[0001] La présente invention se rapporte au domaine de la protection préventive et/ou curative
des lèvres fragiles.
[0002] Par « lèvres fragiles » dans la cadre de la présente invention, on entend désigner
des lèvres susceptibles d'être affectées par un certain nombre de signes ou encore
troubles allant de sensations d'inconforts aux gerçures, en passant par des sensations
de picotements et de tiraillements, l'apparition de squames, de plaques sèches, de
fendillements ou encore de saignements. Ces signes sont plus particulièrement localisés
sur la partie des lèvres dénommée vermillon ou lèvres rouges. Les études épidémiologiques
réalisées sur des centaines de femmes en Europe, en Asie et en Amérique du Nord montrent
que les lèvres fragiles constituent un désordre fréquent. Ainsi, par exemple, il touche
67 % des femmes en France et 54 % au Japon. Ce désordre est ressenti comme sévère
(lèvres très fragiles) par un femme sur cinq en France et une femme sur trois au Japon.
[0003] La figure annexée permet d'illustrer cette zone des vermillons et plus généralement
l'anatomie de la région péri-labiale.
[0004] Le terme « lèvre » recouvre en fait une région anatomique du visage référencée 5
dans la figure annexée, délimitée en haut par le nez 2, latéralement par les sillons
naso-géniens 4 et en bas par la houppe du menton 3. Elle comporte la lèvre supérieure
9 et la lèvre inférieure 10. La lèvre supérieure et la lèvre inférieure s'unissent
à leurs deux extrémités latérales pour former les commissures labiales 1.
[0005] Trois parties bien différenciées sont par ailleurs à distinguer au sein de cette
entité anatomique :
- une partie dont l'apparence est similaire à celle de la peau du corps. Il s'agit des
« lèvres blanches »,
- une partie dont l'apparence est très différente de la peau du corps, il s'agit des
« lèvres rouges », aussi appelée vermillon,
- une partie endobuccale, de type muqueuse.
[0006] Les lèvres blanches sont constituées par un tissu cutané conventionnel, orthokératinisé,
revêtu d'un épiderme et d'un derme pourvu de follicules pilo-sébacées et de glandes
sudorales eccrines.
[0007] La peau conventionnelle a pour fonction principale d'établir une barrière de protection
contre les agressions de l'environnement tout en permettant certains échanges entre
le milieu intérieur et le milieu extérieur. Elle est constituée de l'intérieur vers
l'extérieur, par l'hypoderme, le derme et l'épiderme. L'épiderme est la couche la
plus superficielle de la peau, composée majoritairement par les kératinocytes (90%).
La différenciation des kératinocytes s'accompagne d'un ensemble de transformations
morphologiques et biochimiques qui aboutit à la formation de cellules matures, les
cornéocytes. Les cornéocytes sont des cellules anucléées et aplaties. Elles se détachent
à la surface de la peau selon un processus de desquamation. Cette desquamation lorsqu'elle
est physiologique est inapparente et ne donne pas lieu à la présence de squames visibles
à la surface de la peau. Au cours de leur maturation cornée, les kératinocytes migrent
de la profondeur vers la surface de l'épiderme, et forment quatre couches épidermiques
: la couche basale (stratum basale), la couche épineuse (stratum spinosum), la couche
granuleuse (stratum granulosum), et la couche cornée (stratum corneum), qui est la
couche la plus externe, composée par des cornéocytes matures. Cette couche construit
la première ligne de défense de la barrière épidermique.
[0008] Le vermillon 6 présente quant à lui une structure très particulière, aucunement assimilable
avec la structure de la peau conventionnelle, à plusieurs titres.
[0009] La zone vermillon ou lèvres rouges (inférieure 8 ou supérieure 7) est une structure
unique aux homos sapiens. Il s'agit d'une zone intermédiaire entre la peau orthokératinisée
et la muqueuse. Elle est constituée d'un épithélium parakératinisé, c'est-à-dire présentant
une kératinisation incomplète des cornéocytes, dont certains contiennent encore des
éléments nucléés. Le derme présente de très nombreuses et importantes papilles dermiques
(dessinant une hyperpapillomatose physiologique sur les coupes histologiques).
[0011] Le vermillon est richement vascularisé et repose quasi-directement - sans véritable
assise hypodermique - sur le muscle orbiculaire des lèvres, l'ensemble donnant cette
couleur rouge vermillon à cette partie des lèvres. Les vermillons, à la différence
des autres zones du revêtement cutané du corps, ne contiennent pas de follicule pileux,
pas de glandes sudorales et peu ou pas de glandes sébacées. Pour ces dernières, seul
50 % des individus ont quelques glandes sébacées, qui apparaissent après l'adolescence.
[0012] En conséquence, la physiologie de cette zone très particulière de la peau est très
spécifique et très mal connue. On ne peut pas, compte tenu de ces nombreuses particularités
(différenciation parakératosique, assise musculaire, absence d'annexes épidermiques),
transposer les connaissances établies pour le reste du revêtement cutané à l'épiderme
du vermillon.
[0013] Enfin, la muqueuse est une zone intérieure revêtue d'un épithélium épais, pavimenteux
non kératinisé, dépourvue de SC, et dotée d'une grande perméabilité. Cette zone est
maintenue continuellement humide par la salive.
[0014] Dans la suite de la présente description, pour des raisons de simplicité, et bien
que la zone des vermillons soit la zone visée par la présente description, on utilisera
le terme « lèvres ». Autrement dit, dans la suite de la description, sauf indication
contraire, le terme « lèvres » désigne les vermillons.
[0015] Afin de bien appréhender la présente invention, il faut ainsi noter la spécificité
des vermillons non seulement en terme histologique comme évoqué précédemment, en particulier
vis-à-vis de la peau, mais encore en terme d'affections ou signes de gêne, voire de
pathologies qui peuvent leur être associées.
[0016] En réalité, il a pu être constaté que certaines femmes se plaignent de lèvres fragiles
toute l'année. Elles sont alors considérées comme ayant des lèvres « très fragiles
». D'autres se plaignent de lèvres fragiles seulement au cours de certaines périodes
de l'année, par l'exemple l'hiver. Elles sont alors considérées comme ayant des lèvres
« fragiles ».
[0017] Sauf indication contraire dans la description qui va suivre, le terme « lèvres fragiles
» employé recouvre les lèvres « fragiles » et les lèvres « très fragiles » définies
précédemment.
[0018] En tout état de cause, compte tenu de sa localisation à la frontière de la sphère
digestive et cutanée, des nombreux contacts avec les aliments et la salive et de sa
structure particulière avec un
stratum corneum fin et immature, le vermillon représente chez beaucoup de personnes une zone de fragilité
reconnue par ces dernières.
[0019] Les signes associés aux lèvres fragiles sont détaillés ci-après. Ils peuvent exister
séparément les uns des autres ou être associés.
[0020] Tous ces signes peuvent être désagréables, gênants et inconfortables lors des mouvements
des lèvres au cours de la parole ou de l'alimentation. De plus, ils peuvent empêcher
l'utilisation de rouges à lèvres. Dans les cas les plus sévères où la femme présente
des fendillements ou des saignements, ces derniers signes peuvent être douloureux
: ils méritent donc que l'on y prête attention en vue de mettre au point des méthodes
cosmétologiques de prévention et/ou de traitement appropriées.
[0022] Par ailleurs, les lèvres sont exposées en permanence à l'environnement extérieur,
subissant directement les agressions environnementales. Par exemple, le froid et le
vent pourraient être des facteurs desséchants pour les lèvres et contribuer à l'apparition
de lèvres fragiles. La saison d'hiver a été montrée comme étant une période plus propice
au gercement sur les lèvres. Les UV sont aussi susceptibles d'être une cause des lèvres
fragiles. Dans la société actuelle, l'utilisation répandue de l'air conditionné pourrait
également jouer un rôle dans la survenue des lèvres fragiles.
[0023] Enfin, les lèvres sont directement en contact avec différentes stimulations de nature
physico-chimique. Par exemple la prise de repas, les rouges à lèvres, le tabagisme,
la langue, etc, font partie des facteurs provoquant des lèvres fragiles.
[0024] Ainsi, lorsqu'il est classiquement question de protéger les lèvres, on vise généralement
à pallier uniquement le problème des lèvres desséchées et de la formation de gerçures
ou de crevasses sur les lèvres.
[0025] Toutefois, comme décrit précédemment, le problème des lèvres fragiles relève d'un
concept plus complexe. Ainsi, les lèvres fragiles occasionnent non seulement des dommages
mécaniques et biochimiques de la barrière épidermique et des anomalies de desquamation,
mais aussi jouent sur l'aspect neurosensoriel des lèvres.
[0026] Ainsi, toutes les personnes concernées par les lèvres fragiles au sens de la présente
invention ne peuvent pas être satisfaites par les produits couramment employés, à
savoir notamment les baumes à lèvre en stick visant principalement l'hydratation des
lèvres qui permet de calmer les effets immédiats du dessèchement ou de gerçures. On
peut aussi reprocher à ces baumes à lèvres de l'art antérieur de ne même par faire
preuve de rapidité d'action, voire même de ne pas apporter de réelle solution au problème
lui-même.
[0027] Typiquement, on connaît l'utilisation de baumes à lèvres contenant des corps gras,
notamment des huiles ou cires, par exemple d'origine végétale, de la vaseline ou encore
de la lanoline.
[0028] Ces substances ont pour but principal de freiner la perte en eau à partir des lèvres.
[0029] Ces baumes à lèvres peuvent en outre présenter l'inconvénient de conférer un aspect
peu esthétique du fait de propriétés cosmétiques d'application médiocre en raison
du gras et de la lourdeur des substances hydratantes précitées.
[0030] Il est par ailleurs connu du document
EP 0 940 137 d'utiliser de l'acide acexamique à titre d'agent permettant de traiter et d'empêcher
le dessèchement et la formation de gerçures et/ou de crevasses des lèvres.
[0031] Les céramides constituent environ 47 % du poids total des lipides du SC de la peau
et sont également présents en grande quantité dans les lèvres.
[0032] I1s sont composés d'une base sphingoïde qui peut être de quatre types: sphinganine
(encore appelée dihydrosphingosine), 4-sphingénine (encore appelée sphingosine), phytosphingosine
(encore appelée 4-hydroxy-sphinganine) et 6-hydroxy-4-sphingénine (encore appelée
6-hydroxy-sphingénine), et d'un acide gras qui peut être saturé, α-hydroxylé ou ω-estérifié.
Les différentes combinaisons possibles entre bases et acides gras conduisent à une
dizaine de céramides répertoriés par
Robson,K.J.; Stewart,M.E.; Michelsen,S.; Lazo,N.D.; Downing,D.T., 6-hydroxy-4-sphingenine
in human epidermal ceramides, dans J. Lipid Res. 1994 35 : 2060-2068; et
Chopart M., Castiel-Higounenc I., Arbey E., Guey C., Gaetani Q., Schmidt R., The Normal
Human stratum corneum: a new ceramide profile, Perspectives in Percutaneous Penetration,
8th International Conference, Antibes Juan-Les Pins - France, April 2-6,2002.
[0033] Un certain nombre de céramides naturels ou de synthèse et de leurs précurseurs a
été proposé comme actif dans des compositions destinées à traiter des désordres cutanés
tels que les dommages causés par les UV ou les déficiences en hydratation.
[0034] Ainsi le document
FR 2 855 049 enseigne l'utilisation, pour renforcer la fonction barrière de la peau et notamment
pour lutter contre les désordres cutanés tels que les peaux sèches, rugueuses, abîmées,
voire âgées, d'une composition comprenant une substance capable d'activer spécifiquement
la synthèse
in vivo de céramides à base 6-hydroxy-4-sphingénine, à l'image par exemple de l'acide ascorbique
(vitamine C) et de ses analogues, en association avec un précurseur de céramide à
base sphingénine ou un de ses dérivés.
[0035] Pour sa part, le document
FR 2 855 048 enseigne l'utilisation de l'association d'au moins un précurseur de céramide à base
phytosphingosine et d'une substance activatrice de la voie des 4-hydroxylases également
pour renforcer la fonction barrière de la peau et en particulier pour pallier aux
désordres cutanés de type peaux sèches, rugueuses, abîmées, et/ou atopiques, voire
âgées ou sensibles.
[0036] Le document
FR 2 835 430 se rapporte à des compositions utiles pour le soin des peaux sensibles, comprenant
au moins un homopolymère ou copolymère de méth(acrylamide) et une suspension aqueuse
de nanocapsules au moins partiellement enrobées de lécithine.
