[0001] La présente invention concerne le domaine technique des dispositifs de support de
type matelas ou coussins pour supporter le corps d'une personne assise ou allongée
sur le dispositif de support, et notamment des dispositifs de support de type matelas
thérapeutiques pour supporter le corps de patients.
[0002] L'invention concerne plus particulièrement une cellule gonflable et son procédé de
fabrication spécifiquement développés pour la réalisation d'un dispositif de support
comportant une structure composée, au moins partiellement, d'une pluralité de cellules
gonflables aptes à être gonflés d'un fluide, en particulier gonflé d'air, qui sont,
plus particulièrement sous forme de boudin, disposées transversalement par rapport
à la direction longitudinale du matelas, côte à côte, pour former un couche de support
gonflable sur laquelle un individu peut être allongé et soutenu dans des conditions
de confort optimales.
[0003] Des dispositifs de support de ce type sont notamment utilisés comme matelas pour
les soins des patients car ils permettent, grâce à un dispositif de régulation du
gonflage/dégonflage des cellules, d'assurer une répartition adéquate des pressions
d'interface, c'est-à-dire des pressions exercées localement par chaque point du corps
sur la surface du matelas, en fonction de la morphologie et de la position des patients
et ainsi d'éviter ou réduire les risques de formation d'escarres de décubitus dans
les zones du corps à risques telles que la zone du sacrum et celle des talons par
exemple.
[0004] Un grand nombre de dispositifs de ce type sont connus et décrits sous différentes
formes dans l'état de la technique. Toutefois ces dispositifs de supports à structure
au moins partiellement gonflables présentent tous l'inconvénient d'être très coûteux
à fabriquer, ce qui limite leur domaine d'utilisation aux hôpitaux, et même parfois
uniquement à certains services de ceux-ci pour la prise en charge et le traitement
de patients à mobilité très réduite et/ou à fort risques de développement d'escarres.
[0005] Le coût de fabrication de ces dispositifs de support est en particulier lié au coût
de réalisation de leurs éléments structurels et notamment des cellules gonflables,
de même que les systèmes automatiques de gonflage de ces cellules, qui nécessitent
la mise en oeuvre d'un grand nombre de conduites et de vannes d'alimentation et/ou
d'évacuation d'air pour permettre le gonflage puis la régulation des pressions de
gonflage des cellules.
[0006] Le coût important de ces dispositifs de support à cellules gonflables interdit à
ce jour pour une grande majorité de patients l'exploitation de tels dispositifs de
support dans le cadre d'une médicalisation à domicile car les organismes de sécurité
sociale et autres mutuelles refusent généralement la prise en charge et le remboursement
des coûts inhérents à l'achat et l'utilisation de tels dispositifs.
[0007] Or la médicalisation à domicile est en contrepartie une forme de médicalisation de
plus en plus encouragée par les mêmes organismes de sécurité sociale et mutuelles
car elle permet de réduire de façon importante les dépenses de santé liés aux hospitalisations
prolongées ou à répétitions de patients, voire permet d'éviter purement et simplement
l'hospitalisation de patients qui peuvent désormais grâce aux évolutions des techniques
médicales être pris en charge en ambulatoire.
[0008] Il existe donc un problème technique important consistant à concevoir et réaliser
un dispositif de support comportant des cellules gonflables dont le coût soit suffisamment
faible pour pouvoir être supporté par les patients et/ou pris en charge par leurs
systèmes de couverture sociale pour permettre une médicalisation à domicile.
[0009] Un tel problème nécessite notamment que soit réduit le coût de chacun des éléments
constitutifs des dispositifs de support à cellules gonflables, en particulier celui
des cellules elles-mêmes; mais également que soit simplifiée la structure de ces dispositifs
de support pour en faciliter l'assemblage et donc en réduire le coût de fabrication.
[0010] Un autre problème est de fournir un dispositif de support comportant des cellules
gonflables améliorant la portance du matelas et le confort du patient et aptes à être
assemblées les unes aux autres et le cas échéant remplacées individuellement pour
former un dispositif support du type matelas.
[0011] La présente invention propose une solution à ces problèmes en fournissant, dans un
premier aspect, une cellule gonflable d'un fluide et de préférence d'air, comportant
:
- une enveloppe souple close à ses extrémités dans sa direction longitudinale, ladite
enveloppe définissant entre ses parois au moins une chambre de forme sensiblement
cylindrique après gonflage, et
- au moins un moyen d'introduction de fluide dans ladite chambre et au moins un moyen
d'évacuation de fluide de ladite chambre, hermétiquement scellés à au moins une dite
extrémité de l'enveloppe, et
- au moins un moyen de liaison de la cellule à une autre cellule identique, solidaire
de l'enveloppe.
[0012] La cellule gonflable de la présente invention présente l'avantage de former une chambre
de gonflage individuelle et indépendante qui intègre dans sa structure des moyens
propres d'introduction et d'évacuation d'un fluide de gonflage et qui de plus comporte
des moyens de liaison à une autre cellule identique, ce qui permet de réaliser par
assemblage de plusieurs cellules un matelas de support gonflable de dimension adaptable
à la demande et dont chaque cellule est gonflable individuellement et peut être, en
cas de défaillance, remplacée rapidement et simplement par une autre cellule identique,
sans remplacer tout le matelas.
[0013] La cellule de l'invention présente également l'avantage d'être constituée à partir
d'une seule enveloppe scellée à ces extrémités, ce qui permet de réaliser la cellule
en une seule opération, à des cadences élevées, à partir d'une gaine ou portion de
tube tubulaire, notamment par soudage de deux faces opposées de la paroi tubulaire
de la gaine selon une ligne s'étendant transversalement par rapport à la direction
longitudinale axiale de ladite gaine pour former les extrémités de l'enveloppe, ce
qui en réduit le coût de fabrication de façon importante.
[0014] Plus précisément, selon la présente invention, l'enveloppe tubulaire est constituée
d'une portion de tube ou gaine d'un matériau thermoplastique extrudée, close à ses
extrémités par une soudure selon une ligne, de préférence incurvée, s'étendant sensiblement
transversalement par rapport à la direction longitudinale axiale de la gaine aux dites
extrémités closes.
[0015] Ainsi, l'enveloppe tubulaire est constituée d'une portion de tube ou gaine d'un matériau
thermoplastique extrudé close à ses extrémités par soudage, de préférence par thermo-soudage
ou soudage haute-fréquence, de la paroi tubulaire de ladite gaine sur elle-même, les
faces opposées de la paroi tubulaire de ladite enveloppe étant soudées transversalement
l'une contre l'autre à la dite extrémité close, c'est-à-dire sensiblement dans une
direction transversale à la direction longitudinale de ladite cellule, pour former
ou délimiter des extrémités de préférence selon un profil transversal courbe.
[0016] On entend ici par « transversalement » ou « direction transversale », une direction
perpendiculaire à ladite direction longitudinale axiale de ladite gaine et des cellules,
correspondant à une direction diamétrale lorsque la gaine présente une section transversale
circulaire et correspondant plus particulièrement à une direction verticale lorsque
lesdites cellules sont assemblées les unes aux autres côte-à-côte horizontalement
pour former un matelas.
[0017] Plus particulièrement, les faces opposées de ladite enveloppe tubulaire sont soudées
transversalement l'une contre l'autre dans des zones d'extrémité au-delà des dites
extrémités closes de ladite enveloppe.
[0018] Plus particulièrement, lesdits moyen d'introduction et dit moyen d'évacuation de
fluide sont constitués d'embouts tubulaires soudés au niveau du soudage d'au moins
une dite extrémité close de l'enveloppe communiquant avec ladite chambre gonflable,
les dits embouts tubulaires étant intercalés entre les faces opposées de ladite paroi
tubulaire soudées l'une contre l'autre transversalement à une dite extrémité close.
[0019] Selon d'autres caractéristiques avantageuses d'une cellule gonflable selon l'invention
:
- ledit moyen de liaison est formé de matière avec l'enveloppe tubulaire de la cellule,
dans une dite zone d'extrémité soudée de la cellule, de préférence sous forme de languette,
s'étendant au-delà de la dite extrémité close de l'enveloppe, et
- ledit moyen de liaison comporte ou coopère avec des moyens de fixation réversible,
aptes à coopérer avec un moyen de liaison identique ou des moyens de fixation réversible
identiques et/ou des moyens de fixation réversible complémentaires d'une autre cellule
gonflable identique pour permettre une liaison réversible de la cellule avec ladite
autre cellule identique, de préférence une liaison réversible avec deux autres cellules
identiques.
[0020] Selon la présente invention, les faces opposées l'enveloppe tubulaire sont liées
l'une à l'autre par une soudure longitudinale s'étendant entre lesdites extrémités
closes de l'enveloppe sur une portion seulement de sa longueur, séparant ainsi ladite
chambre gonflable en deux compartiments supérieur et inférieur gonflables en forme
de boudins superposés, communiquant entre eux à leurs extrémités.
