[0001] La présente invention concerne un dispositif de commande de secours pour un écran
ou un ouvrant, tel qu'un volet, un store, une grille, une fenêtre, ou un écran de
projection. Elle concerne en particulier des dispositifs de manoeuvre comprenant un
actionneur électromécanique et un système de commande manuelle de secours.
[0002] Les actionneurs électromécaniques comportent généralement un moteur et un réducteur
placé sur un arbre de sortie du moteur, ainsi qu'une unité de commande permettant
de piloter le moteur dans un sens de rotation ou l'autre en fonction d'un ordre de
commande reçu. Dans le cas des moteurs dits tubulaires, destinés à être placés dans
un tube d'enroulement autour duquel s'enroule l'écran manoeuvré, l'arbre de sortie
du moteur entraîne en rotation le tube d'enroulement lors d'une commande.
[0003] En cas de défaillance du moteur électrique ou de coupure de l'alimentation en courant
du secteur, l'utilisateur souhaite pouvoir manoeuvrer manuellement le volet roulant.
Un système dit de commande de secours, tel que connu par exemple de
FR-A-2 832 452, permet de manoeuvrer manuellement l'écran normalement déplacé à l'aide de l'actionneur
électromécanique. Le mouvement de l'écran est obtenu à l'aide d'une manivelle associée
à d'un dispositif d'accouplement et de réduction. Pour éviter que la manivelle ne
soit entraînée en même temps que le tube d'enroulement lorsque l'actionneur est activé,
il est nécessaire de munir le système de commande manuelle de secours d'un accouplement
unidirectionnel ou d'un embrayage.
[0004] Un dispositif de commande de secours connu est représenté à la figure 9 dans trois
configurations. Une action verticale F'
1 sur une tige 100 annule l'action d'un ressort de rappel, non représenté et vient
mettre en contact une roue conique, non représentée, liée à la tige contre un pignon
d'un dispositif de transmission, non représenté. Le maintien de la tige en position
d'entraînement est réalisé grâce à un système de type baïonnette qui met en oeuvre
une goupille 101 traversant la tige 100 et coopérant avec une pièce ou noix 102 de
forme complexe. Cette noix est fixe axialement par rapport à un boîtier entourant
la tige, mais elle peut être entraînée en rotation par celle-ci et notamment par la
goupille 101. Le mouvement relatif entre la tige et la noix est freiné par une rondelle
ressort 110. La noix 102 comprend un logement 103 apte à recevoir la goupille 101
lorsque la tige est au repos. Elle comprend également deux surfaces d'arrêt 104 dans
un plan radial contre l'une desquelles vient se plaquer la goupille 101 lors d'une
traction F
1 suivie d'une rotation R
1 de la tige, de manière à empêcher la remontée de la tige sous l'effet du ressort
de rappel. La noix 102 comprend en outre deux surfaces d'appui latéral 105 situées
sous les surfaces d'arrêt. Lorsqu'on tire sur la tige 100, la goupille 101 se dégage
du logement 103 de la noix 102 et lorsqu'on fait tourner la tige, la goupille 101
se place sous une surface d'arrêt 104. Tant que le mouvement reste dans le même sens
de rotation, la goupille 101 entraîne en rotation la noix 102 par contact sur les
surfaces d'appui 105 et reste bloquée sous une surface d'arrêt 104. Ainsi, la roue
conique reste embrayée au pignon. Les surfaces d'appui latéral 105 sont donc mobiles
avec la tige par rapport à un boîtier du dispositif. Lorsqu'il convient de débrayer
cet ensemble de motorisation, il suffit de réaliser une rotation de la tige dans le
sens contraire à R
1 jusqu'à aligner la goupille 101 et le logement 103 de la noix 102. La goupille et
la roue conique reprennent alors leur position de repos grâce au ressort de rappel.
L'utilisation d'une telle commande de secours est simple et intuitive, y compris dans
une situation d'urgence ou de panique. Cependant, la réalisation d'un tel dispositif
est difficile du fait de l'utilisation d'une noix de forme complexe, de la mise en
place de la goupille qui est très délicate et de l'assemblage long et précis des différents
éléments.
