[0001] La présente invention se rapporte à une pièce d'horlogerie munie d'un dispositif
de commande de fonctions et/ou d'indications horaires comprenant un organe de sélection
de chaque fonction et/ou indication horaire à actionner et un organe de réglage desdites
fonctions ou indications horaires sélectionnées.
[0002] De la manière la plus courante, les fonctions et/ou indications horaires sont réglées
à l'aide de la tige de remontoir. En position poussée vers le centre de la pièce d'horlogerie,
dans le cas d'une montre mécanique, la tige de remontoir commande le remontage du
ressort et dans une seconde position axiale, résultant d'une traction vers l'extérieur,
la tige de remontoir est mise en relation avec le rouage de minuterie pour régler
les indications d'heures et de minutes. Il existe encore des montres possédant un
indicateur des quantièmes, dans lesquelles la tige de remontoir peut être déplacée
dans une troisième position pour régler l'indicateur des quantièmes ou bien des jours.
[0003] C'est pratiquement la limite des fonctions et/ou indications horaires que l'on peut
régler avec la seule tige de remontoir. En effet, même si il était possible d'augmenter
davantage le nombre de positions de la tige de remontoir, l'utilisateur aurait du
mal à mémoriser la fonction de chaque position, sans compter qu'il aurait aussi du
mal à savoir dans quelle position se trouve la tige de remontoir. Lorsqu'il y a plus
de deux indications à régler, il faut que l'utilisateur soit informé quant à la nature
de la fonction et/ou de l'indication horaire qu'il est en train de régler.
[0004] On a déjà proposé dans le CH 228 de séparer la sélection de fonction entre le remontage
et la mise à l'heure et l'exécution de la fonction, en utilisant une lunette tournante
pour commander une bascule munie d'une roue intermédiaire qui peut être mise en prise
soit avec le rochet de remontage soit avec le rouage de minuterie. La tige de remontoir
qui a une position axiale fixe actionne soit le remontage soit la mise à l'heure en
fonction de la position de la bascule commandée par la lunette. Compte tenu de l'utilisation
d'une bascule, le nombre de fonctions qui peut être corrigé à l'aide de cette solution
est évidemment très limité. En fait, dans la solution décrite dans ce document, on
remplace la tige à deux positions avec tirette et pignon coulant par une tige à position
axiale unique et bascule commandée par la lunette, mais on n'augmente pas le nombre
de fonctions à régler.
[0005] Il existe plusieurs documents qui proposent d'utiliser une lunette tournante munie
d'une denture annulaire en prise avec un pignon à axe radial pour régler une fonction
horaire, soit le fuseau horaire, la date, le jour, le mois ou encore l'année. Une
de ces solutions est décrite dans le
EP 1584000. Il est à remarquer que dans cette solution, la lunette ne permet de régler qu'une
des fonctions mentionnées.
[0006] D'autres solutions proposent d'ajouter des possibilités de réglage d'indications
horaires supplémentaires par l'adjonction de boutons poussoirs indépendants ce qui
nuit à l'esthétique de la montre et limite donc forcément le nombre d'indications
réglables de cette manière.
[0007] On a encore proposé d'utiliser une lunette tournante pour sélectionner les différents
réglages des indications horaires dans le
JP 2036395 ou dans le
US 4253177, mais le choix des indications à régler est obtenu par le biais d'une gestion électronique,
ce qui exclut toute application en dehors du domaine des montres électroniques.
[0008] Enfin, dans le
US 360,415, on a proposé un mécanisme de remontage et de mise à l'heure dans lequel, la tige
de remontoir n'a qu'un degré de liberté en rotation, le passage de la position de
remontage à celle de mise à l'heure étant réalisé par une came agissant sur une bascule.
Un tel système ne permet la sélection qu'entre la commande de deux fonctions et/ou
indications horaires. Or le but de la présente invention est de permettre d'augmenter
le nombre de fonctions et/ou d'indications horaires pouvant être commandées.
[0009] On peut constater que le réglage de plusieurs fonctions et/ou indications horaires
pose un problème qui a de la peine à trouver une solution satisfaisante.