[0021] Ce mode de réalisation est particulièrement avantageux car il permet de fournir des
cellules présentant une profondeur ou une hauteur dans ladite direction transversale
verticale plus importante que leur largeur (dimension dans la direction longitudinale
du matelas), ce qui confère auxdites cellules une plus grande rigidité, et donc plus
grande stabilité leur conférant résistance à l'écrasement et à la déformation sous
l'effet du poids du patient reposant sur le matelas.
[0022] De préférence, deux faces diamétralement opposées de la paroi tubulaire de l'enveloppe
tubulaire sont soudées longitudinalement l'une contre l'autre entre lesdites extrémités
closes de l'enveloppe sensiblement à mi-hauteur, séparant ainsi ladite chambre gonflable
en deux compartiments supérieur et inférieur gonflables en forme de boudin superposés
sensiblement de même hauteur.
[0023] Cette caractéristique est avantageuse car elle permet que les cellules conservent
une largeur sensiblement constante sur toute leur longueur et, ainsi, il est possible
de mettre en oeuvre un matelas constitué d'un assemblage de cellules individualisées,
connectées les unes aux autres de façon réversible par des moyens de liaison réversible
à leurs seules extrémités, contribuant en outre à améliorer la portance du matelas
et le confort du patient.
[0024] En effet, lorsque les cellules d'un matelas sont entièrement solidarisées les unes
aux autres sur leurs côtés longitudinaux comme il est classique, toute variation de
volume d'une cellule, causée par une pression appliquée sur la cellule, se répercute
sur les cellules adjacentes qui lui sont solidaires. En revanche, des cellules individualisées
selon l'invention se déforment indépendamment les unes des autres, de sorte que la
zone constituée de cellules individualisées épouse mieux les formes du patient reposant
dessus. Mais, cela requiert toutefois que lesdites cellules individualisées présentent
une plus grande stabilité en largeur quelque soit leur niveau de gonflage. C'est pourquoi
selon la présente invention, les faces latérales longitudinales opposées de la paroi
tubulaire de chaque cellule sont liées l'une à l'autre par un moyen de liaison consistant
en une ligne ou zone de soudage longitudinale sur une partie seulement de leur longueur
délimitant ainsi 2 compartiments superposés communiquant à leurs extrémités.
[0025] Plus particulièrement, la cellule comporte au moins deux moyens de liaison, chacun
comportant des moyens de fixation réversible, aptes à coopérer avec des moyens de
fixation réversible identiques d'une autre cellule gonflable identique et des moyens
de fixation réversible complémentaires pour permettre une liaison réversible de la
cellule avec au moins une dite autre cellule identique, et de préférence avec au moins
deux autres cellules identiques.
[0026] Plus particulièrement encore, les deux dits moyens d'introduction et respectivement
moyen d'évacuation de fluide sont formés par des embouts tubulaires, de préférence
rigides ou semi-rigides, de manière à déboucher chacun dans ladite chambre au niveau
d'un dit compartiment différent supérieur ou inférieur.
[0027] Dans la présente description, on entend par "semi-rigides" que lesdits embouts tubulaires
tiennent en forme, tout en étant aptes à être courbés, notamment coudés, sans plicature.
[0028] Plus particulièrement encore, la cellule comprend, en regard de chacun desdits deux
compartiments supérieur et inférieur :
- un dit moyen d'introduction ou, respectivement, moyen d'évacuation de fluide formés
par un embout tubulaire scellé à une même extrémité de l'enveloppe, et
- un dit moyen de liaison formé à l'extrémité opposée desdits moyen d'introduction et
moyen d'évacuation de fluide.
Selon d'autres caractéristiques d'une cellule gonflable selon l'invention, l'enveloppe
est constituée d'éthylène vinyle acétate (EVA) ou de polyuréthane (PUR), plus particulièrement
d'une épaisseur comprise entre 150 µm et 350 µm.
Selon un second aspect de la présente invention, la présente invention fournit également
un procédé de fabrication d'une telle cellule gonflable, dans lequel:
- a- on sélectionne une dite portion d'un tube ou d'une gaine de matière thermoplastique
de longueur déterminée, et
- b- on soude , de préférence par thermo-soudage, transversalement, les faces opposées
de ladite portion de tube ou de gaine l'une contre l'autre pour former lesdites extrémités
closes de l'enveloppe, et on soude longitudinalement l'une contre l'autre les faces
opposées de la paroi tubulaire de l'enveloppe de la cellule sensiblement selon une
zone ou ligne droite longitudinale de ladite enveloppe sur une partie seulement de
la longueur de ladite cellule pour diviser la chambre gonflable en deux compartiments
gonflables superposés, et communiquant à leurs extrémités , puis,
- c- on découpe la portion de tube ou de gaine dans les zones soudées, au-delà des limites
de soudage transversal formant les extrémités closes (3, 4) de ladite enveloppe délimitant
la dite chambre, pour obtenir une dite cellule gonflable.
On entend ici par « transversalement », selon une direction transversale par rapport
à la direction longitudinale axiale de la dite gaine, telle que définie ci-dessus.
Plus particulièrement, à l'étape b), on soude transversalement lesdites extrémités
de ladite portion de tube ou de gaine de manière à former en une seule opération l'enveloppe
tubulaire close à ses deux extrémités avec lesdits moyens d'introduction et d'évacuation
de fluide de la cellule hermétiquement assemblées au niveau d'une desdites extrémités
de la portion de tube ou de gaine simultanément au soudage, en intercalant entre les
faces opposées de la paroi tubulaire de ladite portion de tube à au moins une dite
extrémité, des embouts tubulaires, aptes à former au moins un dit moyen d'introduction
de fluide et, respectivement, au moins un dit moyen d'évacuation de fluide, avant
de réaliser ledit soudage des extrémités de l'enveloppe par-dessus lesdits embouts
tubulaires.
[0029] Plus particulièrement encore,
-à l'étape b), on soude les faces opposées de ladite enveloppe tubulaire soudées transversalement
l'une contre l'autre dans des zones d'extrémité au-delà des lignes transversales de
préférence incurvées de soudage formant lesdites extrémités closes de ladite chambre,
et
-à l'étape c), on découpe la portion de tube ou de gaine dans les dites zones d'extrémité
soudées de manière à former desdits moyens de liaison de la cellule.
[0030] Plus particulièrement encore, l'on réalise ledit moyen de liaison par découpe d'une
dite languette et on réalise desdites perforations, dans ladite zone soudée d'extrémité.
[0031] Plus particulièrement encore, l'on soude l'une contre l'autre les faces diamétralement
opposées de la paroi tubulaire de l'enveloppe de la cellule entre ses dites extrémités
closes, sensiblement à mi hauteur pour diviser la chambre gonflable en deux compartiments
gonflables supérieur et inférieur superposés, sensiblement de même hauteur.
[0032] Le procédé de l'invention permet avantageusement de réaliser les cellules gonflables
de l'invention à partir d'un rouleau de très grande longueur d'une gaine ou d'un tube
de matière thermoplastique extrudée, et donc de fabriquer les cellules gonflables
à la chaîne, par un seul opérateur, qui doit uniquement positionner les moyens d'introduction
et d'évacuation de fluide à une extrémité de la gaine ou tube de matière plastique
avant soudage localisé de ses parois pour simultanément former l'enveloppe de la cellule
selon l'invention, souder lesdits moyens d'introduction et d'évacuation de fluide
de la cellule et former les moyens d'attache ou de liaison de l'enveloppe de la cellule
gonflable.
[0033] Le procédé de l'invention permet ainsi des gains de productivité très importants
sur la fabrication de cellules gonflables individuelles pour des dispositifs de support
de type matelas, et donc une réduction très importante des coûts de production et
de main d'oeuvre.
[0034] La présente invention fournit enfin, conformément à un troisième aspect, un dispositif
de support d'un élément à supporter, en particulier un matelas ou un coussin pour
supporter le corps d'un patient, comportant au moins deux cellules gonflables individualisées
telles que définies ci-dessus, assemblées l'une à l'autre à l'aide d'au moins un dit
moyen de liaison.
[0035] Plus particulièrement, le dispositif support comporte une pluralité de p cellules
gonflables individualisées disposées côte à côte, les unes à la suite des autres,
dans la direction longitudinale du matelas et s'étendant dans la direction transversale
à la direction longitudinale du matelas , p étant un nombre entier compris entre 2
et n, p et n étant des nombres entiers, les cellules gonflables étant solidaires les
unes des autres par solidarisation de dits moyens de liaison respectifs, et communiquant
hydrauliquement ou de préférence pneumatiquement entre elles par des moyens de connexion
hydraulique ou de préférence pneumatique comprenant des tuyaux ou raccords tubulaires
aptes à conduire et transférer, le cas échéant, le fluide de gonflage entre lesdits
moyens d'introduction de fluide des unes et lesdits moyen d'évacuation de fluide des
autres, auxquels les tuyaux ou raccords tubulaire sont reliés.
