[0001] La présente invention concerne un outil de secours spécifiquement destiné à l'actionnement
d'un dispositif de mise en sécurité d'un accès de secours à une infrastructure publique.
[0002] Un exemple d'un tel outil de secours est fourni par
US-A-6 079 071, sur lequel est basé le préambule de la revendication 1.
[0003] L'invention s'applique en particulier à des infrastructures telles que des stations
et des galeries souterraines de transport ferroviaire, notamment de métro, mais peut
être adaptée à tout type de site et de configuration.
[0004] De telles stations, qui sont fréquentées en service par un grand nombre de voyageurs,
doivent présenter un haut niveau de sécurité. En particulier, des équipes de secours,
telles que des équipes de sapeurs pompiers, doivent pouvoir atteindre très rapidement
des zones stratégiques des stations depuis l'extérieur, c'est-à-dire généralement
depuis la surface. Il est donc courant de prévoir que ces équipes de secours n'utilisent
pas les accès publics des stations, mais des accès de secours spécifiques.
[0005] En dehors d'une intervention de secours, c'est-à-dire en temps normal, ces accès
de secours sont fermés par des ouvrants, tels que des portes verticales ou des trappes
horizontales, immobilisés par rapport aux parois de mur ou de sol délimitant les accès
de secours, par un pêne solidaire de l'ouvrant. Pour ouvrir l'accès, il est nécessaire
de libérer l'ouvrant en dégageant suffisamment le pêne vis-à-vis des parois de mur
ou de sol. En pratique, cette action sur le pêne doit être commandée depuis l'extérieur
de l'accès par les équipes de secours, tout en étant interdite à des personnes non
habilitées, en particulier à des personnes malveillantes qui cherchent à pénétrer
frauduleusement dans les stations, souvent à des fins de vandalisme. Dans ces conditions,
il est connu d'agencer dans la paroi de mur ou de sol qui s'étend en regard du pêne
un doigt pousseur métallique destiné à venir s'appuyer contre le pêne pour le dégager.
Ce doigt pousseur est porté fixement à une extrémité d'une platine mobile dont l'extrémité
opposée porte fixement un carré de manoeuvre, c'est-à-dire un téton métallique de
section transversale carrée, accessible depuis l'extérieur, notamment dans une niche
ménagée dans la paroi de mur ou de plafond. Les équipes de secours utilisent alors
une barre amovible d'entraînement de la platine, cette barre délimitant une empreinte
d'extrémité, complémentaire du carré de manoeuvre, de sorte que lorsque cette empreinte
et le carré de manoeuvre sont en prise l'un dans l'autre, l'entraînement en rotation
de la barre provoque la mise en rotation de la platine autour de son extrémité portant
le carré de manoeuvre. Le doigt pousseur décrit alors une trajectoire circulaire,
centrée sur le carré de manoeuvre, jusqu'à venir s'appuyer contre et dégager le pêne
pour libérer l'ouvrant et ainsi ouvrir l'accès de secours. On comprend que cette platine
permet de mettre en sécurité l'accès de secours, dans le sens où seules les personnes
disposant de l'empreinte d'entraînement du carré de manoeuvre sont à même d'ouvrir
l'accès.
[0006] Toutefois, la forme rudimentaire de ce carré de manoeuvre rend l'empreinte d'entraînement
correspondante facile à copier, de sorte que des personnes malveillantes se procurent
facilement l'outillage suffisant pour actionner la platine. Pour résoudre ce problème,
on a proposé d'utiliser un ressort de compression présentant une raideur élevée, typiquement
de 80 DaN. Ce ressort de compression est interposé entre la platine et un châssis
de support de cette platine, de sorte que, pour entraîner en rotation la platine par
rapport au châssis, il est nécessaire de développer un effort significatif. En pratique,
trois personnes sont alors nécessaires : deux personnes coopèrent pour appliquer un
couple suffisant sur la barre d'actionnement du carré de manoeuvre afin de vaincre
la résistance du ressort, tandis qu'une troisième personne libère l'ouvrant une fois
le pêne suffisamment déplacé par le doigt pousseur. Les équipes de secours connaissent
les manipulations nécessaires à l'ouverture de l'accès de secours, mais ce dispositif
ne dissuade qu'imparfaitement les personnes malveillantes. Cependant, on comprend
que ces manipulations sont fastidieuses pour les équipes de secours, en particulier
lorsque la platine est intégrée à une paroi de mur car le carré de manoeuvre n'est
alors accessible que suivant une direction horizontale, ce qui induit des contraintes
ergonomiques pour les deux personnes nécessaires pour vaincre la résistance du ressort,
ces deux personnes ayant tendance à se gêner mutuellement. En outre, la résistance
générée par le ressort impose d'agencer le châssis de support de la platine dans un
paroi de mur ou de plafond particulièrement résistante, faute de quoi les fortes contraintes
appliquées lors de l'entraînement en rotation de la platine risquent d'endommager
cette paroi.
