Domaine technique de l'invention
[0001] L' invention concerne une raquette à neige comportant :
- un tamis ayant une surface portante composée d'une partie avant recourbée vers le
haut en guise de spatule se prolongeant vers l'arrière par un cadre périphérique pouvant
être fermé à l'arrière ou ouvert en forme de U,
- une plaque de fixation montée pivotante par rapport au cadre du tamis, et ayant des
moyens permettant l'arrimage d'une chaussure.
Etat de la technique
[0002] Avec les raquettes à neige de l'art antérieur du type décrit dans le document
US 6898874 et
EP 882478, la plaque de fixation est montée pivotante par rapport au tamis autour d'un axe
transversal disposé sensiblement au niveau de la tête des métatarses . Une ouverture,
généralement appelée fenêtre, est aménagée au travers du tamis pour permettre le passage
de l'avant-pied lors du basculement de la chaussure vers l'avant pendant la foulée
. A chaque foulée, lorsque l'utilisateur soulève la raquette située en position arrière
pour l'amener en position avant , une partie de l'avant-pied en proéminence sous la
surface du tamis frotte sur le sol en créant un effet de traîne lors de la marche.
Le débattement angulaire de la plaque de fixation de ces raquettes connues, reste
limité.
[0003] A chaque réception d'appui sur le sol la face inférieure de la plaque de fixation
vient reposer directement et brutalement sur la face supérieure du tamis. Le déroulement
du pied vers l'avant exige ensuite un effort important au niveau du mollet en raison
du positionnement relativement avancé de l'axe d'articulation de la fixation . Il
n'est cependant pas possible de décaler vers l'arrière cet axe de pivotement car l'avant
pied viendrait trop rapidement en contact avec le sol et il serait encore davantage
proéminent sous la face d'appui du tamis lors du basculement de la chaussure à travers
la fenêtre du tamis.
Objet de l'invention
[0004] L'invention vise à remédier à ces différents inconvénients en proposant une raquette
à neige permettant un déroulement naturel , progressif et amorti du pied lors de la
marche, et diminuant la résistance à l'avancement pour limiter l'effet de traîne.
[0005] Un autre objet est de proposer une raquette permettant une marche naturelle et sans
fatigue en dévers sans avoir à incliner transversalement la cheville.
[0006] La raquette selon l'invention est caractérisée en ce que la plaque de fixation pivotante
est articulée sur le cadre du tamis autour d'un premier axe transversal avant en liaison
par une biellette intermédiaire de transmission avec un deuxième axe transversal placé
à l'arrière dudit premier axe de manière à augmenter le débattement angulaire de la
plaque de fixation suite à un mouvement de pivotement combiné autour desdits premier
et deuxième axes.
[0007] Selon un mode de réalisation, les deux éléments latéraux longitudinaux, ou bras latéraux
longitudinaux, qui constituent les côtés du cadre périphérique se rejoignent entre
eux au niveau de l'extrémité arrière de la raquette pour constituer la boucle arrière
du cadre qui est alors un cadre périphérique fermé.
[0008] Selon un autre mode de réalisation, les deux éléments latéraux longitudinaux, ou
bras latéraux longitudinaux, qui constituent les côtés du tamis ne se rejoignent pas
entre eux au niveau de l'extrémité arrière de la raquette et le cadre périphérique
du tamis est alors ouvert en forme générale de U lorsqu'il est observé en vue de dessus.
[0009] La plate-forme centrale du tamis, dont la largeur est inférieure à la largeur du
tamis , s'étend dans le sens longitudinal de la raquette à partir de l'extrémité arrière
de la fenêtre au travers de laquelle bascule l'avant pied lors de la marche , jusqu'à
l'extrémité arrière du tamis lorsque le cadre périphérique est du type ouvert ou jusqu'à
proximité de la boucle arrière du cadre périphérique lorsque ce dernier est du type
fermé.
[0010] La face inférieure de la plateforme centrale comporte avantageusement des éléments
proéminents en guise de crampons dont les pointes de certains au moins sont proéminentes
par rapport aux bords inférieurs du tamis , le plan passant par les pointes desdits
crampons, constituant le plan d'appui de la raquette sur sol dur, se situe donc à
une niveau inférieur à celui qu'occupe le plan général passant par les bords longitudinaux
inférieurs du tamis que nous considérerons comme étant le plan d'appui du tamis sur
neige profonde.
[0011] La plateforme centrale du tamis peut être solidaire du cadre périphérique du tamis
avec lequel elle constitue un ensemble rigide. Selon une variante, la plateforme centrale
et le cadre du tamis constituent deux sous-ensembles distincts reliés entre eux par
des moyens élastiquement déformables, et/ou par des moyens mécaniques rigides ou présentant
au contraire un ou plusieurs degrés de liberté tels que notamment des axes, des rotules
, des cardans ou des biellettes .