[0010] Le but de la présente invention est de remédier, au moins en partie aux inconvénients
des solutions connues.
[0011] A cet effet, cette invention a pour objet une pièce d'horlogerie munie d'un dispositif
de réglage de fonctions et/ou d'indications horaires selon la revendication 1.
[0012] De préférence, l'organe de réglage est en liaison cinématique avec une deuxième came
comportant un profil à n (n≥ 2) fois deux niveaux d'états 0, 1, correspondant respectivement
à un état de non réglage et à un état de réglage, le dispositif de réglage comportant
des moyens pour détecter la concordance de deux niveaux d'états 1 sur les deux cames
respectives.
[0013] Les avantages de cette pièce d'horlogerie munie de ce dispositif de réglage viennent
essentiellement de la séparation entre la sélection et le réglage proprement dit.
Il n'y a correction possible que si il y a sélection de la fonction et/ou de l'indication
à régler, voire concordance de deux états 1 des deux cames dans le cas de la forme
d'exécution préférée. L'ordre dans lequel les cames sont actionnées est indifférent.
[0014] Avantageusement, le choix de la fonction et/ou de l'indication à régler est réalisé
grâce à une lunette tournante. De ce fait, le nombre de fonctions et/ou d'indications
à régler peut être élevé, la lunette pouvant tourner sur 360°. Chaque fonction et/ou
indication que l'on désire régler peut de ce fait avantageusement être identifiée
par un repère porté par la lunette tournante et amené en face d'une indication fixe
et correspondant à la fonction et/ou à l'indication à régler. De ce fait, l'utilisateur
sait toujours quelle action il va effectuer à l'aide de l'organe de réglage.
[0015] Avantageusement, l'organe de réglage est constitué par une tige de remontoir à deux
positions dont une position est une position de remontage et la seconde une position
de réglage. Ainsi, une seule tige à deux positions permet d'effectuer le réglage d'un
nombre de fonctions et/ou d'indications horaires sensiblement supérieur à sa position
unique de réglage.
[0016] Par ailleurs, comme la sélection du réglage est réalisée par l'organe de sélection
de la fonction et/ou de l'indication horaire à régler, cette tige n'a plus besoin
d'être associée à un pignon coulant et elle peut avantageusement être associée à un
système de débrayage séparant axialement deux mobiles co-axiaux du rouage de remontoir.
La suppression du pignon coulant permet en outre d'éviter les risques d'arc-boutement
entre le pignon coulant et le rouage de minuterie.
[0017] De préférence les moyens pour détecter la concordance de deux niveaux d'états 1 sur
les deux cames, dans la forme d'exécution préférée, peuvent être actionnés par des
ressorts et non par une force transmise par la tige de réglage des fonctions et/ou
des indications horaires sélectionnées.
[0018] Il apparaît que cette pièce d'horlogerie munie de ce dispositif de réglage présente
avant tout une grande fiabilité et qu'elle est d'utilisation facile, même si le nombre
de fonctions et/ou d'indications à régler est sensiblement plus élevé que dans la
plupart des montres de l'état de la technique.
[0019] Les dessins annexés illustrent, schématiquement et à titre d'exemple des schémas
explicatifs ainsi qu'une forme d'exécution préférée de la pièce d'horlogerie objet
de l'invention.
Les figures 1 et 2 sont des schémas illustrant le principe de fonctionnement du dispositif
de réglage;
la figure 3 est une vue en plan d'un boîtier pour la pièce d'horlogerie objet de l'invention
avec coupe selon la ligne III-III de la figure 4;
la figure 4 est une vue en coupe selon la ligne IV-IV de la figure 3;
la figure 5 est une vue en coupe selon la ligne V-V de la figure 3;
la figure 6 est une vue en coupe du mécanisme de remontoir selon la ligne VI-VI de
la figure 3, seule la tige de remontoir de ce mécanisme de remontoir étant visible
sur la figure 3;
la figure 7 est une vue semblable à la figure 6 montrant le mécanisme de remontoir
dans une seconde position;
la figure 8 est une vue en plan côté cadran de la pièce d'horlogerie, montrant l'ensemble
du dispositif de réglage de fonctions et/ou d'indications horaires de la forme d'exécution
préférée de la pièce d'horlogerie, en position de repos;
la figure 9 est une vue partielle du dispositif de réglage de la figure 8, montrant
ce dispositif en position de réglage des indications du quantième;
la figure 10 est une vue partielle du dispositif de réglage de la figure 8, montrant
ce dispositif en position de réglage des indications du jour de la semaine;
la figure 11 est une vue partielle du dispositif de réglage de la figure 8, montrant
ce dispositif en position de réglage de l'heure.