[0007] Le but de la présente invention est de fournir à des équipes de secours, telles que
des équipes de sapeurs pompiers, un outil de secours amélioré pour atteindre très
rapidement des zones stratégiques d'une infrastructure publique depuis l'extérieur.
[0008] A cet effet, l'invention a pour objet un outil de secours, tel que défini à la revendication
1.
[0009] Selon l'invention, cet outil intègre la clé d'actionnement du dispositif de mise
en sécurité, c'est-à-dire une clé spécifiquement adaptée pour être introduite dans
et entraîner en rotation le barillet de serrure appartenant à ce dispositif. Ainsi,
les équipes de secours n'ont pas à disposer, en plus d'un outil de secours tel qu'une
hache, d'un instrument d'actionnement du dispositif de mise en sécurité, tel que la
barre à empreinte carrée évoquée plus haut, puisque leur hache de secours est également
utilisable pour actionner le dispositif de mise en sécurité. Les équipes de secours
transportent ainsi avec elles moins de matériel et sont plus rapides lors de leur
intervention.
[0010] Une des idées sous-jacente du dispositif de mise en sécurité est de dissuader les
personnes malveillantes non pas en prévoyant une résistance mécanique significative
à vaincre pour actionner le dispositif, mais en restreignant la capacité d'actionnement
du dispositif grâce au barillet de serrure, choisi pour ne pouvoir être sollicité
que par la clé spécifiquement adaptée à ce barillet. Le barillet du dispositif est
avantageusement choisi parmi les barillets dits de haute sécurité, c'est-à-dire dont
des barillets certifiés incrochetables. De cette façon, il est extrêmement difficile
à des personnes malveillantes d'entraîner en rotation ce barillet avec des outils
de crochetage, tels que des crochets, tandis que les personnes habilitées, notamment
les équipes de secours telles que les équipes de sapeurs pompiers, disposent de la
clé propre à ce barillet. Avantageusement, le barillet du dispositif de mise en sécurité
est prévu interchangeable, typiquement lors d'une intervention de maintenance, afin
de changer régulièrement le profil intérieur de ce barillet, destiné à coopérer avec
une clé spécifique correspondante, de façon à limiter le risque que, au bout d'un
certain temps, des clés obtenues frauduleusement auprès de personnes habilitées ne
soient utilisées de façon malveillante.
[0011] En outre, le fonctionnement du dispositif de mise en sécurité repose sur la came
entraînée en rotation par le barillet. Cette came associe fiabilité et efficacité,
dans le sens où elle est avantageusement constituée d'un métal, tel que le laiton,
assurant une grande longévité sans problème de déformation et/ou de grippage. De plus,
cette came permet de solliciter la pièce de poussée du pêne avec un effort selon une
direction rectiligne, ce qui s'avère particulièrement efficace pour déplacer le pêne,
sans pour autant que l'utilisateur n'ait à développer un couple important lorsqu'il
entraîne le barillet en rotation par la clé associée. Ainsi, un seul opérateur est
suffisant pour dégager le pêne afin de libérer l'ouvrant et ainsi ouvrir l'accès de
secours.
[0012] Par ailleurs, le fait de solliciter la pièce de poussée suivant un mouvement de translation
rectiligne offre la possibilité de surdimensionner cette pièce de poussée dans un
plan perpendiculaire à la direction de translation, sans nuire à la fiabilité de l'action
de poussée du pêne. De la sorte, même si cette pièce de poussée n'est pas rigoureusement
centrée en regard direct du pêne à pousser, ce pêne est efficacement contraint par
au moins une partie longitudinale de la pièce de poussée, si bien que le dispositif
selon l'invention peut être implanté vis-à-vis du pêne à pousser sans qu'un positionnement
fin ne soit nécessaire sur site.