[0005] L'invention cherche donc à simplifier les dispositifs de manoeuvre existants et à
fournir un dispositif facile à mettre en oeuvre et à utiliser.
[0006] A cet effet, l'invention concerne un dispositif de commande de secours pour un écran
de fermeture, de protection solaire ou de projection, ce dispositif comprenant un
arbre de transmission de mouvement à l'écran, ainsi qu'un boîtier et une tige de manoeuvre
mobile en translation axiale par rapport au boîtier, entre une première position où
une action de rotation de la tige de manoeuvre est sans effet sur l'arbre, et une
deuxième position où la tige de manoeuvre est cinématiquement liée à l'arbre. Ce dispositif
est caractérisé en ce qu'il comprend :
- au moins une butée fixe par rapport au boîtier et apte à retenir axialement la tige
dans sa deuxième position,
- au moins un élément débrayable dont une partie au moins est apte à coopérer avec la
butée fixe pour retenir axialement la tige dans sa deuxième position, et
- au moins un organe apte à faire passer l'élément débrayable d'une configuration embrayée,
dans laquelle il est solidaire de la tige, à une configuration débrayée, dans laquelle
il libère la tige.
[0007] Grâce à l'invention, l'élément débrayable, qui est avantageusement formé par un ressort-frein,
sert à la fois à la retenue axiale de la tige dans sa deuxième position et à la libération
de la tige pour faciliter sa rotation.
[0008] Selon des aspects avantageux mais non obligatoire de l'invention, un tel dispositif
peut incorporer une ou plusieurs des caractéristiques suivantes prises dans toute
combinaison techniquement admissible :
- La butée fixe est formée par une partie du boîtier.
- II est prévu deux butées fixes par rapport au boîtier, lesquelles sont aptes à retenir
chacune axialement la tige dans sa deuxième position, une première butée coopérant
avec l'élément débrayable lorsque la tige est animée d'une rotation dans un premier
sens, alors que la deuxième butée coopère avec l'élément débrayable lorsque la tige
est animée d'une rotation en sens opposé.
- L'élément débrayable est un ressort-frein maintenu axialement sur la tige par des
rondelles d'appui fixées sur cette tige.
- Les extrémités des spires du ressort-frein font saillie radialement vers l'extérieur
par rapport aux spires et forment des éléments d'appui coopérant avec des surfaces
d'arrêt axiales formées par les butées fixes.
- Les extrémités des spires du ressort-frein font saillie radialement vers l'extérieur
par rapport aux spires et forment des éléments d'appui coopérant avec le ou les organes
aptes à faire passer le ressort-frein de sa configuration embrayée à sa configuration
débrayée, en libérant la tension des spires du ressort-frein sur la tige lors d'une
rotation de celle-ci.
- Les organes aptes à faire passer le ressort-frein de sa configuration embrayée à sa
configuration débrayée sont fixes par rapport au boîtier.
- Les extrémités des spires du ressort-frein sont décalées axialement et/ou radialement,
alors que les butées fixes et les organes précités sont décalés de façon correspondante.
- Le boîtier est en deux parties, alors que chaque partie comprend au moins une butée
fixe et/ou au moins un organe tel que mentionné ci-dessus.
- Un ressort de rappel est monté sur la tige et s'oppose à un mouvement de translation
de la tige de sa première position vers sa deuxième position.
[0009] L'invention concerne également une installation de fermeture, de protection solaire
ou de projection qui comprend un dispositif de commande de secours tel que mentionné
ci-dessus.
[0010] Le fonctionnement d'une telle installation est fiabilisé, alors que son coût n'est
pas enchérit de façon substantielle du fait de l'utilisation de ce dispositif de commande
de secours.
