[0001] La présente invention concerne un procédé d'imprégnation d'une surface textile selon
lequel on amène la surface textile en contact avec au moins un cylindre fixe et creux
dispensant par le biais d'orifices, présents sur la surface de contact entre le cylindre
et la surface textile, un liquide d'imprégnation, de façon à imprégner ladite surface
textile sur l'une de ses faces. Le procédé de l'invention permet ainsi de réaliser
une imprégnation d'une surface textile de manière contrôlée, précise, et productive.
ART ANTERIEUR
[0002] Des procédés de traitement de surfaces textiles ont été décrits dans des domaines
techniques très différents comme la demande de brevet
GB 943 229 A concernant le lavage textile ou la demande de brevet
US-A- 5 404 605 décrivant un applicateur de teinture.
FR-A-2255961 (art antérieur le plus proche) décrit un procédé d'imprégnation de matières textiles
. Il existe, pour imprégner une surface textile avec un traitement fluide, de nombreuses
techniques utilisables. La technique la plus répandue est celle du foulardage (padding)
qui consiste globalement à faire passer la surface textile dans un bain contenant
le produit fluide d'imprégnation, d'exprimer ensuite le surplus de fluide absorbé
en appliquant une pression entre deux rouleaux exprimeurs, ou essoreurs, et enfin
de passer dans un four de séchage. En effet, lorsque la surface textile est traitée
par une formulation comprenant un diluant ou solvant organique, il est souhaitable
d'éliminer ensuite le diluant ou solvant, par exemple de faire subir à cet article
un traitement thermique pour chasser le diluant ou le solvant sous forme de vapeur.
La Figure 1 montre l'une des variantes de cette technique très répandue.
[0003] Cette technique très utile, dans le cas général du traitement d'une surface textile
simple par un produit non réactif, comporte cependant de nombreuses limitations qui
sont susceptibles de limiter l'efficacité et la précision du traitement. On notera,
en particulier, les points suivants :
- Elle est particulièrement inadaptée aux produits d'imprégnation qui sont sensibles
au contact avec l'atmosphère environnante, tel que l'humidité ou l'oxygène, car la
surface du bain est exposée en permanence ainsi que le produit en excès qui retombe
dans le bain avec régularité en exposant une grande surface à l'air ambiant.
- Elle n'offre pas un contrôle précis de la quantité déposée au cours du procédé, car
il peut se produire des phénomènes de modification de la concentration du bain : évaporation
du solvant à la surface du bain et au retour des rouleaux exprimeurs. Les phénomènes
de mouillage et capillarité peuvent aussi impacter sur les quantités de produits emportées
par le textile lors de sa traversée du bain.
- En terme d'hygiène et sécurité industrielle, l'utilisation de produits en phase solvants
entraîne la présence de grandes surfaces d'évaporation et des dispositifs complexes
et coûteux sont nécessaires pour canaliser les atmosphères résultantes comprenant
du solvant.
- La pollution du bain par des résidus provenant de la surface textile est également
un problème fréquent et préjudiciable à la qualité de l'imprégnation.
- Du fait des turbulences provoquées par les différents mouvements du fluide à imprégner,
il se produit fréquemment des formations de mousses qui sont préjudiciable au fonctionnement
de l'installation et quelquefois à l'aspect de l'article fini.
- Elle ne convient pas non plus dans le cas ou l'on souhaite imprégner une seule face
du textile à traiter, ce qui constitue un cas de plus en plus fréquent dans la profession
avec les tissus laminés et les articles multi-couches.
[0004] Il existe une autre technique permettant d'imprégner une surface textile complexe
sur une seule face et elle est connue sous le nom d'imprégnation au rouleau lécheur
(kiss roll). Elle consiste à faire passer la surface textile au contact d'un rouleau
qui tourne dans le bain et s'imprègne de produit qu'il transfère ensuite sur la surface
textile. Comme précédemment, la surface textile est ensuite convoyée au travers d'un
four de séchage. La Figure 2 illustre l'une des variantes de cette technique d'imprégnation.
[0005] Cette technique pertinente dans un certain nombre de cas pour traiter un textile
sur une seule face, ne s'avère pas du tout adaptée dans les cas suivants :
- Lorsque la viscosité du produit d'imprégnation est vraiment très faible, la quantité
emportée par le rouleau lécheur l'est également et il est quelquefois impossible de
compenser par la vitesse de rotation différentielle de ce rouleau pour apporter la
quantité d'imprégnant souhaitée sur la surface textile. Cela est particulièrement
vrai lorsque l'on souhaite véritablement réaliser une imprégnation en profondeur du
textile et, dans ce cas, une viscosité faible est recommandée.
- La manipulation d'un produit d'imprégnation réactif vis-à-vis de l'atmosphère environnante
est tout aussi peu recommandée que dans le cas du foulardage du fait notamment de
l'exposition du bain et du transfert d'une couche mince de produit sur le rouleau.
- La pollution du bain est un problème moins intense que dans le cas du foulardage,
mais elle peut cependant se produire.
- Cette technique nécessite des vitesses de défilement du textile relativement limitées,
limitant ainsi la productivité de la ligne de traitement.
- Dans ce cas également, les phénomènes de moussage sont susceptibles d'apparaître et
de générer des problèmes de qualité de la surface textile traitée.
- Suivant les liquides d'imprégnation utilisés, notamment ceux qui réticulent
ou réagissent au contact de l'air, le rouleau lécheur aura tendance à s'encrasser
et à provoquer des marques sur la surface textile.
[0006] Il existe ainsi un réel besoin de mettre au point un procédé d'imprégnation de surface
textile viable au niveau industriel évitant les inconvénients mentionnés précédemment.
INVENTION
[0007] Afin de résoudre le problème énoncé, la demanderesse a développé une technologie
particulièrement bien adaptée à l'imprégnation de l'une des faces d'une surface textile
complexe par un produit fluide, notamment réactif ou présentant une sensibilité à
l'atmosphère environnante.
[0008] Cette technique est basée sur l'utilisation d'un cylindre lécheur perforé fixe, ie.
ne roulant pas, dispensant par le biais d'une batterie d'orifices disposés sur une
ou plusieurs génératrices du cylindre la quantité appropriée de liquide d'imprégnation
directement sur l'une des faces de la surface textile.
[0009] Les avantages de cette technique sont les suivants :
- Le produit d'imprégnation peut être appliqué de manière quantitativement contrôlée
sur l'une des faces d'un textile complexe. Il suffit de contrôleur pour cela la vitesse
de défilement de la surface textile, le débit du liquide d'imprégnation sur la surface
textile, le positionnement et la géométrie du cylindre creux perforé, tel que le positionnement
et le diamètre des orifices de distribution. L'adaptation de ces paramètres permet
notamment de pouvoir utiliser le procédé de l'invention quels que soit la nature du
fluide d'imprégnation et de la quantité à dispenser par unité de surface.
- Le procédé ne génère pas ou très peu la formation de mousse.
- La viscosité du liquide d'imprégnation peut être très faible, facilitant ainsi la
pénétration au coeur de la structure textile.
- Le produit d'imprégnation n'est jamais exposé à l'atmosphère environnante avant application
définitive sur la surface textile.
- Il n'y a aucun risque de pollution du produit d'imprégnation par des impuretés provenant
de la surface textile.
