(19)
(11) EP 1 961 321 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
27.08.2008  Bulletin  2008/35

(21) Numéro de dépôt: 07425093.7

(22) Date de dépôt:  20.02.2007
(51) Int. Cl.: 
A43B 5/04(2006.01)
(84) Etats contractants désignés:
AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HU IE IS IT LI LT LU LV MC NL PL PT RO SE SI SK TR
Etats d'extension désignés:
AL BA HR MK RS

(71) Demandeur: Rossignol Lange S.R.L.
38010 Mollaro (TN) (IT)

(72) Inventeur:
  • Perizzolo, Roberto
    31040 Castelcucco (TV) (IT)

(74) Mandataire: Bugnion Genève 
Bugnion S.A. Conseils en Propriété Industrielle Case Postale 375
1211 Genève 12
1211 Genève 12 (CH)

   


(54) Chausson de chaussure avec rabats de maintien de languette


(57) Chausson (1) pour chaussure de sport, dont la tige comprend une échancrure fermée par une languette (4) s'étendant au moins du cou de pied au bas de jambe, caractérisé en ce qu'il comprend deux rabats (7, 7') superposés s'étendant au moins sur une zone au niveau du cou de pied du chausson et recouvrant la languette (4) pour garantir son positionnement.




Description


[0001] L'invention concerne un chausson intérieur pour chaussure de sport, particulièrement adapté pour les chaussures utilisées dans les sports de glisse tel que le ski. Elle concerne aussi une chaussure de sport comprenant un tel chausson.

[0002] Une chaussure de ski, surf des neiges, etc., se compose en général d'une tige rigide entourant un chausson dont une des fonctions est de garantir le confort du skieur malgré la pression élevée exercée par la tige rigide, qui remonte jusqu'à son tibia. Selon une solution courante de l'art antérieur, un tel chausson comprend une languette dans sa partie antérieure qui ferme par l'intérieur une échancrure, qui peut s'écarter sous la pression du pied à travers cette échancrure et une échancrure de la tige rigide de la chaussure pour faciliter le chaussage et le déchaussage de la chaussure. Pour cela, la languette est montée mobile en rotation sur l'avant du chausson pour pouvoir occuper une position avancée écartée du chausson. Toutefois, cette solution présente l'inconvénient que la languette se retrouve souvent mal positionnée par rapport au reste du chausson. Elle a notamment tendance à se coincer latéralement sur la surface extérieure du chausson. En effet, lors d'un chaussage par exemple, le pied de l'utilisateur exerce une pression sur la languette qui s'écarte vers l'avant, une partie au moins de cette languette se trouvant alors positionnée au-delà de l'échancrure du chausson. Dans cette position écartée de la languette, les bords semi-rigides de la languette croisent les bords souples de l'échancrure du chausson en général au niveau du cou de pied. En fin de chaussage, la languette a tendance à ne pas revenir facilement dans sa position de repos, au moins une partie de ses extrémités restant coincée sur la surface extérieure du chausson. Ce phénomène est particulièrement courant au niveau du cou de pied, où l'échancrure du chausson est très étroite et favorise le coincement de la languette. Or cette zone du cou de pied du chausson est recouverte par la tige rigide de la chaussure, est peu visible et peu accessible par l'utilisateur, qui, même s'il s'aperçoit de ce mauvais positionnement, éprouve de grandes difficultés pour remettre manuellement la languette en place. Finalement, le phénomène précédent a pour conséquences que cette solution courante de chausson de l'art antérieur se caractérise par un manque de confort et des douleurs ressenties par l'utilisateur, en plus d'un mauvais maintien du pied.

[0003] Il existe donc un besoin d'une nouvelle structure de chausson de chaussure de sport qui permette d'éviter les inconvénients précédents.

[0004] Un objet de la présente invention consiste donc à proposer un chausson de chaussure de sport assurant un bon maintien du pied et au chaussage facile, tout en offrant un confort amélioré.

[0005] Selon le concept de l'invention, le chausson comprend une languette traditionnelle dans sa partie antérieure, recouverte par deux rabats superposés au niveau du cou de pied pour éviter toute dérive et coincement de la languette.

[0006] L'invention est plus précisément définie par les revendications.

[0007] Ces objets, caractéristiques et avantages de la présente invention seront exposés en détail dans la description suivante d'un mode d'exécution particulier fait à titre non-limitatif en relation avec les figures jointes parmi lesquelles.

La figure 1 illustre une vue en perspective d'un chausson de chaussure de ski selon un mode d'exécution de l'invention ;

La figure 2 illustre une vue en perspective du chausson précédent dont les rabats et la languette sont représentés écartés de leur position de repos.



