Domaine technique de l'invention
[0001] L'invention est relative à une installation de transport comprenant un câble aérien
à défilement continu auquel sont suspendus des véhicules par des pinces débrayables,
ladite installation ayant au moins une station d'embarquement et de débarquement de
passagers à bord des véhicules, ladite installation comprenant :
- des moyens de débrayage, à l'entrée, pour désaccoupler les véhicules et le câble,
- des moyens d'embrayage, à la sortie, pour réaccoupler les véhicules et le câble,
- un circuit de transfert des véhicules équipé de moyens de déplacement des véhicules,
comportant au moins un train de roues à bandage pneumatique dont l'une des roues est
accouplée à une prise de force dérivée du mouvement de défilement du câble, ledit
train de roues étant équipé de moyens d'entraînement assurant la mise en rotation
de chaque roue par l'une des roues adjacentes.
État de la technique
[0002] Classiquement dans ce type d'installation, le circuit de transfert reliant les voies
montante et descendante du câble comporte un tronçon de ralentissement équipé d'un
dispositif ralentisseur, un tronçon d'accélération équipé d'un dispositif lanceur,
reliés par un tronçon de contour de circulation à vitesse réduite équipé d'un dispositif
d'entraînement des véhicules. L'ensemble formé par le dispositif d'accélération, le
dispositif lanceur et le dispositif d'entraînement, constitue les moyens de déplacement
du véhicule le long du circuit de transfert.
[0003] Généralement, les moyens de déplacement sont constitués d'un ou plusieurs train(s)
de roues à bandage pneumatique échelonnées le long du circuit de transfert, pour coopérer
par friction avec une piste de friction portée par les pinces des véhicules. Chacun
de ces trains de roues est équipé de moyens d'entraînement assurant la mise en rotation
de chaque roue du train par l'une des roues adjacentes. Ces moyens d'entraînement
comprennent souvent des courroies de transmission ou des pignons fous.
[0004] Pour la mise en mouvement des roues d'un train, l'une des roues de ce train peut
être reliée à une prise de force motrice dérivée du mouvement de défilement du câble.
Une telle prise de force est notamment réalisée à l'aide d'un galet rotatif en appui
sur le câble et mis en mouvement par le défilement du câble.
[0005] Une autre possibilité pour la mise en mouvement des roues d'un train consiste à utiliser
un moteur à vitesse variable qui entraîne une courroie de transmission tendue entre
deux poulies dont l'une est montée coaxialement sur l'une des roues, ou sur l'un des
pignons fous lorsque les moyens d'entraînement comprennent de tels pignons.
[0006] Suivant le débit de l'installation et la configuration des stations, le nombre de
véhicules pris en charge par un train de roues donné est variable. La puissance nécessaire
au déplacement de ces véhicules est logiquement proportionnelle au nombre de véhicules.
D'autre part, la puissance instantanée récupérée depuis le câble par la prise de force
de ce train est fonction du coefficient d'adhérence entre le câble et le galet et
de l'effort normal exercé par le câble sur le galet. Le premier facteur dépend du
type de bandage (module d'élasticité), de la température, des conditions extérieures
(humidité, givre). Le deuxième facteur dépend de la tension du câble, de l'angle de
déviation du câble sur le galet, et de la charge maximale admissible par le galet.
[0007] Pour un train de roues donné ayant une prise de force dérivée du câble, la puissance
instantanée récupérée depuis le câble par la prise de force et transmise au train
de roues doit être, à chaque instant, égale à la somme de la puissance nécessaire
au déplacement des véhicules présents sur ce train et de la puissance perdue notamment
à cause des rendements et rapports de réduction de la mécanique utilisée. À défaut,
il en résulte un glissement du galet rotatif de la prise de force par rapport au câble.
