[0001] La présente invention concerne une porte d'écluse destinée à supporter une pression
exercée par un liquide sur tout ou partie de sa surface. L'invention concerne également
une âme pour une telle porte d'écluse. Par porte d'écluse, on désigne une structure
globalement plane susceptible de retenir un liquide à surface libre.
[0002] Lorsqu'elle est en service, une porte d'écluse sépare un bassin aval d'un bassin
amont dans lequel se trouve le liquide à retenir. Ce liquide soumet la porte d'écluse
à une pression répartie variant en fonction du temps et de la distance au bas de la
porte. Une porte d'écluse travaille donc en fatigue puisqu'elle subit des sollicitations
cycliques. De plus, certaines portes, telles que les portes roulantes, levantes ou
abaissantes, travaillent essentiellement en flexion, à la fois selon une direction
verticale et selon une direction horizontale.
[0003] La structure des portes d'écluses connues comporte généralement une tôle de bordé
globalement plane et située du côté aval ainsi que plusieurs âmes ou voiles s'étendant
horizontalement le long de la tôle de bordé, chaque âme étant solidarisée à cette
tôle pour en reprendre les contraintes subies. En effet, la pression hydraulique exercée
sur la porte est généralement transmise à deux montants verticaux situés respectivement
de chaque côté de la porte, ce qui implique l'installation des âmes horizontales le
long de la tôle de bordé. Ces âmes peuvent présenter une structure pleine ou en treillis.
[0004] De plus, une porte d'écluse conventionnelle comprend généralement des raidisseurs
horizontaux secondaires parallèles aux âmes ainsi que des raidisseurs verticaux permettant
d'assurer la rigidité verticale de la structure. Certains des raidisseurs verticaux
peuvent présenter une forme de voile s'élargissant vers le bas de la structure.
[0005] En général, les âmes horizontales, les raidisseurs horizontaux secondaires et les
raidisseurs verticaux sont soudés sur la tôle de bordé afin de reprendre les contraintes
que subit cette dernière. En outre, les âmes pleines doivent elles-mêmes être munies
de raidisseurs longitudinaux et transversaux pour éviter de se voiler selon une direction
verticale.
[0006] La structure d'une porte conventionnelle présente donc l'inconvénient de nécessiter
de très nombreuses soudures qui forment entre elles autant de croisements de soudures.
Or, de tels croisements de soudure fragilisent la structure lorsqu'elle travaille
en fatigue, comme c'est le cas des portes d'écluse. En particulier, les soudures transversales,
qui s'étendent selon une direction essentiellement verticale, résistent mal aux variations
des contraintes selon la hauteur de liquide et particulièrement aux différences entre
les contraintes exercées au-dessus et celles exercées au-dessous de la surface libre
du liquide.
[0007] DE-C-845 329 décrit une porte d'écluse busquée, dont chaque vantail est formé de caissons superposés.
La partie médiane de chaque caisson est creuse de façon à loger un support tubulaire
sur lequel sont fixés des tuyaux destinés à évacuer l'air présent dans les caissons
lors des ouvertures et/ou fermetures de l'écluse. Les parties haute et basse de chaque
caisson comportent une plaque relativement épaisse destinée à assurer l'étanchéité
avec le caisson adjacent. Cependant, la structure de ces caissons, en particulier
de ces plaques et de ce support tubulaire, n'est pas prévue pour résister aux contraintes
mécaniques en flexion et en fatigue qui s'exercent sur les portes d'écluses actuelles
de types levantes, abaissantes ou roulantes.
[0008] La présente invention vise plus particulièrement à remédier à ces inconvénients en
proposant une porte d'écluse dont la structure nécessite moins de soudures et s'avère
plus résistante en flexion et à la fatigue que celles des portes connues.
[0009] A cet effet, l'invention concerne une porte d'écluse, destinée à supporter une pression
exercée par un liquide, la porte comprenant une tôle de bordé globalement plane, une
pluralité d'âmes minces s'étendant le long de la tôle de bordé et sensiblement parallèlement
entre elles, chaque âme étant solidarisée à la tôle de bordé. Selon l'invention, chaque
âme présente, du côté opposé à la tôle de bordé, un bord courbe dans un plan transversal
à la tôle de bordé, chaque âme s'élargissant vers son milieu et se rétrécissant vers
ses extrémités. Chaque âme est percée de plusieurs évidements disjoints et configurés
pour délimiter ensemble une première bande s'étendant le long de la tôle de bordé,
une deuxième bande s'étendant le long du bord courbe ainsi que des ponts reliant les
première et deuxième bandes et s'étendant entre deux évidements voisins. De plus,
la porte comprend au moins un raidisseur s'étendant à travers des évidements appartenant
respectivement à plusieurs âmes.