- La productivité de cette technique est excellente puisqu'il suffit de dispenser la
dose de produit d'imprégnation voulue et de forcer éventuellement la pénétration dans
la surface textile à l'aide de racles ou cylindres, ou tout autre dispositif optionnel
destiné à forcer la pénétration au sein de la structure textile.
- D'un point de vue hygiène et sécurité, les émanations de solvant, dans le cas d'un
produit présenté en phase solvant organique, sont limitées dans l'atmosphère.
- Enfin, la concentration du produit d'imprégnation est toujours optimale puisque celui-ci
est déposé directement.
[0010] Ainsi, le procédé de l'invention permet de réaliser une imprégnation sur une surface
textile de manière contrôlée, précise, et productive.
FIGURES
[0011] La Figure 1 montre un exemple de procédé de foulardage d'une surface textile selon
l'art antérieur. La surface textile 1 est amené dans un bain 2 contenant un fluide
d'imprégnation dans un premier temps, puis passe par des rouleaux d'essorage 9 avant
de passer dans un four de séchage 3 dans lequel le solvant est extrait.
La Figure 2 montre un exemple de procédé d'imprégnation au rouleau lécheur (kiss roll)
d'une surface textile selon l'art antérieur. La surface textile 1 passe au contact
d'un rouleau 4 qui tourne dans le bain 2 et s'imprègne de produit qu'il transfère
ensuite sur la surface textile. Comme précédemment, la surface textile est ensuite
convoyée jusqu'à un rouleau d'essorage 9 avant de passer dans un four de séchage 3.
La Figure 3 montre un exemple de procédé de traitement d'une surface textile par imprégnation
selon l'invention. La surface textile 1 passe au contact d'un cylindre perforé 5 qui
imprègne de produit ladite surface, la position des trous par rapport au textile ou
à la verticale pouvant être optimisée en fonction de la nature du textile ou de la
solution par exemple. La surface textile passe ensuite sous une racle 6 qui force
la pénétration du produit au sein de la structure textile. Enfin, la surface textile
est ensuite convoyée au travers d'un four de séchage 3. Le cylindre perforé 5 est
alimenté en produit par un réservoir 8 par l'intermédiaire d'une pompe 7.
La Figure 4 montre un exemple de procédé de traitement d'une surface textile par imprégnation
selon l'invention. La surface textile 1 passe au contact d'un cylindre perforé 5 qui
imprègne de produit ladite surface. La surface textile passe ensuite entre deux rouleaux
de pression 9 qui forcent la pénétration du produit au sein de la structure textile.
Enfin, la surface textile est ensuite convoyée au travers d'un four de séchage 3.
Le cylindre perforé 5 est alimenté en produit par un réservoir 8 par l'intermédiaire
d'une pompe 7.
EXPOSÉ DETAILLE DE L'INVENTION
[0012] La présente invention a pour premier objet un procédé d'imprégnation d'une surface
textile, dans lequel on amène la surface textile en contact avec au moins un cylindre
fixe et creux dispensant par le biais d'orifices, présents sur la surface de contact
entre le cylindre et la surface textile, un liquide d'imprégnation, de façon à imprégner
ladite surface textile sur l'une de ses faces.
[0013] Selon l'invention, le cylindre est creux et comporte en son sein le liquide d'imprégnation.
Comme expliqué infra, le cylindre peut être alimenté en liquide d'imprégnation de
diverses manières. Selon l'invention; le cylindre est fixe dans le procédé définit
précédemment. Le fait que le cylindre ne soit pas un rouleau ou un objet mis en rotation
permet d'éviter que certains liquide d'imprégnation réticulant ou réagissant en présence
d'air n'encrasse toute la surface dudit cylindre et ainsi provoque des marques et
salissure sur la surface textile.
[0014] La procédé selon l'invention peut être réalisé en continu ou en discontinu. Les moyens
permettant d'amener la surface textile jusqu'au cylindre creux perforé et optionnellement
vers d'autres étapes de finition sont ceux classiquement utilisés dans le domaine,
tels que ceux utilisés dans le procédé de foulardage, comme des rouleaux par exemple.
[0015] On entend par surface textile au sens de l'invention, un terme générique englobant
toutes les structures textiles. Les surfaces textiles peuvent être constituées par
n'importe quelle fibre textile, fil, filament et/ou autre matière. Elles comprennent
notamment les tissus souples, qu'ils soient tissés, collés, tricotés, tressés, en
feutre, aiguilletés, cousus, ou réalisés par un autre mode de fabrication. Dans le
domaine technique des textiles, le mot étoffe est également utilisé pour désigner
les surfaces textiles.
[0016] Par fil, on entend par exemple un objet multifilamentaire continu, un fil continu
obtenu par assemblage de plusieurs fils ou un filé de fibres continu, obtenu à partir
d'un unique type de fibres, ou d'un mélange de fibres. Par fibre, on entend par exemple
une fibre courte ou longue, une fibre destinée à être travaillée en filature ou pour
la fabrication d'articles non tissés ou un câble destiné à être coupés pour former
des fibres courtes.
[0017] La surface textile peut parfaitement être constituée de fils, fibres et/ou filaments
ayant subis une ou plusieurs étapes de traitements avant la réalisation de la surface
textile, tels que par exemple des étapes de texturation, d'étirage, d'étirage-texturation,
d'ensimage, de relaxation, de thermofixation, de torsion, de fixation, de frisage,
de lavage et/ou de teinture.
[0018] Selon l'invention, tout type de matière textile peut être utilisé pour la fabrication
des surfaces textiles. A titre indicatif, on peut citer :
- les textiles naturels, tels que : les textiles d'origine végétale, comme le coton,
le lin, le chanvre, la jute, la coco, les fibres cellulosique du papier ; et les textiles
d'origine animale, comme la laine, les poils, le cuir et les soies ;
- les textiles artificiels, tels que : les textiles cellulosiques, comme la cellulose
ou ses dérivés ; et les textiles protéiniques d'origine animale ou végétale ; et
- les textiles synthétiques, tels que le polyester, le polyamide, les alcools polymalliques,
le chlorure de polyvinyle, le polyacrylonitrile, les polyoléfines, l'acrylonitrile,
les copolymères (méth)acrylate-butadiène-styrène et le polyuréthane.
[0019] Les textiles synthétiques obtenus par polymérisation ou polycondensation peuvent
notamment comprendre dans leur matrice différents types d'additifs, tels que des pigments,
des délustrants, des matifiants, des catalyseurs, des stabilisants chaleur et/ou lumière,
des agents anti-statiques, des ignifugeants, des agents anti-bactériens, anti-fongiques,
et/ou anti-acariens.
[0020] Comme type de surface textile, on peut citer notamment les surface obtenues par entrecroisement
rectiligne des fils ou tissus, les surfaces obtenues par entrelacement curviligne
des fils ou tricots, les surface mixtilignes ou tulles, les surfaces nontissées et
les surfaces composites. Parmi la multitude de surfaces textiles possibles utilisables
dans le procédé de l'invention, on peut mentionner les feutres, les denims, les tissés
jacquards, les aiguilletés, les cousus, les crochetés, les grenadines, les dentelés,
les damas, les voiles, les alpagas, les barathéas, les basins, les bouclés, les brocarts,
les calicots, les velours, les canevas, les chiffons, les flockés, les encollés, les
étamines, les tressés, les failles, les foulards, les gazes, les géotextiles, les
jaspés, les matelassés, les touffetés, les organzas, les plissés, les rubans, et les
toiles.
