[0001] La présente invention concerne un mécanisme de serrure ainsi qu'un ouvrant ou battant
comportant un tel mécanisme.
[0002] Le document
EP 1 106 761 propose un mécanisme de serrure qui comporte un logement formé de deux profilés,
qui viennent se fixer sur le chant du battant d'une porte. Un des profilés comporte
une lumière à travers laquelle peut sortir le penne de la serrure. Le penne est monté,
à rotation, dans le logement, autour d'un axe sensiblement parallèle à la largeur
du chant du battant. En position active ou position de condamnation, le penne sort
du logement, à travers la lumière, pour coopérer avec une gâche qui équipe le montant
de l'encadrement de porte qui est fixé au mur. En position de repos ou rétractée,
le penne est logé, sensiblement verticalement, dans le logement. Une tringle est reliée
au penne et permet de le faire passer de la position de repos rétractée à la position
active et inversement.
[0003] Un but de la présente invention est de proposer un nouveau mécanisme de serrure du
type comportant un penne monté à rotation.
[0004] Ce but est atteint au moyen d'un mécanisme de serrure comprenant, de manière connue,
un support qui est adapté pour être fixé sur le chant d'un ouvrant, un penne qui présente
une première et une seconde extrémité de penne, ladite première extrémité de penne
étant montée à rotation par rapport audit support, ladite seconde extrémité de penne
étant montée mobile entre une position de repos dans laquelle ladite seconde extrémité
de penne est rétractée dans ledit support et une position active dans laquelle ladite
seconde extrémité de penne fait saillie par rapport audit support, et un organe de
commande, monté en translation par rapport audit support, pour entraîner ladite seconde
extrémité de penne entre ladite position de repos et ladite position active.
[0005] Selon l'invention, ledit mécanisme comprend une biellette présentant une première
extrémité de biellette et une seconde extrémité de biellette, ladite première extrémité
de biellette est articulée sur ledit penne, ladite seconde extrémité de biellette
est montée coulissante sur ledit support et ledit organe de commande est adapté pour
entraîner ladite seconde extrémité de biellette vers ladite première extrémité de
penne pour entraîner ledit penne dans ladite position active, tandis que ladite seconde
extrémité de biellette pivote sur ledit penne.
[0006] La biellette précitée permet d'actionner facilement le penne. Elle est de plus très
robuste, simple à fabriquer et à monter. Au surplus, le mode de coopération du penne
et de la biellette, qui dans la position rétractée, sont adaptés à s'étendre l'un
dans le prolongement de l'autre le long du chant de l'ouvrant, permet de réaliser
un mécanisme de serrure relativement peu encombrant et surtout moins épais que ceux
divulgués dans l'art antérieur. Un tel mécanisme peut ainsi être rapporté sur le chant
d'un ouvrant sans qu'il soit nécessaire d'entailler cet ouvrant ou de réaliser une
mortaise.
[0007] Selon un mode de réalisation particulier, ladite seconde extrémité de biellette est
articulée sur ladite seconde extrémité de penne. Cette configuration particulière
fait que, dans la position active, la seconde extrémité de biellette fait saillie
par rapport audit support. Dans cette position, la biellette peut, en fonction de
sa structure, coopérer avec le penne pour le blocage de l'ouvrant, renforçant ainsi
l'action du penne et rendant l'ouvrant plus difficile à violer. En effet, le penne
et la biellette forment ainsi une plus grande surface qui coopère avec la gâche pour
assurer le blocage de l'ouvrant fermé.
[0008] La forme et la structure du support ne sont pas limitées selon l'invention. Selon
un mode de réalisation particulier, le support comprend une têtière dans laquelle
est ménagée une lumière qui est traversée par ladite seconde extrémité de penne, lorsque
ladite seconde extrémité de penne est dans ladite position active.
[0009] Cette têtière peut être adaptée pour être fixée sur le chant d'un ouvrant et former
un logement avec ledit chant. Dans ce cas, tout ou partie du mécanisme de serrure
peut être logé dans le logement, ce qui évite de ménager, dans le chant de l'ouvrant,
une mortaise ou en tout cas réduit la profondeur de cette mortaise. L'ouvrant est
ainsi plus solide car il ne comporte pas de mortaise profonde susceptible de le fragiliser.
[0010] La têtière peut aussi être adaptée pour fermer une mortaise ménagée dans le chant
d'un ouvrant.
[0011] Selon un mode de réalisation, la première extrémité de penne est montée fixe en translation
par rapport audit support. Elle peut aussi, selon l'invention, être montée mobile
en translation sur le support.