Le risque d'apparition de ce glissement est donc très élevé lorsque le débit de l'installation
est élevé et/ou lorsque les conditions extérieures sont défavorables, ce qui n'est
pas satisfaisant pour les exploitants. Les seules solutions pour s'affranchir d'un
tel risque consistent à surdimensionner la prise de force et/ou à exagérer le nombre
de trains de roues afin d'augmenter le nombre de prise de force sur le circuit de
transfert, entraînant une augmentation des coûts de fabrication, d'implantation et
de maintenance des installations.
[0008] Le document
EP0461954 décrit une installation de transport dans laquelle les moyens de déplacement des
véhicules à l'état débrayé comporte au moins deux trains de roues consécutifs. L'une
des roues de l'un des trains est reliée à une prise de force dérivée du câble, et
l'une des roues de l'autre train est liée par des moyens de transmission à l'arbre
de sortie d'un moteur électrique. Le long du train équipé du moteur électrique, la
puissance nécessaire est uniquement délivrée par le moteur électrique. Le long du
train doté de la prise de force, la puissance nécessaire est uniquement délivrée par
la prise de force. Cette dissociation a pour vocation de délimiter au sein des moyens
de déplacement un tronçon cadenceur pour repositionner correctement les cabines par
rapport à une cadence prédéterminée. Une telle construction ne permet pas de répondre
au problèmes évoqués ci-dessus.
Objet de l'invention
[0009] L'objet de l'invention consiste à réaliser une installation de transport qui permette
de pallier au risque de glissement du galet rotatif d'une prise de force par rapport
au câble, d'une manière simple qui permette de diminuer les coûts de fabrication,
d'implantation et de maintenance.
[0010] L'installation selon l'invention est remarquable en ce que l'une des roues dudit
train de roues est liée par des moyens de transmission à l'arbre de sortie d'un moteur-couple
électrique générant un couple de rotation constant indépendant de la vitesse de rotation
dudit arbre de sortie.
[0011] Conformément à l'invention, la puissance transmise aux moyens de déplacement des
véhicules provient, à chaque instant, d'une part de la prise de force dérivée du défilement
du câble et d'autre part du moteur-couple électrique. La puissance délivrée par le
moteur-couple étant égale à la multiplication du couple fourni, qui est de valeur
constante, et de la vitesse de rotation de l'arbre de sortie, le moteur-couple transmet
donc une puissance de valeur constante aux moyens de déplacement. Le reste de la puissance
nécessaire est fourni par la prise de force. La puissance provenant de la prise de
force est donc variable comme dans l'art antérieur mais diminuée d'une valeur égale
à la puissance constante délivrée par le moteur-couple électrique, ce qui permet de
s'affranchir très simplement de tout risque de glissement du galet rotatif de ladite
prise de force par rapport au câble.
[0012] Selon un mode de réalisation préférentiel, la roue accouplée à la prise de force
et la roue liée au moteur-couple sont distinctes et séparées par plusieurs roues.
[0013] D'autres caractéristiques techniques peuvent être utilisées isolément ou en combinaison
:
- les moyens de transmission comportent un réducteur dont l'entrée est reliée à l'arbre
de sortie du moteur-couple et dont la sortie comporte une poulie d'entraînement d'une
courroie de transmission engagée dans une poulie réceptrice montée coaxialement sur
la roue du train liée audit arbre de sortie,
- les moyens de déplacement comportent au moins deux trains de roues dont chacun comporte
une roue liée à un moteur-couple respectif et une roue liée à une prise de force respective.
Description sommaire des dessins
[0014] D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de la description
qui va suivre d'un mode particulier de réalisation de l'invention donné à titre d'exemple
non limitatif et représenté aux dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 schématise, en vue de dessus, le circuit de transfert d'une station d'un
exemple d'installation de transport selon l'invention,
- la figure 2 représente, en coupe transversale au niveau du moteur-couple électrique,
le circuit de transfert de la figure 1,
- la figure 3 illustre le détail repéré D sur la figure 2,
- la figure 4 est une vue de dessus d'une partie du circuit de transfert.