[0036] On entend ici par cellules gonflables "individualisées ", des cellules réalisées
à l'unité de façon indépendante et connectées, le cas échéant, une à une de façon
réversible; notamment par des dits moyens de liaison et éventuellement par les tuyaux
assurant la circulation de fluide, notamment d'air entre les différentes cellules,
reliés à un dispositif d'alimentation en air et de régulation de la pression de gonflage
des cellules. Ainsi, lesdites cellules individualisées peuvent être remplacées de
façon unitaire. De plus, lesdites cellules individualisées n'étant pas solidarisées
l'une à l'autre sur toute leur longueur, elles possèdent et permettent une plus grande
liberté de mouvement afin d'épouser plus parfaitement les courbes et formes du patient.
[0037] Lorsque les cellules consécutives disposées transversalement par rapport à la direction
longitudinale du matelas, sont entièrement solidarisées sur leurs cotés longitudinaux
comme il est classique, toute variation de volume d'une cellule, causée par une pression
appliquée sur la cellule, se répercute sur les cellules adjacentes qui lui sont solidaires.
En revanche, des cellules individualisées connectées entre elles à leurs seules extrémités,
selon l'invention se déforment indépendamment les unes des autres, de sorte que la
zone constituée de cellules individualisées épouse mieux les formes du patient reposant
dessus. Mais, les cellules, de par leur constitution sous forme individualisée, doivent
présenter une plus grande stabilité en largeur, quelque soit leur niveau de gonflage,
par rapport à des cellules juxtaposées, soudées les unes aux autres sur toute leur
longueur.
[0038] C'est pourquoi , selon la présente invention, les faces latérales opposées de chaque
cellule étant liées l'une à l'autre longitudinalement par un moyen de liaison constitué
par une soudure longitudinale s'étendant sur une partie de la longueur desdites cellules,
ne s'étendant pas jusqu'à leurs extrémités, de préférence ladite soudure étant située
sensiblement au milieu par rapport à la hauteur de la cellule, ceci afin de conférer
aux cellules une largeur sensiblement constante quelque soit leur niveau de gonflage.
[0039] Plus particulièrement , selon la présente invention, ce dispositif de support comprend,
dans au moins une zone de support centrale, de préférence encore une zone sensiblement
centrale destinée à supporter la zone corporelle du sacrum d'un dit individu et de
préférence encore au niveau de laquelle est situé le capteur, une pluralité d'éléments
gonflables, présentant une largeur inférieure à leur hauteur, la largeur desdits éléments
gonflables individualisés de ladite zone de support centrale étant en outre, plus
particulièrement encore, inférieure à la largeur des éléments gonflables non individualisés
d'une dite zone d'extrémité adjacente à ladite zone de support centrale.
[0040] Le dispositif support présente, au moins dans sa dite zone support centrale, une
plus grande densité de cellules, de sorte que le patient ne risque pas de passer à
travers les cellules, notamment en cas de dégonflage lorsque les cellules sont gonflées
selon un mode en alternance de pression.
[0041] Au total, la combinaison de la caractéristique d'individualisation des cellules,
d'une part, et de stabilisation de leur largeur, et éventuellement la réduction de
la largeur des dites cellules individualisées dans le dite zone, contribue à améliorer
la portance de cette zone et le confort du patient. Ceci permet en effet d'augmenter
les points de support procurés par les éléments gonflables et d'optimiser leur répartition
dans ladite zone de support lorsque le corps d'un individu repose sur la couche supérieure
du dispositif.
[0042] Plus particulièrement encore, sur au moins une zone du matelas, lesdites cellules
consécutives sont disposées en sens inverse avec leurs dits moyens d'introduction
et d'évacuation d'air disposés sur des côtés opposés dans la direction transversale
du matelas, de sorte que ladite zone du matelas comporte deux dites premières et deuxièmes
séries de cellules, chaque dite première et respectivement deuxième série de cellules
étant constituée par des cellules ayant leurs dits moyen d'introduction et moyen d'évacuation
de fluide du même coté dans la direction transversale du matelas et communiquant hydrauliquement
ou de préférence pneumatiquement entre elles en continu, un dit moyen d'évacuation
de l'une étant relié à un dit moyen d'introduction de la suivante de la même dite
première ou deuxième série, les deux première et deuxième séries de cellules étant
montées en parallèle alimentées par le même dispositif de gonflage, lesdites deux
séries de cellules comprenant un même nombre de cellules, avec une cellule de chacune
des deux dites séries de cellules en alternance dans la direction longitudinale du
matelas dans ladite zone, une cellule de ladite première ou deuxième série étant précédée
et/ou suivie d'une cellule de ladite deuxième ou, respectivement, première série.
[0043] Avantageusement, dans ladite zone du matelas, lesdites cellules consécutives ont
leurs dits moyens de liaison disposés à une extrémité opposée de celle desdits moyen
d'introduction et moyen d'évacuation de fluide, de sorte que chaque dite première
et, respectivement, deuxième série de cellules étant constituée par des cellules ayant
leur(s) dit(s) moyen(s) de liaison du même coté dans la direction transversale du
matelas, est liée par desdits moyens de liaison à la cellule suivante de la même dite
première ou deuxième série, et de préférence aussi, le cas échéant, à la cellule adjacente
de l'autre série.
[0044] Ce mode de réalisation est plus particulièrement avantageux, notamment en cas de
gonflage selon le mode alterné des deux première et deuxième séries respectivement,
car il permet de réduire l'encombrement des tuyaux de connexion hydraulique entre
les différentes cellules disposées le long du matelas, sur les deux cotés du matelas.
[0045] Selon d'autres caractéristiques un dispositif support selon l'invention comporte
:
- un dispositif de gonflage coopérant avec au moins un conduit d'alimentation de fluide
relié à un dit moyen d'introduction de fluide d'au moins une dite cellule, et
- au moins un conduit d'évacuation de fluide relié à un dit moyen d'évacuation de fluide
d'au moins une autre dite cellule, et
- au moins une électrovanne permettant de commander, l'alimentation de fluide et/ou
l'évacuation de fluide desdites cellules,
- le dispositif support comporte un dispositif électronique de commande et de régulation
permettant de piloter au moins deux dites électrovannes et ledit dispositif de gonflage
pour commander le gonflage et/ou le dégonflage, le cas échéant de façon alternée,
des deux premières et deuxième séries de cellules dans une au moins dite zone du matelas
au moins,
- le dispositif support comporte en outre un dispositif du type vanne manuelle de dégonflage
d'urgence d'au moins certaines desdites cellules gonflables, ledit dispositif du type
vanne manuelle comportant :
- une première pièce de fixation munie d'une pluralité de premiers embouts rigides perforés
d'orifices cylindriques traversants, lesdits premiers embouts rigides coopérant avec
desdits moyens d'évacuation de dites cellules, de préférence, lesdits premiers embouts
rigides perforés étant insérés dans lesdits embouts tubulaires formant lesdits moyens
d'évacuation, ou lesdits premiers embouts rigides perforés étant insérés aux extrémités
de tuyaux de transfert hydraulique ou de préférence pneumatique communiquant, à leurs
autres extrémités, avec desdits moyens d'évacuation d'une pluralité de dites cellules,
pour permettre le dégonflage d'au moins une zone de cellules dudit matelas, et
- une deuxième pièce amovible comportant des deuxièmes embouts aptes à être adaptés
dans lesdits premiers orifices desdits premiers embouts rigides perforés pour former
des bouchons amovibles obturant lesdits premiers orifices, et une poignée apte à être
tirée manuellement pour extraire lesdits deuxièmes embouts desdits orifices, desdits
premiers embouts et permettre un dit dégonflage rapide desdites cellules.
- lesdits seconds embouts de ladite pièce amovible comprennent des deuxièmes orifices
cylindriques traversants obturés hermétiquement par des capsules, lesdites capsules
étant aptes à coopérer avec des moyens de mesure de la pression permettant ainsi la
mesure rapide de pression dans lesdites cellules.
- lesdites capsules comprennent une partie en élastomère, apte à être perforée et traversée
de manière étanche par une aiguille creuse, ladite aiguille creuse coopérant avec
des moyens de mesure de la pression, permettant ainsi la mesure rapide de pression
dans lesdites cellules.
- le dispositif support comporte un moyen de distribution contrôlée d'air comportant
au moins un conduit semi-rigide, formant un réseau de distribution d'air, muni d'une
conduite sensiblement rectiligne, comprenant des perforations ou des dérivations formant
une pluralité de buses perforées en leurs extrémités, s'étendant dans une direction
sensiblement perpendiculaire à la direction longitudinale de ladite conduite rectiligne,
lesdites perforations ou dites buses étant aptes à distribuer des filets d'air sous
le patient, lorsque ledit moyen de distribution contrôlé d'air est disposé sous lesdites
cellules et relié à un dispositif d'alimentation de fluide, ledit dispositif de distribution
contrôlée d'air comportant de préférence au moins un dit conduit de chaque côté du
matelas et relié à un même dit dispositif d'alimentation.