[0012] Les moyens de commande ne sont pas limités selon la présente invention. Selon un
mode de réalisation particulier, les moyens de commande comportent une tringle de
commande qui est solidaire de ladite seconde extrémité de biellette.
[0013] La biellette seule peut entraîner la seconde extrémité de penne dans la position
active. Néanmoins, selon la configuration du penne et de la biellette, les moyens
de commande peuvent comporter des moyens formant ressort qui sont disposés de manière
à pousser ledit penne et/ou ladite première extrémité de biellette dans ladite position
active.
[0014] La structure du support n'est pas limitée selon l'invention, de même que le montage
du penne et de la biellette sur le support. Selon un mode de réalisation particulier,
ledit support comporte une première pièce sur laquelle est monté à rotation ledit
penne, une seconde pièce sur laquelle est montée à rotation ladite seconde extrémité
de biellette et ladite seconde pièce est montée coulissante sur ladite première pièce.
[0015] La présente invention concerne également un ouvrant qui présente un chant qui comporte
le mécanisme de serrure selon l'invention
[0016] La présente invention, ses caractéristiques et les différents avantages qu'elle procure
seront mieux compris à la lecture de la description qui suit d'un mode de réalisation,
présenté à titre d'exemple non limitatif, et qui fait référence aux dessins annexés,
sur lesquels :
- la figure 1 représente une vue en éclatée des différentes parties d'un premier mode
de réalisation de l'invention ;
- la figure 2 représente une vue de côté du mode de réalisation de la figure 1, lorsque
les différentes parties sont assemblées et que le penne est en position rétractée
; et,
- la figure 3 représente la même vue que la figure 2, lorsque le penne est dans sa position
active.
[0017] En référence à la figure 1, le mécanisme de l'invention comporte une têtière qui
comporte une plaque ou platine 1, adaptée pour être fixée, par exemple, au moyen de
vis, sur le chant d'un ouvrant ou d'un panneau. Cette têtière comporte également deux
rebords latéraux 12, de faible largeur, qui sont solidaires des bords latéraux de
la platine 1 et qui s'étendent selon une direction perpendiculaire à cette dernière,
sur toute sa longueur. Lorsque la platine 1 est fixée sur le chant d'un ouvrant ou
d'un panneau, les rebords 12 et la platine 1 précités forment avec ce chant, un logement
qui s'étend sur toute la longueur de la platine et qui présente une faible profondeur,
qui correspond à la largeur des rebords 12. La platine 1 comporte une lumière longitudinale
13.
[0018] Comme représenté sur les figures 1 et 2, le mécanisme de serrure comporte également
un penne 2 qui est, dans le cas présent, une petite plaque de faible largeur et d'une
épaisseur permettant d'assurer une résistance mécanique suffisante, lorsque l'on exerce
sur ce dernier, une force orientée selon la largeur de la platine 1 et que le penne
2 vient en butée contre les bords de la lumière 13. Ce penne 2 comporte une première
extrémité de penne 21, qui est fixée à rotation autour d'un axe, matérialisé par une
portion tubulaire 3, parallèle à la largeur de la platine 1. Cette portion tubulaire
3 est supportée par une première pièce 4 qui fait partie du support et qui est logée
entre les rebords 12. Le penne 2 comporte une seconde extrémité de penne 22 qui est
liée à une biellette d'entraînement 5 (voir figure 2). Cette biellette d'entraînement
5 comporte une première extrémité de biellette 51, montée à rotation sur la seconde
extrémité de penne 22 autour d'une tige 6, parallèle à la portion tubulaire 3 précitée.
La seconde extrémité de biellette 52 est montée sur une seconde pièce 8 qui fait également
partie du support.
[0019] Comme représenté sur les figures 1 et 2, la première pièce 4 comporte des flasques
qui viennent coopérer, lorsque le mécanisme de serrure est monté sur un ouvrant, avec
les ouvertures ménagées dans la platine 1 pour le passage des vis de fixation du mécanisme.
La seconde pièce 8 coopère avec un élément latéral 10 qui fait partie du support et
qui forme avec la seconde pièce 8, un coffre qui coulisse sur la première pièce 4
et qui contient le penne 2 et la biellette 5.