[0021] La surface textile utilisée dans le procédé de la présente invention peut être constitué
d'une ou plusieurs surfaces textiles, identiques ou différentes, assemblées par diverses
manières. La surface textile peut être mono- ou multicouche(s).
[0022] La surface textile peut par exemple être constituée d'une structure multicouche pouvant
être réalisée par différents moyens d'assemblage, tels que des moyens mécaniques comme
la couture, le soudage, ou le collage par point ou continu.
[0023] Les structures peuvent comprendre au moins deux surfaces textiles, notamment celle
définies précédemment. On peut citer par exemple, les laminés réalisées par collage
d'une membrane microporeuse en PTFE, polyuréthane ou polyester notamment, entre deux
couches textiles ; ou encore les laminés réalisées par enduction (polyuréthanne, silicone,
ou autre) insérée entre deux couches textiles.
[0024] Selon le procédé de la présente invention, la surface textile est amené en contact
avec un cylindre creux fixe comprenant des perforations dans la zone de contact avec
ladite surface textile.
[0025] Le cylindre de l'invention peut être constitué d'une grande variétés de matériaux
possibles. Il est à noter que le choix d'un matériau pour la réalisation dudit cylindre
selon l'invention est généralement guidé par des critères de coûts et de propriétés,
selon les applications. Ainsi selon l'utilisation qui sera faite d'un objet et l'environnement
dans lequel il sera utilisé on exigera des propriétés différentes, telles que la résistance
à l'abrasion, la résilience, la rigidité, la flexibilité, la stabilité dimensionnelle,
la température de déformation sous charge, la tenue à la chaleur, l'imperméabilité
à certaines substances chimiques, la résistance au contact de certaines substances,
etc... Préférentiellement, le cylindre peut notamment être constitué d'un ou plusieurs
matériaux choisis préférentiellement dans le groupe comprenant : le métal, le verre,
le bois, les matériaux thermoplastiques, les matériaux thermodurcissables, leurs mélanges
et/ou assemblage.
[0026] Au sens de l'invention, le cylindre peut parfaitement présenter un aspect totalement
cylindrique ou un aspect différent pourvue que la surface de contact entre la surface
textile et la zone dispensant le liquide d'imprégnation par les orifices ait une forme
convexe arrondie, de manière à ne pas abîmer la surface textile lors de son défilement.
Ladite surface de contact peut présenter une section transversale en forme de demi-cercle
ou de U par exemple. Le reste du cylindre, c'est-à-dire hormis ladite surface de contact,
peut présenter une section transversale présentant un profil plan e/ou courbe, comme
par exemple en forme dé U, de V, de demi-cercle, de rectangle à angles droit et/ou
arrondis, concave et/ou convexe. Ce cylindre peut ainsi présenter des zones planes
et/ou des zones comportant des courbures. Enfin, le cylindre peut présenter une structure
plus ou moins complexe, avec par exemple des espaces pour loger d'autres pièces, des
nervures de renfort, des moyens d'assemblage avec d'autres pièces ou systèmes de pièces.
[0027] On peut notamment définir le cylindre utilisé dans le procédé de l'invention par
sa longueur et son diamètre. Pour ce qui est de la longueur, celle-ci sera choisie
pour tenir compte des dimensions, notamment la largeur, de la surface textile à imprégner.
On peut notamment utiliser un cylindre ayant une longueur adaptable, par exemple par
coulissage de différents tronçons. Pour ce qui est du diamètre, il faudra tenir compte
du type de surface textile utilisée, de la surface de contact voulue entre le cylindre
et la surface textile, et du type et de la quantité de liquide d'imprégnation utilisé
dans le procédé. Le cylindre peut par exemple présenter un diamètre compris entre
5 et 200 mm, préférentiellement entre 10 et 100 mm.
[0028] Comme expliqué précédemment, le cylindre comprend des orifices dans la zone de contact
avec ladite surface textile. Il est ainsi entendu que le cylindre ne comprend préférentiellement
pas d'orifices en dehors de cette zone de contact pour ne pas dispenser, et donc perdre,
du liquide d'imprégnation dans le dispositif.
[0029] Le diamètre moyen des orifices du cylindre perforé peut être notamment compris entre
0,05 et 5 mm, préférentiellement de 0,1 à 1 mm. Il est à noter que le cylindre perforé
peut parfaitement comprendre des orifices de diamètres identiques ou différents.
[0030] Les orifices peuvent être agencés de diverses sur la surface de contact du cylindre
en contact avec la surface textile, par exemple de manière aléatoire, en une ou plusieurs
lignes parallèles sur la longueur du cylindre, ou encore en zig-zag. Il est à noter
que différentes géométries sont envisageables en fonction de la nature du textile
à traiter. On peut également envisager de réaliser des imprégnations discontinues
en limitant les orifices de distribution dans certaines zones de la surface textile.
[0031] D'une manière préférentielle, l'espacement entre les orifices du cylindre est tel
que l'on puisse obtenir une imprégnation totale de la surface textile au passage de
celle-ci sur la surface de contact du cylindre, en tenant compte notamment de la capacité
de diffusion du liquide d'imprégnation sur la surface textile.
[0032] D'une manière encore plus préférentielle, l'espacement et le positionnement des orifices
du cylindre peut obéir à la relation suivante : 0,1 ≤ L ≤ 10, et plus préférentiellement
0,5 ≤ L ≤ 2. Avec L correspondant au rapport entre la longueur théorique totale des
orifices agencés les uns à coté des autres sur la longueur du cylindre ; et la longueur
du cylindre. Il est à noter que L peut être supérieur à 1, notamment lorsque les orifices
sont disposés en zig-zag sur la surface de contact du cylindre.
[0033] Le cylindre peut être perforé par différents procédés biens connus de l'homme du
métier. Le cylindre peut par exemple être perforée par laser, par electro-érosion,
par poinçonnage notamment à chaud, par exemple en utilisant des aiguilles, ou encore
par perçage notamment en utilisant un foret.
[0034] D'une manière préférentielle, le procédé de l'invention comporte un moyen pour amener
le liquide d'imprégnation dans le cylindre creux perforé. Ce moyen peut notamment
être une pompe qui puise le liquide dans un réservoir et l'apporte jusqu'audit cylindre.
Ce moyen peut également être un dispositif permettant à la gravité d'amener le liquide
du réservoir au cylindre, ou encore un dispositif selon lequel une pression effectuée
sur le réservoir permet d'amener le liquide du réservoir jusqu'au cylindre.
[0035] Le procédé selon l'invention vise le traitement par imprégnation d'une surface textile.
On peut parfaitement utiliser n'importe quel type de liquide d'imprégnation pour réaliser
l'imprégnation de la surface textile selon l'invention. A titre d'exemple non limitatif,
le liquide d'imprégnation peut comprendre un ou plusieurs agents d'intérêts choisis
dans le groupe comprenant :
- des agents pour teinture, tels que des colorants et pigments,
- des agents de blanchiment, tels que l'eau oxygénée (peroxyde d'hydrogène) et de manière
plus générale tout les peroxydes et persels employés dans ce domaine.
- des agent de glaçage, tel que l'amidon,
- des agents de mercerisage, tel que la soude,
- des agents d'imperméabilisation et d'hydrofugation, tels que les paraffines, les résines
fluorées, les résines silicones, par exemple en voie solvant ou aqueuse.