[0011] L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront plus
clairement à la lumière de la description qui va suivre de deux modes de réalisation
d'un dispositif de commande de secours et d'une installation conformes à son principe,
donnée uniquement à titre d'exemple et faite en référence aux dessins annexés, dans
lesquels :
- la figure 1 est une vue de face, avec arrachement partiel, d'une installation de volet
roulant conforme à l'invention incorporant un dispositif de commande de secours conforme
à l'invention,
- la figure 2 est une vue en perspective à plus grande échelle d'une partie du dispositif
de commande de secours de l'installation de la figure 1,
- la figure 3 est une vue en perspective d'une embase faisant partie du boîtier visible
à la figure 2, cette embase étant équipée d'une tige d'actionnement dans une première
configuration,
- la figure 4 est une vue d'un couvercle du boîtier visible à la figure 2 également
équipé de la tige dans la première configuration,
- la figure 5 est une vue analogue à la figure 3 lorsque la tige est dans une deuxième
configuration,
- la figure 6 est une vue analogue à la figure 4 lorsque la tige est dans la configuration
de la figure 5,
- la figure 7 est une coupe axiale selon la ligne VII-VII à la figure 2, le pignon 21
n'étant pas représenté, et
- la figure 8 est une représentation schématique partielle de principe d'un dispositif
conforme à un second mode de réalisation de l'invention.
[0012] Le dispositif 1 de manoeuvre pour volets roulants représenté en figure 1 comprend
un tube 2 d'enroulement d'un tablier 18. A l'intérieur du tube 2, au niveau d'une
première extrémité est logé un ensemble de motorisation comprenant un carter 3 qui
contient un moteur électrique 4, un réducteur 5 et un dispositif 6 de gestion de position.
Une embase 7, qui supporte le carter 3, est montée sur une structure fixe 8 grâce
à un arbre 7a pénétrant dans un boîtier 9 rigidement fixé à la structure 8.
[0013] Une bague 10 solidaire du tube 2 est munie d'une denture interne coopérant avec un
pignon, non représenté, qui transmet au dispositif de gestion de position 6 le mouvement
du tube pour la détermination de la position de l'écran. L'arbre de sortie du réducteur
5 porte un disque 11 solidaire en rotation avec le tube 2 et apte à transmettre un
mouvement de rotation du moteur 4 à cet arbre.
[0014] D'autre part, un ressort de compensation 12 est logé à l'intérieur de du tube 2 à
proximité de son autre extrémité. Une extrémité du ressort 12 est fixée dans un disque
13 immobile à l'intérieur du tube 2, alors que son autre extrémité est solidaire d'un
second disque 14, solidaire en rotation du tube 2. Un arbre 15 supporte le disque
13 et est fixé au moyen d'un étrier 16 à une console 17.
[0015] Selon le sens de rotation du tube 2, le tablier 18 du volet roulant peut être enroulé
ou déroulé sur cet arbre et déplacé dans des glissières 19, comme représenté par la
double flèche T. Le mouvement de rotation du tube 2 correspondant à une fermeture
de l'ouverture équipée du volet roulant est tel que le ressort se bande progressivement,
de sorte qu'il emmagasine de l'énergie.
[0016] Pour que l'ensemble de motorisation 3-6 puisse fonctionner correctement, l'embase
7 doit constituer un point fixe.
[0017] L'arbre 7a se prolonge par un pignon conique 21 qui est reçu dans le boîtier 9.
[0018] Un dispositif de commande de secours 24 est logé, en partie, dans le boîtier 9. II
est destiné à être manoeuvré grâce à une manivelle 26 et intègre une fonction d'embrayage,
permettant d'éviter que la manivelle ne soit entraînée en même temps que le tube d'enroulement
lorsque l'actionneur est activé.
[0019] En fonctionnement normal du dispositif de manoeuvre, c'est-à-dire lorsque l'ensemble
de motorisation 3-6 fonctionne correctement, la manivelle peut être décrochée d'une
tige d'entraînement 25 qui dépasse vers le bas du boîtier 9. Lorsque l'ensemble de
motorisation n'est pas actif, par exemple en cas de coupure de courant, la manivelle
est solidarisée en rotation à la tige 25 afin d'entraîner manuellement en rotation
l'arbre 2, dans un sens ou dans l'autre, selon que l'on souhaite abaisser ou relever
le tablier 18.