[0046] D'autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description détaillée qui
va suivre d'un mode préféré de réalisation de la cellule gonflable selon l'invention
et d'un dispositif de support comportant de telles cellules gonflables, description
réalisée en référence aux figures annexées parmi lesquelles :
- la figure 1 représente une cellule gonflable individuelle selon la présente invention
vue de face;
- la figure 2 représente en perspective un dispositif de support d'un élément à supporter
selon la présente invention, comportant un matelas gonflable constitué d'un assemblage
d'une pluralité de cellules gonflables individuelles conformes à la cellule de la
figure 1;
- les figures 3A à 3B représentent un détail de construction du dispositif de support
de la figure 2, montrant le positionnement d'une vanne de dégonflage rapide "CPR"
des cellules du matelas gonflable du dispositif de support et la structure de cette
vanne CPR;
- les figures 4A et 4B représentent un dispositif de diffusion d'air typiquement à perte
d'air ("Low air-loss") intégré au dispositif de support de l'invention représenté
sur la figure 2 sous le matelas gonflable du dispositif de support;
- les figures 5A et 5B représentent schématiquement le réseau de connexion hydraulique
des cellules gonflables du matelas du dispositif de support de l'invention dans un
mode préféré de réalisation.
[0047] La figure 1 représente une cellule gonflable selon la présente invention, désignée
par la référence générale 1. Cette cellule 1 est gonflable à l'aide d'un fluide de
gonflage tel qu'un gaz et de préférence d'air qui peut être injecté dans la cellule
par tout moyen approprié comme par exemple une turbine ou un compresseur.
[0048] Cette cellule gonflable 1 comporte en premier lieu une enveloppe tubulaire 2 souple,
de préférence allongée et close à ses extrémités 3, 4.
[0049] Elle comporte également au moins un moyen 5 d'introduction de fluide dans la cellule
et au moins un moyen 6 d'évacuation de fluide hermétiquement scellés à au moins une
des extrémités 3, 4 de l'enveloppe 2, et par exemple constitué par deux embouts de
tube de matière plastique rigide ou semi-rigide tel que du co-extrudé à base d'EVA.
[0050] La cellule gonflable 1 comporte enfin au moins un, de préférence au moins deux, et
de préférence encore au moins quatre moyens 7 d'attache ou de liaison de la cellule
1 à une autre cellule identique.
[0051] Ces moyens 7 d'attache ou de liaison prennent préférentiellement la forme de languettes
rectangulaires solidaires d'au moins une extrémité 3, 4 de l'enveloppe 2 comme représenté
sur la figure 1.
[0052] Ces languettes 7 sont avantageusement formées de matière avec le reste de l'enveloppe
2 de la cellule 1 lors de la fabrication de celle-ci comme il sera décrit par la suite.
[0053] L'enveloppe 2 de la cellule 1 est avantageusement constituée d'une portion de tube
ou d'une gaine de matière thermoplastique, notamment d'Ethylène Vinyle Acétate (EVA)
ou encore de Polyuréthane (PUR) soudée sur toute sa hauteur aux extrémités 3, 4 de
l'enveloppe 2 et définissant entre ses parois une chambre gonflable 8 qui communique
avec l'extérieur de la cellule 1 par les embouts 5, 6 d'introduction et d'évacuation
de fluide de gonflage de la cellule.
[0054] De préférence, afin d'assurer une bonne résistance de la cellule 1, aux différents
efforts auxquels elle peut être soumise, l'épaisseur des parois de l'enveloppe tubulaire
2 est comprise entre 150 µm et 350 µm.
[0055] Par ailleurs, les languettes 7 de liaison de la cellule 1 avec d'autres cellules
identiques comporte des moyens de fixation réversibles du type boutons à pression,
agrafes, ou encore attaches Velcro®, non représentés sur la figure 1, et aptes à coopérer
avec des moyens de fixation réversibles identiques ou complémentaires sur une languette
7 de liaison d'une autre cellule 1 gonflable identique pour permettre une liaison
réversible des dites cellules 1 identiques.
[0056] La cellule gonflable 1 comporte également une soudure longitudinale médiane entre
les extrémités 3, 4 de l'enveloppe 2 sur au moins une portion de sa longueur, séparant
ainsi la chambre gonflable 8 en deux compartiments supérieur 8a et inférieur 8b en
forme de boudin gonflable, superposés, et communiquant à leurs extrémités 8C de telle
sorte qu'un fluide de gonflage avec lequel la cellule 1 est remplie puisse circuler
facilement entre les deux boudins 8a, 8b de la chambre.
[0057] Cette soudure longitudinale médiane 9 permet, à partir d'une enveloppe tubulaire
à section sensiblement circulaire lorsqu'elle est gonflée, de former deux boudins
8a, 8b de diamètres sensiblement identiques. Le diamètre desdits boudins 8a, 8b est
diminué sensiblement de moitié par rapport au diamètre de l'enveloppe tubulaire initiale.
La cellule présente ainsi une largeur (dimension dans la direction longitudinale du
matelas) inférieure à la hauteur, profondeur ou épaisseur de la cellule (dimension
dans la direction verticale du matelas), ce qui lui confère une meilleure rigidité.
A partir d'une paroi tubulaire à section sensiblement circulaire, on peut ainsi obtenir
une cellule de largeur sensiblement moitié moindre que sa hauteur.
[0058] Cette soudure longitudinale médiane 9 procure un renforcement de la structure de
la cellule 1 et notamment améliore sa résistance et sa tenue aux efforts de compression
appliqués perpendiculairement au plan longitudinal médian de la cellule 1. La résistance
à l'écrasement et à la déformation de la cellule 1 est ainsi améliorée.
[0059] La cellule gonflable 1 est avantageusement produite selon un procédé extrêmement
simple, productif et économique.
[0060] Selon ce procédé, on sélectionne dans un premier temps une portion d'un tube ou d'une
gaine de matière thermoplastique tel que l'EVA ou du PUR d'une longueur déterminée,
légèrement supérieure à la longueur totale de la cellule gonflable 1 que l'on souhaite
réaliser, et dont les parois présente une épaisseur comprise entre 150 µm et 350 µm.
[0061] Le tube ou gaine de matière plastique utilisé pour réaliser la cellule peut notamment
être conditionné sous forme d'un rouleau ou bobine formé par enroulement du tube à
plat après extrusion de celui-ci en continu, ce qui en facilite l'utilisation pour
la fabrication de cellules gonflables conformes à l'invention, notamment de manière
automatique ou semi-automatique.
[0062] Après avoir sélectionné une portion de tube de longueur appropriée, on soude les
parois de celle-ci en deux zones distantes sur toute la largeur du tube ou de la gaine
pour former en une seule opération l'enveloppe tubulaire 2, ses extrémités 3, 4 ainsi
que les languettes 7 de liaison de la cellule dans le prolongement des dites extrémités,
les moyens 5, 6 d'introduction et d'évacuation de fluide de la cellule 1 étant hermétiquement
assemblées au niveau d'une desdites extrémités 3, 4 simultanément au soudage.
[0063] Une fois le soudage réalisé, on découpe ensuite la portion de tube ou de gaine de
part et d'autre de ses zones soudées (en pratique aux extrémités 3, 4 de l'enveloppe
2 et des languettes 7 de liaison obtenues après soudage) pour obtenir une cellule
gonflable 1.
[0064] Pour que les moyens d'introduction et d'évacuation de fluide de la cellule soient
soudés à l'enveloppe 2 lors de la réalisation de celle-ci, on positionne, avant soudage,
au moins un embout de tube 5 apte à former un moyen d'introduction de fluide et au
moins un embout de tube 6 apte à former un moyen d'évacuation de fluide à une extrémité
découpée de la portion de tube ou de gaine de matière thermoplastique choisie pour
former l'enveloppe d'une dite cellule gonflable.
[0065] Ce positionnement des tubes 5, 6 d'introduction et d'évacuation de fluide peut être
réalisé par un opérateur manuellement ou de façon automatique.
[0066] Avantageusement, la découpe de la cellule formée est réalisée simultanément au soudage
des extrémités de celle-ci. Cette découpe peut notamment résulter soit du soudage
lui-même, soit préférentiellement d'organe de coupe contigus aux outils de soudage
et actionnés automatiquement soit simultanément aux outils de soudage soit consécutivement
à ces derniers pour découper la cellule après soudage dans la gaine ou tube de matière
plastique.
[0067] La ou les languettes 7 d'attache ou de liaison de la cellule 1 sont produites par
soudage l'un contre l'autre des flancs de la portion de paroi tubulaire ou gaine de
matière thermoplastique dans laquelle est réalisée l'enveloppe 2, dans le prolongement
et la continuité des extrémités 3, 4 de la chambre 8, simultanément à la formation
desdites extrémités 3, 4, puis découpe desdites languettes dans les zones soudées
d'extrémité 3
1, 4
1, que forment lesdits flancs soudés l'un contre l'autre.
[0068] De même, on soude également l'une contre l'autre les parois de la portion de tube
ou de gaine de matière thermoplastique selon une droite médiane longitudinale 9 de
l'enveloppe 2 de la cellule formée pour diviser la chambre gonflable 8 délimitée par
lesdites parois en deux chambres 8a, 8b ou boudins gonflables, communiquant à leurs
extrémités.