[0013] Bien entendu, le mécanisme est adaptable à tout type de configuration et s'adapte
de manière dimensionnelle à toutes les contraintes envisageables. De plus, l'utilisation
du barillet est avantageusement associée à un principe d'organigramme permettant ainsi
de fournir une clef de passe général aux sapeurs-pompiers, tandis que des clefs de
niveau inférieur sont fournies aux autres intervenants de l'infrastructure, garantissant
ainsi l'intégralité du droit d'accès à ces intervenants tout en autorisant l'intervention
par les sapeurs-pompiers.
[0014] Une caractéristique avantageuse de l'outil de secours est définie à la revendication
2
[0015] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée
uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins sur lesquels :
- la figure 1 est une coupe très schématique d'un accès de secours associé à un dispositif
de mise en sécurité ;
- la figure 2 est une vue en perspective du dispositif de la figure 1 ;
- la figure 3 est une vue en perspective éclatée du dispositif de la figure 2 ;
- les figures 4 et 5 sont des vues en élévation selon la flèche IV de la figure 3, qui
montrent le dispositif assemblé, avec des constituants de ce dernier non représentés
pour des raisons de compréhension, et qui illustrent respectivement deux configurations
de fonctionnement distinctes; et
- les figures 6 et 7 sont des vues en perspective d'un outil de secours conforme à l'invention,
illustrant respectivement deux configurations d'utilisation différentes de l'outil.
[0016] Sur les figures 1 à 3 est représenté un dispositif 1 destiné à sécuriser un accès
de secours 2. Dans l'exemple considéré à la figure 1, cet accès 2 se présente sous
la forme d'une ouverture délimitée dans une maçonnerie de sol 3. Cette ouverture relie
un puits vertical 4, qui mène vers le bas à une infrastructure publique, telle qu'une
station de métro ou un tunnel, à l'extérieur 5. Le puits 4 est destiné à être utilisé
par des équipes de secours, telles que des équipes de sapeurs pompiers, qui ont à
accéder depuis l'extérieur 5 à l'intérieur de la station de métro, lors d'une intervention
d'urgence, suite par exemple à un accident ou à un incendie dans la station.
[0017] Afin de réserver l'accès 2 aux équipes de secours, cet accès n'est pas utilisé normalement
par le public. A cette fin, l'accès 2 est obturé par une trappe horizontale 6. Sur
l'un de ses côtés, cette trappe est articulée, par tout moyen approprié, par rapport
à la maçonnerie de sol 3, entre une position de fermeture, représentée à la figure
1, dans laquelle la face supérieure de la trappe s'étend en affleurement de la face
supérieure de la maçonnerie de sol, et une position d'ouverture, non représentée,
dans laquelle la trappe est basculée autour de son côté articulé, comme indiqué par
la flèche 7 à la figure 1, pour dégager l'accès 2 et permettre le libre passage des
équipes de secours.
[0018] La trappe 6 est maintenue dans sa position de fermeture par une serrure 8 portée
par la trappe du côté du puits 4 et incluant un pêne mobile 9. Au repos, comme représenté
sur la figure 1, ce pêne est déployé par rapport au reste de la serrure 8 de manière
à être en prise avec une gâche 10 solidaire de la maçonnerie de sol 3. Dans cette
configuration, le pêne et la gâche coopèrent pour empêcher l'articulation de la trappe
et maintenir ainsi cette dernière dans sa position de fermeture.
[0019] La serrure 8 est avantageusement munie d'une palette d'actionnement 11, couramment
appelée « palette anti-panique ». En effet, cette palette est agencée du côté de la
trappe 6 tourné vers le puits 4, de manière à pouvoir être actionnée par un utilisateur
arrivant jusqu'à la trappe depuis l'intérieur de la station ou du tunnel. Ainsi, en
cas d'incident, un voyageur qui tenterait de sortir en urgence de la station par le
puits 4 est en mesure d'actionner rapidement et facilement la palette 11 pour provoquer
l'escamotage du pêne 9 à l'intérieur de la serrure 8, ce qui dégage le pêne vis-à-vis
de la gâche 10 et permet l'ouverture de la trappe selon la flèche 7.