[0037] Les documents
EP 0 500 437 et
EP 0 647 617 décrivent des céramides de synthèse pour le traitement et le soin de la peau et des
cheveux.
[0038] Quant au document
EP 0 716 849, il décrit une composition contenant un mélange de céramides, destiné en particulier
à hydrater la peau.
[0039] Le document
FR 2 759 902 divulgue pour sa part des bâtons de rouge à lèvres contenant, entre autres, des céramides
et ayant également des propriétés hydratantes tout en ayant une bonne tenue au maquillage.
[0040] WO 01/75538 divulgue également l'utilisation d'une composition contenant des céramides, pour
le traitement des lèvres soumises à un stress xérique.
[0041] Enfin, le document
EP 1 272 148 décrit l'utilisation d'un mélange de céramides, d'acides gras essentiels et d'acides
gras non essentiels dans des rapports molaires définis, pour la fabrication d'un médicament
pour la prévention et la réparation du stress xérique des lèvres d'un sujet humain
par application auxdites lèvres d'une quantité de ladite composition permettant un
maintien de la fonction barrière.
[0042] Les inventeurs ont constaté, de façon surprenante, que l'apparition des lèvres fragiles
au sens de la présente invention est liée à un déficit en céramides à base 6-hydroxy-4-sphingénine.
[0043] Parmi les céramides à base 6-hydroxy-4-sphingénine, on peut notamment citer le céramide
de type IV, le céramide de type VII, le céramide de type 5,5 et le céramide STAR.
[0044] Par céramide STAR, on entend désigner au sens de l'invention les composés de structure
:

dans laquelle a, b et c sont des entiers variant de 3 à 30, de préférence de 8 à 24,
et en particulier dans laquelle a varie de 15 à 20, b varie de 7 à 18 et c varie de
10 à 18.
[0045] Les inventeurs ont ainsi trouvé qu'il était possible de combler ce déficit en céramides
à base 6-hydroxy-4-sphingénine dans les lèvres par la mise en oeuvre d'un précurseur
des céramides à base 6-hydroxy-4-sphingénine ou de l'acide ascorbique et ses analogues.
[0046] Ainsi, un précurseur des céramides à base 6-hydroxy-4-sphingénine ou l'acide ascorbique
et ses analogues jouent le rôle d'actifs permettant d'augmenter la teneur en céramides
dans les lèvres, en particulier les lèvres fragiles
[0047] En effet, ils ont trouvé qu'un précurseur de céramides à base 6-hydroxy-4-sphingénine
est susceptible de se transformer en céramides correspondants, par exemple par hydroxylation
de sa position 6 par des enzymes telles que les 6-hydroxylases et permet ainsi la
restauration de la teneur en céramides dans les lèvres.
[0048] En outre, les inventeurs ont constaté, de façon inattendue, que pour sa part, l'acide
ascorbique et ses analogues permettaint notamment d'accéder plus rapidement à une
augmentation de la teneur en céramides à base 6-hydroxy-4-sphingénine dans les lèvres,
notamment en augmentant le taux de conversion de précurseurs de céramides à base 6-hydroxy-4-sphingénine,
présents naturellement dans les lèvres en céramides à base 6-hydroxy-4-sphingénine.
En effet, l'acide ascorbique et ses analogues permettent d'activer la voie des 6-hydroxylases,
enzymes impliquées dans la transformation des précurseurs de céramides à base 6-hydroxy-4-sphingénine
en céramides à base 6-hydroxy-4-sphingénine, par hydrolyse en position 6 de la base
constitutive d'au moins un précurseur précité.
[0049] L'invention concerne donc selon un premier objet, l'utilisation cosmétique d'un actif
permettant d'augmenter la teneur en céramides dans les lèvres, notamment en céramide
à base 6-hydroxy-4-shingénine, choisi parmi un précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine,
l'acide ascorbique ou au moins l'un de ses analogues à titre d'agent protecteur des
lèvres fragiles, en particulier la zone des vermillons.
[0050] Selon un mode de réalisation particulier, la présente invention vise l'utilisation
cosmétique d'un précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine, à titre d'agent
protecteur des lèvres fragiles, et en particulier la zone des vermillons.
[0051] Plus particulièrement elle concerne l'utilisation cosmétique d'un composé précurseur
de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine, de formule (I) suivante:
R
1-CHOH-CH(NH-COR
2)(CH
2OH) (I)
dans laquelle :
- R1 représente un radical alkyle ou alcényle en C3 à C30, en particulier en C7 à C25, et de préférence, en C11 à C21, et
- R2 représente un atome d'hydrogène ou un radical hydrocarboné en C3 à C30, en particulier en C5 à C25, et de préférence en C8 à C24, linéaire, éventuellement hydroxylé et le groupe hydroxyle étant en position alpha
du carbonyle, et pouvant comporter une ou plusieurs insaturations éthyléniques, notamment
une ou deux insaturations éthyléniques ou de l'un de ses dérivés, à titre d'agent
protecteur des lèvres fragiles, en particulier la zone des vermillons.
[0052] Plus particulièrement, l'invention a pour objet l'utilisation cosmétique d'un céramide
V ou d'un dérivé de céramide V tel que défini ci-après à titre d'agent protecteur
des lèvres fragiles, en particulier la zone des vermillons.
[0053] Selon un autre mode de réalisation, l'invention concerne l'utilisation cosmétique
de l'acide ascorbique ou d'au moins l'un de ses analogues, à titre d'agent protecteur
des lèvres fragiles et en particulier la zone des vermillons.
[0054] Par « analogue » de l'acide ascorbique, on entend désigner au sens de l'invention,
les sels, les esters, les sucres et les dérivés de l'acide ascorbique susceptibles
de manifester la même activité que l'acide ascorbique vis-à-vis de la protection des
lèvres fragiles, et en particulier vis-à-vis de la prévention et/ou du traitement
des signes cliniques associés aux lèvres fragiles.
[0055] Les signes associés aux lèvres fragiles sont détaillés ci-après. Ils peuvent exister
séparément les uns des autres ou être associés.
- la sensation d'inconfort et/ou de picotements : il s'agit d'un état sur lequel il
est souhaitable d'apporter une réponse, de traitement ou de soin, qui permette de
mieux supporter une gêne.
- la sensation de tiraillements : il s'agit d'une sensation de tension gênante sur les
lèvres.
- la présence de squames : il s'agit de petites lamelles de stratum corneum qui se détachent
de façon visible de l'épiderme.
- les plaques sèches : il s'agit de petites zones du stratum corneum épaissies, durcies,
qui se détachent en plaques.
- les fendillements : il s'agit de petites plaies, apparaissant spontanément, au sein
de la partie superficielle de l'épiderme, qui ont un aspect de coupures superficielles
perpendiculaires à la surface des lèvres; elles n'entraînent pas forcément de saignement.
- les fissures : il s'agit de fendillements plus importants dont la profondeur atteint
l'épiderme profond et le derme.
- les saignements : il s'agit de suintement de sang par les fendillements ou fissures
des lèvres.
[0056] L'expression « lèvres fragiles », en particulier la zone des vermillons regroupe
au sens de l'invention les lèvres, en particulier la zone des vermillons affectées
par au moins l'un de ces signes associés aux lèvres fragiles en particulier de la
zone des vermillons. On peut schématiquement décrire trois stades cliniques de sévérité
croissante :
- stade 1 : inconforts et/ou picotements et/ou tiraillements ;
- stade 2 : aux signes du stade 1 s'associent des squames et/ou des plaques sèches ;
- stade 3 : aux signes des stades 1 et 2 s'associent des fendillements et/ou des fissures
et/ou des saignements.
[0057] Les précurseurs de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine ou l'acide ascorbique
et ses analogues, utilisés à titre d'agent protecteur des lèvres fragiles, en particulier
la zone des vermillons, permettent précisément de prévenir la manifestation au niveau
des lèvres fragiles des signes cliniques précités et/ou de traiter des lèvres manifestant
au moins l'un de ces signes, et donc d'avoir un effet réparateur.
[0058] Ainsi, un précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine ou l'acide ascorbique
ou au moins l'un de ses analogues permet notamment de prévenir et/ou de traiter les
signes associés aux lèvres fragiles, en particulier la zone des vermillons, de type
sensations d'inconfort et/ou picotements et/ou tiraillements
[0059] Un précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine ou l'acide ascorbique ou
au moins l'un de ses analogues permettent, par ailleurs, de prévenir et/ou de traiter
les signes associés aux lèvres fragiles, en particulier la zone des vermillons, se
manifestant par la présence de squames et/ou de plaques sèches.
[0060] Enfin, un précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine ou l'acide ascorbique
ou au moins l'un de ses analogues permettent également de prévenir et/ou de traiter
les signes associés aux lèvres fragiles, en particulier la zone des vermillons, de
type fendillements et/ou fissures et/ou saignements.
[0061] Selon un mode de réalisation, l'invention concerne ainsi l'utilisation cosmétique
d'un composé précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine ou de l'acide ascorbique
ou d'au moins l'un de ses analogues à titre d'agent apte à prévenir et/ou traiter
(i) les sensations d'inconfort et/ou de picotements et/ou de tiraillements, (ii) la
présence de squames et/ou de plaques sèches, et/ou (iii) les fendillements et/ou les
fissures et/ou les saignements, notamment chez des sujets ayant des lèvres fragiles.
[0062] Elle se rapporte de préférence à l'utilisation cosmétique d'un composé précurseur
de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine ou de l'acide ascorbique ou d'au moins
l'un de ses analogues à titre d'agent apte à prévenir et/ou traiter (i) les sensations
d'inconfort et/ou de picotements et/ou de tiraillements et (ii) la présence de squames
et/ou de plaques sèches, en particulier chez des sujets ayant des lèvres fragiles.
[0063] La présente invention a encore pour objet un procédé de traitement cosmétique de
sujets ayant des lèvres fragiles, en particulier la zone des vermillons, comprenant
l'application sur les lèvres desdits sujets d'une composition comprenant au moins
un précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine ou au moins de l'acide ascorbique
ou au moins l'un de ses analogues selon l'invention.
[0064] Plus précisément, elle concerne selon un premier mode de réalisation un procédé de
traitement cosmétique de sujets dont les lèvres sont affectées par des sensations
d'inconfort et/ou de tiraillements et/ou de picotements, ou sont prédisposées à manifester
ces sensations, comprenant l'application sur les lèvres desdits sujets d'une composition
comprenant au moins un précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine ou au
moins de l'acide ascorbique ou au moins l'un de ses analogues.
[0065] Selon un second mode de réalisation, elle concerne un procédé de traitement cosmétique
de sujets dont les lèvres sont affectées par des squames et/ou des plaques sèches,
associés ou non à une sensation d'inconfort et/ou des tiraillements et/ou des picotements,
ou sont prédisposées à manifester ces troubles, comprenant l'application sur les lèvres
desdits sujets d'une composition comprenant au moins un précurseur de céramide à base
6-hydroxy-4-sphingénine ou au moins l'acide ascorbique ou au moins l'un de ses analogues.
[0066] Selon un troisième mode de réalisation, elle concerne un procédé de traitement cosmétique
de sujets dont les lèvres sont affectées par des fendillements et/ou des fissures
et/ou des saignements, associés ou non à des squames et/ou des plaques sèches, et/ou
une sensation d'inconfort et/ou tiraillements et/ou des picotements ou sont prédisposées
à manifester ces troubles, comprenant l'application sur les lèvres desdits sujets
d'une composition comprenant au moins un précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine
ou au moins l'acide ascorbique ou au moins l'un de ses analogues.
[0067] La présente invention a en outre pour objet l'utilisation d'un précurseur de céramide
à base 6-hydroxy-4-sphingénine ou de l'acide ascorbique ou d'au moins l'un de ses
analogues pour la préparation d'une composition, notamment labiale, dédiée à la protection
des lèvres fragiles et en particulier la zone des vermillons, et notamment destinée
au traitement et/ou à la prévention des signes cliniques associés aux lèvres fragiles
au sens de l'invention.
[0068] La présente invention a également pour objet un précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine
ou l'acide ascorbique ou au moins l'un de ses analogues pour leur utilisation comme
agent protecteur des lèvres fragiles et en particulier la zone des vermillons, pour
le traitement et/ou à la prévention des signes cliniques associés aux lèvres fragiles
au sens de l'invention.
[0069] La présente invention a également pour objet l'utilisation cosmétique d'un précurseur
de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine ou de l'acide ascorbique ou d'au moins
l'un de ses analogues pour pallier au déficit de céramides dans les lèvres, en particulier
de céramides à base 6-hydroxy-4sphingénine, chez des sujets ayant les lèvres fragiles,
et en particulier pour rétablir une teneur en céramides physiologiquement acceptable,
notamment en céramides à base 6-hydroxy-4sphingénine dans les lèvres.