[0069] La longueur et le diamètre des boudins 8a-8b, et donc la longueur et la largeur des
cellules 1 peut être de 60 à 100 cm de longueur et de 7 à 16 cm de largeur pour constituer
respectivement des matelas de 60 à 100 cm de largeur et de 115 à 220 cm de longueur
avec des boudins disposés transversalement par rapport à la direction longitudinale
du matelas.
[0070] Après découpe de la cellule 1, des moyens de fixation réversible, notamment du type
boutons à pression ou agrafes comme évoqué précédemment sont installés manuellement
ou automatiquement sur le ou les languettes 7 de liaison de l'enveloppe 2 de la cellule
1.
[0071] Plus particulièrement, sur la figure 2, lesdits moyens de liaison sont constitués
par une dite languette 7 comportant des perforations 7a et coopérant avec des rivets
7b, lesdits rivets étant aptes à coopérer en fixation réversible avec des perforations
d'une autre languette identique ou des perforations à l'extrémité d'une autre cellule,
les deux cellules étant disposées parallèlement avec leurs dits moyens de liaison
à leurs extrémités du même coté.
[0072] On comprend que lesdites perforations 7a constituent ici des moyens de fixation réversible
et lesdits rivets 7b constituent des moyens de fixation réversible complémentaires,
coopérant avec lesdits moyens de fixation réversible 7a pour réaliser une dite fixation
réversible.
[0073] Plus précisément, des rivets 7b coopèrent avec des perforations 7a de la languette
7 d'une cellule et des perforations 7a à l'extrémité d'une cellule suivante. De préférence,
des rivets 7b permettent d'attacher une languette 7 d'une cellule à travers des perforations
7a de deux autres cellules suivantes, la perforation 7a de la deuxième cellule suivante
étant une perforation de la languette du moyen de liaison 7 de ladite deuxième cellule
suivante, tandis que la première cellule suivante n'est pas dotée de languette de
ce coté-ci.
[0074] La cellule gonflable 1 de la présente invention a principalement pour vocation, sans
toutefois que celle-ci soit exclusive, de permettre la construction de dispositifs
de support de type matelas thérapeutique à cellules gonflables d'un coût réduit par
rapport aux dispositifs de support de ce type existant à ce jour afin de supporter
le corps de patients présentant des risques de formation ou d'aggravation d'escarres
aussi bien en hôpitaux qu'à domicile.
[0075] L'invention propose dans ce but un tel dispositif de support représenté dans un mode
préféré de réalisation à la figure 2 ou 4B et désigné par la référence générale 10.
[0076] Ce dispositif de support 10 comporte essentiellement une couche supérieure de support
du corps d'un individu, constituée par un matelas gonflable 11 formé d'une pluralité
de cellules gonflables 1 identiques à celle décrite ci-avant et représentée à la figure
1 reposant sur une couche inférieure de soutien du matelas gonflable 11 et constituée
par exemple d'un matelas de mousse 12, notamment de mousse de polyuréthane, dont la
densité est choisie pour rigidifier le dispositif de support 10 et bien intégrer les
efforts appliqués par le corps d'un individu allongé sur les cellules 1 du matelas
gonflable 11.
[0077] Le dispositif de support 10 comporte également un système automatique de gonflage
13 du matelas 11, placé dans une console ou boîtier rigide 14 reposant sur le matelas
de mousse 12 dans le prolongement du matelas gonflable 11.
[0078] Le matelas gonflable 11, le matelas de mousse 12 et le système de gonflage 13 sont
de préférence insérés dans une housse de protection amovible non représentée sur la
figure 2.
[0079] Le matelas gonflable 11 est constitué d'une pluralité de cellules gonflables 1 conformes
à l'invention, et de préférence de 3 à 24 cellules gonflables identiques, le matelas
11 représenté sur la figure 2 ou 4B en comportant 19.
[0080] Les cellules 1 sont assemblées les unes aux autres au niveau de leurs extrémités
3, 4 par l'intermédiaire de leurs languettes de liaison 7 comportant des moyens de
fixation réversibles complémentaires, notamment des boutons à pression, ou encore
des rivets plastiques.
[0081] Les cellules 1 sont ainsi plaquées et maintenues les unes contres les autres sur
leurs faces latérales telles que leurs soudures longitudinales 9 respectives séparant
leur chambre de gonflage 8 en deux compartiments superposés 8a, 8b soient contenues
sensiblement dans un même plan horizontal formant un plan longitudinal médian du matelas
gonflable 11, en l'absence de patient reposant sur le matelas.
[0082] Les cellules gonflables 1 du matelas 11 du dispositif de support communiquent également
entre elles au niveau de leurs moyens d'introduction et d'évacuation de fluide 5,
6 et avec le dispositif de gonflage 14 par l'intermédiaire de moyens de connexion
pneumatiques tels que des conduites et de vannes établissant des communications entre
les chambres de gonflage 8 de chacune des cellules 1 et aptes à conduire et transférer
le cas échéant un fluide de gonflage entre les cellules gonflables 1, lequel fluide
est en pratique de l'air.
[0083] Ces moyens de connexion forment un circuit pneumatique qui comporte notamment au
moins un conduit d'alimentation de fluide relié au moyen d'introduction de fluide
5 des cellules 1 ainsi qu'au moins un conduit d'évacuation de fluide relié au moyen
d'évacuation de fluide 6 des cellules 1. Les moyens de connexion comportent également
au moins une électrovanne permettant de commander l'alimentation et/ou l'échappement
de fluide des cellules 1 pour réguler leur pression de gonflage.
[0084] Plus concrètement, les communications pneumatiques entre les différentes cellules
1 et le dispositif de gonflage 14 sont établis préférentiellement de la manière décrite
ci-après et représenté aux figures 5A et 5B pour un matelas gonflable 11 de 20 cellules
1.
[0085] Sur les figures 5A et 5B, on a représenté un matelas thérapeutique 11, équipé d'un
dispositif de gonflage 14 selon l'invention.
[0086] Le matelas thérapeutique 11 est constitué de 19 cellules gonflables, lesdites cellules
étant disposées transversalement à la direction longitudinale du matelas. Chaque cellule
est constituée de deux compartiments, respectivement un compartiment supérieur et
un compartiment inférieur, lesdits compartiments supérieur et inférieur, en forme
de boudin, communiquant entre eux à leurs extrémités.
[0087] Le matelas 11 représenté sur les figures 5A et 5B, comporte les trois zones suivantes
:
- une zone de pied 11P, constituée des 3 premières cellules (cellules n°1 à 3),
- Une zone médiane 11C, comportant 8 cellules (cellules n°4 à 11), et
- une zone de tête 11T, comportant également 8 cellules (cellules n°12 à 19).
[0088] La zone centrale 11C correspond à une zone gonflée selon un procédé de gonflage alterné
de la présente invention.
[0089] La zone centrale 11C comporte une première série de cellules, appelées premières
cellules 11C1 (cellules n°5, 7, 9 et 11), et une deuxième série de cellules, dites
deuxièmes cellules 11C2 (cellules n°4, 6, 8 et 10).
[0090] Les cellules de chacune desdites première et deuxième séries 11C1 et 11C2, sont montées
en série, c'est-à-dire en ligne, les deux séries étant montées en parallèle, alimentées
par le même dispositif de gonflage 14.
[0091] Plus précisément, les cellules du matelas 11 comportent, chacune, un orifice d'entrée
et un orifice de sortie (non représentés). L'orifice d'entrée ou alimentation est
situé à une extrémité du compartiment supérieur, dans la direction transversale du
matelas, l'orifice de sortie ou évacuation étant situé à l'extrémité du même côté
du compartiment inférieur, dans la direction transversale du matelas (ou direction
longitudinale de la cellule). Deux cellules adjacentes ont leurs orifices disposés
à des extrémités opposées dans la direction transversale du matelas et appartiennent
à une série différente de cellules.
[0092] Ainsi, sur la figure 5A, on voit que la cellule n°1 au pied du matelas est alimentée
par un tuyau 33 au niveau de l'extrémité 5 du compartiment supérieur de la cellule
n°1, et l'extrémité 6 du même coté du compartiment inférieur de la cellule n°1 communique
directement avec l'extrémité du compartiment inférieur du même coté de la cellule
n°3, dont l'extrémité du même coté du compartiment supérieur communique, à partir
d'un raccord de dérivation en T, 33a, avec, d'une part, une première électrovanne
34
1, à partir de laquelle sont disposées en série les cellules n° 5, 7, 9 et 11 de ladite
première série 11C1 de cellules, et, d'autre part, monté en parallèle aux cellules
11C1, l'extrémité du même coté du compartiment supérieur de la cellule n°13, qui est
la deuxième cellule de la zone de tête 11T à partir du pied du lit, les autres cellules
de la zone de tête, n°15, 17 et 19, étant montées les unes à la suite des autres,
en série.
