[0001] La présente invention concerne le domaine des travaux publics et plus précisément
un matériel pouvant être utilisé notamment pour la mise en place de poteaux supportant
des glissières de sécurité le long de voies routières de toutes catégories.
[0002] Les glissières de sécurité disposées le long des voies routières sont fixées sur
des poteaux qui sont battus dans le sol au moyen de machines de battage appelées aussi
sonnettes.
[0003] Les poteaux recevant les glissières sont à peu près équidistants, la distance entre
deux poteaux adjacents étant en général de deux ou quatre mètres, un point important
étant que ces distances soient respectées de façon aussi précise que possible.
[0004] En dehors de cette condition de distance entre poteaux, il est également important
que ces glissières et par conséquent leurs poteaux de support suivent un tracé précis.
[0005] Selon la technique connue la plus courante, on utilise pour guider la machine de
battage un chemin de roulement qui est constitué par les glissières métalliques elles-mêmes
qui sont donc dans un premier temps placées sur le sol pour servir de chemin de roulement
avant d'être ensuite reprises et utilisées dans leur fonction normale de glissière
au fur et à mesure de l'avancement de la machine de battage.
[0006] Une telle technique implique des manipulations longues et pénibles et peut entraîner
des accidents relativement fréquents. En effet, chaque glissière longue de quatre
mètres pèse environ 48 kilos. Pour être utilisées comme chemin de roulement, ces glissières
doivent être dans un premier temps déchargées au sol, emboîtées les unes dans les
autres et alignées suivant un tracé défini, tout cela manuellement. La machine de
battage roule sur ce chemin et elle est positionnée tous les deux ou quatre mètres,
pour permettre à l'opérateur de battre les poteaux. Lorsqu'un poteau a été battu,
l'opérateur fait avancer la machine jusqu'à l'emplacement du poteau suivant. La glissière
qui est libérée à l'arrière de la machine est à nouveau manipulée par deux ouvriers
et fixée alors sur les poteaux de support.
[0007] On a cherché à éviter ces manipulations pénibles et consommatrices de temps en proposant
des machines plus sophistiquées nécessitant pour les transporter des camions avec
remorques.
[0008] Toutefois, de telles machines ne conviennent pas pour tous les chantiers, notamment
pour des raisons d'encombrement. De plus, on ne dispose pas toujours de plans permettant
d'utiliser des appareils topographiques pour déterminer le bon tracé de positionnement
des poteaux.
[0009] Par ailleurs, de telles machines impliquent de faire appel à un personnel plus qualifié
et sont d'un coût plus élevé aussi bien à l'achat qu'en utilisation.
[0010] Le but de cette invention est donc de proposer un engin permettant d'éviter d'utiliser
les chemins de roulement de la technique antérieure, mais qui soit néanmoins de construction
et d'utilisation simples et soit particulièrement économique aussi bien à la fabrication
qu'à l'emploi.
[0011] A cet effet, l'invention a pour objet un engin de support et de positionnement notamment
pour une machine de battage de poteaux servant, par exemple, de supports pour des
glissières de sécurité, caractérisé en ce qu'il est automoteur et comporte des moyens
de support et de fixation pour la machine de battage, cet engin automoteur comportant
un poste de conduite et de commande pour un opérateur, disposé dans sa partie avant,
et au moins un mécanisme de butée adapté pour coopérer avec un poteau déjà battu de
façon à positionner l'engin ainsi que la machine de battage par rapport à ce poteau
déjà battu, et placer ainsi la machine de battage dans une position sensiblement correcte
de battage d'un poteau suivant, le mécanisme de butée comprenant une butée mobile
entre deux positions, une position active dans laquelle elle fait saillie latéralement
par rapport à l'engin et peut venir en contact avec le poteau déjà battu, et une position
effacée dans laquelle elle est dégagée de ce poteau déjà battu.