[0070] La présente invention vise également des compositions cosmétiques et/ou dermatologiques,
dédiées à une application labiale, comprenant dans un milieu physiologiquement acceptable
un précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine ou de l'acide ascorbique
ou au moins l'un de ses analogues à titre d'actif destiné à protéger les lèvres fragiles
et notamment la zone des vermillons, et en particulier pour prévenir et/ou traiter
les signes cliniques précités.
[0071] Au sens de l'invention, le terme « prévenir » entend le fait de diminuer le risque
de survenu d'un phénomène.
[0072] De façon générale, à titre de précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine
convenant à la réalisation de l'invention, on peut notamment citer les céramides V
et leurs dérivés, tels que définis ci-après.
PRECURSEUR DE CERAMIDE A BASE 6-HYDROXY-4-SPHINGENINE
[0073] Au sens de l'invention, on entend désigner par :
- "céramides cibles", les céramides ou dérivés de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine,
- "dérivés de céramide", les glycosylcéramides ou cérébrosides (soit l'association d'un
céramide avec un sucre) ou les sphingomyélines (principalement céramide phosphorylcholine
ou céramide phosphoryl éthanolamine), voir la forme hydrolysée du céramide c'est à
dire la base sphingoïde seule ou phosphorylée, et par
- "précurseurs de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine", ou encore "précurseurs de
céramide cible", ou encore de manière plus simplifiée "précurseurs de céramide" des
composés de type céramide ou dérivé de céramide capables d'être transformés en céramides
ou dérivés de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine, encore désigné sous le terme
"céramide cible".
[0074] Un précurseur de céramide cible au sens de l'invention désigne donc un céramide susceptible
de se transformer en un céramide cible par exemple par hydroxylation de sa position
6. Une telle hydroxylation peut par exemple être réalisée par les 6-hydroxylases,
qui sont des enzymes qui assurent la synthèse
in vivo des céramides ou dérivés à base 6-hydroxy-4-sphingénine par hydroxylation en position
6 de la base sphingoïde de précurseurs de céramide cible.
[0075] Le précurseur de céramide ou de dérivé de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine
peut être un céramide ou un dérivé de céramide à base sphingosine.
[0076] Ladite base sphingosine peut être alors avantageusement de conformation érythro (2S,
3R).
[0077] Le précurseur de céramide ou de dérivé de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine
peut alternativement être un céramide ou un dérivé de céramide à base sphinganine.
[0078] De façon générale, il peut s'agir d'un composé de formule (I) :
R
1-CHOH-CH(NH-COR
2)(CH
2-OH) I) (
telle que définie précédemment.
[0079] Il peut notamment s'agir d'un composé de formule (I) dans laquelle R
1 représente un radical alkyle ou alcényle en C
14 à C
18, notamment en C
15.
[0080] Il peut également s'agir d'un composé de formule (I) dans laquelle R
2 représente un radical hydrocarboné en C
11 à C
19, de préférence en C
15 à C
19.
[0081] A titre de composé de formule (I) utilisable selon l'invention, on peut notamment
citer la N-oléoyldihydrosphingosine (ou 2-oléoylamino-1,3-octadécanediol), et les
céramides V.
[0082] Par céramide V, on entend désigner au sens de l'invention toute 4-sphingénine ou
sphinganine acylée par un acide gras α-hydroxylé ayant de 4 à 31 atomes de carbone,
notamment de 6 à 26 atomes de carbone, par exemple de 9 à 25 atomes de carbone, de
préférence de 12 à 20 atomes de carbone, voire de 16 à 20 atomes de carbone.
[0083] Les céramides V peuvent ainsi être choisis parmi les composés de formule (IV) et
(V) suivantes:

dans lesquelles n varie de 1 à 28, notamment de 3 à 23, par exemple de 6 à 22, de
préférence de 9 à 17, voire de 13 à 17.
[0084] A titre de céramide V, on peut également citer la sphingosine acylée par l'acide
2-hydroxystéarique, connue aussi sous le nom 2-(2'-hydroxystéaryl)amino octadécane-1,3-diol,
ou encore la α-hydroxypalmitoyldihydrosphingosine.
[0085] L'invention concerne selon un autre de ses aspects une composition pour application
labiale comprenant, dans un milieu physiologiquement acceptable, au moins deux composés
de formule (I) telle que définie précédemment.
[0086] Il peut notamment s'agir d'une composition pour application labiale comprenant au
moins la N-oléoyldihydrosphingosine et la α-hydroxypalmitoyldihydrosphingosine.
[0087] Selon un autre aspect, les utilisations et compositions selon l'invention peuvent
mettre en oeuvre un précurseur de céramide au sens de la présente invention, en tant
que seul actif cosmétique et/ou dermatologique ou bien être associé(s) à un ou plusieurs
autres actifs, tel que défini dans ce qui suit.
[0088] Dans le cadre de la présente invention, un précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine,
et par exemple un céramide V ou l'un de leurs dérivés peut être mis en oeuvre dans
une composition cosmétique ou dermatologique et notamment dans une composition pour
application labiale.
[0089] Un précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine, et par exemple un céramide
V ou l'un de ses dérivés peut être présent dans une composition pour application labiale
conforme à la présente invention dans une teneur allant de 0,0001 à 10 % en poids,
par exemple de 0,001 à 5 %, et de préférence de 0,05 à 2% en poids par rapport au
poids total de la composition.
[0090] Comme indiqué précédemment, selon un mode de réalisation de l'invention, le précurseur
de céramide tel que par exemple un céramide V, peut être le seul actif utile à titre
d'agent protecteur des lèvres fragiles.
[0091] Selon un autre mode de réalisation, il peut être le seul actif cosmétique et/ou dermatologique
de la composition pour application labiale. Dans ce cas, les compositions selon l'invention
sont notamment exemptes d'autres actifs, et en particulier par exemple d'acide ascorbique
ou de l'un de ses analogues. De telles compositions font partie de la présente invention.
[0092] Comme indiqué précédemment, selon un autre mode de réalisation, un précurseur de
céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine peut être associé dans les compositions conformes
à l'invention à d'autres actifs susceptibles de participer à la manifestation de l'effet
recherché ou de procurer des effets complémentaires ou voire de tout autre effet pour
autant qu'il ne gêne pas la manifestation de l'effet recherché, tel que défini ci-après.
De telles compositions font partie de la présente invention.
[0093] La présente invention a encore pour objet un procédé cosmétique de soin ou de traitement
non thérapeutique des lèvres des êtres humains, comprenant l'application sur les lèvres
d'une composition telle que définie selon la présente invention, comprenant au moins
un précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine.
[0094] Comme indiqué précédemment, l'acide ascorbique et ses analogues permettent également
d'augmenter la teneur en céramides dans les lèvres, notamment chez des sujets ayant
les lèvres fragiles.
[0095] L'acide ascorbiques et ses analogues sont définis en détail dans ce qui suit.
ACIDE ASCORBIQUE (vitamine C) ET SES ANALOGUES
[0096] Comme indiqué précédemment, l'acide ascorbique et ses analogues permettent d'activer
la voie des 6-hydroxylases et ainsi d'accéder à une augmentation de la teneur en céramides
dans les lèvres.
[0097] Appliquée au contact des lèvres, l'acide ascorbique et ses analogues vont permettre
de transformer de manière spécifique les précurseurs de céramide cible présents naturellement
dans les lèvres. Afin de déterminer si une substance, telle que l'acide ascorbique
ou ses analogues, est activatrice de la voie des 6-hydroxylase selon l'invention on
peut mettre en oeuvre toute méthode analytique permettant de quantifier le contenu
des lèvres en sphingolipides, avantageusement en céramides ou dérivés de céramides,
à base 6-hydroxy-4-sphingénine et mesurer si ce contenu est augmenté suite à l'application
labiale de ladite substance.
[0098] De préférence, l'acide ascorbique peut être sous forme D ou L, avantageusement sous
forme L, et ses analogues choisis parmi ses sels, de préférence l'ascorbate de sodium,
l'ascorbylphosphate de magnésium ou de sodium, ses esters, de préférence ses esters
acétique, propionique ou palmitique, ou ses sucres, de préférence l'acide ascorbique
glycosylé, ainsi que les dérivés de formule (II) :

dans laquelle :
R6 représente un atome d'hydrogène, une chaîne hydrocarbonée ayant de 15 à 20 atomes
de carbone, un reste de sucre, un groupe carbonyle, un groupe alkyloxycarbonyle ou
un groupe carbamoyle, ou bien R6O représente une fonction sulfate ou une fonction phosphate,
R7 représente un atome d'hydrogène, un reste de sucre ou un groupe -COR10 où R10 est choisi parmi :
- (a) un radical hydrocarboné en C1C20, saturé ou insaturé, linéaire, cyclique ou ramifié, éventuellement hydroxylé,
- (b) un radical aryle éventuellement hydroxylé,
- (c) un radical aralkyle de formule (III) :

où R, R' et R", identiques ou différents, représentent un atome d'hydrogène, un radical
hydroxy, alkoxy, fluoroalkoxy ou alkylcarbonyloxy, et
R8, R9, identiques ou différents, représentent un atome d'hydrogène ou un groupe -COR10 tel que défini précédemment ou encore, pris ensemble, forment un radical isopropylidène,
ou un sel de ce dérivé.
[0099] Par "reste de sucre", on entend de préférence un reste de glucose, de galactose,
de mannose, de fructose ou de N-acétylglucosamine.
[0100] Par "radical hydrocarboné saturé, linéaire ou ramifié, ayant de 1 à 20 atomes de
carbone", on entend par exemple un radical choisi dans le groupe constitué par les
radicaux méthyle, éthyle, propyle, iso-propyle, butyle, iso-butyle, tert-butyle, hexyle,
heptyle, 2-éthyl-hexyle, octyle, nonyle, iso-nonyle, décyle, undécyle, dodécyle, pentadécyle,
hexadécyle et octadécyle, et de préférence le radical undécyle.
[0101] En outre, par "radical hydrocarboné insaturé, linéaire ou ramifié, ayant de 1 à 20
atomes de carbone", on entend plus particulièrement un radical choisi dans le groupe
constitué par les radicaux contenant de 2 à 5 atomes de carbone et présentant une
ou plusieurs insaturations éthyléniques, en particulier le radical allyle.
[0102] Le radical aryle, substitué ou non, préféré est le radical benzyle.
[0103] Des exemples de radicaux aralkyle répondant à la formule (III) ci-dessus sont ceux
dans lesquels le groupe aryle est substitué par : un ou plusieurs radicaux hydroxy
; alkoxy tels qu'un radical choisi dans le groupe constitué par les radicaux méthoxy,
éthoxy et butoxy, et de préférence le radical méthoxy ; fluoroalkoxy tels que le radical
trifluorométhoxy ; et alkylcarbonyloxy tels qu'un radical choisi dans le groupe constitué
par les radicaux acétoxy, propionyloxy et butyryloxy, et de préférence acétoxy.
[0104] Les analogues de l'acide ascorbique convenables selon la présente invention peuvent
être choisis parmi le palmitate d'ascorbyle, l'ascorbyl-2-phosphate de magnésium,
l'acide glucopyranosyl-L-ascorbique, l'ascorbate de sodium, le L-ascorbyl-2-phosphate
de sodium, le tetra-iso-palmitate d'ascorbyle et l'éther cétylique de vitamine C (ou
vitamine C-3-O-hexadécane), et de préférence parmi le palmitate d'ascorbyle et l'éther
cétylique de vitamine C.
[0105] L'éther cétylique de vitamine C est notamment disponible dans le commerce auprès
de la société NIKKOL.
[0106] Selon un autre aspect, les utilisations et compositions selon l'invention peuvent
mettre en oeuvre l'acide ascorbique ou l'un de ses analogues en tant que seul actif
cosmétique et/ou dermatologique ou bien être associé(s) à un ou plusieurs autres actifs,
tels que définis dans ce qui suit.
[0107] Comme précisé précédemment, l'acide ascorbique et/ou au moins l'un de ses analogues
peu(ven)t être mis en oeuvre dans le cadre de la présente invention dans une composition
cosmétique ou dermatologique, et notamment dans une composition pour application labiale.
[0108] L'acide ascorbique et/ou au moins l'un de ses analogues peu(ven)t être présent(s)
dans une composition pour application labiale conforme à la présente invention dans
une teneur totale allant de 0,0001 à 20 % en poids, par exemple de 0,001 à 10 %, et
de préférence de 0,01 à 10 % en poids par rapport au poids total de la composition.