[0008] Le chausson 1 pour chaussure de ski illustré sur les figures comprend une tige montée sur une semelle, adaptée pour remonter jusqu'au bas de jambe d'un skieur. La partie haute de la tige forme donc un collier 2 ouvert dans sa partie antérieure grâce à ses deux extrémités 3, 3' sensiblement verticales délimitant une échancrure antérieure occupée par une languette 4. Cette languette 4 s'étend sur une grande partie du chausson, de même que l'échancrure antérieure de la tige, et est reliée au chausson dans sa partie basse vers l'avant de la tige de manière mobile en rotation autour d'un axe 5 sensiblement horizontal et transversal à la chaussure. Elle est donc adaptée pour un mouvement vers l'avant selon la flèche F permettant d'agrandir l'ouverture supérieure 6 prévue pour insérer le pied du skieur. La figure 2 illustre plus précisément une telle position de la languette alors que la figure 1 illustre sa position de repos.

[0009] Selon l'invention, le chausson présente deux rabats superposés 7, 7' semi-rigides, reliés respectivement aux deux extrémités latérales 13, 13' du chausson autour de son échancrure centrale antérieure au niveau du cou de pied du skieur, abusivement appelé cou de pied du chausson. Ces rabats présentent une extrémité libre et sont aptes à coulisser l'un sur l'autre. Ils peuvent ainsi s'écarter, comme cela est représenté sur la figure 2, sous l'effet de la pression de la languette 4. Ils ont une largeur sensiblement égale à celle de l'échancrure, ce qui garantit leur superposition dans toutes les configurations d'utilisation du chausson. Selon l'exemple illustré sur les figures, les rabats s'étendent sur environ toute la zone du cou de pied du skieur. Ils possèdent pour cela une forme tri-dimensionnelle adaptée, en forme de double tuile selon deux directions perpendiculaires, une première forme de tuile dans le sens du chausson, c'est à dire de bas en haut sur sa tige, dont le centre de courbure est positionné à l'extérieur du chausson, et une seconde tuile dans le sens transversal au chausson, parallèle à l'axe 5, dont le centre de courbure est positionné à l'intérieur du chausson. D'autres dimensions des rabats sont possibles sans sortir du cadre de l'invention. Par exemple, ils pourraient présenter une largeur légèrement inférieure, la largeur étant mesurée selon l'axe transversal au chausson, calculée pour que les rabats restent superposés, même dans une position écartée comme sur la figure 2. De même, ils pourraient présenter une hauteur différente, mesurée dans le sens du chausson. Par exemple, ils pourraient se présenter sous la forme de simples bandes, par exemple de hauteur de deux centimètres, et déjà permettre d'obtenir un effet technique positif. Inversement, ils pourraient remonter plus haut et couvrir aussi une partie inférieure du collier.

[0010] Plus en avant de la tige, l'échancrure du chausson est recouverte par une bande élastique 8 qui recouvre la languette 4 et au moins la partie inférieure des rabats 7, 7'.

[0011] La fonction des rabats va maintenant être expliquée. Dans une situation de chaussage du chausson, le pied du skieur va donc exercer un effort sur la languette 4 qui va s'écarter vers l'avant en provoquant l'écartement des rabats 7, 7', qui coulissent l'un par rapport à l'autre au niveau de leur zone de superposition. En fin de chaussage, les rabats et la languette vont reprendre leur position initiale de repos. Les rabats, qui sont au-dessus de la languette, vont assister son retour en position de repos à l'intérieur de l'échancrure du chausson. Ils vont remplir dans tous les cas une fonction de maintien de la languette, limitant son mouvement vers l'avant et exerçant un effort de rappel vers la position de repos prévu pour la pratique du ski. Le positionnement de ces rabats au niveau du cou de pied limite l'amplitude de la rotation vers l'avant de la languette et empêche une partie de la languette de passer à l'extérieur du chausson, notamment dans la zone du cou de pied, empêchant ainsi son mauvais positionnement sur la surface extérieure latérale du chausson au niveau du cou de pied en empêchant son coincement sur les bords 13, 13' de l'échancrure.

[0012] La bande élastique 8 remplit une fonction similaire de maintien élastique mais reste optionnelle, les rabats pouvant suffire à une bonne performance.

[0013] Avantageusement, les rabats seront réalisés dans un matériau glissant, au moins au niveau de leur surface de contact, afin de favoriser leurs mouvements de coulissements, sous l'effort du pied d'un skieur, ce qui donne au chausson une bonne flexibilité et réactivité aux contraintes exercées par le skieur. De plus, un matériau semi-rigide sera de même avantageux pour atteindre un bon compromis entre la nécessité de maintien élastique de la languette et celle de souplesse pour permettre le mouvement vers l'avant selon la flèche F de la languette pour le chaussage du chausson. Pour cela, un matériau plastique convient particulièrement bien pour les rabats, qui pourront ainsi par exemple être en PVC ou en polyuréthane, de dureté inférieure ou égale à 40 shD. On pourra ainsi par exemple former des rabats en plastique selon une structure monolithique, par injection ou thermoformage, puis les rapporter sur le reste du chausson.