Description d'un mode préférentiel de l'invention
[0015] Un exemple d'installation de transport selon l'invention est décrit ci-dessous. Un
câble aérien 10 de l'installation s'étend en boucle fermée entre deux stations d'embarquement/débarquement
des passagers, respectivement aval et amont, en passant dans les stations sur des
poulies principales dont l'une motrice entraîne le câble 10 selon un défilement continu.
La figure 1 illustre la station aval qui est doté d'une poulie motrice 11. Le câble
10 supporte des véhicules 12, par exemple des sièges, accouplés par des pinces débrayables
repérées 13 sur la figure 2 et échelonnés le long du câble 10. L'installation de transport
peut comporter d'autres stations intermédiaires prévues le long des voies montante
14 et descendante 15 du câble 10 pour l'embarquement et/ou le débarquement des passagers
dans les véhicules 12.
[0016] À l'entrée de la station, les véhicules 12 sont désaccouplés de la voie descendante
15 du câble 10 par des moyens de débrayage non représentés et connus en soi et roulent
sur un circuit de transfert (représenté sur la figure 2 en coupe transversale) à vitesse
réduite dans la station jusqu'à la voie montante 14 du câble 10. Un dispositif ralentisseur
freine les véhicules 12 désaccouplés du câble 10, tandis qu'à la sortie un dispositif
lanceur les réaccélère à une vitesse égale à celle du câble 10 pour autoriser un réaccouplement
au câble 10 sans à-coups par des moyens d'embrayage non représentés et connus en soi.
[0017] Les dispositifs ralentisseur et lanceur sont chacun constitués de roues à bandage
pneumatique échelonnées le long d'un tronçon du circuit de transfert, respectivement
de ralentissement A et d'accélération B, pour coopérer par friction avec une piste
de friction 16 (sur la figure 2) portée par les pinces 13 des véhicules 12. Les roues
à bandage pneumatique des dispositifs ralentisseur et lanceur sont respectivement
repérées 17A et 17B.
[0018] Les roues 17A du dispositif ralentisseur sont accouplées entre elles par l'intermédiaire
de courroies 18A engagées sur des poulies auxiliaires 19A montées coaxialement aux
roues 17A. Chaque roue 17A est solidaire de deux poulies auxiliaires 19A, chacune
coopérant respectivement avec une courroie 18A, l'une des courroies 18A s'engageant
sur l'une des poulies auxiliaires 19A de l'une des roues 17A adjacentes et l'autre
des courroies 18A coopérant avec l'une des poulies auxiliaires 19A de l'autre des
roues 17A adjacentes. Pour l'entraînement, au moins l'une des roues 17A du dispositif
ralentisseur est accouplée à une première prise de force P1 motrice dérivée du mouvement
de défilement du câble 10. Une telle prise de force P1 est notamment réalisée à l'aide
d'un galet rotatif en appui sur le câble 10 et mis en mouvement par le défilement
du câble 10. Le galet rotatif peut mettre en mouvement une poulie solidaire qui transmet,
à l'aide d'une courroie de transmission, un mouvement de rotation à une poulie solidaire
de la roue 17A liée à la prise de force P1. Le galet rotatif peut également être solidaire
directement de la roue 17A liée à la prise de force P1. Pour l'entraînement des roues
17B, le dispositif lanceur met en oeuvre une solution analogue avec au moins une roue
17B accouplée à une deuxième prise de force P2, des courroies 18B et des poulies auxiliaires
19B. La prise de force P2 du dispositif lanceur est, de manière non limitative, distincte
de celle du dispositif ralentisseur.