[0012] Selon une autre variante, le tamis de la raquette ne comporte pas de plateforme centrale
et c'est alors la face inférieure de la plaque de la fixation qui est en contact direct
avec la neige lorsque ladite plaque occupe sa position rabattue vers le bas. La plaque
de fixation est alors reliée au cadre du tamis par l'axe transversal arrière de la
biellette de liaison..
[0013] Selon une autre caractéristique d'un mode préférentiel de réalisation, le cadre du
tamis peut s'incliner latéralement selon un angle limité par rapport à la plate-forme
centrale ou seulement par rapport à l'axe arrière de pivotement de la biellette intermédiaire
, lorsque le tamis ne comporte pas de plate-forme centrale . Pour ce faire ledit cadre
du tamis est relié à la plate-forme centrale ou à l'axe de pivotement arrière de la
biellette intermédiaire par des moyens souples élastiquement déformables et/ou par
des moyens mécaniques comportant des articulations tels que des biellettes , des rotules
ou des cardans ou tels encore q'un axe s'étendant dans le sens longitudinal du tamis
.
[0014] Ce basculement latéral du cadre du tamis peut s'effectuer de part et d'autre d'une
position neutre sensiblement horizontale donc sensiblement parallèle à la plateforme
centrale du tamis, dans laquelle il se repositionne par rapport à ladite plateforme
centrale lorsque la raquette prend appui sur un sol enneigé horizontal .
[0015] Le retour du cadre du tamis vers sa position neutre peut aussi être avantageusement
assuré automatiquement par des moyens élastiques de rappel à l'encontre desquels ledit
cadre du tamis s'incline latéralement par rapport à la plateforme centrale du tamis
lorsqu'il y est contraint par son appui sur un terrain incliné. Les moyens élastiques
ramènent le cadre du tamis dans sa position neutre par rapport à la plateforme centrale
aussitôt que la raquette n'est plus en contact avec le sol.
[0016] Les moyens de rappel assurent le retour en position haute de la biellete intermédiaire
ainsi que la limitation vers le haut, par une butée ou par tout autre moyen équivalent,
du débattement angulaire de ladite biellette autour de l'axe transversal qui la relie
à la plateforme centrale ou directement au cadre du tamis . En effet lorsqu'un pas
est fini et que le raquettiste soulève son pied pour avancer la raquette en effectuant
le pas suivant cette force de rappel associée à la limitation du débattement angulaire,
remonte immédiatement la partie avant de la fixation, et donc de la chaussure, suffisamment
vers le haut par rapport au tamis pour que celle-ci ne soit plus être en proéminence
sous la face inférieure de la spatule. L'effet de traînée est ainsi limité.
[0017] Lorsque la raquette est posée sur le sol sans être chargée, le premier axe transversal
avant occupe une position plus haute , donc plus éloignée du plan d'appui de la raquette
sur la neige que le deuxième axe de pivotement arrière. En fin d'appui du pas , l'axe
transversal avant s'est déplacé suffisamment vers le bas pour se retrouver à une position
inférieure à celle de l'axe transversal arrière.
[0018] Selon une autre caractétistique importante , bien que la fixation réalise un mouvement
de pivotement relatif par rapport au cadre du tamis autour de deux axes transversaux
seul un seul axe transversal, en l'occurrence l'axe transversal arrière, est solidarisé
directement au cadre du tamis , l'axe transversal avant étant mobile dans le plan
vertical et complètement désolidarisée dudit cadre du tamis avec lequel il n'est pas
en contact.
[0019] Selon une caractéristique complémentaire importante , lorsque ces crampons sont en
position escamotée leur partie supérieure ou la partie supérieure des supports dont
ils sont solidaires se retrouve en position proéminente au dessus de la face supérieure
du tamis et ils constituent des zones d'appui sur lesquelles la face inférieure de
la plaque pivotante de fixation vient prendre appui lors de son mouvement qui l'amène
en position rabattue vers le bas contre la face supérieure du tamis .
[0020] Les moyens de rappel en position escamotée desdits crampons constituent ainsi des
amortisseurs d'impact pour la plaque pivotante de la fixation qui se retrouve progressivement
freinée en douceur dans sa phase finale de rotation vers le bas au fur et à mesure
que la force d'appui qu'elle exerce à l'encontre des moyens de rappel en escamotage
des crampons se traduit par l'amenée en position proéminente correspondante des crampons
sous le tamis et de leur pénétration dans la neige.
[0021] Dans sa partie arrière la raquette comporte une cale de montée-bloqueur, permettant,
lorsqu'il est en position active, soit d'immobiliser en rotation la plaque de fixation
en la maintenant plaquée contre la plateforme centrale soit au contraire de constituer
une butée basse sur laquelle vient reposer l'extrémité arrière de la plaque de fixation
pour limiter le débattement angulaire vers le bas de la plaque de fixation en rendant
ainsi plus aisée la marche dans les fortes montées.