[0020] Indépendamment de la possibilité d'escamoter le pêne 9 en actionnant la serrure 8
par la palette anti-panique 11, le dispositif 1 est adapté pour commander l'escamotage
du pêne 9 dans la serrure 8 depuis l'extérieur 5. Typiquement, le dispositif 1 est
utilisé par des équipes de secours situées à l'extérieur et qui doivent ouvrir la
trappe 6 pour passer par l'accès de secours 2.
[0021] A cet effet, comme indiqué très schématiquement sur la figure 1 et comme représenté
plus en détail sur les figures 2 et 3, le dispositif 1 comporte un châssis rigide
20 de forme globale allongée. Ce châssis inclut une embase plate allongée 21 et une
platine plate allongée 22, parallèles l'une à l'autre et solidarisées fixement l'une
à l'autre, avec interposition de deux cales 23 et 24 respectivement situées aux extrémités
longitudinales de l'embase et de la platine. En pratique, l'embase 21, la platine
22 et les cales 23 et 24 sont assemblées les unes aux autres par des vis ou des moyens
de fixation analogues, non représentés sur les figures, étant remarqué que les orifices
de réception de ces vis sont quant à eux bien visibles à la figure 3.
[0022] A l'une de ses extrémités longitudinales, le châssis 20 comporte également une plaque
frontale 25 qui s'étend dans un plan perpendiculaire à l'embase 21 et à la platine
22, en étant par exemple assemblée fixement à la cale d'extrémité 24. Dans la configuration
implantée du dispositif 1, c'est-à-dire lorsque ce dispositif est agencé vis-à-vis
de l'accès de secours 2 comme sur la figure 1, le châssis 20 est solidarisé fixement
à la maçonnerie de sol 3, à l'intérieur d'une niche 12 délimitée par cette maçonnerie.
Cette niche 12 communique à la fois avec l'extérieur 5 et le puits 4, de sorte que
le châssis 20 est implanté dans cette niche pour que sa plaque 25 s'étende dans le
prolongement d'une des parois délimitant le puits 4, tandis que l'extrémité du châssis
20 opposée à la plaque 25 est située en regard du débouché sur l'extérieur 5 de la
niche 12.
[0023] En pratique, la fixation du châssis 20 à la maçonnerie de sol 3 est réalisée par
tout moyen approprié, soit par un ancrage direct d'au moins un des composants du châssis
dans cette maçonnerie, soit avec interposition d'une console de fixation mécanique,
scellée à demeure dans la maçonnerie.
[0024] Afin d'agir par appui pressant contre le pêne 9, le dispositif 1 comporte une pièce
de poussée 30 sous forme d'une barrette métallique s'étendant parallèlement au plan
global de la plaque 25. Comme décrit en détail ci-après, cette pièce 30 s'étend, en
service, le long d'un côté 25A de la plaque 25, de manière mobile entre des positions
extrêmes escamotée et déployée, qui sont respectivement représentées aux figures 4
et 5 et dans lesquelles la pièce 30 est respectivement située en retrait et au-delà
de la face 25B de la plaque 25, tournée vers le puits 4, par rapport au reste du châssis
20. Dans la configuration implantée du dispositif 1, le côté 25A de la plaque 25 est
disposé par rapport au pêne 9, de sorte que la pièce de poussée 30 est située en regard
du pêne suivant la direction de déplacement de cette pièce entre ses positions escamotée
et déployée. De la sorte, on comprend que, lorsque la pièce 30 passe de sa position
escamotée à sa position déployée, elle peut s'appuyer contre le pêne 9 de manière
à l'escamoter dans la serrure 8 et le dégager ainsi de la gâche 10 pour libérer la
trappe 6.
[0025] A cet effet, le dispositif 1 comporte un mécanisme 40 de manoeuvre de la pièce de
poussée 30 entre ses positions escamotée et déployée. Ce mécanisme comporte plusieurs
constituants supportés de manière mobile par le châssis 20, comme détaillé ci-dessous.
[0026] Le mécanisme 40 comporte ainsi un barillet de serrure 42 présentant la forme globale
d'un cylindre, adapté pour recevoir une clé 44 (figures 6 et 7) propre au barillet.