[0109] Comme indiqué précédemment, selon un mode de réalisation de l'invention, l'acide
ascorbique et/ou au moins l'un de ses analogues peu(ven)t être le(s) seul(s) actif(s)
utile(s) à titre d'agent protecteur des lèvres fragiles.
[0110] Selon un mode de réalisation, les compositions selon l'invention peuvent contenir
de l'acide ascorbique ou l'un de ses analogues à titre d'unique actif protecteur vis-à-vis
des lèvres fragiles. Dans ce cas, les compositions selon l'invention sont notamment
exemptes d'un autre actif et en particulier de précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine
tel que défini précédemment.
[0111] Comme indiqué précédemment, selon un autre mode de réalisation, la composition pour
application labiale conforme à la présente invention contenant l'acide ascorbique
et/ou au moins l'un de ses analogues peut en outre comprendre un ou plusieurs autres
actifs cosmétiques et/ou dermatologiques qui sont détaillés ci-après dans la description
qui suit. Ces actifs additionnels sont susceptibles de participer à la manifestation
de l'effet recherché ou de procurer des effets complémentaires ou voire de tout autre
effet pour autant qu'il ne gêne pas la manifestation de l'effet recherché, tel que
défini ci-après
[0112] La présente invention a encore pour objet un procédé cosmétique de soin ou de traitement
non thérapeutique des lèvres des êtres humains, comprenant l'application sur les lèvres
d'une composition telle que définie ci-dessus, comprenant au moins de l'acide ascorbique
ou au moins l'un de ses analogues.
[0113] Selon un autre aspect de l'invention, les utilisations et compositions selon l'invention
peuvent mettre en oeuvre conjointement au moins de l'acide ascorbique ou l'un de ses
analogues et au moins un précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine.
ASSOCIATION D'UN PRECURSEUR DE CERAMIDES ET DE L'ACIDE ASCORBIQUE ET/OU SES ANALOGUES
[0114] Lorsqu'elle est appliquée au contact des lèvres, une composition comprenant de l'acide
ascorbique ou au moins l'un de ses analogues va permettre de transformer de manière
spécifique les précurseurs de céramides cibles présents naturellement dans les lèvres,
ainsi que ceux apportés par la composition labiale selon l'invention, comprenant des
précurseurs de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine.
[0115] En apportant sur les lèvres l'acide ascorbique et ses analogues et le précurseur
de céramide tel que défini précédemment, on met ainsi directement à la disposition
des lèvres tous les composants nécessaires à l'obtention des céramides cibles. Ainsi,
l'augmentation des céramides cibles ne se fera pas au détriment des précurseurs de
céramide présents naturellement dans les lèvres bien qu'il ne soit pas exclu que ces
derniers soient également mobilisés par les enzymes 6-hydroxylases. L'apport de précurseurs
de céramide permet ainsi d'accéder plus rapidement et en plus grande quantité à une
augmentation du contenu des lèvres en céramides cibles sans que la biosynthèse naturelle
en amont des précurseurs de céramide cible soit un facteur limitant.
[0116] Ainsi, l'invention vise l'utilisation cosmétique d'au moins l'acide ascorbique ou
l'un de ses analogues associé à au moins un précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine,
ladite association étant dédiée à la protection des lèvres fragiles, notamment la
zone des vermillons, et des signes cliniques associés, tels que définis précédemment.
[0117] Selon un autre mode de réalisation, l'invention concerne une composition, pour application
labiale, comprenant dans un milieu physiologiquement acceptable, au moins un précurseur
de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine, notamment un composé de formule (I) tel
que défini précédemment associé à au moins de l'acide ascorbique ou au moins l'un
de ses analogues tels que définis ci-dessus.
[0118] Une composition labiale selon cet aspect de l'invention peut notamment comprendre
dans un milieu physiologiquement acceptable, de l'acide ascorbique ou au moins l'un
de ses analogues associé à au moins un précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine,
identique ou différent, et de préférence différent, des précurseurs de céramide naturellement
présents dans les lèvres.
[0119] Selon un autre mode de réalisation, les utilisation et composition selon l'invention
peuvent mettre en oeuvre au moins de l'acide ascorbique ou l'un de ses analogues tels
que définis ci-dessus et/ou au moins un précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine,
en association avec un ou plusieurs autres actif additionnels tel que définis dans
ce qui suit.
[0120] A titre d'actif cosmétique et/ou dermatologique, pouvant être mis en oeuvre en association
avec un précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine et/ou l'acide ascorbique
ou au moins l'un de ses analogues tels qu'indiqués précédemment, on comprend une substance
procurant une action au niveau du support d'application, en l'occurrence les lèvres,
qui par un mécanisme d'action qui lui est propre, modifie sa structure et/ou son métabolisme.
Certains de ces actifs sont notamment détaillés ci-dessous. Ainsi, il peut par exemple
s'agir également d'une action protectrice des lèvres fragiles, mais aussi d'une action
cicatrisante, apaisante, hydratante ou encore desquamante. Typiquement, le milieu
physiologiquement acceptable tel que défini ci-après, ou encore les agents structurants,
les polymères filmogènes et matières colorantes ne sont pas des actifs.
[0121] Ces actifs sont susceptibles de participer à la manifestation de l'effet recherché
ou de procurer des effets complémentaires, voire de tout autre effet pour autant qu'ils
ne gênent pas la manifestation de l'effet recherché.
[0122] Comme indiqué précédemment, une composition selon la présente invention, notamment
une composition pour application labiale, peut en outre comprendre un ou plusieurs
autres actifs cosmétiques et/ou dermatologiques qui sont détaillés dans ce qui suit.
ACTIFS ADDITIONNELS
[0123] Les actifs additionnels susceptibles de procurer des effets complémentaires peuvent
notamment appartenir à la famille des agents hydratants, des agents desquamants, des
agents anti-pollution ou anti-radicalaire, des agents apaisants et des agents cicatrisants.
Agents hydratants
[0124] Par « agent hydratant », on entend :
- soit un composé agissant sur la fonction barrière, en vue de maintenir l'hydratation
du stratum corneum, ou un composé occlusif. On peut citer les céramides distincts
des précurseurs de céramide considérés précédemment, les composés à base sphingoïde,
les lécithines, les glycosphingolipides, les phospholipides, le cholestérol et ses
dérivés, les phytostérols (stigmastérol, β-sitostérol, campestérol), les acides gras
libres, les acides gras essentiels, le 1-2 diacylglycérol, la vaseline et la lanoline
;
- soit un composé augmentant directement la teneur en eau du stratum corneum, tel que
le thréalose et ses dérivés, l'acide hyaluronique et ses dérivés, le glycérol, le
pentanediol, le xylitol, le polyacrylate de glycérol, l'ectoïne et ses dérivés, le
chitosane, les oligo- et polysaccharides comme le produit commercialisé sous la référence
Pentavitin, les alginates (notamment le produit Sobalg PH 154 commercialisé par la
société Grindsted).
[0125] En particulier, l'acide ascorbique ou l'un de ses analogues et/ou un précurseur de
céramide peuvent être associés à un facteur naturel d'hydratation dérivant de la dégradation
de la filaggrine tel que défini ci-dessous.
[0126] Par « facteur naturel d'hydratation (ou NMF pour « natural moistering factor ») dérivant
notamment de la dégradation de la filaggrine », on entend désigner au sens de l'invention
un composé dérivant, c'est-à-dire issu directement ou indirectement, de la protéolyse
de la filaggrine.
[0127] Parmi les NMFs dérivant de la dégradation de la filaggrine utiles selon l'invention,
on peut notamment citer la sérine, le tryptophane, l'acide pyrrolidone carboxylique
et l'acide urocanique, ainsi que leurs sels et leurs dérivés.
[0128] Par « dérivés », on entend désigner les isomères, les esters et les sels des esters
de ces composés, lorsqu'ils existent.
[0129] Par exemple, la sérine considérée selon l'invention peut être choisie parmi la L-sérine,
la D-sérine ou la (D,L)-sérine.
[0130] Selon un mode de réalisation, le (ou les) facteur(s) naturel(s) d'hydratation dérivant
de la dégradation de la filaggrine peu(ven)t être choisi(s) parmi l'acide pyrrolidone
carboxylique (PCA), ses sels, notamment de sodium, de lysine, d'arginine, d'aluminium,
de magnésium, de cuivre, de zinc, de manganèse, et ses dérivés, par exemple, ses dérivés
lipophiles, notamment le pyrrolidone carboxylate de menthyle, ses esters de C
2 à C
24, ramifiés ou linéaires, et plus particulièrement en C
8 à C
14, et notamment de lauryle, de cétyle, d'octyldodécyle, et de tétradécyle et les sels
de ses esters comme par exemple de PCA de cocoyle et de sodium .
[0131] On peut notamment utiliser les esters de PCA d'octyldodécyle de tétradécyle commercialisés
par la société SOLABIA respectivement sous les références Ceramidone
® et Myristidone
®, ou encore le PCA de cocoyle et de sodium commercialisé par la société ZSCHIMMER
et SCHWARZ sous la référence protelan NMA
®.
[0132] Selon un mode de réalisation, l'invention concerne ainsi l'utilisation cosmétique
de l'acide ascorbique ou d'au moins l'un de ses analogues à titre d'agent protecteur
des lèvres fragiles, dans laquelle celui-ci est associé à un facteur naturel d'hydratation
dérivant de la dégradation de la filaggrine.
[0133] En particulier, elle se rapporte à l'utilisation cosmétique selon l'invention dans
laquelle l'acide ascorbique ou au moins l'un de ses analogues est associé à la sérine.
[0134] Elle se rapporte également à l'utilisation cosmétique selon l'invention dans laquelle
l'acide ascorbique ou au moins l'un de ses analogues est associé au tryptophane.
[0135] Ces composés Ces agents actifs précités peuvent représenter de 0,001 % à 30 % et
de préférence de 0,01 à 20% du poids total de la composition conforme à l'invention.
Agents desquamants
[0136] Par « agent desquamant », on entend tout composé capable d'agir :
- soit directement sur la desquamation en favorisant l'exfoliation, tel que les β-hydroxyacides,
en particulier l'acide salicylique et ses dérivés (dont l'acide n-octanoyl 5-salicylique)
; les α-hydroxyacides, tels que les acides glycolique, tartrique, malique ou mandélique
; l'acide gentisique ; les oligofucoses ; l'acide cinnamique ; l'extrait de Saphora
japonica ; le resvératrol et certains dérivés d'acide jasmonique ;
- soit sur les enzymes impliquées dans la desquamation ou la dégradation des cornéodesmosomes,
les glycosidases, la stratum corneum chymotryptic enzym (SCCE) voire d'autres protéases
(trypsine, chymotrypsine-like). On peut citer les agents chélatant des sels minéraux
: l'EDTA; l'acide N-acyl-N,N',N' éthylène diaminetriacétique ; les composés aminosulfoniques
et en particulier l'acide 4-(2-hydroxyéthyl)piperazine-1-propane sulfonique (HEPES)
; les dérivés de l'acide 2-oxothiazolidine-4-carboxylique (procystéine) ; les dérivés
de sucre tels que l'O-octanoyl-6-D-maltose et la N-acétyl glucosamine.
Agent anti-pollution ou anti-radicalaire
[0137] Par l'expression « agent anti-pollution », on entend tout composé capable de piéger
l'ozone, les composés aromatiques mono- ou polycycliques tels que le benzopyrène et/ou
les métaux lourds tels que le cobalt, le mercure, le cadmium et/ou le nickel. Par
« agent anti-radicalaire », on entend tout composé capable de piéger les radicaux
libres.
[0138] Comme agents piégeurs d'ozone utilisables dans la composition selon l'invention,
on peut citer en particulier ; les phénols et polyphénols, en particulier les tannins,
l'acide ellagique et l'acide tannique ; l'épigallocatéchine et les extraits naturels
en contenant ; les extraits de feuille d'olivier ; les extraits de thé, en particulier
de thé vert ; les anthocyanes ; les extraits de romarin; les acides phénols, en particulier
l'acide chorogénique; les stilbènes, en particulier le resvératrol ; des chélatants
comme la N,N'-bis-(3,4,5-triméthoxybenzyl)éthylènediamine ou l'un de ses sels, complexes
métalliques ou esters; des caroténoïdes tels que la crocétine.
[0139] Comme agents piégeurs de composés aromatiques mono- ou polycycliques utilisables
dans la composition selon l'invention, on peut citer en particulier les tannins tels
que l'acide ellagique ; les dérivés indoles, en particulier findol-3-carbinol ; les
extraits de thé en particulier de thé vert, les extraits de Jacinthe d'eau ou eichornia
crassipes.