[0020] Le concept général du dispositif de réglage est illustré de façon très schématique
par les figures 1 et 2. Selon ce concept, le dispositif comporte au moins une came
de sélection C
1 qui présente un profil binaire à n (n≥ 2) fois deux niveaux d'états 0 et 1. Dans
l'exemple illustré, où la came de sélection C
1 est montée pivotante autour d'un axe de rotation, le niveau 0 forme une surface circulaire
centrée sur l'axe de rotation et correspondant à un état de non sélection, tandis
que le niveau 1 forme au moins deux creux dans la surface circulaire, correspondant
à des états de sélection.
[0021] Dans l'exemple considéré, le dispositif de réglage est prévu pour régler trois indications
horaires différentes, chacune comprenant des moyens en appui contre la came C
1 pour relier l'indication horaire à régler à un organe de réglage. Dans la représentation
schématique des figures 1 et 2, les moyens susmentionnés sont représentés sous forme
de leviers L
1, L
2, L
3, montés pivotants autour d'axes A
1, A
2, respectivement A
3 et pressés contre la came de sélection C
1 par des ressorts de rappel RE
1, RE
2, respectivement RE
3. Des moyens, non représentés dans les figures 1 et 2, mais illustrés par la suite
sont destinés à permettre de déplacer angulairement la came de sélection C
1 pour amener sélectivement son creux correspondant à l'état 1 vis-à-vis de l'un des
leviers L
1, L
2, L
3, afin de relier la fonction ou l'indication horaire sélectionnée à un organe de réglage.
[0022] Dans la forme d'exécution préférée de cette invention, il a été prévu d'utiliser
comme organe de commande une tige de remontoir T à deux positions axiales, une position
axiale poussée vers le mouvement de la pièce d'horlogerie, correspondant à la position
traditionnelle de remontage du ressort de barillet dans le cas d'une pièce d'horlogerie
mécanique et une position axiale où la tige T est tirée vers l'extérieur et correspondant
traditionnellement à la position de mise à l'heure. Par contre dans le cas de la présente
invention, cette seconde position correspond à une position de réglage de l'une des
fonctions ou indications horaires sélectionnée ou à sélectionner.
[0023] On décrira par la suite en détail le mécanisme de remontoir associé à la tige T.
Pour l'instant, il suffit de préciser que cette tige T est en liaison desmodromique
avec une seconde came C
2 qui, dans cet exemple, est une came de forme générale circulaire et concentrique
à la came de sélection C
1. La liaison desmodromique entre la came C
2 et la tige de remontoir T est réalisée par une tirette Ti montée pivotante autour
d'un axe A
4 et dont un bras est en prise avec la tige de remontoir T, tandis que l'autre bras
porte une goupille montée avec jeu dans une ouverture allongée d'un bras C
2' solidaire de la came C
2.