Plus précisément, le barillet 42 délimite intérieurement une fente 46 d'introduction
de la clé 44 dans un volume interne du barillet, non visible sur les figures, dans
lequel des constituants mécaniques internes à ce barillet et la clé 44 coopèrent par
contact pour autoriser l'entraînement en rotation du barillet sur lui-même, c'est-à-dire
autour d'un axe X-X qui correspond à l'axe central longitudinal du barillet. A cette
fin, la clé 44 présente un profil apparié aux constituants internes précités du barillet,
de sorte que l'utilisation d'une clé qui présenterait un profil différent ne permettrait
pas d'entraîner en rotation le barillet. En pratique, le barillet 42 est choisi parmi
des barillets dits « de haute sécurité », c'est-à-dire des barillets extrêmement difficiles
à crocheter de manière frauduleuse.
[0027] Pour permettre d'amener facilement la clé 44 jusque dans le barillet 42 en la passant
par le débouché de la niche 12 sur l'extérieur 5, la fente 46 débouche sur l'extérieur
du barillet en regard de ce débouché. Ainsi, le barillet 42 est situé par rapport
au châssis au niveau de l'extrémité de ce dernier opposée à la plaque 25. En pratique,
le barillet 42 est supporté par une plaque 26 de couverture de la platine 22, étant
remarqué que cette plaque 26 est omise sur les figures 4 et 5 pour des raisons de
visibilité.
[0028] A son extrémité opposée à la fente 46, le barillet 42 est solidaire d'une clavette
saillante 48 qui s'étend en longueur suivant une direction diamétrale au barillet.
Cette clavette 48 est reçue dans un évidement complémentaire 50 délimité dans la région
centrale d'une came 52 centrée sur l'axe X-X. De cette façon, lorsque le barillet
42 est entraîné en rotation autour de l'axe X-X dans l'un ou l'autre des deux sens
possibles, la came 52 est entraînée dans un mouvement de rotation identique.
[0029] La came 52 présente, en coupe transversale, un profil périphérique de forme elliptique,
centré sur l'axe X-X, comme bien visible sur les figures 4 et 5. Lorsque la came 52
tourne autour de l'axe X-X, ce profil elliptique est adapté pour coopérer avec le
profil circulaire d'un galet 58 assemblé, de manière librement rotative autour de
son axe central Z-Z parallèle à l'axe X-X, à une plaquette 60 qui s'étend perpendiculairement
à l'axe Z-Z. Cette plaquette 60 est solidarisée fixement, par des vis non représentées,
à une extrémité longitudinale d'une glissière rigide allongée 62 qui, a son extrémité
opposée coudée, est solidarisée fixement à la pièce de poussée 30, par des vis non
représentées.
[0030] La plaquette 60, la glissière 62 et la pièce de poussée 30 forment ainsi un ensemble
d'un seul tenant, déplaçable en translation par rapport au châssis 20 suivant une
direction rectiligne T perpendiculaire aux axes X-X et Z-Z. A cet effet, la glissière
62 repose en contact direct sur la platine 22, avantageusement avec interposition
d'un revêtement ou d'une plaque améliorant le contact glissant entre la glissière
et la platine, notamment un revêtement ou une plaque en laiton ou en téflon (marque
déposée). Pour guider efficacement la glissière 62 suivant sa direction de translation,
le châssis 20 est avantageusement équipé de rails de guidage 27, bordant latéralement
la partie courante de glissière. Dans l'exemple de réalisation considéré aux figures,
ces rails 27 sont réalisés par la superposition de plaques conformées de manière adéquate
et interposées fixement entre la platine 22 et la plaque de couverture 26.
[0031] L'entraînement en translation de l'ensemble pièce de poussée 30/glissière 62/plaquette
60 est commandé par la came 52. En effet, lorsque cette came est entraînée en rotation
autour de l'axe X-X sur un quart de tour, de manière à passer de sa position de la
figure 4 à sa position de la figure 5, le contour elliptique de la came est appliqué
contre le contour circulaire du galet 58, qui tourne alors sur lui-même autour de
l'axe Z-Z, tout en étant globalement entraîné suivant la direction T, de manière à
s'éloigner de l'axe X-X. De cette façon, le galet 58 entraîne en translation l'ensemble
pièce 30/glissière 62/plaquette 60 suivant la direction T.
