[0001] L'invention se rapporte à une chaussure, notamment de sport, et concerne plus particulièrement
une chaussure destinée à la pratique du ski, de la marche sportive, ou de l'athlétisme.
[0002] De telles chaussures peuvent être utilisées dans des domaines tels que le ski de
fond ou de télémark, la marche ou la course à plat ou en montagne, l'alpinisme ou
encore le surf sur neige, la raquette à neige, le patin à roues, la planche à roues,
le cyclisme, un sport de balle, ou autre.
[0003] Une chaussure peut comprendre une tige basse ou une tige haute. Il est généralement
souhaitable que le pied d'un utilisateur soit suffisamment maintenu. En effet, un
bon maintien du pied dans la tige permet une meilleure utilisation.
[0004] Par exemple avec une chaussure souple, telle qu'utilisée pour la pratique du ski
de fond, un maintien suffisant facilite la transmission d'informations sensorielles
ou le déroulement du pied. Notamment au niveau du cou-de-pied, un dispositif de serrage
de la tige est destiné à maintenir le pied d'un utilisateur.
[0005] Traditionnellement un dispositif de serrage comprend, d'une part, un lien ou lacet
et, d'autre part, des liaisons du lacet à la tige. Ces liaisons sont matérialisées
par des passants, associés à des parties ou quartiers latéral et médial de la tige.
Le lacet suit un chemin qui le mène alternativement d'un quartier à l'autre. Ainsi
il suffit de tirer sur le lacet pour rapprocher les quartiers et serrer la tige. Ensuite,
le blocage du lacet maintient le serrage.
[0006] Un problème devant être résolu par un bon dispositif de serrage est le maintien du
pied dans la chaussure. En particulier dans la pratique du skating, c'est-à-dire du
ski de fond exercé selon un pas de patineur, il est important de réaliser un maintien
suffisant du pied dans une direction transversale de la chaussure. Cela permet une
poussée transversale plus précise. C'est pourquoi il s'agit en d'autres termes d'éviter
des mouvements intempestifs du pied, dans la chaussure, notamment au niveau du cou-de-pied.
[0007] En effet, lorsque le pied bouge dans la tige, au niveau du cou-de-pied ou ailleurs,
la transmission d'informations sensorielles ou d'impulsions de conduite est moins
précise. En conséquence les performances, notamment sportives, sont altérées.
[0008] De plus des mouvements répétés du pied dans la tige se traduisent par des frottements
qui créent des traumatismes.
[0009] Afin d'améliorer la tenue du pied dans la tige, il a été proposé d'ajouter un lien
prévu pour serrer la zone du cou-de-pied.
[0010] Un tel exemple est apporté par le document
DE 77 29 564 U. Dans ce dernier une chaussure comprend non seulement un dispositif de serrage traditionnel,
c'est-à-dire avec un lacet et des passants agencés pour serrer la tige de manière
réversible, mais aussi un lien prévu pour serrer la zone du cou-de-pied. Ce lien s'étend
d'une partie latérale à une partie médiale de la chaussure, selon un plan transversal.
Le lien ajoute une force de serrage à celle exercée par le dispositif La conséquence
est un maintien plus fort du pied au niveau du cou-de-pied et/ou du métatarse. Cela
signifie que le pied est sollicité vers la semelle avec plus de force.
[0011] Cependant il est apparu que, dans une chaussure selon le document
DE 77 29 564 U, le maintien du pied est parfois imparfait. En particulier à la hauteur du cou-de-pied
on observe encore des mouvements parasites du pied dans la tige, surtout en direction
transversale.
[0012] En d'autres termes on peut dire qu'il est encore souhaitable d'améliorer la tenue
du pied dans une chaussure, particulièrement la tenue transversale.
[0013] C'est pourquoi l'un des buts de l'invention est l'amélioration du maintien du pied
dans la chaussure ou, en d'autres termes, la réduction, voire la suppression, des
déplacements intempestifs du pied dans la chaussure. Cela notamment en direction transversale.
[0014] Un autre but de l'invention est de rendre la chaussure plus confortable, ceci aussi
bien en mode statique qu'en mode dynamique. Il est en effet intéressant d'avoir des
sensations agréables aussi bien à l'arrêt que pendant des mouvements, tels que ceux
générés lors de la pratique du ski de fond, de la marche, ou autre.