- des agent d'ignifugation, tels que les composés phosporés utilisés dans l'ignifugation
du coton, par exemple.
- des agents anti-taches, tels que les composés fluorés, par exemple.
- des agents anti-bactériens, anti-fongiques, et/ou anti-acariens.
- des agents de déperlance, tels que les paraffines, les résines silicones et fluorées
La déperlance est une caractéristique de la surface du textile. Elle correspond au
fait que sous aspersion modérée, représentative d'une légère pluie, l'eau ne s'accroche
pas ou peu sur le textile.
- des agents adoucissants tels que les adoucissants cationiques ou les adoucissant silicones.
[0036] Le liquide d'imprégnation peut présenter une viscosité dynamique comprise entre 0,1
et plus préférentiellement encore entre 0,5 et 50, mesurée à l'aide d'un viscosimètre
de Couette ou d'un viscosimètre capillaire.
[0037] Les compositions liquides utilisables selon l'invention peuvent notamment comprendre
:
- des composés organiques, tels que des acrylates, éventuellement fluorés,
ou des cires ;
- des composés à base de silicone, telles que des huiles silicones, notamment fonctionnalisées
(par exemple par des fonctions amines, amides, polyéthers, fluorées, époxy, hydroxyles
ou acrylates) ; et/ou
- des particules solides, telles que des particules de silice, ou des nanoparticules.
[0038] Le liquide d'imprégnation appliquée à la surface textile peut être inerte ou bien
réactif, c'est-à-dire que les différents éléments dudit liquide d'imprégnation réagissent
entre eux pour former des ensembles et/ou des réseaux, notamment par réticulation.
[0039] A ce titre, on peut citer les composés mentionnés précédemment, dans une forme apte
à une telle formation d'ensembles et/ou de réseaux, tels que par exemple des acrylates
fonctionnalisés ou non, en présence d'agents réticulant biens connus du domaine ;
ou des particules présentant des groupements réactifs.
[0040] Le liquide d'imprégnation peut notamment comprendre des composés non réactif entre
eux, des composés réactifs entre eux ou encore un mélange de composés réactifs et
de composés non réactifs.
[0041] De manière préférentielle, le liquide d'imprégnation peut comprendre une composition
à base de silicone, notamment des formulations silicones liquides réticulable.
[0042] Il existe de nombreuses formulations silicones liquides réticulables susceptibles
d'être utilisées pour former un revêtement qui permette d'apporter des fonctionnalités
à un grand nombre de matériaux textiles. Il est possible d'utiliser une grande variété
de compositions polyorganosiloxanes (POS) multicomposantes, bicomposantes ou monocomposantes
réticulant à température ambiante ou à la chaleur par des réactions de polyaddition,
d'hydrosilylation, radicalaire ou de polycondensation. Il est à noter que les compositions
silicones sont amplement décrites dans la littérature et notamment dans l'ouvrage
de
Walter NOLL "Chemistry and Technology of Silicones", Academic Press, 1968, 2ème édition,
notamment pages 386 à 409.
[0043] Plus précisément, les polyorganosiloxanes dans le cadre de réaction de polycondensation
ou de polyaddition, constituants principaux de la composition à base de silicone,
sont constitués de motifs siloxyles de formule générale :
R
nSiO
(4-n)/2 (I)
et/ou de motifs siloxyles de formule :
Z
xR
ySiO
(4-x-y)/2 (II)
formules dans lesquelles les divers symboles ont la signification suivante :
- les symboles R, identiques ou différents, représentent chacun un groupement de nature
hydrocarbonée non hydrolysable, ce radical pouvant être :
* un radical alkyle, halogénoalkyle ayant de 1 à 5 atomes de carbone et comportant
de 1 à 6 atomes de chlore et/ou de fluor,
* des radicaux cycloalkyles et halogénocycloalkyles ayant de 3 à 8 atomes de carbone
et contenant de 1 à 4 atomes de chlore et/ou de fluor,
* des radicaux aryles, alkylaryles et halogénoaryles ayant de 6 à 8 atomes de carbone
et contenant de 1 à 4 atomes de chlore et/ou de fluor,
* des radicaux cyanoalkyles ayant de 3 à 4 atomes de carbone ;
- les symboles Z, identiques ou différents, représentent chacun un atome d'hydrogène,
un groupement alkényle en C2-C6, un groupement hydroxyle, un groupement hydrolysable ;
- n = un nombre entier égal à 0, 1, 2 ou 3 ;
- x = un nombre entier égal à 0, 1, 2 ou 3 ;
- y = un nombre entier égal à 0, 1, ou 2 ; et
- la somme x + y est comprise entre 1 et 3.
[0044] A titre illustratif, on peut citer parmi les radicaux organiques R, directement liés
aux atomes de silicium : les groupes méthyle ; éthyle ; propyle ; isopropyle ; butyle
; isobutyle ; n-pentyle ; t-butyle ; chlorométhyle ; dichlorométhyle ; α-chloroéthyle
; α,β-dichloroéthyle ; fluorométhyle ; difluorométhyle ; α,β-difluoroéthyle ; trifluoro-3,3,3
propyle ; trifluoro cyclopropyle ; trifluoro-4,4,4 butyle ; hexafluoro-3,3,4,4,5,5
pentyle ; β-cyanoéthyle ; γ-cyanopropyle ; phényle : p-chlorophényle ; m-chlorophényle
; dichloro-3,5 phényle ; trichlorophényle ; tétrachlorophényle ; o-, p- ou m-tolyle
; α,α,α-trifluorotolyle ; xylyles comme diméthyl-2,3 phényle, diméthyl-3,4 phényle.
Préférentiellement, les radicaux organiques R liés aux atomes de silicium sont des
radicaux méthyle, phényle, ces radicaux pouvant être éventuellement halogénés ou bien
encore des radicaux cyanoalkyle.
[0045] Les symboles Z peuvent être des atomes d'hydrogène, des atomes d'halogène, en particulier
des atomes de chlore, des groupements vinyles, hydroxyles ou des groupements hydrolysables
tels que par exemple : amino, amido, aminoxy, oxime, alkoxy, alkényloxy, acyloxy.
[0046] La nature du polyorganosiloxane et donc les rapports entre les motifs siloxyles (I)
et (II) et la répartition de ceux-ci est comme on le sait choisie en fonction du traitement
de réticulation qui sera effectué sur la composition durcissable (ou vulcanisable)
en vue de sa transformation en élastomère.
[0047] Le polymère silicone obtenu peut présenter des motifs (R)
3SiO
1/2 (M) ; des motifs (R)
2SiO
2/2 (D), des motifs RSiO
3/2 (T), et/ou des motifs SiO
4/2 (Q), préférentiellement au moins un motif T ou un motif Q.
[0048] Les compositions polyorganosiloxanes bicomposantes ou monocomposantes réticulant
à température ambiante ou à la chaleur par des réactions de polyaddition, essentiellement
par réaction de groupements hydrogéno-silylés sur des groupements alkényl-silylés,
en présence généralement d'un catalyseur métallique, de préférence au platine, sont
décrites par exemple dans les brevets
US3220972,
US3284406,
US3436366,
US3697473 et
US4340709. Les polyorganosiloxanes entrant dans ces compositions sont en général constitués
par des couples à base d'une part d'un polysiloxane linéaire, ramifié ou réticulé
constitué de motifs (II) dans lesquels le reste Z représente un groupement alkényle
en C
2 - C
6 et où x est au moins égal à 1 éventuellement associés à des motifs (I), et d'autre
part d'un hydrogéno-polysiloxane linéaire, ramifié ou réticulé constitué de motifs
(II) dans lesquels le reste Z représente alors un atome d'hydrogène et où x est au
moins égal à 1, éventuellement associés à des motifs (I).