[0010] Grâce à l'invention, la structure de la porte ne nécessite plus ou très peu de soudures
transversales, si bien que sa résistance en fatigue est améliorée. De plus, les âmes
horizontales reprennent davantage de contraintes, ce qui améliore la tenue en flexion
de la porte.
[0011] Selon d'autres caractéristiques avantageuses mais facultatives de l'invention, prises
isolément ou selon toute combinaison techniquement possible :
- le bord courbe est globalement parabolique ;
- la porte comprend des semelles solidarisées chacune à au moins deux âmes, au moyen
de lignes de soudure s'étendant sur une partie substantielle des bords courbes respectifs
desdites âmes ;
- la porte comprend, en outre, au moins deux montants latéraux formés intégralement
avec la tôle de bordé ;
- le raidisseur est tubulaire ;
- le raidisseur s'étend à travers des évidements proches respectivement des milieux
des âmes ;
- la porte d'écluse comprend plusieurs raidisseurs ;
- le ou les raidisseurs s'étend(ent) à travers des évidements ménagés dans toutes les
âmes ;
- les âmes sont planes et chaque deuxième bande présente une largeur, prise perpendiculairement
au bord courbe de l'âme à laquelle elle appartient, inférieure à 20 fois l'épaisseur
de l'âme et, de préférence, à 15 fois cette épaisseur.
Par ailleurs, l'invention porte sur une âme pour former une porte d'écluse telle qu'exposée
ci-dessus, l'âme présentant une forme plane et un bord rectiligne et étant caractérisée
en ce qu'elle présente un bord courbe du côté opposé à son bord rectiligne, l'âme
s'élargissant vers son milieu et se rétrécissant vers ses extrémités, et en ce que
l'âme présente plusieurs évidements disjoints et configurés pour délimiter ensemble
une première bande s'étendant le long du bord rectiligne, une deuxième bande s'étendant
le long du bord courbe ainsi que des ponts reliant les première et deuxième bandes
et s'étendant entre deux évidements voisins.
La présente invention sera bien comprise et ses avantages ressortiront également à
la lumière de la description qui va suivre d'un mode de réalisation illustré par les
dessins annexés dans lesquels ;
- la figure 1 est une vue en perspective, avec arrachement partiel, d'une porte d'écluse
conforme à l'invention ;
- la figure 2 est une coupe de la porte de la figure 1 selon le plan B à la figure 1
;
- la figure 3 est une vue de dessus d'une âme conforme à l'invention utilisée dans la
porte de la figure 1 ;
- la figure 4 est vue de côté de la porte de la figure 1 ;
- la figure 5 est une coupe de la porte de la figure 1 selon le plan A à la figure 1.
[0012] La figure 1 montre une structure plane apte à former une porte d'écluse. Cette porte
comprend une tôle de bordé 1 globalement plane et destinée à être placée du côté aval
de la porte. Autrement dit, la face externe de la tôle de bordé 1, orientée vers l'arrière
de la figure 1, est destinée à être tournée vers un bassin aval. La tôle de bordé
1 présente une longueur L correspondant sensiblement à la largeur du canal à contrôler
dans le cas d'une porte d'écluse levante, abaissante ou roulante.
[0013] La porte comprend également deux montants latéraux 61 et 62, situés respectivement
à chaque extrémité latérale de la tôle de bordé 1. Les montants 61 et 62 s'étendent
parallèlement à un axe Z, qui coïncide avec une direction globalement verticale lorsque
la porte est installée dans l'écluse. Les montants 61 et 62 sont constitués de plaques
globalement rectangulaires, étroites et montées perpendiculairement à la tôle de bordé
1. Les montants 61 et 62 sont formés intégralement avec la tôle de bordé 1, par exemple
au moyen d'une opération de pliage ou de soudage au niveau de chaque extrémité latérale
de la tôle de bordé 1.
