d'une part, un arc de cercle de rayon 9 mètres et, d'autre part,
un arc de cercle de rayon 5 mètres. On notera, par ailleurs, qu'on parle ici du point
LS, alors qu'on a désigné plus haut LS comme étant la ligne de contact avant. Il ne
s'agit pas ici d'une contradiction dans la mesure où lorsqu'on s'intéresse au profil
latéral du ski, la ligne LS se résume à un point.
[0037] Le profil de la première partie de spatule 10 s'étend depuis le point LS jusqu'au
point intermédiaire J1.
[0038] La seconde partie de la spatule 11 est contiguë et tangente à la première partie
de spatule. Elle a un profil latéral ayant une convexité plus importante. Par exemple,
on peut donner à cette partie un profil latéral du type arc de cercle dont le rayon
R2 est compris entre 1 m et 9 m, de préférence, compris entre 1 m et 3 m. En l'occurrence,
dans l'exemple décrit le rayon R2 est égal à 1,5.
[0039] Pour la deuxième partie de spatule 11, non plus, le choix d'un profil en arc de cercle
n'est pas limitatif dans le cadre de l'invention. On pourra également choisir d'autres
profils à condition qu'ils s'inscrivent dans l'espace compris entre deux arcs de cercle
passant par le point J1 et tangent, au niveau de ce point, au profil de la première
partie de spatule 10. Les deux arcs de cercle en question sont, d'une part, un arc
de cercle de rayon 9 mètres et, d'autre part, un arc de cercle de rayon 1 mètre.
[0040] Le profil de la deuxième partie de spatule 11 s'étend depuis le point intermédiaire
J1 jusqu'au point intermédiaire J2.
[0041] Du fait de la très faible convexité de la première partie de spatule 10, celle-ci
n'est presque pas visible, sauf à poser le ski sur une surface plane et de le regarder
de profil. La deuxième partie de la spatule, pouvant avoir une convexité plus importante,
elle peut être plus visible et améliorer la perception visuelle de la spatule pour
le skieur.
[0042] On pourra choisir une même convexité pour la première et la deuxième partie de spatule.
Par exemple, une spatule dont le profil n'a qu'un seul rayon de courbure R1.
[0043] Dans tous les cas de figure et afin d'améliorer encore la perception visuelle de
la spatule par le skieur, on pourra procéder à une mise en forme de la troisième partie
de spatule 12 selon une courbure encore plus importante. La troisième partie de spatule
12 est la partie extrême de la spatule. Elle est contiguë et tangente à la deuxième
partie de spatule 11 et elle a une longueur E comprise entre 80 mm et 130 mm. Dans
l'exemple décrit la troisième partie de spatule a une longueur E de 120 mm mesurée
à partir de l'extrémité S du ski.
[0044] Le profil de la troisième partie de spatule peut prendre la forme d'un arc de cercle
de rayon R3, avec R3 ≤ R2 ≤ R1.
[0045] La figure 5 décrit l'espace dans lequel s'inscrit le profil de la spatule du ski
selon l'invention. Dans le graphique de la figure 5, l'axe des abscisses correspond
à la surface plane 9, tandis que l'axe des ordonnées correspond à la hauteur de la
semelle du ski depuis la surface plane 9. La courbe du bas 15 correspond au profil
d'une spatule qui depuis le point LS, jusqu'au point J2 aurait la convexité d'un arc
de cercle de rayon égal à 9 mètres. Tandis que la courbe du haut 16 correspond au
profil d'une spatule qui depuis le point LS, jusqu'au point J1 aurait la convexité
d'un arc de cercle de rayon égal à 5 mètres, puis du point J1 jusqu'au point J2, la
convexité d'un arc de cercle de rayon 1 mètre.
[0046] Tout profil de spatule, dont les première et deuxième parties de spatule, c'est-à-dire
les portions situées entre les points LS et J2, s'inscrivent dans l'espace délimité
par ces deux courbes 15, 16 et qui ne présente pas de « plats » correspond à un profil
de spatule selon l'invention. L'absence de « plat » est constatée par le test de «
déroulé du ski au niveau de la spatule ». On pose le ski sur une surface plane, on
le soulève par le talon, c'est-à-dire la partie arrière, puis on constate que le contact
entre la semelle du ski et la surface de contact se déplace depuis la ligne de contact
LS jusqu'à la pointe S et que lors de ce déplacement ledit contact n'est constitué
que d'une seule et unique ligne. A aucun moment, cela ne devient une pluralité de
lignes, voire une surface.
[0047] L'absence de « plat » est également constatée sur la courbe reproduisant le profil
latéral de la spatule. On considère que la spatule présente un « plat », lorsque prenant
deux points P1 et P2 de ladite courbe, placés entre les points LS et S, séparés l'un
de l'autre d'une distance de corde de 150 mm, la courbe entre P1 et P2 ne s'éloigne
jamais de la corde joignant P1 et P2, d'une valeur supérieure à 0,5 mm.
