[0001] L'invention concerne les aérothermes à gaz équipés d'une batterie froide à détente
directe ou à eau glacée, utilisés pour le besoin de chauffage et de climatisation
des locaux commerciaux et industriels.
[0002] Deux sortes d'appareils existent actuellement sur le marché :
- 1) Des appareils intégrant dans un même module l'échangeur à gaz, la batterie d'évaporateur,
le condenseur, ainsi que le compresseur. Ces appareils sont de grandes dimensions
et relativement lourds. Leur implantation s'effectue de ce fait à l'extérieur des
bâtiments, et plus particulièrement sur les toits, ce qui impose de disposer d'une
infrastructure adaptée et le recours à des moyens de levage de forte capacité, tels
que grue ou hélicoptère. Leur installation est de type centralisé, ce qui oblige de
disposer d'un réseau de gaine pour répartir l'air à l'intérieur des bâtiments.
- 2) Des appareils tels que décrits dans JP 03 291 432, JP 62 280 525, JP 55 099536 et US 2002/112495 constitués de deux unités, dont l'une est placée à l'extérieur et l'autre à l'intérieur
; une liaison par deux tubes de cuivre étant nécessaire pour faire circuler le gaz
frigorigène. Le chaud et le froid étant obtenus par l'intermédiaire d'un compresseur
permettant de réaliser le cycle thermodynamique correspondant, les énergies froide
et chaude étant équivalentes. Ainsi, lorsque l'installation est en demande de chaleur
et que la température extérieure chute en dessous de cinq degrés, l'unité extérieure
effectue des inversions de cycle pour dégivrer la batterie extérieure, ce qui diminue
le coefficient de performance de l'unité. De plus, lorsque la température extérieure
est trop basse, le groupe compresseur s'arrête et des résistances électriques placées
dans l'unité intérieure prennent la relève ; or, ce besoin d'énergie n'est nécessaire
que quelques jours par an, ce qui oblige à recourir à une installation électrique
appropriée et à souscrire un abonnement trois fois supérieur au besoin courant. L'installation
de ces appareils est cependant décentralisée et la répartition de l'air dans les bâtiments
s'effectue directement.
[0003] La présente invention a pour but de remédier aux inconvénients ci-dessus évoqués.
Cette invention, telle qu'elle est caractérisée dans les revendications, résout le
problème consistant à utiliser un procédé et à créer un aérotherme à gaz équipé d'une
batterie froide à détente directe ou à eau glacée, réalisé en deux unités très compactes
facilitant leur implantation, évitant, lors de besoins momentanés de chaleur, de recourir
à l'appoint de résistances chauffantes consommatrices d'énergie, par inversion du
cycle du groupe froid transformant la batterie froide en batterie chaude, en utilisant
le principe de la pompe à chaleur, jusqu'à ce que l'échangeur gaz prenne la relève
du système si nécessaire, tout en empêchant l'air de passer dans la batterie froide
en hiver pour éviter l'encrassement de celle-ci et celui de son filtre.
[0004] Le procédé aérothermique de conditionnement d'air de locaux et de bâtiments, fonctionnant
au gaz et selon un cycle thermodynamique à gaz frigorigène, dont la fonction chauffage
est assurée par un échangeur gaz et la fonction réfrigération par un groupe réfrigérant
comportant un compresseur, un évaporateur et un condenseur, la circulation d'air étant
assurée par des ventilateurs, consiste à associer, à l'intérieur du local ou du bâtiment,
l'échangeur gaz à une batterie à détente directe ou à eau glacée, à disposer le groupe
réfrigérant à l'extérieur du local, à proximité de l'échangeur gaz, et à gérer l'installation
par un boîtier électronique sélectionnant la forme d'énergie la mieux adaptée en fonction
de son coût.
[0005] Ainsi, le groupe froid se met en service quand le thermostat intérieur d'ambiance
est en demande de froid, ou allume le brûleur gaz de l'échangeur si celui-ci est en
demande de chaleur (thermostat d'ambiance). Lorsque le thermostat d'ambiance est en
demande de chaleur, que la température extérieure n'est pas trop basse (+ 5 °C) et
qu'elle permet d'obtenir un coefficient de performance correct du groupe réfrigérant,
celui-ci se met en service et inverse son cycle pour délivrer du chaud sur la batterie
de l'unité intérieure au bâtiment ; ceci, par sélection automatique de la forme d'énergie
la mieux adaptée en fonction de son coût.
[0006] Le dispositif de mise en oeuvre du procédé tel qu'exposé ci-dessus, constitué de
deux unités, dont l'une, située à l'intérieur du bâtiment, comporte un échangeur tubulaire
à haut rendement, un brûleur à gaz multi-torches à allumage électronique, un double
ventilateur centrifuge à action, une batterie d'échange et un filtre sur l'aspiration
d'air avec contrôle d'encrassement, et dont l'autre, située à l'extérieur, à proximité
immédiate de la première, comporte le groupe réfrigérant se caractérise en ce que
la batterie d'échange est munie d'un clapet de by-pass, évitant à l'air de la traverser
en hiver, lorsque l'appareil fonctionne au gaz et en ce que le fonctionnement du dispositif
est contrôlé par un boîtier électronique asservi au coût des différentes formes d'énergie.