[0022] Selon une autre caractéristique, la raquette comporte un dispositif accumulateur
d'énergie lors du rabattement vers le bas de la plaque de fixation et la restituant,
aux pertes près , sous la forme d'une force ou d'un couple tendant à repousser vers
le haut l'arrière de ladite plaque de fixation lors de sa rotation vers le haut .
[0023] Selon une autre caractéristique, le tamis de la raquette est asymétrique , la raquette
gauche restant cependant symétrique de la raquette droite et le bord longitudinal
du tamis situé du côté extérieur du pied est curviligne convexe dans le sens longitudinal
de la raquette tandis que, du coté du tamis situé du coté intérieur du pied , une
partie au moins du bord longitudinal de la partie du tamis s'étendant vers l'arrière
à partir de la base de la spatule est curviligne concave dans le sens longitudinal
de la raquette.
Description sommaire des dessins
[0024] D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de la description
qui va suivre de modes particuliers de réalisation de l'invention donnés à titre d'exemples
non limitatifs et représentés aux dessins annexés, dans lesquels :
- les figures 1 à 7 sont des coupes longitudinales verticales montrant les différentes
positions caractéristiques du déroulement complet d'un pas avec une raquette à neige
selon l'invention réalisée selon un mode de réalisation préférentiel dans lequel la
fixation est reliée à la plate-forme centrale du tamis par l'intermédiaire d'une biellette
de liaison ,
- la figure 8 est une coupe longitudinale verticale montrant un second mode de réalisation
de la raquette selon l'invention dont la plateforme centrale est montée pivotante
autour de l'axe transversal arrière de la biellette de liaison,
- les figures 9 à 10 sont des coupes longitudinales verticales montrant un troisième
mode de réalisation d'une raquette selon l'invention dont la fixation est reliée au
cadre du tamis par une biellette de liaison mais dont le tamis ne comporte pas de
plate-forme centrale ,
- les figures 11 à 14 sont des coupes longitudinales verticales montrant un troisième
mode de réalisation d'une raquette selon l'invention dont la plate-forme centrale
est reliée au cadre du tamis, fermé à l'arrière, par un axe transversal de pivotement
,
- la figure 15 est une coupe longitudinale verticale montrant un quatrième mode de réalisation
d'une raquette selon l'invention dont la plate-forme centrale est reliée au cadre
du tamis, ouvert à l'arrière, par un axe transversal de pivotement ,
- la figure 16 est une représentation en vue de dessus de la raquette à neige représentée
sur les vues 1 à 8 . Pour faciliter la compréhension du dessin , la fixation n'a pas
été représentée sur cette vue ,
- les figures 17 à 19 sont des coupes longitudinales verticales montrant un mode de
réalisation d'une raquette selon l'invention comportant un dispositif cale de montée-bloqueur
particulier,
- les figures 20 à 22 sont des coupes longitudinales verticales montrant un mode de
réalisation d'une raquette selon l'invention comportant un dispositif particulier
d'absorption et de restitution d'énergie ,
- les figures 23 à 25 sont des coupes transversales verticales montrant différents modes
de réalisation d'une raquette à neige selon l'invention dont le cadre du tamis peut
s'incliner dans le sens transversal par rapport à la plate-forme centrale du tamis.
Description de modes particuliers de réalisation
[0025] Préalablement aux explications suivantes, il est stipulé que les références d'horizontalité
et de verticalité mentionnées dans le présent document s'entendent par rapport à une
raquette reposant par sa face d'appui sur un sol horizontal et que, par ailleurs ,
le plan désigné sous le terme de plan longitudinal vertical moyen ou de plan vertical
moyen, est le plan vertical qui passe par l'axe moyen tibia-péroné, ledit plan étant
par ailleurs disposé sensiblement parallèlement à l'axe de la marche le long duquel
se déplace le raquettiste . Il est également précisé que les notions d'extérieur et
d'intérieur se définissent par rapport audit plan vertical longitudinal moyen , le
côté intérieur s'étendant latéralement à partir dudit plan en direction de l'autre
raquette, tandis que le côté extérieur s'étend latéralement à partir de l'autre face
du plan moyen et dans le sens opposé au précédent . Quant à la notion de position
neutre de la plate-forme par rapport au tamis de la raquette celle-ci correspond à
la position horizontale qu'occupe ladite plate-forme lorsque la raquette repose sur
un sol horizontal .
