[0001] La présente invention concerne un bouchon pour récipient à goulot ou col destiné
à la distribution de liquides ou de produits pâteux, en particulier pour bouteille
d'eau minérale ainsi que le bouchon et le récipient correspondants, ledit bouchon
contenant une capsule montée dans ce dernier.
[0002] Plus précisément, le bouchon muni d'une capsule selon la présente invention est prévu
pour contenir, dans un compartiment hermétiquement isolé du récipient ainsi bouché,
une substance ou composition spécifique destinée à être mélangée au contenu dudit
récipient juste avant l'utilisation ou la consommation de ce dernier.
[0003] Le bouchon de la présente invention peut notamment être utilisé pour boucher des
bouteilles en matières synthétiques communément appelées matières plastiques (par
exemple en PET) destinées à contenir toutes sortes de liquides alimentaires ou non,
plus ou moins fluides, tels que, par exemple, de l'eau minérale, du jus de fruits,
des boissons lactées, etc. mais également des sauces ou condiments (ketchup, moutarde,
vinaigrette...) ou des liquides non alimentaires (produits d'entretien, détergents...).
[0004] On connaît déjà, dans ce domaine particulier, bon nombre de bouchons présentant des
compartiments renfermant une substance, notamment alimentaire, destinée à être additionnée
au contenu du récipient qui contient en général une boisson telle que de l'eau ou
du lait, par exemple pour la préparation de boissons énergétiques ou de biberons.
[0005] Toutefois, tous les bouchons actuels présentent un certain nombre d'inconvénients
plus ou moins gênants.
[0006] Un premier type parmi ces bouchons connus présente une capsule ou un réservoir scellé
par une membrane ou languette détachable et fixé sur la partie supérieure dudit bouchon
équipant un récipient. Pour additionner la substance contenue dans le réservoir audit
récipient, il est nécessaire de dévisser le bouchon, de retirer la membrane ou languette
fermant ledit réservoir afin de créer une ouverture pour ladite substance, de retourner
le bouchon pour verser ladite substance dans ledit récipient et enfin, de revisser
le bouchon sur ledit récipient pour pouvoir le secouer et ainsi mélanger la substance
avec le contenu de ce dernier. L'utilisation d'un tel type de bouchon nécessite donc
de nombreuses étapes fastidieuses, dont certaines, telle que celle consistant à renverser
le bouchon pour libérer la substance dans ledit récipient, peuvent demander une certaine
dextérité pour éviter de verser la substance à côté de ce dernier.
[0007] Un autre type de bouchon présente une capsule ou réservoir libérant une substance
solide sous forme de comprimé par l'intermédiaire d'une pression exercée par un doigt
de l'utilisateur sur ladite capsule. Or, ce type de bouchon présente des problèmes
d'étanchéité, étant rappelé que le contenu du récipient ne doit pas venir accidentellement
en contact avec la substance renfermée dans la capsule. Ces problèmes sont résolus
dans ce type de bouchon par la présence d'un opercule d'étanchéité fixé sur le goulot
du récipient. Dans une première variante de réalisation de ce bouchon, l'utilisateur,
pour libérer la substance, dévisse d'abord le bouchon pour retirer l'opercule, puis
replace le bouchon sur le récipient et libère le comprimé de la capsule par pression
sur cette dernière. Dans une deuxième variante, l'utilisateur peut retirer l'opercule,
tandis que le bouchon est fixé sur le récipient. Dans les deux cas, de nombreuses
et fastidieuses étapes sont à nouveau nécessaires pour libérer la substance. De plus,
un autre inconvénient réside dans le fait que l'opercule de la capsule permettant
de libérer la substance ne fonctionne bien que lorsque cette substance se présente
sous la forme de comprimés ou de pastilles rigides.
[0008] Pour limiter le nombre d'étapes nécessaires à la libération de la substance, il a
été conçu un type de bouchon dans lequel la substance, sous forme de comprimé ou pastille
rigide, est comprise entre une membrane supérieure déformable sur laquelle on exerce
la pression pour libérer ladite substance, et un opercule inférieur servant d'élément
d'étanchéité. L'opercule inférieur est déchiré par le comprimé lorsque l'utilisateur
exerce une pression sur la membrane supérieure.
[0009] Or la rigidité de l'opercule est un paramètre critique dans la mesure où cette dernière
doit être à la fois suffisamment faible pour permettre une libération aisée de la
substance (de préférence quel que soit son état) et suffisamment élevée pour permettre
audit opercule de résister à la pression qui peut être exercée sur ce dernier par
le contenu du récipient lorsqu'il est comprimé pendant les étapes de manutention du
récipient. En effet, lorsque la rigidité de l'opercule est trop faible, il survient
des ruptures de celui-ci lors des étapes de manutention, et la substance se mélange
accidentellement avec le contenu du récipient.
[0010] Lorsque l'opercule est assez rigide, la pression devant être exercée par l'utilisateur
ou le consommateur sur l'opercule pour libérer la substance doit également être élevée,
ce qui peut être désavantageux pour certaines personnes. Dans l'idéal, cette pression
transmise à l'opercule par l'intermédiaire de la substance, devrait être identique,
quelle que soit la forme et la constitution de la substance. Or, dans l'utilisation
d'une substance sous forme de poudre, par exemple, l'effort exercé sur la membrane
élastique est transmis de manière réduite à l'opercule et ne suffit pas toujours à
déchirer ce dernier afin de libérer la substance.
[0011] Le désavantage principal de ce type de bouchon est donc qu'il est limité à l'utilisation
de substances sous forme de comprimés ou de pastilles rigides qui sont seuls capables
de transmettre sensiblement intégralement l'effort exercé par le doigt à l'opercule.
Ce type de bouchon ne peut donc pas être appliqué dans le cas de substances liquides
ou sous forme de poudre. De plus, la rupture de l'opercule est une fonction de la
forme de la substance, ce qui exclut toute reproductibilité de ladite rupture.
[0012] La présente invention vise à pallier au moins certains des inconvénients des bouchons
à capsules connus et a pour but de fournir un bouchon permettant de minimiser les
risques d'une rupture accidentelle de l'opercule permettant d'isoler la substance
du contenu du récipient auquel elle doit être ajoutée et permettant une rupture facilitée
franche et reproductible dudit opercule par l'utilisateur qui soit la plus indépendante
possible de l'état ou de la constitution physique de ladite substance.