[0020] II est prévu que, lorsqu'un utilisateur connecte la manivelle 26 à l'entrée du système
de commande de secours formée par la tige 25 pour une manoeuvre manuelle, il lui faut
d'abord embrayer le système de commande de secours par traction sur la tige. Dans
le cas contraire, la manivelle peut tourner dans le vide ou être bloquée angulairement.
Une fois le système de commande de secours embrayé et sur rotation de la manivelle,
le mouvement du tube d'enroulement 2 résulte de la transmission de mouvement de la
manivelle 26, par l'intermédiaire de la tige 25, du pignon 21 et de l'arbre 7a, à
l'ensemble du carter 3 de l'actionneur, et donc de l'arbre 2.
[0021] Le dispositif de commande de secours 24 comprend, outre la tige d'actionnement 25
à laquelle peut être accouplée la manivelle 26 pour faire tourner celui-ci, une roue
à denture conique 31 dont la denture 32 est destinée à engrener avec la denture 22
du pignon 21. La roue 31 est montée fixe en translation et en rotation sur la tige
25. Dans une première configuration A dite de repos ou débrayée représentée aux figures
2 à 4 et 7, cette roue conique 31 est dégagée du pignon 21. Dans une deuxième configuration
B dite d'entraînement ou embrayée, représentée aux figures 5 et 6, la denture 32 de
la roue conique 31 engrène avec la denture 22 du pignon 21 pour transmettre le mouvement
de rotation de la manivelle 26 à l'arbre 7a.
[0022] Un premier ressort de rappel 40 est placé autour de la tige 25, entre une première
bague d'appui 41 libre par rapport à la tige et une première rondelle d'appui 42 fixée
sur la tige. Le ressort 40 exerce un effort élastique F
40 sur la rondelle 42, cet effort ayant tendance à éloigner la roue 31 du pignon 21,
c'est-à-dire à dégager les dentures 22 et 32 l'une de l'autre.
[0023] Le boîtier 9 est formé d'une embase 9a et d'un couvercle 9b qui sont représentés
en configuration assemblée à la figure 2. Seule l'embase 9a est représentée aux figures
3 et 5, alors que seul le couvercle 9b est représenté aux figures 4 et 6.
[0024] Le couvercle 9b est percé d'une ouverture 9c à travers laquelle passe le pignon 21
pour venir en prise avec la roue 31.
[0025] Un second ressort 50, en forme de ressort-frein, est monté autour de la tige, entre
une deuxième bague d'appui 51 libre par rapport à la tige et une deuxième rondelle
d'appui 52 fixée sur la tige. Les deux ressorts 40 et 50 sont montés le long de la
tige l'un à la suite de l'autre, de manière à ce que la deuxième bague d'appui 51
prenne appui sur la première rondelle 42 d'appui du ressort de rappel 40. Les spires
du ressort-frein sont jointives.
[0026] Comme il ressort des figures 4 et 6, les rondelles 42 et 52 s'étendent sur une partie
seulement de la circonférence de la tige 25, pour faciliter leur montage sur la tige.
[0027] Les deux extrémités ou pattes 50a et 50b des spires 50c du ressort-frein 50 sont
repliées et font saillie radialement vers l'extérieur par rapport aux spires de ce
ressort. Ces pattes 50a et 50b s'éloignent de la tige 25 dans un plan radial. Les
deux pattes sont décalées axialement, le long de l'axe longitudinal X
25 de la tige 25. Selon une variante non représentée de l'invention, ces pattes 50a
et 50b peuvent être décalées angulairement.
[0028] Le ressort-frein 50 fonctionne comme suit : au repos, c'est-à-dire dans la configuration
A, ses spires sont serrées sur la tige 25. Ainsi, une rotation de la tige 25 entraîne
le ressort-frein 50 en rotation, du moins sur un angle limité. Un mouvement angulaire
relatif entre les deux pattes 50a et 50b contraint ou détend le ressort 50. Le diamètre
intérieur des spires diminue ou augmente alors, ce qui a pour effet de faire varier
le serrage du ressort autour de la tige. Le ressort est donc solidaire de ou libre,
par rapport à la tige, en fonction de la position angulaire relative des deux pattes
50a et 50b.