[0019] Les tronçons de ralentissement A et d'accélération B du circuit de transfert sont
reliés par un tronçon de contour C le long duquel les véhicules 12 circulent en continu
à vitesse réduite grâce à un dispositif d'entraînement constitué de roues à bandage
pneumatique. Le tronçon de contour C est subdivisé en trois sections successives S1,
S2, S3. La première section S1 est rectiligne, prolonge en aval le tronçon de ralentissement
A, et est équipée de roues repérées 17C1 appartenant au dispositif d'entraînement
à vitesse réduite. La dernière section S3 est rectiligne, prolonge en amont le tronçon
d'accélération B, et est équipée de roues repérées 17C3 appartenant au dispositif
d'entraînement à vitesse réduite. La section intermédiaire S2 est en demi-cercle et
raccorde les première et dernière sections S1 et S3. Les roues de la section S2 en
demi-cercle sont repérées 17C2 et entraînées en synchronisme entre elles, par exemple,
par des pignons fous (non représentés) intercalés entre des pignons de transmission
20C2 (figure 1) montés coaxialement aux roues 17C2. Les roues 17C1 et 17C3 des sections
rectilignes S1 et S3 sont, par exemple, entraînées entre elles d'une manière analogue
aux roues 17A, 17B des dispositifs ralentisseur et lanceur, avec respectivement des
poulies auxiliaires 19C1, 19C3 sur chaque roue 17C1, 17C3 et des courroies 18C1, 18C3.
L'une des roues 17C1 de la première section S1 est entraînée en rotation par l'une
des roues 17A du tronçon de ralentissement A. De manière analogue, l'une des roues
17C3 de la dernière section S3 est entraînée en rotation par l'une des roues 17B du
tronçon d'accélération B. L'entraînement des roues 17C2 de la section intermédiaire
S2 peut se faire par l'une des roues 17C1, 17C3 d'au moins l'une des sections adjacentes
S1, S3.
[0020] Il est clair que le nombre de sections du tronçon de contour C peut être différent
de trois en fonction du type d'appareil. Par exemple, la section S1 et/ou la section
S3 peut être supprimée.
[0021] Il ressort de ce qui précède que le circuit de transfert des véhicules 12 est équipé
de moyens de déplacement qui sont constitués de l'ensemble formé par le dispositif
ralentisseur, le dispositif d'entraînement à vitesse réduite et le dispositif lanceur.
Les roues 17A du dispositif ralentisseur, auxquelles s'ajoutent les roues 17C1 de
la première section S1 du tronçon de contour C, auxquelles s'ajoutent éventuellement,
lorsque c'est le cas, les roues 17C2 de la section intermédiaire S2 qui sont entraînées
par l'une des roues 17C1 de la première section S1, constituent un premier train de
roues à bandage pneumatique. De manière identique, les roues 17B du dispositif lanceur,
auxquelles s'ajoutent les roues 17C3 de la dernière section S3 du tronçon de contour
C, auxquelles s'ajoutent éventuellement, lorsque c'est le cas, les roues 17C2 de la
section intermédiaire S2 qui sont entraînées par l'une des roues 17C3 de la dernière
section S3, constituent un deuxième train de roues à bandage pneumatique.
[0022] Chacun des premier et deuxième train de roues comporte une roue, respectivement l'une
des roues 17A et 17B, liée à une prise de force P1, P2 respective. Chacun des trains
comporte également des moyens d'entraînement qui assurent la mise en rotation de chaque
roue du train par l'une des roues adjacentes du même train. Pour le premier train,
ces moyens d'entraînement sont constitués, pour les roues 17A du dispositif ralentisseur
ainsi que pour celles 17C1 de la partie du dispositif d'entraînement à vitesse réduite
équipant la première section S1, par toutes les paires de poulies auxiliaires 19A
et 19C1 montées sur ces roues et par les courroies 18A et 18C1 associées. Lorsque
le premier train inclut aussi au moins l'une des roues 17C2 de la partie du dispositif
d'entraînement à vitesse réduite équipant la section intermédiaire S2, les moyens
d'entraînement du premier train comportent aussi les pignons 20C2 montées coaxialement
sur ces roues 17C2 et les pignons fous intercalés. De manière identique pour le deuxième
train, les moyens d'entraînement que celui-ci comporte sont constitués, pour les roues
17B du dispositif lanceur ainsi que pour celles 17C3 de la partie du dispositif d'entraînement
à vitesse réduite équipant la dernière section S3, par toutes les poulies auxiliaires
19B et 19C3 montées sur ces roues et par les courroies 18B et 18C3 associées. Lorsque
le deuxième train inclut aussi au moins l'une des roues 17C2 de la partie du dispositif
d'entraînement à vitesse réduite équipant la section intermédiaire S2, les moyens
d'entraînement du deuxième train comportent aussi les pignons montées 20C2 coaxialement
sur ces roues 17C2 et les pignons fous intercalés.