[0015] Pour ce faire l'invention propose une chaussure comprenant une semelle et une tige,
la chaussure s'étendant en longueur depuis un talon jusqu'à une extrémité avant, en
largeur entre une partie latérale et une partie médiale, et en hauteur depuis la semelle
jusqu'à une extrémité supérieure.
[0016] La chaussure selon l'invention est caractérisée par le fait qu'elle comprend un renfort
dont la rigidité est supérieure à celle de la tige au moins dans la région du cou-de-pied,
le renfort comprenant un bord latéral et/ou un bord médial, le renfort s'étendant
à l'aplomb du cou-de-pied, et par le fait qu'elle comprend un lien transversal prévu
pour serrer la zone du cou-de-pied, le lien s'étendant de la partie latérale à la
partie médiale dans un plan transversal de la chaussure.
[0017] Bien entendu le lien transversal est mis en tension, et maintenu en tension de manière
réversible, par tout moyen connu. Par exemple le lien transversal peut comprendre
une portion latérale, une portion médiale, ainsi qu'un mécanisme de serrage réversible.
[0018] Il apparaît donc dans la chaussure de l'invention que le renfort offre au pied un
appui latéral et/ou un appui médial, et que le lien transversal est apte à maintenir
le pied d'un utilisateur sur le bord latéral et/ou sur le bord médial. En d'autres
termes le lien transversal sollicite le pied non seulement vers la semelle, mais aussi
vers le bord latéral et/ou médial, c'est-à-dire vers la partie latérale et/ou vers
la partie médiale de la chaussure. Il s'ensuit que le pied est mieux maintenu dans
la tige transversalement. En fait le pied reste mieux au contact de la tige à l'aplomb
du cou-de-pied c'est-à-dire, sinon en permanence, au moins plus souvent qu'avec une
chaussure selon l'art antérieur.
[0019] Il peut être prévu en complément que le renfort comprenne un dessous. Dans ce cas
bien sûr le lien transversal sollicite le pied vers le dessous du renfort.
[0020] Parmi les avantages qui découlent de la chaussure selon l'invention on peut citer
l'amélioration du maintien du pied dans la chaussure, notamment dans une direction
transversale à hauteur du cou-de-pied. En effet le pied bouge beaucoup moins, voire
pas du tout, dans la tige. De ce fait la transmission d'informations sensorielles
ou d'impulsions de conduite est meilleure. En d'autres termes la conduite est plus
précise, notamment lors de la pratique du pas de patineur. C'est en effet lors d'une
poussée latérale de la jambe que le pied appuie transversalement au niveau du renfort.
[0021] Un autre avantage apporté par l'invention est celui d'un confort accru, notamment
dans le sens où des traumatismes liés à des mouvements parasites sont évités.
[0022] D'une manière générale il apparaît que la chaussure selon l'invention offre un plus
grand confort, en mode statique ou dynamique.
[0023] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux compris à l'aide
de la description qui va suivre, en regard du dessin annexé illustrant, selon des
formes de réalisation non limitatives, comment l'invention peut être réalisée, et
dans lequel :
- la figure 1 est une vue en perspective avant d'une chaussure selon une première forme
de réalisation de l'invention, qui montre une partie latérale,
- la figure 2 est une vue, similaire à la figure 1, qui fait apparaître un dispositif
de serrage de la tige de la chaussure,
- la figure 3 est une vue en perspective avant de la chaussure de la figure 1, qui montre
une partie médiale,
- la figure 4 est une vue schématique en perspective de la chaussure selon la figure
1, qui montre un renfort de la chaussure,
- la figure 5 est une coupe selon V-V de la figure 1,
- la figure 6 est une vue de côté de la chaussure de la figure 1,
- la figure 7 est une coupe dans l'esprit de la figure 5, pour une deuxième forme de
réalisation de l'invention,
- la figure 8 est une coupe dans l'esprit de la figure 5, pour une troisième forme de
réalisation de l'invention,
- la figure 9 est une vue schématique en perspective dans l'esprit de la figure 4, pour
une quatrième forme de réalisation de l'invention,
- la figure 10 est une coupe dans l'esprit de la figure 5, pour la quatrième forme de
réalisation de l'invention.