[0048] A l'inverse, on considère que la spatule du ski ne présente pas de « plats » lorsque
quels que soient les couples de points P1 et P2 placés à une distance de corde l'un
de l'autre de 150 mm sur la courbe reproduisant le profil latéral de la spatule, il
existe au moins un point de ladite courbe entre P1 et P2 qui est distant de plus de
0,5 mm de la corde joignant P1 à P2. Bien entendu, lorsqu'on parle ici de distance
de la courbe à la corde, il s'agit de la distance la plus courte, c'est-à-dire celle
mesurée sur la bissectrice de la corde au point considéré.
[0049] La figure 6 décrit le détail de la courbe 13 reproduisant le profil latéral de la
spatule d'un ski selon l'invention. Sur cette courbe 13, deux points P1 et P2 sont
placés à une distance de corde de 150 mm, c'est-à-dire que la corde 14 rejoignant
le point P1 au point P2 a une longueur de 150 mm. Etant donné que conformément à l'invention,
la spatule ne présente aucun « plat » , il existe au moins un point, placé entre P1
et P2, au niveau duquel, la distance d qui sépare la courbe 13 de la corde 14 est
supérieure à 0,5 mm.
[0050] De façon courante, on mesure, la hauteur de spatule d'un ski en déterminant, en un
point situé à une distance de 300 mm de la pointe avant, la hauteur H que fait le
ski par rapport à une surface plane sur laquelle il est posé. Le ski selon l'invention
dispose d'une spatule haute, car la hauteur H est comprise entre 5 mm et 25 mm.
[0051] La présente invention ne se limite pas au mode de réalisation décrit, ici, à titre
d'exemple purement descriptif, mais elle couvre toute réalisation équivalente.
NOMENCLATURE
[0052]
1- ski
2- butée
3- talonnière
4- chaussure
5- pointe avant
6- extrémité arrière
7- surface supérieure
8- semelle
9- surface plane
10- première partie de spatule
11- deuxième partie de spatule
12- troisième partie de spatule
13- courbe reproduisant le profil de spatule
14- corde
15- courbe du bas
16- courbe du haut
1. Ski (1) destiné à recevoir la chaussure (4) d'un utilisateur et ayant une pointe avant,
S, une extrémité arrière, T, et une zone centrale placée entre la pointe avant (5)
et l'extrémité arrière (6) et qui lorsqu'elle est posée sur une surface plane (9)
comporte au moins deux lignes de contact avec ladite surface plane qui sont d'une
part, la ligne de contact avant, LS, laquelle est placée à proximité de la pointe
avant (5) et d'autre part, la ligne de contact arrière, LT, laquelle se trouve à proximité
de l'extrémité arrière (6) ;
lequel ski étant
caractérisé en ce que la distance, DS, séparant la ligne de contact avant, LS, de la pointe du ski, S,
est supérieure à 500 mm,
2. Ski selon la revendication 1,
caractérisé en ce que la portion placée entre la pointe avant S et la ligne de contact avant LS, appelée
spatule, est constituée par une zone convexe qui comprend :
- une première partie de spatule (10) dont le profil latéral est compris entre un
arc de cercle de rayon 9 m et un arc de cercle de rayon 5 m ;
- une deuxième partie de spatule (11) contiguë à ladite première partie de spatule
(10), dont le profil est compris entre un arc de cercle de rayon 9 m et une arc de
cercle de rayon 1 m;
- une troisième partie de spatule (12) contiguë à ladite deuxième partie de spatule
(11); et s'étendant jusqu'à la pointe avant S du ski.
3. Ski selon la revendication 2, caractérisé en ce que le profil de la première partie de spatule (10) et de la deuxième partie de spatule
(11) ne comporte aucun « plat ».
4. Ski selon la revendication 2, caractérisé en ce que le profil de la première partie de spatule (10) et de la deuxième partie de spatule
(11) est tel que quels que soient les couples de points P1 et P2 placés à une distance
de corde l'un de l'autre de 150 mm sur la courbe reproduisant le profil latéral de
la spatule, il existe au moins un point de ladite courbe entre P1 et P2 qui est distant
de plus de 0,5 mm de la corde joignant P1 à P2.
5. - Ski selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite première partie de spatule (10) présente un profil en arc de cercle de rayon
R1 compris entre 5 m et 9 m, et ladite deuxième partie de spatule (11) présente un
profil en arc de cercle compris 3 m et 1m.
6. Ski selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la troisième partie de spatule (12) a une longueur E comprise entre 80 et 130 mm.
7. Ski selon l'une des revendications 1 à 4,
caractérisé en ce que la hauteur H qui correspond à la distance séparant ladite surface plane du ski mesurée
à un point distant de 300 mm de la pointe avant du ski est comprise entre 5 mm et
25 mm, c'est-à-dire :
8. Ski selon l'une des revendications 1 à 5,
caractérisé en ce que la distance, DT, séparant la ligne de contact arrière LT de l'extrémité arrière T
est inférieure à 300 mm, c'est-à-dire :