[0001] La présente invention est relative à une embase de connexion coaxiale 7-16.
[0002] De telles embases dont le nom vient de ce qu'elles présentent un diamètre de contact
intérieur de 7 mm et un diamètre de contact extérieur de 16 mm, sont largement utilisées
dans les équipements de télécommunications pour relier les lignes radiofréquence pour
lesquelles des performances très sévères en intermodulation passive et en pertes sont
exigées.
[0003] En général, ces embases de connexion sont situées en entrée/sortie de filtres duplexeurs,
sur les antennes, et plus généralement sur les autres équipements situés entre ces
éléments, tels que des amplificateurs de mats, des parafoudres, etc.
[0004] Pour obtenir une réduction aussi importante que possible du phénomène d'intermodulation,
on utilise traditionnellement des embases comportant un corps usiné dans la masse
présentant extérieurement une portée filetée et une platine de fixation perpendiculaire
à un axe longitudinal du corps, la platine présentant une forme sensiblement carrée
et quatre trous pour le passage de vis de montage.
[0005] Ces embases ont pour avantage de minimiser les zones de jonction qui sont des sources
d'intermodulation, mais ont pour inconvénient d'être coûteuses, lourdes et difficiles
à monter. En effet, le montage les embases classiques par l'intermédiaire de quatre
vis engagées dans les trous correspondants de la platine est délicat dès lors que
l'on veut minimiser l'intermodulation, car il est nécessaire d'obtenir une bonne répartition
des pressions dans les zones de contact.
[0006] Il a également été proposé de remplacer le laiton traditionnellement utilisé par
un alliage plus léger à base de zinc (Zamak) ou d'aluminium.
[0007] Les problèmes exposés ci-dessus restent sensiblement les mêmes, mais la production
des pièces est moins coûteuse car les corps tubulaires peuvent être obtenus par moulage
sous pression. L'inconvénient est que de telles embases sont difficiles à protéger
et très sensibles à la corrosion nécessitant un traitement de surface conducteur.
[0008] Il a été également proposé de réaliser des embases de connexion coaxiales 7-16 comportant
un corps tubulaire bimatière, la platine étant réalisée par surmoulage ou de montage
en force de matière plastique sur le corps tubulaire réalisé en laiton.
[0009] Cette solution ne résout pas les problèmes liés au montage final à l'aide des vis
engagées dans les trous de la platine.
[0010] De plus, on constate des déformations importantes en cours d'utilisation sous contrainte
continue du fait d'un phénomène de relaxation qui fait diminuer les pressions de contact
dans le temps.
[0011] La présente invention se propose de réaliser une embase de connexion coaxiale 7-16
présentant une grande facilité de montage, permettant d'obtenir d'excellentes performances
d'intermodulation, avec un poids réduit, une bonne résistance à la corrosion et un
coût de fabrication faible.
[0012] La présente invention a pour objet une embase de connexion 7-16 comportant un corps
tubulaire comprenant extérieurement une portée filetée et une platine de fixation
perpendiculaire à l'axe longitudinal du corps, et un contact central monté dans ledit
corps avec interposition d'un isolant, caractérisé par le fait qu'elle comporte une
pièce tubulaire métallique, formant contact extérieur, montée à ajustement serré dans
la paroi intérieure dudit corps tubulaire avec possibilité de déplacement longitudinal
relatif limité.
[0013] Par déplacement longitudinal limité on en entend selon l'invention un déplacement
de 0,05 mm à 1 mm selon l'effort axial appliqué lors du montage de l'embase sur un
équipement ou le serrage d'une fiche sur l'embase.
[0014] Selon l'invention le contact central et la pièce tubulaire métallique formant contact
extérieur sont de préférence réalisés en laiton.
[0015] De préférence, ledit corps est une pièce d'un seul tenant en matière plastique moulée.
[0016] Le corps tubulaire est avantageusement réalisé en une matière plastique moulée par
injection, choisie dans le groupe comportant les PAA (polyaryl-amide), les PAI (polyamide-imide)
et les PPS (polysulfure de phénylène) de préférence chargés en fibres de verre ou
de carbone ou de matériau métallique conducteur ou non.