[0024] La première forme de réalisation qui va être décrite après concerne plus spécialement
des chaussures pour la pratique du ski de fond, ou de télémark. Cependant l'invention
s'applique à d'autres domaines tels que ceux évoqués avant.
[0025] La première forme est décrite ci-après à l'aide des figures 1 à 6.
[0026] Comme le montre la figure 1, une chaussure de ski de fond est 1 prévue pour accueillir
le pied de l'utilisateur.
[0027] De manière connue, la chaussure 1 comprend une semelle de marche 2 et une tige 3.
La chaussure 1 s'étend en longueur depuis une extrémité arrière ou talon 4 jusqu'à
une extrémité avant ou pointe 5, et en largeur entre une partie latérale 6 et une
partie médiale 7.
[0028] Telle que représentée la tige 3 comprend une portion basse 10, prévue pour entourer
le pied, ainsi qu'une portion haute 11, prévue pour entourer la cheville. Cependant,
il pourrait être envisagé une tige comprenant seulement la portion basse.
[0029] Selon la première forme de réalisation décrite, la chaussure 1 s'étend en hauteur
depuis la semelle 2 jusqu'à une extrémité supérieure 12, c'est-à-dire jusqu'à l'extrémité
libre de la portion haute 11 ou de la tige 3.
[0030] La chaussure 1 est structurée pour permettre une bonne flexion de la jambe ou un
bon déroulement du pied, ainsi que la transmission d'informations sensorielles ou
d'impulsions de conduite. C'est pourquoi la tige 3 est relativement souple. La semelle
quant à elle peut être relativement rigide, ou bien plus souple.
[0031] Comme on le voit mieux sur la figure 2, la chaussure 1 comprend un quartier latéral
15 et un quartier médial 16. Les quartiers 15, 16 sont destinés à couvrir le pied
et, à ce titre, sont respectivement des éléments constitutifs des parties latérale
6 et médiale 7.
[0032] Bien entendu les quartiers 15, 16 sont solidarisés à la semelle par des techniques
connues telles que le collage, la couture, ou tout équivalent. Les quartiers 15, 16
sont agencés de façon que la chaussure 1 présente une ouverture de chaussage 17. Celle-ci
17 s'étend depuis l'extrémité supérieure 12 vers l'extrémité avant 5. Du côté de l'extrémité
supérieure 12 l'ouverture 17 présente une subdivision supérieure 18 destinée à laisser
passer le pied, et aussi à entourer la cheville après chaussage. Au niveau du cou-de-pied,
entre l'extrémité supérieure 12 et l'extrémité avant 5, l'ouverture 17 présente une
subdivision inférieure 19 qui autorise une variation de dimension de l'ouverture et
du volume de chaussage. Bien entendu, les subdivisions supérieure 18 et inférieure
19 se prolongent l'une l'autre.
[0033] On remarque que le talon 4 correspond bien sûr à l'extrémité arrière de la tige 3,
mais aussi par extension à la partie de la tige située immédiatement au-dessus de
la semelle, et à l'aplomb de la subdivision supérieure 18 de l'ouverture 17. Le talon
4 de la chaussure enveloppe le talon de l'utilisateur.
[0034] On observe que la tige 3 comprend une languette 20. Cette dernière 20 est disposée
entre les quartiers latéral 15 et médial 16, au niveau de la subdivision inférieure
19 de l'ouverture 17, pour donner à la tige 3 sa continuité. Cependant il pourrait
être prévu de ne pas utiliser de languette. Dans ce cas les quartiers 15, 16 peuvent
rester séparés ou se superposer. Ou encore un soufflet peut relier l'un à l'autre
les quartiers.
[0035] En complément, et de manière non obligatoire, la chaussure 1 comprend un rabat 25
prévu pour couvrir de manière réversible la subdivision inférieure 19 de l'ouverture
17. Le rabat 25 s'étend d'un quartier 15, 16 à l'autre, pour améliorer l'étanchéité
de la chaussure.
[0036] Selon la première forme de réalisation, le rabat 25 est solidarisé de manière fixe
au quartier médial 16. Une fermeture réversible 26 permet de solidariser le rabat
25 aussi au quartier latéral 15. Par exemple, la fermeture réversible 26 comprend
une glissière. Cependant, toute autre structure pourrait être prévue pour réaliser
la fermeture. Par exemple une suite de bouton-pression.