[0093] Symétriquement, sur la figure 5B, on montre que la cellule n°2 de la zone de pied
11P est alimentée, à l'extrémité opposée du compartiment supérieur, à partir du dispositif
14, par un même tuyau 33. Et, l'extrémité du même coté du compartiment inférieur de
la cellule n°2 de la zone de pied 11P alimente un raccord de dérivation en T 33a,
à partir duquel on alimente en parallèle :
- d'une part, la deuxième électrovanne 342, à partir de laquelle la cellule n°4 du matelas, représentant la première cellule
de ladite deuxième série de cellules 11C2, est alimentée, les autres cellules de la
deuxième série de cellules 11C2, à savoir les cellules n°6, 8 et 10, étant alimentées
en série, c'est-à-dire communiquant en série entre elles symétriquement et parallèle
à ladite première série de cellules 11C1, et
- d'autre part, un tuyau 33 alimente l'extrémité du compartiment supérieur de la première
cellule n°12 de la zone de tête, l'extrémité du même coté du compartiment inférieur
de la deuxième cellule suivante de la zone de tête, à savoir la cellule n°14 à partir
du pied du lit, étant alimentée à partir de l'extrémité du même coté du compartiment
inférieur de la cellule n°12 et, ainsi de suite, en série sur la cellule n°16 puis
l'avant-dernière cellule n°18 de la zone de tête 11T.
[0094] On voit ainsi que les cellules de la zone de tête 11T et de la zone de pied 11P constituent
des troisièmes cellules, qui sont situées en amont des première et deuxième électrovannes
34
1 et 34
2.
[0095] Les électrovannes 34
1 et 34
2 ont été représentées disposées en ligne entre les tuyaux 33 et les orifices des premières
cellules desdites première série 11C1 et deuxième série de cellules 11C2. Toutefois,
elles pourraient être disposées dans un boîtier spécifique.
[0096] Lesdites première et deuxième électrovannes 34
1 et 34
2 sont des électrovannes 3 voies, du type 3/2, tel que décrit précédemment.
[0097] Cette organisation des différentes cellules du matelas, en deux séries de cellules
11C1 et 11C2, montées en parallèle mais disposées de telle sorte que les cellules
desdites première série 11C1 et deuxième série 11C2 se succèdent en alternance, et
avec les deux séries pilotées par une électrovanne différente, permet de faciliter
la mise en oeuvre du procédé de gonflage alterné selon l'invention, avec un encombrement
minimal autour du matelas du réseau de tuyaux et autres moyens de communication hydraulique
entre les cellules.
[0098] Pour piloter et réaliser le gonflage/dégonflage des cellules 1 du dispositif de support,
le dispositif de gonflage dans le boitier 14 comporte, de façon classique, au moins
un compresseur à air et des moyens de mesure de la pression de gonflage dans les cellules,
qui sont électriquement reliés à un dispositif électronique de commande et de régulation
13 logé, comme le reste du dispositif de gonflage notamment le compresseur, dans un
bloc de mousse au pied du dispositif de support 10 dans le prolongement du matelas
11.
[0099] Le dispositif électronique de commande et de régulation 13 permet de piloter à la
fois le compresseur à air et les électrovannes du circuit pneumatique de gonflage
du dispositif de support pour gonfler/dégonfler les cellules 1 en fonction de la pression
d'air dans les cellules mais également des pressions appliquées par le corps d'un
individu allongé sur le matelas gonflable 11.
[0100] Ces pressions appliquées par le corps d'un individu allongé sur le matelas 11 sont
mesurées par l'intermédiaire d'au moins un capteur 29, tel que décrit par exemple
dans le brevet
européen EP 0 676 158 au nom de la demanderesse., disposé entre le matelas gonflable 11 et le matelas de
mousse 12 ou sous le matelas de mousse 12 et relié lui aussi au dispositif de commande
électronique, qui par une comparaison des pressions d'air mesurées dans les cellules
et des pressions appliquées sur les cellules par le corps d'un individu commande le
compresseur et les électrovannes pour ajuster la pression de gonflage des cellules
1.
[0101] De façon connue, le dispositif de commande électronique du système automatique de
gonflage 13 peut être configuré pour réaliser et entretenir un mode de gonflage dit
"à alternance de pressions" de certaines cellules 1 du matelas gonflable 11 du dispositif
de support 10, et notamment des cellules 1 destinées à supporter la zone sacrée d'un
patient, qui sont généralement les cellules 1 de la zone centrale du matelas 11.
[0102] Dans un tel mode de gonflage "à alternance de pressions" par exemple, on dégonfle/regonfle
une cellule sur deux de la zone de support sacrale du patient puis on dégonfle/regonfle
les cellules adjacentes aux cellules précédentes dégonflées puis regonflées.
[0103] Ainsi, chaque cellule 1 du matelas 11 dans la zone de support régulée en alternance
de pressions du matelas 11 est successivement et de proche en proche dégonflée/regonflée,
créant une sorte de vague se déplaçant dans la direction longitudinale du matelas
11 en aller et retour et réalisant un massage du patient favorisant la vascularisation
des tissus mous du corps à l'interface avec le matelas lors du regonflage des cellules
ou à minimiser les effets de l'ischémie, notamment l'anoxie ou l'hypoxie, lors du
dégonflage des compartiment.
[0104] Comme représenté en détail sur les figures 3A à 3B, le dispositif de support 10 comporte
également de façon avantageuse une vanne manuelle 15 de dégonflage d'urgence d'au
moins certaines des cellules gonflables 1 du matelas 11. Une telle vanne de dégonflage
d'urgence est généralement connue sous le nom de vanne "CPR" pour "Cardio pulmonary
resuscitation" en anglais.
[0105] Une telle vanne "CPR" permet lorsqu'elle est actionnée de dégonfler simultanément
et très rapidement les cellules supportant le tronc d'un patient allongé sur le matelas
pour permettre de pratiquer un massage cardiaque du patient sur une surface rigide
et non sur les cellules gonflables du dispositif de support.
[0106] La vanne manuelle "CPR" 15 comporte une première pièce de fixation 15
1 qui comporte essentiellement des premiers embouts perforés 17
1. Ces premiers embouts 17
1 sont perforés par des orifices cylindriques 19
1 traversants.
[0107] Sur les figures 3A et 3B, ladite pièce de fixation 15
1 comporte quatre dits premiers embouts rigides 17
1. Lesdits premiers embouts 17
1 sont destinés à être insérés dans des orifices d'évacuation desdites cellules et/ou
aux extrémités de petits tuyaux de transfert hydraulique ou durites, communiquant
à leurs autres extrémités avec desdits orifices d'évacuation de dites cellules. Ladite
première partie de fixation 15
1 comporte avantageusement un socle ou une plaque de soutien 18, permettant sa fixation
sur le matelas. En l'espèce, le socle ou plaque 18 est glissé sous le matelas de mousse
12 et coopère en serrage avec une contreplaque (non représentée) positionné pardessus
le matelas de mousse 12 et permettant de la fixer solidement autour du matelas de
mousse 12, sur lequel repose le matelas gonflable 11, le matelas de mousse 12 étant
pris en serrage entre la plaque 18 et la contreplaque (non représentée).
[0108] La vanne manuelle "CPR" 15 comprend une deuxième pièce 15
2 ou pièce amovible 15
2, comportant des deuxièmes embouts 17
2, aptes à boucher lesdits premiers orifices cylindriques 19
1 des premiers embouts 17
1, et une poignée 22, apte à permettre de tirer ladite pièce amovible 15
2 pour extraire lesdits deuxièmes embouts 17
2 en dehors desdits premiers orifices 19
1, de façon à permettre un dégonflage accéléré des cellules 1 du matelas communiquant
avec lesdits premiers embouts 17
1.
[0109] La fixation solide de ladite pièce de fixation 15
1 permet de faciliter l'actionnement de la poignée 22 pour désolidariser la pièce 15
2 de la pièce 15
1. La pièce amovible 15
2 est constituée d'un matériau plastique plus souple, pièce élastomère notamment en
élastomère SEBS ou EPDM, tandis que la pièce de fixation 15
1 est en matériau plus rigide, notamment ABS/PC. La pièce amovible 15
2 est fixée à la pièce de fixation 15
1, en adaptant et fixant la partie 16
2 de la pièce 15
2 contre la partie 16
1 de la pièce 15
1, par l'intermédiaire de rivets coopérant avec les orifices 23
1 de la pièces 15
1 et orifices 23
2 de la pièce 15
2, les orifices 23
1 et 23
2 étant mis en correspondance, de sorte qu'en tirant sur la poignée 22, on peut dégager
les seconds embouts 17
2 des premiers orifices 19
1.
[0110] Sur la figure 3B, la pièce mobile 15
2 comporte trois deuxièmes embouts 17
2 qui sont, également eux-mêmes, perforés d'un deuxième orifice cylindrique 19
2 traversant ledit embout et recevant une capsule amovible 20 apte à obturer hermétiquement
lesdits deuxièmes embouts 19
2.