[0020] Comme représenté sur la figure 2, des moyens d'actionnement, qui comportent une tringle
9, permettent de faire coulisser la seconde pièce 8 par rapport à la première pièce
4, selon la longueur de la platine 1, et de ce fait, d'actionner la biellette d'entraînement
5 pour faire passer le penne 2 de la position de repos, représentée sur la figure
2 à la position active ou de condamnation, représentée sur la figure 3. Pour assurer
le coulissement de la seconde pièce 8 par rapport à la première pièce 4, la première
pièce 4 comporte une première boutonnière 41 ou première ouverture oblongue, orientée
dans la direction longitudinale de cette pièce et dans laquelle coulisse la seconde
extrémité de biellette 52. La seconde extrémité de biellette 52 comporte un téton
qui coulisse avec cette première ouverture oblongue 41. De même, la seconde pièce
8 comporte une seconde ouverture oblongue 81, traversée par la portion tubulaire 3
et qui coulisse autour de cette dernière. Par ailleurs, la portion tubulaire 3 sert
également de guide en translation à la seconde pièce 8.
[0021] Le fonctionnement du mécanisme de l'invention est le suivant.
[0022] Lorsque le penne 2 est en position de repos, comme représenté sur la figure 2, la
biellette 5 et le penne 2 sont sensiblement alignés et logés verticalement, selon
la direction longitudinale de la platine 1, d'un premier côté de la platine 1, entre
les rebords 12. Ils occupent donc un faible espace. La tige 6 est logée dans la têtière,
entre les rebords 12 et une très petite partie du penne 2 et/ou de la première extrémité
de la biellette 5 dépasse éventuellement, hors de la lumière 13 de la platine 1.
[0023] Lorsque l'utilisateur actionne les moyens d'entraînement, la tringle 9 se déplace
longitudinalement et entraîne en translation la seconde pièce 8 sur laquelle est fixée
la seconde extrémité de biellette 52. Le déplacement en translation de la seconde
pièce 8 entraîne en translation la seconde extrémité de biellette 52. La première
extrémité de biellette 51 étant articulée à la seconde extrémité de penne 22, elle
entraîne cette dernière en rotation et la pousse à travers la lumière 13, de l'autre
côté de la platine 1. Dans le même temps, la seconde extrémité de biellette 52 pivote
sur la seconde pièce 8. Le penne 2 tourne autour de la portion tubulaire 3 pour permettre
le mouvement de la seconde extrémité de penne 22. La portion tubulaire 3 reste fixe,
c'est la seconde pièce 8 qui coulisse autour de lui grâce à la seconde ouverture oblongue
81. De même, la tige 6, qui est fixée sur la seconde pièce 8, coulisse par rapport
à la première pièce 4, dans la première ouverture oblongue 41.
[0024] Dans la position active ou de condamnation, représentée sur la figure 3, la seconde
extrémité de penne 22 et la première extrémité de biellette 51 dépassent à travers
la lumière 13 et font saillie de l'autre côté de la platine 1. En position active,
la biellette 5 vient ici renforcer l'action du penne 2 en augmentant la surface sur
laquelle s'exercent les forces visant à ouvrir le battant. On obtient ainsi non seulement
une surface augmentée mais de forme optimale pour résister aux forces précitées, du
fait de l'orientation de la biellette 5 qui forme un plan avec le penne 2 mais qui
s'étend dans une direction différente de ce dernier.
[0025] Dans le premier mode de réalisation précité, la têtière est adaptée pour venir recouvrir
toute la longueur du chant d'un battant. Lorsque ce mode de réalisation du mécanisme
de l'invention est monté sur le chant d'un panneau ou d'un ouvrant, les rebords 12
viennent coopérer avec le chant pour former un logement. Dans le même temps, le penne
2, la biellette 5, les première et seconde pièces 4 et 8 ainsi que l'élément latéral
10, qui dépassent au-delà des rebords 12, viennent se loger dans une mortaise ménagée
dans le chant. Du fait de la faible largeur du penne 2 et de la biellette 5, la mortaise
n'a qu'une faible profondeur qui n'est pas dommageable pour la résistance de l'ouvrant.
[0026] A titre d'exemple, le coffre formé par la pièce 4 et l'élément latéral 10 présente
une profondeur comprise entre 10 et 20 mm, plus précisément 12 mm dans la direction
perpendiculaire à la platine 1. Les rebords 12 de la platine 1 présente une largeur
comprise entre 5mm et 10mm, dans la direction perpendiculaire à la platine 1. On obtient
ainsi une surépaisseur au niveau du chant de l'ouvrant de 10 mm maximum, tandis qu'une
mortaise d'une profondeur sensiblement égale à 20 mm suffit à loger le coffre précité.
Le penne présente une largeur, dans la direction perpendiculaire à la platine 1, comprise
entre 25 mm et 30 mm, sa dimension selon la largeur du chant étant comprise entre
10 mm et 15 mm. Ainsi, un tel mécanisme de serrure peut être rapporté sur le chant
de l'ouvrant, sans que la surépaisseur ainsi rapportée ne soit gênante. De tels mécanismes
sont parfaitement adaptés pour les ouvrants de type « porte métallique ».