[0037] La chaussure 1 comprend encore un dispositif de serrage 30, prévu pour réduire l'ouverture
de manière réversible. En d'autres termes le dispositif de serrage 30 permet de serrer
la tige 3 de manière réversible.
[0038] Comme il est connu de l'homme du métier, le dispositif de serrage 30 comprend par
exemple un premier lien 31, un deuxième lien 32, ainsi que des liaisons 33 des liens
à la tige 3. Bien entendu chaque lien chemine d'un quartier 15, 16 à l'autre au niveau
de la subdivision inférieure 19. Cette structure permet d'exercer un serrage réversible
de la tige 3 vers le cou-de-pied, au niveau de la subdivision inférieure 19 de l'ouverture
17. Ainsi il est possible d'exercer un serrage sur le pied de l'utilisateur. Pour
maintenir provisoirement le serrage du dispositif 30, et donc de la tige 3, la chaussure
1 est munie d'un mécanisme de blocage amovible 34. Ce dernier n'est pas décrit en
détail ici.
[0039] Il peut bien entendu être prévu tout autre moyen pour le maintien du serrage, notamment
de supprimer le mécanisme de blocage et, à la place, réaliser un noeud.
[0040] Comme il découle de l'ensemble des figures 1 à 6, selon l'invention la chaussure
1 comprend un renfort 40 dont la rigidité est supérieure à celle de la tige 3 au moins
dans la région du cou-de-pied, le renfort 40 comprenant un dessous 41, un bord latéral
42 et/ou un bord médial 43, le renfort 40 s'étendant à l'aplomb du cou-de-pied, et
comprend un lien transversal 50 prévu pour serrer la zone du cou-de-pied, le lien
50 s'étendant de la partie latérale 15 à la partie médiale 16 dans un plan transversal
W de la chaussure.
[0041] Bien entendu le dessous 41 du renfort 40 supporte le pied, directement ou indirectement.
Par corollaire les bords latéral 42 et médial 43 sont en vis-à-vis de zones latérale
et médiale du pied. En conséquence, compte-tenu des rigidités relatives du renfort
40 et de la tige 3 dans la région du cou-de-pied, ainsi que de la localisation du
lien transversal 50, un serrage de ce dernier maintient le pied appuyé directement,
ou indirectement, sur le dessous 41 et sur l'un ou les deux bords 42, 43 du renfort.
Cela assure une tenue précise du pied en direction verticale et en direction transversale,
au moins au niveau du plan transversal.
[0042] En référence notamment à la figure 4, on observe que selon la première forme de réalisation
de l'invention le renfort 40 comprend non seulement le dessous 41, le bord latéral
42 et le bord médial 43, mais aussi un bord arrière 44. Plus précisément les bords
latéral 42, arrière 44 et médial 43 se prolongent les uns les autres pour former une
paroi continue 45, laquelle s'étend depuis le talon 4 vers l'extrémité avant 5 de
la chaussure. Le bord latéral 42 présente un sommet latéral 46 et une extrémité avant
47. Par analogie le bord médial 43 présente un sommet médial 48 et une extrémité avant
49. En conséquence, si on la parcourt du talon 4 vers l'extrémité avant 5, la paroi
continue 45 s'élève pour redescendre ensuite. En fait les sommets latéral 46 et médial
48 sont situés à l'aplomb de la subdivision supérieure 18 de l'ouverture de chaussage
17. Cela permet un meilleur maintien transversal de la cheville.
[0043] Toujours selon la première forme de réalisation de l'invention le dessous 41 s'étend
depuis le talon 4 vers l'extrémité avant 5 de la chaussure, au-delà des extrémités
avant latérale 47 et médiale 49 des bords latéral 42 et médial 43 du renfort 40. En
d'autres termes les bords latéral 42 et médial 43 du renfort 40 s'étendent sur une
longueur réduite de la chaussure. Plus précisément les bords latéral 42 et médial
43 s'étendent depuis le talon 4 jusqu'à l'aplomb du cou-de-pied, c'est-à-dire à hauteur
du dispositif de serrage 30. Il s'ensuit que le talon et le cou-de-pied de l'utilisateur
sont accueillis dans une forme creuse rigide, celle délimitée par le dessous 41 et
la paroi 45, et que l'extrémité avant du pied est accueillie sur une portion plate
du renfort 40, celle en avant des bords latéral 42 et médial 43. En fait cette portion
plate permet une flexion de l'avant du pied, ou un déroulement, notamment au niveau
des orteils.
