[0001] L'invention concerne un sommier de literie déployable ainsi qu'un lit comportant
un tel sommier.
[0002] Dans les domaines du sport, des loisirs et de la détente à la maison, notamment pour
la relaxation, mais aussi dans le domaine médical, on utilise des lits comportant,
outre un support, roulant ou non, un sommier en plusieurs parties, dont une partie
centrale - également appelée assise - n'est généralement pas inclinable, mais dont
les autres parties, celle pour le dos et la tête et généralement aussi celle pour
les jambes, sont inclinables. Alors que la partie pour le dos et la tête est généralement
inclinable vers des positions au dessus de l'horizontale seulement, c'est-à-dire elle
peut uniquement être relevée à partir de l'horizontale et puis redescendue vers l'horizontale,
la partie pour les jambes peut souvent être inclinée vers des positions aussi bien
au dessus qu'en dessous de l'horizontale puis redescendue ou relevée vers 1'horizontale.
Certains de ces lits sont pourvus de parties séparément inclinables pour la tête et
pour le dos et, de manière analogue, pour les cuisses et pour les jambes.
[0003] Les parties inclinables sont souvent individuellement mues à l'aide de moyens d'entraînement
à rotation tels des machines électriques tournantes ou à l'aide de vérins. Mais il
y a aussi des lits comportant des mécanismes complexes où la complexité résulte principalement
d'une réduction du nombre de sources motrices obtenue au prix d'une présence de nombreuses
barres de liaison, d'éléments d'accouplement et/ou d'éléments de transmission.
[0004] Le support de tels lits s'étend généralement sur toute la longueur du sommier. Souvent,
le support dépasse même du sommier et comprend un cadre entourant le sommier sur ses
quatre côtés. Ceci rend certaines manipulations du lit et certains gestes d'utilisation
de celui-ci difficiles, voire impossibles.
[0005] En effet, lorsqu'il s'agit de changer la position de la partie pour le dos et, le
cas échéant séparément celle pour la tête, seul un relèvement de l'une et/ou de l'autre
des deux parties est envisageable. De plus, il n'est pas nécessaire de prévoir expressément
qu'un utilisateur du lit souhaite y accéder ou d'en sortir, par la partie de tête
de lit. En conséquence, l'étendue du support du lit et, le cas échéant, la présence
d'un cadre entourant le sommier tout comme la présence éventuelle d'un système d'entraînement
complexe sous cette partie du sommier n'entravent pas les possibilités d'utilisation
du lit.
[0006] Contrairement à cela, du côté du pied de lit, c'est-à-dire de la partie des jambes,
plus les possibilités de variation de l'inclinaison de la partie pour les jambes et,
le cas échéant séparément aussi de celle pour les cuisses, sont grandes, plus le lit
est confortable et permet, outre un réglage en un grand nombre de positions, notamment
un accès et une sortie faciles. Cependant, ce confort est souvent limité par la présence
d'un mécanisme complexe limitant la variation de l'inclinaison de la partie pour les
jambes et, le cas échéant, aussi pour les cuisses. En outre, même si le lit peut être
mis en position dites « de fauteuil », l'utilisateur du lit se trouve néanmoins limité
dans le choix des positions si le cadre du support l'empêche d'accéder au lit ou d'en
sortir.
[0007] Le but de l'invention est de proposer pour le moins un sommier, voire un lit avec
un sommier, déployable ayant une structure simple et étant d'une manipulation facile,
tout en assurant une grande variation d'inclinaisons de la partie ou des parties pour
les cuisses et pour les jambes.
[0008] Le but de l'invention est atteint avec un sommier de literie déployable comportant
au moins quatre parties dont une partie centrale non inclinable et au moins une partie
inclinable pour le dos et la tête, une partie inclinable pour les cuisses et une partie
inclinable pour les jambes, les parties inclinables étant montées pivotantes autour
des axes de pivotement transversaux, et au moins des moyens d'entraînement destinés
à incliner, sur commande, les parties inclinables pour les cuisses et pour les jambes.