[0049] Les compositions polyorganosiloxanes bicomposantes ou monocomposantes réticulant
à température ambiante par des réactions de polycondensation sous l'action de l'humidité,
en présence généralement d'un catalyseur, sont décrites par exemple pour les compositions
monocomposantes dans les brevets
US3065194,
US3542901,
US3779986,
US4417042, et dans le brevet
FR2638752, et pour les compositions bicomposantes dans les brevets
US3678002,
US3888815,
US3933729 et
US4064096. Les polyorganosiloxanes entrant dans ces compositions sont en général des polysiloxanes
linéaires, ramifiés ou réticulés constitués de motifs (II) dans lesquels le reste
Z est un groupement hydroxyle, un atome halogène ou groupement hydrolysable et où
x est au moins égal à 1, avec la possibilité d'avoir au moins un reste Z qui est égal
à un groupement hydroxyle, un atome halogène ou à un groupement hydrolysable et au
moins un reste Z qui est égal à un groupement alkényle quand x est égal à 2 ou 3,
lesdits motifs (II) étant éventuellement associés à des motifs (I). De pareilles compositions
peuvent contenir en outre un agent de réticulation qui est notamment un silane portant
au moins deux, notamment au moins trois, groupements hydrolysables comme par exemple
un silicate, un alkyltrialkoxysilane ou un aminoalkyltrialkoxysilane.
[0050] Les constituants polyorganosiloxanes de ces compositions réticulant par des réactions
de polyaddition ou de polycondensation présentent avantageusement une viscosité à
25°C au plus égale à 100 000 mPa.s et, de préférence, comprise entre 10 et 50 000
mPa.s.
[0051] Comme réaction de polycondensation pour la production de traitement silicone, on
cite notamment la réaction de résine polyorganosiloxane (POS) présentant au moins
trois groupements hydrolysables/condensables de types OH et/ou OR
1 où R
1 est un radical alkyle linéaire ou ramifié en C
1 à C
6, de préférence en C
1 à C
3 ; et une résine polyorganosiloxane (POS) présentant au moins un groupement hydrolysable/condensable
de types OH et/ou OR
1 où R
1 est un radical alkyle linéaire ou ramifié en C
1 à C
6, de préférence en C
1 à C
3, en présence généralement d'un catalyseur de polycondensation connu du domaine (voir
par exemple la demande
FR 2865223).
[0052] Pour apporter une propriété particulière à la surface textile à traiter, on peut
notamment utiliser un liquide d'imprégnation comprenant une formulation silicone liquide
réticulable par polycondensation comprenant :
- A) un système générateur de réseau silicone comprenant au moins une résine polyorganosiloxane
(POS) présentant, par molécule, d'une part au moins deux motifs siloxyles différents
choisis parmi ceux de types M, D, T, Q, l'un des motifs étant un motif T ou un motif
Q et d'autre part au moins trois groupements hydrolysables/condensables de types OH
et/ou OR1, où R1 est un radical alkyle linéaire ou ramifié en C1 à C6, de préférence en C1 à C3 ;
- B) un système promoteur d'accrochage, ou catalyseur notamment de type alkoxyde ou
polyalkoxyde métallique de Ti, Zr, Ge, Si, Mn et AI , tels que des titanates, zirconates
et/ou silicates, notamment le zirconate de n-propyle (Pr) de formule Zr(Opr)4, le titanate de n-butyle (Bu) de formule Ti(OBu)4 et le silicate d'éthyle (Et) de formule Si(OEt)4 ;
- C) un additif fonctionnel de type silane, polyorganosiloxane ou composé organique,
essentiellement linéaire ; chacun de ces composés comprenant :
- une ou plusieurs fonctions d'accrochage capables de réagir avec A) et/ou B)
ou capable de générer in situ des fonctions aptes à réagir avec A) et/ou B), tels
que des fonctions condensables/hydrolysables correspondant à OH et/ou OR
1 ou des fonctions capables de générer in situ des fonctions OH et/ou OR
1.
- une ou plusieurs fonctions capable d'apporter une propriété particulière à la surface
textile à traiter, tel que par exemple :
- l'hydrophobilicité, ces fonctions peuvent porter des groupements alkyles, des groupements
silicone, et/ou des groupements fluorés ; et/ou
- l'hydrophilie, ces fonctions peuvent porter des groupements amines, amides, hydroxyles
et/ou polyéther.
[0053] La formulation silicone liquide réticulable peut comprendre pour 100 parties en poids
de constituant A), de 0,5 à 200, de préférence de 0,5 à 100 et de manière plus préférée
de 1 à 70 parties de constituant B), et de 1 à 1 000, de préférence de 1 à 300 parties
de constituant C).
[0054] On préfère notamment une composition silicone obtenue par mélange des différentes
compositions :
- composition A comprenant au moins une résine polyorganosiloxane (POS) présentant,
par molécule, d'une part au moins deux motifs siloxyles différents choisis parmi ceux
de types M, D, T, Q, l'un des motifs étant un motif T ou un motif Q et d'autre part
au moins trois groupements hydrolysables/condensables de types OH et/ou OR1 où R1 est un radical alkyle linéaire ou ramifié en C1 à C6, de préférence en C1 à C3 ; cette composition étant préférentiellement un mélange d'une résine MDT hydroxylée,
comprenant éventuellement des motifs CH3SiO3/2 (T), des motifs (CH3)2 SiO2/2 (D) et des motifs (CH3)3 SiO1/2 (M) ; et une résine MQ hydroxylée, comprenant éventuellement des motifs SiO4/2 (Q) et des motifs (CH3)3 SiO1/2 (M).
- composition B comprenant un catalyseur, notamment de type alkoxyde ou polyalkoxyde
métallique de Ti, Zr, Ge, Si, Mn et Al, tels que des titanates, zirconates et/ou silicates,
notamment le zirconate de n-propyle (Pr) de formule Zr(Opr) 4, le titanate de n-butyle (Bu) de formule Ti(OBu)4 et le silicate d'éthyle (Et) de formule Si(OEt)4.
- composition C comprenant une résine MDT hydroxylée comprenant éventuellement des motifs
CH3SiO3/2 (T) des motifs (CH3)2 SiO2/2 (D) et des motifs (CH3)3 SiO1/2 (M) et une gomme silicone (motifs D) hydroxylée comprenant éventuellement des motifs
(CH3)2 SiO2/2 (D).
- un diluant, qui peut être une phase aqueuse additivée de surfactant ou encore un solvant
organique, notamment des solvants aliphatiques, chlorés, aromatiques, alcanols, esters
d'acides carboxyliques.
[0055] La composition silicone peut éventuellement comprendre un ou plusieurs autres composés
pris dans le groupe comprenant notamment : les charges renforçantes
ou semi-renforçantes ou de bourrage ou servant à adapter la rhéologie des compositions
durcissables, les agents de réticulation, les agents d'adhérence, les agents plastifiants,
les agents inhibiteurs du catalyseur et les agents de coloration.