[0044] On remarque que les bords latéral 42 et médial 43 sont sensiblement en regard l'un
de l'autre ce qui, on le verra mieux après, facilite l'implantation du lien transversal
50 sur la chaussure.
[0045] Le renfort 40 est fabriqué à partir des matériaux et selon des procédés connus. De
préférence le dessous 41 et les bords 42, 43, 44 forment une pièce monobloc. Celle-ci
peut comprendre des fibres de matières synthétiques et/ou naturelles noyées dans une
matrice. Par exemple des fibres de carbone et/ou de verre, imprégnées dans une résine
thermodurcissable ou thermoformable, donnent au renfort 40 une grande rigidité. Il
faut entendre par là une rigidité supérieure à celle du reste de la tige, notamment
des quartiers 15, 16.
[0046] Bien entendu il peut alternativement être prévu d'autres matériaux pour le renfort
40, par exemple une matière plastique chargée de particules et/ou de fibres coupées.
Dans ce cas le renfort 40 est obtenu par moulage, par injection, ou tout procédé équivalent.
[0047] Afin de coopérer avec le renfort 40, le lien transversal 50 est structuré et agencé
pour être serré de manière réversible entre les bords latéral 42 et médial 43. Comme
le montre notamment la figure 5, le lien transversal 50 comprend par exemple une portion
latérale 51 ou première portion, une portion médiale 52 ou deuxième portion, ainsi
qu'un premier moyen de liaison 53 des portions.
[0048] Le lien transversal 50 est solidarisé à au moins une partie du renfort 40.
[0049] La première portion 51 s'étend longitudinalement entre une extrémité d'attache 54
et une extrémité libre 55. L'extrémité d'attache 54 est solidarisée à la partie latérale
6 par exemple à l'aide d'une articulation 56 d'axe 57. L'articulation 56 peut comprendre
tout élément tel qu'une vis, un écrou, un rivet, ou autre.
[0050] Plus précisément selon la première forme de réalisation, et de manière non limitative,
la première portion 51 est solidarisée directement au renfort 40, en fait au bord
latéral 42 du renfort.
[0051] La deuxième portion 52 quant à elle s'étend longitudinalement entre une extrémité
d'attache 64 et une extrémité libre 65. L'extrémité d'attache 64 est solidarisée à
la partie médiale 7 par un moyen comprenant un collage, une couture, une soudure,
ou tout équivalent.
[0052] Là encore de manière non limitative la deuxième portion 52 est solidarisée directement
au renfort 40, en fait au bord médial 43 du renfort.
[0053] Le premier moyen de liaison 53 est prévu pour relier de façon amovible la deuxième
portion 52 à la première portion 51, l'extrémité libre 55 de la première portion 51
étant au-dessus de la deuxième portion 52. Ce moyen 53 comprend par exemple un mécanisme
de serrage à cliquet 70 solidarisé à la deuxième portion 52, au niveau de l'extrémité
libre 66 de cette dernière. Le moyen de liaison 53 comprend également une série de
dents 71 conformées sur la première portion 51. Les dents 71 se répartissent depuis
l'extrémité libre 55 jusqu'à proximité de l'articulation 56.
[0054] La première portion 51 est réalisée par exemple sous la forme d'une crémaillère,
faite à partir d'une matière plastique. Les dents 71 et l'âme 72 de la première portion
51 forment de préférence une pièce monobloc.
[0055] Le mécanisme de serrage 70 comprend une embase 73 prévue pour guider la première
portion 51. L'embase 73 comprend ici un premier flasque 74 et un deuxième flasque
75 reliés par un pont 76. L'embase 73 et solidarisée à la deuxième portion 52 par
un moyen tel qu'un rivet, non représenté, ou tout équivalent.
[0056] Le mécanisme de serrage 70 comprend un cliquet, non visible sur les figures, articulé
selon un axe 77 entre les flasques 74, 75. Un moyen élastique non représenté, tel
qu'un ressort, sollicite en permanence le cliquet vers le pont 76.
[0057] Le mécanisme 70 comprend encore un levier d'entraînement 78, lequel comprend d'une
part une extrémité de manutention 79 et, d'autre part, une extrémité d'entraînement
80 munie d'au moins une dent 81.