[0009] Conformément à l'invention, les moyens d'entraînement pour incliner les parties pour
les cuisses et pour les jambes comportent une source motrice commune à laquelle la
partie pour les cuisses et la partie pour les jambes sont reliées de manière que l'inclinaison
de la partie pour les jambes ne suive pas nécessairement celle de la partie pour les
cuisses et que la partie pour les jambes puisse passer sous un plan défini par la
partie centrale non inclinable, afin de pouvoir mettre le sommier en position fauteuil.
[0010] L'invention concerne donc le côté cuisses et jambes d'un sommier déployable et permet
à un utilisateur d'un lit comportant un tel sommier, à l'aide de moyens simples, d'incliner
les jambes, lorsqu'elles se trouvent à l'horizontale ou au dessus, à un degré moindre
que les cuisses afin de pouvoir se reposer ou relaxer avec des genoux légèrement pliés
et néanmoins entièrement supportés sans devoir recourir à des coussins ou d'autres
aides. L'invention permet en plus d'incliner les jambes fortement vers le bas et avec
une inclinaison, prise en sa valeur angulaire absolue, différente de celle des cuisses.
[0011] L'inclinaison des parties pour les cuisses et pour les jambes et notamment la différence
d'inclinaison entre la partie pour les cuisses et celle pour les jambes est obtenue,
selon un mode de réalisation de l'invention, en reliant la source motrice à la partie
pour les cuisses par au moins un bras articulé et en reliant la source motrice à la
partie pour les jambes par au moins un bras de longueur fixe ou réglable.
[0012] Grâce à cette disposition de l'invention, en relevant, ou inclinant en montée, la
partie pour les cuisses par la source motrice et en relevant la partie pour les jambes
par la partie pour les cuisses, il se forme approximativement un triangle à géométrie
variable dont seul le côté constitué par le bras articulé change de longueur au fur
et à mesure du changement de l'inclinaison de la partie pour les cuisses.
[0013] Le principe de la géométrie variable des moyens d'entraînement des parties pour les
cuisses et pour les jambes et de l'entraînement de la partie pour les jambes par la
partie pour les cuisses évite de charger l'espace en dessous du sommier d'une multitude
de bielles, de tringles ou d'autres éléments de liaison et permet en outre, du fait
de placer les moyens d'entraînement directement sur le sommier, de n'intégrer le support
du lit sur lequel le sommier repose, que dans la mesure où il supporte éventuellement
la source motrice commune.
[0014] Les moyens d'entraînement peuvent être des moteurs électriques ou des vérins ou une
combinaison d'un moteur électrique avec un vérin, pour ne citer que des moyens d'entraînement
les plus propices à ce type de sommier.
[0015] Selon différents modes de réalisation d'un sommier de l'invention, celui-ci peut
avoir l'une ou l'autre des caractéristiques ci-après, considérées isolément ou selon
toute combinaison techniquement possible :
le moyen d'entraînement destiné à incliner la partie pour les jambes est relié à un
axe de rotation entraîné par le moyen d'entraînement destiné à incliner la partie
pour les cuisses;
la partie pour les cuisses est reliée à l'axe de rotation par un bras articulé;
la partie pour les cuisses est reliée à l'axe de rotation par un bras fixé sur l'axe
de manière solidaire en rotation, l'extrémité libre du bras étant reliée à la partie
pour les cuisses par une bielle articulée à ses deux extrémités opposées respectivement
sur la partie pour les cuisses et sur le bras;
le moyen d'entraînement destiné à agir sur la partie pour les jambes comporte un élément
débrayable et à longueur réglable;
les moyens d'entraînement sont conformés pour que, lorsque la partie pour les cuisses
est inclinée à partir de la position horizontale, la partie pour les jambes semble
d'abord suivre l'inclinaison de la partie pour les cuisses et prend progressivement
du retard par rotation inverse autour de l'axe de pivotement transversal par lequel
la partie pour les jambes est articulée sur la partie pour les cuisses;
la partie pour les jambes est pourvue de moyens lui permettant, lors d'un contact
avec un sol, de rouler sur le sol;
la source motrice commune comporte un moteur électrique monté en position fixe par
rapport à la partie centrale;
le moyen d'entraînement pour incliner la partie pour les jambes comporte un vérin
débrayable.
[0016] Le but de l'invention est également atteint avec un lit comprenant un support par
lequel le lit repose, de manière roulante ou stationnaire, sur un sol et sur lequel
est monté un sommier ayant les caractéristiques décrites plus haut.