[0017] En variante, le corps tubulaire peut être en métal, par exemple en alliage de zinc
ou d'aluminium ayant subi un traitement de surface anticorrosion, notamment par passivation
chromique.
[0018] Selon l'invention la pièce tubulaire métallique formant contact extérieur est maintenue
dans le corps, avant mise la place de l'embase dans l'équipement, de préférence par
un léger serrage ou par clipsage ou par déformation de la paroi intérieure en regard
du corps tubulaire.
[0019] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description qui suit d'un exemple de réalisation non limitatif en se référant au
dessin annexé dans lequel :
La figure 1 est une vue en coupe de l'embase selon l'invention.
La figure 2 est une vue en perspective éclatée des composants de l'embase illustrée
à la figure 1.
La figure 3 est une vue en perspective éclatée et en demi-coupe des composants de
l'embase selon l'invention et les figures 4 et 5 illustrent l'embase vue deux selon
angles différents.
[0020] L'embase illustrée sur le dessein comporte un corps tubulaire désigné globalement
par 1, une pièce tubulaire métallique, en laiton, désignée globalement par 2 logée
à l'intérieur dudit corps tubulaire et formant contact extérieur de masse, un contact
central en laiton 3 comportant une extrémité de contact male 3a et une extrémité de
contact femelle 3b, et un isolant 4 interposé entre le contact central 3 et le contact
extérieur de masse 2.
[0021] Le corps tubulaire 1 présente extérieurement une portée filetée 5 et une platine
6 de forme carrée à bords arrondis munie au niveau de ses quatre coins de trous 7
pour le passage de vis de montage (non représentées).
[0022] Sur sa paroi intérieure, le corps présente une portée en décrochement 8 contre laquelle
s'applique un bourrelet annulaire 9 de la pièce 2 formant contact extérieur de masse.
[0023] Le corps tubulaire 1 de la platine selon l'invention est réalisé par moulage par
injection en PAA.
[0024] En variante, on peut utiliser comme matière plastique du PAI ou du PPS.
[0025] La matière plastique utilisée présente une forte rigidité, un faible fluage et un
coefficient de dilatation thermique proche de celui du laiton.
[0026] L'interférence entre le bourrelet 9 de la pièce formant contact extérieur 2 et la
portée 8 en regard du corps permet de maintenir l'intégrité des composants de l'embase
avant son montage sur un équipement. Un léger coulissement de la pièce formant contact
extérieur est possible lors du montage de l'embase sous l'action de la force de serrage
appliquée, ou lors du serrage d'une fiche sur l'embase et les caractéristiques d'intermodulation
ne sont pas modifiées en cas de montage incorrect.
1. Embase de connexion 7-16 comportant un corps tubulaire (1) comprenant extérieurement
une portée filetée (5) et une platine de fixation (6) perpendiculaire à l'axe longitudinal
du corps, et un contact central (3) monté dans ledit corps avec interposition d'un
isolant (4), caractérisé par le fait qu'elle comporte une pièce tubulaire métallique (2) formant contact extérieur montée
à ajustement serré dans la paroi intérieure dudit corps (1) avec possibilité de déplacement
longitudinal relatif limité.
2. Embase selon la revendication 1, caractérisée par le fait que ledit corps (1) est une pièce d'un seul tenant en matière plastique moulée.
3. Embase selon la revendication 2, caractérisée par le fait que ledit corps (1) est obtenu par moulage par injection.
4. Embase selon l'une quelconque des revendications 2 et 3, caractérisée par le fait que le corps tubulaire est réalisé en une matière plastique choisie dans le groupe comportant
les PAA (polyaryl-amide), les PAI (polyamide-imide) et les PPS (polysulfure de phénylène).
5. Embase selon l'une des quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait que la pièce formant contact extérieur (2) comporte extérieurement un bourrelet périphérique
(9) en appui avec interférence contre une portée en décrochement (8) de la paroi intérieure
du corps (1).