[0013] En effet, la rupture de l'opercule étanche doit idéalement pouvoir se faire pour
n'importe quel type de substance à ajouter au contenu du récipient, en particulier
dans le cas de capsules partiellement remplies contenant des substances ne permettant
pas toujours de transmettre une partie suffisante de l'effort mécanique exercé par
l'utilisateur apte à briser l'opercule d'étanchéité.
[0014] Ceci peut notamment être le cas pour des liquides très fluides, des solides très
déformables ou compressibles tels que des poudres fines, des granulés très friables,
etc.
[0015] Par ailleurs, le bouchon selon l'invention doit pouvoir être utilisé avec peu d'effort
et peu de manipulations par une seule main du consommateur, l'ouverture ne devant,
de préférence, pas entraîner la formation de pièces détachées.
[0016] La présente invention a donc pour objet un bouchon selon la revendication 1.
[0017] D'autres caractéristiques avantageuses ressortent des revendications dépendantes.
[0018] Elle a également pour objet un récipient à goulot ou col destiné à la distribution
de liquides ou de produits pâteux, en particulier d'eau minérale,
caractérisé en ce qu'il comporte un bouchon selon la présente invention.
[0019] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront de la description
qui suit, faite à titre d'exemple et en référence aux dessins annexés dans lesquels
:
la fig. 1 est une vue en élévation latérale et en coupe éclatée d'un bouchon selon
l'invention à l'état fermé muni d'un exemple de capsule compatible avec ledit bouchon
avant assemblage ;
la fig. 2 est une représentation schématique en élévation latérale et en coupe partiellement
éclatée d'un bouchon selon l'invention à l'état fermé muni d'un capot de protection
réalisé selon une variante de réalisation l'invention, avant assemblage ;
la fig. 3 est une représentation de la vue de la figure 2, après assemblage ;
la fig. 4 est une vue en perspective du capot de protection des figures 2 et 3 ;
la fig. 5 est une vue schématique en perspective d'un mode de réalisation particulier
d'un élément constitutif du bouchon selon l'invention ;
la fig. 6 est une vue en coupe selon A-A de l'élément de la figure 5 ;
la fig. 7 est une vue de dessus de l'élément de la figure 5 et,
la fig. 8 est une vue partielle agrandie en perspective de la partie centrale de la
figure 5.
[0020] On se réfère d'abord à la figure 1 qui montre une vue schématique en élévation latérale
et en coupe d'un premier mode de réalisation de bouchon selon l'invention.
[0021] Dans la réalisation représentée, ledit bouchon comprend une capsule 1 étanche essentiellement
constituée par une membrane déformable 2 scellée à sa base par un opercule 3 perçable
de sorte à définir un volume étanche V destiné à contenir au moins une substance S
entre ladite membrane déformable 2 et ledit opercule 3 présentant au moins un moyen
de rupture 4 intégré dudit opercule 3 perçable apte à le déchirer pour une libération
d'une quantité efficace de substance(s) S suite à une déformation suffisante de ladite
membrane déformable 2 due à un effort mécanique extérieur exercé sur cette dernière.
[0022] L'incorporation dans le sein même de ladite capsule 1 du moyen de rupture 4 permet
de fabriquer une capsule 1 monopièce prête à être montée dans le bouchon choisi pour
boucher le récipient souhaité qui ne nécessite pas de prévoir un élément extérieur
additionnel pour la rupture de l'opercule 3.
[0023] De préférence, la membrane déformable 2 est réalisée en PVC, un matériau résilient,
permettant à l'utilisateur de la déformer suffisamment, par exemple avec un doigt,
pour réussir à rompre l'opercule 3 et ainsi libérer la ou les substances S dans le
contenu du récipient. La forme de la membrane déformable 2 proprement dite peut être
quelconque même si une forme globale du type de celle d'une cloche, de préférence
une cloche dont le sommet est plat, par exemple en forme de disque, d'ovale, etc,
peut être préférée.
[0024] Selon une autre caractéristique non représentée, la membrane déformable 2 peut comporter
au moins un moyen de déformation préférentielle de cette dernière réalisé sous la
forme d'un point, d'une ligne ou d'une surface de déformation préférentielle, par
exemple, sous la forme d'un renfoncement en forme d'une portion de rainure de section
sensiblement semi-cylindrique située sur le flanc de ladite membrane déformable 2.
Ce moyen permet de créer un point, une ligne ou une surface amorçant et facilitant
la déformation du restant de la membrane déformable 2 pour atteindre l'objectif souhaité,
à savoir une concentration des efforts conduisant à une déformation suffisamment marquée
de ladite membrane déformable 2 qui permette d'assurer un déchirement ou une rupture
suffisante de l'opercule 3 en vue de permettre le passage de la ou des substances
S contenues dans le volume étanche V et destinées à être additionnées au contenu du
récipient muni de la capsule 1 selon l'invention.
[0025] Dans l'exemple préféré susvisé, le pouce ou le doigt de l'utilisateur appuyant d'abord
sur la membrane déformable 2 à l'endroit où se situe le ou les moyens de déformation
préférentielle (qui sont situés à un endroit commode d'accès pour le consommateur,
par exemple à un niveau proche du sommet), amorce une déformation relativement plus
aisée de la membrane déformable 2 qui se propage aux surfaces restantes, plus rigides,
en les entraînant dans le mouvement de déformation dont l'ampleur devient rapidement
suffisante pour entraîner une ouverture de passage significative pour la ou les substances
S dans l'opercule 3 perçable.
[0026] Dans le cas où la membrane déformable 2 est réalisée en un matériau souple ou élastique,
tel qu'un caoutchouc naturel, il n'est pas exclu que ladite membrane reprenne sa forme
initiale lorsque la pression exercée par le doigt de l'utilisateur cesse, préservant
ainsi l'aspect esthétique originel du bouchon.
[0027] Bien entendu, d'autres matériaux déformables remplissant la même fonction peuvent
également convenir, même si le PVC est préféré, notamment en raison de ses propriétés
physico-chimiques particulièrement adaptées à l'emploi décrit.
[0028] Il va de soi que la ou les matières utilisées pour la réalisation de la capsule 1,
du bouchon et plus particulièrement celle ou celles utilisées pour la réalisation
de la membrane déformable 2 et de l'opercule 3 devront être chimiquement et physiquement
compatibles avec la nature du contenu liquide ou pâteux du récipient ainsi bouché,
respectivement avec la ou les substances S contenues dans le volume étanche V délimité
par ladite membrane déformable 2 et ledit opercule 3. De plus, si le récipient bouché
par le bouchon selon l'invention est destiné à contenir un produit alimentaire liquide
ou pâteux, il conviendra également de s'assurer que les matériaux précités sont bien
de qualité alimentaire et que le produit bouché commercialisé réponde bien aux normes
d'hygiène applicables.
