[0001] L'invention a trait à un bandeau de débord de toit et ensuite à un bâtiment équipé
d'un tel bandeau ; elle a trait aussi à une rehausse de bandeau dotée de propriétés
similaires et à des ensembles comprenant le bandeau ou la rehausse.
[0002] Ces bandeaux servent à habiller les débords latéraux des toits pour couvrir des portions
saillantes des éléments, chevrons ou fermettes, porteurs des éléments de couverture
du toit. Ils peuvent aussi soutenir des gouttières. Un exemple de bandeau, parmi d'autres
modèles, est illustré dans le brevet français
2 892 741.
[0003] Un inconvénient qu'on peut reprocher en général aux bandeaux existants est une certaine
complexité de l'assemblage auquel ils participent, une difficulté de leur montage
sur les éléments de support du toit (le monteur doit ajuster lui-même la position
des bandeaux), et enfin une difficulté à placer convenablement les gouttières quand
le bandeau les porte. Dans certains modèles, les bandeaux possèdent des rainures horizontales
de réception de moyens d'accrochage des supports de gouttière, mais on n'est alors
plus maître de régler la position verticale de la gouttière ni sa pente, et le montage
peut nécessiter de faire coulisser les supports des gouttières le long des rainures,
ce qui n'est pas commode.
[0004] L'invention permet de mieux intégrer les bandeaux à leur environnement de montage
en les pourvoyant de liaisons fonctionnelles avec lui ; dans une réalisation préférée
de l'invention, les bandeaux coopèrent avec des supports de gouttière particuliers
qui permettent de les assembler facilement et de façon originale.
[0005] Sous sa forme la plus générale, l'invention concerne un bandeau ou une rehausse de
débord de toit caractérisé en ce qu'il ou elle comprend un bord supérieur bombé destiné
à soutenir des éléments de couverture du toit.
[0006] Le support est soit direct, soit s'effectue par l'intermédiaire d'un profilé mince
et souple monté sur le bombement, qui joue encore son rôle de support. Un autre avantage
important du bombement est qu'on peut facilement l'entourer de rainures d'encliquetage
d'un élément d'assemblage tel qu'une rehausse du bandeau ou un tel profilé mince.
[0007] Dans une réalisation importante de l'invention, combinée à la précédente, le bandeau
comprend aussi, à un côté intérieur d'après l'état de montage, une tablette horizontale
destinée à buter sur des éléments porteurs des éléments de couverture du toit ; il
peut comprendre encore une rainure creusée dans ce côté intérieur juste sur la tablette
horizontale.
[0008] Un autre aspect de l'invention est donc un bâtiment comprenant de tels bandeaux,
dans lequel les éléments de couverture du toit, tuiles, ardoises ou autres, sont posés
sur les bombements des bandeaux qu'ils surplombent.
[0009] Un autre aspect de l'invention est un bâtiment comprenant des bandeaux tels que définis
ci-dessus, des plots (pointes ou clous) enfoncés dans les bandeaux, et des supports
de gouttière accostés aux bandeaux par des faces postérieures munies de fentes comprenant
chacune une fin de fente à l'extrémité supérieure, des bords opposés des rainures
étant retenus entre les bandeaux et les têtes des plots, les fins de fente butant
sur les plots.
[0010] L'invention va maintenant être décrite plus en détail et dans tous ses aspects au
moyen des figures suivantes :
- la figure 1 est une vue générale de l'invention, qui illustre les principaux aspects
du bandeau,
- les figures 2, 3, 4, 5, 6 illustrent la coopération du bandeau avec un support de
gouttière,
- et les figures 7 et 8 illustrent deux applications particulières.