[0012] Suivant d'autres caractéristiques :
- l'engin est réalisé en au moins deux parties : une première partie qui comprend des
moyens moteurs, de direction et de roulement, les moyens de support et de fixation
de la machine de battage et le poste de conduite et de commande ; et une deuxième
partie qui est reliée de façon amovible et réglable à la première partie et qui porte
au moins un mécanisme de butée ;
- la première partie de l'engin comporte sur chacun de ses deux côtés longitudinaux
des moyens adaptés pour recevoir et bloquer dans une position choisie des moyens complémentaires
portés par la deuxième partie de l'engin ;
- lesdits moyens comprennent des logements ménagés dans le châssis de ladite première
partie, des bras de forme complémentaire à celle des logements, portés par ladite
deuxième partie, et des moyens de blocage dans une position choisie, desdits bras
dans lesdits logements ;
- la deuxième partie de l'engin comprend deux poutres articulées l'une sur l'autre autour
d'un axe sensiblement vertical et portant chacune au moins un mécanisme de butée ;
- la première poutre est fixée de façon amovible et réglable sur le châssis de la première
partie ;
- la deuxième poutre comporte au moins une roue;
- le ou chaque mécanisme de butée comprend une butée montée mobile entre deux positions
: une position effacée et une position active dans laquelle elle peut venir en contact
avec un poteau déjà battu et qui sert de référence pour positionner l'engin et la
machine de battage dans la position de battage du poteau suivant ;
- la butée est montée pivotante et elle est actionnée vers l'une ou l'autre de ses deux
positions par un vérin ;
- le vérin agit à l'encontre d'un ressort de rappel ;
- la butée a une forme en coin et comporte une première face adaptée pour coopérer avec
le poteau de référence et une deuxième face inclinée par rapport à la première et
qui coopère avec une rampe lorsque la butée est actionnée pour passer de sa position
effacée à sa position active ;
- la butée est montée pivotante sur une pièce portée par la tige mobile du vérin ;
- en position active, la butée est en appui sur une partie d'une cale ;
- le ressort de rappel est interposé entre l'extrémité de la tige mobile du vérin et
la cale ;
- la cale est réglable;
- le ou chaque mécanisme de butée est porté par une platine, elle-même fixée sur une
poutre ;
- la platine est fixée sur la poutre de façon amovible ;
- l'engin comprend un dispositif de guidage visuel, comportant une tige pointeau fixée
de façon réglable à une extrémité sur un support porté par l'engin, et dont l'autre
extrémité est utilisée pour suivre ledit tracé prédéterminé ; et
- le dispositif de guidage visuel et le ou chaque mécanisme de butée sont agencés pour
pouvoir être utilisés aussi bien du côté gauche que du côté droit de l'engin, de même
que la machine de battage.
[0013] L'invention va être décrite ci-après à propos d'un mode de réalisation donné à titre
d'exemple, et représenté aux dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1 est une vue schématique en élévation latérale d'un engin selon l'invention
pour le support, le guidage et le positionnement d'une machine de battage ;
- la figure 2 est une vue de dessus schématique de ce même engin ;
- les figures 3 et 4 sont des vues un peu plus détaillées d'une partie de l'engin représenté
aux figures 1 et 2, respectivement en élévation latérale et en vue de dessus ;
- les figures 5 et 6 sont des vues analogues à celles des figures 3 et 4 d'une deuxième
partie de ce même engin ;
- les figures 7 et 8 représentent un mécanisme de butée faisant partie de l'engin représenté
aux figures 1 à 6, respectivement en position active et en position effacée ;
- la figure 9 est une vue en élévation latérale avec arrachement de ce mécanisme de
butée, dans sa position de la figure 7 ;
- les figures 10 à 13 sont des vues schématiques représentant un engin selon l'invention
à quatre étapes différentes de son utilisation pour le battage de poteaux et ;
- les figures 14 à 17 sont quatre vues schématiques représentant un engin selon l'invention
dans quatre positions différentes correspondant à une utilisation autre que celle
représentée aux figures 10 à 13.
[0014] L'engin représenté aux figures 1 et 2, respectivement vu en élévation latérale et
vu en plan, est adapté pour supporter une machine de battage M de construction tout
à fait classique et qui ne sera donc pas décrite en détail ici, non plus que son fonctionnement.