[0029] Ainsi, une seule opération suffit, après l'ouverture du capot de protection 19 (cf.
par ex. les figures 1 ou 4), pour transférer la ou les substances S dans le récipient.
[0030] L'opération d'ouverture dudit capot de protection 19 peut également être réalisée
par une seule main, par exemple, en saisissant le récipient dans la paume et en dégageant
ledit capot de protection 19 par l'action du pouce de la même main. La figure 19 illustre
un bouchon muni d'une capsule du type de celle de la figure 1 lorsque le capot de
protection 19 a été ouvert, la membrane déformable 2 enfoncée suffisamment pour que
l'opercule 3 soit déchiré, la ou les substances S tombant alors dans ledit récipient.
[0031] Pour la fermeture, l'index ramène le capot de protection 19 sur la pièce de base
20 jusqu'au « clic » de fermeture.
[0032] La constitution de la pièce de base 20 et des moyens d'ouverture et de fermeture
33, 34 sera détaillée ultérieurement.
[0033] La capsule 1 comprend au moins une pièce intermédiaire 6 prévue entre ladite membrane
déformable 2 et ledit opercule 3, ladite pièce intermédiaire 6 présentant au moins
un moyen de rupture 4 de ladite membrane déformable 2 qui peut être activé lors d'une
déformation suffisante de cette dernière.
[0034] Comme on peut le voir sur les figures 1 à 3, l'extrémité du moyen de rupture 4 opposée
à la charnière 9 du clapet pivotant formé ou à l'attache dudit moyen de rupture 4
sur la pièce intermédiaire 6 peut être munie d'une attache mince ou pont 10' faisant
office de pont de rupture qui sécurise ledit moyen 4 tant que le bouchon n'est pas
effectivement utilisé. Ce pont 10' impose également à l'utilisateur, lorsqu'il souhaite
déchirer l'opercule 3, d'appliquer une pression ou force sur l'élément arqué 15 assez
élevée qui suffit à la rupture dudit pont 10' et qui, en même temps et du fait de
sa forte intensité et de son application brusque, permet de réaliser une cassure ou
coupure plus nette ou plus franche de l'opercule 3, par rapport à une rupture progressive
par application d'une force qui croît au fur et à mesure, libérant ainsi toute la
substance S contenue dans la capsule 1.
[0035] Ceci est le cas tant que la membrane déformable 2 n'a pas été assez déformée (enfoncée)
pour transmettre l'effort mécanique soit en venant en contact elle-même ou pour transmettre
la pression via la substance S à l'opercule 3 ou à la surface d'un appui 14 tel que
représenté à la figure 2 et décrit plus en détail ci-après, et que l'effort ainsi
transmis n'est pas suffisant pour rompre ce pont 10 qui relie deux portions de surfaces
entre elles, effort comparativement plus faible que celui nécessaire pour percer l'opercule
3.
[0036] De manière avantageuse, l'anneau 7 est réalisé par injection d'une matière synthétique,
de préférence de polyéthylène, au niveau ou à proximité immédiate du ou des ponts
10 de rupture.
[0037] La forme des moyens de rupture 4 ainsi que le nombre de ces derniers est déterminé
en fonction de la résistance au déchirement procuré par l'opercule 3 qui est habituellement
réalisé sous la forme d'une pellicule d'aluminium éventuellement plastifiée ou analogue.
[0038] On a représenté à titre d'exemple non limitatif des dents saillantes pour les moyens
de rupture 4 mais d'autres géométries saillantes et tranchantes sont également possibles,
par exemple sous la forme de pointes verticales protubérantes en saillie dirigées
vers l'opercule 3.
[0039] Conformément à la variante de réalisation illustrée aux figures 2 et 3, le moyen
de rupture 4 présente au moins un élément saillant 12 sensiblement vertical dirigé
vers l'opercule 3 et facilitant le perçage de ce dernier. Cette variante sera décrite
plus en détail plus loin.
[0040] Avantageusement, la pièce intermédiaire 6, prévue entre ladite membrane déformable
2 et ledit opercule 3, est réalisée sous la forme d'un anneau 7 périphérique sur lequel
s'appuie localement, par l'intermédiaire d'une portion de charnière 9, un élément
arqué 15 épousant sensiblement et au moins localement la forme de la membrane déformable
2 dans son état initial et dont l'extrémité libre 16 est réalisée sous la forme d'au
moins un élément saillant 12 ou pointu dirigé vers l'opercule 3, une surface d'appui
14 utile étant prévue sur ledit élément arqué 15 qui est capable de transmettre un
effort mécanique extérieur exercé sur ladite membrane déformable 2 par l'utilisateur
qui est suffisant pour provoquer le basculement du ou des éléments saillants 12 d'extrémité
afin d'obtenir une rupture de l'opercule 3 libérant une quantité efficace de substance(s)
S dans le contenu du récipient.
[0041] De manière particulièrement avantageuse, la surface d'appui 14 utile prévue sur l'élément
arqué 15 présente sur sa face intérieure dirigée vers l'opercule 3, une portion de
paroi verticale 17 ou sensiblement verticale également dirigée vers l'opercule 3 dont
une surface d'appui auxiliaire non représentée assiste la transmission de l'effort
mécanique extérieur exercé sur ladite membrane déformable 2 par l'utilisateur pour
provoquer ladite rupture de l'opercule 3.
[0042] Conformément à une autre caractéristique, l'anneau 7 périphérique et la ou les portions
de charnière 9 et l'élément arqué 15 sont réalisés d'un seul tenant, de préférence
par injection d'un matériau synthétique.
[0043] Enfin, il peut également être prévu, si nécessaire, de munir l'opercule 3 prévu dans
les capsules 1 en outre d'au moins un point ou une ligne de rupture préférentielle,
par exemple sous la forme d'une prédécoupe, ce afin de faciliter encore, en combinaison
avec les moyens de rupture 4 susvisés, la rupture dudit opercule 3.
[0044] On peut ainsi prévoir une ou plusieurs rainures où l'épaisseur de l'opercule 3 a
été volontairement réduite tel que par ablation laser ou un procédé similaire ou équivalent.