[0032] Le mécanisme 40 comprend en outre un ressort 64 qui s'étend en longueur suivant la
direction de translation T, en étant interposé entre, d'une part, la cale 24 et, d'autre
part, une pièce de butée 66 solidaire de la glissière 62. Le ressort 64 et la pièce
de butée 66 sont indiqués en traits pointillés sur les figures 4 et 5. Dans l'exemple
de réalisation considéré aux figures, cette pièce 66 s'étend depuis la face de la
glissière 62 en contact glissant avec la platine 22. Pour ce faire, cette pièce 66
s'étend au travers d'une ouverture 28 traversant de part en part la platine. La dimension
de cette ouverture 28, suivant la direction de translation T, est suffisamment grande
pour permettre la translation de la pièce de butée 66, conjointement avec la glissière
62, sans que cette pièce de butée ne vienne au contact des bords d'extrémité de l'ouverture.
Grâce à cet agencement, le ressort 64 est logé, de manière protégée, entre l'embase
21 et la platine 22.
[0033] Le fonctionnement du dispositif 1 va être décrit ci-après, dans le cadre d'un exemple
d'une intervention de secours via l'accès 2.
[0034] Dans ce cas, une équipe de secours, notamment une équipe de sapeurs pompiers, se
trouve à l'extérieur 5 de l'accès de secours 2. Pour ouvrir cet accès, les sapeurs
pompiers actionnent le dispositif 1 afin de libérer la trappe 6. A cet effet, un des
sapeurs pompiers utilise avantageusement la hache 70 représentée aux figures 6 et
7. Cette hache comporte un manche allongé de manipulation 72, dont une extrémité longitudinale
est munie d'une lame de hache 74. Le manche 72 délimite, dans sa partie courante,
un logement interne 76 destiné à recevoir la clé 44 spécifiquement adaptée au barillet
42. La clé 44 est assemblée à basculement au manche 72, autour d'un axe 78 perpendiculaire
à la direction longitudinale du manche. Cette clé 44 peut ainsi être basculée entre
une position escamotée, représentée à la figure 6, dans laquelle la clé s'étend en
longueur suivant la direction longitudinale du manche, en étant dissimulée dans le
logement 76, et une position déployée, représenté à la figure 7, dans laquelle la
clé s'étend à l'extérieur du logement 76, de manière perpendiculaire au manche 72.
[0035] En vue d'actionner le dispositif 1, le sapeur pompier bascule la clé 44 de sa hache
70, depuis sa position escamotée de la figure 6 à sa position déployée de la figure
7, comme indiqué par la flèche 80. En pratique, de manière non représentée sur les
figures 6 et 7, des moyens de verrouillage sont prévus sur le manche 72, de manière
à maintenir la clé 44 dans l'une et/ou l'autre de ses positions escamotée et déployée,
de sorte que le sapeur pompier agit manuellement sur ces moyens de verrouillage pour
déployer la clé 44.
[0036] Alors que la clé 44 est déployée par rapport au manche 72, le sapeur pompier manipule
sa hache 70, de manière à introduire la clé 44 dans le barillet 42, via sa fente 46,
en passant cette clé à travers le débouché de la niche 12 sur l'extérieur 5, comme
indiqué par la flèche 82 à la figure 1. En entraînant alors sa hache 70 d'un quart
de tour autour de l'axe X-X, et ce indifféremment dans un sens horaire ou dans un
sens anti-horaire comme respectivement indiqué par les flèches 84 et 86 à la figure
4, le sapeur pompier entraîne le barillet 42 en rotation sur lui-même autour de l'axe
X-X et, par là, la came 52. Comme expliqué plus haut, la mise en rotation de la came
provoque la translation rectiligne de la pièce de poussée 30, par l'intermédiaire
du galet 58, de la plaquette 60 et de la glissière 62. La pièce de poussée 30 agit
alors suivant la direction de translation T sur le pêne 9, comme indiqué par la flèche
88 à la figure 5, pour l'escamoter à l'intérieur de sa serrure 8 et ainsi le libérer
de la gâche 10. Le sapeur pompier peut alors ouvrir la trappe 6 et ainsi libérer l'accès
de secours 2.
[0037] Lors de l'entraînement en translation de la glissière 62 pour appuyer la pièce 30
contre le pêne 9, le ressort 64 est comprimé, sans toutefois que ce ressort ne crée
une résistance significative pour le sapeur pompier, la résistance de ce ressort étant
faible, typiquement de l'ordre de 5 daN. Lorsque le sapeur pompier dégage la clé 44
du barillet 42, le ressort 64 rappelle la glissière dans sa position initiale de la
figure 4, ce qui, d'une part, par appui roulant du galet 58 contre la came 52, repositionne
sensiblement le barillet 42 dans sa position initiale et, d'autre part, rappelle la
pièce de poussée 30 en l'éloignant du pêne 9. De cette façon, lorsque l'intervention
de secours prend fin et que la trappe 6 est refermée, le dispositif 1 ne nécessite
aucune manipulation pour être actionné de nouveau lors de la prochaine intervention
de secours.