[0026] Sur les figures 1 à 7 et sur la figure 16, la raquette à neige 1 selon l'invention
comporte un tamis 2 constitué d'une plate-forme centrale 3 et d'un cadre périphérique
4 . Le cadre périphérique 4 en forme de U ouvert vers l'arrière tel que le montre
la figure 8 , est constitué de deux bras latéraux 41 et 42 s'étendant dans le sens
longitudinal de la raquette reliés par leur extrémité avant à une partie avant relevée
vers le haut pour servir de spatule 7 . Dans le sens transversal de la raquette, les
deux bras longitudinaux 41 et 42 sont reliés entre eux par une poutre transversale
avant 8 et une poutre transversale arrière 9.
[0027] La plate-forme centrale 3 s'étend du voisinage de l'extrémité arrière de la fenêtre
70 aménagée dans la spatule 7 , au travers de laquelle bascule l'avant pied lors de
la marche , jusqu'à l'extrémité arrière du tamis 2.
[0028] La fixation de la raquette est constituée par une plaque pivotante 10 comportant
des moyens d'arrimage de la chaussure. La plaque pivotante 10 est reliée à la plateforme
centrale 3 par une biellette de liaison 11 dont l'extrémité avant est articulée par
rapport à ladite plaque de fixation 10 par un axe transversal avant 12 tandis que
son extrémité arrière est articulée par rapport à la plateforme centrale 3 ou au cadre
du tamis par un axe transversal arrière 13 . La plaque de fixation pivote donc par
rapport au cadre du tamis autour d'au moins un axe transversal avant et d'au moins
un axe transversal arrière .
La biellette de liaison 11 comporte sous sa face inférieure avant des éléments proéminents
110 destinées à assurer un bon ancrage dans la neige en montée ; ces éléments proéminents
110 ont ici la forme de dents orientées selon une direction générale s'étendant de
l'arrière vers le haut à l'avant vers le bas .
[0029] Un dispositif rotatif 14 est monté sur la face supérieure de la partie arrière de
la plate-forme centrale 3 . Ce dispositif, monté rotatif autour d'un axe vertical,
peut occuper trois positions caractéristiques :
- une position inactive , désengagée, tel que le montrent les figures 1 à 5 , dans laquelle
il laisse à la plaque 10 de la fixation la possibilité de se déplacer sur la totalité
de son débattement angulaire .
- une première position active , engagée, en guise de bloqueur , représentée sur la
figure 6, dans laquelle , après une rotation de 180° par rapport à la position qu'il
occupait sur les figures 1 à 5 la partie antérieure 140 de sa base vient immobiliser
en rotation la plaque 10 de la fixation qui reste plaquée contre la plateforme centrale
3 de telle sorte que le tamis 2 accompagne alors tous les mouvements de la chaussure
pour permettre le franchissement de passages difficiles ou très escarpés.
- Une seconde position active, engagée, en guise de cale de montée, représentée sur
la figure 7, dans laquelle il constitue une butée inférieure pour l'extrémité arrière
de la plaque 10 de la fixation dont il limite ainsi le débattement angulaire vers
le bas pour un plus grand confort dans les montées .
[0030] Comme le montrent plus particulièrement les figures 2 à 4 l'un des avantages de l'articulation
à deux pivots de la plaque de fixation réside dans le fait que la position de l'axe
transversal arrière 13 beaucoup plus proche du talon de la chaussure que ne le serait
l'axe de pivotement unique d'une fixation classique,
permet , grâce à une distance d réduite, de diminuer dans des proportions conséquentes
l'effort, selon la force F, que doivent fournir les muscles du mollet pour soulever
le talon de la chaussure lors du déroulement du pied.
La première phase du basculement du pied selon l'angle (
alpha) se fait donc par pivotement de la plaque de fixation 10 autour de l'axe transversal
arrière 13 à l'encontre de la force de rappel développée par des moyens de rappel,
non visibles sur ces dessins, consistant en un ressort de torsion disposé concentriquement
autour de l'axe transversal arrière 13 et tendant à rappeler automatiquement la biellette
de liaison 11 dans sa position haute telle que représentée sur les figures 1, 2 ,
et 5 .
Lorsque la biellette de liaison 11 a atteint sa position basse et que les griffes
avant 110 qui l'équipent entrent en contact avec le sol la plaque de la fixation 10
continue son mouvement de basculement vers l'avant en pivotant autour de l'axe transversal
avant 12 pour effectuer le débattement angulaire (
Béta).
[0031] A la fin de la phase de déroulement du pied, la plaque 10 de la fixation a donc effectué
une rotation angulaire de valeur totale (
Gamma) par rapport à la plate-forme centrale 3 du tamis.