[0014] Selon une variante de réalisation intéressante, la surface supérieure de la languette 4 est de même recouverte d'un matériau plastique au moins dans la zone où elle est recouverte par les rabats pour faciliter le glissement réciproque de la languette et des rabats.

[0015] Le reste du chausson pourra être réalisé selon les procédés habituels, à base de matériaux plus souples comme des tissus et des mousses. La liaison entre les rabats et la tige du chausson peut être positionnée différemment et se faire par toute technique connue, couture, soudure ultrason...Selon un procédé de fabrication possible, les rabats pourraient être formés par une surinjection d'un matériau plastique sur le reste du chausson. Selon une autre variante, au moins une partie de la surface extérieure du collier pourrait aussi être recouverte par le même matériau plastique que les rabats lors de la même étape d'injection, les rabats venant alors dans la continuité du collier et formant une seule pièce avec sa couche de surface semi-rigide.

[0016] L'invention a été illustrée dans le cadre d'un chausson pour chaussure de ski, mais pourrait être implémentée sur tout chausson de sport montant, comprenant un collier remontant sur le bas de jambe, distinct ou non d'une tige de chaussure, fortement pressé contre le pied ou la jambe.

[0017] Finalement, la solution atteint bien les objets recherchés et présente les avantages suivants :
  • le chaussage/déchaussage du chausson reste facile, la languette étant toujours dotée de son mouvement de rotation vers l'avant pour s'écarter sous l'effet de la pression d'un pied lors du chaussage et du déchaussage;
  • le maintien du pied est garanti. La languette, qui reste en position de repos dans l'échancrure du chausson, assure un bon maintien notamment sur le pourtour du bas de jambe de l'utilisateur. D'autre part, l'effort de maintien exercé par les rabats sur la languette au niveau du cou de pied représente une force qui tend à maintenir le talon de l'utilisateur en position dans le chausson. Cette solution procure une sensation de meilleur enveloppement du pied et permet d'atteindre une meilleure efficacité de la chaussure ;
  • enfin, la solution retenue améliore le confort de l'utilisateur en garantissant le bon positionnement de la languette.



Revendications

1. Chausson (1) pour chaussure de sport, dont la tige comprend une échancrure fermée par une languette (4) s'étendant au moins du cou de pied au bas de jambe, caractérisé en ce qu'il comprend deux rabats (7, 7') superposés s'étendant au moins sur une zone au niveau du cou de pied du chausson et recouvrant la languette (4) pour garantir son positionnement.
 
2. Chausson pour chaussure de sport selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les deux rabats (7, 7') comprennent un matériau plastique pour faciliter le glissement des rabats l'un sur l'autre et être semi-rigides pour assurer le maintien de la languette (4) et l'enveloppement du pied.
 
3. Chausson pour chaussure de sport selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les rabats (7, 7') comprennent un matériau plastique de rigidité inférieure ou égale à celle d'un polyuréthane de dureté 40 shD.
 
4. Chausson pour chaussure de sport selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que les rabats (7, 7') se présentent en une structure monolithique.
 
5. Chausson pour chaussure de sport selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque rabat (7, 7') s'étend sensiblement sur toute la largeur de l'échancrure.
 
6. Chausson pour chaussure de sport selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les deux rabats (7, 7') s'étendent uniquement sur le cou de pied, la languette (4) restant libre au niveau du bas de jambe.
 
7. Chausson pour chaussure de sport selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque rabat (7, 7') est fixé à la tige sur un côté opposé (13, 13') de l'échancrure par un moyen de liaison de type couture ou collage ou soudure.
 
8. Chausson pour chaussure de sport selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que chaque rabat (7, 7') et au moins une partie de la surface extérieure du collier (2) comprennent un même matériau plastique, selon une structure continue obtenue par une même étape d'injection du matériau plastique.
 
9. Chausson pour chaussure de sport selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la languette (4) est fixée à la tige dans une zone (5) positionnée vers l'avant du chausson.
 
10. Chausson pour chaussure de sport selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la languette (4) est recouverte d'un matériau plastique sur sa zone de contact avec les rabats (7, 7') pour remplir une fonction de glissement.
 
11. Chausson pour chaussure de sport selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la languette (4) est de plus recouverte sur une partie du cou de pied par une bande élastique (8) pour améliorer son maintien.
 
12. Chaussure de sport comprenant un chausson (1) selon l'une des revendications précédentes.
 




Dessins










Rapport de recherche