[0017] Selon un mode de réalisation préféré du lit de l'invention, ce dernier comporte un
support ayant essentiellement la forme d'un cadre tronqué du côté du pied de lit.
[0018] Selon l'invention, le sommier est monté en porte-à-faux par rapport au support, au
moins la partie pour les jambes dépassant du support.
[0019] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la
description ci-après d'un mode de réalisation de l'invention. La description est faite
en référence aux dessins dans lesquels
les figures 1 à 6 montrent schématiquement un sommier de l'invention sur un support
avec différentes déclivités des parties inclinables du sommier,
les figures 7 à 10 représentent le sommier de l'invention sur un support, avec différentes
vues sur les moyens d'entraînement des parties inclinables,
les figures 11 à 14 représentent différentes variantes de réalisation d'un socle pour
un lit comportant le sommier de l'invention, et
la figure 15 représente un meuble de literie comme application pour un sommier de
l'invention.
[0020] Comme cela est représenté de manière très schématique sur les figures 1 à 6, un sommier
de literie déployable 10 selon la présente invention comporte au moins quatre parties,
à savoir une partie centrale 11 non inclinable et au moins trois parties inclinables.
Les parties inclinables sont d'une part une partie 12, 13 pour le dos et pour la tête
et, d'autre part, une partie 14 pour les cuisses et une partie 15 pour les jambes.
Les parties 12, 13 peuvent être montées pivotantes entre elles et peuvent également
être reliées individuellement à des moyens d'entraînement de manière à pouvoir les
incliner séparément. Les parties 14 et 15 respectivement pour les cuisses et pour
les jambes sont reliées entre elles par des charnières représentées par exemple sur
la figure 8.
[0021] Le sommier de l'invention 10 est monté sur un support 30 par lequel le lit ainsi
formé repose sur un sol 40. Avantageusement, la partie 15 pour les jambes est pourvue
de moyens 16 qui lui permettent, lors d'un contact avec le sol 40, de rouler sur le
sol. Les moyens 16 peuvent être réalisés sous la forme de rouleaux ou sous la forme
de roues latérales et peuvent être fixés sur la partie 15 pour les jambes de manière
rigide, c'est-à-dire sur un axe fixe, ou sur une jambe d'appui donnant un certain
amortissement à l'appui de la partie 15 sur le sol.
[0022] La figure 1 représente le sommier de l'invention dans sa position de base, c'est-à-dire
toutes les parties, inclinables ou non, étant dans une position horizontale.
[0023] La figure 2 représente le sommier de l'invention avec la partie 14 pour les cuisses
et la partie 15 pour les jambes inclinées par rapport à l'horizontale. La figure 2
montre également que les parties inclinables 12 à 15 sont montées pivotantes autour
des axes de pivotement transversaux P1 à P4 s'étendant perpendiculairement par rapport
au plan des figures.
[0024] La figure 2 montre par ailleurs que, selon l'invention, lorsque la partie 14 pour
les cuisses est relevée, la partie 15 pour les jambes est relevée en même temps, mais
avec un retard voulu expliqué plus loin. Notons ici uniquement que des moyens d'entraînement
représentés par la force F1 avec laquelle ils agissent sur les parties 14, 15, donnent
à la partie 14 une inclinaison D1 et que, en même temps, une partie des ces moyens
d'entraînement représentée par la force F2 avec laquelle elle agit sur la partie 15,
donne à cette dernière une inclinaison D2 résultante qui est inférieure à l'inclinaison
D1 de la partie 14.
[0025] Comme indiqué plus haut, les moyens d'entraînement pour changer l'inclinaison des
parties pour les cuisses et pour les jambes comportent une source motrice commune
21 à laquelle la partie 14 pour les cuisses est reliée directement, par exemple par
fixation de cette partie sur l'axe d'une machine électrique tournante formant la source
motrice commune, et à laquelle la partie 15 pour les jambes est reliée indirectement,
par exemple par fixation d'un élément 22 à longueur réglable sur l'axe de la machine
électrique tournante et par articulation de cet élément sur la partie pour les jambes.
[0026] Les figures 3 et 4 montrent comment cette disposition de l'invention peut être utilisée
pour d'autres mouvements d'inclinaison des parties 14, 15 respectivement pour les
cuisses et pour les jambes.