[0024] Cette came C
2 comporte n (n≥ 2) fois deux niveaux d'états 0 et 1, mais elle comporte ici autant
d'états 1 formés par des creux qu'il n'y a de fonctions et/ou d'indications horaires
à régler. Ces creux correspondant aux états 1 sont répartis à des distances angulaires
les unes des autres correspondant aux distances angulaires respectives séparant les
extrémités des leviers L
1, L
2, L
3, en appui contre la came de sélection C
1 et simultanément contre la came C
2, les parties circulaires de ces deux cames correspondant aux états 0 étant de même
rayon. Suivant la position axiale de la tige de remontoir T, la came C
2 est donc susceptible d'occuper deux positions angulaires autour de l'axe de rotation
des cames C
1, C
2, l'une correspondant à la tige de remontoir T en position axiale poussée, dans laquelle
les creux des états 1 de la came C
2 ne sont pas en face des extrémités des leviers respectifs L
1, L
2, L
3, l'autre correspondant à la position de la tige de remontoir T en position tirée
dans laquelle les creux des états 1 de la came C
2 sont en face des extrémités respectives des leviers L
1, L
2, L
3. Toutefois, étant donné que les leviers L
1, L
2, L
3 appuient simultanément contre les deux cames C
1, C
2, cette seconde position angulaire de la came C
2 n'est pas suffisante pour permettre d'effectuer un réglage d'une fonction ou d'une
indication horaire. En effet, pour que ce réglage soit rendu possible, il faut que
deux creux, correspondant à des états 1 des deux cames C
1, C
2, soient dans une position angulaire coïncidente et qu'ils soient en face de l'extrémité
d'un des leviers L
1, L
2, L
3. Ainsi, lorsque les creux des états 1 de la came C
2 sont en face des extrémités des différents leviers L
1, L
2, L
3, il suffit de faire tourner la came de sélection C
1 pour amener son creux d'état 1 en face du levier L
1, L
2, L
3, correspondant à la fonction ou l'indication horaire que l'on veut régler. Lors du
passage de l'une à l'autre position de réglage, tous les leviers L
1, L
2, L
3, passent par l'état 0.
[0025] Le principe général du dispositif de réglage d'indications horaires ayant été décrit,
on va maintenant décrire une forme d'exécution préférée de l'invention, dans laquelle
la sélection de fonction ou d'indication à régler est réalisée par une lunette tournante
L (figures 4 et 5) montée sur une boîte de montre de la pièce d'horlogerie selon l'invention.
La face supérieure de la carrure M de cette boîte de montre, adjacente à la face inférieure
de la lunette L comporte une rainure en arc de cercle R (figure 3), centrée sur le
centre de la carrure M, coïncidant avec le centre de rotation de la lunette tournante
L. Un arbre de commande A est monté dans un logement cylindrique LM de la carrure
M. L'axe longitudinal de ce logement cylindrique LM, qui se confond avec celui de
l'arbre de commande A, est perpendiculaire au plan de rotation de la lunette tournante
L. Deux joints toriques J sont disposés entre l'arbre de commande A et la paroi du
logement cylindrique LM. L'extrémité supérieure de l'arbre se termine par un carré
de verrouillage CV destiné à empêcher la rotation libre de l'arbre de commande A.
Une croix de Malte CM est fixée au-dessous du carré de verrouillage CV et est destinée
à être entraînée de 2 x 90° lors du passage de paires de goupilles d'entraînement
G réparties angulairement sur la lunette tournante L pour venir en prise avec la croix
de Malte CM. La position de chaque paire de goupilles G correspond à la sélection
d'une indication horaire à régler. Par conséquent, un repère peut être fixé sur la
lunette tournante L et des informations relatives aux indications horaires à régler
sélectionnées peuvent être disposées sur le cadran ou sur un réhaut entourant le cadran
par exemple, permettant de savoir dans quelle position de sélection ou de non sélection
se trouve la lunette tournante L.
[0026] L'autre extrémité de l'arbre de commande A débouche dans une partie LM
1 du logement LM de la carrure M qui s'ouvre dans la face latérale interne de la carrure
M. Cette autre extrémité de l'arbre de commande A est solidaire d'un pignon muni de
quatre bras D qui pénètrent tour à tour à l'intérieur de la carrure M pour entraîner
les bras d'un sélecteur S (figures 8 à 11) du dispositif de réglage des indications
horaires. Ce sélecteur S est solidaire d'un renvoi R
1 engrenant avec un renvoi R
2 solidaire de la came de sélection C
1 et d'une came de positionnement C
3.
[0027] On va maintenant décrire plus en détail le mécanisme de remontoir commandé par la
tige de remontoir T et qui constitue aussi, dans cet exemple, l'organe de réglage,
en se reportant plus particulièrement aux figures 6 et 7.