[0058] Le mécanisme 70 comprend aussi un bouton de libération 85, lequel comprend une extrémité
de manutention 86 prévue pour être actionnée à la main.
[0059] Le levier d'entraînement 78 et le bouton de libération 85 sont articulés selon un
même axe 87, entre les flasques 74, 75. Un moyen élastique non représenté, tel qu'un
ressort, sollicite en permanence le levier 78 de façon que l'extrémité de manutention
79 soit poussée vers le pont 76. Ainsi en l'absence de toute sollicitation extérieure,
les pièces constitutives du mécanisme de serrage 70 occupent chacune la position montrée
à la figure 5.
[0060] Lorsque la première portion 51 est présente le long du pont 76 entre les flasques
74, 75, dans l'embase 73, le cliquet s'oppose à un allongement du lien 50. A partir
de là ce dernier 50 peut être raccourci, et donc la tige 3 peut être serrée, par action
sur le levier 78. Il suffit de le faire tourner selon l'axe 87 de façon que les dents
81 entraînent la première portion 51. En conséquence le lien transversal 50 devient
plus court, et le serrage de la chaussure au niveau du cou-de-pied est plus fort.
[0061] Bien entendu dans ce cas le pied logé dans la tige 3 est sollicité vers le renfort
40. En d'autres termes le pied est sollicité vers le dessous 41 et vers les bords
latéral 42 et médial 43, au niveau du cou-de-pied. Il s'ensuit que le maintien du
pied est meilleur, c'est-à-dire avec moins de jeux, aussi bien dans le sens de la
hauteur que dans le sens transversal. Un avantage qui en découle est une plus grande
précision de conduite.
[0062] Comme on le comprend notamment à l'aide de la figure 6, le serrage exercé par le
lien transversal 50 est localisé dans la région du cou-de-pied de par la localisation
du lien bien sûr, mais aussi comme conséquence de son orientation. En effet le lien
transversal 50 s'étend dans un plan transversal W. Ce dernier s'étend en direction
transversale de la chaussure, et forme avec un plan P parallèle à la semelle 2 un
angle α proche d'un angle droit. Le plan P, qui est tangent à la semelle, est celui
qui contient les portions de la semelle en contact avec le sol lorsque la chaussure
y est en appui sans sollicitation extérieure. Par exemple la valeur de l'angle α est
comprise entre 50 et 90 degrés. Notamment la valeur d'angle α est comprise entre 70
et 90 degrés, ou encore entre 70 et 80 degrés. Cela revient à dire que la valeur d'angle
α est légèrement inférieure à 90 degrés. En conséquence le plan W coupe le plan P
en avant du talon 4, environ à l'aplomb de l'intersection 88 des subdivisions supérieure
18 et inférieure 19 de l'ouverture de chaussage 17. Ainsi le lien transversal 50 est
relié à la tige 3 en avant du talon 4. Il apparaît aussi que le plan W coupe le plan
P en avant de la cheville de l'utilisateur quand le pied est dans la chaussure. En
d'autres termes encore le plan W coupe le plan P à l'aplomb du dispositif de serrage
30, en avant des sommets 46, 48 des bords 42, 43 du renfort 40. C'est cette orientation
spécifique du plan W, et donc du lien transversal 50, qui génère l'efficacité de serrage.
Celui-ci s'effectue essentiellement dans un plan vertical, c'est-à-dire perpendiculairement
au plan P.
[0063] Bien entendu à l'inverse l'utilisateur peut desserrer le lien, ou même l'ouvrir comme
c'est le cas à la figure 2. Pour cela il lui suffit d'agir, par exemple avec un doigt,
sur l'extrémité de manutention 86 du bouton de libération 85. Le levier d'entraînement
78 n'est alors pas sollicité, son extrémité de manutention 78 occupant la position
la plus proche du pont 76 montrée à la figure 5.
[0064] D'une manière générale on observe que le renfort 40 et les quartiers latéral 15 et
médial 16 appartiennent chacun aux parties latérale 6 et médiale 7 de la tige 3. Selon
la première forme de réalisation de l'invention, et de manière non limitative, le
renfort 40 est localisé à l'extérieur de la tige 3. Ainsi les quartiers 16, 16 longent
la paroi 45 à l'intérieur du volume délimité par le renfort. Cela confère à la chaussure
une esthétique plus agréable, et facilite aussi la fabrication. Cependant il peut
alternativement être prévu que le renfort 40 soit disposé plus à l'intérieur de la
tige. Dans ce cas les quartiers 15, 16 enveloppent en partie au moins le renfort 40.