[0015] L'engin selon l'invention comprend deux parties principales A et B, qui vont être
décrites plus en détail ci-dessous et qui sont associées à un ensemble de compresseur
autotracté, connu en soi qui, comme on le verra par la suite, en assure l'alimentation
en air sous pression ainsi que l'alimentation de la machine de battage. Cet ensemble
de compresseur n'est pas représenté au dessin.
[0016] La partie A constitue un chariot automoteur formé d'un châssis 10 de forme générale
rectangulaire allongée, muni à sa partie arrière d'une roue folle 12, disposée dans
le logement ménagé entre les deux longerons 14 de ce châssis. II comporte de plus
à sa partie avant deux roues motrices et directrices 16 associées à un ensemble moteur
et de transmission 18 ainsi qu'à un mécanisme de direction, qui sont de construction
traditionnelle et qui ne seront donc pas décrits en détail.
[0017] Tout au plus peut-on indiquer que le moteur est de préférence de type pneumatique
alimenté par le compresseur mentionné précédemment et que l'ensemble moto-propulseur
comprenant distributeur, moteur débrayable, transmission par chaîne et pignons, frein,
etc. est un ensemble connu qui est disponible chez de nombreux fabricants d'outils
et de moteurs pneumatiques. Le compresseur a de préférence un débit supérieur ou égal
à 5000 I/min.
[0018] Au voisinage de sa partie avant, le châssis 10 supporte une plateforme 20 sur laquelle
peut se tenir l'opérateur pour avoir un accès aisé à un ensemble 22 de commande et
de direction comportant un levier 24 de commande de marche-arrêt du moteur et un volant
de direction 26.
[0019] Dans sa partie centrale, le châssis 10 comporte un fond 27 sur lequel reposent deux
roues de la machine de battage ainsi que des moyens 28 de blocage de cette machine,
qui ne sont représentés que schématiquement et sont bien connus dans la technique.
Ces moyens peuvent par exemple comprendre des cales coulissantes 28a qui coopèrent
avec les roues de la machine de battage pour maintenir cette dernière dans une position
déterminée, centrée par rapport à un repère 29, et des patins de blocage 28b assurant
le blocage des cales et des roues dans ladite position centrée par rapport au châssis.
La machine de battage repose par ailleurs sur le sol par l'intermédiaire d'une troisième
roue visible sur les schémas des figures 10 et 14 et qui est donc située en dehors
du chariot 10, du côté opposé à celui sur lequel les poteaux doivent être battus.
[0020] A l'avant de l'engin, l'ensemble 22 de commande et de direction porte une tige 30
sensiblement horizontale, qui peut être démontée et fixée au choix soit sur le côté
gauche, soit sur le côté droit du chariot et qui porte un manchon 32 dont la position
le long de la tige 30 ainsi que la position angulaire peuvent être réglées et fixées,
ce manchon étant lui-même solidaire d'une tige 34 servant de pointeau et d'organe
de guidage de l'engin le long d'un tracé au sol prédéterminé.
[0021] Les longerons 14 du châssis 10 comportent deux paires de logements traversants alignés
36, associées chacune à un moyen de blocage qui peut être constitué par exemple, comme
représenté aux dessins, par au moins une vis 38 coopérant avec un écrou 40 fixé par
exemple par soudage sur au moins un des longerons (Figures 3 et 4). Les logements
36 peuvent aussi être délimités par des manchons fixés sur les deux longerons 14 et
faisant partie du châssis 10.
[0022] La partie B de l'engin comprend, dans le mode de réalisation représenté aux figures
5 et 6, deux poutres 50, 52 articulées l'une sur l'autre autour d'un axe sensiblement
vertical 54. La poutre 50 comporte des moyens lui permettant d'être montée et fixée
de façon réglable sur la partie A de l'engin.
[0023] A cet effet, la poutre 50 porte deux bras 56 de section appropriée, carrée, rectangulaire,
en U ou autre. Leur écartement et leurs dimensions leur permettent de pouvoir s'engager
simultanément et avec un jeu très faible dans les logements ou manchons 36 ménagés
à cet effet dans les longerons du chariot 10. Les logements ou manchons peuvent être
équipés de roulements pour faciliter l'engagement et le mouvement des bras 56.
[0024] Cette première poutre 50 de la partie B porte un mécanisme de butée qui sera décrit
ci-dessous à propos des figures 7 à 9.