[0028] La tige de remontoir T est en prise avec un bras de la tirette Ti, comme expliqué
précédemment. Son extrémité interne présente une section III de forme polygonale complémentaire
de celle de l'ouverture axiale d'un pignon de remontoir P de forme générale cylindrique
dont une denture frontale D
f engrène avec un renvoi R
3 solidaire d'un renvoi R
6 premier mobile du rouage de réglage. Le pignon de remontoir P comporte encore une
denture d'angle D
c engrenant avec une denture d'angle d'une couronne de remontage RC
1 munie d'une denture Breguet de chant D
a en prise avec la denture Breguet de chant D
a d'une seconde couronne de remontage RC
2 solidaire d'un arbre de couronne AC et pressée axialement contre la première roue
de couronne RC
1 par un ressort RES
1. Cette seconde couronne de remontage RC
2 forme un mobile d'embrayage d'un mécanisme d'embrayage entre la tige de remontoir
T et le train d'engrenage du remontoir.
[0029] Pour commander ce mécanisme d'embrayage, une extrémité de l'arbre de couronne AC
est pressée par le ressort RES
1 contre une première portion I de plus petit diamètre de la tige de remontoir T lorsque
celle-ci est dans sa position poussée correspondant à sa position de remontage (figure
6). Cette première portion I est reliée par une surface tronconique à une seconde
portion II de plus grand diamètre, en sorte qu'en tirant la tige de remontoir T vers
l'extérieur, l'arbre de couronne AC est soulevé à l'encontre de la pression du ressort
de rappel RES
1 en sorte que les deux dentures Breguet de champ D
a sont séparées l'une de l'autre, interrompant la liaison cinématique entre la tige
de remontoir T et le rochet de barillet RO.
[0030] A noter que contrairement aux mécanismes de remontoir traditionnels, le pignon de
remontoir P n'est pas coulissant, seule la tige de remontoir T coulisse à l'intérieur
du pignon P qui est fixe par rapport à l'axe longitudinal de la tige de remontoir
T. Ceci signifie que le premier mobile R
3, R
6 du rouage de réglage est constamment entraîné, quelle que soit la position axiale
de la tige de remontoir T. Dans la position tirée de la tige de remontoir T (figure
7) la tirette Ti a déplacé la came C
2 dans la position illustrée par les figures 9-11, ce qui signifie que les trois creux
correspondant à l'état 1 de la came C
2 se situent respectivement en face des extrémités des leviers L
1, L
2, L
3. Cependant ceux-ci ne peuvent pas être entraînés dans ces creux par les ressorts
RE
1, RE
2, RE
3, tant que le creux de la came de sélection C
1 n'est pas amené en coïncidence avec un des creux de la came C
2. Comme expliqué précédemment, l'entraînement de la came de sélection C
1 est obtenu par la rotation de la lunette tournante L et des paires de goupilles G
qui viennent en prise avec la croix de Malte CM solidaire de l'arbre de commande A,
ce qui a pour effet d'entraîner les bras du sélecteur S (figure 8) solidaire du renvoi
R
1 engrenant avec le renvoi R
2 solidaire de la came de sélection C
1. L'organe de positionnement C
3 solidaire de la came de sélection C
1 est en prise avec un sautoir de positionnement SP et sert à maintenir la came de
sélection C
1 dans la position correspondant à la commande de la fonction ou au réglage de l'indication
horaire sélectionnée.
[0031] Nous allons expliquer maintenant comment s'effectue la liaison cinématique entre
la tige de remontoir T en position tirée illustrée par les figures 9-11 et les différentes
indications horaires sélectionnées pour être réglées.
[0032] La figure 8 illustre les différents organes du dispositif de réglage dans une position
dans laquelle aucun réglage ne peut être effectué. Ce dispositif de réglage comporte
deux bascules B
1 et B
2 qui pivotent respectivement autour des axes PB
1, PB
2. La bascule B
1 est la bascule de mise à l'heure et porte trois renvois, le renvoi R
3 concentrique à l'axe de pivotement PB
1 de cette bascule B
1 et constamment en prise avec la denture frontale D
f du pignon de remontoir P et les renvois R
4, R
5. Cette bascule B
1 est reliée au levier L
1 par une articulation G
1, ce levier L
1 étant monté pivotant autour d'un axe A
1.