[0140] Enfin, comme agents piégeurs de métaux lourds utilisables dans la composition selon
l'invention, on peut citer en particulier les agents chélatants tels que l'EDTA, le
sel pentasodique d'éthylènediamine tétraméthylène phosphonique, et la N,N'-bis-(3,4,5-triméthoxybenzyl)éthylènediamine
ou l'un de ses sels, complexes métalliques ou esters ; l'acide phytique ; les dérivés
de chitosan ; les extraits de thé, en particulier de thé vert ; les tannins tels que
l'acide ellagique.
[0141] Les agents anti-radicalaires utilisables dans la composition selon l'invention comprennent,
outre certains agents anti-pollution mentionnés précédemment, la vitamine E et ses
dérivés tels que l'acétate de tocophéryle ; les bioflavonoïdes ; le co-enzyme Q10
ou ubiquinone ; certaines enzymes comme la catalase, le superoxyde dismutase et les
extraits de germes de blé en contenant, la lactoperoxydase, le glutathion peroxydase
et les quinones réductases ; le glutathion ; le benzylidène camphre ; les benzylcyclanones
; les naphtalénones substituées; le phytantriol ; le gamma-oryzanol ; la guanosine
; les lignanes et la mélatonine.
Agents apaisants
[0142] Comme agents apaisants utilisables dans la composition conforme à l'invention, on
peut citer : les triterpènes pentacycliques et les extraits de plantes (ex : Glycyrrhiza
glabra) en contenant comme l'acide β-glycyrrhétinique et ses sels et/ou ses dérivés
(l'acide glycyrrhétinique monoglucuronide, le stearyl glycyrrhetinate, l'acide 3-
stéaroyloxy glycyrrhetique), l'acide ursolique et ses sels, l'acide oléanolique et
ses sels, l'acide bétulinique et ses sels, les extraits de plantes telles que
Paeonia suffruticosa et / ou
lactiflora, Laminaria saccharina, Boswellia serrata, Centipeda cunnighami, Helianthus
annuus, Linum usitatissimum, Cola nitida, Epilobium Angustifolium, Aloe vera, Bacopa
monieri, les sels de l'acide salicylique et en particulier le salicylate de zinc, l'huile
de Canola, le bisabolol et les extraits de camomille, l'allantoïne, le Sépivital EPC
(diesterphosphorique de vitamine E) de Seppic, les huiles insaturées en oméga 3 telles
que les huiles de rosier muscat, de cassis, d'ecchium, ou de poisson, des extraits
de plancton, les tocotrienols, le piperonal, un extrait de clou de girofle, les phytostérols,
la cortisone, l'hydrocortisone, l'indométhacine et la beta méthasone.
Agents cicatrisants
[0143] Des exemples d'agents cicatrisants sont notamment l'extrait de feuilles de fougère
commercialisé sous la référence Mamaku Vital Essence
® par Lucas Meyer, les peptides de riz obtenus par hydrolyse de protéines de riz commercialisés
sous la dénomination Nutripeptide
® par Silab, l'oxyde de zinc, la vitamine B5.
[0144] Parmi les actifs ne procurant pas d'effet complémentaire mais procurant d'autres
effets que l'effet protecteur des lèvres fragiles, pour autant qu'ils ne gênent pas
la manifestation de l'effet recherché, on peut notamment citer :
- les composés favorisant la microcirculation sanguine tels que les agents favorisant
la production de monoxyde d'azote; les agents anti-hypertenseurs en particulier les
ouvreurs de canaux potassium ; les agents inhibiteurs de phosphodiestérases ; les
flavonoïdes ou les flavoglycosides; les glucosides tels que le C-β-D-xylopyranoside-2-hydroxy-propane
; les extraits végétaux aux propriétés vasodilatatrices ; d'autres agents vasodilatateurs
et les agents modulateurs de la température,
- les composés myorelaxants tels que le gluconate de magnésium, le gluconate de manganèse
et l'extrait de Rose.
[0145] A titre d'autres associations particulières pouvant être mises en oeuvre dans le
cadre de la présente invention, on peut également citer l' association d'un actif
permettant d'augmenter la teneur en céramides tel que défini selon la présente invention,
notamment choisi parmi l'acide ascorbique ou au moins l'un de ses analogues ou un
précurseur de céramide à l'image, par exemple d'un céramide V ou d'un dérivé de céramide
V, avec au moins un actif additionnel choisi parmi les extraits de Centella Asiatica,
le madécassoside, la vitamine B5, l'hydroxyéthyl urée, l'oxyde de zinc et le
C-β
-D-xylopyranoside-2-hydroxy-propane.
[0146] Le ou les actifs additionnels pouvant être associé(s) au précurseur de céramide
ou à l'acide ascorbique ou ses analogues, peuvent être présents dans une teneur totale allant de 0,001 à 30 % en poids, notamment
de 0,01 à 20 % en poids par rapport au poids total de la composition.
[0147] D'une manière générale, l'acide ascorbique et/ou l'un de ses analogues ou le précurseur
de 6-hydroxy-4-sphingenine, en association ou non avec un autre actif, notamment tel
que défini précédemment, est mis en oeuvre dans un milieu physiologiquement acceptable
sous la forme d'une composition.
MILIEU PHYSIOLOGIQUEMENT ACCEPTABLE
[0148] Par « milieu physiologiquement acceptable », on entend un milieu compatible avec
les lèvres, comme les huiles ou les solvants organiques couramment employés dans les
compositions cosmétiques.
[0149] Ces huiles peuvent être présentes en une teneur allant de 0,01 à 90 %, et mieux de
0,1 à 85 % en poids, par rapport au poids total de la composition.
[0150] Le milieu physiologiquement acceptable de la composition selon l'invention peut également
comprendre un ou plusieurs solvants organiques, physiologiquement acceptables (tolérance,
toxicologie et toucher acceptables).
[0151] Le solvant organique non aqueux est de préférence un composé non soluble dans l'eau
et liquide à température ambiante et pression atmosphérique.
[0152] Le milieu physiologiquement acceptable peut comprendre, un milieu hydrophile comprenant
de l'eau ou un mélange d'eau et de solvant(s) organique(s) hydrophile(s) comme les
alcools et notamment les monoalcools inférieurs linéaires ou ramifiés ayant de 2 à
5 atomes de carbone comme l'éthanol, l'isopropanol ou le n-propanol, la diglycérine,
le propylène glycol, le sorbitol, le penthylène glycol, et les polyéthylène glycols,
ou bien encore des éthers en C
2 et des aldéhydes en C
2-C
4 hydrophiles.
[0153] La composition selon l'invention peut également être sensiblement exempte d'un tel
milieu hydrophile. La composition selon l'invention peut comprendre moins de 5 % en
poids, voire moins de 2 % en poids d'eau par rapport au poids total de la composition
et peut en particulier être anhydre.
PHASE SOLVANT
[0154] La phase solvant non aqueuse, formée par les huiles et solvants est susceptible de
former une phase continue.
[0155] Par "composé volatil", on entend, au sens de l'invention, tout composé (ou milieu
non aqueux) susceptible de s'évaporer au contact des lèvres en moins d'une heure,
à température ambiante et pression atmosphérique. Le composé volatil est un composé
cosmétique volatil, liquide à température ambiante, ayant notamment une pression de
vapeur non nulle, à température ambiante et pression atmosphérique, notamment ayant
une pression de vapeur allant de 0,13 Pa à 40 000 Pa (10
-3 à 300 mm de Hg), en particulier allant de 1,3 Pa à 13 000 Pa (0,01 à 100 mm de Hg),
et plus particulièrement allant de 1,3 Pa à 1300 Pa (0,01 à 10 mm de Hg).
[0156] Par opposition, on entend par "composé non volatil", un composé restant sur les lèvres
à température ambiante et pression atmosphérique, au moins plusieurs heures et ayant
notamment une pression de vapeur inférieure à 10
-3 mm de Hg (0,13Pa).
[0157] Le composé volatil, non soluble dans l'eau et liquide à température ambiante est
en particulier une huile (corps gras liquide à 25°C et pression atmosphérique) ou
un solvant organique physiologiquement acceptable.
[0158] Les huiles volatiles peuvent être des huiles hydrocarbonées, des huiles siliconées,
des huiles fluorées ou leurs mélanges.
[0159] On entend par "huile hydrocarbonée", une huile contenant principalement des atomes
d'hydrogène et de carbone et éventuellement des atomes d'oxygène, d'azote, de soufre,
de phosphore. Les huiles hydrocarbonées volatiles peuvent être choisies parmi les
huiles hydrocarbonées ayant de 8 à 16 atomes de carbones, et notamment les alcanes
ramifiés en C
8-C
16 comme les isoalcanes en C
8-C
16 d'origine pétrolière (appelées aussi isoparaffines) comme l'isododécane (encore appelé
2,2,4,4,6-pentaméthylheptane), l'isodécane, l'isohexadécane, et par exemple les huiles
vendues sous les noms commerciaux "d'Isopars
®" ou de "Permetyls
®", les esters ramifiés en C
8-C
16, le néopentanoate d'iso-hexyle, et leurs mélanges. D'autres huiles hydrocarbonées
volatiles comme les distillats de pétrole, notamment ceux vendus sous la dénomination
"Shell Solt
®" par la société SHELL, peuvent aussi être utilisées.
[0160] Comme huiles volatiles, on peut aussi utiliser les silicones volatiles, comme par
exemple les huiles de silicones linéaires ou cycliques volatiles, notamment celles
ayant une viscosité inférieure à 8 centistokes, et ayant notamment de 2 à 10 atomes
de silicium, ces silicones comportant éventuellement des groupes alkyles ou alkoxy
ayant de 1 à 22 atomes de carbone. Comme huile de silicone volatile utilisable dans
l'invention, on peut citer notamment l'octaméthyl cyclotétrasiloxane, le décaméthyl
cyclopentasiloxane, le dodécaméthyl cyclohexasiloxane, l'heptaméthyl hexyltrisiloxane,
l'heptaméthyloctyl trisiloxane, l'hexaméthyl disiloxane, l'octaméthyl trisiloxane,
le décaméthyl tétrasiloxane, le dodécaméthyl pentasiloxane et leurs mélanges.
[0161] La phase solvant non aqueuse peut également comprendre au moins un composé non volatil,
non soluble dans l'eau et liquide à température ambiante, notamment au moins une huile
non volatile, qui peut être en particulier choisie parmi les huiles hydrocarbonées
et/ou siliconées et/ou fluorées non volatiles et de préférence brillantes.
[0162] Comme huile hydrocarbonée non volatile, on peut notamment citer :
- les huiles hydrocarbonées d'origine végétale telles que les triglycérides constitués
d'esters d'acides gras et de glycérol dont les acides gras peuvent avoir des longueurs
de chaînes variées de C4 à C24, ces derniers pouvant être linéaires ou ramifiées, saturées ou insaturées ; ces huiles
sont notamment les huiles de germe de blé, de tournesol, de pépins de raisin, de sésame,
de maïs, d'abricot, de ricin, de karité, d'avocat, d'olive, de soja, l'huile d'amande
douce, de palme, de colza, de coton, de noisette, de macadamia, de jojoba, de luzerne,
de pavot, de potimarron, de sésame, de courge, de colza, de cassis, d'onagre, de millet,
d'orge, de quinoa, de seigle, de carthame, de bancoulier, de passiflore, de rosier
muscat ; ou encore les triglycérides des acides caprylique/caprique comme ceux vendus
par la société Stéarineries Dubois ou ceux vendus sous les dénominations de "Miglyol810®" , "812® " et "818® " par la société Dynamit Nobel;
- les éthers de synthèse ayant de 10 à 40 atomes de carbone ;
- les hydrocarbures linéaires ou ramifiés, d'origine minérale ou synthétique tels que
la vaseline, les polydécènes, le polyisobutène hydrogéné tel que le parléam, le squalane,
et leurs mélanges;
- les esters de synthèse comme les huiles de formule R1COOR2 dans laquelle R1 représente le reste d'un acide gras linéaire ou ramifié comportant de 1 à 40 atomes
de carbone et R2 représente une chaîne hydrocarbonée notamment ramifiée contenant de 1 à 40 atomes
de carbone à condition que R1 + R2 soit ≥ 10, comme par exemple l'huile de Purcellin (octanoate de cétostéaryle), le
myristate d'isopropyle, le palmitate d'isopropyle, le benzoate d'alcool en C12 à C15, le laurate d'hexyle, l'adipate de diisopropyle, l'isononanoate d'isononyle, le palmitate
de 2-éthyl-hexyle, l'isostéarate d'isostéarate, des octanoates, décanoates ou ricinoléates
d'alcools ou de polyalcools comme le dioctanoate de propylène glycol ; les esters
hydroxylés comme le lactate d'isostéaryle, le malate de diisostéaryle ; et les esters
du pentaérythritol ;
- les alcools gras liquides à température ambiante à chaîne carbonée ramifiée et/ou
insaturée ayant de 12 à 26 atomes de carbone comme l'octyl dodécanol, l'alcool isostéarylique,
l'alcool oléique, le 2-hexyldécanol, le 2-butyloctanol, le 2-undécylpentadécanol ;
- les acides gras supérieurs tels que l'acide oléique, l'acide linoléique, l'acide linolénique
et leurs mélanges.