[0045] En ce qui concerne l'assemblage des différentes parties constitutives de la capsule,
une première solution consiste à faire en sorte que l'opercule 3 soit fixé directement
sur la membrane déformable 2, de préférence au niveau de leur périphérie circulaire
commune où ledit opercule 3 et ladite membrane déformable 2 se contactent en se chevauchant.
[0046] Cette première possibilité est exemplifiée par la figure 1. Dans le mode de réalisation
illustré à la figure 1, par exemple, l'élément arqué 15 et l'anneau 7 sont réalisés
d'un seul tenant sous la forme d'une pièce monobloc qui peut être insérée librement
(sans soudure) dans le creux formé par la membrane déformable 2 lors de la fabrication
de la capsule 1. L'opercule 3 est alors directement soudé sur la portion périphérique
correspondante de ladite membrane déformable 2, l'élément arqué 15 étant emprisonné
entre ces derniers sans pour autant y être fixé. Le procédé de fabrication de la capsule
1 conforme à ce mode de réalisation s'en trouve donc avantageusement simplifié.
[0047] Selon une seconde possibilité, l'opercule 3 est fixé directement sur la face inférieure
de la pièce intermédiaire 6, en particulier sur la face inférieure de la périphérie
de l'anneau 7 formant ladite pièce intermédiaire 6, ce qui exclut alors un contact
direct entre ledit opercule 3 et la membrane déformable 2.
[0048] De façon avantageuse, l'opercule 3 est fixé par soudure circulaire, thermocontact
circulaire ou par tout procédé similaire sur la membrane déformable 2 ou la face inférieure
de la pièce intermédiaire 6.
[0049] La présente invention a pour objet un bouchon pour récipient à goulot ou col destiné
à la distribution de liquides ou de produits pâteux, en particulier pour bouteille
d'eau minérale, essentiellement constitué par une embase 18 destinée à être fixée
sur ledit récipient et fermant ledit récipient par l'intermédiaire d'une capsule 1
rapportée de manière étanche sur ladite embase 18, la membrane déformable 2 de ladite
capsule 1 étant elle-même recouverte par un capot de protection 19 rigide reposant
sur une pièce de base 20 annulaire rapportée sur ladite embase 18, la base inférieure
de ladite capsule 1 étant formée par l'opercule 3 perçable, un volume utile étanche
V rempli d'au moins une substance S destinée à être ajoutée au contenu du récipient
avant consommation étant ainsi défini entre la membrane déformable 2 et ledit opercule
3 de ladite capsule 1, une quantité efficace de substance(s) S étant libérée dans
le contenu du récipient lors d'une rupture de l'opercule 3 due à une déformation suffisante
de la membrane déformable 2.
[0050] Comme représenté aux figures 2 à 4, la capsule 1 comprend au moins une pièce intermédiaire
6 prévue entre ladite membrane déformable 2 et ledit opercule 3, ladite pièce intermédiaire
6 présentant ledit au moins un moyen de rupture 4 de ladite membrane déformable 2
qui peut être activé lors d'une déformation suffisante de cette dernière et en ce
que la pièce intermédiaire 6 est réalisée sous la forme d'un anneau 7 périphérique
sur lequel s'appuie localement, par l'intermédiaire d'une portion de charnière 9,
un élément arqué 15 épousant sensiblement et au moins localement la forme de la membrane
déformable 2 dans son état initial et dont l'extrémité libre 16 est réalisée sous
la forme d'au moins un élément saillant 12 ou pointu dirigé vers l'opercule 3, une
surface d'appui 14 utile étant prévue sur ledit élément arqué 15 qui est capable de
transmettre un effort mécanique extérieur exercé sur ladite membrane déformable 2
par l'utilisateur qui est suffisant pour provoquer le basculement du ou des éléments
saillants 12 d'extrémité afin d'obtenir une rupture de l'opercule 3 libérant une quantité
efficace de substance(s) S contenue(s) dans ladite capsule 1.
[0051] Préférentiellement, la membrane déformable 2 et le capot de protection 19 peuvent
tous deux être réalisés en un matériau élastiquement déformable, sensiblement sous
la forme de deux demi-sphères, le rayon de la demi-sphère du capot de protection 19
étant légèrement inférieur à celui de la demi-sphère de la membrane déformable 2,
ladite demi-sphère du capot de protection 19 étant pourvue d'au moins une échancrure
méridienne 19' s'étendant depuis la base de ladite demi-sphère sur une partie de la
hauteur de celle-ci. Cette forme de réalisation du capot de protection 19 est particulièrement
avantageuse car ce dernier ne nécessite pas d'être moulé en position d'ouverture,
on réduit ainsi considérablement la taille du moule et on accroît sa résistance, ce
qui permet de réduire de manière substantielle le coût de fabrication du capot de
protection 19. De plus, du point de vue mécanique, le fait de ne pas mouler le capot
de protection 19 en position ouverte permet également de préserver l'intégrité de
la charnière 35 qui peut être affaiblie lors d'un moulage en position ouverte.
[0052] La figure 2 représente le capot de protection 19 et la pièce de base 20 avant leur
montage sur l'embase 18 dans le bouchon et la figure 3 représente le capot de protection
19 et l'embase 18 assemblés. Lors de cet assemblage, les échancrures méridiennes 19'
s'élargissent et s'écartent les unes des autres pour le montage dudit capot de protection
19, de telle manière que sa dimension s'agrandisse pour sa fermeture sur l'embase
18, en collaboration avec les moyens d'ouverture et de fermeture 33 et 34.
[0053] Les exemples non limitatifs de bouchons selon l'invention susceptibles d'être munis
d'une capsule 1 sont représentés aux figures 1 à 4.
[0054] De manière avantageuse et comme on peut le voir par exemple sur les figures 2 et
3, le bouchon selon l'invention est
caractérisé en ce que l'embase 18 est réalisée sous la forme d'une pièce constituée d'une partie cylindrique
21 destinée à être fixée sur le col ou le goulot du récipient munie, au niveau de
son extrémité supérieure, d'une portion annulaire plate 22 formant un épaulement 23
circulaire interne délimitant une ouverture 24 dudit récipient, l'opercule 3 reposant
ou étant fixé sur la face supérieure 22' de ladite portion annulaire plate 22 tournée
vers la capsule 1.