[0033] La bascule B
2 porte quatre renvois, le renvoi R
7 coaxial à l'axe de pivotement PB
2, constamment en prise avec le renvoi R
6 coaxial et solidaire du renvoi R
3, le renvoi R
8, engrenant avec le renvoi R
7 et avec un renvoi R
9, coaxial et solidaire d'un renvoi R
10 et d'un organe correcteur de quantièmes COR
1. Cet organe correcteur de quantièmes COR
1 est destiné à venir en prise avec la denture interne d'un disque des quantièmes DIS
dans une position de basculement de la bascule B
2, tandis que le renvoi R
10 est destiné à venir en prise dans une autre position de la bascule B
2 avec un renvoi correcteur des jours de la semaine COR
2 qui engrène avec une roue des jours R
j solidaire d'un disque portant les noms des jours J.
[0034] La figure 9 illustre plus spécialement la partie du dispositif de réglage relative
au réglage du disque de quantièmes DIS. Le levier L
2 monté pivotant autour d'un plot A
2,3 est pressé par le ressort RE
2 dans les creux des cames C
1, C
2 dont les positions angulaires ont été amenées à coïncider. Les trois creux de la
came C
2 ont été mis en face des trois leviers L
1, L
2, L
3 par la tige de remontoir T mise dans sa position tirée et le creux O
2 de la came de sélection C
1 a été amené vis-à-vis de l'extrémité adjacente du levier L
2. Etant donné qu'un creux de chaque came C
1, C
2 a une même position angulaire face à l'extrémité adjacente du levier L
2, celui-ci pivote autour de son axe de pivotement A
2,3 sous la pression exercée par le ressort RE
2. Pendant son pivotement, la goupille G
2 du levier entraîne la bascule B
2 dans la position illustrée par la figure 9, dans laquelle les bras du mobile de correction
COR
1 pénètrent dans la denture interne du disque des quantièmes DIS. Par conséquent, la
rotation de la tige de remontoir T est transmise au mobile de correction COR
1 qui peut entraîner le disque des quantièmes DIS dans un sens ou dans l'autre.
[0035] La figure 10 illustre plus spécialement la partie du dispositif de réglage relative
au réglage du disque des jours de la semaine J. La came C
2 est toujours dans la position correspondant à la tige de remontoir T tirée avec les
couronnes de remontoir RC
1, RC
2 débrayées (position illustrée par la figure 7). La came de sélection C
1 est déplacée à l'aide de la lunette tournante L dans la position angulaire illustrée
par la figure 10, dans laquelle le creux O
2 se trouve vis-à-vis de l'extrémité adjacente du levier L
3 coïncidant avec un creux de la came C
2. Ceci permet au levier L
3 de basculer sous la pression du ressort RE
3. Dans cette position, la bascule B
2 devient libre de pivoter autour de son axe PB
2. Par conséquent, lorsque l'on fait tourner la tige de remontoir T dans le sens des
aiguilles d'une montre autour de son axe, le renvoi R
9 tourne aussi dans le sens des aiguilles d'une montre en sorte qu'un couple est transmis
à la bascule B
2 pour la faire tourner aussi dans le sens des aiguilles d'une montre, mettant ainsi
le renvoi R
10 en prise avec le renvoi de correction COR
2 qui entraîne la roue des jours R
j dans le sens des aiguilles d'une montre. La correction des jours ne peut donc se
faire que dans ce sens puisque dans le sens inverse, la bascule B
2 tourne dans le sens contraire de celui des aiguilles d'une montre. Toutefois, elle
est arrêtée par la goupille G
2 solidaire du levier L
2 en sorte que les bras du mobile de correction de quantième COR
1 ne peuvent pas entrer en contact avec la denture du disque des quantièmes DIS.
[0036] La figure 11 illustre la partie du dispositif de réglage destiné à la mise à l'heure.
