Domaine technique de l'invention
[0001] L'invention est relative à un dispositif mécanique de réglage d'un balancier d'appui
et de guidage d'un câble aérien d'une installation de remontée mécanique, ledit balancier
étant muni de galets rotatifs principaux de guidage du câble, montés à rotation sur
un châssis-porteur selon des axes de rotation parallèles échelonnés le long du châssis-porteur
selon une direction longitudinale du balancier sensiblement parallèle à la direction
du câble.
État de la technique
[0002] Dans les installations de remontée mécanique du type télésiège ou télécabine, le
câble aérien est guidé et maintenu à chaque pylône par un balancier inférieur à galets
rotatifs de support et de guidage du câble lors de son défilement et/ou par un balancier
supérieur à galets rotatifs de compression et de guidage. Un balancier mixte comporte
à la fois un balancier inférieur et un balancier supérieur. Ces différentes combinaisons
de balanciers constituent différentes variantes de balanciers d'appui et de guidage
du câble. L'invention se rapporte au réglage de tels balanciers, quelle que soit la
variante.
[0003] Les pylônes sont répartis entre les stations de départ et d'arrivée de l'installation.
Des sièges et/ou des cabines sont fixés au câble par des pinces d'accrochage fixes
ou débrayables. Les galets rotatifs du balancier sont généralement associés par paires
en étant montés aux extrémités de poutres primaires, articulées dans leur partie médiane
aux extrémités de poutres secondaires, elles-mêmes montées de la même manière sur
des poutres tertiaires, et ainsi de suite selon le nombre de galets principaux. La
dernière poutre est montée articulée dans sa partie médiane à une potence de la structure
porteuse du pylône. L'ensemble de ces poutres élémentaires (primaires, secondaires,
tertiaires etc...) constitue un châssis-porteur du balancier. De cette manière, les
galets principaux du balancier sont montés à rotation sur le châssis-porteur selon
des axes de rotation parallèles échelonnés le long du châssis-porteur selon une direction
longitudinale du balancier qui est sensiblement parallèle à la direction du câble.
Une telle disposition standardisée permet aux galets de suivre le cheminement du câble
avec une répartition homogène de la charge sur les galets, indépendamment de l'état
de charge.
[0004] Pour un balancier d'appui et de guidage, quelle que soit sa variante de réalisation,
le positionnement de chacun des galets principaux dans une direction latérale du balancier
(c'est-à-dire une direction parallèle aux axes de rotation des galets) est un facteur
déterminant en terme de maintenance et de sécurité du balancier et plus généralement
de l'installation. En effet, un balancier dans lequel au moins l'un des galets présente
un décalage latéral par rapport à la configuration naturelle du câble (configuration
spatiale du câble correspond à l'alignement des balanciers des deux pylônes amont
et aval directement adjacents) provoque un vrillage du câble. Il en résulte une usure
prématurée du câble, de l'ensemble des galets du balancier, notamment au niveau des
bandages, ainsi que des pinces débrayables des véhicules au moment de leur débrayage
à cause de la libération du couple de vrillage. Le vrillage du câble a également pour
conséquence de faire perdre l'horizontalité des véhicules suspendus sur la ligne et
à proximité des poulies.
[0005] Les méthodes connues pour le réglage des balanciers mettent en oeuvre des équipements
complexes et onéreux, et sont difficiles à appliquer. D'autre part, la qualité du
réglage obtenu reste souvent médiocre compte tenu du temps de réglage nécessaire.
C'est pourquoi les opérations de réglage des balanciers sont très souvent négligées
et les agents d'exploitation préfèrent assurer une maintenance excessive des matériels
de l'installation (galets, câble, pinces...). Ces interventions se traduisent toujours
par des arrêts de l'exploitation de l'installation, d'où une gêne considérable pour
les usagers et une perte financière pour les exploitants.
Objet de l'invention
[0006] L'objet de l'invention consiste à réaliser un dispositif mécanique de réglage qui
permette de simplifier les opérations de réglage d'un balancier d'appui et de guidage
d'un câble aérien d'une installation de remontée mécanique, tout en améliorant la
qualité du réglage.