[0025] Le deuxième élément constituant la partie B comprend une poutre longitudinale 52,
articulée sur la première autour de l'axe 54. Cette poutre 52 porte une roue non-motrice
58 dont l'axe est disposé sensiblement dans le plan horizontal médian de la poutre
52, et dont la surface de roulement est, dans sa partie basse, sensiblement alignée
avec la surface de roulement des roues du chariot 10.
[0026] La poutre 52 porte deux mécanismes de butée, identiques à celui prévu sur la poutre
50 et que l'on va décrire maintenant plus en détail (figures 7 à 9).
[0027] Dans le mode de réalisation représenté, chaque mécanisme de butée 60 est porté par
une platine support 62 par exemple à section en U fixée sur la poutre 50 ou 52 par
tous moyens convenables tels que des boulons 64, ou autres.
[0028] Un corps de vérin 66 est fixé sur cette platine au moyen de pattes 67, 69 et d'ensembles
boulon-écrou 71. La tige mobile 68 de ce vérin porte à son extrémité libre une pièce
70 de forme générale parallélépipédique, qui est guidée en translation dans une glissière
72 de la platine et sur laquelle une butée 74 est fixée au moyen d'un boulon 75 constituant
un axe sensiblement vertical autour duquel cette butée peut pivoter. La butée 74 a
une forme générale en coin dont une face 76 est destinée à coopérer avec un poteau
P déjà en place et dont l'autre face 78, inclinée par rapport à la première, est destinée
à coopérer avec une rampe 80 délimitée sur une cale 82 dont la position par rapport
à la platine 62 est de préférence réglable, par exemple au moyen d'un dispositif à
lumière 84, boulon 86 et écrou 88 permettant de bloquer cette cale dans la position
appropriée choisie. La cale 82 délimite une surface d'appui 82a pour la butée 74,
en position active de cette dernière.
[0029] De préférence, un ressort de rappel 90 est disposé entre les faces en regard de la
pièce 70 et de la cale 82, ce ressort agissant pour repousser la tige de vérin et
la butée 74 vers la position effacée représentée à la figure 8.
[0030] Chacun des vérins 66 est relié à une alimentation en air comprimé fourni par le compresseur
via le kit moteur pneumatique 18 et sous le contrôle d'organes de commande appropriés
92, 93 disposés sur le poste de commande. Ces divers conduits d'alimentation sont
bien connus et n'ont pas été représentés.
[0031] Cet ensemble est complété par une tige 94 montée coulissante dans des anneaux de
guidage 96 prévus sur la poutre 50 ou sur les deux poutres 50, 52 (figures 5 et 6).
Cette tige comporte une partie principale 94a, prolongée à sa partie arrière par une
portion coudée comportant une partie 94b sensiblement verticale et une partie 94c
sensiblement horizontale destinée à coopérer avec des orifices 95 ménagés dans les
poteaux (figure 1).
[0032] La poutre 50 porte par ailleurs un repère 98 au moyen duquel l'utilisateur peut s'assurer
que le prochain poteau sera bien battu à son emplacement correct. La tige 98 a une
longueur égale à celle de la distance devant séparer deux poteaux adjacents, augmentée
de la distance entre les positions qu'occupent le long du tracé les repères 29 et
98.
[0033] On va maintenant décrire dans deux applications différentes le fonctionnement de
cet engin et de la machine de battage qui lui est associée, en se référant respectivement
aux figures 10 à 13 puis aux figures 14 à 17.
[0034] La première application (figures 10 à 13) correspond à un chantier « de création
» pour lequel le bas-côté de la voie de circulation ne comporte pas initialement de
glissières. II faut donc mettre en place les poteaux successifs suivant un tracé prédéterminé
et fixer sur ces poteaux les éléments de glissières de sécurité.
[0035] On supposera que les éléments de glissière ont une longueur de quatre mètres mais
le fonctionnement serait bien entendu le même avec des tronçons de glissière de deux
mètres de long mais en utilisant alors le mécanisme de butée 60 situé à deux mètres
de l'axe de la machine de battage, matérialisé par le repère 29, au lieu d'utiliser,
comme représenté aux dessins, le mécanisme de butée situé à quatre mètres de ce même
repère 29.