[0014] Dans l'exemple des figures, la porte d'écluse est une porte levante, c'est-à-dire
qu'elle est levée pour permettre la communication des bassins amont et aval. Pour
cela, des éléments d'accrochages 51 et 52 sont prévus de chaque côté de la structure
pour permettre de fixer la porte d'écluse sur un mécanisme d'élévation connu en soi
et qui n'est pas décrit. Les éléments d'accrochage 51 et 52 sont formés par des profilés
à section carrée s'étendant perpendiculairement aux montants 61 et 62.
[0015] La porte d'écluse comprend par ailleurs seize âmes 2 minces et planes qui s'étendent
entre les montants 61 et 62, sensiblement parallèlement entre elles et dans un plan
horizontal, c'est-à-dire dans un plan perpendiculaire à l'axe Z. Le nombre d'âmes
appartenant à la porte dépend notamment de la hauteur de la porte et il peut être
compris par exemple entre douze et vingt.
[0016] Par âme mince on désigne une âme dont l'épaisseur est faible devant ses autres dimensions
et notamment devant sa largeur. Les âmes 2 sont ici formées par des plaques planes
et identiques entre elles. Elles peuvent avoir chacune une épaisseur comprise entre
10 mm et 100 mm, selon la pression que doit supporter la porte.
[0017] Chaque âme 2 est solidarisée à la tôle de bordé 1 au moyen de deux lignes de soudures
L
1 et L
2 s'étendant sur une partie substantielle, et de préférence sur la totalité, de la
longueur L de la tôle de bordé 1 et de part et d'autre de l'âme 2. De plus, chaque
âme 2 est soudée par ses extrémités à chaque montant 61 ou 62. Les soudures sont dimensionnées
de façon à supporter les contraintes lorsque le liquide exerce une pression sur la
porte d'écluse.
[0018] Pour chaque âme 2, un bord B
1 destiné à être soudé sur la tôle de bordé 1 présente un profil rectiligne de façon
à épouser la forme plane de la tôle de bordé 1. Du côté opposé à la tôle de bordé
1, chaque âme 2 a un bord B
2 qui présente un profil globalement courbe dans un plan X-Y horizontal et perpendiculaire
à la tôle de bordé 1. Ce profil est défini de sorte qu'une âme 2 s'élargit, selon
la direction Y, vers son milieu et se rétrécit vers ses extrémités. Cela permet de
conférer à l'âme une bonne résistance en flexion selon la direction Y. En l'occurrence,
chaque âme 2 présente un bord B
2 parabolique avec une largeur ℓ en son milieu de 2,8 m, une largeur ℓ' à proximité
de ses extrémités de 60 cm et une longueur L de 25 m environ. Le ratio ℓ/ℓ' est ainsi
compris entre 0,15 et 0,3.
[0019] Du côté opposé à la tôle de bordé 1, la porte comprend plusieurs semelles 3, constituées
de bandes minces en tôle, qui s'étendent verticalement sur les bords B
2 des âmes 2 et horizontalement entre les montants 61 et 62. Chaque semelle 3 est solidarisée
à une paire d'âmes 2 superposées, de manière à les rigidifier et à répartir les contraintes
entre elles.
[0020] Les semelles 3 peuvent par exemple être soudées sur les âmes 2 au moyen de lignes
de soudure L
3 et L
4 s'étendant tout le long de chacun des bords B
2 de ces âmes, ou sur une partie substantielle de ces bords. En variante, une semelle
peut être soudée sur une seule âme, sur trois âmes ou encore sur plus de trois âmes.
L'ensemble formé par deux âmes 2 ou plus, une semelle 3 et la paroi de la tôle de
bordé 1 définit une poutre structurant la porte d'écluse et contribuant à sa résistance
mécanique.
[0021] Les âmes 2 associées à une semelle 3 sont espacées deux à deux d'une distance d
1 de 80 cm. En pratique, la distance d
1 peut être comprise entre 50 cm et 2,5 m selon la hauteur de la porte et l'épaisseur
des âmes. Cela contribue à conférer à la porte une bonne résistance mécanique. D'autre
part, deux poutres voisines sont espacées d'une distance d
2 qui peut être également comprise entre 50 cm et 2,5 m.
[0022] La tôle de bordé 1, les âmes 2, les montants 61 et 62 et les semelles 3 sont constitués
dans au moins un métal présentant de bonnes propriétés mécaniques et une bonne soudabilité,
tel que l'acier de construction de nuance S355J2.