[0007] Le dispositif selon l'invention est remarquable en ce qu'il comporte un élément d'écartement
du câble, fixé au châssis-porteur du balancier par des moyens de liaison assurant
indépendamment l'un de l'autre :
- un premier déplacement libre de l'élément d'écartement selon une direction latérale
du balancier qui est parallèle aux axes de rotation des galets principaux,
- et un deuxième déplacement commandé, au moins dans une direction transversale du balancier
perpendiculaire aux directions longitudinale et latérale, entre une position de travail
où l'élément d'écartement appuie contre le câble pour dégager automatiquement les
galets principaux du balancier, et une position d'attente dégagée et éloignée du câble.
[0008] Lorsque l'élément d'écartement est en position d'attente, le câble est en appui sur
les galets rotatifs principaux du balancier pour son guidage. Le déplacement libre
de l'élément d'écartement dans la direction latérale du balancier permet de positionner
latéralement l'élément d'écartement à la verticale du câble encore engagé dans les
galets principaux. Le passage commandé de l'élément d'écartement vers la position
de travail provoque le dégagement automatique des galets et la suppression de tout
couple de vrillage éventuellement appliqué au câble avant écartement. Ce mouvement
transversal de l'élément d'écartement vers la position de travail peut donc s'accompagner
d'un déplacement latéral résultant principalement du retour automatique du câble vers
sa configuration naturelle après la libération d'un couple de vrillage lorsqu'un tel
couple était fortuitement appliqué au câble avant écartement. Ce mouvement latéral
est possible grâce à la possibilité offerte à l'élément d'écartement par les moyens
de liaison de se déplacer librement dans la direction latérale. Lorsque le câble est
exempt de couple de vrillage, il suffit ensuite de régler le positionnement latéral
des galets principaux afin que chacun soit positionné à la verticale du câble alors
en appui sur l'élément d'écartement encore en position de travail. Cet ajustement
latéral terminé, les galets principaux du balancier présentent un alignement longitudinal
coïncidant avec la direction suivie par le câble lorsque celui-ci se trouve dans sa
configuration naturelle. Le passage commandé de l'élément d'écartement vers la position
d'attente provoque le rapprochement et l'engagement du câble dans les galets dont
le positionnement latéral après ajustement permet de s'assurer qu'aucun couple de
vrillage n'est généré sur le câble lors de l'engagement dans les galets.
[0009] Selon un mode de réalisation préférentiel, les moyens de liaison comportent un mécanisme
de blocage de l'élément d'écartement en position de travail, par exemple à verrouillage
automatique et à déverrouillage manuel.
Description sommaire des dessins
[0010] D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de la description
qui va suivre d'un mode particulier de réalisation de l'invention donné à titre d'exemple
non limitatif et représenté aux dessins annexés, dans lesquels :
- les figures 1 à 3 représentent, de face, une partie d'un balancier d'appui et de guidage
équipé d'un exemple de dispositif de réglage selon l'invention, sur lesquelles l'élément
d'écartement est respectivement en position d'attente, dans une position intermédiaire
entre la position d'attente et la position de travail, et en position de travail,
- la figure 4 est une vue de côté du balancier de la figure 3.
Description d'un mode préférentiel de l'invention
[0011] Les figures 1 à 4 illustrent deux galets rotatifs principaux 10a, 10b d'un balancier
d'appui et de guidage d'un câble aérien 11 d'une installation de remontée mécanique.
Les galets rotatifs 10a, 10b du balancier sont montés aux extrémités d'une poutre
primaire 12. La poutre primaire 12 est articulée dans sa partie médiane aux extrémités
d'une poutre secondaire 13. La poutre primaire 12 est montée à pivotement libre autour
d'un axe de pivotement 14 de forme cylindrique solidaire de la poutre secondaire 13
par tout moyen de fixation adapté tel qu'un système vis-écrou 15. La poutre secondaire
13 est elle-même montée de la même manière sur une poutre tertiaire (non représentée),
et ainsi de suite selon le nombre de galets principaux. La dernière poutre est montée
articulée dans sa partie médiane à une potence de la structure porteuse (non représentée)
du pylône.
[0012] L'ensemble des poutres élémentaires du balancier (primaires 12, secondaires 13, tertiaires
etc...) forme le châssis-porteur du balancier. Les deux poutres primaire 12 et secondaire
13 représentées ne constituent donc qu'une partie du châssis-porteur. De cette manière,
à l'image des galets 10a, 10b, l'ensemble des galets principaux (en nombre variable
en fonction du nombre de poutres élémentaires) du balancier sont montés à rotation
sur le châssis-porteur selon des axes de rotation parallèles échelonnés le long du
châssis-porteur selon une direction longitudinale D1 (voir flèche sur la figure 1)
du balancier qui est parallèle à la direction du câble 11. La direction longitudinale
D1 peut éventuellement être inclinée, à l'image du câble 11 suivant les applications.