[0065] On observe aussi que la chaussure 1 comprend un moyen d'ancrage 89, pour une solidarisation
réversible à un engin tel qu'un ski. Ce moyen 89 comprend par exemple une ou deux
barres transversales, situées dans certains cas vers l'avant de la chaussure.
[0066] Les autres formes de réalisations sont présentées ci-après à l'aide des figures 7
à 10. Pour des raisons de commodité, les éléments communs avec la première forme sont
désignés par les mêmes références. Ainsi seules les différences sont mises en évidence.
[0067] On retrouve donc pour la deuxième forme, selon la figure 7, une chaussure 1. Celle-ci
comprend notamment une semelle2, une partie latérale 6 avec un quartier latéral 15,
une partie médiale 7 avec un quartier médial 16, et une languette 20. On retrouve
encore un renfort 40 qui comprend un dessous 41, un bord latéral 42 et un bord médial
43. On retrouve également un lien transversal 50, avec une première portion 51, une
deuxième portion 52, et un moyen de liaison 53.
[0068] Pour la deuxième forme de réalisation de l'invention la première portion 51 est solidarisée
directement au renfort 40, plus précisément au bord latéral 42. Par contre, à la différence
de la première forme, la deuxième portion 52 est solidarisée indirectement au renfort
40. En fait la deuxième portion 52 est solidarisée au quartier médial 16, par tout
moyen tel qu'un collage, une soudure, une couture, un équivalent, ou une combinaison
de ces moyens. On peut dire que la liaison de la deuxième portion 52 à la tige 3 est
plus éloignée de la semelle 2 que ne l'est la liaison de la première portion 51. En
d'autres termes la solidarisation du lien transversal 50 à la tige 3 est dissymétrique.
Cela génère une légère différence dans l'application du serrage, entre la partie latérale
6 et la partie médiale 7. Le serrage est un peu plus marqué vers la partie latérale
6, compte-tenu de la souplesse des quartiers 15, 16 par rapport au renfort 40. Cela
favorise la précision des appuis en direction latérale.
[0069] La troisième forme de réalisation de l'invention est présentée à l'aide de la figure
8. Là encore la chaussure 1 comprend notamment une semelle 2, une tige 3, une partie
latérale 6 avec un quartier latéral 15, une partie médiale 7 avec un quartier médial
16, et un renfort 40 avec un dessous 41, un bord latéral 42, et un bord médial 43.
[0070] Ce qui est spécifique à la troisième forme de réalisation, ce sont la structure du
lien transversal 100 et son implantation. Le lien transversal 100 comprend une première
portion 101, une deuxième portion 102, et un moyen de liaison permanent 103 de la
première portion 101 à la deuxième 102. En fait les portions 101, 102 sont liées l'une
à l'autre de manière permanente par la liaison 103, représentée sous la forme d'une
articulation. Celle-ci 103 peut comprendre un rivet, une vis, ou tout équivalent.
[0071] La deuxième portion 102 est solidarisée de manière permanente, comme on l'a vu précédemment
pour les portions 52, à la partie médiale 7. En complément un mécanisme de serrage
à cliquet 110 est solidarisé de manière permanente à la partie latérale 6. Bien entendu
le lien transversal 100 peut être serré, desserré, et ouvert. Dans ce cas la première
portion 101 est séparée du mécanisme de serrage 110. Par rapport aux formes de réalisation
précédentes, cette structure décale le mécanisme de serrage transversalement. Ici
le décalage est orienté vers la partie latérale 6.
[0072] La quatrième forme de réalisation est présentée à l'aide des figures 9 et 10. Dans
ce cas la chaussure 1 comprend un renfort 40, lequel comprend exclusivement le dessous
41, le bord latéral 42 et le bord médial 43. Il s'agit de gérer les appuis transversaux
essentiellement. En conséquence le renfort 40 présente une ouverture 120 vers le talon
4. Cela favorise une flexion arrière du bas de jambe.
[0073] Un lien transversal 130 de la chaussure 1 comprend une portion unique 131 et un mécanisme
de serrage 140. En fait le lien 130 contourne la tige 3 dans le plan transversal W
à la manière d'une ceinture. Notamment la portion 131 traverse un conduit 141 ménagé
au niveau de la semelle 2. Là encore le lien 130 peut être serré, desserré, ou ouvert.