[0011] On passe au commentaire de la figure 1. Un bâtiment (partiellement représenté ici)
comprend un mur
1 dont la partie supérieure porte des chevrons 2 obliques, débordant du mur 1 et porteurs
de tuiles 3 ou d'autres éléments de couverture. La face extérieure des chevrons 2
est biseautée et verticale, et des bandeaux 4 lui sont fixés par des pointes 5 clouées
de l'extérieur à travers le bandeau 4. Ces bandeaux 4 portent encore des supports
6 d'une gouttière. Des sous-faces 7 du toit s'étendent sous les chevrons 2 en étant
jetées entre le mur 1 et les bandeaux 4 ; elles sont soutenues par des liteaux 8 de
la charpente fixés contre le mur 1 et dans des rainures inférieures 9 établies dans
les bandeaux 4.
[0012] On va maintenant décrire les aspects originaux de l'invention. Le bandeau 4 comprend
tout d'abord un bombement 10 à son bord supérieur, dont la surface s'incline vers
le bas avec une pente de plus en plus forte à mesure qu'on s'approche du côté extérieur
11 (éloigné du mur 1) du bandeau 4. Une disposition semblable existe pour la portion
du bombement 10 qui est orientée vers le côté intérieur 12 (dirigé vers le mur 1).
Le bombement 10 ayant une face de sommet arrondie, il peut recevoir les tuiles 3 quelle
que soit leur inclinaison sans inconvénient ni dommage à condition qu'il soit assez
rigide et résistant, ce qu'on peut obtenir par exemple s'il est une structure massive
(pleine) et indéformable, et rigidement relié au reste du bandeau 4, et notamment
d'une pièce avec lui, ce qu'on a représenté. Les tuiles 3 de la rangée de rive étant
portées par des bandeaux 4, il devient possible de supprimer une volige à l'extrémité
des chevrons 2, ce qui simplifie l'agencement du débord de toit.
[0013] Le côté intérieur 12 comprend encore, à sa partie inférieure, une tablette 13 horizontale
saillant vers le mur 1, sur laquelle on trouve une rainure 14 creusée dans le bord
intérieur 12. La tablette 13 sert à buter contre l'arête inférieure des chevrons 2
et fournit ainsi une référence de mise en position de hauteur des bandeaux 4 : l'opérateur
n'a plus à se soucier de les aligner lui-même. La rainure 14 sert à recevoir les échardes
des chevrons pour leur permettre de ne pas bourrer à l'assemblage, ce qui sauvegarde
la qualité de celui-ci.
[0014] L'invention peut être mise en oeuvre avec des bandeaux pleins ou à structure alvéolaire,
en matière thermoplastique comme il est usuel dans les bâtiments modernes ou en d'autres
matières ; les chevrons 2 peuvent être remplacés par des fermettes ou d'autres éléments
de support, et les tuiles 3 par des ardoises ou d'autres éléments de couverture.
[0015] Un autre aspect de l'invention va maintenant être décrit : il concerne l'assemblage
des supports de gouttière 6 aux bandeaux 4.
[0016] Les figures 2 et 3 représentent un des bandeaux 4 auquel on a assemblé, par vissage
ou autrement, un plot 15 ou 16 comprenant une tige non visible ici enfoncée dans la
matière du bandeau 4 et une tête saillante à l'extérieur et qui peut être ronde à
la figure 3 ou oblongue à la figure 2 (munie de méplats 17 opposés, dirigés vers le
haut et vers le bas).
[0017] Les figures 4 et 5 illustrent le montage des supports de gouttière 6 ainsi que leur
constitution. Leur partie 18 d'accostage aux bandeaux 4 est un profilé s'étendant
verticalement à l'état monté et dont la section est rectangulaire, avec une fente
19 divisant le côté postérieur 20 sur une partie de la hauteur.