[0027] Lorsque les deux parties 14, 15 sont inclinées selon la figure 2, il y a deux possibilités
de mouvement (autres qu'un retour à l'horizontale) pour elles. Le premier mouvement
est indiqué en pointillés. Il s'agit d'allonger l'élément à longueur réglable jusqu'à
ce que la partie 15 pour les jambes ait la même inclinaison que la partie 14 pour
les cuisses.
[0028] Le second mouvement est obtenu en faisant évoluer la longueur de l'élément à longueur
réglable en appliquant une force F3 sur la partie 15 pour les jambes. La force F3
est engendrée en faisant rétracter l'élément à longueur réglable, ce qui fait abaisser
la partie 15 vers le sol 40 jusqu'à ce qu'une force de réaction F5 du sol 40 l'arrête
ou jusqu'à fin de course de la partie 15.
[0029] La figure 4 représente plus particulièrement la situation où la partie 15 pour les
jambes est inclinée de manière à passer en dessous du plan défini par la partie centrale
11 non inclinable et est en contact avec le sol 40 et où la partie 14 pour les cuisses
est remmenée à l'horizontale moyennant une force F4 développée par le moyen d'entraînement
21 pour la partie pour les cuisses.
[0030] La figure 5 représente, en une vue superposée, les parties 14, 15 respectivement
en position non inclinée, donc horizontale, et en position inclinée. On notera plus
particulièrement que la longueur de l'élément 22 reste constante pendant le passage
des deux parties 14, 15 de l'horizontale vers la position inclinée et au retour vers
la position horizontale.
[0031] La figure 6 représente une position du sommier de l'invention dans laquelle la partie
14 pour les cuisses est légèrement relevée alors que la partie 15 pour les jambes
est fortement inclinée vers le sol 40 et y prend appui. Par ailleurs, la partie 13
pour la tête et la partie 12 pour le dos sont également relevées. Le sommier de l'invention
se trouve alors en position fauteuil.
[0032] Les figures 7 à 10 représentent, en perspective, différentes vues d'un mode de réalisation
du sommier de l'invention.
[0033] Le sommier 10 de l'invention comprend donc, pour ce qui intéresse l'invention, un
premier moyen d'entraînement 21 pour faire incliner la partie 14 pour les cuisses
et un second moyen d'entraînement 22 pour faire incliner la partie 15 pour les jambes.
L'originalité des dispositions de la présente invention consiste tout d'abord dans
le fait que ces deux moyens d'entraînement sont conformés pour relever, c'est-à-dire
incliner en montée, les deux parties 14, 15 respectivement pour les cuisses et pour
les jambes à l'aide d'une seule source motrice 21. La force de rotation engendrée
par cette source motrice 21 est transmise sur la partie 14 pour les cuisses par un
axe de rotation 25 auquel la partie 14 est reliée par des bras articulés 23, 24. La
partie 14 entraîne ensuite, par son mouvement, la partie 15 pour les jambes qui est
articulées sur la partie 14 moyennant l'axe de pivotement P2.
[0034] L'originalité de l'invention consiste en outre dans le fait que le second moyen d'entraînement
22, dont la longueur est réglable et qui est articulé à la fois sur l'axe 25 et sur
la partie 15 pour les jambes, conserve une longueur constante pendant ce relevage
des parties 14, 15. Grâce à cette disposition de l'invention, en combinaison avec
celle décrite ci avant, les parties 14, 15 et le second moyen d'entraînement 22 évoluent
ensemble de manière que, vue de côté, les deux parties 14, 15 initialement plats forment
deux côtés adjacents d'un triangle dont le coin supérieur, représenté par l'axe P2,
s'élève de plus en plus au-dessus du troisième côté représenté par le moyen 22. Ainsi,
une seule source motrice suffit pour faire incliner les deux parties 14, 15 d'une
manière adaptée aux mouvements possibles des jambes d'un utilisateur du lit et notamment
adaptée au pliage des genoux de cet utilisateur.