Dans la forme d'exécution décrite dans cet exemple, on a ménagé un second creux de
sélection O
1 sur la came de sélection C
1 utilisé exclusivement pour la mise à l'heure, ceci afin de réduire l'angle de rotation
de la lunette tournante L. Lorsque ce creux O
1 est placé dans la position angulaire illustrée par la figure 11 et qui correspond
à un creux de la came C
2 commandée par la tige de remontoir T, l'extrémité adjacente du levier L
1 est poussée dans les creux superposés des cames C
1, C
2, de sorte qu'il bascule autour de son axe de pivotement A
1, faisant basculer la bascule de mise à l'heure B
1 dans le sens contraire à celui des aiguilles d'une montre, mettant en prise le renvoi
R
5 avec la roue de minuterie R
min du rouage de minuterie, permettant le réglage des aiguilles d'heures et de minutes.
[0037] Il est évident que le nombre de fonctions et/ou d'indications susceptibles d'être
commandées à l'aide du dispositif de commande n'est pas limité à celui de l'exemple
décrit. On pourrait ajouter d'autres réglages, le principe étant toujours celui d'une
came de sélection à deux états 0, 1, susceptible d'être déplacée vis-à-vis des différents
moyens agencés pour relier l'organe de réglage à l'indication horaire à régler lorsqu'un
état 1 de la came est positionnée de manière à permettre à ces moyens de passer de
leur état 0 à leur état 1.
[0038] Comme on a pu le constater lors de l'explication relative au principe de l'invention,
la came C
2 n'est nécessaire que dans la mesure où l'organe de commande est un organe à deux
positions, comme dans l'exemple décrit où la tige de remontoir qui a normalement deux
degrés de liberté, en rotation et en translation est utilisée à la fois comme organe
de réglage dans son degré de liberté en rotation et comme organe de sélection dans
son degré de liberté en translation axiale. Il faut alors une seconde came qui joue
en quelque sorte le rôle d'un interrupteur mécanique. Si la came C
2 est dans une position, aucun réglage n'est possible pour ne pas interférer avec l'autre
fonction de la tige de remontoir T. Si la came C
2 est dans son autre position, tous les réglages sont possibles, le sélecteur permettant
de choisir parmi les réglages possibles, celui qui est désiré.
[0039] Ainsi, on pourrait avoir la seule came de sélection C
1 et deux organes distincts, l'un pour le remontage exclusivement, l'autre pour le
réglage de l'indication horaire sélectionnée. Si ces organes sont deux tiges, celles-ci
n'auraient qu'une position axiale et le mécanisme de débrayage des couronnes de remontage
RC
1, RC
2 pourrait être supprimé. Ces deux tiges pourraient être soit séparées par un angle
autour de la carrure M, soit aussi être montées coaxialement l'une à l'autre et chacune
fixée à un bouton d'entraînement connu sous le nom de couronne de remontoir, les deux
couronnes étant adjacentes l'une à l'autre le long de l'axe des tiges de remontoir
et de réglage.
[0040] Il serait aussi possible dans le cas d'un dispositif de commande avec une seule came
de sélection C
1, de n'avoir qu'un seul organe de commande, par exemple une tige du type tige de remontoir
à une seule position axiale. Dans ce cas, le remontage correspondrait à une des fonctions
sélectionnée par la came de sélection C
1.
[0041] Bien que l'on ait illustré l'utilisation d'une lunette tournante pour commander la
came de sélection C
1, rien n'empêcherait d'utiliser une tige du type de la tige de remontoir pour effectuer
la commande de cette came de sélection.
[0042] D'autres modifications pourraient être imaginées. De même, on peut envisager tous
les types de fonctions et/ou d'indications horaires susceptibles d'être réglés grâce
au dispositif de réglage de la pièce d'horlogerie objet de l'invention. C'est ainsi
que l'on pourrait régler de la même manière les changements de fuseaux horaires.
[0043] Il est par ailleurs évident de la description qui précède que la pièce d'horlogerie
selon l'invention peut être aussi bien mécanique qu'électronique.