[0055] L'embase 18 peut être réalisée en une pièce moulée, par exemple par injection, et
sera préférentiellement réalisée en matière plastique.
[0056] L'embase 18 permet de fixer le bouchon sur le récipient et fournit en même temps
la base pour la membrane déformable 2 et la pièce de base 20 du capot de protection
19 rigide recouvrant ladite membrane déformable 2.
[0057] Comme on le voit notamment sur les figures 1 à 3, le bouchon selon l'invention est
encore
caractérisé en ce que la face inférieure 22" de la portion annulaire plate 22 présente un décrochement
vertical 25 sous la forme d'une jupe annulaire destinée à collaborer avec la face
interne du col du récipient et la partie cylindrique 21 en vue de la fixation dudit
bouchon sur ce dernier.
[0058] Avantageusement, le bouchon selon l'invention (dans la variante représentée à la
figure 1) est encore
caractérisé en ce que la face supérieure 22' de la portion annulaire plate 22 est munie d'un rebord annulaire
26 au moins légèrement déformable formant, après montage de la capsule 1 dans ledit
bouchon, une gorge annulaire avec ladite portion annulaire plate 22 emprisonnant la
partie périphérique de la capsule 1, au niveau de l'opercule 3 et de la membrane déformable
2 et, le cas échéant, de la pièce intermédiaire 6.
[0059] De cette manière, il devient possible de parfaitement sceller ladite membrane déformable
2 et de garantir l'étanchéité supérieure du volume étanche V. A cette fin, le rebord
annulaire 26 est rabattu vers la portion annulaire plate 22 de l'embase 18 lors du
montage de ladite membrane déformable 2. Ce sertissage de la membrane déformable 2
peut encore être renforcé par la partie annulaire plate 22 de la pièce de base 20
lorsque celle-ci est montée sur l'embase 18 en comprimant cette dernière comme expliqué
ci-après.
[0060] De manière préférée, le bouchon selon l'invention est en outre
caractérisé en ce que la partie cylindrique 21 destinée à être fixée sur le col ou le goulot du récipient
présente sur sa paroi circulaire latérale externe des moyens 28 destinés à coopérer
avec des moyens complémentaires 29 situés sur la pièce de base 20 en vue d'assurer
la fixation de la pièce de base 20 sur l'embase 18.
[0061] Ces moyens peuvent être tous les moyens mécaniques classiques adaptés de fixation.
[0062] A titre d'exemple illustratif non limitatif, les moyens 28 et moyens complémentaires
29 sont réalisés, comme suggéré schématiquement sur la figure 1, par des éléments
« femelles » tels que des encoches ou des rainures coopérant avec des éléments « mâles
» comme, par exemple, des ergots ou bourrelets, etc.
[0063] Egalement de manière avantageuse, le bouchon selon l'invention est
caractérisé en ce que la pièce de base 20 comprend un manchon cylindrique 30 destiné à être fixé sur l'embase
18 et muni, au niveau de son extrémité supérieure, d'une partie annulaire plate 31
formant un rebord circulaire 32 interne destiné à venir s'appuyer, de préférence en
le comprimant, sur le rebord annulaire 26 qui emprisonne la partie périphérique de
la capsule 1, au niveau de l'opercule 3 et de la membrane déformable 2 et, le cas
échéant, de la pièce intermédiaire 6.
[0064] Comme expliqué plus haut, cette mesure permet encore de renforcer avantageusement
l'étanchéité supérieure entre la membrane déformable 2 et l'embase 18 du bouchon.
[0065] Alternativement, le manchon cylindrique 30 de la pièce de base 20 peut être fixé
directement, par tout moyen habituel (soudure, collage...) sur la membrane déformable
2 de la capsule 1 qui repose et/ou qui est fixée à son tour sur l'embase 18, éventuellement
par l'intermédiaire de l'opercule 3. Ainsi ledit manchon cylindrique 30 peut venir
en butée mécanique lorsque le capot de protection 19 est assemblé avec l'embase 18
et être fixé au niveau de cette butée et/ou latéralement au niveau de la périphérie
cylindrique de ladite embase 18 (cf. figure 3).
[0066] Le bouchon selon l'invention peut être fixé sur le goulot d'un récipient par tout
moyen habituel. De manière préférée, ledit bouchon est vissé sur le goulot dudit récipient.
[0067] Dans ce dernier cas, on peut prévoir comme représenté sur les figures 1 à 3, que
la partie cylindrique 21 est réalisée sous la forme d'un manchon cylindrique muni
d'un filetage interne 21' destiné au vissage sur le filetage externe du col ou goulot
fileté du récipient.
[0068] De cette manière, le bouchon conforme à la présente invention pourra être monté sur
tout récipient muni d'un filetage standard.
[0069] Selon une autre caractéristique, la pièce de base 20 présente un premier moyen d'ouverture
et de fermeture 33 destiné à coopérer par enclenchement par déformation élastique
avec un second moyen correspondant 34 situé sur le capot de protection 19.
[0070] De façon générale tout dispositif du type mâle-femelle ou analogue peut être adapté
au présent bouchon afin de garantir une fermeture fiable et facilement déblocable
du capot de protection 19.
[0071] Selon une première variante, la pièce de base 20 présente un bouton poussoir muni
d'un premier crochet destiné à coopérer avec un second crochet correspondant situé
sur le capot de protection 19.
[0072] Ainsi, il suffit d'appuyer, par exemple à l'aide du pouce, sur ledit bouton poussoir
afin que les deux crochets précités se détachent, ce qui provoque l'ouverture dudit
capot de protection 19 et l'accès à la membrane déformable 2.
[0073] Selon une autre variante, la pièce de base 20 présente un bouton poussoir muni d'un
évidement destiné à coopérer avec un ergot correspondant situé sur le capot de protection
19.
[0074] Afin de permettre le pivotement du capot de protection 19 lors de l'ouverture et
la rétention de la partie pivotée il est avantageusement prévu que le capot de protection
19 soit relié à la pièce de base 20 par au moins une charnière de capot 35. Cette
charnière 35 peut être réalisée sous différentes formes. A la figure 1, par exemple,
ladite charnière 35 est réalisée sous la forme d'un simple élément injecté en matière
synthétique et reliant la base du capot de protection 19 à la pièce de base 20.
[0075] La charnière 35 illustrée à la figure 4 et reliant le capot de protection 19 au niveau
de son sommet à la pièce de base 20 est réalisée selon un mode particulier permettant
audit capot d'être articulé ou pivoté au niveau du sommet de sa demi-sphère constitutive.