[0018] Dans la réalisation de la figure 4, le support de gouttière 6 est renversé et approché
du plot 15 en glissant horizontalement sur le côté extérieur 11 du bandeau 4. Les
méplats 17 donnant à la tête du plot 15 une largeur plus petite que celle de la fente
19, on peut faire glisser la partie d'accostage 18 autour du plot 15 jusqu'au fond
de la fente 19 sans exercer d'effort. Le support de gouttière 6 est alors mû d'un
quart de tour en maintenant le côté postérieur 20 au contact du bandeau 4, de sorte
que, la tête du plot 15 ayant une largeur supérieure à celle de la fente 19 dans une
dimension horizontale, les bords 21 et 22 de la rainure 19 s'introduisent entre la
tête du plot 15 et le côté extérieur du bandeau 4 : le support de gouttière 6 résiste
à l'arrachement, et le plot 15 le maintient à la bonne hauteur grâce à la butée au
fond de la fente 19. Le dispositif est représenté à la figure 6. Un résultat semblable
est obtenu avec le plot à tête ronde de la figure 3, mais le support de gouttière
6 peut alors être introduit par un glissement vertical sans qu'il faille le faire
tourner ensuite, comme la figure 5 l'illustre.
[0019] L'ouvrier place lui-même les chevilles 15 ou 16 dans les bandeaux 4 après avoir défini
la hauteur de la gouttière et la pente qu'il veut lui donner. Un bon alignement des
bandeaux 4 étant obtenu en direction horizontale grâce à la butée offerte par les
tablettes 13, les chevilles peuvent être placées au sol, avant le montage des bandeaux
4, par une opération au cordeau.
[0020] La figure 7 montre que le bombement 10 peut servir de base de support à une rehausse
25 dont l'effet est d'accroître la hauteur du bandeau 4 en le prolongeant. Elle comprend
elle-même un bombement 26 de forme semblable au bombement 10 pour servir aux mêmes
fonctions, y compris au support d'une rehausse supplémentaire si nécessaire. A cet
effet, les côtés extérieurs 11, 23 et intérieurs 12, 24 du bandeau 4 et de la rehausse
25 sont tous deux munis d'une rainure extérieure 27 et d'une rainure intérieure 28,
et la rehausse comprend une patte extérieure 29 et une patte intérieure 30 munies
de becs internes 31 et 32 tournés respectivement vers les rainures 27 et 28 et aptes
à s'y engager, les pattes 29 et 30 s'écartant quand la rehausse 25 est enfoncée sur
le bombement 10 (ou 26), un encliquetage de la rehausse 25 étant obtenu quand les
becs 31 et 32 ont pénétré dans les rainures 27 et 28.
[0021] Les pattes 29 et 30 ont des faces externes, opposées aux becs 31 et 32, rectilignes
et prolongeant les côtés intérieurs et extérieurs 24 et 23 de la partie principale
de la rehausse 25, et prolongeant aussi les côtés extérieur 11 et intérieur 12 du
bandeau 4 quand l'encliquetage est réalisé, afin de donner un aspect lisse de l'assemblage
du bandeau 4 et de la rehausse 25 jusqu'en haut de la rehausse 25. Le bombement 10
(ou 26) est donc plus mince que le bandeau 4 ou la rehausse 25 pour tenir sans contrainte
dans un logement 33 dans l'entre-deux des pattes 29 et 30. Les becs 31 et 32 ont des
sections complémentaires aux rainures 27 et 28 qui leur sont associées. Enfin, une
des pattes 30 est plus épaisse que l'autre, sur laquelle les déformations d'encliquetage
sont concentrées, et son bec 32 est plus volumineux, pour donner un assemblage plus
stable et plus solide.
[0022] La figure 8 illustre enfin qu'un profilé de clôture de débord de toit, appelé cache-moineaux
34, peut aussi être encliqueté sur le bombement 10 (ou 26) au lieu de la rehausse
25. Il comprend des lamelles verticales souples 35 en rangée que le profil inférieur
des tuiles 3 courbe de manière que les bâillements sous les tuiles 3 soient obturés
sans modifier la positon de celles-ci, et une embase 36 sur laquelle se dressent les
lamelles verticales souples 35, analogue à celle de la rehausse 25 et sur laquelle
on retrouve les pattes 29 et 30 de celle-ci ou d'autres pattes. Le bombement 10 du
bandeau 4 continue d'assurer sa fonction de support des tuiles 3 malgré l'interposition
de l'embase 36, plutôt mince et déformable, qui modifie donc peu le comportement de
l'ensemble.