[0013] Le balancier d'appui et de guidage partiellement représenté sur les figures 1 à 4
est un balancier de type inférieur : les deux galets principaux 10a ,10b représentés
sont donc des galets rotatifs de support et de guidage du câble 11. Indifféremment,
la suite de la description pourrait être adaptée à un balancier d'appui et de guidage
du type supérieur qui serait muni de galets rotatifs de compression et de guidage
du câble.
[0014] Le balancier d'appui et de guidage, dont seule une partie est représentée sur les
figures 1 à 4, est équipé d'un exemple de dispositif de réglage 16 selon l'invention.
Un tel dispositif de réglage 16 peut être prévu à demeure lors de la construction
du balancier, ou peut être rapporté par des moyens de fixation amovibles quelconques
et adaptés.
[0015] Sur les figures 1 à 4, le dispositif de réglage 16 est rapporté au-dessus de la poutre
primaire 12 par des moyens de fixation décrits ultérieurement. Le dispositif de réglage
16 comporte notamment un galet rotatif auxiliaire 17 monté à liaison pivot-glissant
sur un arbre de rotation 18 cylindrique. L'axe de révolution de l'arbre de rotation
18, qui est parallèle aux axes de rotation des galets principaux 10a, 10b, correspond
à une direction latérale D2 du balancier (voir flèche sur la figure 4). La direction
latérale D2 du balancier est donc parallèle aux axes de rotation de l'ensemble des
galets principaux du balancier, en particulier parallèle aux axes de rotation des
galets principaux 10a, 10b. La direction latérale D2 est donc horizontale. La direction
perpendiculaire à la direction longitudinale D1 et à la direction latérale D2 correspond
à la direction transversale D3 du balancier (voir flèche sur la figure 4). La direction
transversale D3 peut donc être verticale ou inclinée par rapport à la verticale suivant
un angle égal à l'angle d'inclinaison éventuelle de la direction longitudinale D1
par rapport à l'horizontale. La liaison pivot-glissant entre le galet auxiliaire 17
et l'arbre de rotation 18 autorise d'une part la rotation libre du galet auxiliaire
17 autour d'un axe de rotation coïncidant avec la direction latérale D2, et d'autre
part la translation libre du galet auxiliaire 17 suivant la direction latérale D2.
Pour son montage, le galet auxiliaire 17 comporte un alésage central de diamètre légèrement
supérieur au diamètre de l'arbre de rotation 18 de manière à déterminer un jeu fonctionnel
de montage. Un moyen de lubrification peut être prévu entre l'alésage du galet auxiliaire
17 et l'arbre de rotation 18, du type huile ou graisse. Une autre solution consiste
à prévoir la mise en place d'un palier lisse autolubrifiant dans l'alésage du galet
auxiliaire 17.
[0016] L'arbre de rotation 18 est relié au châssis-porteur du balancier (ici à la poutre
primaire 12) par des moyens de levage comprenant, par exemple, deux flasques 19a,
19b opposés dans la direction latérale D2. Les flasques 19a, 19b sont montés à pivotement
sur la poutre primaire 12 selon un même axe de pivotement qui parallèle aux axes de
rotation des galets principaux 10a, 10b. L'axe de pivotement des flasques 19a, 19b
est donc parallèle à la direction latérale D2.
[0017] Un tel mouvement de pivotement des flasques 19a, 19b peut être obtenu, par exemple,
à l'aide d'un montage comprenant un arbre de pivotement 20 parallèle à D2 reliant
les deux flasques 19a, 19b et solidaire de ceux-ci, l'arbre de pivotement 20 étant
articulé sur la poutre primaire 12. L'articulation de l'arbre de pivotement 20 sur
le châssis-porteur peut être réalisée par tout moyen, par exemple à l'aide de deux
plaques de support 21 a, 21 b solidaires de la poutre primaire 12 en étant opposées
dans la direction latérale D2. Chaque plaque de support 21 a, 21 b comporte, dans
sa partie supérieure, un orifice traversant pour le montage à rotation d'une extrémité
de l'arbre de pivotement 20. Les deux plaques de support 21 a, 21 b sont reliées entre
elles par une entretoise de rigidification 22.