Cette forme de réalisation du capot de protection 19 et de la charnière 35 permet
de positionner le capot de protection 19 sur la pièce de base 20 afin de « l'écraser
» contre ladite pièce de base 20, cet écrasement entraînant l'écartement des échancrures
méridiennes 19' et l'enclenchement des moyens d'ouverture et de fermeture 33 et 34,
comme cela est représenté sur la figure 4. Lorsque ces derniers sont enclenchés l'un
dans l'autre, la position fermée du capot de protection 19 sur la pièce de base 20
est stabilisée.
[0076] Alternativement, on peut prévoir que le capot 19 ne soit pas fixé de manière permanente
à la pièce de base 20 mais qu'il ne repose que sur cette dernière (par exemple en
y étant enclenché par déformation élastique) et qu'il soit définitivement enlevé lors
de l'utilisation ou de la consommation du contenu du récipient. En effet, le capot
de protection 19 a pour vocation première de protéger la membrane déformable 2 de
toute agression involontaire extérieure, par exemple lors des opérations de manutention,
de stockage et de transport des récipients bouchés qui pourraient accidentellement
la déformer ou l'endommager et rompre l'étanchéité du volume V.
[0077] Dans un mode de réalisation particulièrement simple et économique, le capot de protection
19 est réalisé d'un seul tenant avec la pièce de base 20.
[0078] Selon une autre caractéristique, l'extrémité inférieure de l'embase 18 éloignée de
la sortie du col ou goulot du récipient est munie d'une bague de sécurité 36.
[0079] Elle permet de s'assurer que le bouchon n'a jamais été dévissé du goulot ou col du
récipient.
[0080] Par ailleurs, le bouchon selon l'invention est encore
caractérisé en ce qu'il comporte, en outre, au moins un dispositif d'inviolabilité au niveau d'un moyen
participant au verrouillage du capot de protection 19 en position fermée.
[0081] Un tel moyen peut par exemple être réalisé sous la forme d'un anneau ou d'une bande
circulaire de film en un matériau thermoplastique thermoformé qui épouse et recouvre,
avant la première utilisation, ledit moyen de verrouillage du capot de protection.
Cette bande est arrachée lors de la première utilisation, par exemple, grâce à un
moyen facilitant cet enlèvement tel qu'une portion prédécoupée (en pointillés), une
encoche d'arrachage, un fil d'ouverture, etc. et sert donc de témoin d'ouverture du
bouchon en question.
[0082] Selon une autre caractéristique avantageuse, le capot de protection 19 et la membrane
déformable 2 sont réalisés en un ou des matériaux translucides, de préférence transparents.
[0083] Ainsi, il est possible pour l'utilisateur de vérifier la présence de la substance
S avant l'emploi, par exemple la présence d'un comprimé tel qu'un médicament bien
précis devant être dissous dans le contenu du récipient avant ingestion. Il permet
également, dans le cas où l'on utilise des matériaux transparents, de contrôler la
nature de la substance S, par exemple au moyen d'un code de couleur ou de forme. On
peut ainsi imaginer une substance S colorée selon la nature de son goût qui peut être
additionnée à une boisson ne présentant pas ou relativement peu de goût ou un goût
devant être modifié, soit renforcé ou au contraire atténué voire masqué.
[0084] A titre d'exemple non limitatif, la substance S peut être une poudre, une pastille
ou un sirop colorés destinés à être dissous dans de l'eau minérale, chaque couleur
correspondant à un goût ou une autre caractéristique prédéfinie (jaune = citron, rouge
= pomme, vert = citron-vert, orange = mandarine ou orange, marron = chocolat, bleu
= mentholé, noir = cola...).
[0085] Enfin, la réalisation transparente permet également d'augmenter l'aspect esthétique
et ludique du bouchon selon l'invention.
[0086] De la manière la plus générale, la ou les substances S peuvent être n'importe quelle
substance alimentaire ou non (quel que soit son état : solide, liquide, gazeuse, pâteuse
etc.) ou mélange de substances que l'on peut souhaiter ajouter au contenu du récipient,
ledit contenu pouvant également être n'importe quel contenu alimentaire ou non, ce
également indépendamment de son état physique.
[0087] Préférentiellement, la ou les substances S sont des solides ou des liquides et le
contenu du récipient est un liquide plus ou moins visqueux, de préférence de l'eau
et encore plus préférentiellement de l'eau minérale.
[0088] De préférence, la ou les substances S et le contenu du récipient sont de nature alimentaire,
c'est-à-dire non toxiques pour l'homme ou les animaux.
[0089] Bien que l'exemple non limitatif du présent exposé soit donné pour une substance
S solide et un contenu du récipient liquide, il va de soi que l'homme du métier saura
adapter ce dernier à d'autres cas non explicitement décrits ici, en prévoyant les
aménagements d'usage en ce qui concerne la nature des matériaux employés, les dimensions
des différentes pièces...
[0090] Le terme « ajouté » concernant ladite ou lesdites substances doit également s'entendre
comme incluant l'adjonction pure et simple, c'est-à-dire le simple fait d'additionner
ladite ou lesdites substances S (par exemple insolubles) au contenu du récipient,
mais également leur mélange physique (assisté ou non) pour en former un mélange stable,
une suspension, une émulsion, etc., leur dissolution partielle ou complète dans ledit
contenu, et leur mélange chimique (entraînant une ou plusieurs réactions chimiques).
[0091] De manière avantageuse, la ou les substances S comprennent au moins une substance
sensible au contenu du récipient avec lequel la capsule 1 est destinée à collaborer
et ne devant être ajoutée à ce dernier que peu de temps ou juste avant sa consommation.
[0092] Des exemples non limitatifs d'une telle substance S sont des préparations médicales
dans lesquelles le composé actif est très fragile et doit être mis sous sa forme administrable
à la dernière minute, les mélanges physiquement ou chimiquement peu stables dans le
temps (substances non miscibles, denrées périssables), etc.
[0093] Ainsi, la ou les substances S comprennent au moins un médicament, ou au moins un
agent cosmétique buvable, par exemple une solution de collagène buvable.
[0094] Comme évoqué plus haut, la substance ou les substances S sont préférentiellement
de nature alimentaire.