[0035] Grâce aux dispositions de l'invention, les mouvements suivants de la partie 14 pour
les cuisses et de la partie 15 pour les jambes sont possibles en actionnant respectivement
la source motrice 21 toute seule et/ou en actionnant l'élément 22 à longueur réglable
ou encore sous l'effet d'un débrayage libérant l'élément 22 :
- Lorsque l'on actionne uniquement le moyen d'entraînement 21, celui-ci fait incliner
la partie 14 pour les cuisses, ce qui fait incliner en même temps la partie 15 pour
les jambes autour de l'axe de pivotement P1 de la partie 14 pour les cuisses. Toutefois,
le moyen d'entraînement 22 étant réglé à une longueur fixe prédéterminée, le pivotement
du moyen d'entraînement 22 autour de l'axe 25 a pour conséquence que la partie 15
pour les jambes est soumise à un pivotement inverse autour de l'axe de pivotement
P2, comme cela est représenté sur la figure 2. A un moment donné du pivotement de
la partie 14 pour les cuisses, cette partie présente un angle d'élévation D1 par rapport
à un plan représentant l'étendue plate du sommier, alors que la partie 15 pour les
jambes présente un angle d'élévation D2 inférieur à l'angle D1 de la partie 14. La
figure 5 représente la position relevée des parties 14 et 15 et la position des moyens
d'entraînement 21, 22 représentés par des flèches à double tête.
- Lorsque l'on actionne ensuite les moyens d'entraînement 22, celui-ci fait pivoter
la partie 15 pour les jambes, qui est alors moins inclinée que la partie 14 pour les
cuisses, dans un sens ou dans l'autre de manière à ce que l'inclinaison de la partie
15 augmente et s'approche de celle de la partie 14, ou devient même égale à celle-ci,
ou dans laquelle l'inclinaison de la partie 15 diminue, c'est-à-dire la partie 15
s'approche de l'horizontale ou prend même une position horizontale, ou l'inclinaison
devient même négative, c'est-à-dire la partie 15 pour les jambes est inclinée vers
le sol 40. La figure 3 représente ces deux possibilités de la manière suivante : la
position de la partie 15 où celle-ci a la même déclivité D2 que la partie 14 est dessinée
en traits interrompus et la position de la partie 15 où celle-ci est inclinée vers
le sol (déclivité négative D3) est dessinée en traits pleins.
- Lorsque la partie 14 pour les cuisses est relevée et la partie 15 pour les jambes
est inclinée vers le sol, voire même en contact avec le sol, et lorsque l'on abaisse
alors la partie 14, comme la flèche F4 l'indique sur la figure 4, le moyen d'entraînement
22 se débrayant, la réaction imposée par le sol 40, indiquée sur la figure 4 par la
flèche montante F5, fait pivoter la partie 15 pour les jambes autour de l'axe de pivotement
P2 par rapport à la partie 14 pour les cuisses de manière que la déclivité de la partie
15 diminue.
[0036] Les figures 7 à 10 représentent un mode de réalisation d'un lit selon l'invention
comportant un sommier selon l'invention, tel que décrit ci-avant.
[0037] Le lit est représenté sur les figures 7 à 10 en tant que lit stationnaire avec un
support 30 formé essentiellement par deux profilés 31, 32 constituant des longerons
du support, ainsi que quatre pieds réglables 33 par lesquels le support 30 repose
sur le sol 40.
[0038] Pour obtenir la liberté de pivotement nécessaire à la partie 14 pour les cuisses
par rapport à la partie centrale 11, la partie 14 est articulée sur la partie centrale
11 et est montée, moyennant deux paires de bielles 23, 24 sur un axe 25 qui est lui-même
monté pivotant dans des paliers 34 solidaires des deux longerons 31, 32. L'axe 25
est entraîné en pivotement par les moyens d'entraînement 21, par exemple un moteur
électrique, hydraulique ou pneumatique.
[0039] Lors de l'actionnement des moyens d'entraînement 21, l'axe 25 se met à pivoter et
entraîne en pivotement avec lui les bielles 24 sur lesquelles sont articulées les
bielles 23 reliée à la partie 14 du sommier.
[0040] Par ailleurs, les moyens d'entraînement 22 pour la partie 15, réalisés sous la forme
d'un vérin électrique, sont montés solidaires en rotation sur l'axe 25. La partie
mobile du vérin 22 est attachée, de manière articulée, par une bielle 26, sur la partie
15 du sommier de l'invention.