[0027] Il est également possible, selon un second mode de réalisation non représenté, de
prévoir une têtière qui recouvre tout ou partie du chant et qui forme avec lui un
logement qui contient toutes les parties du mécanisme de l'invention. Dans ce cas,
l'ouvrant ne comporte pas de mortaise, il reste plein, ce qui augmente sa solidité.
[0028] Il est également possible selon un troisième mode de réalisation, non représenté,
de prévoir une têtière qui est adaptée à venir fermer une mortaise ménagée dans le
chant d'un ouvrant. Dans ce cas, cette mortaise pourra avoir une faible profondeur
du fait de la faible largeur du penne et de la biellette. Comme précité, cette mortaise
de faible profondeur ne nuit en rien à la solidité du battant.
[0029] De même, selon l'invention, la têtière peut ne recouvrir qu'une portion du chant,
notamment selon la longueur de ce dernier.
1. Mécanisme de serrure comprenant :
- un support (1 ; 4 ; 8 ; 10 ; 12) adapté pour être fixé au chant d'un ouvrant ;
- un penne (2) qui présente une première et une seconde extrémité de penne (21 ; 22),
ladite première extrémité de penne (21) étant montée à rotation par rapport audit
support (1 ; 4 ; 8 ; 10 ; 12), ladite seconde extrémité de penne (22) étant montée
mobile entre une position de repos, dans laquelle ladite seconde extrémité de penne
(22) est rétractée dans ledit support (1 ; 4 ; 8 ; 10 ; 12) et une position active,
dans laquelle ladite seconde extrémité de penne (22) fait saillie par rapport audit
support (1 ; 4 ; 8 ; 10 ; 12) ; et
- un organe de commande (9) monté en translation par rapport audit support (1 ; 4
; 8 ; 10 ; 12) pour entraîner ladite seconde extrémité de penne (22) entre ladite
position de repos et ladite position active;
caractérisé en ce que :
ledit mécanisme comprend une biellette (5) présentant une première extrémité de biellette
(51) et une seconde extrémité de biellette (52), ladite première extrémité de biellette
(51) étant montée articulée sur ledit penne (2) tandis que ladite seconde extrémité
de biellette (52) est montée coulissante sur ledit support(1 ;4;8; 10; 12);
et en ce que ledit organe de commande (9) est adapté à entraîner ladite seconde extrémité de biellette
(52) vers ladite première extrémité de penne (21), pour porter ladite première extrémité
de biellette (51) en saillie dudit support et entraîner ledit penne (2) dans ladite
position active, tandis que ladite seconde extrémité de biellette (52) pivote par
rapport audit penne (2).
2. Mécanisme de serrure selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite première extrémité de biellette (51) est articulée sur ladite seconde extrémité
de penne (22).
3. Mécanisme de serrure selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que ledit support comprend une têtière (1 ; 12) dans laquelle est ménagée une lumière
(13) qui est traversée par ladite seconde extrémité de penne (22), lorsque ledit penne
(2) est dans ladite position active.
4. Mécanisme de serrure selon la revendication 3, caractérisé en ce que ladite têtière (1 ; 12) est adaptée pour être fixée sur le chant d'un ouvrant et
former un logement avec ledit chant.
5. Mécanisme de serrure selon la revendication 3 ou 4, caractérisé en ce que ladite têtière (1 ; 12) est adaptée pour fermer une mortaise ménagée dans le chant
d'un ouvrant.
6. Mécanisme de serrure selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite première extrémité de penne (21) est montée fixe en translation par rapport
audit support (1 ; 4 ; 8 ; 10 ; 12)
7. Mécanisme de serrure selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdits moyens de commande comportent une tringle de commande (9) qui est solidaire
de ladite seconde extrémité de biellette (52).
8. Mécanisme de serrure selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdits moyens de commande comportent des moyens formant ressort qui sont disposés
de manière à pousser ledit penne (2) dans ladite position active.
9. Mécanisme de serrure selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit support (1 ; 4 ; 8 ; 10 ; 12) comporte une première pièce (4) sur laquelle
est monté à rotation ledit penne (2) et une seconde pièce (8) sur laquelle est montée
à rotation ladite seconde extrémité de biellette (52) et en ce que ladite seconde pièce (8) est montée coulissante sur ladite première pièce (4).
10. Ouvrant qui présente un chant, caractérisé en ce que ledit chant comporte le mécanisme de serrure selon l'une quelconque des revendications
précédentes.