[0111] Sur la figure 3B, les capsules amovibles 20 comportent une extrémité interne 21 à
l'intérieur desdits deuxièmes orifices cylindriques 19
2, ladite extrémité 21 étant constituée d'un matériau perforable fluorocarboné peut
être traversé par une aiguille creuse reliée à un dispositif de mesure de pression,
de sorte qu'il est possible de mesurer rapidement la pression dans les cellules communiquant
avec lesdits premiers embouts 17
1. En variante, on peut remplacer les capsules 20 par des valves à bille de type valves
de gonflage de ballon, insérées dans lesdits deuxièmes embouts 17
2 de la pièce amovible 15
2, pour permettre un branchement rapide d'un système annexe de mesure et/ou de gonflage
de cellules 1 de matelas 11.
[0112] Il est en effet possible, après retrait de la pièce mobile 15
2 par rapport à la pièce de fixation 15
1 ou retrait des capsules 20, de regonfler rapidement le matelas par un dispositif
d'injection de fluide annexe, connecté dans lesdits premiers orifices 19
1.
[0113] On comprend que ladite première pièce de fixation 15
1 constitue une pièce d'interface entre ladite pièce amovible 15
2, portant des bouchons et les orifices communiquant avec les cellules. Et, de par
la bonne tenue de ladite première pièce de fixation 15
1 par rapport au matelas, l'ouverture brutale et rapide de l'ensemble des orifices
obturés par ladite pièce amovible 15
2, peut être réalisée plus rapidement et aisément.
[0114] Sur les figures 3A et 3B, le dispositif de vanne manuelle 15 comporte 4 dits premiers
embouts 17
1, aptes à coopérer avec 4 portions de tuyau de connexion hydraulique. Dans un premier
mode de réalisation, ces 4 tuyaux de connexion hydraulique sont reliés aux cellules
n°9, 10, 11 et 12, notamment avec un embout tubulaire d'évacuation/alimentation 6
1 obturé de la cellule n°9 et un embout d'évacuation/alimentation 6
2 obturé de la cellule n°10 sur le coté opposé. La vanne manuelle 15 peut également
communiquer avec des embouts d'évacuation/alimentation disposés sur les cotés opposés
des cellules n°11 et 12 de la zone 11C, ou avec les embouts d'alimentation/évacuation
obturés non utilisés 6
0, 6
3 et 6
4 des cellules n°1, 19 et 18.
[0115] Comme représenté à la figure 4, le dispositif de support 10 de la présente invention
comporte également un dispositif 22 de distribution contrôlée d'air entre les cellules
généralement connu sous la désignation générique de dispositif à perte d'air ("Low
air loss").
[0116] Le dispositif 22 de distribution contrôlée d'air est destiné à véhiculer et distribuer
le volume d'air produit par le compresseur à air dans le but d'assurer une circulation
d'air à l'intérieur du dispositif de support de patient afin de limiter le développement
de l'humidité à la fois dans ledit dispositif de support et au niveau de l'interface
patient à travers la housse de protection amovible.
[0117] Dans un autre mode de réalisation, le dispositif est limité à une zone vulnérable
à traiter (en particulier la zone sacrée).
[0118] Ce dispositif 22 de distribution contrôlée d'air comporte en particulier au moins
un, et de préférence comme représenté sur la figure 4 au moins deux conduits semi-rigides
23 disposés sous les cellules gonflables 1 du matelas 11 et sur le matelas de mousse
12 et reliés au compresseur à air du système de gonflage 13. Ces conduits 23 sont
avantageusement munis de buses 24 saillantes à leur surface, lesdites buses 24 étant
perforées en leur extrémité pointue de manière à distribuer des filets d'air sous
les cellules gonflables 1 du matelas 11 du dispositif de support. En variante, les
buses 24 peuvent être remplacées par des perçages dans un tuyau le conduit 23 percé
selon un pas défini.
[0119] Le débit de diffusion d'air au travers des buses 24 est déterminé essentiellement
par le diamètre d'ouverture desdites buses 24 qui peut être compris entre 1mm et 3mm
en fonction du débit du compresseur à air utilisé.
[0120] Les conduits 23 sont disposés de préférence parallèlement l'un à l'autre sur les
bords longitudinaux du matelas de mousse 12 du dispositif de support avec leurs buses
24 se faisant face. Ils comportent également de préférence des pattes de fixation
25 par l'intermédiaire desquels ils sont fixables, le cas échéant de façon amovible,
sur le matelas de mousse 12 par des moyens de fixation appropriés et/ou aux extrémités
desdites cellules.
[0121] Les conduits 23 sont par ailleurs reliés l'un à l'autre par un tuyau 26 permettant
la communication pneumatique entre les deux conduits 23, un second tuyau 27 également
solidaire de l'un des deux conduits 23 permettant le raccordement du dispositif 22
de distribution contrôlée d'air au compresseur du système de gonflage 13 du dispositif
de support 10 de l'invention.
1. Cellule gonflable (1), d'un fluide et de préférence d'air, comportant:
- une enveloppe souple (2) close à ses extrémités (3,4) dans la direction longitudinale,
ladite enveloppe définissant entre ses parois au moins une chambre gonflable de forme
sensiblement cylindrique après gonflage (8), et
- au moins un moyen d'introduction (5) de fluide dans ladite chambre et au moins un
moyen d'évacuation (6) de fluide de ladite chambre, hermétiquement scellés à au moins
une dite extrémité de l'enveloppe, et
- au moins un moyen de liaison (7) de la cellule à une autre cellule identique, solidaire
de l'enveloppe,
Caractérisée en ce que
1) l'enveloppe tubulaire (2) est constituée d'une portion de tube ou gaine d'un matériau
thermoplastique extrudée, close à ses extrémités par une soudure selon une ligne,
de préférence incurvée, s'étendant sensiblement transversalement par rapport à la
direction longitudinale axiale de la gaine aux dites extrémités closes (3,4), et
2) les faces opposées l'enveloppe tubulaire (2) sont liées l'une à l'autre par une
soudure longitudinale (9) s'étendant entre lesdites extrémités closes (3, 4) de l'enveloppe
sur une portion seulement de sa longueur, séparant ainsi ladite chambre gonflable
en deux compartiments supérieur (8a) et inférieur (8b) gonflables en forme de boudins
superposés, communiquant entre eux à leurs extrémités (8c).
2. Cellule gonflable selon la revendication 1, caractérisée en ce que les faces opposées de ladite enveloppe tubulaire sont soudées transversalement l'une
contre l'autre dans des zones d'extrémité (31,41) au-delà des dites extrémités closes (3,4) de ladite enveloppe.
3. Cellule gonflable selon la revendication 2 ou3, caractérisée en ce que lesdits moyen d'introduction (5) et dit moyen d'évacuation (6) de fluide sont constitués
d'embouts tubulaires soudés au niveau du soudage d'au moins une dite extrémité close(3,4)
de l'enveloppe, les dits embouts communiquant avec ladite chambre gonflable, les dits
embouts tubulaires étant intercalés entre les faces opposées de ladite paroi tubulaire
soudées l'une contre l'autre transversalement à une dite extrémité close.
4. Cellule gonflable selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que ledit moyen de liaison (7) est formé de matière avec l'enveloppe tubulaire de la
cellule, dans une dite zone d'extrémité soudée de la cellule, de préférence sous forme
de languette, s'étendant au-delà de la dite extrémité close de l'enveloppe (3,4).
5. Cellule gonflable selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que ledit moyen de liaison comporte ou coopère avec des moyens de fixation réversible
(7a), aptes à coopérer avec un moyen de liaison identique ou des moyens de fixation
réversible identiques et/ou des moyens de fixation réversible complémentaires (7b)
d'une autre cellule gonflable identique pour permettre une liaison réversible de la
cellule avec ladite dite autre cellule identique, de préférence une liaison réversible
avec deux autres cellules.
6. Cellule gonflable selon les revendications 4 et 5,
caractérisée en ce que lesdits moyens de liaison sont constitués par une dite languette (7) comportant des
perforations (7a) et coopérant avec des rivets (7b), lesdits rivets étant aptes à
coopérer en fixation réversible avec des perforations d'une autre languette identique
ou des perforations à l'extrémité d'une autre cellule, les deux cellules étant disposées
parallèlement avec leurs dits moyens de liaison à leurs extrémités du même coté.
7. Cellule gonflable selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que deux faces diamétralement opposées de la paroi tubulaire de l'enveloppe tubulaire
(2) sont soudées longitudinalement l'une contre l'autre (9) entre lesdites extrémités
closes (3, 4) de l'enveloppe sensiblement à mi-hauteur, séparant ainsi ladite chambre
gonflable en deux compartiments supérieur (8a) et inférieur (8b) gonflables en forme
de boudin superposés sensiblement de même hauteur.
8. Cellule gonflable selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisée en ce qu'elle comporte au mois deux moyens de liaison, chacun comportant des moyens de fixation
réversible, aptes à coopérer avec des moyens de fixation réversible identiques d'une
autre cellule gonflable identique et des moyens de fixation réversible complémentaires
pour permettre une liaison réversible de la cellule avec au moins une dite autre cellule
identique , et de préférence avec au moins deux autres cellules identiques.