[0036] Toutes les connexions pneumatiques utiles ayant été réalisées avec le compresseur,
l'utilisateur doit tout d'abord positionner l'engin par rapport aux marquages au sol
qui ont été précédemment effectués suivant un tracé T.
[0037] A cet effet, l'utilisateur déplace la partie A de l'engin pour la disposer parallèlement
à ce marquage, puis il aligne le pointeau 34 sur ce même marquage au sol et le bloque
dans une position de référence qui lui permettra ensuite de suivre ce marquage.
[0038] L'utilisateur amène ensuite la partie B de l'engin dans une position correcte correspondant
à l'emplacement du premier poteau P1 qui servira ensuite de référence. Il règle la
position de la deuxième partie B de l'engin par rapport à la première A en faisant
coulisser la partie B jusqu'à l'emplacement du premier poteau et en positionnant en
conséquence les bras 56 dans les logements ou manchons 36 puis en bloquant ces bras
dans la position choisie au moyen des vis 38.
[0039] Une fois la partie B bloquée, le premier poteau est battu.
[0040] Ces réglages étant effectués et le premier poteau battu, l'utilisateur place la butée
74 en position sortie ou active (figure 7) en commandant l'alimentation du vérin 66
et fait avancer l'engin (figure 10) en suivant le marquage au sol T, jusqu'à ce que
la butée 74 vienne en contact avec le poteau P1 (figure 11). L'opérateur arrête l'engin.
La machine de battage est alors en principe en position correcte pour assurer le battage
du poteau suivant P2.
[0041] Cette opération étant effectuée, l'utilisateur actionne l'organe de commande 92 du
vérin 66 pour couper l'alimentation en air, de telle sorte que l'organe de butée 74
puisse pivoter vers sa position effacée (figure 12) à la fois par frottement contre
le poteau P1, lors de l'avancement de l'engin, et sous l'effet du ressort de rappel
90.
[0042] Comme représenté à la figure 12, l'utilisateur fait avancer l'engin toujours en suivant
le tracé au sol T. Il agit à nouveau sur l'organe 92 de commande de l'alimentation
du vérin 66, pour replacer le mécanisme de butée en position active (figure 13), revenant
ainsi à l'étape du processus représentée à la figure 10.
[0043] Par un souci de précision, l'utilisateur peut aussi utiliser la tige 94 pour s'assurer
que l'engin est correctement positionné par rapport au dernier poteau battu. Pour
cela, l'un des ouvriers qui se tient à l'arrière de l'engin et qui assure ensuite
la fixation de la glissière sur les poteaux, engage l'extrémité arrière de la tige
94 dans l'orifice 95 prévu à cet effet dans le poteau. L'opérateur disposé à la partie
avant de l'engin peut alors s'assurer que l'extrémité avant de la tige 94 ou bien
un repère porté par cette tige se trouve bien en face du repère 98 prévu sur la poutre
50.
[0044] Dans la deuxième application qui correspond à un deuxième type de chantier dit «
de rechargement », des glissières de sécurité existent déjà mais elles doivent être
rehaussées, du fait du rechargement de la chaussée.
[0045] Il faut alors dans ce cas démonter les glissières, les poser au sol, rebattre les
poteaux, fixer une réhausse sur chaque poteau puis refixer les éléments de glissière.
Dans cette application, on n'utilise que la poutre 50 de la partie B de l'engin, la
poutre 52 étant par conséquent démontée et stockée par exemple dans un camion.
[0046] Un premier réglage est effectué pour positionner correctement l'engin par rapport
aux poteaux existants. Pour cela, on peut tendre un fil F entre deux poteaux adjacents
P1 et P2 et positionner l'engin parallèlement à ce fil. L'utilisateur déplace l'engin
et peut aligner le pointeau 34 sur ce fil qui remplace le marquage au sol. Il peut
aussi, le cas échéant se dispenser de cet alignement et déplacer ensuite l'engin d'un
poteau au poteau suivant.