[0095] Avantageusement, la ou les substances S peuvent être choisies dans le groupe formé
par: les colorants, les arômes, les agents conservateurs, les édulcorants, les agents
épaississants, les stabilisants, les alicaments, les compléments nutritionnels ou
diététiques ou toute composition obtenue à partir d'au moins deux de ces ingrédients.
[0096] Par alicament on entend tout aliment considéré comme particulièrement bénéfique pour
la santé (produits laitiers ou à base de céréales, fibres...).
[0097] Enfin, la substance ou les substances S peuvent comprendre au moins une substance
solide, éventuellement réduite sous forme de poudre ou de granulés.
[0098] Comme représenté sur les figures 1 à 4, la capsule 1, voire le bouchon muni d'une
telle capsule 1, présentent une forme extérieure arrondie sensiblement en forme de
demi-sphère, éventuellement légèrement aplatie.
[0099] Grâce à ces formes arrondies ergonomiques, la manipulation des récipients ainsi bouchés
(prise en main, transport...), ainsi que leur aspect esthétique sont renforcés et
les risques de blessures, en particulier chez les enfants, réduits.
[0100] Selon une variante particulièrement intéressante, l'épaulement 23 circulaire interne
délimitant une ouverture 24 dudit récipient bouché est pourvu sur une partie de sa
périphérie interne d'au moins un élément en forme de dent, destiné à faciliter la
rupture de l'opercule 3 perçable lors d'une déformation suffisante de la membrane
déformable 2 de la capsule 1.
[0101] Alternativement, on peut prévoir un décrochement vertical 25 annulaire (de l'embase
18) pourvu d'une paire de bras parallèles 38, 38' s'étendant dans un plan parallèle
à la surface de l'opercule 3 et prenant naissance sur la périphérie interne dudit
décrochement vertical 25 en des points 39, 39' diamétralement opposés, lesdits bras
38, 38' étant de préférence reliés entre eux par un ponton 40 passant par le centre
de l'ouverture 24, lesdits bras 38, 38' présentant chacun, au niveau de leurs extrémités,
au moins un élément saillant sous la forme d'une pointe 41, 41' ou analogue dirigé
vers la surface de l'opercule 3 et destiné à faciliter la rupture dudit opercule 3
perçable lors d'une déformation suffisante de la membrane déformable 2 de la capsule
1.
[0102] Cette réalisation particulière est représentée aux figures 5 à 8.
[0103] Lors d'une fabrication par injection de la pièce en question, on pourra utiliser
le ponton 40 comme lieu d'injection 1 de la matière plastique (cf. fig. 8).
[0104] Lors d'une déformation suffisante de la membrane déformable 2 avec ou sans l'assistance
notamment de la ou des substances S contenues dans le volume étanche V de la capsule
1, l'opercule 3 qui se situe au-dessus et à une distance de sécurité suffisante des
pointes 41, 41' (pour éviter toute rupture accidentelle) est poussé vers le bas en
direction de ces dernières qui le transpercent ou provoquent l'amorce de la rupture
selon un point ou une ligne de rupture préférentielle pré-existante, de sorte à libérer
une quantité suffisante de substance(s) S dans ledit récipient.
[0105] Finalement, la présente invention a encore pour objet un récipient à goulot ou col
destiné à la distribution de liquides ou de produits pâteux, en particulier d'eau
minérale,
caractérisé en ce qu'il comporte un bouchon selon la présente invention.
[0106] Avantageusement, ledit récipient est
caractérisé en ce que ladite capsule 1 est montée dans un bouchon conformément à la présente invention.
[0107] Pour verser ou boire directement au col ou au goulot du récipient la mixture issue
du mélange de la ou des substances S avec le contenu du récipient, il suffit de dévisser
complètement le bouchon pour permettre le passage de ladite mixture à travers l'ouverture
24 du récipient. Ce mode de réalisation est économique car il ne nécessite pas de
rajout de pièce pour verser la mixture. De plus, le bouchon peut être vissé et dévissé
à volonté sans altérer l'étanchéité du récipient, ce qui permet également de conserver
ladite mixture dans le récipient, tout en garantissant une protection vis-à-vis de
l'extérieur, du fait que la membrane déformable 2 est imperméable, même après sa déformation.
On peut également prévoir un élément tel qu'une soupape au niveau de l'embase 18 pour
permettre l'évacuation des gaz éventuellement formés lors du mélange de la substance
S avec le contenant du récipient et s'accumulant dans le récipient (par exemple du
CO
2 pour des comprimés effervescents), et éviter ainsi un risque de surpression.
[0108] Un accès ou un deuxième bouchon peut être également prévu sur la surface latérale
du récipient pour permettre la distribution de ladite mixture. Cet accès ou deuxième
bouchon peut présenter, en outre, un moyen de dégazage. Cette variante de réalisation
est plus compliquée à mettre en oeuvre, et donc plus onéreuse. En outre, elle nécessite
le rajout d'une pièce, ce qui entraîne une rupture de la symétrie du récipient et
a pour effet de compliquer son entreposage et sa manutention.
[0109] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisations décrits et
représentés aux dessins annexés. Des modifications restent possibles, notamment du
point de vue de la constitution des divers éléments ou par substitution d'équivalents
techniques, sans sortir pour autant du domaine de protection de l'invention défini
par les revendications.