[0056] Après le procédé d'imprégnation de l'invention, la surface textile peut être amenée
à un moyen permettant une meilleure pénétration du liquide d'imprégnation et/ou servant
à appliquer uniformément ledit liquide sur la surface textile. A cet effet, on peut
utiliser une ou plusieurs racles, ou rouleaux exprimeurs, tels que ceux classiquement
utilisés pour le foulardage. La racle est préférée du fait de son caractère statique.
[0057] Selon les liquides d'imprégnation utilisés dans le procédé selon l'invention, il
peut être nécessaire de sécher la surface textile imprégnée pour en extraire les solvants,
pour accélérer le processus de finition de la surface textile, pour accroître la pénétration
du liquide d'imprégnation dans la surface textile, ou encore pour déclencher d'éventuelles
réactions chimiques comme une réticulation ou une polymérisation par exemple. A cet
effet on peut amener la surface textile imprégnée vers un moyen de séchage, tels que
ceux classiquement utilisés dans les procédés de foulardage par exemple. On peut notamment
utiliser pour ce faire un four de séchage ventilé, un dispositif de séchage sous rayonnement
electro-magnétique (infra-rouge ou micro-ondes), un dispositif de séchage à haute
fréquence, ou un séchoir à plis suspendus.
[0058] La surface textile peut, outre le procédé d'imprégnation selon la présente invention,
subir un ou plusieurs autres traitements subséquents, également appelés traitement
de finition ou d'ennoblissement. Ces autres traitements peuvent être effectués avant,
après et/ou pendant ledit procédé d'imprégnation de l'invention. Comme autres traitements
subséquents, on peut notamment citer : l'impression, le calandrage, le flambage ou
grillage, le désencollage ou désensimage, le contrecollage, l'enduction, l'assemblage
avec d'autres matériaux ou surfaces textiles, le lavage, le dégraissage, le carbonisage,
le gaufrage, le cloquage, le moirage, le grattage, le foulage, le décatissage, le
chlorage, l'enrobage, le sanforisage, le préformage ou le fixage.
[0059] Les surfaces textiles, telles quelles ou transformés en articles textiles, peuvent
être utilisés dans de nombreuses applications, telles que, par exemple, dans le domaine
de l'habillement, les articles ménagers, le bâtiment et travaux publics, les articles
d'hygiène, l'architecture textile intérieure ou extérieure, tels que les bâches, les
tentes, les stands, et les chapiteaux, et le secteur industriel. Dans ce dernier secteur,
on peut citer la filtration, les supports d'enductions, la construction automobile,
l'industrie alimentaire, la papeterie, ou l'industrie mécanique.
[0060] La présente invention a également pour objet un dispositif pour la mise en oeuvre
du procédé défini précédemment comprenant au moins :
- un cylindre fixe et creux comportant des orifices sur la surface de contact entre
le cylindre et la surface textile ;
- un moyen permettant d'amener la surface textile jusqu'au cylindre ;
- éventuellement un moyen permettant d'accroître la pénétration du liquide d'imprégnation
et/ou servant à appliquer uniformément ledit liquide sur la surface textile ; et
- éventuellement un moyen de séchage de la surface textile après ladite imprégnation.
[0061] Dans le procédé de l'invention, il est évident que le débit du liquide d'imprégnation
et la vitesse de défilement de la surface textile sur le cylindre perforé seront à
adapter en fonction de la nature du fluide d'imprégnation et de la quantité à dispenser
par unité de surface. Le procédé de l'invention et notamment le réglage du débit du
liquide d'imprégnation et de la vitesse de défilement de la surface textile sur le
cylindre perforé peut parfaitement être contrôlé et exécuté par des instructions émanant
d'un ordinateur doté d'un logiciel approprié.
[0062] La présente invention concerne ainsi un programme d'ordinateur, pour la mise en ouvre
du procédé et/ou du dispositif décrit précédemment, chargeable directement dans la
mémoire interne d'un ordinateur numérique comprenant au moins des portions de code
de logiciel pour commander le réglage du débit du liquide d'imprégnation et la vitesse
de défilement de la surface textile sur le cylindre perforé, lorsque ledit programme
est exécuté sur un ordinateur.
[0063] Un langage spécifique est utilisé dans la description de manière à faciliter la compréhension
du principe de l'invention. Il doit néanmoins être compris qu'aucune limitation de
la portée de l'invention n'est envisagée par l'utilisation de ce langage spécifique.
Des modifications, améliorations et perfectionnements peuvent notamment être envisagés
par une personne au fait du domaine technique concerné sur la base de ses propres
connaissances générales. Le terme et/ou inclut les significations et, ou, ainsi que
toutes les autres combinaisons possibles des éléments connectés à ce terme.
[0064] D'autres détails ou avantages de l'invention apparaîtront plus clairement au vu des
exemples donnés ci-dessous uniquement à titre indicatif.
PARTIE EXPERIMENTALE
Exemple 1 : Surface textile monocouche
[0065] La surface textile employée est un tissu polyamide réalisé à base d'un fil de polyamide
6.6 de 78 dtex / 68 brins utilisé en chaîne et en trame. Ce tissu a une laize de 150
cm et une masse surfacique de l'ordre de 100 g/m
2.
[0066] Le traitement appliqué est un traitement déperlant à base d'une formulation silicone
liquide réticulable. La composition utilisée comprend les constituants suivants (les
parties sont données en poids) :
- A : mélange de :
- résine MDT hydroxylée ayant 0,5 % d'OH en poids et constituée de 62 % en poids de
motifs CH3SiO3/2, 24 % en poids de motifs (CH3)2 SiO2/2 et 14 % en poids de motifs (CH3)3 SiO1/2 : 47 parties ; et de
- résine MQ hydroxylée ayant 2 % d'OH en poids et constituée de 45 % en poids de motifs
SiO4/2 et 55.% en poids de motifs (CH3)3 SiO1/2: 7 parties ;
- B : mélange de :
- tris(3-(trimethoxysilyl)propyl)isocyanurate : 7 parties
- zirconate de n-propyle (Pr) de formule Zr(Opr)4 : 20 parties
- titanate de n-butyle (Bu) de formule Ti(OBu)4 : 2 parties ; et de
- silicate d'éthyle (Et) de formule Si(OEt)4 : 4 parties ;
- C : mélange de :
- résine MDT hydroxylée ayant 0,5 % d'OH en poids et constituée de 62 % en poids de
motifs CH3SiO3/2, 24 % en poids de motifs (CH3)2 SiO2/2 et 14 % en poids de motifs (CH3)3 SiO1/2: 10 parties ; et de
- gomme silicone (motif D) hydroxylée ayant de l'ordre de 0,01 % d'OH en poids et constituée
à 100 % en poids de motifs (CH3)2 SiO2/2 : 20 parties.
- D : Solvant White Spirit : 883 parties.
[0067] La composition est re-diluée dans du solvant (White Spirit) avant application, de
telle manière à amener son taux de matières actives à 5%. Sa viscosité dynamique à
une telle concentration est de 4 mPa.s. Ce type de traitement, destiné à réticuler
par une réaction de polycondensation, est sensible à une exposition à l'humidité atmosphérique.
Une exposition prolongée à l'humidité atmosphérique aura pour conséquence la formation
de gels et d'amas blanchâtres.