[0047] La séquence de fonctionnement est ensuite très proche de ce qui a été décrit à propos
des figures 10 à 13. L'utilisateur place la butée 74 en position active (figure 14)
puis déplace l'engin vers l'avant jusqu'à ce que cette butée vienne en contact avec
le poteau P1 (figure 15). La position de la partie B par rapport à la partie A est
éventuellement réglée et fixée, l'opération de battage a lieu et l'utilisateur commande
ensuite le vérin du mécanisme de butée pour amener la butée 74 en position effacée
(figure 16) et il fait alors avancer l'engin en direction du poteau suivant P2, se
ramenant ainsi à l'étape du processus représentée à la figure 17, qui correspond à
celle de la figure 14, mais pour le poteau suivant.
[0048] On a supposé dans ce qui précède que le marteau de la machine de battage M se trouvait
sur le côté droit de l'engin mais la machine de battage peut être disposée de telle
façon que le marteau se trouve sur le côté gauche de l'engin, auquel cas la deuxième
partie B de ce même engin est elle-même montée sur le côté gauche du chariot A, les
mécanismes de butée portés par les platines étant alors eux-mêmes disposés sur les
longerons de gauche des poutres 50 et 52 tandis que le dispositif de guidage va se
trouver sur le côté droit de l'engin.
[0049] On peut aussi prévoir que le débattement sous les poutres 50 et 52 soit suffisant
pour que le dispositif puisse fonctionner sans avoir à démonter et remonter les mécanismes
de butée, les butées proprement dites 74 se trouvant alors au dessous des poutres
52 et non au-dessus lorsque la position de la partie B est inversée.
[0050] Lorsque l'engin est en position de transport, la poutre 52 peut être repliée le long
de la poutre 50 et l'ensemble de la partie B maintenu sur la partie A par tout moyen
convenable, par exemple au moins une sangle.
[0051] De nombreuses variantes peuvent être apportées à un engin selon l'invention sans
pour autant sortir de son cadre : à tire d'exemple, les rôles du vérin 66 et du ressort
98 pourraient être inversés, le vérin étant utilisé pour rétracter la butée 74 vers
sa position effacée, tandis qu'un ressort solliciterait cette butée vers sa position
active.
[0052] II résulte de ce qui précède que l'engin selon l'invention permet effectivement d'obtenir
les résultats souhaités :
- il permet d'utiliser une machine de battage classique qui est la mieux adaptée pour
effectuer ce type de travail, que les glissières et autres barrières de sécurité soient
réalisées en métal ou en bois ;
- il permet de se dispenser complètement du chemin de roulement utilisé dans l'art antérieur,
ce qui supprime de ce fait les inconvénients liés à la mise en place et à la reprise
des éléments de glissière avec lesquels sont habituellement réalisés les chemins de
roulement ;
- les moyens de guidage utilisés sont très simples tout en étant efficaces ;
- l'engin lui-même est de construction simple et robuste, d'un prix de revient particulièrement
raisonnable et d'une utilisation très simple ne nécessitant pas un personnel très
qualifié.
1. Engin de support et de positionnement notamment pour une machine M de battage de poteaux
servant, par exemple, de supports pour des glissières de sécurité, caractérisé en ce qu'il est automoteur et comporte des moyens de support (27) et de fixation (28) pour
la machine de battage (M), cet engin automoteur comportant un poste (22) de conduite
et de commande pour un opérateur, disposé dans sa partie avant, et au moins un mécanisme
de butée (60) adapté pour coopérer avec un poteau déjà battu (P1) de façon à positionner
l'engin ainsi que la machine de battage M par rapport à ce poteau déjà battu, et placer
ainsi la machine de battage dans une position sensiblement correcte de battage d'un
poteau suivant (P2), le mécanisme de butée (60) comprenant une butée (74) mobile entre
deux positions, une position active dans laquelle elle fait saillie latéralement par
rapport à l'engin et peut venir en contact avec le poteau déjà battu (P1), et une
position effacée dans laquelle elle est dégagée de ce poteau déjà battu.