[0038] Ainsi, grâce au dispositif 1, l'équipe de sapeurs pompiers ouvre rapidement et facilement
l'accès de secours 2. L'actionnement du dispositif 1 ne nécessite qu'un seul opérateur,
dont les gestes peuvent être réalisés en un temps extrêmement court. Au surplus, le
fait que la came 52 autorise d'être mise en rotation indifféremment selon les deux
sens de rotation possibles autour de l'axe X-X, facilite l'intervention du sapeur
pompier. D'ailleurs, la came 52 peut même faire un ou plusieurs demi-tours sur elle-même
sans endommager le mécanisme 40.
[0039] En pratique, les constituants du châssis 20 et du mécanisme 40, ainsi que la pièce
de poussée 30 sont réalisés en des métaux résistants, qui rendent le dispositif 1
particulièrement fiable dans le temps.
[0040] En outre, la nature métallique du châssis 20, de la pièce de poussée 30 et du mécanisme
40 rend le dispositif 1 résistant aux tentatives d'effractions et, plus généralement,
au vandalisme. A ce titre, pour protéger davantage le barillet 42, ce dernier est
avantageusement entouré par un tube rigide 90 porté par un cache 92 solidarisé fermement
à la plaque de couverture 26, étant remarqué que ce cache est omis sur les figures
4 et 5 pour des raisons de visibilité. Le tube de protection 90 est assemblé au cache
92 de manière folle, c'est-à-dire qu'il peut librement tourner sur lui-même autour
de l'axe X-X, limitant les possibilités d'arrachement ou d'endommagement du barillet
42 à l'aide d'une pince.
[0041] En outre, le fait d'entraîner la pièce de poussée 30 selon la translation rectiligne
T permet de solliciter efficacement le pêne 9 pour l'escamoter dans sa serrure 8.
Cette efficacité d'action sur le pêne est insensible au positionnement précis de la
pièce de poussée 30, tant qu'au moins une partie longitudinale de celle-ci est située
en regard du pêne selon la direction T. Autrement dit, on dispose d'une certaine liberté
d'implantation du dispositif 1 dans la niche 12, sans nuire à son efficacité.
[0042] Divers aménagements et variantes au dispositif 1 et à la hache 70 décrits ci-dessus
sont par ailleurs envisageables. A titre d'exemples :
- plutôt que d'être implanté dans la maçonnerie de sol 3, le dispositif 1 peut être
mis en place dans une paroi de mur, notamment une paroi verticale délimitant un accès
de secours normalement obturé par une porte ; le dispositif 1 peut même être fixé
directement au dormant de l'ouvrant obturant normalement l'accès de secours, sous
réserve que ce dormant présente une résistance structurelle suffisante ;
- la transmission du mouvement de translation entre la came 52 et la glissière 62 peut
être assurée par d'autres pièces de transmission que le galet 58 et la plaquette 60
; un appui direct entre la came et l'extrémité de la glissière est également envisageable
;
- la hache des figures 6 et 7 n'est qu'un exemple illustratif d'un outil de secours
dont le manche est muni de la clé 44 permettant d'actionner le dispositif 1 ; d'autres
outils à manche sont envisageables, tel qu'un pied de biche, etc. ; de même, chaque
extrémité du manche est avantageusement munie d'un moyen d'action, de sorte que, par
exemple, l'extrémité du manche 72 non représentée sur les figures 6 et 7 est ainsi
munie d'un pied de biche ;
- d'autres aménagements visant à renforcer la résistance au vandalisme du mécanisme
40 sont envisageables ; en particulier, la fente 46 est avantageusement équipée d'une
pastille anti-percement, non représentée sur les figures, limitant la possibilité
d'introduire des outils de crochetage à l'intérieur du barillet 42 ; et/ou
- de même, la fente 46 peut être recouverte d'un bouchon amovible anti-poussière, pour
empêcher l'encrassement du barillet 42.