[0041] Comme les figures 7 à 10 le représentent aussi, le vérin 22 est accroché aussi bien
du côté de la partie 14 que de la partie 15 par des éléments de fixation arqués, ce
qui fait que la tige du vérin 22 est disposée dans un plan sensiblement parallèle
à celui que forment les parties 14 et 15 lorsque le sommier s'étend à plat. Cette
disposition sensiblement parallèle, permet, lorsque seul le moyen d'entraînement 21
est actionné, de faire pivoter la partie 15 pour les jambes avec un retard par rapport
au pivotement de la partie 14 pour les cuisses de d'obtenir ainsi, pour ces deux parties,
des inclinaisons assurant non seulement un certain confort pour l'utilisateur du lit,
mais d'assurer au contraire même un positionnement cliniquement nécessaire, car il
faut éviter de maintenir la jambe entièrement droite.
[0042] Le fait que, lorsque les parties 14 et 15 sont relevées, la partie 15 prend du retard
par rapport à la partie 14 au fur et à mesure que l'inclinaison des deux parties augmente,
est donc obtenu, grâce à l'invention, avec des moyens mécaniques et avec des moyens
de commande très simples.
[0043] De plus, les dispositions de l'invention permettent de transformer le sommier, et
donc aussi le lit, en fauteuil. A cet effet, on actionne les moyens d'entraînement
de manière que la partie 15 pour les jambes soit inclinée vers le sol, la partie 14
pour les cuisses étant relevée ou non, et l'on actionne également les moyens d'entraînement
pour les parties 12, 13 respectivement pour le dos et pour la tête.
[0044] La disposition des moyens d'entraînement 21, 22 et leur structure simple et peu encombrante
permettent d'obtenir, avec le sommier de l'invention, un lit offrant une grande flexibilité
dans le choix de différentes positions des parties inclinables du sommier de l'invention.
[0045] Par ailleurs, la conception du sommier de l'invention et notamment la disposition
des moyens d'entraînement des deux parties 14, 15 respectivement pour les cuisses
et pour les jambes se prête particulièrement bien aussi à une réalisation d'un lit
selon laquelle la partie 14 pour les cuisses et la partie 15 pour les jambes sont
divisées en deux parties indépendantes suivant la longueur du lit afin de pouvoir
varier la position des deux parties 14, 15 individuellement pour chacune des deux
jambes d'un utilisateur du lit.
[0046] Les figures 11 à 14 représentent schématiquement un support tronqué 30 pour former
un lit et la disposition du sommier 10 sur ce support.
[0047] Le support 30 comprend un cadre tronqué 35 qui comporte les longerons 31, 32 reliés
entre eux par des traverses et qui est maintenu à une hauteur prédéterminée au dessus
du sol 40 par quatre pieds 33 réglables reposant sur un socle 36. Le socle 36 est
formé essentiellement par des profilés disposés en U et prolongés dans le sens du
pied de lit par un plateau 37. Le plateau 37 remplit essentiellement deux rôles. Le
premier en est de constituer un moyen de stabilisation ou de protection au basculement
du lit au cas où quelqu'un s'assoit sur le sommier 10 du côté du pied de lit. A cet
effet, le socle 36 s'étend au moins sur toute la longueur du sommier 10 et est de
préférence même plus long que celui-ci.
[0048] Le second rôle est celui de présenter à un utilisateur du lit une surface de sortie
lorsqu'il a transformé le lit en fauteuil et veut sortir du fauteuil. La présence
d'un plateau évite alors que l'utilisateur du fauteuil trébuche sur des profilés qui
serviraient à la place du plateau comme stabilisateur du lit.
[0049] Selon une variante de réalisation représentée sur la figure 12, les bords du plateau
37 sont avantageusement réalisés en biseau.
[0050] Selon une troisième variante de réalisation représentée sur la figure 13, le socle
36 ne comporte pas de plateau stabilisateur, mais est conformé pour pouvoir être fixé
au sol, par exemple moyennant des tire-fonds 38, au droit de la tête de lit pour reprendre
des efforts de basculement éventuels au cas où quelqu'un s'assoit sur le pied de lit.