Même s'il n'y est pas solidarisé de manière permanente, le lien 130 relie l'une à
l'autre les parties latérale 6 et médiale 7. Ici la structure du lien 130 est simplifiée.
[0074] Dans tous les cas l'invention est réalisée à partir de matériaux et selon des techniques
de mise en oeuvre connus de l'homme du métier.
[0075] Bien entendu l'invention n'est pas limitée aux formes de réalisation ci-avant décrites,
et comprend tous les équivalents techniques pouvant entrer dans la portée des revendications
qui vont suivre.
[0076] En particulier dans tous les cas l'architecture d'un lien transversal peut être inversée,
dans le sens où les spécificités liées à une partie latérale peuvent se retrouver
sur une partie médiale et vice versa.
1. Chaussure (1) comprenant une semelle (2) et une tige (3), la chaussure (1) s'étendant
en longueur depuis un talon (4) jusqu'à une extrémité avant (5), en largeur entre
une partie latérale (6) et une partie médiale (7), et en hauteur depuis la semelle
(2) jusqu'à une extrémité supérieure (12),
caractérisée par le fait qu'elle comprend un renfort (40) dont la rigidité est supérieure à celle de la tige (3)
au moins dans la région du cou-de-pied, le renfort (40) comprenant un bord latéral
(42) et/ou un bord médial (43), le renfort (40) s'étendant à l'aplomb du cou-de-pied,
et par le fait qu'elle comprend un lien transversal (50, 100, 130) prévu pour serrer la zone du cou-de-pied,
le lien (50, 100, 130) s'étendant de la partie latérale (6) à la partie médiale (7)
dans un plan transversal (W) de la chaussure.
2. Chaussure (1) selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le renfort (40) comprend un dessous (41).
3. Chaussure (1) selon la revendication 2, caractérisée par le fait que le renfort (40) comprend le dessous (41), le bord latéral (42), et le bord médial
(43).
4. Chaussure (1) selon la revendication 1 à 3, caractérisée par le fait que le renfort (40) comprend aussi un bord arrière (44).
5. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée par le fait que le renfort (40) est localisé à l'extérieur de la tige (3).
6. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée par le fait que le lien transversal (50, 100, 130) est solidarisé à au moins une partie du renfort
(40).
7. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée par le fait que le lien transversal (50) comprend une première portion (51), une deuxième portion
(52), ainsi qu'un moyen de liaison (53) prévu pour relier de façon amovible la deuxième
portion (52) à la première portion (51).
8. Chaussure (1) selon la revendication 7, caractérisée par le fait que la première portion (51) est solidarisée directement au renfort (40), et par le fait que la deuxième portion (52) est solidarisée directement au renfort (40).
9. Chaussure (1) selon la revendication 7, caractérisée par le fait que la première portion (51) est solidarisée directement au renfort (40), et par le fait que la deuxième portion (52) est solidarisée indirectement au renfort (40).
10. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée par le fait que le lien transversal (100) comprend une première portion (101), une deuxième portion
(102), et un moyen de liaison permanente (103) de la première portion (101) à la deuxième
(102), et par le fait qu'un mécanisme de serrage (110) est solidarisé de manière permanente à la partie latérale
(6).
11. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée par le fait que le lien transversal (130) contourne la tige (3) dans le plan transversal (W) à la
manière d'une ceinture.
12. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisée par le fait que le plan transversal (W) forme avec un plan (P) tangent à la semelle (2) un angle
(α), dont la valeur est comprise entre 50 et 90 degrés.
13. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisée par le fait que le plan transversal (W) coupe un plan (P), tangent à la semelle (2), à l'aplomb d'un
dispositif de serrage (30).
14. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisée par le fait que le plan transversal (W) coupe un plan (P), tangent à la semelle (2), environ à l'aplomb
de l'intersection (88) des subdivisions supérieure (18) et inférieure (19) d'une ouverture
de chaussage (17).
15. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisée par le fait que le lien transversal (50, 100, 130) est relié à la tige (3) en avant du talon (4).