1. Bouchon pour récipient à goulot ou col destiné à la distribution de liquides ou de
produits pâteux, en particulier pour bouteille d'eau minérale, essentiellement constitué
par une embase (18) destinée à être fixée sur ledit récipient et fermant ledit récipient
par l'intermédiaire d'une capsule (1) étanche essentiellement constituée par une membrane
déformable (2) scellée à sa base par un opercule (3) perçable de sorte à définir un
volume étanche (V) destiné à contenir au moins une substance (S) entre ladite membrane
déformable (2) et ledit opercule (3), ladite capsule (1) présentant au moins un moyen
de rupture (4) intégré dudit opercule (3) perçable apte à le déchirer pour une libération
d'une quantité efficace de substance(s) (S) suite à une déformation suffisante de
ladite membrane déformable (2) due à un effort mécanique extérieur exercé sur cette
dernière, ladite capsule (1) comprenant au moins une pièce intermédiaire (6) prévue
entre ladite membrane déformable (2) et ledit opercule (3), ladite pièce intermédiaire
(6) présentant ledit au moins un moyen de rupture (4) de ladite membrane déformable
(2) qui peut être activé lors d'une déformation suffisante de cette dernière et la
pièce intermédiaire (6) étant réalisée sous la forme d'un anneau (7) périphérique
sur lequel s'appuie localement, par l'intermédiaire d'une portion de charnière (9),
un élément arqué (15) épousant sensiblement et au moins localement la forme de la
membrane déformable (2) dans son état initial et dont l'extrémité libre (16) est réalisée
sous la forme d'au moins un élément saillant (12) ou pointu dirigé vers l'opercule
(3), une surface d'appui (14) utile étant prévue sur ledit élément arqué (15) qui
est capable de transmettre un effort mécanique extérieur exercé sur ladite membrane
déformable (2) par l'utilisateur qui est suffisant pour provoquer le basculement du
ou des éléments saillants (12) d'extrémité afin d'obtenir une rupture de l'opercule
(3) libérant une quantité efficace de substance(s) (S), ladite capsule (1) étant rapportée
de manière étanche sur ladite embase (18), la membrane déformable (2) de ladite capsule
(1) étant elle-même recouverte par un capot de protection (19) rigide reposant sur
une pièce de base (20) annulaire rapportée sur ladite embase (18), la base inférieure
de ladite capsule (1) étant formée par ledit opercule (3) perçable, la/les substance(s)
(S) étant destinée(s) à être ajoutée(s) au contenu du récipient avant consommation
et la quantité efficace de substance(s) (S) étant libérée dans le contenu du récipient
lors d'une rupture de l'opercule (3) due à la déformation suffisante de la membrane
déformable (2), caractérisé en ce que la membrane déformable (2) et le capot de protection (19) sont tous deux réalisés
en un matériau élastiquement déformable, sensiblement sous la forme de deux demi-sphères,
le rayon de la demi-sphère du capot de protection (19) étant légèrement inférieur
à celui de la demi-sphère de la membrane déformable (2), ladite demi-sphère du capot
de protection (19) étant pourvue d'au moins une échancrure méridienne (19') s'étendant
depuis la base de ladite demi-sphère sur une partie de la hauteur de celle-ci.
2. Bouchon selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'embase (18) est réalisée sous la forme d'une pièce constituée d'une partie cylindrique
(21) destinée à être fixée sur le col ou le goulot du récipient munie, au niveau de
son extrémité supérieure, d'une portion annulaire plate (22) formant un épaulement
(23) circulaire interne délimitant une ouverture (24) dudit récipient, l'opercule
(3) reposant ou étant fixé sur la face supérieure (22') de ladite portion annulaire
plate (22) tournée vers la capsule (1).
3. Bouchon selon la revendication 2, caractérisé en ce que la face inférieure (22") de la portion annulaire plate (22) présente un décrochement
vertical (25) sous la forme d'une jupe annulaire destinée à collaborer avec la face
interne du col du récipient et la partie cylindrique (21) en vue de la fixation dudit
bouchon sur ce dernier.
4. Bouchon selon l'une quelconque des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce que la face supérieure (22') de la portion annulaire plate (22) est munie d'un rebord
annulaire (26) au moins légèrement déformable formant, après montage de la capsule
(1) dans ledit bouchon, une gorge annulaire (27) avec ladite portion annulaire plate
(22) emprisonnant la partie périphérique de la capsule (1), au niveau de l'opercule
(3) et de la membrane déformable (2) et, le cas échéant, de la pièce intermédiaire
(6).
5. Bouchon selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que la partie cylindrique (21) destinée à être fixée sur le col ou le goulot du récipient
présente sur sa paroi circulaire latérale externe des moyens (28) destinés à coopérer
avec des moyens complémentaires (29) situés sur la pièce de base (20) en vue d'assurer
la fixation de la pièce de base (20) sur l'embase (18).
6. Bouchon selon l'une quelconque des revendications 4 à 5, caractérisé en ce que la pièce de base (20) comprend un manchon cylindrique (30) destiné à être fixé sur
l'embase (18) et muni, au niveau de son extrémité supérieure, d'une partie annulaire
plate (31) formant un rebord circulaire (32) interne destiné à venir s'appuyer, de
préférence en le comprimant, sur le rebord annulaire (26) qui emprisonne la partie
périphérique de la capsule (1), au niveau de l'opercule (3) et de la membrane déformable
(2) et, le cas échéant, de la pièce intermédiaire (6).
7. Bouchon selon l'une quelconque des revendications 2 à 6, caractérisé en ce que la partie cylindrique (21) est réalisée sous la forme d'un manchon cylindrique muni
d'un filetage interne (21') destiné au vissage sur le filetage externe du col ou goulot
fileté du récipient.
8. Bouchon selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que la pièce de base (20) présente un premier moyen d'ouverture et de fermeture (33)
destiné à coopérer par enclenchement par déformation élastique avec un second moyen
correspondant (34) situé sur le capot de protection (19).
9. Bouchon selon la revendication 8, caractérisé en ce que la pièce de base (20) présente un bouton poussoir muni d'un premier crochet destiné
à coopérer avec un second crochet correspondant situé sur le capot de protection (19).
10. Bouchon selon la revendication 8, caractérisé en ce que la pièce de base (20) présente un bouton poussoir muni d'un évidement destiné à coopérer
avec un ergot correspondant situé sur le capot de protection (19).
11. Bouchon selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que le capot de protection (19) est relié à la pièce de base (20) par au moins une charnière
de capot (35).
12. Bouchon selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que l'extrémité inférieure de l'embase (18) éloignée de la sortie du col ou goulot du
récipient est munie d'une bague de sécurité (36).
13. Bouchon selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisé en ce qu'il comporte, en outre, au moins un dispositif d'inviolabilité au niveau d'un moyen
participant au verrouillage du capot de protection (19) en position fermée.
14. Bouchon selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, caractérisé en ce que le capot de protection (19) et la membrane déformable (2) sont réalisés en un ou
des matériaux translucides, de préférence transparents.
15. Bouchon selon l'une quelconque des revendications 2 à 14, caractérisé en ce que l'épaulement (23) circulaire interne délimitant une ouverture (24) dudit récipient
bouché est pourvu sur une partie de sa périphérie interne d'au moins un élément en
forme de dent, destiné à faciliter la rupture de l'opercule (3) perçable lors d'une
déformation suffisante de la membrane déformable (2) de la capsule (1).
16. Récipient à goulot ou col destiné à la distribution de liquides ou de produits pâteux,
en particulier d'eau minérale, caractérisé en ce qu'il comporte un bouchon selon l'une quelconque des revendications 1 à 15.