[0023] La rehausse 25 ayant le même élément caractéristique (le bombement) que le bandeau
fait partie à elle seule de l'invention. Son assemblage avec un bandeau caractéristique
ou même un bandeau dépourvu du bombement 10 (donc exclu en soi de l'invention) fait
aussi partie de l'invention.
1. Bandeau (4, 25) de débord de toit, caractérisé en ce qu'il comprend un bombement (10, 26) à un bord supérieur, destiné à soutenir des éléments
(3) de couverture du toit.
2. Bandeau de débord de toit selon la revendication 1, caractérisé en ce que le bombement de bord supérieur est arrondi et présente une portion à pente variable
inclinée vers un côté extérieur (11) du bandeau.
3. Bandeau de débord de toit selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il comprend des rainures (27, 28) situées sous le bombement (10, 26) dans une face
extérieure et une face intérieure, le bombement étant plus mince qu'une paroi principale
du bandeau.
4. Bandeau de débord de toit selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'il comprend, à un côté intérieur (12), une tablette horizontale (13) destinée à buter
sur des éléments porteurs (2) des éléments de couverture (3) du toit.
5. Bandeau de débord de toit selon la revendication 4, caractérisé en ce qu'il comprend une rainure (14) creusée dans le côté intérieur (12) juste sur la tablette
horizontale (13).
6. Ensemble comprenant un bandeau selon la revendication 3 et une rehausse comprenant
des pattes inférieures (29, 30) munies de becs internes (31, 31), caractérisé en ce que les pattes inférieures (29, 30) de la rehausse (25) s'encliquettent sur le bandeau
(4), le bombement (10) du bandeau étant tenu dans un logement (33) entre les pattes
(29, 30), les becs internes (31, 32) de la rehausse entrant dans les rainures (27,
28) du bandeau.
7. Ensemble selon la revendication 6,
caractérisé en ce que la rehausse comprend aussi un bombement à un bord supérieur, destiné à soutenir des
éléments (3) de couverture du toit.
8. Ensemble comprenant un bandeau selon la revendication 3 et un profilé (34) comprenant
une rangée de lamelles souples verticales (35) et une embase (36) comprenant des pattes
inférieures munies de becs internes sur laquelle les lamelles souples se dressent,
caractérisé en ce que les pattes inférieures (29, 30) du profilé (34) s'encliquettent sur le bandeau (4),
le bombement (10) du bandeau étant tenu dans le logement (33) entre les pattes, les
becs internes du profilé entrant dans les rainures du bandeau.
9. Ensemble selon la revendication 6, 7 ou 8, caractérisé en ce que les pattes ont des faces externes prolongeant des faces opposées du bandeau de façon
lisse quand elles sont encliquetées sur le bandeau (4).
10. Bâtiment comprenant des bandeaux (4) selon l'une quelconque des revendications précédentes,
et des éléments (3) de couverture de toit, caractérisé en ce que lesdits éléments (3) sont posés sur les bombements des bandeaux.
11. Bâtiment selon la revendication 10, caractérisé en ce qu'il comprend des plots à tête saillante (15, 16) enfoncées dans les bandeaux, et des
supports de gouttière (16) accotés aux bandeaux par des faces postérieures (20) munies
de fentes (19) comprenant chacune une fin de fente à une extrémité supérieure, des
bords opposés (21, 22) des fentes (19) étant retenus entre les bandeaux (4) et les
têtes des plots (29, 16), les fins de fente butant sur les plots.
12. Bâtiment selon la revendication 11, caractérisé en ce que les supports de gouttière (6) comprennent des parties d'accostage (18) aux bandeaux
en profilés creux rectangulaires, avec des côtés comprenant les faces postérieures
et les fentes.
13. Bâtiment selon la revendication 11 ou 12, caractérisé en ce que les têtes sont circulaires.
14. Bâtiment selon la revendication 11 ou 12, caractérisé en ce que les têtes sont oblongues et possèdent une dimension moins large que les fentes et
une autre dimension, perpendiculaire, plus large que les fentes.