[0029] Le boîtier 9, qui s'étend transversalement par rapport à l'axe longitudinal de l'ensemble
de motorisation 3-6, définit plusieurs surfaces de support. II comprend, dans l'embase
9a, un premier logement L
2 pour la tige 25. Ce logement se subdivise en plusieurs logements L
3, L
4 et L
5 recevant respectivement la roue conique 31 et les ressorts 40 et 50. L'embase 9a
définit également deux nervures internes 63 et 64 de blocage de l'ensemble ressort
de rappel 40 - ressort-frein 50 en translation axiale le long de l'axe X
25. Ces nervures 63 et 64 forment des paliers de support de la tige 25.
[0030] En position de repos, représentée aux figures 3 et 4, la première bague d'appui 41
associée au ressort de rappel 40 est maintenue contre la surface 64a de la nervure
64 tournée vers la nervure 63, alors que la seconde rondelle d'appui 52 est maintenue,
sous l'action du ressort de rappel 40, contre la surface 63a de la nervure 63 tournée
vers la nervure 64. L'ensemble formé des deux ressorts 40 et 50 et des bagues et rondelles
associées 41, 42, 51 et 52 est donc reçu entre les surfaces de blocage 63a et 63b
définies par les nervures 63 et 64.
[0031] Lorsque la tige 25 est tirée vers le bas dans le sens de la flèche F
1 sur les figures 1, 5 et 6, celle-ci est déplacée à l'opposé de la paroi supérieure
9d du boîtier 9. La rondelle 52 entraîne alors vers le bas le ressort-frein 50 et
la rondelle 42 comprime le ressort de rappel 40. La roue conique 31 est également
déplacée vers le bas. Celle-ci vient alors s'engrener avec le pignon 21 de transmission.
[0032] L'extrémité 25a de la tige 25 la plus proche de la paroi 9d est montée coulissante
dans un palier 9e représenté à la figure 6 et porté par le couvercle 9b.
[0033] Le boîtier 9 comprend également dans l'embase 9a, des nervures 66 et 67 formant butées
de retenue axiale du ressort-frein 50. Ces butées permettent de bloquer une des pattes
50a ou 50b du ressort-frein selon l'axe X
25 et, ainsi, de maintenir la tige dans la configuration B d'entraînement. Ainsi, il
n'est pas nécessaire de maintenir l'effort de traction F
1 sur la tige pendant tout le temps de manoeuvre manuelle. Le mouvement de translation
de la tige vers le haut, c'est-à-dire en direction de la paroi 9d, sous l'effet de
l'effort F
40 est bloqué, même si l'effort F
1 est relâché. Cette situation se maintient tant que dure la rotation dans un même
sens.
[0034] On note respectivement 66a et 67a les surfaces des butées 66 et 67 tournées vers
la nervure 64. On considère la configuration de départ représentée aux figures 3 et
4. A partir de cette configuration, lorsque l'utilisateur exerce l'effort F
1, il déplace la tige 25 et les éléments qu'elle porte vers le bas, c'est-à-dire à
l'opposé de la paroi 9d, comme expliqué ci-dessus. Dans cette configuration abaissée
de la tige 1, dans laquelle les dentures 22 et 32 sont en prise, l'utilisateur exerce
sur la manivelle 26 un effort de rotation, dans un sens ou dans l'autre. Dans le cas
où l'effort de rotation est comme représenté par la flèche R
1 à la figure 5, cet effort a pour effet de faire tourner le ressort-frein 50 de telle
sorte que sa patte 50b vient en appui glissant contre la surface 67a. La patte 50b
porte alors contre la surface 67a et empêche le ressort-frein 50 d'être translaté,
selon l'axe X
25, en direction de la paroi 9d. Ainsi, la nervure 67 forme une butée qui permet de
contrecarrer l'effort F
40 exercé par le ressort 40.
[0035] En cas de rotation R
2 en sens inverse, la patte 50a est amenée en appui glissant contre la surface 66a
et, pour la même raison, le ressort-frein 50 est immobilisé en translation axiale,
dans un sens de remontée vers la paroi 9d.