Tel que le montre la figure 5, lorsque l'utilisateur soulève le pied arrière pour
avancer d'un pas, la biellette de liaison 11 est automatiquement rappelée vers sa
position haute par les moyens de rappel développant un couple de rappel C1 . Le pivotement
vers le haut de la biellette 11 jusqu'à sa butée angulaire haute fait que la partie
avant du pied et de la plaque de fixation se retrouvent complètement en retrait par
rapport à la face inférieure de la spatule et par rapport au plan P1 passant par les
bords longitudinaux inférieurs du tamis . La raquette peut donc être avancée en glissant
sur la couche de neige sans être affectée par un effet de traînée important comme
avec les raquette de l'art antérieur très handicapées, elles, par la proéminence de
l'avant pied sous le tamis .
On note également sur ces différentes figures que le plan P0 passant par les pointes
des crampons fixés sous le tamis occupe une position inférieure à celle du plan P1
passant par les bords longitudinaux inférieurs dudit tamis .
[0032] La figure 8 montre un autre mode de réalisation dans lequel la plate-forme centrale
15 du tamis est montée pivotante par rapport au cadre du tamis autour d'un axe transversal
16 disposé au niveau de l'extrémité avant de l'adite plateforme centrale 15 . Cet
axe transversal 16 constitue par ailleurs l'axe de pivotement de la biellette de liaison
17 de telle sorte que ledit axe 16 relie donc au cadre du tamis à la fois la plaque
de fixation via la biellette de liaison 17 et la plateforme centrale 15. La plateforme
centrale 15 peut donc pivoter autour de l'axe 16, selon l'angle (
delta) de façon avantageusement limitée par des butées angulaires haute et basse, pour
passer de sa position haute représentée en traits forts à sa position basse représentée
en pointillés .
[0033] Des moyens de rappel, (non représentés) et constitués par exemple d'un ressort de
torsion disposé autour de l'axe transversal 16, assurent avantageusement le rappel
automatique de la plateforme dans sa position haute aussitôt qu'elle n'est plus chargée
et ils offrent par ailleurs l'avantage de freiner en l'amortissant le rabattement
par pivotement vers le bas autour de l'axe 16 de l'ensemble plaque de fixation et
plateforme centrale lorsque la raquette entre en contact avec le sol.
[0034] Sur cette figure 8, lorsque l'utilisateur fait un pas en avançant sa raquette arrière,
la plateforme centrale 15 occupe alors la position haute , représentée en traits forts,
et les pointes des crampons arrières se retrouvent au dessus du plan P1 passant par
les bords longitudinaux inférieurs du tamis. La raquette peut ainsi glisser très librement
sur lesdits bords longitudinaux en offrant une traînée minimale.
[0035] Les figures 9 et 10 montrent un autre mode de réalisation dans lequel la raquette
ne comporte pas de plate-forme centrale de telle sorte que la face inférieure de toute
la partie de la plaque de fixation 18 située en arrière de l'axe transversal de pivotement
20 vient en contact directement avec la couche de neige lorsque ladite plaque de fixation
est rabattue vers le bas.
[0036] Comme le montre la figure 9, le débattement angulaire vers le bas de la plaque de
fixation 18 , avantageusement limité par des butées non représentées , est calculé
de façon à être suffisant pour permettre à l'arrière de la plaque de la fixation 18
de passer au dessous du plan P1 passant par les bords longitudinaux inférieurs du
tamis de telle sorte que le talon de la chaussure se retrouve plus bas que l'avant
de la chaussure ce qui est avantageux en descente. La plaque de la fixation 18 comporte
par ailleurs sur sa partie arrière des crampons 19 qui ne sont plus en proéminence
sous le plan P1 aussitôt que se soulève l'arrière de ladite plaque de fixation 18
et ce pour limiter les effets de traînée.
[0037] Les figures 11 à 14 montrent un autre mode de réalisation dans lequel la plateforme
centrale 21 est articulée par rapport au cadre du tamis par un axe transversal 22
disposé au voisinage de son extrémité arrière tandis qu'un second axe transversal
23 disposé au voisinage de l'extrémité avant de ladite plateforme centrale 21 sert
de pivot à la plaque de fixation 24 qui effectue donc un mouvement de pivotement relatif
par rapport au tamis de la raquette autour des deux axes transversaux 22 et 23.
[0038] La plateforme centrale comporte des butées haute et basse limitant sont débattement
angulaire vers le haut et vers le bas ainsi que des moyens de rappel , non représentés
assurant son retour automatique en position haute lorsqu'elle n'est plus chargée.
[0039] Comme le montrent la figure 11 , lorsque la raquette vient en appui sur le sol la
plaque de fixation 24 ainsi que la plateforme centrale 21 occupent, par rapport au
plan P1 passant par les bords longitudinaux du tamis, une position inclinée selon
une direction s'étendant de l'avant vers le haut à l'arrière vers le bas, de telle
sorte que le talon de la chaussure est positionnée plus bas que l'avant de la chaussure.