[0018] Chaque flasque 19a, 19b est fixé à une extrémité de l'arbre de rotation 18 du galet
auxiliaire 17 dans une zone dudit flasque 19a, 19b décalée dans la direction longitudinale
D1 et/ou la direction transversale D3 par rapport à la zone de montage au châssis-porteur.
Pour chaque flasque 19a, 19b, la zone de montage au châssis-porteur correspond à la
zone de jonction avec l'arbre de pivotement 20. Autrement dit, l'arbre de pivotement
20 et l'arbre de rotation 18 sont parallèles et décalés dans tout plan incluant la
direction longitudinale D1 et la direction transversale D3. De cette manière, le mouvement
de pivotement des flasques 19a, 19b provoque un déplacement de l'arbre de rotation
18 (et donc du galet auxiliaire 17) suivant une rotation centrée autour de l'axe de
pivotement des flasques 19a, 19b et d'un angle égal à l'angle de pivotement des flasques
19a, 19b. Ce déplacement du galet auxiliaire 17 se pratique donc suivant la direction
transversale D3 et/ou suivant la direction longitudinale D1. Un tel mouvement du galet
auxiliaire 17 permet de le déplacer entre une position de travail (figures 3 et 4)
et une position d'attente (figure 1) en passant par une position intermédiaire (figure
2).
[0019] Les moyens de levage comprennent en outre des moyens de mise en mouvement des flasques
19a, 19b. Les moyens de mise en mouvement peuvent être de tout type approprié (mécanique,
électrique, hydraulique, pneumatique, manuel...). Dans cet exemple, les moyens de
mise en mouvement sont constitués par un levier d'actionnement 23 fixé à l'une de
ses extrémités à l'une des extrémités de l'arbre de pivotement 20. Le levier d'actionnement
23 et l'arbre de pivotement 20 sont perpendiculaires entre eux. La commande du levier
d'actionnement 23 est manuelle. Un dispositif de démultiplication peut être interposé
entre le levier d'actionnement 23 et l'arbre de pivotement 20.
[0020] Les moyens de levage de l'arbre de rotation 18 sont donc réalisés, dans cet exemple,
par les flasques 19a, 19b et par le montage assurant le pivotement des flasques 19a,
19b (arbre de pivotement 20 monté à pivotement sur le châssis-porteur et moyens de
mise en mouvement des flasques 19a, 19b).
[0021] Lorsque le galet auxiliaire 17 est en position d'attente (figure 1), le câble 11
est en appui sur les galets rotatifs principaux 10a,10b du balancier pour assurer
son guidage pendant son défilement. Le balancier d'appui et de guidage étant de type
inférieur dans cet exemple, l'appui du câble 11 sur les galets 10a, 10b consiste en
un support du câble 11 par les galets 10a, 10b. Le déplacement libre du galet auxiliaire
17 dans la direction latérale D2 du balancier permet à l'agent d'exploitation de venir
positionner latéralement le galet auxiliaire 17 approximativement à la verticale du
câble 11 (en dessous du câble 11 dans cet exemple) lorsque celui-ci est encore engagé
dans les galets principaux 10a, 10b. Le passage (figure 2) du galet auxiliaire 17
vers la position de travail (figures 3 et 4), commandé par l'agent d'exploitation
par une action manuelle sur le levier d'actionnement 23, provoque un écartement du
câble 11 depuis les galets principaux 10a, 10b qui est suffisant pour dégager automatiquement
lesdits galets 10a, 10b. Compte tenu du type de balancier de l'exemple, l'écartement
du câble 11 consiste en un soulèvement du câble 11 depuis les galets 10a, 10b. Ce
dégagement des galets 10a, 10b implique la suppression de tout couple de vrillage
éventuellement appliqué au câble 11, avant écartement, à cause d'un mauvais alignement
longitudinal des galets principaux 10a, 10b.
[0022] Le mouvement au moins transversal du galet auxiliaire 17 vers la position de travail
peut donc s'accompagner d'un déplacement latéral suivant la direction latérale D2.