[0007] Les avantages obtenus par cette invention consistent principalement en ce que la
réalisation du dispositif en deux unités de faible encombrement facilite leur montage
et leur implantation et en ce que la sélection automatique du mode de chauffage le
plus économique, ainsi que la fonctionnalité de l'échangeur gaz, permettent de réduire
par trois l'énergie électrique nécessaire, puisque tout appoint de chaleur par résistances
chauffantes est remplacé par l'échangeur gaz, plus économique dans ce cas.
[0008] D'autres caractéristiques et avantages apparaîtront dans la description qui va suivre
d'une installation aérothermique gaz - climatiseur, destinée à satisfaire le besoin
de conditionnement d'air de locaux commerciaux et industriels, réalisée selon l'invention,
donnée à titre d'exemple non limitatif, au regard des dessins annexés, sur lesquels
:
- la figure 1 montre, en perspective, l'installation vue de l'intérieur, avec représentation
des parties cachées en trait pointillé,
- la figure 2 montre, en perspective, l'installation vue de l'extérieur, avec représentation
en trait pointillé des parties cachées.
[0009] Les figures 1 et 2 représentent une installation aérothermique gaz-climatiseur constituée
d'une unité intérieure
1 comportant l'aérotherme gaz-climatiseur, diffusant l'air conditionné par une grille
de soufflage
10 à ailettes
11 d'orientation du flux, et une connexion ventouse
6 pour l'évacuation des fumées
8 et l'aspiration d'air de combustion
9 ; ladite unité intérieure
1 étant reliée à une source de gaz par une conduite
7 et à l'unité extérieure
2 par une gaine de connexion
3 à isolant thermique entourant les tubes aller et retour du fluide frigorigène et
la liaison électrique des deux unités
1, 2.
[0010] Comme on le remarque, en examinant conjointement les figures 1 et 2, l'aérotherme
gaz - climatiseur constituant l'unité intérieure
1 de l'installation est installé directement dans le local concerné, avec raccordement
par ventouse murale
6 ou en toiture. Le groupe froid constituant l'unité extérieure
2 est monté de l'autre côté du mur de séparation. Il peut être installé directement
sur le sol, accroché au mur ou disposé en toiture lorsque aucun espace n'est disponible
autour du bâtiment.
[0011] On remarque aussi que les unités
1 et
2 ont été conçues pour n'occuper qu'un très faible espace, compte tenu de leur réalisation
plate qui permet une grande souplesse d'utilisation. Le soufflage d'air conditionné
s'effectue horizontalement pour éviter les courants d'air. La grille de soufflage
10 comporte des ailettes
11 d'orientation du flux d'air. En mode froid, les ailettes
11 s'orientent horizontalement pour obtenir un soufflage horizontal, alors qu'en mode
chaud, elles s'inclinent vers le sol en fonction de la hauteur d'installation de l'unité
1, afin d'obtenir un soufflage sans stratification.
[0012] L'installation selon l'invention est destinée principalement au conditionnement d'air
de locaux commerciaux et industriels, mais rien ne s'opposerait à son utilisation
dans d'autres sortes de locaux, sous réserve d'adaptations mineures du ressort de
l'homme de métier, sans sortir du champ d'application de la présente demande.
1. Procédé aérothermique de conditionnement d'air de locaux et de bâtiments, fonctionnant
au gaz et selon un cycle thermodynamique à gaz frigorigène, dont la fonction chauffage
est assurée par un échangeur gaz et la fonction réfrigération par un groupe réfrigérant,
comportant un compresseur, un évaporateur et un condenseur, la circulation d'air étant
obtenue par des ventilateurs, consistant à associer, à l'intérieur du local ou du
bâtiment, l'échangeur gaz à une batterie à détente directe ou à eau glacée, à disposer
le groupe réfrigérant à l'extérieur du local, à proximité de l'échangeur gaz, et à
gérer l'ensemble de façon automatique, caractérisé en ce que le groupe réfrigérant est mis en service quand le thermostat intérieur d'ambiance
est en demande de froid, ou allume le brûleur gaz de l'échangeur lorsque celui-ci
est en demande de chaleur, et, lorsque la température extérieure n'est pas trop basse
et qu'elle permet d'assurer un coefficient de performance correct du groupe réfrigérant,
celui-ci est mis en service et inverse son cycle pour délivrer de la chaleur sur la
batterie située dans l'unité montée à l'intérieur du bâtiment, ceci, par sélection
automatique de la forme d'énergie la mieux adaptée en fonction de son coût.
2. Dispositif de mise en oeuvre du procédé selon la revendication 1, constitué de deux
unités (1, 2), dont l'une (1), située à l'intérieur du bâtiment, comporte un échangeur tubulaire à haut rendement,
un brûleur à gaz multi-torches à allumage électronique, un double ventilateur centrifuge
à action, une batterie d'échange et un filtre sur l'aspiration d'air avec contrôle
d'encrassement, et dont l'autre (2), située à l'extérieur, à proximité immédiate de la première, comporte le groupe réfrigérant,
caractérisé en ce que la batterie d'échange est munie d'un clapet de by-pass, évitant à l'air de la traverser
en hiver, lorsque l'appareil fonctionne au gaz et en ce que le fonctionnement du dispositif est contrôlé par un boîtier électronique, asservi
au coût des différentes formes d'énergie.