[0068] A titre de comparaison, les techniques de foulardage et d'imprégnation par rouleau
lécheur ont été employées pour traiter la surface textile décrite ci-dessus avec le
traitement déperlant également décrit ci-dessus.
[0069] La technique objet de la présente invention a quant à elle été employée avec les
paramètres suivants : cylindre en acier inoxydable inox 316, de diamètre 32 mm, longueur
1600 mm, diamètre moyen des orifices du cylindre perforé = 0,5 mm et distance entre
orifices de 1 mm (centre à centre) , soit un rapport L de 1.
[0070] La vitesse de défilement du textile ciblée était de 5m/min et le taux d'emport humide
(poids de solution emportée par unité de poids de textile) sur la surface textile
ciblé était de 80%.
[0071] La composition de traitement est amenée dans le tube au moyen d'une pompe péristaltique
classique (Type MasterFlex LS) pouvant débiter dans la gamme 1- 3 I/min.
[0072] La pénétration de la composition de traitement dans le textile est favorisée par
l'utilisation d'un petit cylindre en aval (pièce 9 de la Figure 4), de diamètre 30mm
et de longueur 1600 mm.
[0073] La surface textile passe ensuite dans un four à une température d'environ 150°C.
Le temps de passage de l'ordre de 2min.
[0074] La mesure de l'effet perlant est effectuée par le test de déperlance normalisé connu
sous le nom de « Spray-Test » (AATC Test Method 22-1996) ) : Ce test consiste a asperger
l'échantillon de l'article textile avec un volume d'eau donné. L'aspect de l'échantillon
est ensuite évalué visuellement et comparé aux standards. Une note de 0 à 5 est attribuée
en fonction de la quantité d'eau retenue. Pour 0, l'échantillon est totalement mouillé,
pour 5, l'échantillon est complètement sec.
[0075] Pour tester la durabilité du traitement, une machine de lavage industriel type WASHCATOR
(Electrolux) a été utilisée pour un lavage en continu à 50°C pendant des durées variables
de 8, 16, 24, 32, 40 et 48 heures.
[0076] La mesure du Spray Test est effectuée avant et après lavage.
[0077] Le tableau 1 ci-dessous rassemble les résultats obtenus en utilisant les trois techniques
d'imprégnation :

[0078] Ce tableau montre clairement que la technique du tube perforé permet d'obtenir les
meilleures performances du traitement déperlant.
Exemple 2 : Surface textile multicouche
[0079] La surface textile employée est un complexe 3 couches laminé à base d'un tissu polyamide
externe (100g/m2), d'une membrane polyuréthanne hydrophile et d'une polaire polyester
(130 g/m2) . La couche externe de ce laminé destinée à recevoir le traitement déperlant
est à base d'un fil de polyamide 6.6 de 78 dtex / 68 brins utilisé en chaîne et en
trame. Ce tissu a une laize de 150 cm et une masse surfacique de l'ordre de 100 g/m
2.
[0080] Le traitement appliqué est un traitement déperlant à base d'une formulation silicone
liquide réticulable déjà décrite précédemment.
[0081] A titre de comparaison, la technique d'imprégnation par rouleau lécheur a été employée
pour traiter la surface textile décrite ci-dessus avec le traitement déperlant également
décrit ci-dessus. La technique de foulardage n'a pu être employée car, pour respecter
la fonctionnalité du complexe (transfert d'humidité) ,
[0082] la couche interne ne doit pas être traitée.
[0083] Le cylindre est le même que celui utilisé dans l'exemple 1.
[0084] La vitesse de défilement du textile ciblée était de 5m/min et le taux d'emport humide
sur la surface textile ciblé était de 80%.
[0085] Le tableau 2 ci-dessous rassemble les résultats obtenus en utilisant les deux techniques
d'imprégnation :

[0086] Dans cet exemple également, ce tableau montre clairement que la technique du tube
perforé permet d'obtenir les meilleures performances du traitement déperlant.
1. Procédé d'imprégnation d'une surface textile (1), dans lequel on amène la surface
textile en contact avec au moins un cylindre (5) fixe et creux dispensant par le biais
d'orifices présents sur la surface de contact entre le cylindre et la surface textile
et dont le diamètre moyen est compris entre 0,05 et 5 mm, un liquide d'imprégnation,
de façon à imprégner ladite surface textile (1) sur l'une .de ses faces et ledit liquide
d'imprégnation comprend une composition à base de silicones liquides réticulables
et présente une viscosité dynamique comprise entre 0,1 et 1000 mPa.s.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la surface textile (1) est mono- ou multi-couche(s).
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que ledit cylindre (5) peut présenter un diamètre compris entre 5 et 200 mm, préférentiellement
entre 10 et 100 mm.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que ledit cylindre (5) comprend des orifices uniquement dans la zone de contact avec
ladite surface textile.
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les orifices sont agencés sur la surface de contact du cylindre (5), de manière aléatoire,
en une ou plusieurs lignes parallèles sur la longueur du cylindre (5), ou en zig-zag.
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que l'espacement et le positionnement des orifices du cylindre (5) est tel que l'on obtient
une imprégnation totale de la surface textile (1) au passage de celle-ci sur la surface
dudit cylindre (5), en tenant compte notamment de la capacité de diffusion du liquide
d'imprégnation sur la surface textile (1).
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que l'espacement entre les orifices du cylindre (5) obéit à la relation suivante : 0,1
1 ≤ L ≤ 10, et plus préférentiellement 0,5 ≤ L ≤ 2 ; avec L correspondant au rapport
entre la longueur théorique totale des orifices agencés les uns à coté des autres
sur la longueur du cylindre (5) ; et la longueur du cylindre (5).
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que le procédé comporte un moyen pour amener le liquide d'imprégnation dans le cylindre
(5).
9. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8,
caractérisé en ce que le liquide d'imprégnation comprend un ou plusieurs agents d'intérêts choisis dans
le groupe comprenant :
- des agents pour teinture,
- des agents de blanchiment,
- des agent de glaçage,
- des agents de mercerisage,
- des agents d'imperméabilisation et d'hydrofugation,
- des agent d'ignifugation,
- des agents anti-taches,
- des agents anti-bactériens, anti-fongiques, et/ou anti-acariens,
- des agents de déperlance, et/ou
- des agents adoucissants.
10. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que le liquide d'imprégnation comprend une composition polyorganosiloxane multicomposante,
bicomposante ou monocomposante réticulant à température ambiante ou à la chaleur par
des réactions de polyaddition, d'hydrosilylation, radicalaire ou de condensation.
11. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce qu'il comprend un moyen permettant d'amener la surface textile (1) en contact avec ledit
cylindre (5).
12. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que le procédé comprend au moins un moyen (6, 9) permettant une meilleure pénétration
du liquide d'imprégnation et/ou servant à appliquer uniformément ledit liquide sur
la surface textile (1), telle qu'une racle ou un rouleau exprimeur.
13. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que le procédé comprend un moyen de séchage (3) de la surface textile (1) après ladite
imprégnation, tel qu'un four de séchage ventilé, un dispositif de séchage sous rayonnement
electro-magnétique, un dispositif de séchage à haute fréquence, ou un séchoir à plis
suspendus.