[0163] Les huiles de silicone non volatiles utilisables selon l'invention peuvent être les
polydiméthylsiloxanes (PDMS) non volatiles, les polydiméthylsiloxanes comportant des
groupements alkyle ou alcoxy, pendant et/ou en bout de chaîne siliconée, groupements
ayant chacun de 2 à 24 atomes de carbone, les silicones phénylées comme les phényl
triméthicones, les phényl diméthicones, les phényl triméthylsiloxy diphénylsiloxanes,
les diphényl diméthicones, les diphényl méthyldiphényl trisiloxanes, les 2-phényléthyl
triméthylsiloxysilicates.
[0164] Les huiles fluorées utilisables dans la composition conforme à l'invention sont notamment
des huiles fluorosiliconées, des polyéthers fluorés, des silicones fluorées telles
que décrites dans le document
EP-A-847752.
AGENT EPAISSISSANT/ STRUCTURANT
[0165] Les compositions conformes à l'invention peuvent se présenter sous forme épaissie
notamment anhydre, par exemple sous la forme d'un stick. Elles peuvent être épaissies
avec au moins un agent épaississant choisi parmi les gélifiants de phase grasse, les
cires, les corps gras pâteux, les charges et leurs mélanges.
[0166] Comme gélifiant de phase grasse, on peut citer les argiles éventuellement modifiées
comme les hectorites modifiées par un chlorure d'ammonium d'acide gras en C
10 à C
22, comme l'hectorite modifiée par du chlorure de di-stéaryl di-méthyl ammonium; la
silice; les organopolysiloxanes élastomériques partiellement ou totalement réticulés,
de structure tridimensionnelle, comme ceux commercialisés sous les noms KSG6, KSG16,
KSG18 de Shin-Etsu, Trefil E-505C ou Trefil E-506C de Dow-Corning, Gransil SR-CYC,
SR DMF10, SR-DC556, SR 5CYC gel, SR DMF 10 gel, SR DC 556 gel de Grant Industries,
SF 1204 et JK 113 de General Electric ; les galactommananes comportant un à six et
mieux de deux à quatre groupes hydroxyle par ose, substitués par une chaîne alkyle
saturée ou non, comme la gomme de guar alkylée par des chaînes alkyle en C
1 à C
6 et mieux en C
1 à C
3 et plus particulièrement la guar éthylée ayant un degré de substitution de 2 à 3
telle que celle vendue par la société Aqualon sous le nom N-HANCE-AG ; les gommes
notamment siliconées comme les polydiméthylsiloxane PDMS ayant une viscosité > 500
000 centistokes et/ou un poids moléculaire supérieur ou égal à 200 000 g/mol ; les
polyamides siliconés.
[0167] On peut également utiliser les polyamides siliconés du type polyorganosiloxane tels
que ceux décrits dans les documents
US-A-5,874,069,
US-A-5,919,441,
US-A-6,051,216 et
US-A-5,981,680.
[0168] Ces polymères siliconés peuvent appartenir aux deux familles suivantes :
- des polyorganosiloxanes comportant au moins deux groupes capables d'établir des interactions
hydrogène, ces deux groupes étant situés dans la chaîne du polymère, et/ou
- des polyorganosiloxanes comportant au moins deux groupes capables d'établir des interactions
hydrogène, ces deux groupes étant situés sur des greffons ou ramifications.
[0169] Ces gélifiants sont utilisés par exemple à des concentrations de 0,05 à 15 % du poids
total de la composition.
[0170] Les compositions conformes à l'invention peuvent contenir au moins une cire.
[0171] Par "cire" au sens de la présente invention, on entend un composé gras lipophile,
solide à température ambiante (25 °C), à changement d'état solide/liquide réversible,
ayant une température de fusion supérieure à 30 °C pouvant aller jusqu'à 200 °C, une
dureté supérieure à 0,5 MPa, et présentant à l'état solide une organisation cristalline
anisotrope. En portant la cire à sa température de fusion, il est possible de la rendre
miscible aux huiles et de former un mélange homogène microscopiquement, mais en ramenant
la température du mélange à la température ambiante, on obtient une recristallisation
de la cire dans les huiles du mélange.
[0172] Les cires utilisables dans l'invention sont des composés solides à température ambiante,
destinés à structurer la composition en particulier sous forme de stick ; elles peuvent
être hydrocarbonées, fluorées et/ou siliconées et être d'origine végétale, minérale,
animale et/ou synthétique. En particulier, elles présentent une température de fusion
supérieure à 40 °C et mieux supérieure à 45 °C.
[0173] Comme cire utilisable dans l'invention, on peut citer celles généralement utilisées
dans le domaine cosmétique : elles sont notamment d'origine naturelle comme la cire
d'abeilles, la cire de Carnauba, de Candelilla, d'Ouricoury, du Japon, de fibres de
liège ou de canne à sucre, de riz, de Montan, la paraffine, les cires de lignite ou
microcristalline, la cérésine ou l'ozokérite, les huiles hydrogénées comme l'huile
de jojoba ; les cires synthétiques comme les cires de polyéthylène issues de la polymérisation
ou copolymérisation de l'éthylène et les cires de Fischer-Tropsch ou encore des esters
d'acides gras comme l'octacosanyl stéarate, les glycérides concrets à 40 °C et mieux
à 45 °C, les cires de silicones comme les alkyl- ou alkoxydiméthicones ayant une chaîne
alkyle ou alcoxy de 10 à 45 atomes de carbone, les esters de poly(di)méthylsiloxane
solide à 40 °C dont la chaîne ester comporte au moins 10 atomes de carbone; et leurs
mélanges.
[0174] Les compositions conformes à l'invention contiennent avantageusement de la cire de
polyéthylène de masse moléculaire en poids comprise entre 300 et 700 g/mol, notamment
égale à 500 g/mol.
[0175] A titre indicatif, la cire peut représenter de 0,01 à 50 %, de préférence de 2 à
40 %, et mieux de 5 à 30 % du poids total de la composition.
[0176] Les compositions conformes à l'invention peuvent également contenir au moins un composé
pâteux.
[0177] Par "pâteux" au sens de la présente invention, on entend désigner un composé gras
lipophile, à changement d'état solide/liquide réversible, et comportant à la température
de 23 °C une fraction liquide et une fraction solide. On entend également par "pâteux",
le polylaurate de vinyle.
[0178] Le composé pâteux est avantageusement choisi parmi :
- les composés fluorés polymères ou non,
- les composés siliconés polymères ou non,
- les polymères vinyliques,
- les homopolymères d'oléfines,
- les copolymères d'oléfines,
- les homopolymères et copolymères de diènes hydrogénés,
- les oligomères linéaires ou ramifiés, homo ou copolymères de (méth)acrylates d'alkyles
ayant de préférence un groupement alkyle en C8-C30,
- les oligomères homo et copolymères d'esters vinyliques ayant des groupements alkyles
en C8-C30,
- les oligomères homo et copolymères de vinyléthers ayant des groupements alkyles en
C8-C30,
- les polyéthers liposolubles résultant de la polyéthérification entre un ou plusieurs
diols en C2-C100, de préférence en C2-C50,
- les esters, et
- leurs mélanges.
[0179] Parmi les polyéthers liposolubles, on préfère en particulier les copolymères d'éthylène-oxyde
et/ou de propylène-oxyde avec des alkylènes-oxydes à longue chaîne en C
6-C
30, de préférence encore tels que le rapport pondéral de l'éthylène-oxyde et/ou de propylène-oxyde
avec alkylènes-oxydes dans le copolymère est de 5:95 à 70:30. Dans cette famille,
on citera notamment les copolymères tels que les alkylènes-oxydes à longue chaîne
sont disposés en blocs ayant un poids moléculaire moyen de 1000 à 10000, par exemple
un copolymère bloc de polyoxyethylène/polydodécyle glycol tel que les éthers de dodécanediol
(22 mol) et de polyéthylène glycol (45 OE) commercialisés sous la marque ELFACOS ST9
par Akzo Nobel.
[0180] Parmi les pâteux esters, on préfère notamment :
- les esters d'un glycérol oligomère, notamment les esters de diglycérol, en particulier
les condensats d'acide adipique et de glycérol, pour lesquels une partie des groupes
hydroxyle des glycérols ont réagi avec un mélange d'acides gras tels que l'acide stéarique,
l'acide caprique, l'acide stéarique et l'acide isostéarique et l'acide 12-hydroxystéarique,
à l'image notamment de ceux commercialisé sous la marque Softisan 649 par la société
Sasol
- le propionate d'arachidyle commercialisé sous la marque Waxenol 801 par Alzo,
- les esters de phytostérol,
- les polyesters non réticulés résultant de la polycondensation entre un diacide ou
un polyacide carboxylique linéaire ou ramifié en C4-C50 et un diol ou un polyol en C2-C50, différent du polyester décrit précédemment,
- les esters aliphatiques d'ester résultant de l'estérification d'un ester d'acide hydroxycarboxylique
aliphatique par un acide monocarboxylique aliphatique, et leurs mélanges, comme
- l'ester résultant de la réaction d'estérification de l'huile de ricin hydrogénée avec
l'acide isostéarique dans les proportions 1 pour 1 (1/1) ou monoisostéarate d'huile
de ricin hydrogénée,
- l'ester résultant de la réaction d'estérification de l'huile de ricin hydrogénée avec
l'acide isostéarique dans les proportions 1 pour 2 (1/2) ou le diisostéarate d'huile
de ricin hydrogénée,
- l'ester résultant de la réaction d'estérification de l'huile de ricin hydrogénée avec
l'acide isostéarique dans les proportions 1 pour 3 (1/3) ou triisostéarate d'huile
de ricin hydrogénée,
- et leurs mélanges.
[0181] Parmi les composés pâteux d'origine végétale, on choisira de préférence un mélange
de stérols de soja et de pentaérythritol oxyéthyléné (5OE) oxypropyléné (5OP), commercialisé
sous la référence Lanolide par la société VEVY.
[0182] Le composé pâteux représente de préférence 1 à 99 %, mieux 1 à 60 %, mieux 2 à 30
% et mieux encore 5 à 20 % en poids de la composition.
[0183] Comme précisée précédemment, les compositions selon l'invention peuvent comprendre
également une ou plusieurs charges, notamment en une teneur allant de 0,01 % à 50
% en poids, par rapport au poids total de la composition, de préférence allant de
0,01 % à 30 % en poids.
[0184] Par charges, il faut comprendre des particules de toute forme, incolores ou blanches,
minérales ou de synthèse, insolubles dans le milieu de la composition quelle que soit
la température à laquelle la composition est fabriquée. Ces charges servent notamment
à modifier la rhéologie ou la texture de la composition.
[0185] Les charges peuvent être minérales ou organiques de toute forme, plaquettaires, sphériques
ou oblongues. On peut citer le talc, le mica, la silice, le kaolin, les poudres de
polyamide (Nylon
®) (Orgasol
® de chez Atochem), de poly-β-alanine et de polyéthylène, les poudres de polymères
de tétrafluoroéthylène (Téflon
®), la lauroyl-lysine, l'amidon, le nitrure de bore, les microsphères creuses polymériques
telles que celles de chlorure de polyvinylidène/acrylonitrile comme l'Expancel
® (Nobel Industrie), de copolymères d'acide acrylique (Polytrap
® 603 de la société Dow Corning) et les microbilles de résine de silicone (Tospearls
® de Toshiba, par exemple), les particules de polyorganosiloxanes élastomères, le carbonate
de calcium précipité, le carbonate et l'hydro-carbonate de magnésium, l'hydroxyapatite,
les microsphères de silice creuses (Silica Beads
® de Maprecos), les microcapsules de verre ou de céramique, les savons métalliques
dérivés d'acides organiques carboxyliques ayant de 8 à 22 atomes de carbone, de préférence
de 12 à 18 atomes de carbone, par exemple le stéarate de zinc, de magnésium ou de
lithium, le laurate de zinc, le myristate de magnésium, le Polypore
® L 200 (Chemdal Corporation). On peut encore citer les charges à base de silice comme
l'Aerosil 200, l'Aerosil 300 ; le Sunsphare L-31, le Sunphare H-31 commercialisés
par Asahi Glass ; le Chemicelen commercialisé par Asahi Chemical ; les composites
de silice et de dioxyde de titane comme la série TSG commercialisée par Nippon Sheet
Glass. Enfin, on peut citer les poudres de poyuréthanne, en particulier les poudres
de polyuréthanne réticulé comprenant un copolymère, ledit copolymère comprenant du
triméthylol hexyllactone. En particulier, il peut s'agir d'un polymère d'hexaméthylène
di-isocyanate/triméthylol hexyllactone. De telles particules sont notamment disponibles
dans le commerce, par exemple sous la dénomination de PLASTIC POWDER D-400
® ou PLASTIC POWDER D-800
® de la société TOSHIKI.