[0023] La figure 2 illustre la première section S1 du tronçon de contour C du circuit de
transfert de la figure 1, en coupe transversale à proximité de la jonction entre la
première section S1 et la section intermédiaire S2. De manière classique, le circuit
de transfert est équipé des moyens de guidage des véhicules 12 débrayés. Le corps
de la pince 13 porte un premier galet de roulement 21 pour déplacer la pince 13 débrayée
du câble 10 sur un premier rail de transfert 22 assurant le guidage latéral de la
pince 13. Le premier rail de transfert 22 présente une section en forme de U ouverte
vers le dessus pour la réception du premier galet de roulement 21. Pour éviter la
rotation de la pince 13 (et donc du véhicule 12 associé), le corps de la pince 13
comporte un deuxième galet de roulement 23 monté à l'extrémité d'un bras de support
24 en porte-à-faux. Le deuxième galet de roulement 23 est monté dans un deuxième rail
de transfert 25 parallèle au premier mais décalé latéralement vers l'intérieur du
circuit de transfert. Le deuxième rail de transfert 25 présente une section en forme
de U ouverte latéralement en direction du premier rail de transfert 22. Une telle
pince 13 est bien connue et il est inutile de la décrire plus en détail.
[0024] Conformément à l'invention et en référence aux figures, l'une des roues du premier
train de roues défini ci-dessus est liée à l'arbre de sortie d'un moteur-couple 26
de type électrique. À titre d'exemple et comme représenté, le moteur-couple 26 est
lié à l'une des dernières roues du premier train (vu dans le sens de défilement des
véhicules 12), comme par exemple à l'une des dernières roues 17C1 de la première section
S1 du tronçon de contour C à vitesse réduite. Le moteur-couple 26 est maintenu au-dessus
de la roue 17C1 à laquelle son arbre de sortie est lié, avec un décalage vers l'intérieur
du circuit de transfert, grâce à un support-moteur 34 à angle droit dont le côté tourné
vers la roue 17C1 est fixé à une contre-plaque 35. Le côté du support-moteur 34 tourné
vers le réducteur 31 est quant à lui fixé à une plaque de réglage 36 du positionnement
latéral du moteur-couple 26.
[0025] En référence à la figure 2, la liaison entre la roue 17C1 et l'arbre de sortie du
moteur-couple 26 est réalisée à l'aide de moyens de transmission comportant, à titre
d'exemple, un réducteur 31 dont l'entrée est accouplée à l'arbre de sortie du moteur-couple
26 et dont la sortie comporte une poulie d'entraînement 27 d'une courroie de transmission
28 engagée à son extrémité opposée dans une poulie réceptrice 29 montée coaxialement
sur la roue 17C1 du premier train liée à l'arbre de sortie du moteur-couple 26. La
figure 2 illustre que la poulie réceptrice 29 est solidaire de la paire de poulies
auxiliaires 19C1 montée sur la roue 17C1 du premier train liée à l'arbre de sortie
du moteur-couple 26. Sur la figure 2, les courroies 18C1 ne sont pas représentées
pour des raisons de clarté. Le détail D de la figure 2 est illustré à la figure 3
et représente le montage de la poulie d'entraînement 27 par serrage à l'aide de boulons
32 contre un plateau radial 33 monté sur un moyeu 30 solidaire de la sortie du réducteur
31. Il est clair que tout type de moyens de transmission équivalent peut être utilisé
sans sortir du cadre de l'invention, par exemple à l'aide d'un montage à transmission
par pignons.