[0040] Lors du déroulement du pas , le basculement de la chaussure s'effectue tout d'abord
par rotation autour de l'axe transversal arrière 22 qui amène la plateforme centrale
21 en butée dans sa position basse tel que représenté sur la figure 12 .
Le basculement du pied vers l'avant s'effectue ensuite par rotation de la plaque de
fixation 24 autour de l'axe transversal avant 23 , comme représenté sur la figure
13 .
[0041] Sur la figure 14, la plateforme centrale 21 est ramenée dans sa position haute par
les moyens de rappel, et l'avant de la plaque de la fixation 24 se retrouve ainsi
au-dessus du plan P1 passant par les bords longitudinaux inférieurs du tamis.
[0042] La figure 15 montre un autre mode de réalisation dans lequel la plateforme centrale
25, reliée au cadre du tamis par un axe transversal 27 disposé dans sa partie avant
, se prolonge vers l'avant par une partie montée en porte-à-faux à l'extrémité avant
de laquelle est disposé un second axe transversal de pivotement 28 reliant ladite
plateforme centrale à la plaque de la fixation 26 .
[0043] La face inférieure de la plateforme centrale 25 comporte avantageusement des crampons
disposés d'une part au niveau de son extrémité avant, et d'autre part au niveau de
son extrémité arrière. Le dispositif cale de montée- bloqueur est monté sur la face
supérieure de la partie arrière de ladite plateforme centrale 25 .
[0044] Les figures 17 à 19 montrent une variante du mode de réalisation présenté sur les
figures 1 à 7. La plateforme centrale 30 de la raquette comporte dans sa partie arrière
une ouverture 300 permettant le passage au travers du tamis des crampons d'accrochage
310 montés sous la face inférieure de l'extrémité arrière de la plaque de la fixation
31 . Ainsi, lorsque ladite plaque de fixation 31 est rabattue vers le bas contre la
face supérieure de la plateforme centrale 30, ces crampons 310 viennent en proéminence
sous le plan P1 passant par les bords longitudinaux inférieurs du tamis. Une paroi
inclinée 301 disposée sous la face inférieure de la plateforme centrale et positionnée
en avant de l'ouverture 300, est inclinée selon une direction générale s'étendant
de l'avant vers le haut, à l'arrière vers le bas pour servir de déflecteur à neige
en empêchant les remontées de neige au travers de l'ouverture 300 lorsque la raquette
avance en glissant sur le sol.
[0045] Un dispositif de cale de montée-bloqueur 32 disposé sur la partie arrière de la plateforme
centrale 30, comprend un élément 320 pouvant coulisser axialement dans le sens longitudinal
de la raquette pour occuper soit une position reculée vers l'arrière (figure 17) soit
une position avancée (figures 18 et 19).
[0046] Dans la position désengagée , l'élément coulissant 320 se situe à l'extérieur de
la zone balayée par la plaque de la fixation 31, qui peut donc se déplacer librement
sur la totalité de son débattement angulaire .
[0047] Sur la figure 18 l'élément coulissant 320 occupe la position engagée en bloqueur
au dessus de la face supérieure de la plaque de la fixation 30, laquelle est maintenue
plaquée contre la face supérieure de la plate-forme centrale 30, et les crampons 310
étant proéminents sous le plan P1.
[0048] Sur la figure 19, l'élément coulissant 320 a été engagé en position cale de montée
, et les crampons 310 de la plaque de la fixation 31 viennent prendre appui sur la
face supérieure dudit élément coulissant 320. L'arrière de la plaque de la fixation
31 se retrouve en position surélevée au dessus de ses crampons arrières 310 .
[0049] Les crampons 310 ne sont plus en proéminence lorsque la plaque est relevée pendant
l'avancement du pied, ce qui contribue grandement à réduire l'effet de traînée. La
hauteur du dispositif cale de montée-bloqueur peut être plus réduite que les systèmes
antérieurs. Il en découle une réduction de volume du dispositif, une réduction de
poids, et une intégration facile directement dans le tamis.
[0050] Les figures 20 à 22 montrent un autre mode de réalisation d'une raquette à neige
selon l'invention comportant un dispositif accumulant l'énergie lors du rabattement
vers le bas de la plaque de fixation, et la restituant, aux pertes près , sous la
forme d'une force de poussée vers le haut Fp tendant à repousser vers le haut l'arrière
de ladite plaque de fixation 360.
[0051] L'élément accumulant et restituant cette énergie est constitué ici d'une butée conique
progressive 33 en caoutchouc élastiquement déformable positionnée entre l'axe de pivotement
de la plaque de fixation 36 et l'extrémité arrière de ladite plaque de fixation .
Cette butée 33 est fixée sous la face inférieure de la plaque 36 de la fixation et
le dispositif comprend par ailleurs une plaque d'appui 350 coulissant dans le sens
axial de la raquette de façon solidaire avec une cale de surélévation 35 jouant le
rôle de cale de montée .