[0051] Selon une quatrième variante de réalisation représentée sur la figure 14, le socle
comprend un contrepoids 39 permettant d'équilibrer une surcharge agissant au pied
de lit lorsque quelqu'un s'assoit sur le pied de lit.
[0052] La figure 15 représente enfin, en une vue en perspective, un exemple de réalisation
d'un meuble de literie utilisant le sommier 10 de l'invention. L'exemple représenté
est un canapé convertible à deux places.
[0053] Ce canapé comporte deux sommiers 10 permettant à deux personnes utilisant ce canapé
de régler l'inclinaison des parties 14, 15 respectivement pour les cuisses et pour
les jambes indépendamment l'un de l'autre, voire même de transformer l'un seulement
des sommiers en fauteuil.
[0054] On notera accessoirement que la sortie de ce lit se fait en tout les cas par le plateau,
puisque les deux sommiers sont entourés d'un habillage à la fois utile et décoratif
et couvrant en même temps les profilés du socle 35. De plus, le plateau peut servir
comme base pour des accessoires tels un support sur colonne pour un récepteur de télévision.
1. Sommier de literie (10) déployable comportant au moins quatre parties () dont une
partie centrale (11) non inclinable et au moins une partie inclinable (12, 13) pour
le dos et la tête, une partie inclinable (14) pour les cuisses et une partie inclinable
(15) pour les jambes, les parties inclinables (12 à 15) étant montées pivotantes autour
des axes de pivotement transversaux (P1 à P4), et au moins des moyens d'entraînement
(21, 22) destinés à incliner sur commande les parties inclinables (14, 15) pour les
cuisses et pour les jambes,
caractérisé en ce que les moyens d'entraînement (21, 22) pour incliner les parties pour les cuisses (14)
et pour les jambes (15) comportent une source motrice commune (21) à laquelle la partie
pour les cuisses (14) et la partie (15) pour les jambes sont reliées de manière que
l'inclinaison de la partie pour les jambes ne suive pas nécessairement celle de la
partie (14) pour les cuisses et que la partie (15) pour les jambes puisse passer sous
un plan défini par la partie centrale (11) non inclinable, afin de pouvoir mettre
le sommier en position fauteuil.
2. Sommier selon la revendication 1, caractérisé en ce que le moyen d'entraînement (22) destiné à incliner la partie (15) pour les jambes est
relié à un axe de rotation (25) entraîné par le moyen d'entraînement (21) destiné
à incliner la partie (14) pour les cuisses.
3. Sommier selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le moyen d'entraînement (22) destiné à agir sur la partie (15) pour les jambes comporte
un élément débrayable et à longueur réglable.
4. Sommier selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les moyens d'entraînement (21, 22) sont conformés pour que, lorsque la partie (14)
pour les cuisses est inclinée à partir de la position horizontale, la partie (15)
pour les jambes semble d'abord suivre l'inclinaison de la partie (14) pour les cuisses
et prenne progressivement du retard par rotation inverse autour de l'axe de pivotement
transversal (P2) par lequel la partie (15) pour les jambes est articulée sur la partie
(14) pour les cuisses.
5. Sommier selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la partie (15) pour les jambes est pourvue de moyens (16) lui permettant, lors d'un
contact avec un sol (40), de rouler sur le sol.
6. Sommier selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la source motrice commune (21) comporte un moteur électrique monté en position fixe
par rapport à la partie centrale (11).
7. Sommier selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le moyen d'entraînement (22) pour incliner la partie (15) pour les jambes comporte
un vérin débrayable.
8. Sommier selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que la partie (14) pour les cuisses et la partie (15) pour les jambes sont divisées en
deux parties indépendantes suivant la longueur du lit afin de pouvoir varier la position
des deux parties (14, 15) individuellement pour chacune des deux jambes d'un utilisateur
du lit.
9. Lit comprenant un support (30) par lequel le lit repose sur un sol (40) et sur lequel
est monté un sommier (10) selon l'une quelconque des revendications 1 à 8.
10. Lit selon la revendication 9, caractérisé en ce que le support (30) comporte un cadre tronqué (35) du côté du pied de lit et en ce que le sommier (10) est monté en porte-à-faux par rapport au support (30), au moins la
partie (15) pour les jambes dépassant du support (30).