9. Cellule gonflable selon l'une des revendications 1 à 8,
caractérisée en ce qu'elle comprend, en regard de chacun desdits deux compartiments supérieur et inférieur
:
- un dit moyen d'introduction (5) ou, respectivement, moyen d'évacuation (6) de fluide
formés par un embout tubulaire scellé à une même extrémité de l'enveloppe, et
- un dit moyen de liaison formé à l'extrémité opposée desdits moyen d'introduction
et moyen d'évacuation de fluide
10. Procédé de fabrication d'une cellule gonflable selon l'une des revendications 1 à
9, dans lequel:
a- on sélectionne une dite portion d'un tube ou d'une gaine de matière thermoplastique
de longueur déterminée, et
b- on soude , de préférence par thermo-soudage, transversalement les faces opposées
de ladite portion de tube ou de gaine l'une contre l'autre pour former lesdites extrémités
closes (3,4) de l'enveloppe, et on soude longitudinalement l'une contre l'autre les
faces opposées de la paroi tubulaire de l'enveloppe de la cellule sensiblement selon
une zone ou ligne droite longitudinale (9) de ladite enveloppe sur une partie seulement
de la longueur de ladite cellule pour diviser la chambre gonflable en deux compartiments
gonflables superposés, et communiquant à leurs extrémités(8c) , puis
c- on découpe la portion de tube ou de gaine dans les zones soudées, au-delà des limites
de soudage transversal formant les extrémités closes (3, 4) de ladite enveloppe délimitant
la dite chambre, pour obtenir une dite cellule gonflable.
11. Procédé selon la revendication 10, caractérisé en ce que à l'étape b), on soude transversalement lesdites extrémités de ladite portion de
tube ou de gaine de manière à former en une seule opération l'enveloppe tubulaire
close à ses deux extrémités avec lesdits moyens d'introduction et d'évacuation de
fluide de la cellule hermétiquement assemblées au niveau d'une desdites extrémités
de la portion de tube ou de gaine simultanément au soudage, en intercalant entre les
faces opposées de la paroi tubulaire de ladite portion de tube à au moins une dite
extrémité, des embouts tubulaires (5, 6), aptes à former au moins un dit moyen d'introduction
de fluide et, respectivement, au moins un dit moyen d'évacuation de fluide, avant
de réaliser ledit soudage des extrémités de l'enveloppe par-dessus lesdits embouts
tubulaires (5, 6).
12. Procédé selon la revendication 10 ou 11
caractérisé en ce que
- à l'étape b), on soude les faces opposées de ladite enveloppe tubulaire soudées
transversalement l'une contre l'autre dans des zones d'extrémité (31,41) au-delà des lignes transversales de préférence incurvées de soudage formant lesdites
extrémités closes (3, 4) de ladite chambre, et
- à l'étape c), on découpe la portion de tube ou de gaine dans les dites zones d'extrémité
soudées (31,41) de manière à former desdits moyens de liaison de la cellule.
13. Procédé selon la revendication 12, caractérisé en ce que l'on réalise ledit moyen de liaison par découpe d'une dite languette (7) et on réalise
desdites perforations (7a), dans ladite zone soudée d'extrémité (31, 41).
14. Dispositif de support (10) d'un élément à supporter, en particulier un matelas ou
un coussin pour supporter le corps d'un patient, comportant une pluralité de cellules
gonflable individualisées selon l'une des revendications 1 à 9, assemblées l'une à
l'autre à l'aide d'au moins un dit moyen de liaison (7), disposées côte à côte, les
unes à la suite des autres, dans la direction longitudinale du matelas et s'étendant
dans la direction transversale à la direction longitudinale du matelas, les cellules
gonflables individualisées étant solidaires les unes des autres par solidarisation
de dits moyens de liaison respectifs, et communiquant hydrauliquement ou de préférence
pneumatiquement , entre elles par des moyens de connexion hydraulique ou respectivement
pneumatique comprenant des tuyaux ou raccords tubulaires (33) aptes à conduire et
transférer, le cas échéant, le fluide de gonflage entre lesdits moyens d'introduction
de fluide des unes et lesdits moyen d'évacuation de fluide des autres, auxquels les
tuyaux ou raccords tubulaire sont reliés.
15. Dispositif selon la revendication 14, caractérisé en ce que, sur au moins une zone (10C) du matelas, lesdites cellules consécutives sont disposées
en sens inverse avec leurs dits moyens d'introduction et d'évacuation d'air (5, 6)
disposés sur des côtés opposés dans la direction transversale du matelas, de sorte
que ladite zone du matelas comporte deux dites première et deuxième séries de cellules
(11C1, 11C2), chaque dite première et respectivement deuxième série de cellules étant
constituée par des cellules ayant leurs dits moyen d'introduction et moyen d'évacuation
de fluide (5, 6) du même coté dans la direction transversale du matelas et communiquant
hydrauliquement ou de préférence pneumatiquement entre elles en continu, un dit moyen
d'évacuation de l'une étant relié à un dit moyen d'introduction de la suivante de
la même dite première ou deuxième série, les deux première et deuxième séries de cellules
étant montées en parallèle alimentées par le même dispositif de gonflage (14), lesdites
deux séries de cellules comprenant un même nombre de cellules, avec une cellule de
chacune des deux dites séries de cellules en alternance dans la direction longitudinale
du matelas dans ladite zone, une cellule de ladite première ou deuxième série étant
précédée et/ou suivie d'une cellule de ladite deuxième ou, respectivement, première
série.
16. Dispositif selon la revendication 15, caractérisé en ce que, dans ladite zone du matelas, lesdites cellules consécutives ont leurs dits moyens
de liaison (7) disposés à une extrémité opposée de celle desdits moyen d'introduction
et moyen d'évacuation de fluide, de sorte que chaque cellule de ladite première et,
respectivement, deuxième série de cellules étant constituée par des cellules ayant
leur(s) dit(s) moyen(s) de liaison du même coté dans la direction transversale du
matelas, est liée par desdits moyens de liaison à la cellule suivante de la même dite
première ou deuxième série, et de préférence aussi, le cas échéant, à la cellule adjacente
de l'autre série.
17. Dispositif de support selon l'une des revendications 14 à 16,
caractérisé en ce qu'il comporte en outre un dispositif du type vanne manuelle (15) de dégonflage d'urgence
d'au moins certaines desdites cellules gonflables, ledit dispositif du type vanne
manuelle comportant :
- une première pièce de fixation (151) munie d'une pluralité de premiers embouts rigides (171) perforés d'orifices cylindriques traversants (191), lesdits premiers embouts rigides (171) coopérant avec desdits moyens d'évacuation de dites cellules, de préférence, lesdits
premiers embouts rigides perforés étant insérés dans lesdits embouts tubulaires formant
lesdits moyens d'évacuation (6), ou lesdits premiers embouts rigides perforés étant
insérés aux extrémités de tuyaux de transfert hydraulique ou pneumatique communiquant,
à leurs autres extrémités, avec desdits moyens d'évacuation d'une pluralité de dites
cellules, pour permettre le dégonflage d'au moins une zone de cellules dudit matelas,
et
- une deuxième pièce amovible (152) comportant des deuxièmes embouts (172), aptes à être adaptés dans lesdits premiers orifices (191) desdits premiers embouts rigides perforés (171) pour former des bouchons amovibles obturant lesdits premiers orifices (191), et une poignée (22) apte à être tirée manuellement pour extraire lesdits deuxièmes
embouts (172) desdits orifices (191), desdits premiers embouts (171) et permettre un dit dégonflage rapide desdites cellules.
18. Dispositif selon la revendication 17, caractérisé en ce que lesdits seconds embouts (172) de ladite pièce amovible (152) comprennent des deuxièmes orifices cylindriques traversants (192) obturés hermétiquement par des capsules (20), lesdites capsules étant aptes à coopérer
avec des moyens de mesure de la pression permettant ainsi la mesure rapide de pression
dans lesdites cellules.
19. Dispositif selon la revendication 18, caractérisé en ce que lesdites capsules comprennent une partie en élastomère, apte à être perforée et traversée
de manière étanche par une aiguille creuse, ladite aiguille creuse coopérant avec
des moyens de mesure de la pression, permettant ainsi la mesure rapide de pression
dans lesdites cellules.
20. Dispositif selon l'une des revendications 14 à 19,
caractérisé en ce qu'il comporte un moyen de distribution contrôlée d'air (22) comportant au moins un conduit
semi-rigide, formant un réseau de distribution d'air, muni d'une conduite sensiblement
rectiligne(23), comprenant des perforations ou des dérivations formant une pluralité
de buses (24) perforées en leurs extrémités, s'étendant dans une direction sensiblement
perpendiculaire à la direction longitudinale de ladite conduite rectiligne (23), lesdites
perforations ou dites buses étant aptes à distribuer des filets d'air sous le patient,
lorsque ledit moyen de distribution contrôlé d'air est disposé sous lesdites cellules
et relié à un dispositif d'alimentation de fluide (14), ledit dispositif de distribution
contrôlée d'air (22) comportant de préférence au moins un dit conduit (23) de chaque
côté du matelas et relié à un même dit dispositif d'alimentation.