[0052] Les figures 20 et 21 montrent le fonctionnement dudit dispositif lorsque la cale
de montée 35 et la plaque d'appui 350 qui lui est associée occupent la position avancée
, donc engagée . Dans cette configuration , la plaque de la fixation 36 se rabat tout
d'abord librement sans rencontrer de force d'opposition jusqu'à ce que la butée conique
vienne au contact de la plaque d'appui 350. Il en résulte un pivotement vers le bas
de la plaque de fixation 36 qui se traduit par l'écrasement progressif de la butée
33 à l'encontre d'une force de réaction croissante emmagasinée dans ladite butée 33
. Le mouvement de pivotement vers le bas de la chaussure s'arrête lorsque la face
inférieure arrière de la plaque de la fixation 36 vient en appui sur la cale rehausseur
35 (figure 20).
[0053] Lorsque l'utilisateur commence ensuite à soulever son pied pour engager le pas suivant
, tel que représenté sur la figure 21, la butée progressive 33 libère l'énergie qu'elle
contenait de par sa compression en générant une force de poussée Fp qui facilite le
basculement vers l'avant de la plaque de fixation 33 et de la chaussure qu'elle supporte
en facilitant ainsi l'ascension de la montée en cours .
[0054] La figure 22 montre la configuration de la raquette lorsque le dispositif accumulant
l'énergie est désactivé . Dans cette configuration , le rehausseur 35 jouant le rôle
de cale de montée, et la plaque d'appui 350 qui lui est associée, occupent leur position
reculée. La plaque d'appui 350 n'est donc plus positionnée sur le trajet parcouru
par la butée conique 33 lors du pivotement de la plaque de fixation 36. Dès lors ni
la butée 33 ni la plaque de fixation 36 ne rencontrent plus d'appui durant leur pivotement
vers le bas. La plaque de la fixation 36 peut parcourir librement la totalité de sa
course angulaire jusqu'à venir au contact de la face supérieure du tamis tandis que
la butée conique vient se loger dans une cavité 340 aménagée dans ledit tamis .
[0055] La cavité dans laquelle vient se loger la butée conique peut être fermée vers le
bas ou au contraire ouverte vers le bas tel que représentée sur la figure 22. Elle
peut alors avantageusement comporter une paroi disposée sous la face inférieure du
tamis et positionnée en avant de l'ouverture 340, en é tant inclinée vers l'avant.
Elle sert de déflecteur à neige en empêchant les remontées de neige au travers de
l'ouverture 340 lorsque la raquette avance en glissant sur le sol.
[0056] Les figures 23 à 25 montrent en coupe transversales différents modes de réalisation
d'une raquette selon l'invention, dont le tamis peut s'incliner latéralement selon
P2 et P3 de part et d'autre d'une position horizontale neutre selon PI par rapport
à l'ensemble constitué de la plateforme centrale du tamis et de la plaque de la fixation.
[0057] Il faut noter que durant ces inclinaisons, les pointes des crampons solidaires de
la plateforme centrale du tamis restent en permanence contenues dans le plan P0 qui
reste sensiblement horizontal .
[0058] La figure 23 montre un premier mode de réalisation dans lequel le cadre du tamis
comporte deux éléments latéraux 41 et 42 réunis entre eux par une poutre transversale
8, ledit cadre étant relié à la plateforme centrale du tamis 38 supportant la plaque
de fixation 37 par une articulation souple constituée d'un élément déformable en X
entre les branches duquel sont interposés deux pavés 50, 51 constitués d'un matériau
souple élastiquement déformable tel que du caoutchouc ou un élastomère synthétique.
Les deux pavés 50, 51 de forme triangulaire présentent une mémoire élastique suffisante
pour assurer le retour automatique du cadre du tamis en position neutre dès que la
raquette n'est plus en appui sur un sol en dévers.
[0059] La figure 24 montre un second mode de réalisation dans lequel le pivotement dans
le sens latéral du cadre du tamis par rapport à la plateforme centrale du tamis 52
s'opère par pivotement autour d'un axe 53 disposé longitudinalement sensiblement parallèlement
au plan vertical longitudinal Pvl de la raquette. Des ressorts 54 , 55 disposés de
part et d'autre dudit axe de pivotement 53 assurent le retour automatique du cadre
du tamis en position neutre dès que la raquette n'est plus en appui sur un sol en
dévers.
[0060] La figure 25 montre un troisième mode de réalisation dans lequel le cadre du tamis
est relié à la plate-forme centrale du tamis par au moins deux biellettes autorisant
un basculement latérale limité de ladite plate forme centrale de part et d'autre de
sa position neutre sensiblement horizontale . Le déplacement latéral du cadre du tamis
par rapport à la plateforme centrale du tamis 56 s'opère par pivotement des biellettes
57,58 ayant chacune une première extrémité reliée par un axe à un bras longitudinal
du cadre, tandis que la seconde extrémité est reliée par un autre axe à ladite plate-forme
centrale 46 .