1. Process for impregnating a textile surface (1), in which the textile surface is brought
into contact with at least one fixed, hollow cylinder (5) that dispenses an impregnating
liquid by means of orifices, present on the contact surface between the cylinder and
the textile surface and the mean diameter of which is between 0.05 and 5 mm and preferentially
from 0.1 to 1 mm, so as to impregnate said textile surface (1) on one of its faces,
said impregnating liquid comprising a composition based on crosslinkable liquid silicones
and having a dynamic viscosity of between 0.1 and 1000 MPa.s.
2. Process according to Claim 1, characterized in that the textile surface (1) is a monolayer or multilayer surface.
3. Process according to Claim 1 or 2, characterized in that said cylinder (5) may have a diameter of between 5 and 200 mm and preferentially
between 10 and 100 mm.
4. Process according to any one of Claims 1 to 3, characterized in that said cylinder (5) comprises orifices only in the region of contact with said textile
surface.
5. Process according to any one of Claims 1 to 4, characterized in that the orifices are arranged on the contact surface of the cylinder (5), randomly, in
one or more parallel lines over the length of the cylinder (5), or in zig zags.
6. Process according to any one of Claims 1 to 5, characterized in that the spacing and positioning of the orifices of the cylinder (5) are such that total
impregnation of the textile surface (1) is obtained when it passes over the surface
of said cylinder (5), taking into account especially the diffusability of the impregnating
liquid on the textile surface (1).
7. Process according to any one of Claims 1 to 6, characterized in that the spacing between the orifices of the cylinder (5) obeys the following relationship:
0.1 ≤ L ≤ 10, and more preferentially 0.5 ≤ L ≤ 2, with L corresponding to the ratio
between the total theoretical length of the orifices arranged next to each other over
the length of the cylinder (5); and the length of the cylinder (5).
8. Process according to any one of Claims 1 to 7, characterized in that the process comprises a means for bringing the impregnating liquid into the cylinder
(5).
9. Process according to any one of Claims 1 to 8,
characterized in that the impregnating liquid comprises one or more agents of interest chosen from the
group comprising:
- dyeing agents,
- bleaching agents,
- glazing agents,
- mercerizing agents,
- impermeabilizing and water-repellent agents,
- flame retardants,
- stain removers,
- antibacterial, antifungal and/or anti-acarian agents,
- water-repellency agents, and/or
- softeners.
10. Process according to any one of Claims 1 to 9, characterized in that the impregnating liquid comprises a multi-pack, two-pack or one-pack polyorganosiloxane
composition that crosslinks at room temperature or with heat via polyaddition, hydrosilylation,
radical or condensation reactions.
11. Process according to any one of Claims 1 to 10, characterized in that it comprises a means for bringing the textile surface (1) into contact with said
cylinder (5).
12. Process according to any one of Claims 1 to 11, characterized in that the process comprises at least one means (6, 9) allowing better penetration of the
impregnating liquid and/or serving to uniformly apply said liquid onto the textile
surface (1), such as a doctor blade or an expressing roll.
13. Process according to any one of Claims 1 to 12, characterized in that the process comprises a means (3) for drying the textile surface (1) after said impregnation,
such as a ventilated drying oven, a drying device under electromagnetic radiation,
a highfrequency drying device, or a festoon dryer.
1. Verfahren zum Imprägnieren einer textilen Fläche (1), bei dem man die textile Fläche
mit mindestens einem feststehenden Hohlzylinder (5), der über Öffnungen, die auf der
Kontaktfläche zwischen dem Zylinder und der textilen Fläche vorliegen und deren mittlerer
Durchmesser zwischen 0,05 und 5 mm liegt, eine Imprägnierflüssigkeit abgibt, in Berührung
bringt, so daß die textile Fläche (1) auf einer ihrer Seiten imprägniert wird, und
die Imprägnierflüssigkeit eine Zusammensetzung auf Basis von vernetzbaren flüssigen
Silikonen umfaßt und eine dynamische Viskosität zwischen 0,1 und 1000 mPa.s aufweist.
2. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die textile Fläche (1) ein- oder mehrschichtig ist.
3. Verfahren nach Anspruch 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, daß der Zylinder (5) einen Durchmesser zwischen 5 und 200 mm und vorzugsweise zwischen
10 und 100 mm aufweisen kann.
4. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 3, dadurch gekennzeichnet, daß der Zylinder (5) nur im Bereich des Kontakts mit der textilen Fläche Öffnungen aufweist.
5. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 4, dadurch gekennzeichnet, daß die Öffnungen auf der Kontaktfläche des Zylinders (5) nach dem zufallsprinzip in
einer oder mehreren parallelen Linien über die Länge des Zylinders (5) oder im Zickzack
angeordnet sind.
6. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 5, dadurch gekennzeichnet, daß die Öffnungen des Zylinders (5) so beabstandet und positioniert sind, daß man beim
Laufen der textilen Fläche (1) über die Oberfläche des Zylinders (5) eine vollständige
Imprägnierung der textilen Fläche (1) erhält, insbesondere unter Berücksichtigung
des Diffusionsvermögens der Imprägnierflüssigkeit auf der textilen Fläche (1).
7. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 6, dadurch gekennzeichnet, daß der Abstand zwischen den Öffnungen des Zylinders (5) der folgenden Beziehung gehorcht:
0,1 ≤ L ≤ 10 und weiter bevorzugt 0,5 ≤ L ≤ 2, wobei L dem Verhältnis zwischen der
gesamten theoretischen Länge der nebeneinander auf der Länge des Zylinders (5) angeordneten
Öffnungen und der Länge des Zylinders (5) entspricht.
8. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 7, dadurch gekennzeichnet, daß das Verfahren ein Mittel zum Einbringen der Imprägnierflüssigkeit in den Zylinder
(5) umfaßt.
9. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 8,
dadurch gekennzeichnet, daß die Imprägnierflüssigkeit ein oder mehrere Mittel von Interesse aus der Gruppe enthaltend
- Färbemittel,
- Bleichmittel,
- Glanzmittel,
- Merzerisierungsmittel,
- Impermeabilisierungs- und Hydrophobierungsmittel,
- Flammschutzmittel,
- fleckabweisende Mittel,
- antibakterielle Mittel, Antimykotika und/oder Antimilbenmittel,
- Abperlmittel und/oder
- Weichmacher umfaßt.
10. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 9, dadurch gekennzeichnet, daß die Imprägnierflüssigkeit eine multikomponentige, zweikomponentige oder einkomponentige
Polyorganosiloxanzusammensetzung umfaßt, die bei Umgebungstemperatur oder in der Wärme
durch Polyadditions-, Hydrosilylierungs-, Radikal- oder Kondensationsreaktion vernetzt.
11. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 10, dadurch gekennzeichnet, daß es ein Mittel zum Inberührungbringen der textilen Fläche (1) mit dem Zylinder (5)
umfaßt.
12. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 11, dadurch gekennzeichnet, daß das Verfahren mindestens ein Mittel (6, 9) umfaßt, das eine bessere Penetration der
Imprägnierflüssigkeit erlaubt und/oder zum einheitlichen Aufbringen der Flüssigkeit
auf die textile Fläche (1) dient, wie eine Rakel oder eine Quetschwalze.
13. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 12, dadurch gekennzeichnet, daß das Verfahren ein Mittel (3) zum Trocknen der textilen Fläche (1) nach der Imprägnierung
umfaßt, wie einen Umlufttrockenofen, eine Vorrichtung zum Trocknen unter elektromagnetischer
Strahlung, eine Hochfrequenz-Trocknungsvorrichtung oder einen Hängetrockner.