[0026] Le moteur-couple 26 génère, de manière connue, un couple de rotation constant indépendant
de la vitesse de rotation de son arbre de sortie. La puissance délivrée par le moteur-couple
26 est égale à la multiplication du couple fourni à l'arbre de sortie, qui est de
valeur constante, et de la vitesse de rotation de l'arbre de sortie. Pour une vitesse
de défilement donnée du câble 10, le moteur-couple 26 transmet donc une puissance
de valeur constante à la roue 17C1 à laquelle il est lié, et donc une puissance constante
aux moyens de déplacement.
[0027] Pour le premier train de roues, la puissance transmise aux moyens de déplacement
des véhicules 12 provient, à chaque instant, d'une part de la prise de force P1 dérivée
du défilement du câble 10, et d'autre part du moteur-couple 26 électrique. La puissance
instantanée fournie par la prise de force P1 et par le moteur-couple 26 aux moyens
de déplacement doit être, à chaque instant, égale à la somme de la puissance nécessaire
au déplacement des véhicules 12 présents sur ce train et de la puissance perdue notamment
à cause des rendements et rapports de réduction de la mécanique utilisée. À défaut,
il en résulte un glissement du galet rotatif de la prise de force P1 par rapport au
câble 10.
[0028] Suivant le débit de l'installation et la configuration des stations, le nombre de
véhicules 12 pris en charge par le premier train de roues est variable. La puissance
nécessaire au déplacement de ces véhicules 12 est logiquement proportionnelle au nombre
de véhicules 12. La puissance transmise par le moteur-couple 26 étant constante, cette
variation de puissance nécessaire au déplacement des véhicules 12 est compensée par
une variation correspondante de la puissance instantanée fournie par la prise de force
P1 du premier train. La puissance provenant de la prise de force P1 est donc variable
comme dans l'art antérieur, mais diminuée d'une valeur égale à la puissance constante
délivrée par le moteur-couple 26, ce qui permet de s'affranchir très simplement de
tout risque de glissement du galet rotatif de la prise de force P1 par rapport au
câble 10.
[0029] Le moteur-couple 26 présente en outre l'avantage de délivrer un couple constant quelle
que soit la vitesse de défilement du câble 10 et ce sans requérir aucun dispositif
électronique supplémentaire, ni même de dispositif d'asservissement. Ainsi, le moteur-couple
26 remplit sa fonction, en marche dégradée de l'installation, par une simple alimentation
électrique. D'autre part un tel moteur-couple 26 présente l'avantage de pouvoir être
installé très simplement et pour un moindre coût sur des installations neuves ou déjà
existantes.
[0030] Le choix de la roue du premier train qui est liée au moteur-couple 26 présente une
importance sur le fonctionnement du premier train. Dans l'exemple décrit, le moteur-couple
26 est lié à l'avant dernière roue 17C1 de la première section S1 du tronçon de contour
C à vitesse réduite, ce qui permet que la roue 17A liée à la prise de force P1 associée
au premier train et la roue 17C1 liée au moteur-couple 26 sont distinctes et séparées
par plusieurs roues 17A et 17C1. Une telle configuration permet, en cas d'absence
de véhicules 12 sur le premier train de roues et pour les conditions climatiques les
plus défavorables, de limiter le risque que la puissance fournie par le moteur-couple
26 ne dépasse la capacité de dissipation d'énergie par les moyens d'entraînement des
roues du train et par le frottement du galet rotatif de la prise de force P1 sur le
câble 10. Un tel dépassement provoquerait un glissement des courroies 18A, 18C1 et/ou
du galet rotatif. Néanmoins, le choix de la roue du premier train à laquelle le moteur-couple
26 est lié n'est pas limitatif de l'invention. Autrement dit, le moteur-couple 26
peut-être lié à n'importe quelle roue 17A, 17C1, éventuellement 17C2, sans sortir
du cadre de l'invention.