[0036] Dans la mesure où la rondelle 42 est en appui contre le ressort-frein 50, l'immobilisation
axiale du ressort 50 contre l'une ou l'autre des surfaces 66a ou 67a a pour effet
d'immobiliser également la tige 25.
[0037] Le boîtier comprend également, dans le couvercle 9b, deux plots 68 et 69 d'arrêt
angulaire des pattes 50a et 50b lorsqu'elles tournent autour de l'axe X
25 en étant entraînées par la tige 25 lorsque les spires 50c sont serrées sur cette
tige. Ces plots sont respectivement situés, le long de l'axe X
25, au niveau des pattes 50a et 50b lorsque la tige est tirée vers le bas. Les plots
d'arrêt angulaire 68 et 69 sont monoblocs avec le couvercle 9b et, donc, fixes par
rapport au boîtier 9 une fois celui-ci assemblé. Les plots 68 et 69 sont prévus dans
le boîtier pour arrêter chaque patte du ressort-frein en rotation, dans un sens ou
dans l'autre.
[0038] En cas de rotation dans le sens de la flèche R
1, la patte 50b vient en appui contre le plot 69, comme représenté à la figure 6. En
cas de rotation inverse R
2, c'est la patte 50a qui vient en appui sur le plot 68. Ainsi, les plots 68 et 69
permettent de limiter la rotation du ressort-frein 50 à une amplitude de plus ou moins
90° à partir de la configuration des figures 3 et 4.
[0039] Lorsqu'une des pattes 50a ou 50b vient en contact avec l'un des plots 68 ou 69 lors
d'une rotation de la tige 25, l'effort maintenu de rotation a pour effet de détendre
les spires du ressort-frein 50 et donc de libérer la tige par rapport au ressort-frein.
La rotation libre de la tige 25, et donc celle de la roue conique 31, par l'intermédiaire
de la chaîne cinématique du dispositif de transmission, permet de faire tourner manuellement
le tube d'enroulement 2, tout en conservant la position B d'entraînement de la tige.
[0040] Ainsi, par sa coopération avec les plots 68 et 69, le ressort-frein 50 peut passer
d'une configuration embrayée où il est serré autour de la tige 25 et qui est représentée
aux figures 3 et 4, à une configuration débrayée où ses spires sont écartées de la
tige 25 et qui est représentée aux figures 5 et 6, cette configuration débrayée permettant
la libre rotation de la tige 25 pour l'entraînement de la roue 31 et, à travers elle,
du pignon 21, de l'arbre 7a, de l'ensemble de motorisation 3-6 et du tube 2. Le ressort-frein
50 passe automatiquement de sa configuration embrayée à sa configuration débrayée
sous l'effet de la rotation R
1 ou R
2 que lui imprime la tige 25 et qui amène l'une de ses pattes 50a ou 50b en appui contre
l'un des plots 68 ou 69.
[0041] Les butées de retenue 66 et 67 axiales sont avantageusement situées proches des plots
68 et 69 d'arrêt en rotation lorsque les deux parties 9a et 9b du boîtier sont assemblées.
[0042] Compte-tenu du décalage des pattes 50a et 50b le long de l'axe X
25, il est nécessaire de prévoir une butée de retenue 66 ou 67 et un plot 68 ou 69 pour
chaque patte du ressort frein, ces butées et plots étant décalés entre eux axialement
de façon correspondante aux pattes 50a et 50b.
[0043] Comme représenté sur les figures, les deux plots 68 et 69 et les deux butées d'arrêt
66 et 67 sont disposés de part et d'autre de la tige 25 dans le boîtier 9. Ceci n'est
toutefois pas obligatoire.
[0044] Le boîtier 9 peut être réalisé en deux parties ou plus, s'emboîtant pour former le
boîtier. Les surfaces de blocage 63a et 63b, les plots 68 et 69 ou les butées d'arrêt
axial 66 et 67 peuvent alors être réalisées dans une ou plusieurs parties du boîtier.