1. Pièce d'horlogerie munie d'un dispositif de commande d'un nombre au moins égal à 3
de fonctions et/ou indications horaires comprenant un organe de sélection (L) de chaque
fonction et/ou indication horaire à régler et un organe de commande (T) desdites fonctions
et/ou indications horaires sélectionnées, caractérisée en ce qu'une liaison cinématique est disposée au moins entre l'organe de sélection (L) de la
fonction et/ou de l'indication horaire à régler et une came de sélection (C1) dont le profil comporte n ≥ 2 fois deux niveaux d'états, 0, 1, correspondant respectivement
à un état de non sélection et à un état de sélection, le dispositif de réglage comportant
des moyens (L1, L2, L3) pour relier l'organe de commande (T) à chacune des fonctions et/ou indications horaires
sélectionnées.
2. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1 dans laquelle le profil de la came de
sélection comporte n>2 fois deux niveaux d'états, 0, 1.
3. Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications 1 et 2 dans laquelle l'organe de
commande (T) a un degré de liberté en rotation et un degré de liberté en translation
axiale par lequel il est en liaison desmodromique avec une deuxième came (C2) comportant un profil à n≥ 2 fois deux niveaux d'états 0, 1, correspondant respectivement
à un état de non réglage et à un état de réglage, les moyens (L1, L2, L3) pour relier l'organe de commande (T) aux fonctions et/ou indications horaires sélectionnées
comportant des moyens (RE1, RE2, RE3) pour détecter la concordance de deux niveaux d'états 1 sur les deux cames (C1, C2) respectives.
4. Pièce d'horlogerie selon la revendication 3, dans laquelle les deux cames (C1, C2) sont montées pivotantes autour d'un axe commun .
5. Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle la boîte
de la pièce d'horlogerie est munie d'une lunette tournante utilisée comme organe de
sélection (L) de chaque fonction et/ou indication horaire à régler.
6. Pièce d'horlogerie selon la revendication 5, dans laquelle la carrure (M) de la boîte
de la pièce d'horlogerie comporte un logement (LM, LM1) à axe longitudinal perpendiculaire au plan de rotation de la lunette tournante utilisée
comme organe de sélection (L) pour recevoir un arbre de commande (A) dont l'extrémité
adjacente à la lunette tournante porte une croix de Malte (CM) et l'autre extrémité
située dans une partie (LM1) du logement (LM) qui s'ouvre sur la face interne de la carrure porte un pignon (D)
en liaison desmodromique avec la came de sélection (C1), la lunette tournante (L) comportant des éléments d'entraînement (G) répartis angulairement
pour venir en prise avec la croix de Malte (CM) dans des positions angulaires respectives
déterminées.
7. Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications 5 et 6, dans laquelle la lunette
tournante (L) porte un repère tandis qu'une partie fixe, adjacente à cette lunette
tournante (L) porte des indications pour identifier dans quelle position de sélection
se trouve la lunette tournante (L).
8. Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications 3 à 7, dans laquelle l'organe de
commande (T) en liaison desmodromique avec la deuxième came (C2) est une tige de remontoir à deux positions axiales, l'une correspondant au remontage,
l'autre correspondant au réglage des indications horaires sélectionnées, cette tige
de remontoir présentant une portion de section non circulaire montée coulissante à
travers un pignon de remontoir cylindrique (P) muni d'une denture (Dc, Df) à chaque extrémité engrenant constamment d'une part avec un mobile denté (R3) d'un train d'engrenage du dispositif de correction, d'autre part avec un mobile
denté (RC1) d'un train d'engrenage de remontoir, cette tige de remontoir comportant encore deux
portions adjacentes de diamètres différents (I, II) reliées par une surface tronconique,
en prise avec un arbre (AC) solidaire d'un mobile d'embrayage (RC2) pour permettre le débrayage de la tige de remontoir (T) du train d'engrenage de
remontoir lorsque cette tige de remontoir est dans sa position de réglage d'une des
fonctions et indications horaires sélectionnée.
9. Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications 1, 2, 5, 6 et 7, dans laquelle un
des états de sélection de la came de sélection (C1) correspond à la fonction de remontage de l'organe de commande (T).