MATIERE COLORANTE
[0186] Selon un mode de réalisation particulier, les compositions conformes à l'invention
comprennent au moins une matière colorante qui peut être choisie parmi les colorants,
les pigments, les nacres et leurs mélanges. Cette matière colorante peut représenter
de 0,001 à 98 %, de préférence de 0,1 à 85 % et notamment de 0,5 à 60 % du poids total
de la composition.
[0187] Pour des raisons évidentes, ces matières colorantes sont mises en oeuvre dans les
compositions conformes à l'invention, de manière à ne pas porter préjudice à l'effet
plus particulièrement recherché selon l'invention et qui vise notamment à procurer
une protection des lèvres fragiles.
[0188] Pour une composition sous forme de pâte ou coulée telle que les rouges à lèvres,
on utilise en général de 0,5 à 50 % de matière colorante, de préférence de 2 à 40
% et notamment de 5 à 30 %, par rapport au poids total de la composition.
[0189] Les colorants sont de préférence des colorants liposolubles, bien que les colorants
hydrosolubles puissent être utilisés. Les colorants liposolubles sont par exemple
le rouge Soudan, le D & C Red 17, le D & C Green 6, le β-carotène, l'huile de soja,
le brun Soudan, le D & C Yellow 11, le D & C Violet 2, le D & C orange 5, le jaune
quinoléine, le rocou. Ils peuvent représenter de 0 à 20 % du poids de la composition
et mieux de 0,1 à 6 %. Les colorants hydrosolubles sont notamment le jus de betterave,
le bleu de méthylène et peuvent représenter de 0,01 à 6 % en poids de la composition
(si présents).
[0190] Par pigments, il faut comprendre des particules blanches ou colorées, minérales ou
organiques, insolubles dans la phase grasse liquide, destinées à colorer et/ou opacifier
la composition. Par nacres, il faut comprendre des particules irisées, notamment produites
par certains mollusques dans leur coquille ou bien synthétisées.
[0191] Les pigments peuvent être présents dans la composition à raison de 0,05 à 30 % du
poids de la composition finale, et de préférence à raison de 0,1 à 20 %. Comme pigments
minéraux utilisables dans l'invention, on peut citer les oxydes de titane, de zirconium
ou de cérium ainsi que les oxydes de zinc, de fer ou de chrome et le bleu ferrique.
Parmi les pigments organiques utilisables dans l'invention, on peut citer le noir
de carbone, et les laques de baryum, strontium, calcium (D & C Red N°7), aluminium.
[0192] Les nacres peuvent être présentes dans la composition à raison de 0,001 à 20 % du
poids total de la composition, de préférence à un taux de l'ordre de 1 à 15 %. Parmi
les nacres utilisables dans l'invention, on peut citer le mica recouvert d'oxyde de
titane, d'oxyde de fer, de pigment naturel ou d'oxychlorure de bismuth tel que le
mica titane coloré.
[0193] Les compositions peuvent également contenir avantageusement des pigments gonio-chromatiques,
par exemple des pigments multicouches interférentiels, et/ou des pigments réfléchissants.
Ces deux types de pigments sont décrits dans le document
FR 0 209 246 dont le contenu est incorporé par référence dans la présente demande.
POLYMERE FILMOGENE
[0194] La composition peut comprendre en outre un polymère filmogène.
[0195] Selon la présente invention, on entend par « polymère filmogène », un polymère apte
à former à lui seul ou en présence d'un agent auxiliaire de filmification, un film
continu et adhérent sur les lèvres.
[0196] Parmi les polymères filmogènes utilisables dans la composition conforme à la présente
invention, on peut citer les polymères synthétiques, de type radicalaire ou de type
polycondensat, les polymères d'origine naturelle et leurs mélanges. Comme polymère
filmogène, on peut citer en particulier les polymères acryliques, les polyuréthanes,
les polyesters, les polyamides, les polyurées, les polymères cellulosiques comme la
nitrocellulose.
[0197] Le polymère peut être associé à un ou des agents auxiliaires de filmification. Un
tel agent de filmification peut être choisi parmi tous les composés connus de l'homme
du métier comme étant susceptibles de remplir la fonction recherchée, et notamment
être choisi parmi les agents plastifiants et les agents de coalescence.
[0198] La composition conforme à l'invention peut comprendre, en outre, tout ingrédient
usuellement utilisé dans le domaine du soin des lèvres, tel que des huiles essentielles,
des conservateurs, des parfums, des neutralisants, des polymères liposolubles notamment
hydrocarbonés tels que les polyalkylènes ou le polylaurate de vinyle, des gélifants
de phase aqueuse, des tensioactifs, des émollients, des tenseurs, des vitamines, des
acides gras essentiels, des filtres solaires lipophiles ou hydrophiles, et leurs mélanges.
[0199] Bien entendu l'homme du métier veillera à choisir les éventuels ingrédients complémentaires
et/ou leur quantité de telle manière que les propriétés avantageuses de la composition
conforme à l'invention ne soient pas, ou substantiellement pas, altérées par l'adjonction
envisagée.
[0200] Une composition de l'invention peut se présenter sous forme de pâte, notamment de
pâte souple, de solide, de crème, de mousse, de spray, de poudre ou même de liquide.
Elle peut être une émulsion huile-dans-eau (H/E), huile-dans-polyol, eau-dans-huile
(E/H), eau-dans-polyol, une émulsion multiple (E/H/E ou polyol/H/E ou H/E/H), un gel
anhydre, un solide ou une pâte souple, une phase huileuse liquide, une suspension,
une dispersion ou une solution. De préférence, elle se présente sous forme de composition
solide anhydre, et plus spécialement sous forme de stick.
[0201] L'homme du métier pourra choisir la forme galénique appropriée, ainsi que sa méthode
de préparation, sur la base de ses connaissances générales, en tenant compte d'une
part de la nature des constituants utilisés, notamment de leur solubilité dans le
support, et d'autre part de l'application envisagée pour la composition.
[0202] Selon un mode de réalisation particulier, une composition conforme à l'invention
peut se présenter sous forme épaisse anhydre. Aussi, l'invention se rapporte plus
spécialement à une composition anhydre de maquillage ou de soin des lèvres fragiles,
épaissie contenant au moins un agent épaississant choisi parmi les gélifiants de phase
grasse, les cires, les charges et leurs mélanges tels que détaillés ci-après.
[0203] Une composition conforme à l'invention peut se présenter sous la forme d'une composition
dermatologique ou de soin des lèvres, ou sous forme d'une composition de protection
solaire des lèvres. Elle se présente alors sous forme non colorée, contenant éventuellement
des actifs cosmétiques ou dermatologiques, autres que le précurseur de céramide, tels
que détaillés ci-après. Elle peut alors être utilisée sous la forme de base de soin
pour les lèvres fragiles. Elle peut notamment prendre la forme d'un baume à lèvres,
notamment protégeant les lèvres des facteurs intrinsèques et extérieurs susceptibles
de favoriser la survenue des lèvres fragiles. Parmi ces facteurs extérieurs on peut
notamment citer le froid, les rayonnements UV, le vent et les stimulations physico-chimiques
telles que la prise des repas, les rouges à lèvres, le tabagisme et la langue.
[0204] La composition conforme à l'invention peut également se présenter sous la forme d'un
produit coloré de maquillage des lèvres, comme un rouge à lèvres ou un brillant à
lèvres ou gloss, présentant des propriétés de soin et/ou de traitement.
[0205] Bien entendu la composition conforme à l'invention doit être cosmétiquement ou dermatologiquement
acceptable, à savoir non toxique et susceptible d'être appliquée sur les lèvres d'êtres
humains.
[0206] Selon un autre mode de réalisation, une composition conforme à l'invention peut se
présenter sous une forme compatible avec une administration buccale. Selon cette alternative,
elle est appliquée sur les lèvres par mise en contact de celle-ci avec la salive la
contenant.
[0207] La présente invention a encore pour objet un procédé cosmétique de soin ou de traitement
non thérapeutique des lèvres des êtres humains, comprenant l'application sur les lèvres
d'une composition telle que définie ci-dessus.
[0208] L'invention est illustrée plus en détails par les exemples suivants, sans toutefois
y être limitée. Les pourcentages sont donnés en poids.
Exemple 1 :
[0209] Stick de rouge à lèvres coloré pour lèvres fragiles
| Huile de ricin |
3% |
| Huile de vaseline |
9% |
| Lanoline |
15% |
| Cire d'abeilles |
9% |
| Ozokérite |
10% |
| α-hydroxypalmitoyidihydrosphingosine |
0,24% |
| Palmitate d'ascorbyle |
0,2% |
| Lécithine de soja |
7% |
| Glycérine |
8% |
| Talc |
3% |
| D&C RED 27 |
5% |
| D&C RED 7 |
6% |
| Oxyde de fer noir |
2% |
| Polybutène |
qsp 100% |
| parfum |
qs |
Exemple 2 :
[0210] Stick à lèvres non coloré pour lèvres fragiles
| Huile de ricin |
20% |
| Huile de jojoba |
qsp 100% |
| Lanolate d'isopropyle |
28% |
| Cire microcristalline |
8% |
| Cire de carnauba |
8% |
| Phosphate de tri-oléyle |
1% |
| 2-oléoylamino-1,3- |
0,5% |
| octadécanediol |
|
Exemple 3 :
[0211] Crème hydratante pour lèvres fragiles
| Eau |
qsp 100% |
| α-hydroxypalmitoyidihydrosphingosine |
0,2% |
| méthylparabène |
0,2% |
| Tristéarate de sorbitan |
1,4% |
| Alcool cétylique |
5,5% |
| Stéarate de glycéryle |
4,8% |
| Stéarate de polyéthylène glycol (40OE) |
3% |
| Huile de parléam |
23% |
| Cétyl phosphate de potassium |
1 % |
| Parfum + colorant |
qs |
Exemple 4 :
[0212] Baume confort
| Triglycéride en C24 |
10% |
| Dimèredilinoléate de dioctyldodécyle |
24% |
| Octyldodécanol |
15% |
| Triglycéride d'acide |
10% |
| caprilique/caprylique |
|
| Huile de lanoline |
12% |
| Lanoline propoxylée |
6% |
| Lanoline acétylée |
6% |
| Cire de polyéthylène |
10% |
| Octaconasylstéarate |
5% |
| Oxyde de zinc |
0,5% |
| α-hydroxypalmitoyidihydrosphingosine |
0,2% |
| Palmitate d'ascorbyle |
0,2% |
| Colorant et parfum |
qs |
Exemple 5 :
[0213] Stick réparateur lèvres sensibles
- hectorite modifiée par du chlorure de di-stearyl di-methyl ammonium 0,5 %
- lanoline liquide 27,2 %
- cire microcristalline 10,5 %
- cire d'abeille polyglycérolée (3 moles) 4,2 %
- lanoline acétylée 6,7 %
- huile d'arara (esters d'acide oléique) 13,5 %
- cire de lanoline oxypropylénée (5 OP) 6,7 %
- érucate d'oléyle 13,5 %
- triglycérides d'acides oleique-linoleique-linolenique 1,7%
- triglycérides d'acides palmitique-oleique-linoleique 14,5 %
- tétraisopalmitate d'ascorbyle 1,0 %
Exemple 6 :
Gloss apaisant
[0214]
- polybutène (Indopol H1500® de Amoco) 43,9 %
- benzoate d'alkyle en C12-C15 (FinsolvTN® de Finetex) 33,0 %
- copolymère PVP/hexadécène 22,0 %
- octyldodécyl PCA (céramidone® de Solabia) 0,5 %
- α-hydroxypalmitoylsphingosine 0,1 %
- éther cétylique de vitamine C (NIKKOL) 0,5 %
Exemple 7 :
[0215] Rouge liquide pour lèvres fragiles
- dispersion aqueuse de polyuréthanne (NEOREZ R-981) qsp 100,00 %
- pigment 1,00 %
- agent plastifiant (glycérine) 1,25 %
- PCA de sodium 1,00 %
- acide glycorpyranosyl-L-ascorbique (hayashibara) 0,50 %
Exemple 8 :
[0216] Stick apaisant
- hectorite modifiée par du chlorure de di-stearyl di-methyl Ammonium 0,5%
- lanoline liquide 26,2 %
- cire microcristalline 10,5 %
- cire d'abeille polyglycérolée (3 moles) 4,2 %
- lanoline acétylée 7,7 %
- huile d'arara (esters d'acide oléique) 13,5%
- cire de lanoline oxypropylénée (5 op) 6,7 %
- érucate d'oléyle 13,5 %
- triglycérides d'acides palmitique-oleique-linoleique 15,2 %
- lauryl PCA 1,0 %
- tétraisopalmitate d'ascorbyle 1,0 %
1. Utilisation cosmétique d'un actif permettant d'augmenter la teneur en céramides dans
les lèvres, choisi parmi un précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine,
l'acide ascorbique ou au moins l'un de ses analogues, à titre d'agent protecteur des
lèvres fragiles, en particulier la zone des vermillons.