[0061] Selon un autre mode de réalisation non représenté, la plate-forme centrale du tamis
est reliée au cadre du tamis par au moins un cardan ou une rotule autorisant d'une
part un basculement latéral limité de ladite plate forme centrale de part et d'autre
de sa position neutre sensiblement horizontale et d'autre part un basculement dans
le sens longitudinal limité de ladite plateforme centrale par rapport audit cadre
du tamis du tamis.
[0062] Bien sûr l'invention n'est pas limitée aux seuls modes représentés et décrits à titre
d'exemples mais elle comprend aussi leurs combinaisons et leurs équivalents techniques.
1. - Raquette à neige (1) comportant :
- un tamis ayant une surface portante composée d'une partie avant recourbée vers le
haut en guise de spatule ( 7 ) se prolongeant vers l'arrière par un cadre périphérique
( 4 ) pouvant être fermé à l'arrière ou ouvert en forme de U,
- une plaque de fixation ( 10, 18, 24, 26 ) montée pivotante par rapport au cadre
du tamis (4), et ayant des moyens permettant l'arrimage d'une chaussure,
caractérisée en ce que la plaque de fixation (10, 18, 24, 26 ) pivotante est articulée sur le cadre du tamis
autour d'un premier axe transversal avant ( 12, 23, 27 ) en liaison par une biellette
(11) intermédiaire de transmission avec un deuxième axe transversal ( 13, 22, 28)
placé à l'arrière dudit premier axe de manière à augmenter le débattement angulaire
de la plaque de fixation suite à un mouvement de pivotement combiné autour desdits
premier et deuxième axes.
2. - Raquette à neige ( 1 ) selon la revendication 1, caractérisée en ce que le cadre (41,42 ) ) du tamis est relié à la plate-forme centrale du tamis ( 38 )
par des moyens élastiquement déformables ( 39, 51, 52 ) autorisant un mouvement de
basculement latéral limité de part et d'autre de sa position neutre , sensiblement
horizontale, dans laquelle il est automatiquement ramené par des moyens élastiques
( 51,52 ) lorsque la raquette n'est plus en contact avec le sol.
3. - Raquette à neige ( 1 ) selon la revendication 1, caractérisée en ce que le cadre du tamis est relié à la plateforme centrale par un axe de pivotement ( 53
) disposé longitudinalement autorisant un mouvement de basculement latéral limité
dudit cadre du tamis de part et d'autre de sa position neutre .
4. - Raquette à neige ( 1 ) selon la revendication 1, caractérisée en ce que le cadre du tamis est relié à la plate-forme centrale du tamis par au moins deux
biellettes ( 57, 58 ) auxiliaires autorisant un mouvement de basculement latéral limité
de ladite plate forme centrale de part et d'autre de sa position neutre horizontale.
5. - Raquette à neige ( 1 ) selon l'une quelconque des revendications précédentes 1 à
4 caractérisée en ce que. la plateforme centrale du tamis est solidaire du cadre périphérique du tamis pour
constituer un ensemble rigide.
6. - Raquette à neige ( 1 ) selon la revendication 1, caractérisée en ce que la biellette de transmission ( 11 ) reliant les premier et deuxième axes (13, 13)
comporte sur sa face inférieure des éléments proéminents (110 ) destinés à assurer
un cramponnage sur neige dure.
7. - Raquette à neige ( 1 ) selon l'une quelconque des revendications précédentes 1 à
6, caractérisée en ce que la plaque de fixation ( 31 ) comporte sous sa face inférieure des éléments proéminents
( 310 ) dépassant au dessous de la face inférieure du tamis lorsque l'arrière de ladite
plaque pivotante ( 31 ) occupe sa position rabattue vers le bas, et en ce que ladite raquette comporte un dispositif ( 32 ) constituant une cale de montée ayant
un élément d'appui ( 320 ) ,sélectivement escamotable par translation ou par rotation
autour d'un axe horizontal ou vertical , sur lequel viennent prendre appui certains
au moins desdits éléments proéminents ( 310 ) lorsque ledit élément d'appui (320 )
occupe une position engagée en cale de montée.
8. - Raquette à neige ( 1 ) selon la quelconque des revendications précédentes 1 à 7,
caractérisée en ce qu'elle comporte un élément élastiquement déformable ( 33 ) positionné sous la face inférieure
de la plaque de la fixation ( 36), ledit élément élastique ( 33 ) étant pris en sandwich
entre la face inférieure de la plaque de fixation ( 36 ) et la face supérieure d'une
plaque d'appui ( 350 ).