2. Engin suivant la revendication 1, caractérisé en ce qu'il est réalisé en au moins deux parties (A, B) : une première partie (A) qui comprend
des moyens moteurs, de direction et de roulement (12, 16, 18), les moyens de support
(27) et de fixation (28) de la machine de battage (M) et le poste de conduite et de
commande (20, 22) ; et une deuxième partie (B) qui est reliée de façon amovible et
réglable à la première partie (A) et qui porte au moins un mécanisme de butée (60).
3. Engin suivant la revendication 2, caractérisé en ce que la première partie (A) de l'engin comporte sur chacun de ses deux côtés longitudinaux
des moyens (36, 38, 40) adaptés pour recevoir et bloquer dans une position choisie
des moyens complémentaires (56) portés par la deuxième partie (B) de l'engin.
4. Engin suivant la revendication 3, caractérisé en ce que lesdits moyens comprennent des logements (36) ménagés dans le châssis de ladite première
partie (A), des bras (56) de forme complémentaire à celle des logements (36), portés
par ladite deuxième partie (B), et des moyens (38, 40) de blocage dans une position
choisie, desdits bras dans lesdits logements.
5. Engin suivant la revendication 2, caractérisé en ce que la deuxième partie (B) de l'engin comprend deux poutres (50, 52) articulées l'une
sur l'autre autour d'un axe (54) sensiblement vertical et portant chacune au moins
un mécanisme de butée (60).
6. Engin suivant la revendication 5, caractérisé en ce que la première poutre (50) est fixée de façon amovible et réglable sur le châssis (10)
de la première partie (A).
7. Engin selon l'une quelconque des revendications 5 et 6, caractérisé en ce que la deuxième poutre (52) comporte au moins une roue (58).
8. Engin selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que le ou chaque mécanisme de butée (60) comprend une butée (74) montée mobile entre
deux positions : une position effacée et une position active dans laquelle elle peut
venir en contact avec un poteau déjà battu et qui sert de référence pour positionner
l'engin et la machine de battage dans la position de battage du poteau suivant.
9. Engin selon la revendication 8, caractérisé en ce que la butée (74) est montée pivotante et elle est actionnée vers l'une ou l'autre de
ses deux positions par un vérin (66, 68).
10. Engin selon la revendication 9, caractérisé en ce que le vérin (66, 68) agit à l'encontre d'un ressort de rappel (90).
11. Engin selon l'une quelconque des revendications 8 à 10, caractérisé en ce que la butée (74) a une forme en coin et comporte une première face (76) adaptée pour
coopérer avec le poteau de référence et une deuxième face (78) inclinée par rapport
à la première et qui coopère avec une rampe (80) lorsque la butée est actionnée pour
passer de sa position effacée à sa position active.
12. Engin selon l'une quelconque des revendications 8 à 11, caractérisé en ce que la butée (74) est montée pivotante sur une pièce (70) portée par la tige mobile (68)
du vérin.
13. Engin selon l'une quelconque des revendications 8 à 12, caractérisé en ce que dans sa position active, la butée (74) est en appui sur une partie (82a) d'une cale
(82).
14. Engin selon l'une quelconque des revendications 10 à 14, caractérisé en ce que le ressort de rappel (90) est interposé entre l'extrémité de la tige mobile (68)
du vérin et la cale (82).
15. Engin selon l'une quelconque des revendications 10 et 14, caractérisé en ce que la cale (82) est réglable.
16. Engin selon l'une quelconque des revendications 1 à 15, caractérisé en ce que le ou chaque mécanisme de butée est porté par une platine (62), elle-même fixée sur
une poutre (50, 52).
17. Engin selon la revendication 16, caractérisé en ce que la platine (62) est fixée sur la poutre (50, 52) de façon amovible.
18. Engin selon l'une quelconque des revendications 1 à 17, caractérisé en ce qu'il comprend un dispositif de guidage visuel, comportant une tige pointeau (34) fixée
de façon réglable à une extrémité sur un support (30) porté par l'engin, et dont l'autre
extrémité est utilisée pour suivre ledit tracé prédéterminé.
19. Engin selon la revendication 18, caractérisé en ce que le dispositif de guidage visuel (30, 34) et le ou chaque mécanisme de butée (60)
sont agencés pour pouvoir être utilisés aussi bien du côté gauche que du côté droit
de l'engin, de même que la machine de battage (M).