[0023] Dans la mesure où une semelle 3 épouse le bord B
2 de chaque âme 2, les semelles 3 présentent également un profil globalement parabolique,
ce qui permet d'obtenir un effort de compression supporté par la semelle 3 pratiquement
constant le long des âmes 2 et compensant l'effort tranchant s'exerçant dans chaque
section d'une semelle 3 sauf, éventuellement, au niveau de ses extrémités latérales.
Des profils courbes autres que paraboliques peuvent être utilisés pour réaliser les
bords B
2 des âmes 2 et les semelles 3 dans le but de répartir et équilibrer de tels efforts,
la partie centrale de chaque poutre étant plus large que ses extrémités.
[0024] Par ailleurs, chaque âme 2 présente sept évidements 20 disjoints et répartis le long
de sa partie centrale. Les évidements 20 présentent chacun des dimensions légèrement
inférieures à la largeur du tronçon de l'âme 2 où ils se trouvent. Les évidements
20 délimitent ensemble une première bande 21 longeant le bord rectiligne B
1 au voisinage de la tôle de bordé 1, une deuxième bande 22 longeant le bord B
2 parabolique ainsi que des ponts 23 reliant entre elles les bandes 21 et 22 et s'étendant
perpendiculairement au bord B
1 entre deux évidements 20 voisins.
[0025] Sur la figure 3, les bandes 21 et 22 sont matérialisées par des traits pointillés
globalement parallèles à chaque bord longitudinal de l'âme 2. Les âmes 2 sont donc
de type « bow-string ». Comme le montrent les figures 2 et 3, la forme des évidements
20 est définie par un arc de cercle du côté de la tôle de bordé 1 raccordé, du côté
opposé, à des segments d'une courbe parallèle au bord B
2.
[0026] Les formes circulaires des extrémités amont et aval de chaque pont 23 permettent
une répartition progressive des contraintes entre les bandes 21 et 22 et les ponts
23. Les évidements 20 pourraient présenter d'autres formes, pourvu qu'ils délimitent
des régions analogues aux bandes 21, 22 et aux ponts 23.
[0027] Lorsque le liquide exerce une pression P répartie sur la tôle de bordé 1, chaque
bande 21 travaille en traction, car elle est soumise à des contraintes orientées selon
la direction longitudinale X de l'âme 2. Ainsi, les bandes 21 ne peuvent pas se voiler,
c'est-à-dire se déformer hors d'un plan horizontal parallèle au plan X-Y.
[0028] Les bandes 22 travaillent quant à elles en compression, mais elles sont rigidifiées
par les semelles 3 qui leur sont soudées perpendiculairement. Les bandes 22 présentent
donc un risque faible, voire nul, de voilage selon l'axe Z. En effet, comme le montre
l'arraché à la figure 1, les semelles constituent avec les bandes 21 des éléments
à section en « L » présentant un moment d'inertie relativement important par rapport
aux axes Y et Z.
[0029] Avantageusement, la largeur I
22 d'une bande 22, prise parallèlement à l'axe Y, c'est-à-dire perpendiculairement à
la verticale et à la longueur L de l'âme 2, est inférieure à vingt fois, et de préférence
à quinze fois, l'épaisseur de l'âme 2. Un tel dimensionnement permet de réduire davantage
le risque de voilage des bandes 22 en service. -
[0030] Les ponts 23 travaillent en traction, c'est-à-dire qu'ils transmettent des efforts
transversaux aux bandes 21 et 22. Les ponts 23 présentent donc aussi un risque de
voilage faible, voire nul.
[0031] La porte comprend par ailleurs un raidisseur 4 en forme de tube à base circulaire
s'étendant selon l'axe Z et traversant les âmes au niveau de leurs évidements médians.
Le raidisseur 4 est solidarisé aux âmes, par exemple par soudage, de manière à en
reprendre une partie des efforts s'exerçant selon l'axe Z. Le raidisseur 4 augmente
la rigidité verticale de l'ensemble de la porte et sa résistance mécanique à la pression
P. Le raidisseur 4 peut traverser toutes les âmes 2 ou seulement une partie d'entre
elles, selon les besoins de l'application visée. En variante, le raidisseur 4 peut
être plein et on peut aussi, si besoin, disposer d'autres tubes à travers les évidements
20 voisins des évidements médians. Par ailleurs, le raidisseur 4 peut être constitué
d'un tube à section non circulaire, mais, par exemple, elliptique ou polygonale.