Ce déplacement latéral peut d'une part provenir de la compensation automatique d'un
décalage latéral pouvant exister, avant écartement, entre le galet auxiliaire 17 et
le plan vertical passant par le câble 11 encore engagé dans les galets principaux
10a, 10b. Un tel décalage latéral peut notamment être dû à un mauvais positionnement
du galet auxiliaire 17 de la part de l'agent d'exploitation. Ce déplacement latéral
du galet auxiliaire 17 peut d'autre part, et principalement, résulter du retour automatique
du câble 11 vers sa configuration naturelle après la libération d'un couple de vrillage
lorsqu'un tel couple était fortuitement appliqué au câble 11 avant écartement. La
configuration naturelle du câble 11 correspond ici à la configuration spatiale du
câble 11 lorsque celui-ci est en appui sur les balanciers des deux pylônes amont et
aval directement adjacents. La configuration naturelle est donc imposée par l'alignement
des balanciers des deux pylônes amont et aval directement adjacents.
[0023] Lorsque le câble 11 est dégagé des galets principaux 10a, 10b par le galet auxiliaire
17, et donc exempt de couple de vrillage, le câble 11 est dans sa configuration naturelle.
Dans cette configuration du câble 11, il suffit alors à l'agent d'exploitation d'ajuster
le positionnement latéral des galets principaux 10a, 10b à l'aide des moyens classiques
du balancier de manière que chacun des balanciers principaux 10a, 10b soit positionné
à la verticale du câble 11. Cet ajustement latéral terminé, tous les galets principaux
10a, 10b du balancier présentent un alignement longitudinal qui coïncide avec la direction
suivie par le câble 11 lorsque celui-ci se trouve dans sa configuration naturelle.
L'agent d'exploitation commande alors le passage du galet auxiliaire 17 vers la position
d'attente. Il en résulte le rapprochement transversal du câble 11 (consistant ici
en un abaissement) vers les galets 10a, 10b qui se termine par l'engagement du câble
11 dans les galets principaux 10a, 10b dont le positionnement latéral après ajustement
permet de s'assurer qu'aucun couple de vrillage n'est généré sur le câble 11 du moment
de son engagement dans les galets principaux 10a, 10b.
[0024] Le galet auxiliaire 17 constitue donc un élément d'écartement du câble 11. L'élément
d'écartement est fixé au châssis-porteur du balancier par des moyens de liaison assurant
indépendamment l'un de l'autre :
- un premier déplacement libre de l'élément d'écartement selon une direction latérale
D2 du balancier qui est parallèle aux axes de rotation des galets principaux 10a,
10b,
- et un deuxième déplacement commandé, au moins dans une direction transversale D3 du
balancier perpendiculaire aux directions longitudinale et latérale D1, D2, entre une
position de travail (figures 3 et 4) où l'élément d'écartement appuie contre le câble
11 (par exemple par le dessous) pour dégager automatiquement les galets principaux
10a, 10b du balancier, et une position d'attente (figure 1) dégagée et éloignée du
câble 11.
[0025] La commande du deuxième déplacement est réalisée à l'aide du levier d'actionnement
23 tandis que le premier déplacement est dû à la liberté de translation de l'élément
d'écartement (galet auxiliaire 17) dans la direction latérale D2.
[0026] Les moyens de liaison entre l'élément d'écartement et le châssis-porteur (poutre
primaire 12) sont réalisés par l'arbre de rotation 18, par ses moyens de levage, et
par les plaques de support 21 a, 21 b. La fixation des plaques de support 21 a, 21
b à la poutre primaire 12 peut être amovible. Dans l'exemple illustré, la fixation
des plaques de support 21 a, 21 b (lesquelles sont liées entre elles par l'entretoise
de rigidité 22) sur la poutre primaire 12 est réalisée à l'aide d'un étrier de serrage
24 solidaire de la plaque de support 21 b disposée du côté de la poutre secondaire
13. L'étrier de serrage 24 est capable d'exercer un serrage radial de l'axe de pivotement
14. Selon une réalisation possible, l'étrier de serrage 24 comporte un élément de
serrage en forme de U dont les branches sont munies d'un filetage à leurs extrémités.
Chacun des filetages coopère avec un écrou de vissage. L'axe de pivotement 14 traverse
l'élément de serrage en forme de U, dont les branches passent au travers de la plaque
de support 21 b par des orifices de passage aménagés dans la plaque de support 21
b. Chaque écrou de vissage est vissé sur la partie d'une branche de l'élément de serrage
qui fait saillie des orifices de passage de la plaque de support 21 b.
[0027] D'autre part, les moyens de liaison peuvent inclure un mécanisme de blocage (non
représenté) apte à bloquer l'élément d'écartement en position de travail. Le mécanisme
de blocage est avantageusement à verrouillage automatique et à déverrouillage manuel,
par exemple grâce à l'utilisation d'un dispositif à cliquets anti-retour entre l'arbre
de pivotement 20 et le châssis-porteur du balancier.