[0031] Enfin, le deuxième train de roues défini ci-dessus peut lui aussi être équipé d'un
moteur-couple (non représenté) lié à l'une de ses roues 17B, 17C3 et éventuellement
17C2. Dans ce cas, les moyens de déplacement des véhicules 12 le long du circuit de
transfert comportent deux trains de roues dont chacun comporte une roue liée à un
moteur-couple respectif et une roue liée à une prise de force P1, P2 respective. En
particulier, le moteur-couple associé au deuxième train de roues pourra être lié à
l'une des premières roues 17C3 (vu dans le sens de défilement des véhicules 12) de
la dernière section S3 du tronçon de contour C à vitesse réduite. Il est clair que
le nombre de trains de roues dont chacun comporte une roue liée à un moteur-couple
respectif et une roue liée à une prise de force respective peut être supérieur à deux
sans sortir du cadre de l'invention.
1. Installation de transport comprenant un câble aérien (10) à défilement continu auquel
sont suspendus des véhicules (12) par des pinces débrayables (13), ladite installation
ayant au moins une station d'embarquement et de débarquement de passagers à bord des
véhicules (12), ladite installation comprenant :
- des moyens de débrayage, à l'entrée, pour désaccoupler les véhicules (12) et le
câble (10),
- des moyens d'embrayage, à la sortie, pour réaccoupler les véhicules (12) et le câble
(10),
- un circuit de transfert des véhicules (12) équipé de moyens de déplacement des véhicules
(12), comportant au moins un train de roues à bandage pneumatique dont l'une (17A,
17B) des roues (17A, 17B, 17C1, 17C2, 17C3) est accouplée à une prise de force (P1,
P2) dérivée du mouvement de défilement du câble (10), ledit train de roues étant équipé
de moyens d'entraînement (18A, 18B, 18C1, 18C3, 20C2, 19A, 19B, 19C1, 19C3) assurant
la mise en rotation de chaque roue (17A, 17B, 17C1, 17C2, 17C3) par l'une des roues
(17A, 17B, 17C1, 17C2, 17C3) adjacentes,
caractérisée en ce que l'une (17C1, 17C2) des roues (17A, 17B, 17C1, 17C2, 17C3) dudit train de roues est
liée par des moyens de transmission (27, 28, 29, 30, 31) à l'arbre de sortie d'un
moteur-couple (26) électrique générant un couple de rotation constant indépendant
de la vitesse de rotation dudit arbre de sortie.
2. Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que la roue (17A, 17B) accouplée à la prise de force (P1, P2) et la roue (17C1, 17C2)
liée au moteur-couple (26) sont distinctes et séparées par plusieurs roues (17A, 17B,
17C1, 17C2).
3. Installation selon la revendication 2, caractérisée en ce que le circuit de transfert comporte un tronçon de ralentissement (A) équipé d'un dispositif
ralentisseur, un tronçon d'accélération (B) équipé d'un dispositif lanceur, reliés
par un tronçon de contour (C) le long duquel les véhicules (12) circulent à vitesse
réduite équipé d'un dispositif d'entraînement à vitesse réduite, lesdits dispositifs
ralentisseur, lanceur et d'entraînement à vitesse réduite constituant les moyens de
déplacement des véhicules (12), la roue (17C1, 17C2) liée au moteur-couple (26) appartenant
audit dispositif d'entraînement à vitesse réduite.
4. Installation selon l'une des revendications 1 et 3, caractérisée en ce que les moyens de transmission (27, 28, 29, 30, 31) comportent un réducteur (31) dont
l'entrée est reliée à l'arbre de sortie du moteur-couple (26) et dont la sortie comporte
une poulie d'entraînement (27) d'une courroie de transmission (28) engagée dans une
poulie réceptrice (29) montée coaxialement sur la roue (17C1, 17C2) du train liée
audit arbre de sortie.
5. Installation selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que les moyens de déplacement comportent au moins deux trains de roues dont chacun comporte
une roue (17C1, 17C2) liée à un moteur-couple (26) respectif et une roue (17A, 17B)
liée à une prise de force (P1, P2) respective.