2. Utilisation cosmétique selon la revendication précédente, d'un précurseur de céramide
à base 6-hydroxy-4-sphingénine à titre d'agent protecteur des lèvres fragiles, en
particulier la zone des vermillons.
3. Utilisation cosmétique selon la revendication 2, dans laquelle le composé précurseur
de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine est un composé de formule (I) suivante
:
R
1-CHOH-CH(NH-COR
2)(CH
2OH) (I)
dans laquelle :
- R1 représente un radical alkyle ou alcényle en C3 à C30, en particulier en C7 à C25, et de préférence, en C11 à C21, et
- R2 représente un atome d'hydrogène ou un radical hydrocarboné en C3 à C30, en particulier en C5 à C25, et de préférence en C8 à C24, linéaire, éventuellement hydroxylé et le groupe hydroxyle étant en position alpha
du carbonyle, et pouvant comporter une ou plusieurs insaturations éthyléniques, notamment
une ou deux insaturations éthyléniques,
ou l'un de ses dérivés.
4. Utilisation cosmétique selon la revendication précédente, dans laquelle R1 représente un radical alkyle ou alcényle en C14 à C18, notamment en C15.
5. Utilisation cosmétique selon la revendication 3 ou 4, dans laquelle R2 représente un radical hydrocarboné en C11 à C19, de préférence en C15 à C19.
6. Utilisation cosmétique selon la revendication précédente, dans laquelle le composé
de formule (I) est choisi parmi la N-oléoyldihydrosphingosine et les céramides V.
7. Utilisation cosmétique selon l'une quelconque des revendications 2 à 6, dans laquelle
le composé précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine est un céramide V
ou un dérivé de céramide V.
8. Utilisation cosmétique selon la revendication 6 ou 7, dans laquelle un céramide V
est un composé de formule (IV) ou (V) :

dans lesquelles n varie de 1 à 28, notamment de 3 à 23, par exemple de 6 à 22, de
préférence de 9 à 17, voire de 13 à 17.
9. Utilisation cosmétique selon la revendication 1 de l'acide ascorbique ou d'au moins
l'un de ses analogues à titre d'agent protecteur des lèvres fragiles.
10. Utilisation cosmétique selon la revendication précédente, dans laquelle les analogues
de l'acide ascorbique sont choisis parmi ses sels, ses esters, ses sucres et les dérivés
de formule (II) :

dans laquelle :
R6 représente un atome d'hydrogène, une chaîne hydrocarbonée ayant de 15 à 20 atomes
de carbone, un reste de sucre, un groupe carbonyle, un groupe alkyloxycarbonyle ou
un groupe carbamoyle, ou bien R6O représente une fonction sulfate ou une fonction phosphate,
R7 représente un atome d'hydrogène, un reste de sucre ou un groupe -COR10 où R10 est choisi parmi :
(a) un radical hydrocarboné en C1-C20, saturé ou insaturé, linéaire, cyclique ou ramifié, éventuellement hydroxylé,
(b) un radical aryle éventuellement hydroxylé,
(c) un radical aralkyle de formule (III) :

où R, R' et R", identiques ou différents, représentent un atome d'hydrogène, un radical
hydroxy, alkoxy, fluoroalkoxy ou alkylcarbonyloxy, et
R8, R9, identiques ou différents, représentent un atome d'hydrogène ou un groupe-COR10 tel que défini précédemment ou encore, pris ensemble, forment un radical isopropylidène,
ou un sel de ce dérivé.
11. Utilisation cosmétique selon l'une quelconque des revendications 9 ou 10
dans laquelle les analogues de l'acide ascorbique sont choisis parmi le palmitate
d'ascorbyle, l'ascorbyl-2-phosphate de magnésium, l'acide glucopyranosyl-L-ascorbique,
l'ascorbate de sodium, le L-ascorbyl-2-phosphate de sodium, le tetra-iso-palmitate
d'ascorbyle et l'éther cétylique de vitamine C.
12. Utilisation cosmétique de l'acide ascorbique ou d'au moins l'un de ses analogues ou
d'un composé précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine, à titre d'agent
apte à prévenir et/ou traiter (i) les sensations d'inconfort et/ou de picotements
et/ou de tiraillements, (ii) la présence de squames et/ou de plaques sèches, et/ou
(iii) les fendillements et/ou les fissures et/ou les saignements, notamment chez des
sujets ayant les lèvres fragiles.
13. Utilisation cosmétique de l'acide ascorbique ou d'au moins l'un de ses analogues ou
d'un composé précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine, à titre d'agent
apte à prévenir et/ou traiter (i) les sensations d'inconfort et/ou de picotements
et/ou de tiraillements et (ii) la présence de squames et/ou de plaques sèches, notamment
chez des sujets ayant les lèvres fragiles.
14. Utilisation cosmétique selon l'une quelconque des revendicaitons précédentes dans
laquelle le précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine et l'acide ascorbique
sont associés.
15. Utilisation cosmétique selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans
laquelle le composé précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine ou l'acide
ascorbique et/ou au moins l'un de ses analogues est/sont mis en oeuvre dans une composition
pour application labiale.
16. Utilisation selon la revendication précédente, dans laquelle la composition se présente
sous forme de pâte, notamment de pâte souple, de solide, de crème, de mousse, de spray,
de poudre ou de liquide.
17. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 15 ou 16 dans laquelle la composition
se présente sous forme d'une émulsion huile-dans-eau (H/E), huile-dans-polyol, eau-dans-huile
(E/H), eau-dans-polyol, d'une émulsion multiple (E/H/E ou polyol/H/E ou H/E/H), d'un
gel anhydre, d'un solide ou d'une pâte souple, d'une phase huileuse liquide, d'une
suspension, d'une dispersion ou d'une solution.
18. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 15 à 17, dans laquelle la composition
se présente sous forme de composition solide anhydre, et plus spécialement sous forme
de stick.
19. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 15 à 18, dans laquelle la composition
comprend le précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine dans une teneur
allant de 0,0001 à 10 % en poids, par exemple de 0,001 à 5 % en poids, et de préférence
de 0,05 à 2% en poids par rapport au poids total de la composition.
20. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 15 à 19, caractérisée en ce que la composition comprend de l'acide ascorbique et/ou au moins l'un de ses analogues
dans une teneur totale allant de 0,0001 à 20 % en poids, par exemple de 0,001 à 10
% en poids, et de préférence de 0,01 à 10 % en poids par rapport au poids total de
la composition.
21. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 15 à 20, dans laquelle la composition
se présente sous la forme d'une composition dermatologique ou de soin des lèvres,
sous la forme d'une composition de protection solaire des lèvres, sous la forme de
base de soin pour les lèvres fragiles, sous la forme d'un baume à lèvres ou sous la
forme d'un produit coloré de maquillage des lèvres, comme un rouge à lèvres ou un
brillant à lèvres ou gloss.
22. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 15 à 21 dans laquelle la composition
est épaissie avec au moins un agent épaississant choisi parmi les gélifiants de phase
grasse, les cires, les corps gras pâteux, les charges et leurs mélanges.
23. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 15 à 22, dans laquelle la composition
comprend au moins une matière colorante choisie parmi les colorants, les pigments,
les nacres et leurs mélanges.
24. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 15 à 23, dans laquelle la composition
comprend en outre au moins un actif additionnel choisi parmi les agents hydratants,
les agents desquamants, les agents anti-pollution ou anti-radicalaire, les agents
apaisants et les agents cicatrisants.
25. Utilisation selon la revendication précédente dans laquelle l'agent hydratant est
choisi parmi les facteurs naturels d'hydratation dérivant de la dégradation de la
filaggrine.
26. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle la
composition comprend de l'acide ascorbique ou au moins l'un de ses analogues en association
avec un facteur naturel d'hydratation dérivant de la dégradation de la filaggrine.
27. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 24 à 26, dans laquelle le facteur
naturel d'hydratation dérivant de la dégradation de la filaggrine est choisi parmi
la sérine, le tryptophane, l'acide pyrrolidone carboxylique et l'acide urocanique,
ainsi que leurs sels ou leurs dérivés.
28. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 15 à 23, dans laquelle la composition
comprend en outre au moins un actif additionnel choisi parmi les extraits de Centella
Asiatica, le madécassoside, la vitamine B5, l'hydroxyéthyl urée, l'oxyde de zinc et
le C-β-D-xylopyranoside-2-hydroxy-propane.
29. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 15 à 28, dans laquelle la composition
comprend en outre un ou plusieurs actifs additionnels dans une teneur totale allant
de 0,001 à 30 % en poids, notamment de 0,01 à 20 % en poids par rapport au poids total
de la composition.
30. Utilisation d'un précurseur de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine ou de l'acide
ascorbique ou d'au moins l'un de ses analogues pour la préparation d'une composition
destinée au traitement et/ou à la prévention des signes cliniques associés aux lèvres
fragiles, en particulier la zone des vermillons.
31. Utilisation selon la revendication précédente, dans laquelle la composition est telle
que définie dans l'une quelconque des revendications 15 à 29.
32. Composition pour application labiale comprenant, dans un milieu physiologiquement
acceptable, au moins deux composés de formule (I) telle que définie en revendications
3 à 6.
33. Composition selon la revendication précédente comprenant au moins la N-oléoyldihydrosphingosine
et la α-hydroxypalmitoyldihydrosphingosine.
34. Composition pour application labiale comprenant, dans un milieu physiologiquement
acceptable, au moins un composé de formule (I) telle que définie en revendications
3 à 6, associé à au moins l'acide ascorbique ou au moins l'un de ses analogues, tels
que définis en revendications 10 et 11.
35. Composition selon l'une quelconque des revendications 32 à 34, dans laquelle la composition
est telle que définie dans l'une quelconque des revendications 15 à 29.
36. Procédé de traitement cosmétique de sujets ayant des lèvres fragiles, comprenant l'application
sur les lèvres desdits sujets d'une composition comprenant au moins un précurseur
de céramide à base 6-hydroxy-4-sphingénine tel que défini en revendications 3 à 8
ou au moins de l'acide ascorbique ou au moins l'un de ses analogues tel que défini
en revendications 10 et 11.
37. Procédé de traitement cosmétique d'un sujet dont les lèvres sont affectées par des
squames et/ou des plaques sèches, associés ou non à une sensation d'inconfort et/ou
des tiraillements et/ou des picotements ou sont prédisposées à manifester ces troubles,
comprenant l'application sur les lèvres dudit sujet d'au moins de l'acide ascorbique
ou au moins l'un de ses analogues tels que définis dans les revendications 10 ou 11
ou un précurseur de céramides à base 6-hydroxy-4-sphingénine tel que défini en revendications
3 à 8.
38. Procédé de traitement cosmétique d'un sujet dont les lèvres sont affectées par des
fendillements et/ou des fissures et/ou des saignements, associés ou non à des squames
et/ou des plaques sèches, et/ou une sensation d'inconfort et/ou tiraillements et/ou
des picotements ou sont prédisposées à manifester ces troubles, comprenant l'application
sur les lèvres dudit sujet d'au moins de l'acide ascorbique ou au moins l'un de ses
analogues tels que définis dans les revendications 10 ou 11 ou un précurseur de céramides
à base 6-hydroxy-4-sphingénine tel que défini en revendications 3 à 8.