[0032] Par conséquent, la structure de type « bow-string » des âmes 2, rigidifiée par le
tube 4, permet à la porte de supporter les contraintes engendrées par la pression
du liquide sur la tôle de bordé 1 et sur les semelles 3, sans risque substantiel de
voilage.
[0033] Comme le tube 4 est creux et comme les âmes présentent des évidements 20, l'eau peut
facilement remonter sur la hauteur de la porte, ce qui évite les différences momentanées
de contraintes entre régions voisines et améliore la résistance mécanique de la porte.
[0034] Une telle porte nécessite moins de soudures que les portes de l'art antérieur. De
plus, ces soudures s'étendent essentiellement selon les mêmes directions que les contraintes
principales subies par la porte, ce qui augmente leur.résistance et celle de la porte,
notamment à la fatigue.
[0035] Par ailleurs, la porte ainsi formée se trouve sensiblement allégée, d'une part, grâce
aux évidements 20 et à la faible épaisseur des âmes 2 et, d'autre part, grâce à la
réduction du nombre de soudures nécessaires. Une telle porte présente, à masse égale,
une résistance mécanique en fatigue et en flexion supérieure à celles des portes antérieures.
1. Porte d'écluse, destinée à supporter une pression (P) exercée par un liquide, la porte
comprenant une tôle de bordé (1) globalement plane, une pluralité d'âmes minces (2)
s'étendant le long de la tôle de bordé (1) et sensiblement parallèlement entre elles,
chaque âme (2) étant solidarisée à la tôle de bordé (1), caractérisée en ce que chaque âme (2) présente, du côté opposé à la tôle de bordé (1), un bord courbe (B2) dans un plan (X-Y) transversal à la tôle de bordé (1), chaque âme (2) s'élargissant
vers son milieu et se rétrécissant vers ses extrémités, et en ce que chaque âme (2) est percée de plusieurs évidements (20) disjoints et configurés pour
délimiter ensemble une première bande (21) s'étendant le long de la tôle de bordé
(1), une deuxième bande (22) s'étendant le long du bord courbe (B2) ainsi que des ponts (23) reliant les première (21) et deuxième (22) bandes et s'étendant
entre deux évidements (20) voisins et en ce que la porte comprend au moins un raidisseur (4) s'étendant à travers des évidements
(20) appartenant respectivement à plusieurs âmes (2).
2. Porte d'écluse selon la revendication 1, caractérisée en ce que le bord courbe (B2) est globalement parabolique.
3. Porte d'écluse selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comprend des semelles (3) solidarisées chacune à au moins deux âmes (2), au moyen
de lignes de soudure (L3, L4) s'étendant sur une partie substantielle des bords courbes respectifs (B2) desdites âmes (2).
4. Porte d'écluse selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comprend, en outre, au moins deux montants latéraux (61, 62) formés intégralement
avec la tôle de bordé (1).
5. Porte d'écluse selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le raidisseur (4) est tubulaire.
6. Porte d'écluse selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le raidisseur (4) s'étend à travers des évidements proches respectivement des milieux
des âmes (2).
7. Porte d'écluse selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce qu'elle comprend plusieurs raidisseurs.
8. Porte d'écluse selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le ou les raidisseurs (4) s'étend(ent) à travers des évidements (20) ménagés dans
toutes les âmes (2).
9. Porte d'écluse selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que les âmes (2) sont planes et en ce que chaque deuxième bande (22) présente une largeur (ℓ22), prise perpendiculairement au bord courbe (B2) de l'âme (2) à laquelle elle appartient, inférieure à 20 fois l'épaisseur de l'âme
(2) et, de préférence, à 15 fois cette épaisseur.
10. Ame (2) de rigidification d'une porte d'écluse selon l'une des revendications précédentes,
l'âme (2) présentant une forme plane et un bord rectiligne (B1), caractérisée en ce qu'elle présente un bord courbe (B2) du côté opposé à son bord rectiligne (B1), l'âme (2) s'élargissant vers son milieu et se rétrécissant vers ses extrémités,
et en ce que l'âme (2) présente plusieurs évidements (20) disjoints et configurés pour délimiter
ensemble une première bande (21) s'étendant le long du bord rectiligne (B1), une deuxième bande (22) s'étendant le long du bord courbe (B2) ainsi que des ponts (23) reliant les première (21) et deuxième (22) bandes et s'étendant
entre deux évidements (20) voisins.