[0045] La mise en oeuvre du dispositif 24 de commande de secours par un utilisateur est
semblable à celle utilisée dans l'état de l'art, donc intuitive. A partir d'une position
de repos débrayée, un utilisateur tire la manivelle 26 et la tige 25 vers le bas suivant
un premier effort de traction F
1. Ensuite, il fait tourner la manivelle et la tige, au moins sur un angle limité,
dans un mouvement de rotation R
1, ou R
2, de sorte que la tige se retrouve bloquée en translation et ne peut plus remonter,
sous l'effet du blocage obtenu grâce à la coopération d'une des pattes 50a ou 50b
avec la butée 66 ou 67 correspondante. Par ce premier mouvement de rotation, l'une
des pattes 50a ou 50b vient en appui contre l'un des plots 68 ou 69 qui bloque la
rotation de cette patte. L'utilisateur poursuit alors le mouvement de rotation en
un mouvement R'
1 ou R'
2 au cours duquel la rotation de la tige est transmise, par l'intermédiaire de la roue
conique 31 et du pignon 21, pour manoeuvrer manuellement l'ensemble du volet.
[0046] Lors de l'application du premier effort de traction F
1, le ressort-frein 50 est tiré vers le bas, comme expliqué précédemment, par coopération
entre la tige 25 et la rondelle d'appui 52. Chaque patte en saillie 50a ou 50b du
ressort se retrouve donc au niveau d'un des plots 68 ou 69 et au niveau d'un plan
situé légèrement plus bas qu'une des surfaces d'arrêt axial 66a ou 67a. Lorsque le
premier effort de rotation R
1 ou R
2 est imprimé à la tige 25, celle-ci tourne dans un premier temps en entraînant le
ressort-frein 50 en rotation, jusqu'à amener une des pattes 50a ou 50b en appui contre
un des plots 68 ou 69, alors que cette patte est en regard de et/ou en appui contre
une des surfaces 66a ou 67a. La traction F
1 sur la tige peut alors être relâchée et la patte vient en appui contre la surface
66a ou 67a en regard de laquelle elle était. Si la rotation se poursuit en rotation
R'
1 ou R'
2, l'effort exercé sur la patte par le plot correspondant provoque une détente du ressort-frein
50 et la tige 25 entraîne librement la roue conique 31 en rotation.
[0047] Lorsque le mouvement de rotation est terminé, la roue conique et le pignon peuvent
être désaccouplés. II suffit alors de tourner la tige dans un sens de rotation inverse
de celui mis en oeuvre précédemment. Cette rotation en sens inverse a pour effet de
supprimer l'appui de la patte 50a ou 50b du ressort-frein sur le plot 68 ou 69 correspondant
puis de la dégager de la surface 66a ou 67a. Les spires du ressort-frein se resserrent
alors contre la tige 25 et celle-ci est replacée dans sa position de repos par l'effet
du ressort de rappel 40.
[0048] De préférence, la tige 25 est bloquée en translation lorsqu'une patte du ressort-frein
est complètement engagée sous une surface d'arrêt axial et avant que celle-ci ne vienne
appuyer sur le plot. Cette configuration évite que la tige ne soit rappelée brutalement
vers sa position de repos par le ressort de rappel.
[0049] Avantageusement et comme représenté en figure 8, les surfaces d'arrêt axial 66a et
66b présentent une zone concave 70 pour retenir les extrémités 50a et 50b du ressort-frein
50 coopérant avec ces surfaces. Cette zone concave 70 est atteinte par un plan incliné
71, de sorte que la manoeuvre de la tige 25, pour faire revenir celle-ci dans sa position
de repos, est facilitée.
[0050] Les butées d'arrêt axial 66 et 67 et les plots 68 et 69 sont avantageusement prévus
directement dans le boîtier 9 du système de commande de secours 24, pour simplifier
la construction. En pratique, les butées 66 et 67, d'une part, et les plots 68 et
69, d'autre part, sont moulés avec l'embase 9a et le couvercle 9b. Cependant, une
ou plusieurs pièces spécifiques pourraient être ajoutées dans le boîtier 9 pour remplir
les mêmes fonctions.
[0051] On peut prévoir que la mise en place et le retrait de la manivelle en extrémité de
la tige n'est possible que lorsque la tige est dans sa position de repos.