[0028] Bien que, dans l'exemple décrit précédemment, l'élément d'écartement assure en position
de travail le soulèvement du câble 11 vers le haut pour dégager les galets principaux
10a, 10b de support et de guidage, le dispositif de réglage 16 peut être modifié et
adapté pour permettre le réglage d'un balancier de type supérieur qui serait muni
de galets de compression et de guidage. Dans ce cas, les modifications apportées au
dispositif de réglage 16 seront telles que l'élément d'écartement assurera en position
de travail un abaissement du câble 11 vers le bas pour dégager automatiquement les
galets de compression et de guidage. Que ce soit par soulèvement ou par abaissement,
l'action d'écartement réalisée par l'élément d'écartement en position de travail se
pratique par un appui contre le câble 11 destiné à provoquer un déplacement transversal
de ce dernier suffisant pour dégager automatiquement les galets principaux 10a, 10b.
[0029] Pour finir, il est possible de prévoir que le galet auxiliaire 17 soit monté sur
l'arbre 18 selon une liaison glissière n'autorisant que le mouvement de translation
selon la direction latérale D2 et interdisant le mouvement de rotation autour de l'arbre
18. De plus, il est clair que l'élément d'écartement peut prendre d'autre forme qu'un
galet sans sortir du cadre de l'invention. Par exemple, il peut être réalisé à l'aide
d'une came ou d'un patin d'appui. Enfin, les moyens de liaison peuvent être réalisés
de toute manière appropriée dès lors qu'il assurent indépendamment l'un de l'autre
un premier déplacement libre de l'élément d'écartement selon une direction latérale
D2 du balancier, et un deuxième déplacement commandé au moins dans la direction transversale
D3 du balancier. Le deuxième déplacement peut ne mettre en oeuvre un déplacement de
l'élément d'écartement que dans la direction transversale D3, par exemple à l'aide
d'une liaison glissière orientée dans la direction transversale D3.
1. Dispositif mécanique de réglage d'un balancier d'appui et de guidage d'un câble aérien
(11) d'une installation de remontée mécanique, ledit balancier étant muni de galets
rotatifs principaux (10a, 10b) de guidage du câble (11), montés à rotation sur un
châssis-porteur (12, 13) selon des axes de rotation parallèles échelonnés le long
du châssis-porteur (12, 13) selon une direction longitudinale (D1) du balancier sensiblement
parallèle à la direction du câble (11),
caractérisé en ce qu'il comporte un élément d'écartement (17) du câble (11), fixé au châssis-porteur (12,
13) du balancier par des moyens de liaison assurant indépendamment l'un de l'autre
:
- un premier déplacement libre de l'élément d'écartement (17) selon une direction
latérale (D2) du balancier qui est parallèle aux axes de rotation des galets principaux
(10a, 10b),
- et un deuxième déplacement commandé, au moins dans une direction transversale (D3)
du balancier perpendiculaire aux directions longitudinale et latérale (D1, D2), entre
une position de travail où l'élément d'écartement (17) appuie contre le câble (11)
pour dégager automatiquement les galets principaux (10a, 10b) du balancier, et une
position d'attente dégagée et éloignée du câble (11).
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de liaison comportent un mécanisme de blocage de l'élément d'écartement
(17) en position de travail.
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le mécanisme de blocage est à verrouillage automatique et à déverrouillage manuel.
4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'élément d'écartement (17) consiste en un galet rotatif auxiliaire (17) monté à
liaison pivot-glissant sur un arbre de rotation (18) qui est parallèle aux axes de
rotation des galets principaux (10a, 10b) du balancier et qui est relié au châssis-porteur
(12, 13) du balancier par des moyens de levage.
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que les moyens de levage comportent deux flasques (19a, 19b) opposés dans la direction
latérale (D2) et montés à pivotement sur le châssis-porteur (12, 13) selon un même
axe de pivotement parallèle aux axes de rotation des galets principaux (10a, 10b),
chaque flasque (19a, 19b) étant fixé à une extrémité de l'arbre de rotation (18) du
galet auxiliaire (17) dans une zone dudit flasque (19a, 19b) décalée dans la direction
longitudinale (D1) et/ou la direction transversale (D3) par rapport à la zone de montage
au châssis-porteur (12, 13).