[0052] A la place de dentures coniques, le pignon 21 et la roue 31 pourraient avoir des
dentures droites. Selon une autre variante de l'invention, l'embrayage entre les pièces
21 et 31 peut avoir lieu en poussant sur la tige 25 au lieu de tirer sur celle-ci.
Selon encore une autre variante, le ressort-frein 50 peut être disposé non pas autour
de la tige 25 mais à l'intérieur d'un élément tubulaire solidaire de celle-ci.
[0053] L'invention a été décrite en référence à son utilisation dans le cadre d'une installation
comprenant un volet roulant. Elle est toutefois applicable aux autres installations
de fermeture, ainsi qu'aux installations de protection solaire et aux installations
de projection dans lesquelles un écran de projection peut être plus ou moins déployé.
1. Dispositif de commande de secours (24) pour un écran (18) de fermeture, de protection
solaire ou de projection, ce dispositif comprenant un arbre (7a) de transmission de
mouvement à l'écran, un boîtier (9) et une tige de manoeuvre (25) mobile en translation
axiale par rapport au boîtier entre une première position (A), où une action de rotation
de la tige de manoeuvre est sans effet sur l'arbre (7a), et une deuxième position
(B) où la tige de manoeuvre est cinématiquement liée à l'arbre,
caractérisé en ce qu'il comprend :
- au moins une butée (66, 67) fixe par rapport au boîtier (9),
- au moins un élément débrayable (50) dont une partie au moins (50a, 50b) est apte
à coopérer avec la butée fixe (66, 67) pour retenir axialement la tige (25) dans sa
deuxième position (B) et
- au moins un organe (68, 69) apte à faire passer l'élément débrayable d'une configuration
embrayée, dans laquelle il est solidaire de la tige (25), à une configuration débrayée,
dans laquelle il libère la tige.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que la butée fixe (66, 67) est formée par une partie du boîtier (9).
3. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend deux butées (66, 67) fixes par rapport au boîtier et aptes à retenir chacune
axialement la tige (25) dans sa deuxième position (B) et en ce qu'une première butée (67) coopère avec l'élément débrayable (50) lorsque la tige est
animée d'une rotation (R1) dans un premier sens, alors que la deuxième butée (66) coopère avec l'élément débrayable
lorsque la tige est animée d'une rotation (R2) en sens opposé.
4. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément débrayable est un ressort-frein (50), maintenu axialement sur la tige (25)
par des rondelles d'appui (42, 52) fixées sur la tige.
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que les extrémités (50a, 50b) des spires (50c) du ressort-frein (50) font saillie radialement
vers l'extérieur par rapport aux spires et forment des éléments d'appui coopérant
avec des surfaces d'arrêt axial (66a, 67a) formées par les butées fixes (66, 67).
6. Dispositif selon l'une des revendications 4 ou 5, caractérisé en ce que les extrémités (50a, 50b) des spires (50c) du ressort-frein (50) font saillie radialement
vers l'extérieur par rapport aux spires et forment des éléments d'appui coopérant
avec le ou les organes (68, 69) aptes à faire passer le ressort-frein de sa configuration
embrayée à sa configuration débrayée, en libérant la tension des spires du ressort-frein
sur la tige lors d'une rotation de celle-ci.
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que les organes (68, 69) aptes à faire passer le ressort-frein (50) de sa configuration
embrayée à sa configuration débrayée sont fixes par rapport au boîtier (9).
8. Dispositif selon l'une des revendications 5 à 7, caractérisé en ce que les extrémités (50a, 50b) des spires du ressort-frein (50) sont décalées axialement
et/ou radialement et en ce que les butées fixes (66, 67) et les organes (68, 69) sont décalés de façon correspondante.
9. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le boîtier (9) est en deux parties (9a, 9b) et en ce que chaque partie comprend au moins une butée fixe (66, 67) et/ou au moins un organe
(68, 69).
10. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend un ressort de rappel (40) monté sur la tige (25) et s'opposant (F40) à un mouvement de translation de la tige de sa première position (A) vers sa deuxième
position (B).
11. Installation de fermeture, de protection solaire ou de projection comprenant un dispositif
de commande de secours (24) selon l'une des revendications précédentes.